Pour Noël et la nouvelle année, Thomas Coville et son équipe ont commandé un beau bateau fin prêt pour le grand large. Lors du check complet de Sodebo à son retour de Guadeloupe, le team a listé les petites faiblesses de part et d’autre mais également les mille et une choses qu’il faut apporter au bateau pour affronter deux mois de mer. L’usure est naturelle sur ces grands puzzles de plusieurs milliers de pièces. Elle entraîne forcément des « micros » fissures à réparer ça et là, comme le remplacement de certains éléments d’accastillage ou la mise à neuf des drisses et des bouts.
Le Rhum a aussi laissé des traces suite à l’avarie majeure dont a été victime le bateau de Sidney Gavignet. En effet, la poutre avant du trimaran Oman Air Majan, sistership de Sodebo, a cassé le 3 novembre, entraînant le démâtage du bateau. Avec les architectes, Nigel Irens et Benoît Cabaret, comme avec John Lewell, responsable structure, l’équipe de Sodebo a décidé de renforcer par mesure de sécurité les jonctions entre les flotteurs et les bras avant.
Imposé sur la Route du Rhum, le moteur débarque sur le tour du monde, ainsi que l’hélice et son arbre. Ils sont remplacés par un groupe qui entraîne la génératrice servant à recharger les batteries produisant l’énergie nécessaire aux instruments de navigation, ordinateurs, systèmes de communication, feux et pilotes automatiques. Un sérieux gain de poids puisque, de 300 kilos pour la version "course", le dispositif "tour du monde" n’en pèse qu’une petite centaine. A bord, Thomas compte également sur l’électricité produite par l’éolienne et les panneaux solaires, une combinaison qui s’avère très rentable.
Grande nouveauté à bord de Sodebo, l’équipe a également installé un chauffage. Celui-ci fonctionne au gasoil et chauffe le niveau -1 du bateau, c’est à dire l’intérieur de la coque centrale, là où Thomas peut, entre autres, faire sécher ses vêtements détrempés. Et enfin, la garde-robe de Sodebo s’adapte aussi à l’exercice du tour du monde. Outre une nouvelle trinquette en Cuben, l’équipe reçoit actuellement une voile de portant que l’on appelle « code 5 » sur les bateaux de la Volvo Ocean Race. C’est une voile en Cuben, intermédiaire entre le gennaker et le solent, qui permet de faire du portant soutenu, notamment dans le Grand Sud.




















