Faire sa propre course ou suivre les autres ?

Bekking et Caudrelier
DR

Bouwe Bekking tenait à féliciter ses hommes après leur victoire. “Je suis fier du fait que vous n’avez jamais renoncé. Quand nous avons perdu notre première place à Dongfeng, il aurait été facile de nous attrister sur notre sort et en ce faisant on aurait pu perdre notre place sur le podium. Mais vous êtes restés concentrés. On les a rattrapés  et voilà on remporte l’étape. Nous avons beaucoup appris et naviguons mieux que lors de la première étape. Il est important de rester solidaire à bord et de nous soutenir quand quelqu’un fait une erreur. On fait tous des erreurs, mais il faut en tirer des enseignements. Je n’ai jamais ressenti la moindre tension entre nous. On se battait à fond. On peut néanmoins toujours faire mieux. On a des idées différentes sur les réglages parfois. Il faut que l’on évite de suivre notre adversaire direct. La nuit, on n’apprend rien en restant à ses côtés. Il faut faire notre propre course et oublier les autres…”

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Pour Dongfeng, malgré ce duel serré jusqu’à l’arrivée, l’important était de faire sa propre course. Les hommes voulaient surtout éviter une bagarre de type match racing avec Brunel, car cela aurait pu permettre à Ian Walker et ses hommes sur Abu Dhabi de leur rafler la première place. Charles Caudrelier : “Certes, nous sommes restés longtemps ensemble, mais nous nous ne sommes pas concentrés sur ce qu’ils faisaient à côté. On essayait de regarder la course dans son ensemble et c’est pour cela que nous avons bien navigué pendant cette étape. Si on se concentre sur une bagarre, on finit toujours par faire des erreurs. On ne voulait pas rester avec eux. C’est tout simplement que nous faisions les mêmes choix, car on avait le même routage et les mêmes prévisions.”

Dee Caffari a embarqué à bord de Team SCA pour cette deuxième étape. A son avis, il reste beaucoup à apprendre pour la suite. “Pour apprendre rapidement il faut que nous soyons à côtés d’un autre bateau. On pourrait alors observer sa vitesse, rester avec le peloton et beaucoup apprendre. Pour nous, la météo n’était pas conforme à celle que l’on avait envisagée. Les conditions étaient plus légères, ce qui rendait la navigation plus difficile. D’un point de vue stratégique et tactique, cela a tout changé. Il fallait chercher des opportunités pour revenir et attaquer, mais une fois que nous avons perdu de vue le peloton, cela devenait encore plus difficile.”