Goodchild et Pellecuer vainqueurs à Lorient

Goodchild et Pellecuer
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Cette étape entre Douarnenez et Lorient aura été raccourcie de près de 25 milles, faute de vent … Une étape qui contraste avec la première étape entre Perros-Guirec et Douarnenez. C’est après le raz de Sein qu’est donné le départ, sous pavillon Z à 12h20. La flotte progresse doucement sous spi et, malgré les craintes du comité de course, le vent se maintient suffisamment pour rallier Lorient. L’arrivée est jugée au banc des truies, deux milles avant la ligne d’arrivée initiale.

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Tout se joue après la bouée de dégagement. Il faut alors se placer, soit plonger vers la côte ou rester au large. La suite du parcours ne permettra pas de se recaler. Sam Goodchild et Laurent Pellecuer ont choisi de naviguer selon leurs convictions, bien leur en a pris puisqu’ils terminent premiers. Leurs poursuivants, Vendée de Morgan Lagravière et Gildas Mahé, et Bernard Controls de Jean-Pierre Nicol et Corentin Douguet, ne les auront pas lâchés et nul ne pouvait prédire lequel d’entre eux passerait finalement la ligne d’arrivée en vainqueur.

Ils ont dit
Sam Goodchild et Laurent Pellecuer (Artemis 23) 1er : "Sam a refusé de suivre le train-train des spis agonisants et il a navigué normalement, en disant que nous n’allions pas assez vite. Nous avons commencé par perdre beaucoup de places parce que tous les bateaux nous déventaient mais ça n’a pas duré longtemps. Et après Sam, à la barre, a fait attention à abattre un peu dès qu’il y avait une risée et à accélérer dès qu’il y avait une molle pour ne jamais perdre de vitesse. Au fur et à mesure il a pu naviguer comme le vent lui disait de naviguer. Alors que la plupart des autres naviguaient au contact, en faisant attention les uns autres, à ne pas se faire croquer. Nous sommes l’un des rares bateaux à avoir navigué en faisant notre propre route. Dans ce cas-là, on glisse naturellement sans forcer le destin. Après ça a été long, il a fallu en tirer des bords, jusqu’à la fin où nous avons protégé la côte et le vent de terre et ça s’est joué à rien du tout. Il ne voulait pas venir ce vent de terre et derrière, les autres arrivaient."

Morgan Lagravière (avec Gildas Mahe sur Vendée) 2è : " Après un très bon départ on fait une belle bouée de dégagement. C’était très positif pour nous et on a passé une journée hyper sympa. On a perdu une place à un moment donné et rapidement on a pu revenir un peu dans le match avec une bonne option nourrie de l’envie de remonter et l’état d’esprit qui allait avec. C’était une belle expérience humaine, on s’est régalé avec Gildas sur le bateau. Il y a eu, certes, des conditions un peu légères mais c’était une belle journée pour faire du bateau ! On est surtout content du résultat et de la manière dont ça s’est passé."

Jean-Pierre Nicol (avec Corentin Douguet, Bernard Controls) 3è : "Ca fait plaisir de naviguer sur une mer plate avec du soleil. Ca tranchait bien avec la première étape. Ca s’est joué à trois fois rien à l’arrivée. Nous nous sommes retrouvés tous les trois très proches, ça a remis un peu d’adrénaline. Il fallait rester très concentré dans le petit temps et nous nous sommes relayés à la barre avec Corentin. C’était aussi la guerre des algues dans la quille, les safrans. A peine nous avions nettoyé un appendice, qu’il fallait recommencer."

Thierry Chabagny (avec Alexis Littoz, Gedimat) 23è : "Nous avons plutôt bien pris le départ et nous n’avons pas fait le bon choix tout de suite. Nous avons laissé glisser dans la baie d’Audierne. Nous avons un peu enchaîné les mauvais choix et avons perdu des places. Nous avons ensuite tout fait pour essayer de revenir mais ça n’a pas marché. Nous sommes restés assez haut avec le paquet, avec Destination Dunkerque, Luisina. Après, nous avons empanné pour nous recaler mais ça n’a pas payé. Le pourquoi du comment, nous n’avons pas encore compris …"

ORDRE D’ARRIVEE, ETAPE DOUARNENEZ-LORIENT (Course 5)
1 : ARTEMIS 23 (Sam Goodchild, Laurent Pellecuer)
2 : VENDEE (Morgan Lagravière, Gildas Mahé)
3 : BERNARD CONTROLS (Jean-Pierre Nicol, Corentin Douguet)
4 : NOSI KOMBA (Julien Villion, Antoine Koch)
6 : GENERALI (Nicolas Lunven, Dimitri Deruelle)
7 : MACIF (Eric Peron, Simon Troël)
8 : LUISINA (Eric Drouglazet, Damien Guillou)
9 : SEPALUMIC (Frédéric Duthil, François Lebourdais)
10 : SITA SUEZ / MAISONS ARTECO (Laurent Gouézigoux, Gwendal Guegan)