Six skippers avec de hautes ambitions

Six skippers VOR 2011-2012
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« Je veux atteindre un nouvel objectif : me battre pour gagner cette course, » explique Iker Martínez, skipper de Team Telefónica, médaillé d’or et d’argent aux deux dernières olympiades. Avec son partenaire de 49er Xabi Fernández, Martínez part pour sa troisième Volvo Ocean Race.

 « Une fois que tu as gagné les Jeux, tu veux de nouvelles choses. C’est difficile, mais un objectif difficile comme celui-ci veut dire quelque chose. »

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Pour Franck Cammas, skipper de Groupama et premier français à revenir dans la course depuis Eric Tabarly (La Poste) en 1993-94, la pression est ailleurs. Elle est dans l’attente du public français. « C’est une pression positive, » affirme le surdoué du multicoque, récent détenteur du Jules Verne en équipage et de la Route du Rhum en solitaire. « C’est super d’avoir un bateau français dans la Volvo Ocean Race – ça nous donne une présence dans le milieu nautique. Les marins français sont doués pour le large, mais c’est la première fois depuis 1993 et ça fait longtemps que nous n’avons pas été ici. »

À 50 ans, Ken Read sait bien qu’il est le plus âgé des concurrents. Pour sa troisième Volvo, le skipper de Puma rappelle volontiers que Magnus Olsson a été skipper à 60 ans … Et pour sa troisième Volvo, il tient à faire les choses à sa manière. « Je prévois de m’arrêter pour regarder autour de moi plus souvent, pour m’imprégner de l’aventure. On ne sait pas si on refera jamais quelque chose comme ça. » 



Seul skipper de cette édition 2011-12 à avoir déjà mené une équipe à la victoire, Mike Sanderson parle d’expérience. Sanya est le seul bateau d’occasion de la flotte (ex-Telefónica Blue), mais rien que ne freine le Kiwi. « Évidemment, ce n’est pas idéal : on est sur le bateau de quelqu’un d’autre et on est arrivé plus tard. Mais j’aime la navigation, la bonne entente de l’équipage, j’aime la famille Volvo. Je ne le ferais pas si je ne pensais pas en avoir encore une en moi. Le pire scénario serait de se retrouver en queue de flotte et de passer les neuf prochains mois complètement à la traîne. Il y a donc une certaine appréhension, car les nouveaux bateaux sont plus rapides, mais il y a aussi d’autres variables – direction, voile – et j’espère que tout rentrera en compte. »