C’est donc la dernière ligne droite (ou presque) que le trimaran géant négocie depuis ce vendredi matin : le vent a en effet basculé du Sud-Ouest au Nord à Nord-Ouest en faiblissant. En effet, en approchant du centre dépressionnaire qui se déplace vers l’Europe, le vent est temporairement tombé à une dizaine de nœuds mais ce ralentissement s’avère temporaire. Il faudra toutefois compter encore une bonne journée de mer avant que Groupama 3 n’atterrisse sur Ouessant.
« Les vents de Nord sont plutôt faibles en ce moment, mais nous sommes en avant d’un front qui doit nous apporter plus de brise. Nous serons bien sur la route directe, mais au près débridé pendant la plus grande partie du trajet qui nous reste à faire. Espérons que ce soit plutôt du vent de travers que du près serré car nous irons plus vite ! On ferait trente nœuds au lieu de quinze à dix-sept nœuds… La houle est encore de Sud-Ouest et c’est surtout l’état de la mer qui va réguler notre vitesse, surtout si nous sommes au près. La dépression va plus vite que nous : elle nous donne du vent de Nord jusqu’à l’arrivée puisqu’elle se décale vers la Bretagne, même si elle a tendance à se dégrader avec pas mal de grains, » indiquait Franck Cammas lors de la vacation radio de ce midi.
Les vitesses sur l’eau sont donc assez variables et il est donc difficile de prévoir le moment où le trimaran géant en finira avec ce tour du monde qui devrait de toute façon se terminer en moins de 49 jours. Reste que ces derniers milles sont toujours un moment d’impatience pour l’équipage qui cumule un mois et demi de mer. Il faut donc prendre à la lettre la devise de l’île sentinelle qui marque l’extrémité de la Bretagne. « Qui voit Ouessant voit son sens… » Et très probablement patienter jusqu’à dimanche matin avant de voir le maxi trimaran s’amarrer à quai au Port du Château.
Nombre de milles parcourus par rapport à la route optimale du Trophée Jules Verne : Jour 47 (19 mars 13h) : 552 milles
Avance = 1 167 milles




















