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Sidney Gavignet au départ de la Québec-St Malo en MOD70

The Seven Star Round Britain and Ireland, race start.Cowes. Isle of Wight. Oman Sail MOD70 trimaran skippered by Sidney Gavignet (FRA) Please Credit: Lloyd Images

Le cycle d’apprentissage à bord du vaisseau amiral du Sultanat d’Oman, le MOD70 Musandam-Oman Sail, va prendre un tournant en 2016, avec un début de saison intense qui commencera par la course du « Myth of Malham », puis qui se poursuivra avec la Volvo Round Ireland Yacht Race (le Tour d’Irlande) et la Transat Québec-St Malo, des courses qui permettront de confier aux équipiers Omanais des postes supplémentaires et plus de responsabilités dans leur quête de succès.

L’année dernière, le skipper Français Sidney Gavignet avait mis l’accent sur l’entrainement physique alors que l’équipe enchainait des milliers de milles nautiques à travers l’Europe avec un équipage à 50% Omanais, durant lesquels ils ont entre autres battu un nouveau record du Tour d’Irlande ainsi qu’un record de vitesse sur la Semaine de Kiel 2015.
Les enjeux ont monté d’un cran cette année, et les trois événements retenus en mai, juin et juillet vont aider à préparer les marins Omanais pour des postes au plus haut niveau de la course au large.
La course du “Myth of Malham” qui se déroulera les 28 et 29 mai et le Tour d’Irlande qui débutera le 18 juin sont toutes deux organisées par le Royal Ocean Racing Club (le « RORC »), célèbre yacht club Anglais, et offriront l’opportunité de régater contre d’autres MOD70, comme l’explique Sidney Gavignet, alors que la Transat Québec-St Malo tiendra plus de l’aventure et de la découverte.
« La Québec-St Malo est une grande Classique », commente Sidney. « C’est une course à laquelle j’ai participé trois fois et elle a quelque chose de spécial. Près de 3000 milles (5365 km) d’Est en Ouest à travers l’Atlantique, en commençant par une portion de 376 milles nautiques en descendant le fleuve Saint Laurent, bordé par des montagnes de chaque côté. Il y a beaucoup de baleines, dont des Belugas, ainsi que des dauphins à nez blanc et des dauphins à flancs blancs. C’est une expérience inoubliable que de participer à cette course dans la carrière d’un marin.
Il s’agit plus d’aventure et de souvenirs. Cela veut aussi dire que nous ferons deux transatlantiques : une pour rejoindre le point de départ, et l’autre pour revenir, c’est donc un excellent entrainement pour nos équipiers Omanais. »
Bien qu’Oman Sail et Sidney Gavignet doivent encore finaliser l’équipage pour la saison, Raad Al Hadi, nouveau talent de la course au large qui a impressionné lors d’un récent entraînement entre Lorient et le Maroc embarquera à bord du MOD70.
« Raad est performant et il apprend très vite, nous allons donc le prendre à bord pour la Québec-St Malo, où il gagnera encore en expérience, mais c’est encore un étudiant, donc nous n’avons pas prévu de l’emmener sur les régates du RORC », confie Sidney Gavignet.
Les marins Omanais Fahad Al Hasni, Sami Al Shukaili, Yassir Al Rahbi seront aussi de retour à bord aux côtés du spécialiste irlandais de la course au large, Damian Foxall, et du français Jean-Luc Nélias, ancien navigateur à bord de Groupama, bateau vainqueur de la Volvo Ocean Race en 2006.
Le Myth of Malham, course de 230 milles nautiques aller/retour entre Cowes et le célèbre phare d’Eddystone, sera une expérience nouvelle pour Sidney Gavignet.
« Il s’agit d’une Classique Anglaise, nous avons donc hâte d’y participer et nous adorerions la remporter. Nous serons face à deux autres MOD70, ce qui est la principale raison pour laquelle nous nous alignons sur le départ, mais ce sera un vrai challenge car les deux autres bateaux, Phaedo et Team Concise, ont beaucoup navigué ces derniers mois. »
Les résultats sont importants, comme le précise Sidney, mais l’objectif d’Oman Sail qui est de développer un groupe de marins de haut niveau pour des événements d’ampleur internationale, demande un investissement plus complet.
« Nous voulons que les équipiers prennent plus de responsabilités. Pour être un marin de course au large accompli, vous devez être en mesure de prendre des décisions rapidement et nous avons de vrais talents dans cet équipage, je vais donc travailler avec chaque équipier individuellement pour les encourager à prendre plus de responsabilités, peut être avec un winch ou autour de la sécurité, ou peu importe pour quel autre rôle ils ont besoin de se préparer dans le cadre d’une course au large de premier plan. »
La suite du programme de Musandam-Oman Sail pour le reste de la saison sera annoncé un peu plus tard cet été, mais selon Fahad Al Hasni, qui fait partie de l’équipage depuis longtemps, régater contre les autres MOD70 reste le point phare.
« A la fin de ce programme, nous aimerions pouvoir mener le MOD70 », explique Fahad. « Ce sera un challenge car les bateaux sont tous différents à présent, et les autres équipages ont beaucoup navigué, mais le temps que nous avons passé ensemble en équipe à bord du Farr 30 lors de l’EFG Sailing Arabia – The Tour, ou à l’occasion d’une session d’entrainement entre Lorient et Rabat, et enfin sur le Grand Prix de l’Ecole Navale en J80, a fait la différence en terme de travail d’équipe, nous nous sentons donc bien préparés. »

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Avarie de foils sur Maître Coq

Arrivé hier mardi à Newport après un convoyage de deux semaines qui aura permis à l’équipage de Jérémie Beyou de tester le bateau avec les foils, Maître CoQ a subi une avarie en fin de traversée sur le foil tribord. Une décision sera prise en fin de journée mercredi sur la possibilité de réparer dans les temps en vue de la New York-Vendée (Les Sables d’Olonne) dont le départ sera donné le 29 mai.

Parti le 3 mai de Lorient, Maître CoQ a achevé sa traversée de l’Atlantique d’est en ouest hier mardi après deux semaines de mer au cours desquelles Jérémie Beyou, Philippe Legros, Pierre-François Dargnies et Laurent Arnoult auront pu éprouver le 60 pieds et ses nouveaux foils dans des conditions très variées. « Nous avons eu du portant, de la molle, du reaching fort, de gros passages de front au près, cela nous a permis de nous conforter pleinement sur la structure du bateau et du mât, explique Jérémie Beyou. Nous avons aussi pu noter plein de petites choses, en termes d’accastillage, d’électronique et d’ergonomie, que l’on ne décèle qu’au large sur de longues navigations. Tout n’est pas parfait mais la base est saine. » Même satisfaction au niveau des performances de Maître CoQ qui, avec ses foils, a répondu aux attentes de l’équipage : « L’idée a été de naviguer avec les foils dans l’eau pour bien les mettre en charge et être sûr que tout tenait bien, poursuit le skipper. Nous avons fait quelques longues phases pendant lesquelles nous avons poussé le bateau, nous avons atteint les chiffres cibles attendus, c’est très encourageant. Au niveau des sensations, c’est plus sport ! Le bateau ne s’arrête jamais, ça défile, il ne faut pas avoir peur d’aller vite ! »

Avarie sur le foil tribord

Si l’équipage est satisfait de cette première traversée de l’Atlantique avec les foils, la fin de parcours a été moins facile, puisque Maître CoQ a percuté une baleine alors qu’il se situait à un peu plus de 600 milles de Newport, un choc qui a endommagé le foil tribord. « Nous naviguions au reaching, bâbord amure, à 15-16 nœuds sous voilure plutôt réduite et avec le foil dans l’eau. Tout d’un coup, nous avons entendu un gros « clac » et le bateau s’est arrêté net, précise Jérémie Beyou. Nous avons vu que le safran était relevé, ce qui signifie que le système de fusible a bien fonctionné, mais quand nous nous sommes retournés, nous avons aperçu une baleine dans le tableau arrière. Nous avons alors roulé les voiles d’avant et constaté que le foil était abîmé. » Après une inspection en mer plus détaillée, un premier diagnostic a pu être fait : « Le petit tip (*) en dessous est quasiment arraché, le grand tip est abîmé sur le bord d’attaque. Dans le puits de foil, l’attaque du shaft et l’attaque du tip ont également été endommagées par les cales du puits. La bonne nouvelle, c’est que le puits et la structure du bateau ont bien tenu et que le fond de coque n’a rien. Ces dernières heures, nous avons navigué dans du près avec 30-35 nœuds de vent et une mer très forte, le bateau a vraiment tapé, mais rien n’a bougé. »

La participation à la New York-Vendée (Les Sables d’Olonne) n’est pas remise en cause

Le diagnostic sera confirmé aujourd’hui en fin de journée lorsqu’un contrôleur aura expertisé le puits, le fond de coque et les cloisons. Directeur technique de l’Equipe Voile Maître CoQ, Pierre-François Dargnies a de son côté contacté les architectes et fabricants du foil pour évaluer la possibilité d’une réparation sur place. Une décision sera donc prise ce jour après l’inspection minutieuse des dégâts. « Nous nous préparons à toutes les éventualités : soit c’est réparable rapidement et on le fait, soit le foil est complètement cassé et il faudra en fabriquer un autre, soit il est abîmé mais pas réparable dans un délai suffisant, auquel cas nous ferons les travaux en France. Pour l’instant, la participation à la New York-Vendée (Les Sables d’Olonne) n’est pas remise en cause ; au pire, nous ne partirons qu’avec le foil bâbord, nous avons d’ailleurs lancé la fabrication d’une cale bouchon (permettant de combler le trou du puits de foil, ndlr) au cas où », explique Jérémie qui attend beaucoup de la transat retour pour se confronter à la concurrence. Malgré cette contrariété, le skipper de Maître CoQ préfère positiver : « Nous gardons le moral. Si la réparation n’est pas possible dans les temps, nous croiserons les doigts pour que toute la course se passe en tribord amure ! Et quoi qu’il arrive, n’oublions pas que l’objectif, c’est d’être prêt pour le Vendée Globe, il n’y a pas de panique ! »

(*) Le tip est la partie basse du foil, sur Maître CoQ, un petit tip a été ajouté en dessous du grand tip pour permettre un meilleur effet anti-dérive ; le shaft est la partie haute qui part du haut du puits et sort du bateau.

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Les Class40 attendus jeudi

The Transat Bakerly yacht race. The start of solo transatlantic race start from Plymouth UK - New York. USA. Image licensed to Lloyd Images

Avec les arrivées successives des Ultim, Imoca et Multi50, on en oublierait presque les Class40. C’est toujours la classe la plus représentée à chaque course et celle qui passe toujours le plus de temps en mer, souvent dans les conditions les plus difficiles. On pourrait presque dire que c’est la classe qui a le plus de mérite. Et pour cette édition, le vainqueur de cette transat et ceux qui arriveront au bout auront tous vécus une belle aventure.

A moins de 500 milles de l’arrivée, la situation se décante en tête de flotte de la Class40. Thibaut Vauchel-Camus à bord Solidaires En Peloton – ARSEP creuse l’écart sur son principal adversaire Phil Sharp, victime d’une avarie de grand-voile hier. Le skipper fait un grand pas en avant vers sa potentielle première grande victoire en solitaire. Mais que les derniers milles sont durs…
Les avaries survenues aux deux plus dangereux adversaires de Thibaut, Isabelle Joschke tout d’abord puis Phil Sharp, témoignent de la rudesse des conditions rencontrées à bord. Solidaires En Peloton – ARSEP n’est pas en reste et souffre de nombreux bobos. Marin et bateau sont très éprouvés.

Les premières estimations d’arrivées annoncent Thibaut en début de matinée jeudi au pied des touts de Manhattan. Mais, compte tenu des conditions instables le long de la côte est des Etats-Unis, cette prévision peut encore être sacrément mise à mal. Une chose est sure : le brunch d’arrivée aura un goût particulièrement savoureux après dix-sept jours de mer conformes à la réputation de The Transat, une course qui ne pardonne rien.

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Phili Sharp continue avec la grande voile déchirée

L’endurance sera le maître mot de cette Transat. Phil Sharp sur Imerys se retrouve avec sa grande voile déchirée et a du mettre en place un système pour continuer d’avancer.

Le problème survenu hier à la grande voile à bord du Class40 Imerys a été l’un des plus gros challenges pour Phil Sharp. De naviguer sans cet élément si important aurait obligé Phil à rester en mer pendant de nombreuses journées de navigation supplémentaire, sans nourriture, carburant, eau…
“Hier soir j’étais en proie aux turbulences des vents contraires et une partie de la grande voile s’est déchirée. C’est un sérieux problème, d’autant plus en ces conditions : ce n’est pas possible de naviguer contre le vent avec cette configuration… Et New York se trouve à 500 milles d’où je me retrouve actuellement !” déclarait Phil.

Après avoir passé beaucoup de temps à réfléchir sur les décisions à prendre, Phil a trouvé une solution. Il a conçu un système temporaire pour avancer tout de même, en utilisant des bouts. Ce système permet à la grande voile d’être hissée et utilisée, malgré le fait qu’elle soit déchirée.

“Après avoir passé beaucoup de temps à tenter de réparer cette pièce fondamentale, j’ai décidé d’arrêter. Je me suis rendu compte qu’une réparation si importante n’aurait pas pu être effectuée : le matériel à bord n’est pas suffisant. Ce système devrait me permettre de parvenir à l’arrivée… Ce n’est pas très beau à voir ni très performant mais ça m’amènera à New-York…” Déclarait le skipper anglais.

Phil a donc pris la décision de lever le pied : avec le bateau en ces conditions il n’aurait pas pu faire face aux vitesses auxquelles un bateau en bon état aurait pu se confronter. Il est obligé maintenant de viser le podium et non plus la première place…

“Il s’agit d’une décision vraiment très difficile pour moi… De ne plus viser à la première place est très décevant mais je n’ai pas le choix. En revanche, quand je regarde les positions des autres bateaux, je me dis que je peux tenter de viser tout de même le podium : la bataille est encore possible. En ce moment, nous sommes les plus lents de la flotte mais je suis encore en mode « course» et je tente d’exploiter au maximum la vitesse du bateau, malgré la situation dans laquelle je me retrouve. Ça a été dur de digérer tout ça mais si je pouvais me retrouver sur le podium après cette mésaventure, je serai vraiment très content ! »

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Soirée Trophée Jules Verne

@ Jacques Vapillon

C’était une très belle soirée qui s’est déroulée hier soir au Musée National de la Marine pour célébrer le Trophée Jules Verne. Une première pour l’association Tour du Monde en 80 jours. L’occasion d’évoquer l’histoire et, surtout, l’avenir d’un Trophée qui fêtera son 25ème anniversaire en 2017.

Après des mots d’accueil d’Olivier Poivre d’Arvor pour le Musée, partenaire institutionnel du Trophée Jules Verne et une prise de parole de Mme La Ministre de la Mer Ségolène Royal, Titouan Lamazou, Président de l’association, Sir Robin Knox Johnston, vice-président avec Olivier de Kersauson et Yves Le Cornec, le premier à avoir eu l’idée d’un défi en moins de 80 jours, ont rappelé la genèse et l’histoire du Trophée. Ils ont également rendu hommage à Florence Arthaud, fondatrice et première présidente de l’association.
La soirée a également permis de rappeler les tentatives de record en 2015 de Francis Joyon (Idec Sport) et Yann Guichard et Dona Bertarelli (Spindrift 2) et de faire le point sur les projets des deux challengers. Enfin Titouan Lamazou a annoncé plusieurs nouveautés pour le 25ème anniversaire.

Les nouveautés
Il s’agit dans l’immédiat du lancement du site Officiel www.tropheeJulesVerne.org, mis en ligne à l’occasion de cette soirée. Et, en 2017, de la publication d’un bel ouvrage commémoratif chez Gallimard, de la réalisation d’un film documentaire rassemblant 25 ans d’images et témoignages, de la création d’une exposition à vocation itinérante et enfin de l’instauration d’un Prix annuel Jules Verne (à la façon autrefois du Neptune d’Or). C’est un jury qui récompensera une personnalité ayant contribuée au rayonnement des tours du monde à la voile du présent comme du passé : navigateur bien sûr, mais aussi artiste, écrivain, mécène, architecte, constructeur, créateur d’événement… Ce prix sera remis au musée de la marine, occasion d’un rendez-vous annuel autour du Trophée.
Ces nouveautés ont pour objectif d’assurer une plus grande visibilité au Trophée en dehors des tentatives elles-mêmes. L’association Tour du Monde en 80 jours entend ainsi ouvrir vingt-cinq autres belles années qui verront, sans nul doute, le record passer sous la barre des 40 jours !

Interview de Titouan Lamazou, Président de l’association Tour du Monde en 80 jours
En tant que Président de l’association, Titouan Lamazou, vainqueur de la première édition du Vendée Globe et désormais peintre bien connu, a conduit la soirée et annoncé, on l’a vu, beaucoup de nouveautés pour 2017. Il revient sur l’actualité et l’avenir du Trophée Jules Verne.

Pourquoi cette première soirée du Trophée Jules Verne ?
« Le Trophée Jules Verne se devait de rendre un hommage à Florence (Arthaud ndlr) sa fondatrice et première présidente de l’association Tour du Monde en 80 jours. Ainsi que de saluer les performances de Idec et Spindrift.
Par ailleurs, la philosophie minimaliste en termes de communication du Trophée, constitutive de son esprit premier, serait difficile à maintenir stricto sensu aujourd’hui où les choses ont tellement changé en 20 ans dans ce domaine. Je ne crois pas que les jeunes skippers contemporains et connectés comprendraient… »

On ne devrait pas l’appeler le Tour du monde en 40 jours ? Cela te surprend que cela ait été aussi vite en 25 ans ?
« Je pense que depuis la surprise de la première victoire de Bruno (Peyron ndlr) dès 1993, un an à peine après l’ouverture de la ligne du Jules Verne, rien ne nous surprend plus ! Nous pensions à l’époque qu’aucun navire existant ne pouvait permettre de passer en dessous de la barre des 80 jours. Comment aurions-nous pu imaginer que 25 ans plus tard l’objectif serait de 40 !
Mais si l’on considère le record de Robin Knox Johnston dans le Golden Globe en 1969 en 312 jours, qui fut quasi divisé par trois en 109 jours dans le premier Vendée de 1990 à peine 20 ans plus tard… Lorsque l’on regarde devant en fait, on a peine à concevoir ces formidables « progrès », mais s’il on regarde en arrière on se rend compte que tout ça est dans la normalité finalement. »

Au regard du lancement du Trophée Jules Verne en 1992, comment vois-tu aujourd’hui l’état et l’évolution de la flotte capable de records de vitesse autour du monde?
« Je vois cela comme un succès du Trophée Jules Verne créé à l’époque où toutes les épreuves autrefois qualifiées d’open se bordaient de règlements limitatifs notamment en ce qui concerne les tailles des navires.
Aujourd’hui, les grands voiliers ont été réintroduits dans les épreuves majeures de la course au large. Les deux derniers vainqueurs de la Route du Rhum sont des voiliers conçus pour le Trophée Jules Verne. François Gabart remporte la Transat anglaise à bord d’un multi géant. Des courses se créent (Brest 2019). Le Trophée Jules Verne a engendré une nouvelle génération de navire dont la lignée était en 1992 en voie de disparition ! J’aurais aimé la voir appeler Classe Jules Verne par reconnaissance… En tout cas, il n’y a jamais eu autant de grands navires dans la flotte de course. C’est ça qui compte et qui fait l’objet de notre grande fierté. »

Tu n’aurais pas envie de le tenter un jour ?
« J’avais déjà, il y a bientôt trente ans, annoncé mon retrait de la course au large et mon désir d’armer un bateau… atelier. Et bien figurez-vous que j’ai de la suite dans les idées et que cela revient au premier rang de mon actualité et de mes préoccupations : naviguer encore certes oui, mais le plus lentement possible et au mouillage les ¾ du temps ! »

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La voilerie Turquoise rejoint le réseau SO sails

Marc Duriez gérant de la voilerie Turquoise et l’équipe SO sails vous annoncent, avec un grand plaisir, l’arrivée de la voilerie Nantaise dans le réseau SO sails.

En faisant confiance à SO sails, la voilerie Turquoise devient le point technique et le revendeur de la marque sur la région Nantaise.

Marc Duriez, fort de son savoir-faire, continu de proposer à ses clients une production locale de voiles et d’accessoires sur-mesure pour la croisière et la régate.

Il complète son offre avec les voiles et accessoires de croisière SO sails afin de répondre à tous les plaisanciers Nantais quelque soit leur programme de navigation et leur budget.

Nous nous réjouissons de cette nouvelle collaboration et nous souhaitons la bienvenue à Marc et à la voilerie Turquoise dans le réseau SO sails.

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Paul Meilhat qualifié

@ Marcus Hutchinson / SMA

Paul Meilhat était venu sur The Transat pour se qualifier pour le Vendée Globe. C’est fait. Un soulagement pour le skipper qui, en passant par les Açores, a conjuré le sort. Une victoire sportive et mentale.

Il va maintenant pouvoir préparer sereinement la prochaine épreuve de la saison, la Transat New York – Vendée. Comme les autres concurrents, Paul Meilhat a dû faire face à une météo incongrue pour cette Transat avec des vents extrêmement variables, tant en force qu’en direction, obligeant à d’incessants changements de voile. Pour corser sa fin de parcours, son pilote automatique est tombé en panne à 36 heures de l’arrivée. Dans ce secteur soumis à un fort trafic maritime, où les pièges de navigation sont nombreux, Paul a dû aller voler quelques instants de sommeil, restant le plus souvent rivé à la barre de son bateau. Au final, la récompense aura été d’aborder les rives de Manhattan de jour et de profiter du spectacle des gratte-ciels se profilant dans la lumière du soir.

Paul Meilhat : « quand je pense qu’il y a dix heures, j’étais par 30 nœuds de vent au près »
« Ce qui domine, c’est le bonheur et le soulagement. Savoir que je suis qualifié pour le Vendée Globe, c’est un premier pas que j’ai envie de partager avec l’équipe de SMA course au large et tous ceux qui m’ont soutenu, avec une mention spéciale pour les collaborateurs de SMA. C’était ma première course en solitaire en IMOCA et c’est un rêve qui se réalise.
Cette course est vraiment intense. La fin de parcours notamment est particulièrement dure. Les systèmes météo sont très instables, on se croirait en Méditerranée mais avec des températures vraiment froides. Du coup, avec la fatigue, on a l’impression de tout faire mal. J’ai vraiment le sentiment d’être allé au bout de quelque chose. Pour corser le tout, sur la fin de parcours, ma centrale électronique qui commande mon pilote est tombée en rade. Du coup, j’ai découvert à nouveau la navigation à l’ancienne. Tant qu’on était sur un bord, j’arrivais à amarrer la barre et dormir un peu. Mais c’était vraiment compliqué dans les manœuvres.
Arriver à New York, c’est fabuleux : ce matin, j’étais encore à 60 milles de l’arrivée et j’ai vu le premier building, je pense que c’était la Freedom Tower du One World Center. Ensuite quand on arrive qu’on a la ville en face de nous, c’est fabuleux. Là, on est amarré au pied des tours de Manhattan avec juste derrière nous la statue de la Liberté, c’est incroyable… Je ne réalise pas encore totalement. »

 

Les Açores derrière, physiquement et mentalement
Devoir affronter du mauvais temps dans la zone exacte où s’était déroulé son accident lors de la Transat Saint-Barth – Port-la-Forêt, l’hiver dernier n’était pas forcément la perspective la plus agréable. « On y pense forcément. C’est le petit clin d’œil. C’est sympa de repasser au même endroit et que tout se passe bien. J’ai conjuré les Açores ! »

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Le Vendée Globe change son Directeur Général

Départ Vendée Globe 2012
Départ Vendée Globe 2012

La rumeur courait depuis une semaine. David Brabis quitte ses fonctions de Directeur Général du Vendée Globe. A 6 mois du départ du Vendée, l’affaire du bruit. La SAEM Vendée et David Brabis, son Directeur Général, ont décidé de se séparer à compter du 17 mai 2016 en raison de divergences de vues quant à l’organisation du Vendée Globe. A 6 mois de l’épreuve, il apparaît, en effet, essentiel d’avoir une cohérence de vues entre le Président, le Conseil d’Administration et le Directeur Général, basée sur une confiance réciproque, a expliqué Yves Auvinet, le président de la SAEM Vendée Globe.

Dans un communiqué, il précise avoir remercié David Brabis pour son engagement et les réalisations obtenues durant les deux années et demi passées à la tête de la SAEM Vendée en ajoutant : « Il continuera à travailler pour le Département au développement de l’activité touristique au sein de Vendée Expansion ». Laura le Goff, jusqu’à présent Directrice juridique de la Saem Vendée et de Vendée Expansion, a été nommée par le Conseil d’Administration Directrice Générale du Vendée Globe à compter du 17 mai 2016. Il lui appartient désormais de prendre le relais en organisant ce grand événement en étroite relation avec les prestataires, le directeur de course, l’IMOCA et les teams.

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Arnaud Boissière qualifié pour le Vendée Globe

La course en solitaire est aussi une affaire de couple ! Fort de deux Vendée Globe , le skipper Arnaud Boissières était logiquement qualifié pour cette édition 2016. Quant au 60 pieds IMOCA La Mie Câline, qui n’est autre que l’ancien Virbac-Paprec 2, vainqueur notamment en 2008 de la Barcelona World Race (tour du monde en double), il l’était aussi. Mais c’est bel et bien le couple skipper-bateau qui doit faire ses preuves aux yeux des organisateurs du Vendée Globe. D’où ce parcours de qualification d’au moins 1 500 milles en solitaire qu’Arnaud attendait avec impatience. « Finalement, je n’avais pas fait de solo sur ces bateaux depuis le dernier Vendée, déclarait le skipper à son arrivée ce matin aux Sables. Eh bien, c’est toujours aussi génial !! ».

Il a pourtant fallu bagarrer cette semaine pour trouver du vent sur le proche atlantique. Parti comme prévu après l’ArMen Race du port de La Trinité-sur-Mer lundi dernier, Arnaud a dû monter au large de l’Irlande pour trouver la pression qu’il était venu chercher dans cette qualification. « Jusqu’à la pointe de Bretagne, les conditions étaient impeccables, mais sorti de l’influence de la côte, le vent s’est effondré … » Il a donc fallu bagarrer en Manche et en mer Celtique dans la pétole pour monter jusqu’au phare du Fastnet et savourer 200 milles de reaching* dans l’ouest. Avec 30 nœuds de vent, Cali a pu retrouver les sensations du plan Farr qu’il connaît bien. « Sous un ris ou deux ris trinquette, on a quand même tourné à 23 nœuds pendant plusieurs heures. La Mie Câline est très plaisant, assez léger et naturellement un peu plus calé sur l’arrière que mon ancien bateau. C’est tout bon pour la glisse ! ». Après une descente vers la pointe Nord-Ouest de l’Espagne, Cali a mis le clignotant à gauche pour rentrer à la maison et valider son parcours au portant dans des vents faibles qui l’ont contraint à multiplier les empannages. Au moins, toute la garde-robe de La Mie Câline y sera passée !

Sur la liste des petits travaux et améliorations à prévoir, remis par Arnaud à Julien Bigot et Guillaume Le Fur venus le chercher au large des Sables, rien de bien méchant. « A part une petite fuite au pied de mât, ce n’est que du cosmétique. La base est saine, tout marche côté énergie et électronique et on va encore améliorer plein de petites choses d’ici le départ ».
Prochaine date à retenir pour La Mie Câline ? Le baptême officiel qui aura lieu dans le port des Sables d’Olonne le 24 mai. Avant de reprendre le programme de course de la saison avec notamment le record SNSM à partir du 17 juin.

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Olivier Jehl obligé d’abandonner son mini 6.5

On avait relayé il y a 48h le top départ d’Olivier Jehl pour sa tentative de record de la traversée de l’Atlantique Nord. Malheureusement celui-ci a été contraint d’abandonner son bateau ce matin, vers 4h30 TU.

Olivier Jehl, skipper du Mini 6.50 Zigoneshi-Wichard a déclenché sa balise de détresse. Le skipper va bien, il est sain et sauf. Il a été rapidement hélitreuillé par les secours américains. Il est actuellement à Atlantic City.

Olivier Jehl avait pris le départ, hier dimanche 15 mai à 15h 39 min TU, pour tenter d’établir le premier temps de référence du prestigieux Record de l’Atlantique Nord en Mini 6.50.
Dans la nuit, Olivier heurte quelque chose. Il raconte : ” J’ai heurté un truc dans la nuit avec le safran bâbord. La totalité du tableau arrière bâbord a été arraché, cadène de bastaque incluse. le mât n’est pas tombé car le hale-bas, écoute GV bordés, j’ai bordé l’autre en vitesse. En revanche l’eau a rempli tout l’intérieur. impossible de reboucher car beaucoup trop gros et impossible de naviguer vers la côte en tribord amure. Le bateau était rempli et quasi gite verticale…
J’ai déclenché l’EPIRB et me suis fait hélitreuillé ce matin, je suis a Atlantic City. Je vais bien.”
Le Mini 6.50 est actuellement à la dérive à plus de 100 milles nautiques des côtes américaines.

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