Ryan Breymaier encouragé par la victoire de Bilou

Neutrogena
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Il y a trois ans, Breymaier était embauché comme préparateur de ce plan Lombard suite à un important chantier. Il est resté aux côtés de Roland Jourdain comme préparateur du monocoque en vue du Vendée Globe 2008-2009 et avoue volontiers qu’à cette époque, il n’imaginait jamais qu’il prendrait un jour le départ d’une grande course à bord de ce bateau.

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Après un court chantier, le tandem effectue des sorties à bord du 60 pieds, mais la semaine prochaine ils prévoient le convoyage vers Barcelone et ensuite le monocoque restera dans le port jusqu’au départ du tour du monde le 31 décembre prochain. L’Américain estime que c’est un des gros avantage de disposer d’un bateau, qui a fait ses preuves, car il a fallu très peu de travail et cela a signifié qu’ils ont s’entraîner plus que ceux qui partiront sur des bateaux neufs.

Après ces années passées en tant que préparateur, Breymaier explique qu’il n’est pas évident de laisser faire les autres dans son nouveau rôle de co-skipper et qu’il a toujours envie de passer tout son temps à s’affairer autour du bateau. "Je suis parti en vacances pour la première fois en trois ans. Ma femme voulait aller à la plage, mais j’ai dû lui dire que si on y allait je passerais tout mon temps à contempler la mer et que je resterais concentré sur l’Open 60. Si on partait en vacances il fallait alors s’éloigner de l’eau. Nous avons choisi des vacances dans les Alpes pour cette raison. Je suis comme cela. Je ne peux pas me détacher de quelque chose sans m’en éloigner physiquement.”

Bien conscient de l’histoire du bateau (collision avec une baleine lors du Vendée Globe et démâtage lors de la dernière édition de la Barcelona World Race –ndlr), Breymaier reste néanmoins convaincu que c’est un bon bateau. « Une très bonne équipe technique s’est affairée autour de ce bateau dès sa mise à l’eau et le bateau devient de plus en plus performant. Il n’y a jamais eu un pas en arrière. Il y a eu des améliorations tout le temps. Nous avons un bateau qui est fort, fiable, inspire la confiance et a déjà fait ses preuves. C’est à nous maintenant d’en tirer le maximum. Quant aux soucis du passé, on n’y pense plus. Je suis d’accord avec Michel Desjoyeaux, qui dit que la meilleure préparation est de naviguer encore et encore. Nous préparons la météo ensemble (avec Boris Herrmann)-ndlr  et parfois avec Jean-Yves Bernot et puis, Bilou nous donne un coup de main, ce qui est bien, car il a déjà bouclé le tour à plusieurs reprises. »

La victoire de Roland Jourdain à Pointe à Pitre est encourageante pour ceux qui l’entourent. Elle marque la fin d’une série de coups de malchance, mais de plus Bilou était très content de la préparation de son monocoque pour cette transat. Ryan Breymaier: “Il nous a dit à son retour de la Route du Rhum que le bateau était dans le même état qu’au départ et qu’il n’y a rien à changer. C’est important pour l’équipe. Ils ont l’impression d’avoir contribué à cette victoire. Mais pour Boris et moi, cela signifie aussi que la barre est désormais placée très haute. Il nous a même dit à son retour, « Hé les gars, vous avez désormais quelque chose à vous fixer comme objectif !"