François Gabart et son équipage, composé de quatre hommes et une femme, s’apprêtent à s’élancer pour tenter de battre le record d’IDEC Sport. Guillaume Gatefait a réalisé une jolie série sur ce défi, avec la participation de l’auteur-compositeur-interprète talentueux Ben Mazué. Deux épisodes sont disponibles.
On pourrait croire qu’il s’agit d’une histoire de vitesse, de prouesses technologiques, de performances vertigineuses. Mais au cœur de ce récit se dévoile une autre trame, celle de six humains soudés par un collectif. “Jules Verne –
épisode 1 : l’équipage” raconte l’odyssée de six marins qui se préparent à s’élancer vers l’horizon infini. Ensemble, soutenus par ceux qui partagent leur rêve, ils poursuivent un idéal bien au-delà du simple exploit : accomplir le tour du monde en moins de 40 jours, portés par la seule force du vent. Mais avant de se lancer dans cette quête, ils devront apprendre à se connaître profondément. Et pour nous les présenter, Ben Mazué, auteur-compositeur-interprète, nous embarque dans cette aventure. Le Trophée Jules Verne, une étoile lointaine qu’ils tenteront de décrocher ensemble cet automne. C’est l’histoire d’un voyage où l’humain se confronte à l’immensité, où chaque vague porte en elle un fragment d’éternité. Un film de Guillaume Gatefait produit par SVR-Lazartigue (images d’archives/Macif/Disobey)
épisode 2: préparation» raconte l’odyssée de six marins qui se préparent à s’élancer vers l’horizon infini. Ensemble, soutenus par ceux qui partagent leur rêve, ils poursuivent un idéal bien au-delà du simple exploit : accomplir le tour du monde en moins de 40 jours, portés par la seule force du vent. Mais avant de se lancer dans cette quête, ils devront apprendre à se connaître.Pour vous les présenter, @benmazue , auteur-compositeur-interprète, a prêté sa voix à nos images.Pour les épauler,nos six ambassadeurs de l’ #oceanteam ( @arthurjoyeuxbouillon @douzefevrier @dorianlouvet @hemtonkine @juanarbelaez @nouchkadiet ) – experts dans leurs domaines – apportant leur soutien et leur savoir-faire pour aborder au mieux le Trophée Jules Verne. Un collectif qui incarne l’esprit de dépassement, essentiel pour ce défi légendaire.
De retour dans le top 3 de la flotte du Vendée Globe, Sébastien Simon a parcouru 602,56 milles (1115,94 km) ces dernières 24h. Il établit un impressionnant nouveau record à bord de son IMOCA Groupe Dubreuil après 17 jours de course.
Il y a des réveils plus agréables que d’autres. Ce matin, Sébastien Simon a eu la bonne surprise d’apprendre qu’il venait de battre le record* du nombre de milles parcourus en 24h, en monocoque et en solitaire : 602,56 milles (soit 1115,94 kilomètres) entre hier à 10h30 et aujourd’hui à la même heure à une vitesse moyenne de 25,11 nœuds. Le skipper de Groupe Dubreuil améliore ainsi de 22,7 milles le record de Yoann Richomme (579,86 milles établi entre le 24 et le 25 novembre derniers).
Sorti du Pot-au-Noir depuis une semaine, l’IMOCA Groupe Dubreuil a accroché la fameuse dépression qui propulse la tête de la flotte à grande vitesse vers l’océan Indien.
« Hello la team, 602 milles en 24h ! Moi qui ne cours pas après les records et bien celui-là il est pour nous », se réjouit Sébastien Simon dans une note vocale envoyée à son équipe ce matin.
« La nuit a été éprouvante, je suis tombé de sommeil et j’ai dû oublier de mettre mon réveil ce matin, ou alors je l’ai éteint sans m’en rendre compte. C’est pour ça que je n’ai pas donné de nouvelles plus tôt, mais le bateau va super bien. Par chance, la mer n’est pas trop haute – 1 mètre – et le vent est relativement raisonnable, entre 24 et 26 nœuds avec quelques risées à 27. Je suis FRO J3 (voiles d’avant), avec deux ris dans la grand-voile, une configuration relativement safe pour le bateau. Le vent va adonner un peu ce qui va me permettre d’abattre un grand coup pour faire un check up sur le pont.
C’est incroyable comme distance, jamais je ne me serais imaginé faire ça ! Et à mon avis ce n’est pas fini parce que le scénario s’arrange pour nous. J’ai réussi à me maintenir dans le groupe de devant donc j’accompagne la dépression jusqu’au cap de Bonne Espérance, au lieu de la quitter ce soir. Et ça c’est une sacrée bonne nouvelle ! Je pense que je vais continuer à avancer à cette vitesse-là pendant encore pas loin d’une journée, donc il y a des chances que le record soit battu. »
Ce matin, à 6h15 heure française, Justine Mettraux, skipper de l’IMOCA TeamWork Team Snef, a informé son équipe de la perte de son J0. Sa voile d’avant s’est déchirée, sans lien avec la réparation de la veille, et est maintenant inutilisable. La skipper suisse a pu ramener à bord la voile, la drisse et les écoutes, sans dommages annexes sur la structure et les appendices du bateau et devra dorénavant composer avec le jeu de voile restant. Un coup dur pour la suissesse qui faisait jusqu’à maintenant un très bon début de course sur son bateau, l’ex-Charal. Elle est actuellement 13e et bord à bord avec Clarisse Crémer qui elle aussi a perdu une voile.
Charlie Dalin ne lâche rien et continue d’accélérer devant un Thomas Ruyant et Yoann Richomme qui tiennent le rythme sans parvenir à le rattraper. Sébastien Simon, 4e, a bien avancé cette nuit pour revenir dans le trio de tête. Derrière, la flotte continue de s’étirer tout le long de l’Atlantique Sud.
Charlie Dalin dit ne pas se préoccuper des autres et avancer à son rythme. Il a surtout en tête la dernière édition où il bataillait au même endroit avec Thomas Ruyant et d’autres IMOCA avant d’être rattrapé à la faveur d’une météo pas très clémente. Cela s’était joué à pas grand-chose pour qu’il s’échappe dans le sud. On peut donc comprendre qu’il ne lâche rien et qu’il veuille prendre une avance suffisante, idéalement dans un système d’avance. Le scénario semblait ressembler à cela il y a quelques jours, mais la météo semble évoluer vers un regroupement à neuf bateaux jusqu’à Paul Meilhat après le passage du cap de Bonne-Espérance. Mais avant cela, il faut penser à préserver le bateau.
Dans le groupe suivant, on retrouve Boris Herrmann, qui ne parvient pas à recoller après un début de course un peu lent. Il devrait y avoir à nouveau un regroupement à l’approche du cap de Bonne-Espérance.
Après une journée de records et de vitesses effrénées, le rythme en tête du Vendée Globe s’est légèrement calmé avec un vent qui mollit. Charlie Dalin et Thomas Ruyant, bien positionnés au nord de la dépression, profitent de ce répit pour consolider leur avance. Yoann Richomme, après une nuit tendue en surpuissance à gérer des conditions musclées, tire profit d’une position plus favorable ce lundi soir.
Les moyennes enregistrées restent néanmoins impressionnantes, témoignant de l’intensité de la course en ce début d’Atlantique Sud. Les prochains jours s’annoncent déterminants avant d’atteindre le cap de Bonne Espérance.
Alors que le rythme en tête s’est légèrement apaisé, la flotte s’étire tout au long de l’Atlantique. Nicolas Lunven (Holcim – PRB), Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), Jérémie Beyou (Charal) et Sam Goodchild restent accrochés au rythme soutenu imposé par les leaders.
Les écarts commencent à se creuser, mais les poursuivants restent dans le match, espérant profiter de la moindre opportunité pour réduire l’écart. La dynamique reste intense alors que tous les regards sont tournés vers la prochaine étape clé : le passage du cap de Bonne Espérance.
« Ça s’étire par devant. Un peu comme dans la vie, les riches deviennent plus riches ! », a résumé Romain Attanasio (Fortinet – Best Western) lors de la vacation officielle. En tête de flotte Charlie Dalin et Thomas Ruyant creusent doucement mais sûrement l’écart sur leurs poursuivants, tant et si bien que le groupe des dix premiers qui se tenaient en une soixantaine de milles à hauteur de Fernando de Noronha s’étirent désormais sur près de cinq fois plus de distance. « Il faut réussir à accepter le fait que les premiers vont plus vite parce qu’ils ont de meilleures conditions, même si ça ne fait pas plaisir de les voir gagner un peu plus à chaque pointage », a relaté Damien Seguin (Groupe APICIL), aujourd’hui pointé à la 17e place, à 545 milles du leader. « Compte tenu de la situation météo, ce n’est pas une position facile à tenir. Il faut un peu serrer les fesses car on évolue dans un couloir de vent très étroit et c’est encore plus vrai pour les gens qui, comme moi, sont situés en queue de peloton. On est vraiment sur quelque chose d’assez fin. Il suffit que le scénario météo bouge un peu pour que l’on se retrouve piégés dans des vents beaucoup plus faibles. Il y a malgré tout une petite part de chance au milieu de tout ça », a commenté le double champion paralympique avec cette drôle d’impression d’évoluer sur une ligne de crête à la fois aérienne et exposée, sans aucun point d’ancrage. « J’essaie de m’accrocher, de bien faire marcher le bateau sans prendre trop de risques non plus », a ajouté le navigateur.
Un système peut en cacher un autre Même stratégie pour Romain Attanasio. « Je fais en sorte de rester le plus longtemps possible dans cette dépression. Ce n’est pas évident de suivre sa trajectoire. Le jeu du moment, c’est de la « faufilade » ! Au vent, ça a l’air d’être de la molle et en dessous on ne sait pas trop, ce qui fait qu’on n’a pas trop envie d’y mettre les pieds », a précisé le skipper de Fortinet – Best Western pourtant un habitué de la montagne, mais pas tellement rassuré de progresser de la sorte. Il bénéficie toutefois d’un relais assez solide car s’il va, comme beaucoup, se faire lâcher petit à petit par la fameuse dépression, il va profiter d’un « plan B », en l’occurrence l’arrivée d’une autre petite dépression juste derrière. « L’anticyclone de Sainte-Hélène se reforme et va vite passer devant nous. On ne va donc pas se retrouver piégé au milieu », a détaillé Romain qui devrait, autrement dit, simplement faire une petite escale dans une zone de transition puis monter ensuite dans un nouveau train. Une situation, certes, moins parfaite que celle des premiers, mais tout de même assez favorable. Plus, en tous les cas, que celle de l’autre moitié du peloton emmenée par Jean Le Cam (Tout Commence en Finistère – Armor-lux) qui ne va, pour sa part, pas avoir d’autre choix que de faire le tour de la zone de hautes pressions.
« Comme un lionceau dans la savane » « On se retrouve aujourd’hui dans une situation assez « classique ». Ces prochaines jours, on va évoluer au près dans du vent assez mou mais en fin de semaine il va y avoir une petite dépression un peu technique à choper. Je pense qu’à ce moment-là, on va pouvoir se refaire la fraise si on navigue bien », a promis Benjamin Ferré qui commence à sentir le temps long propre à la course. « A ce stade de la course, on devient un peu animal. Comme on commence à ne plus du tout savoir depuis combien de jours on est parti, on se cale sur le soleil. Pour ma part, je me sens comme un lionceau dans la savane : en journée, comme il fait chaud, je fais des siestes . La nuit, je vais chasser et je me nourris », a terminé le skipper de Monnoyeur – Duo for a Job. Preuve que cette fois, le rythme circadien a définitivement pris le pas sur le cycle nycthéméral chez les marins !
La flotte virtuelle, forte de 700 000 skippers, accuse un retard significatif sur les leaders de la course réelle. Les meilleurs foilers virtuels, espérant rivaliser avec les foilers de dernière génération ont été littéralement laissés sur place au large du Brésil et les leaders virtuels évoluent au niveau de MACSF.On aimerait avoir le nom de l’architecte qui nous a pondu les plans de ce foiler virtuel qui n’avance pas !
Les joueurs, qui rêvaient de s’aligner sur les performances des foilers de dernière génération, se retrouvent avec des bateaux loin de tenir les vitesses de 24-26 nœuds observées en réel. Les écarts sont tels qu’il devient impossible de tenter de battre le record de distance virtuelle parcourue sur 24 heures dans son canapé. Autant aller faire de la voile en vrai tant qu’on y est !
Outre la frustration de ne pas pouvoir rivaliser avec Charlie, Thomas et Yoann, cela prive les joueurs de l’opportunité d’observer la stratégie des skippers réels dans des conditions similaires. L’idée même du jeu – calquer les performances sur les conditions météo réelles – semble un peu mise à mal par cet écart. Une anecdote marquante illustre la situation : Yves Le Blévec, bord à bord virtuellement avec Isabelle Joschke, avançait à 10 nœuds quand elle filait à 21 nœuds dans la réalité.
Un décalage qui donne matière à réflexion sur l’équilibre entre réalisme et jouabilité dans cette édition du Vendée Globe virtuel. En attendant, nous avançons à 11 nds et comme beaucoup en regardant notre bateau sans voile d’avant. Ceci expliquant peut-être cela.
Les professionnels de la course de compétition se sont réunis à Amsterdam pour trois jours de réseautage, de partage et d’affaires du 20 au 22 novembre grâce au Yacht Racing Forum, qui a rassemblé 289 délégués issus de 28 nationalités pour trois jours de conférences, de présentations et de rencontres conviviales.
La conférence a offert une plateforme unique pour aborder les défis auxquels notre sport fait face, présenter les innovations les plus pointues du moment et définir les grandes lignes de l’avenir du monde de la régate.
Définir les grandes lignes de l’avenir du monde de la régate Le Forum a exploré des questions fondamentales pour l’avenir de la discipline : comment l’industrie de la régate peut-elle bénéficier des dernières avancées en matière d’intelligence artificielle ? Comment peut-elle continuer à accroître sa visibilité et son attrait ? Quel rôle joueront l’innovation technologique et environnementale dans son évolution ? Des leaders du secteur, des athlètes et des développeurs de technologies se sont succédés sur scène pour partager leu vision et proposer des solutions, réaffirmant la vitalité et la diversité du monde de la régate.
Les temps forts du Forum Les discussions ont reflété le dynamisme du sport et de ses acteurs, ainsi que l’évolution des priorités : -Événements et classes : Les principaux événements et classes (Jeux Olympiques, Coupe de l’America, IMOCA…) ont été passés en revue avec un regard critique et tourné vers l’avenir. D’autres événements majeurs, tels que la Barcolana Regatta, l’Arkea Ultime Challenge ou The Ocean Race ont partagé les clés de leur succès ainsi que les défis auxquels ils font face. -Jeunesse, inclusivité, parité… : Les intervenants ont souligné l’importance de démocratiser et d’uniformiser l’accès au monde de la régate, en s’appuyant sur des études et des statistiques et proposant des initiatives concrètes. -Durabilité : Des présentations, en partie menées par 11th Hour Racing, ont proposé de nouvelles stratégies pour réduire l’impact environnemental des régates et de la construction de voiliers et d’équipements, ouvrant la voie à des pratiques plus durables. -Gestion et organisation des régates : Des spécialistes de renom ont présenté les nouvelles technologies disponibles pour les organisateurs de régates, telles que les bouées autonomes, le tracking ou la visualisation du vent.
Les aboutissements du Design & Technology Symposium Organisé parallèlement au Forum et destiné à un public intéressé par les aspects technologiques liés au sport, le Design & Technology Symposium s’est intéressé à des thématiques particulièrement factuelles liées au monde de la régate, parmi lesquelles: -Les dernières avancées en matière de matériaux composites -Électronique et analyse des données : peut-on faire confiance aux chiffres ? -Amélioration des performances et sécurité grâce aux batteries au lithium -Durabilité dans la construction de bateaux et de gréements -Dernières recherches et développements dans les pilotes automatiques -Progrès récents et technologies en matière de foils Les délégués ont découvert comment ces innovations transforment le sport à tous les niveaux, de l’élite aux amateurs.
De l’élite aux régatiers amateurs Les discussions ont largement porté sur le lien entre la compétition élite et la voile grand public. Les participants ont découvert de quelle façon les régatiers amateurs bénéficient des développements technologiques d’événements prestigieux tels que la Coupe de l’America, le Vendée Globe ou SailGP, et comment ces derniers favorisent l’innovation, augmentent la couverture médiatique et stimulent la participation à tous les niveaux du sport.
Une plateforme pour le progrès Le Yacht Racing Forum a promu le changement social et environnemental dans la voile de compétition. L’équité entre les sexes, la durabilité et l’innovation ont occupé une place centrale dans de nombreuses présentations, renforçant le rôle du Forum en tant que moteur du progrès pour l’ensemble de l’industrie.
Une conclusion optimiste L’édition 2024 s’est conclue avec optimisme et détermination. Les délégués ont quitté Amsterdam enrichis par trois jours de partage et de dialogues tournés vers l’avenir. Le succès de cette édition témoigne de la résilience de l’industrie et de son engagement à faire avancer ce sport. Pour plus d’informations sur le Yacht Racing Forum et ses aboutissements, visitez www.yachtracingforum.com.
Charlie Dalin, Thomas Ruyant et Yoann Richomme dominent toujours la course en enchaînant les records de distance parcourue sur 24 heures. Portés par une dépression idéalement positionnée, les leaders maintiennent une vitesse moyenne de 23 nœuds, atteignant parfois des pointes à 32 nœuds. À 900 milles nautiques derrière, le groupe mené par Jean Le Cam, avec 10 nœuds de moins, peine à combler l’écart. Pour cette édition, les chances de retour par l’arrière semblent désormais quasi inexistantes avant d’entrer dans les mers du sud.
Les conditions sont favorables mais exigeantes. La mer, encore maniable avec des vagues de 1,8 m, devient plus complexe à mesure que les skippers descendent dans la dépression, où elles atteignent 2,2 m. Trouver le juste équilibre entre vitesse et préservation du bateau est crucial. Certains, comme Jérémie Beyou et Yannick Bestaven, semblent avoir opté pour une approche plus prudente, s’éloignant de la bataille intense des premiers. Thomas Ruyant :
Dans le peloton : 17 foilers suivent la cadence des leaders, de Charlie Dalin à Damien Séguin, avec Louis Burton tentant de ne pas se faire décrocher. Plus loin, les bateaux à dérives s’étalent sur 200 milles nautiques. Louis Duc résume avec philosophie :
“On a une belle dépression qui propulse nos camarades à foils vers le Sud, tandis que nous récupérons leurs miettes. Je profite des couchers de soleil dans le cockpit avec un thé, tout en restant concentré sur la vitesse et les images satellites pour optimiser ma route.”
Pour beaucoup, cet Atlantique Sud n’est qu’une étape avant d’entrer dans le vif du sujet : les mers du Sud et leurs défis extrêmes. Les prochaines heures seront déterminantes pour les leaders comme pour les poursuivants.s petits camarades à dérives droites, menés par Jean Le Cam (Tout Commence en FInistère – Armor-Lux, 19e), tous commencent déjà à anticiper :” Les Mers du Sud, c’est un peu ça maintenant mon obsession, maintenant qu’on commence à dépasser les latitudes qu’on connaît déjà. Peut-être qu’une fois là-bas je ne dirai plus ça, mais en tous cas là j’ai hâte d’aller découvrir ces paysages, ces mers, ces longues houles !”
Charlie Dalin, Thomas Ruyant, Yoann Richomme, Nicolas Lunven et Jérémie Beyou flirtent avec le record mythique des 551 milles nautiques parcourus en 24 heures.
Bien positionnés au nord d’une puissante dépression, les foilers de dernière génération s’épanouissent pleinement dans ces allures portantes. La principale difficulté pour les skippers est de trouver le juste équilibre entre maximiser la vitesse et préserver le bateau. Cette gestion devient encore plus délicate lorsqu’ils évoluent en groupe, où la tentation d’accélérer pour devancer ses adversaires est omniprésente.
À 19 h ce dimanche, les chiffres parlent d’eux-mêmes :
Charlie Dalin : 549 milles nautiques
Thomas Ruyant : 545 milles nautiques
Yoann Richomme : 543 milles nautiques
Nicolas Lunven : 531 milles nautiques
Une performance collective impressionnante, promettant des records potentiels et un suspense haletant pour la suite de la course !
La soirée est intense sur le Vendée Globe. Entre le pointage de 19h et celui de 23h, le record a été battu plusieurs fois ! Nicolas Lunven avec 554.55 milles, puis Charlie Dalin avec 558.82 milles, puis Thomas Ruyant avec 571.59 milles et enfin Yoann Richomme avec 574.71 milles* ! Cela devrait continuer une bonne partie de la nuit… Rendez-vous lundi .
Charlie Dalin, toujours en tête, a fortement accéléré ces dernières heures, surfant au nord d’une dépression qui devrait catapulter le groupe de tête vers le cap de Bonne Espérance. L’écart déjà de 700 mn risque de se creuser avec le groupe composé majoritairement de bateaux à dérives.
Ce qui devait être le Vendée Globe “le plus lent”, dixit Yoann Richomme il y a une semaine, pourrait finalement se jouer dans les temps du record d’Armel Le Cléac’h au passage du cap de Bonne Espérance. La trajectoire idéale, longeant la diagonale au nord de la dépression qui part du Brésil, semble parfaitement s’aligner. La question reste de savoir combien de skippers réussiront à prendre ce “train”. Pour les neuf premiers, de Charlie Dalin à Paul Meilhat (9e), la connexion semble assurée. Mais de Sam Davies (10e) à Damien Seguin (17e), il faudra rester vigilants pour éviter un décrochage en cours de route. Une situation pareille en Atlantique sud est un vrai cadeau dont pourrait rêver Thomas Coville et François Gabart pour leur tentative de Jules Verne.
Les prochaines 48 heures seront déterminantes dans le sud pour les 50 jours à venir. Les premiers pourraient s’échapper largement en tête. C’est ce qu’espère les leaders comme les architectes qui ne voudront pas rejouer le scénario de l’édition précédente. Pour Charlie, il dispose de quelques jours sur son plan Verdier pour prendre un peu d’avance. Son bateau excelle dans ces conditions. Au Portant VMG en revanche, les plan Koch/Finot Conq de Thomas Ruyant et Yoann Richomme sont en mesure de revenir fort sur lui.
Yannick Bestaven et Justine Mettraux
Derrière, Louis Burton (18e), qui a pris du retard à cause de réparations, et Isabelle Joske ne peuvent qu’espérer recoller au groupe de tête. Mais cela s’annonce compliqué.
Dans le troisième groupe, composé de 17 bateaux majoritairement à dérives, Violette Dorange réalise une performance impressionnante. Ce matin, elle devance les deux nouveaux bateaux à dérives de son mentor Jean Le Cam et d’Éric Bellion. Une situation cocasse qui illustre le talent de la benjamine de la course. Ce groupe compte également Giancarlo Pedote et Alan Roura, tous deux à bord de bateaux à foil. Ces derniers ont beaucoup perdu dans le pot-au-noir en choisissant une trajectoire à l’est, alors que la majorité optait pour l’ouest. Mais le Suisse a connu aussi des problèmes hydrauliques sur sa colonne de winch.