Virbac-Paprec 3 va devoir confronter une violente dépression

Virbac-Paprec 3
DR

En vingt-quatre heures le tandem de Virbac-Paprec 3 aura perdu plus de cent milles sur le peloton de ses poursuivants immédiats qui s’est singulièrement resserré. Mais il y a fort à parier que ce n’est pas ce qui préoccupe le plus Jean-Pierre Dick et Loïck Peyron. La faute à une petite dépression particulièrement virulente qui devrait traverser la route, du nord au sud, juste à l’heure où le bateau de tête abordera la porte de Crozet. Ce qui devrait générer des vents violents de secteur est à nord-est et surtout une mer infernale où les vagues s’opposeront au régime général d’ouest qui baigne les mers du sud. Et comme pour augmenter la punition, le tandem qui règne en maître sur la flotte va devoir compenser avec une route complexe, alliant une petite incursion dans le sud avant de devoir tirer un contre-bord pour franchir la porte des glaces.

- Publicité -

Pour corser le tout, ses poursuivants immédiats, tirant parti de conditions météorologiques différentes, peuvent espérer faire quasiment route directe sur cette même marque. Sans atteindre l’intensité du duel qui opposait Virbac-Paprec 3 au Foncia de Michel Desjoyeaux et François Gabart, le jeu va se trouver relancé et il y a fort à parier qu’une part de la marge de sécurité des premiers va fondre comme beurre au soleil.

Les retardataires décrochent
Mais il n’y a pas que la tête de flotte qui va subir les caprices de l’Indien. En queue de peloton, les navigateurs se demandent quand ils arriveront enfin à doubler la longitude du cap de Bonne-Espérance tant les éléments semblent vouloir se liguer contre eux. Vents faibles, mers désordonnée, navigation au près sont le lot quotidien des retardataires qui devront attendre encore avant de pénétrer dans les latitudes sauvages. Une situation qui ne manquait pas de déconcerter Ludovic Aglaor (Forum Maritim Catala) qui, souvenir d’un trophée Jules Verne remporté en 2005 en compagnie de Bruno Peyron, gardait en mémoire des entrées en matière plus toniques. Même son de cloche chez Wouter Verbraak et Andy Meiklejohn (Hugo Boss) qui n’osaient plus émettre de pronostic sur le temps qu’il leur faudrait pour parvenir jusqu’au cap Horn.

Pour le peloton de chasse à la poursuite des leaders, il existe deux manières d’envisager les choses. Versant optimiste, c’est l’écart qui diminue d’avec la tête de flotte. Iker Martinez et Xabi Fernandez (MAPFRE) sont ainsi repassés en dessous de la barre symbolique des 600 milles de retard. Tous, à l’instar de Groupe Bel, naviguent principalement sous pilote, mais sont obligés d’affecter un des deux équipiers au réglage de la grand-voile tant le vent reste instable et la mer difficile à négocier.

Classement de 15h

1 Jean Pierre Dick – Loick Peyron VIRBAC-PAPREC 3 à 17 192,6 milles de l’arrivée
2 Iker Martinez – Xabi Fernandez MAPFRE à 592,3 milles
3 Alex Pella – Pepe Ribes ESTRELLA DAMM Sailing Team à 664,5 milles
4 Kito de Pavant – Sebastien Audigane GROUPE BEL à 709,5 milles
5 Pachi Rivero – Antonio Piris RENAULT Z.E à 805,5 milles
6 Dominique Wavre – Michele Paret MIRABAUD à 1125,6 milles
7 Boris Herrmann – Ryan Breymaier NEUTROGENA FORMULA NORUEGA à 1188,7 milles
8 Dee Caffari – Anna Corbella GAES CENTROS AUDITIVOS à 1426,2 milles
9 Juan Merediz – Fran Palacio CENTRAL LECHERA ASTURIANA à 1843,5 milles
10 Wouter Verbraak – Andy Meiklejohn HUGO BOSS à 1886,6 milles
11 Jaume Mumbru – Cali Sanmarti WE ARE WATER à 1939,1 milles
12 Gerard Marin – Ludovic Aglaor FORUM MARITIM CATALA à 2038,5 milles