Jules Salter, le navigateur sur Ericsson 4 et le météorologue de l’équipe, Chris Bedford ont souligné les difficultés de ce parcours, de Galway à Marstrand. Après une courte descente le long des côtes sud-ouest de l’Irlande, la flotte effectuera la traversée de la Mer Celtique pour débuter une longue remontée des côtes sud de l’Angleterre. Chris Bedford: "Il y aura un petit peu de navigation au large mais la plupart du temps il va falloir négocier les brises associées avec le relief, afin de profiter des brises thermiques et les courants importants. Il y aura certes beaucoup de difficultés au niveau de la navigation."
Des difficultés qui sont confirmées par Jules Salter,
"On aura beaucoup de boulot à faire! On peut gagner ou perdre trois ou quatre heures devant les caps et les pointes à cause des marées. J’ai sorti mes almanachs pour la Manche, le Pas de Calais et les côtes néerlandaises pour étudier tout cela. Parce que le temps n’est pas très stable pour le moment, on ne sait pas encore quels caps on va doubler de près ni à quelle heure. Il faut ainsi envisager toutes les possibilités. Il faut connaître la situation au large des îles Anglo Normandes et le long des côtes françaises, juste au cas où on finit par remonter la Manche de ce côté-là. Ou on pourrait se retrouver juste au sud de Wight."
En tout cas des incertitudes règnent sur cette étape et il est difficile d’en faire des prévisions. Pour Salter, elle pourrait durer entre 4 et 6 jours car tout dépendra du chronométrage du passage à certains endroits réputés difficiles et notamment un passage obligatoire au large de Rotterdam qui pourrait devenir très compliqué en l’absence de vent près des côtes. Les prévisions restent peu fiables pour certains endroits à cause de la présence d’effets locaux et l’instabilité générale des conditions météorologiques. L’équipe d’Ericsson envisage du portant, du près, un vent faible et un vent modéré pendant cette étape et Salter imagine bien un bord à bord sur une grande partie du parcours.