Toute la flotte a subi de fortes rafales et plusieurs skippers signalent des soucis. A l’arrière, Marco Nannini et Hugo Ramon sur Financial Crisis ont fait une sortie de route lors d’une rafale de 55 noeuds. Mais l’incident le plus sérieux concernait les Néo-Zélandais, Ross et Campbell Field sur BSL.
Pendant la nuit de dimanche à lundi, le Class40 progressait avec une brise de 20- 30 noeuds, lorsqu’un grain est arrivé avec des rafales de 48 noeuds. Tout est arrivé vers minuit dans une nuit noire. La brise avait tendance à se stabiliser et Ross Field est descendu à l’intérieur pour se reposer. D’un coup, il a entendu un cri et a dû sauter dehors aussi rapidement que possible. Campbell était à la barre, mais le bateau semblait hors de contrôle. Une forte pluie s’abattait sur le pont et la communication n’était guère évidente avec le vent qui hurlait. Le souci concernait le spinnaker qui était toujours hissé. Avec les conditions dehors, impossible de l’affaler, mais la charge sur le gréement était énorme. Une seule solution. Il fallait couper les écoutes afin de préserver le gréement. BSL continue d’avancer avec le spi qui chalute. Il fallait attendre l’accalmie pour le récupérer. A la surprise des deux marins, le spi n’a pas été trop touché par ce mauvais traitement.
Cet incident a permis à Conrad Colman et Sam Goodchild sur Cessna Citation de consolider leur avance en tête de la flotte. A l’arrière, Phesheya Racing a été le premier à ressentir les effets d’une nouvelle dépression. Mais l’équipage est content d’annoncer que le pilote automatique fonctionne à merveille et ils ont pu réaliser des pointes de 18 noeuds en surfant sur des vagues. Plus au sud et avec une avance d’environ 300 milles sur les Sud-Africains, Marco Nannini et Hugo Ramon sur Financial Crisis n’ont pas été aussi chanceux. En effet, ils ont subi un sérieux coup de vent et avec des rafales de 55 noeuds. Les instruments en tête du mât ont cessé de fonctionner. Le tandem craignait les avoir perdus, mais au lever du soleil voyaient qu’ils étaient toujours en place. Il faut maintenant attendre une accalmie pour grimper en haut du mât pour installer le système de secours, car le pilote automatique a besoin de ces données.
Halvard Mabire et Miranda Merron subissent aussi un fort coup de vent et après avoir passé des heures en mode survie, le duo a décidé de remonter au nord pour trouver des conditions plus maniables. Hier après-midi, Halvard Mabire estimait que c’était le bon choix, car au sud de Campagne de France, les conditions étaient très mauvaises. « L’homme ne peut pas se battre contre la mer. C’est un fou qui dit qu’il a pu surmonter la puissance des océans, » déclarait le skipper normand
Après 3 semaines de mer, tous les skippers ont hâte d’arriver maintenant, mais le leader a encore plus de 1600 milles à parcourir avant de rallier Wellington. Et à l’arrière de la flotte, il reste encore plus 3 000 milles à parcourir pour Phesheya Racing.
Classement de 8h
1. Cessna Citation: à 1689 milles de l’arrivée
2. BSL à 190 milles
3. Campagne de France à 628,1 milles
4. Financial Crisis à 1152,8 milles
5. Phesheya-Racing à 1507 milles