La course The Bridge a été officiellement lancée

Le slogan a été dévoilé : «1917, les Américains débarquent… 2017, The Bridge nous embarque…?»  Damien Grimont, ancien coureur au large (Mini-Transat, Solitaire du Figaro notamment) et organisateur d’événements nautiques (Record SNSM, Solidaire du chocolat), est à l’origine de cet événement hors norme, parrainé par Tony Parker. « C’est un truc de fou, constate-t-il. Et je suis très confiant sur la réussite de cet événement “composite” chargé de célébrer cent ans d’échanges avec les États-Unis, car il y a tous les ingrédients pour faire rêver. En l’occurrence, de l’histoire, de la frater­nité. Mais aussi de la culture, avec des concerts de jazz – jazz que les Américains nous ont fait découvrir en débarquant en France – et du sport, avec des tournois de basket et cette Transat entre Saint-Nazaire et New York opposant le plus prestigieux paquebot du monde aux plus rapides des multicoques.»  En marge de ces rendez-vous sont également prévues une descente de la Loire à Nantes (15-17 juin) et une grande parade à Lorient, avec les marines des pays impliqués dans la Première Guerre mondiale (23 juin).

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Le retour à Saint-Nazaire du Queen Mary 2, dont la construction avait été marquée, le 15 novembre 2003, par l’effondrement d’une passerelle qui avait fait 16 morts et 29 blessés, constitue en soi un événement. Tout comme de le voir défier les maxi-multicoques dans une transatlantique, certes symbolique, dont le départ sera donné le 24 juin sous le pont de Saint-Nazaire. «Il peut y avoir match, car lui va traverser en six jours et demi et j’ai calculé, en me fondant sur les conditions météo des cinq dernières années et les polaires de vitesse du trimaran Macif de François Gabart (actuellement engagé sur la Transat Jacques Vabre), que les Ultimes mettront entre six et neuf jours»,estime Damien Grimont.

L’organisateur en chef travaille d’ailleurs à élargir le plateau des voiliers au départ de la transatlantique et n’exclut pas de voir des monocoques du Vendée Globe, de retour de l’édition 2016, se mêler à la course. Les 2600 passagers attendus sur le Queen Mary 2 pour ce «voyage d’exception», seront donc installés au cœur de la ­bataille opposant le monstre de 345 mètres aux multicoques de 30 mètres et peut-être aux monocoques de 18 mètres. Damien Grimont, sorte de «machine à idées vivante», dispose globalement d’un budget d’organisation de 6 millions d’euros (avec le soutien du CIC notamment), hors affrètement du cé­lèbre paquebot qui accueillera durant la traversée un séminaire réservé à cent sociétés et leurs invités sur le thème «l’entreprise de demain». Un programme vaste comme l’océan.