Ken, vous êtes deuxièmes au général, vous êtes le concurrent direct du Groupama – est-ce que ça affectera la manière dont vous allez naviguer ?
« Pas besoin de motiver notre équipage : si on compte les points, il y en a encore à prendre et on n’abandonne pas. On discute de certaines choses, de stratégies, de certaines manières de jouer – mais de manière générale, on continue de fonctionner normalement. Il s’agit juste de mieux naviguer que les autres et de ne pas faire d’erreurs. C’est tout ce dont il s’agit – plus l’étape est courte, moins vous pouvez faire d’erreurs parce qu’il n’y a pas de distance pour vous rattraper. »
Vous devez vraiment gagner la course In-Port Bretagne ?
« Je crois que oui. On doit prendre des points à Groupama, c’est sûr. Je ne pense pas qu’ils auront beaucoup d’amis sur le plan d’eau. On est trois à être encore assez proches pour les affronter au général, alors j’imagine que le bateau vert ne comptera pas beaucoup d’amis sur le parcours. Si c’est le cas et que quelqu’un doit finir devant lui, pourquoi pas nous ? »
Prudence ou attaque sur cette In-Port, samedi ?
« Il faudra surtout tirer le meilleur de la situation. Si on peut embêter le bateau vert et nous rapprocher de lui, on le fera probablement. Si le bateau vert part en tête, on commencera à regarder par dessus nos épaules. Quand le coup de feu part, ce sont les différentes positions sur la ligne de départ qui définissent votre stratégie de course. On prendra vraiment les choses comme elles viennent pour en tirer le plus possible. »
Ton avis sur l’étape 9 entre Lorient et Galway et sur la météo de cette dernière offshore ?
« Il n’y a aucune condition dans laquelle on ne se sente pas à l’aise mais la météo sera un facteur très important pour boucler ou non ce truc à l’entrée du port à Galway. Certains bateaux sont meilleurs avec certaines voiles, d’autres dans la brise, d’autres dans le petit temps … Si c’est très venté, il peut y avoir des problèmes. Telefónica s’en est rendu compte dernièrement, nous aussi au début de la course, comme quasiment tout le monde. »
Alors, quelle météo souhaites-tu rencontrer ?
« On voudrait éviter le reaching venté parce que c’est là que le bateau vert a un petit avantage. On a le sentiment qu’on est deux ou trois bateaux à bien marcher dans ces conditions, mais ce sera difficile d’éloigner le bateau vert de ce top trois – et c’est ce dont on a besoin. Ceci dit, c’est au reaching venté qu’il y a de la casse. Ça peut ouvrir des opportunités. »
Tu crois encore à la victoire ?
« Il ne faut jamais dire jamais, non ? Ce sport se joue à la toute fin. On verra comment ça se termine. »



















