vendredi 19 septembre 2025
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Une option pour Gedimat ?

Le dénouement de cette très belle Transat AG2R sera connu dans 24h pour les 4 à cinq bateaux qui peuvent prétendre à la victoire. Avec une belle option stratégique prise il y a quelques jours Thierry Chabagny et Erwan Tabarly sur Gedimat ont pris une courte option sur la victoire mais rien n’est joué.

Au pointage de 5h ce matin,  Thierry et Erwan ont de nouveau très bien navigué pendant le blackout des positions depuis 19h hier soir, en ne cédant qu’un seul mille à leurs deux adversaires les plus proches : Generali et Agir Recouvrement. A 185 milles de l’arrivée à Gustavia, Gedimat possède désormais 5 milles d’avance sur le duo Lunven/Mahé, 13 milles sur le tandem Hardy/Biarnes et un peu plus de 14 milles sur Bretagne CMB Performance qui va un peu plus vite dans le Sud. Cercle Vert semble maintenant trop loin pour se mêler à la bataille du podium.

L’enjeu de ce dimanche et de la nuit prochaine, c’est tout simplement le plus grand résultat de Gedimat depuis son arrivée sur le circuit Figaro Bénéteau en 2004. Le suspense est déjà irrespirable, car 5 milles c’est beaucoup et c’est peu à la fois, compte tenu des deux empannages à placer pour entrer dans les îles de l’arc Antillais. Il va y avoir du jeu, du spectacle…

Mais leur leadership reste encore très fragile avec Nicolas Lunven et Gildas Mahé (Generali), Adrien Hardy et Vincent Biarnès (Agir Recouvrement)en embuscade. Les finalistes de la Transat AG2R LA MONDIALE poursuivent leur remontée le long des îles de la Caraïbes dans un vent qui a tourné au sud-est. Vers midi, il y aura un empannage à caler pour mettre le clignotant à gauche, direction Gustavia. Gedimat, suivi, dans l’ordre du classement par Generali, Agir Recouvrement, Bretagne CMB-Performance et Cercle Vert nous promettent un final fantastique dans les petits airs autour de Saint-Barth. Un final à couper le souffle puisque les quatre premiers pourraient franchir la ligne en l’espace de 15 minutes…

Le dénouement se rapproche. L’étau se resserre. Avec le nombre de milles qui s’amenuisent en direction de la ligne d’arrivée, les leaders commencent à faire des comptes, à étudier les probabilités, leurs chances de figurer dans le tiercé gagnant. Il y a l’excitation de ces derniers 190 milles en mer (moins de 24 heures), mais aussi le stress de passer à côté d’un beau résultat après autant de jours et autant d’énergie consacrés à rester sur le devant de la scène.

Chabagny et Tabarly stabilisent leur avance
Pour Gedimat, l’objectif est clair : conserver cette première place construite il y a déjà 6 jours grâce à une très payante option au sud. Thierry Chabagny et Erwan Tabarly ont stabilisé leur avance : 5 petits milles. Mais les hommes de Generali (2e) ne se contenteront certainement pas de jouer les dauphins et vont s’échiner jusqu’au bout pour tenter de décrocher la timbale. Pour les tandems d’Agir Recouvrement et de Bretagne CMB Performance, qui se tiennent en à peine 1 mille en distance au but, l’enjeu est d’abord de rester sur le podium avant d’espérer mieux. Joints à la vacation ce matin, Adrien Hardy (Agir Recouvrement) et Xavier Macaire (Bretagne-CMB Performance) faisaient part de leurs doutes. Alors au cœur de cette dernière nuit en mer, entre deux surfs sous la lune, les équipages s’appliquent à tout donner pour ce final fantastique au bout duquel les désillusions seront aussi fortes que les joies.

Vers un tour de Saint-Barth semé de pièges
Il est en tout cas beaucoup trop tôt pour se réjouir ou être déçu. Dès la mi-journée, les équipages vont naviguer et manœuvrer entre les îles. Certains pourraient passer à l’intérieur de la Barbade. Quant au tour de Saint-Barth, il s’annonce des plus délicats. Le vent devrait s’essouffler franchement au coucher du soleil, piégeant d’abord les premiers. Il y aura peut-être un regroupement dans les dernières heures et à coup sûr du jeu jusqu’à la fin. Les routages théoriques voient des arrivées excessivement serrées avec les quatre premiers en moins d’un quart d’heure. Le vainqueur de la Transat AG2R LA MONDIALE 2016 est attendu sur la ligne vers minuit ce soir.

Gildas Mahé, co-skipper de Generali : « A priori, demain ce ne sera pas une nuit complète. On en profite. C’est une belle nuit. La lune est sympa. C’est le moment où il ne faut pas mollir. Il faut s’accrocher. On peut se permettre d’être à fond et de dormir un peu moins. On navigue un peu plus abattu sur une mer praticable donc on peut quand même se reposer. On va juste essayer de bien naviguer jusqu’à l’arrivée. Il y a moins de vent prévu sur l’arrivée. Gedimat est devant, on espère pouvoir jouer des coups avec le vent mollissant mais rien n’est fait. Ce n’est pas du tout cuit. Pour l’instant, on fait notre route. On pense qu’il y aura des croisements avec Agir Recouvrement et Bretagne CMB Performance.
L’objectif est de laisser toutes les iles à bâbord et d’arriver un peu plus serré à Saint Barth. Selon le moment où ça va adonner et où il faudra empanner, ça nous mènera d’un côté ou de l’autre de la Barbade. C’est un point important car ça peut séparer les bateaux. Nous sommes de plus en plus attentif au pointage et c’est de plus en plus dérangeant de ne pas avoir les infos dans la nuit. »

Adrien Hardy, skipper d’Agir Recouvrement : « C’est certainement notre dernière nuit entière en mer. On s’applique, on donne tout. On essaye de faire marcher le bateau. On aura un bout de nuit suivante avec une arrivée avant le lever du jour ou plus tard si le vent tombe. On essaye de continuer à croire dans la victoire même s’ils ont bien joué en étant plus sud que nous. Ils ont une bonne petite avance maintenant mais il reste des dévents, un empannage à caler, de la pétole en arrivant… On est à fond pour essayer d’être devant. Nous avons modifié les quarts. On fait une heure et demie pour rester plus concentré. On regarde bien les nuages et on essaye d’exploiter des microbascules. On voit bien les nuages. Les nuits sont agréables. Le vent a un peu tourné. On a du vent au 110 pour 20 à 22 nœuds. Il y a de l’excitation car il y a de l’enjeu. On peut faire encore premier comme quatrième. Ça ne va pas être facile. On s’applique. C’est un peu stressant. On n’a pas envie de gâcher la course car c’est 22 jours de boulot. Depuis le départ, nous avons été soit premier soit deuxième. On ne veut pas finir quatrième. Mais dans une course, il n’y a que le finish qui compte. On va laisser les îles à bâbord. »

Xavier Macaire, co-skipper de Bretagne CMB Performance : « Ce n’est pas la dernière nuit en mer. L’arrivée devrait se faire demain dans la nuit donc on aura un bout de nuit encore demain. On va vite car on s’est décalé dans le sud. On a investi pour ça. L’idée était de récupérer notre investissement ensuite. C’est ce qu’on essaye de faire. Ce n’est pas facile mais l’idée était que l’on soit plus rapide pour les deux derniers jours vers les îles. On serait content de réussir à faire les meilleures 24 heures. On va passer a priori plutôt au-dessus des îles pour éviter les dévents. L’idée à bord c’est d’essayer d’assurer le podium. On est prêt à tenter le tout pour le tout. Pour l’instant, ce podium, il n’est pas gagné. Demain, il y a de la molle à l’arrivée donc c’est propice au ralentissement des premiers bateaux et à un tassement de la flotte. J’ai l’impression que notre option n’est pas si payante que ça. Je viens d’avoir un quart difficile avec un grain qui nous a bloqués. Depuis que Seb a repris la barre, le vent est reparti. Seb est plus optimiste que moi sur l’idée d’arriver à doubler Agir Recouvrement et de faire un podium. Les routages nous donnent derrière Agir et devant Cercle vert donc en quatrième position. Et cette place est fade, elle n’est pas joyeuse. Nous avions envie de plus. On ne serait pas satisfait car nous nous sommes donnés beaucoup de mal. On n’a pas brillé même si on n’a pas non plus été mauvais. Je garde l’idée que rien n’est joué jusqu’au bout. Sur une course comme ça, il faut rester concentré jusqu’au bout. »

LE CLASSEMENT 24 AVRIL 5H00
1-GEDIMAT (Thierry Chabagny-Erwan Tabarly) à 185,85 milles
2-GENERALI (Nicolas Lunven – Gildas Mahé) à 5,12 milles
3-AGIR RECOUVREMENT (Adrien Hardy-Vincent Biarnes) à 13,06 milles
4-BRETAGNE CMB PERFORMANCE (Sébastien Simon – Xavier Macaire) à 14,35 milles
5-CERCLE VERT (Gildas Morvan – Alexis Loison) à 44,43 milles

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La bonne option de Gedimat

Thierry Chahagny et Erwan Tabarly (Gedimat) auraient-ils fait un pas vers la victoire avec leur option sud. Rien n’est joué sur cette Transat qui réserve un très beau finish. Aux avant poste depuis plusieurs jours, Adrien Hardy et Vincent Biarnès (Agir Recouvrement) n’ont pas rendu les armes, tout comme Nicolas Lunven et Gildas Mahé (Generali) qui sont les plus rapides : ils naviguent depuis 4 heures à 12 nœuds de moyenne et ne sont plus qu’à 5 milles du tableau arrière du binôme de tête.

Adrien Hardy et Vincent Biarnès (Agir Recouvrement) se montraient déçus à la vacation de 5h ce matin, à l’heure où le premier classement tombe. Les voilà relégués en troisième position. Mais Météo Consult prévoit des vents plus faibles à l’approche de La Guadeloupe. Le jeu reste donc encore très ouvert…

A 220 milles dans l’est de Sainte-Lucie, la tête de flotte progresse à vive allure. Cette nuit, les sudistes ont pris l’avantage. Bretagne-CMB Performance cavale à près de 12 nœuds, quand Cercle Vert sur sa route nord continue de perdre du terrain à 10 nœuds de moyenne. Les trajectoires des 5 bateaux de tête sont figées et chacun s’applique à conserver le meilleur angle cap-vitesse. Une course de vitesse qui impose un pilotage de tous les instants, des réglages fins et surtout une surveillance permanente de ces algues envahissantes, les sargasses. « On a changé un peu nos rythmes de quart à cause des algues. » expliquait Nicolas Lunven (Generali) joint par iridium tôt ce matin. Comprenez que toutes les heures, canne à algues et corde à nœuds sont de sortie pour dégager la quille et les safrans, sous peine de perdre plusieurs dixièmes de nœuds cruciaux à 48 heures de l’arrivée !

Passage délicat à prévoir entre les îles
Le vent devrait commencer à mollir en milieu de journée. Les skippers s’apprêtent à vivre une fin de course éprouvante pour les nerfs, car des manœuvres d’empannage et des dévents vont encore leur demander une concentration de tous les instants. « Ca va ouvrir le jeu une fois de plus. On a encore deux empannages à placer avant Saint-Barth » racontait Thierry Chabagny à 5h ce samedi. Il reste donc 400 milles à parcourir pour la tête de flotte, et si Gedimat a pris une mince avance, rien ne permet de dire qui va l’emporter. Cercle Vert semble s’éloigner d’heure en heure du podium, mais le géant vert, Gildas Morvan, est capable de tout !

Thierry Chabagny, Gedimat : « On fait ce qu’il faut pour que ça marche, on est au taquet sur la conduite du bateau. On est restés sur le même rythme de quart. La nuit c’est entre une heure et demie, deux heures. En revanche, nous sommes plus au taquet sur les classements notamment pour voir ce qu’il se passe la nuit. On bénéficie de notre position par rapport à Agir Recouvrement. Bretagne-CMB Performance va plus vite que nous. Generali n’est plus très loin, il est plus resserré sur nous. Notre trajectoire est dictée par les fichiers météo et on ajoute à cela un peu de tactique. Aujourd’hui, ça va être de l’alizé correct entre 16 et 20 nœuds donc pas très propice à la formation de grains. Pour l’instant, nous n’en avons pas. On a de la lune donc on peut voir s’il y a des grains à l’approche. Le vent va adonner à partir de la nuit prochaine, il va falloir empanner. Cela va ouvrir le jeu une fois de plus. On a encore deux empannages à placer avant Saint-Barth. On est dans une bonne dynamique car le début de semaine était un peu délicat. On était trop dans le sud et on ne voyait pas l’option se valoriser. Les autres ne sont pas loin. Nous sommes 4 bateaux encore à jouer la gagne. On reste concentrés, sans état d’âme sur l’issue de cette course. Pour l’instant, nous sommes trop étalés pour dire qui va sortir devant. Cercle Vert perd beaucoup à chaque fois. Sur les routages, il n’est plus vraiment dans le jeu de la gagne. Arrivée prévue lundi au lever du jour ou fin de nuit dimanche »

Nicolas Lunven, Generali : « Ce n’est pas mal côté classement. C’est très bien ce qu’on a fait. Depuis hier soir, on a lofé un peu pour faire route directe vers St-Barth. C’est bien d’aller dans le sud mais à un moment il faut se rapprocher du but, mettre le clignotant et aller vers St-Barth. Bretagne –CMB Performance est toujours dans notre sud. C’est une position dangereuse car dans le sud il y a plus de vent donc ils vont aller plus vite mais vont devoir faire plus de route. On est à 7 milles de Gedimat. Ca mollit et ça adonne doucement. Nous avons eu une fin de journée et un début de nuit idyllique, ça glissait bien, on en a profité pour accélérer.
On a changé un peu nos rythmes de quart à cause des algues. Du coup, on tourne plus souvent. Il y a des petits nuages et des grains qui ne passent pas très loin de nous mais rien de très méchant. On n’a pas encore d’idée précise de là où on va passer entre les îles, c’est trop indécis. Le vent devrait mollir fortement sur la fin de parcours. Il y aura peut-être un petit décalage à faire pour éviter de se faire piéger par les dévents des îles. Arrivée prévue lundi matin »

Vincent Biarnès, Agir Recouvrement : « C’est un peu mitigé notre histoire. Les trois bateaux qui sont dans notre ouest sont plus rapides que nous. C’est un peu dur à encaisser. A chaque relevé, on va moins vite, on s’y attendait mais on ne pensait pas que les écarts seraient aussi importants. A l’approche de l’arrivée, il y aura moins de vent. Ce bord est long, presque 800 milles. J’espère qu’il ne va pas créer trop d’écart. Ça fait quelques temps que nous sommes sur des quarts assez semblables, deux heures chacun. Il n’y a pas de grains, il y a quelques nuages mais ils ne sont pas très menaçants. On a du vent, entre 20 et 24 nœuds mais toujours moins que ceux qui sont dans l’ouest. On attend que le vent tourne à droite pour empanner. La fin de parcours reste à affiner car il y a encore pas mal de chose à voir côté météo. Ce sera un beau finish. »

LE CLASSEMENT 23 AVRIL 05H00
1- GEDIMAT (Thierry Chabagny-Erwan Tabarly) à 429,74 milles de l’arrivée
2- GENERALI (Nicolas Lunven-Gildas Mahe) à 5,74 milles du premier
3- AGIR RECOUVREMENT (Adrien Hardy-Vincent Biarnes) à 6,64 milles
4- BRETAGNE-CMB PERFORMANCE (Sebastien Simon-Xavier Macaire) à 22,02 milles
5- CERCLE VERT (Gildas Morvan-Alexis Loison) à 26,96 milles

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Prince de Bretagne bientôt remis à l’eau

À quatre semaines de la remise à l’eau du Maxi80 Prince de Bretagne, le chantier entrepris depuis novembre dernier touche enfin à sa fin. Lionel Lemonchois et ses hommes ont toutes raisons d’apprécier cette dernière ligne droite après tous les efforts déployés pour remettre en état le multicoque, sérieusement endommagé lors de son chavirage et son remorquage durant la dernière Transat Jacques Vabre. L’occasion pour le skipper de faire le point sur ses derniers mois passés à Lorient et sur la suite du programme.

Une fois n’est pas coutume, c’est la ponceuse à la main que Lionel Lemonchois s’est confié sur la remise à l’eau de son maxi-trimaran qui lui tarde de voir arriver. En chantier depuis novembre dernier et le chavirage lors de la Transat Jacques Vabre, le Maxi80 Prince de Bretagne retrouvera en effet son élément dans moins d’un mois, le 16 mai prochain. En attendant le mât, refait à l’identique, que le team devrait réceptionner la semaine prochaine, les travaux sont presque terminés, seules les petites finitions restent au programme. « Les filets de trampoline ont repris leur place, les Winch et la colonne également, le rail de grand voile retrouve son chariot petit à petit… C’est un nouveau départ après l’accident de la Jacques Vabre », s’est satisfait Lionel. « Le remettre à l’eau très prochainement après l’avoir remis en état, va permettre de tourner la page ».

Cap sur l’avenir
Qui dit page tournée, dit nouvelle histoire à écrire. Ou à poursuivre ! Aux côtés de Prince de Bretagne, partenaire solide et fidèle de Lionel Lemonchois depuis 2010 : « Mes partenaires continuent de me suivre, j’ai beaucoup de chance d’avoir Prince de Bretagne à mes côtés, qui reste motivé et qui répond toujours présent malgré les aléas. Ce sont des gens qui comprennent beaucoup de chose à la voile. La notion de risque, ils la côtoient quotidiennement dans leur métier, ils savent bien quelle est sa part dans tout type de projet. » Grâce à cette confiance renouvelée, le team Prince de Bretagne repart donc pour une nouvelle saison, allégée certes, mais avec quatre navigations importantes, dont deux courses – le Record SNSM en juin et la Drheam cup en août –, qui sera l’occasion idéale pour le trimaran rouge et gris et son skipper de reprendre la mer sur de nouvelles bases solides. Et pourquoi pas même, de voir plus loin : « Cette année 2016 entre sortie sportive et sortie festive va nous permettre de réfléchir à ce que sera 2017 ! »
Programme 2016 :
Record SNSM – 17 au 21 juin
Fêtes Maritimes de Brest 2016 – 13 au 19 juillet (relations publiques)
Drheam cup – 13 au 21 août
Trophée Prince de Bretagne – 26 au 28 août (relations publiques)

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Eliès s’entraînera avec Beyou pour le Vendée

Entrainement du monocoque Imoca Groupe Queguiner-Leucemie Espoir en vue de la Transat Jacques Vabre - Skipper : Yann Elies - Co-Skipper : Charlie Dalin - Le 31/08/2015

Yann Eliès a fait sa première sortie avec son IMOCA sorti de chantier récemment. Il est très satisfait de ses modifications même s’il reste encore à tester plusieurs points. Il a vraiment le sentiment d’avoir changé de bateau. Il prévoit de s’entraîner avec Jérémie Beyou en vue de leur préparation au Vendée Globe.

Mis à l’eau ce lundi, le 60 pieds IMOCA Quéguiner – Leucémie Espoir a effectué sa première navigation hier, au large de Lorient. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Yann Eliès et son équipe avaient le sourire à leur retour à terre car même si les conditions sont plutôt légères, actuellement, sur les côtes bretonnes, ils ont pu d’ores et déjà valider un certains nombre de points, à commencer par les modifications apportées cet hiver sur le système de barre qui se révèlent être une très belle surprise. Reste maintenant à éprouver le nouveau système de ballast mais aussi à avancer sur les calibrations du nouveau système électronique. Le team le sait, il y a encore du pain sur la planche d’ici au départ du Vendée Globe, mais les premières sensations sont bonnes autant que prometteuses.

Une petite dizaine de nœuds et une mer plutôt plate : telles étaient les conditions, hier, pour la première navigation de Quéguiner – Leucémie Espoir. « Ce n’était pas très violent mais cela a néanmoins permis de faire gîter le bateau, de descendre les dérives, de quiller, de ballaster mais aussi et surtout de tester le nouveau système de barre. Ca a presque été un choc pour moi. J’ai vraiment eu le sentiment d’avoir changé de bateau ! Au bout de trois mois de chantier, rien ne remplace ce moment où tu prends la barre et où tu te rends compte que ça marche ! C’est tout simplement magique ! », a déclaré Yann Eliès à l’issue de ses trois premières heures de navigation en rade de Lorient. « C’est génial cette sensation de ne plus être au volant d’un 38 tonnes mais d’une mobylette », a-t-il ajouté, littéralement bluffé sur ce point, et d’ores et déjà très impatient de mesurer l’impact des autres modifications apportées durant l’hiver. « Pour l’instant, avant de voir si le travail qui a été fait apporte un gain de performance tel que nous l’espérons, nous cherchons avant tout à valider le bon fonctionnement de chaque système du bateau. Pour les ballasts, par exemple, nous devons dans un premier temps voir si ça se rempli et se vide correctement, puis si ça ne fuit pas », a commenté, pour sa part, Ronan Deshayes, Directeur technique du team, par ailleurs lui aussi très satisfait du nouveau système de safran.

Une consommation moindre et plus de fiabilité
« C’est un point qui a été mesurable tout de suite et ce qui a été constaté est très positif. Tout est plus équilibré. De ce fait, le pilote automatique va beaucoup moins forcer, ce qui va impliquer, d’une part, une consommation moindre et donc autant de gasoil à ne pas embarquer, et, d’autre part, plus de fiabilité ce qui est, évidemment, primordial pour que Yann puisse faire son Vendée Globe sereinement », a souligné Ronan qui va s’atteler, ce vendredi, aux premières calibrations électroniques à bord de Quéguiner – Leucémie Espoir. « Sur ce point, nous avons eu pas mal de soucis l’an passé. A présent, nous repartons un peu de zéro. Dans un premier temps, nous allons donc devoir calibrer tous les capteurs puis attaquer les étapes de corrections avant de terminer par jouer sur les paramètres du pilote. C’est un travail qui va prendre du temps », a-t-il ajouté, précisant que le convoyage en Atlantique nord dont le départ est prévu entre le 2 et le 9 mai prochain pour rejoindre la ligne de départ de la New-York – Vendée, sera, à coup sûr, une belle occasion de valider de nombreux points. Ceux d’ores et déjà inscrit sur la job-list du team et ceux à venir dans les prochains jours. « Comme à chaque fois après un chantier, il y a des ajustements à faire, des petites fuites sur les tuyaux de ballasts à colmater, des bouts à déplacer et une multitude de petites choses du genre », a ajouté Yann qui a d’ores et déjà prévu de s’entraîner avec Jérémie Beyou la semaine prochaine, à Lorient. « Nous allons tâcher de faire deux navigations de jour puis une de nuit ensemble. Il faut avancer, ne pas perdre de temps », a conclu le skipper, manifestement ravi d’être de retour sur l’eau avec son 60 pieds.

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Beaucoup d’inconnus, mais pas d’inquiétudes pour Actual

15_80878 © Th.Martinez / Sea&Co. BELLE ILE - FRANCE . 1er Octobre 2015. Trimaran ULTIM “ACTUAL” au large de Belle Ile (FRA), Yves Le Blevec (FRA) Skipper. Yves participera à la Transat Jacques Vabre 2015 à bord de l'Ultim "ACTUAL” avec Jean-Baptiste Le Vaillant (FRA).

C’est dans 10 jours que The Transat partira de Plymouth. L’occasion pour les Ultim de s’entraîner en solitaire en vue du Tour du Monde en 2019. Parmi eux, Yves Le Blevec qui à bord d’Actual reste encore en phase de découverte et d’optimisation de son trimaran de plus de 100 pieds : « Il y a beaucoup d’inconnus, mais pas d’inquiétudes. C’est une expérience de plus qui se profile, elle sera forcément riche ! »

The Transat, c’est 3500 milles en solitaire entre la pointe sud de l’Angleterre et New York. Au nord il y a les glaces, de plus en plus… Au sud, ce sont les vents contraires. Partout, les dépressions, le brouillard et le froid ont fait la réputation de cette course particulièrement rude. Pour le skipper de l’Ultim Actual, ce sont 8 jours ardus qui se profilent devant ses étraves. Cette épreuve est une double première pour lui : première participation à cette légendaire traversée et première course en solitaire sur son trimaran de 32m.

Yves Le Blevec, skipper Actual : « The Transat est complètement intégrée à notre programme de préparation du tour du Monde. Nous sortons d’un gros chantier, avec plusieurs points techniques à valider. Je n’ai pas de recul sur la course en elle-même, puisque je ne l’ai jamais faite. Il y a eu des éditions dures, d’autres moins. On verra ce que celle-ci nous réservera. Il y a beaucoup d’inconnus, mais pas d’inquiétude. C’est une expérience de plus qui se profile. Elle sera forcément riche d’enseignements pour la suite de notre programme, c’est surtout ça qui compte. »

Toute l’équipe Actual est réunie à St Malo en vue du prologue de la course, dont le départ sera donné demain : cap sur Plymouth. Ces quelques heures de navigations en équipage seront les dernières avant le grand saut dans l’Atlantique Nord, en solo…

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Benjamin Dutreux en tête de la Solo Maître CoQ

Christophe Favreau

Déjà près de 24H de course et les 22 figaristes de la Solo Maître CoQ vont bientôt contourner Belle-île. Benjamin Dutreux (Team Vendée) fait actuellement une magnifique course après avoir rapidement pris la tête de la flotte à la première bouée à l’ïle de Ré. Il résiste seul face à la meute des 21 figaristes lancés à ses trousses et qui tentent de le rattraper depuis 24 heures.

Benjamin Dutreux du Team Vendée a déjà un beau palmarès à son actif mais surtout en catamaran de sport. Repéré par le Team Vendée, il est à sa deuxième saison de Figaro. Meilleur bizuth l’année dernière, il prouve cette année qu’il a du talent à revendre et on ne sera pas étonné de voir un partenaire important s’intéresser à lui à l’issue de la course. Un beau pari gagnant sur l’avenir. 7ème actuellement au classement général après 4 parcours de 17 milles qui se sont joués dans des conditions légères, la grande course était l’objectif de Benjamin Dutreux. Rien n’est joué, il reste encore 43h de course selon ETA. La course est à suivre en direct avec la cartographie ici:  http://www.solomaitrecoq.com/#!cartographie/wcoyi

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Warm-up à Saint-Malo

24 concurrents seront au départ de The Transat le 2 mai prochain. Miranda Merron (Campagne de France) pour cause de retard dans son chantier de construction et Brieuc Maisonneuve (Cap des Palmes) suite à une blessure lors de sa qualification ne participeront pas finalement à l’épreuve.

Avant The Transat, un warm-up au départ de Saint-Malo sera l’occasion pour les équipes de faire les derniers préparatifs tout en permettant au public français de voir les bateaux. Quatre monocoques IMOCA n’ont pu rallier la cité corsaire tout comme Pen Duick, le plan William Fife III de 1898 resté à Brest en raison du flux puissant et contraire qui soufflait ces derniers jours en Manche. Ils ne pourront donc pas participer au warm-up de samedi soir entre la cité corsaire et Plymouth.

Avaries et retards
Rien de grave pour ces quatre monocoques IMOCA, mais l’impératif de rester encore quelques jours en chantier primait sur ce warm-up malouin : Paul Meilhat (SMA) n’a en effet mis à l’eau son bateau qu’il y a trois jours à Port-la-Forêt et Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) est encore à Lorient près de sa base technique… Quant à Richard Tolkien (44), son bateau tout juste mis à l’eau à Port-la-Forêt a pris feu au niveau du circuit électrique : le temps de réparer ne lui permettait donc pas de rallier Saint-Malo tandis que Vincent Riou (PRB) était en route lorsque sa quille a percuté une bille de bois. Techniquement, il était préférable d’intervenir dans son chantier et le bateau est retourné en Bretagne Sud .

Toute la flotte sera dès la semaine prochaine dans la marina de Plymouth après le warm-up qui fera la jonction entre Saint-Malo et le Devon samedi soir. Avec un départ spectaculaire, puisque les quatre catégories vont s’élancer devant le môle des Noires avant d’embouquer le chenal vers l’île de Cézembre, à quelques centaines de mètres seulement des remparts malouins et de la plage du môle !

Visites et découvertes
En attendant ce samedi soir qui s’annonce ensoleillé en seconde partie d’après-midi et balayé par un bon souffle d’une vingtaine de nœuds de Nord-Est, le public est convié à déambuler le long des quais du bassin Vauban pour découvrir les derniers-nés des monocoques IMOCA (Banque Populaire VIII et StMichel-Virbac), les cinq Multi-50 (FenêtréA-Cardinal, Vers un monde sans SIDA, Arkema, Olmix, French Tech Rennes-Saint Malo) ainsi que les dix Class40. Côté Ultim, François Gabart (MACIF) n’a pu entrer dans le port en raison de la largeur de l’écluse et son trimaran est amarré devant la Tour Solidor, tandis que Thomas Coville (Sodebo) a dû s’amarrer devant la gare maritime en raison de son gabarit. Seul Yves Le Blévec (Team Actual) a pu passer le sas pour s’installer dans le bassin Vauban.
Ces prochaines 48 heures à Saint-Malo seront animées, hors des démonstrations de paddles et de dériveurs, par la présentation de skippers dans la Fosse aux Lions vendredi à 18h00 et la prise des empreintes de Loïck Peyron (comme tous les vainqueurs de la Route du Rhum), qui accompagnera The Transat bakerly à bord de Pen Duick II. Enfin à partir de 17h30 samedi, tous les bateaux vont se succéder dans l’écluse du Naye avant de rallier la ligne de départ qui sera donné en cinq salves successives dès 20h10 : direction Plymouth, soit 150 milles qui devraient être avalés à vitesse grand « V » au vu des conditions météorologiques très favorables annoncées.

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Hyères accueille l’élite mondiale

Hyères – Toulon Provence Méditerranée accueille l’élite mondiale des 10 séries olympiques et des 2 séries paralympiques du 25 avril au 1er mai. Une occasion unique de voir nos champions à quelques mois des Jeux.

Les meilleurs des séries Finn, 49er (Hommes), 49er FX (Femmes), Nacra 17, RS :X Hommes et Femmes, Laser (Hommes), Laser Radial (Femmes), 470 Hommes et Femmes, Sonar et 2.4mR, s’affronteront sur le plan d’eau exceptionnel et très réputé de Hyères pour l’unique étape française de la Coupe du Monde. Une belle bataille qui s’annonce donc avec la perspective dans quelques mois des Jeux Olympiques de Rio.

Nos Champions du Monde tricolores seront présents (Billy Besson & Marie Riou – Nacra17, Camille Lecointre & Hélène Defrance – 470 Femmes, Pierre Le Coq – RS : X) face à une forte délégation internationale prête à en découdre. Du côté des internationaux, il faudra avoir à l’œil les Néo-Zélandais Peter Burling & Blair Tuke en 49er, les Australiens Mathew Belcher & William Ryan et les Croates Sime Fantela & Igor Marnic en 470, le Brésilien multiple médaillé olympique de Laser Robert Scheidt, l’Anglais Giles Scott en Finn ou encore les Brésiliennes Martine Soffiatti Grael & Kahena Kunze en 49er FX.

Jean-Pierre Champion, Président de la Fédération Française de Voile se réjouit : « Nous sommes très fiers que la Fédération Internationale de Voile (World Sailing) nous fasse confiance pour l’organisation de cette épreuve majeure du circuit de Coupe du Monde. La qualité du plan d’eau, l’organisation à terre comme en mer font la qualité de cet événement international, qui cette année représentera un challenge encore plus intéressant à quelques mois des Jeux Olympiques. »

Hubert Falco, Président de la Communauté d’Agglomération Toulon Provence Méditerranée, ajoute : « Nous sommes très heureux que notre territoire accueille une fois de plus l’étape française du circuit de Coupe du Monde, la Sailing World Cup Hyères – Toulon Provence Méditerranée avec près de 650 coureurs et plus de 400 bateaux. Cet événement qui va rassembler les plus grands noms de la voile, se tiendra dans un stade nautique exceptionnel, au cœur de la côte varoise dans un cadre naturel préservé avec comme panorama les îles du Levant, Port Cros ou encore Porquerolles. »

Jean-Pierre Giran, Député-Maire de la ville de Hyères-Les-Palmiers, explique : « La Sailing World Cup Hyères – Toulon Provence Méditerranée, 48ème rendez-vous de la voile olympique à Hyères, prend cette année une dimension particulière avec en ligne de mire les Jeux Olympiques à Rio de Janeiro dans quelques mois. L’implication de la ville de Hyères, des partenaires et des centaines de bénévoles font de ce rendez-vous un véritable succès. »

Programme à date : Sailing World Cup – Hyères TPM du 25 avril au 1er mai 2016

• Lundi 25 avril : Inscriptions – contrôle des bateaux (jauge) de 9h à 19h
• Mardi 26 avril : Inscriptions – contrôle des bateaux (jauge) de 9h à 13h
• Régate d’entraînement à 15h
• Du mercredi 27 au samedi 30 avril : Course en flotte
Premier départ à 11h dans la baie de Hyères
• Dimanche 1er mai : Medal Race (course finale de 30 minutes entre les 10 meilleurs participants de chaque série, les points comptant alors double) – Premier départ à 10h
• Dimanche 1er mai : Remise des prix et cérémonie de clôture à partir de 17h

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La quille de PRB endommagée, pas de prologue

IMOCA 60' PRB - Skipper : Vincent RIOU - Vendée Globe 2016-17 - Au large de Belle-Ile le 28/03/2016

Alors qu’il convoyait le bateau vers Saint-Malo en vue du prologue de The Transat Bakerly, Vincent Riou a tapé un morceau de bois qui a légèrement endommagé la quille de PRB. A l’arrivée dans la ville corsaire, un membre de l’équipe a plongé pour évaluer les conséquences de ce choc : aucun dégât majeur n’est à déplorer mais des réparations doivent être effectuées sur le carénage de la quille.

En prévision d’un départ pour deux transats (Vincent a en effet choisi de s’aligner au départ de The Transat puis sur la course retour New York – Vendée) et plusieurs semaines de course, Vincent Riou a pris la décision de ne pas disputer le prologue Saint-Malo – Plymouth et de rentrer à Port-la-Forêt. De retour à la base du team PRB aujourd’hui, le bateau va être sorti de l’eau et les membres de l’équipe pourront procéder aux réparations dans les meilleures conditions.

« Les dégâts sont mineurs » explique Vincent Riou, « c’est un incident de mer comme cela arrive régulièrement mais ma priorité est que mon bateau soit à 100% de ses capacités au départ de The Transat Bakerly. Le prologue est une course d’exhibition et il nous a semblé plus raisonnable de ne pas le disputer pour avoir le temps de faire les réparations nécessaires et s’aligner au départ avec un bateau fiable et solide. Dans un passé assez proche, nous avons vu que des dégâts de la sorte sur la quille peuvent s’agraver s’ils ne sont pas réparés avant le départ. Nous partons pour deux mois de course car nous enchaînerons ensuite avec la Transat NYC – Vendée (Les Sables), nous préférons prendre le temps de faire proprement le boulot et assurer le futur. »

PRB et Vincent Riou rejoindront Plymouth en début de semaine prochaine afin d’être sur la ligne de départ de The Transat Bakerly, le lundi 2 mai.

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Une Transat sous haute tension

La situation devient tendue en tête de la Transat AG2R qui offre un beau suspens. Les choix vont être complexes à faire pour les 8 à 10 bateaux qui se tiennent devant à moins de 15 milles. A 400 milles de l’arrivée, la météo vient compliquer la stratégie de chacun et cette journée de vendredi est peut-être celle qui va faire la différence.

A 400 milles de l’arc Antillais, rien ne va plus ! Les 12 dernières heures ont été le théâtre de nouvelles échauffourées pour sortir d’une zone de vent mou. Agir Recouvrement se maintient en tête ce matin, mais le grand gagnant de la nuit et de ces dernières 48 heures est Gedimat (2e). Revenus de leur position sud, Thierry Chabagny et Erwan Tabarly naviguent plus lofés que leur adversaires et sont toujours les plus rapides ce matin. La flotte est désormais calée sur un bord pour aborder les îles de la Caraïbes d’ici 48 heures. Et elle présente ce matin un nouveau visage avec Bretagne CMB-Performance qui tente un coup dans le sud.

Le big bazar du soir
De petites bulles dépressionnaires chargées de vents faibles ont semé la zizanie hier soir au sein de la flotte. Les vitesses ont chuté, parfois sous les 5 nœuds, et les tandems ont empanné à plusieurs reprises pour trouver une échappatoire. La ligne d’avantage où figurent les cinq bateaux de tête présente ce matin une nouvelle physionomie. Bretagne- CMB Performance est désormais le bateau le plus méridional. Déçus de leur navigation ces 48 dernières heures, Sébastien Simon et Xavier Macaire ont décidé de reconstituer leur stratégie pour rallier les Antilles par le sud. Au nord du groupe, Cercle Vert persiste et signe mais n’a pas été à la fête cette nuit. Gildas Morvan et Alexis Loison sont probablement les perdants de ces dernières heures. Moins rapides, ils affichent encore ce matin un déficit d’1 nœud par rapport à leurs rivaux. A l’opposé, Gedimat est l’auteur de la plus belle opération de ces 48 dernières heures.

La nuit tous les Figaro sont gris
L’absence de classement et de positions entre 19h00 et 5h00 du matin est le moment propice pour tenter des coups en catimini, sans être vu par ses adversaires. C’est ce qu’expliquait Erwan Tabarly (Gedimat) joint ce matin au téléphone. Gedimat a choisi de faire de la vitesse cette nuit, n’hésitant pas à naviguer très lofé. Un angle qui leur permet d’être les plus rapides de tous : plus de 9 nœuds de moyenne contre 8 pour les autres.
Ce black-out de la nuit réserve toujours quelques surprises aux marins à l’ouverture des premiers classements de la journée. Mais il est aussi accueilli comme une parenthèse bienvenue : elle les libère de la tactique pure et d’une surveillance de tous les instants pour leur permettre de penser stratégie.
Mais de stratégie, il n’y en aura plus pendant les prochaines 48 heures, au moins pour les neuf bateaux de tête. Tout le monde est désormais calé sur un bord tribord et a choisi sa voie d’entrée dans les îles. Il faudra aller vite, veiller aux algues et prendre garde aux grains qui vont se multiplier dès aujourd’hui. Les vitesses vont monter d’un petit cran, aussi, dans un alizé forcissant.

Erwan Tabarly, Gedimat : « La journée d’hier était pénible car il n’y avait pas beaucoup de vent. Au classement de ce matin, on est satisfaits, on a une trajectoire différente des autres mais on est contents. On a fait un cap plus lofé que les autres, nous sommes allés vite pendant la nuit. C’est durant la nuit, que nous pouvons nous déplacer car il y a moins de classement. Le jour, les concurrents peuvent plus s’observer et se caler par rapport aux autres.
Nous avions décidé d’accélérer car il faut gagner des milles sur le but. On a passé une bonne nuit, le bateau avançait, on était un peu gîtés, c’était la pleine lune. Generali a croisé derrière nous mais nous ne l’avons pas vu à l’AIS. On a encore beaucoup de tribord à faire, deux jours probablement mais lors des 50 derniers milles, nous allons avoir un vent dans le dos. On risque donc de faire des empannages à l’approche des îles ou de choisir un côté mais ce ne sera pas tout droit.
Hier soir, le vent est rentré d’un coup. On a eu une petite frayeur car c’est délicat d’être dans la pétole puis de voir le vent rentrer en 5 minutes. On est bien placés. Pour l’instant, on ne peut pas faire de plan, Agir Recouvrement est également bien placé, Generali n’est pas loin derrière. Bretagne – CMB Performance est plus Sud et Cercle Vert au Nord, on verra ce qui va se passer. »

Adrien Hardy, Agir Recouvrement: « C’était un peu dur pour nous car le vent était plus faible que ce qui était prévu. On a essayé de progresser vers le sud. C’est tombé à l’heure où nous n’avions pas les positions des autres donc c’est compliqué. Depuis 22h – 23 h on a retouché du vent, ça fait du bien. On ne sait pas trop quelle route choisir entre les prévisions et les conditions sur le terrain. Jusqu’à présent on a fait un mix des deux mais ce n’est pas facile, la situation n’est pas claire, les alizés sont moyennement installés. On a du nord et on avance à 8-9 nœuds en route vers le but. Hier, c’était le dilemme. On avance encore dans le sud ou on faite route directe. Il ne faut pas être impatient. Thierry et Erwan ont été bons à un moment donné. A chaque fois qu’on se met en tribord, on croit que c’est parti, mais non, il peut y avoir encore un ou deux contre bord. Hier, on s’est arrêtés pendant plusieurs heures, et on a ré-empanné.
Nous sommes toujours en tête en distance au but. Nous avions peur de ce qui c’était passé hier soir mais visiblement on est bien repartis. On a plus que 25 milles d’avance sur Gedimat, l’écart s’est bien resserré avec eux. Leur décalage dans le Sud fait qu’on aura le même vent qu’eux et le même angle même si on risque d’avoir un peu plus de vent qu’eux. Ils sont plus lofés que nous, ils vont plus vite que nous pour le moment. Nos routes convergent. A nous de nous dépatouiller pour tenir devant eux. On va tous passer dans l’Est de La Barbade. Bretagne – CMB Performance est parti à fond dans l’Ouest mais nous on ne va pas aller par là. »

Xavier Macaire, Bretagne – CMB Performance : « Pour nous, ça s’est passé comme on l’imaginait avec peut-être un petit décalage par rapport à ce que nous avions prévu. On s’est recalés au sud de tout le monde pour essayer d’avoir des vents plus forts avec un meilleur angle. Certains fichiers disent que c’est bien, d’autres optent pour la route directe. Mais c’est l’option que nous avons choisie. On ne va pas laisser toutes les îles à tribord, progressivement, on va lofer et faire une courbe. On affinera sur le terrain. On est un peu déçus car nous avons vu certains bateaux accélérer avec plus de vent mais on garde la niaque et le sourire. On prépare la stratégie, on discute et on garde le moral. On a fait un pari sur l’avenir.
On a 18 nœuds de vent, on avance à 140 degrés du vent. C’est agréable, le bateau glisse bien, c’est assez stable, on est sous-pilote. On a beaucoup de sargasses, il faut régulièrement checker. Les fichiers sont assez stables depuis quelques jours. Il faudra affiner le dernier jour. Pour l’instant, il n’y a pas de grains mais le vent va se renforcer demain donc ça peut venir. »

LE CLASSEMENT 22 AVRIL 05H00
1-AGIR RECOUVREMENT (Adrien Hardy-Vincent Biarnes) à 669, 85 milles de l’arrivée
2-GEDIMAT (Thierry (Chabagny-Erwan Tabarly) à 5,58 milles du premier
3-CERCLE VERT (Gildas Morvan-Alexis Loison) à 13,67 milles
4-GENERALI (Nicolas Lunven-Gildas Mahe) à 13,89 milles
5-BRETAGNE-CMB PERFORMANCE (Sebastien Simon-Xavier Macaire) à 35,77 milles

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