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Vendée Globe. Thomas Ruyant avec un bateau à 100% :” Cette 4e place m’énerve !”

On se posait la question de savoir si Thomas Ruyant, le skipper nordiste de VULNERABLE, avait un problème technique pour expliquer sa 4e place à 568 milles nautiques de Charlie Dalin et 200 milles de Yoann Richomme. En réalité, il n’en est rien, et c’est tant mieux. Sa quatrième place ne lui convient pas du tout, et à l’approche de la mi-parcours, il enclenche une vitesse supplémentaire, bien décidé à revenir sur le trio de tête.

Il lui faut pour cela maintenir un train d’enfer, ce rythme effréné de transat que les leaders actuels du Vendée Globe transposent à l’échelle planétaire. Point de relâchement à attendre du côté de l’infernal trio Dalin- Simon-Richomme. Thomas travaille mille après mille à rehausser son niveau de jeu propre, surenchérir à l’intensité imposée par ses concurrents par encore plus de précision dans ses trajectoires, encore plus de constance dans les hautes vitesses, encore plus de résilience dans l’inconfort de son foiler. Si, à l’approche de l’Océan Pacifique, une certaine routine s’installe dans la vie solitaire du marin de VULNERABLE, son cerveau turbine à toute allure, pour négocier à compter d’aujourd’hui une dorsale version passage à niveau, qui pourrait se refermer tout juste derrière lui ! Pas de temps à lambiner ! Thomas doit aussi se projeter vers cet Océan Pacifique et en décrypter l’immensité pour trouver moyen de se rapprocher du triumvirat de tête.

Il partage avec nous son quotidien pas toujours facile, naviguant dans une mer déchaînée et sous un ciel gris. Mais quand le bleu du ciel fait son apparition, que vient le moment d’ouvrir son sachet du jour avec ses surprises – un petit gin ou une photo de sa chérie – c’est déjà Noël pour lui ! Et on le comprend. 😉

Thomas Ruyant : « Une dorsale se présente à nous, dans laquelle il devrait y avoir encore suffisamment de vent pour me permettre de passer. Je regarde avec précision le meilleur endroit pour la franchir sans y laisser trop de plumes. J’espère qu’elle ralentira aussi les leaders, mais elle pourrait engluer mes poursuivants immédiats. Il ne faut pas lambiner pour passer du bon côté de la zone de haute pression. »

« On tient depuis le départ un rythme de transat. Personne ne lève le pied. On a vraiment basculé dans une autre dimension de notre sport, avec des bateaux parfaitement préparés et qui encaissent des conditions de mer terribles. Avec des skippers en régate, opportunistes et qui ne lâchent rien. J’ai eu du mal à tenir Yoann, qui a dû avoir de meilleurs angles que moi. Il est bien en phase avec les bascules. Avec cette fin d’Océan Indien, je commence juste à être moi aussi en phase avec les variations du vent. Tout le monde maitrise parfaitement nos nouveaux foilers. On expérimente vraiment quelque chose de nouveau avec ces longues trajectoires à très hautes vitesses sur une mer pourtant infernale. Le niveau de compétition est impressionnant. »

Cette 4ème place m’énerve : « Je suis désormais bien dans mon rythme de vie, à l’aise avec le bateau, avec une bonne gestion de mon VULNERABLE et de moi-même. Il ne faut rien remettre au lendemain, traiter les petits soucis techniques dès qu’ils se présentent. C’est ainsi que je peux profiter, après 32 jours intenses, d’un bateau à 100%. Je suis heureux en mer. Seule cette 4ème place me titille, m’exaspère et je cogite à y remédier. Je m’inscris dans cette logique de hautes vitesses moyennes sur le long terme. Le Pacifique n’offre pas dans l’immédiat de possibilités de recoller franchement. C’est donc petit à petit, en allant vite tout le temps, régulièrement et au bon endroit que j’espère grappiller des milles, dans l’attente de plus franches opportunités dans la seconde moitié du parcours. »

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Vendée Globe. Tanguy Le Turquais contraint de monter en haut de son mât pour réparer !

Face à des problèmes de voile, le skipper de Lazare a profité d’une accalmie pour tenter de réparer en montant au mât dans la journée. Courageux de le faire dans ces contrées et avec cette mer. Vendredi dernier, il avait dû s’affairer pour réparer ses lattes de grand-voile. Lundi, Tanguy a déchiré sa mule (petite voile de gros temps) dans un grain. Ce mercredi, c’est son J2 qui s’est déchiré…

Dans sa vidéo, il a tenté de montrer toutes ses réparations. Après s’être activé dans le cockpit, Tanguy est monté au mât afin de coller un patch sur la voile déchirée. Une mission périlleuse : même si le vent s’est calmé, il doit composer avec une houle de 2 à 3 mètres. On le voit d’ailleurs s’employer pour tenir bon après avoir grimper le long de son mât. « J’ai réussi à coller un patch mais ce n’est pas très bien fait, confie-t-il ensuite. Avec la mer, c’était dur là-haut. J’espère vraiment que ça va tenir ! »

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Vendée Globe. Benjamin Dutreux : «Des dépressions en veux-tu, en voilà ! »

RACE, DECEMBER 10, 2024 : Photo sent from the boat GUYOT Environnement - Water Family during the Vendee Globe sailing race on December 10, 2024. (Photo by skipper Benjamin Dutreux)

Actuellement 14e, le skipper vendéen Benjamin Dutreux aurait sans doute aimé rester dans le groupe de tête aux côtés de son ami Sébastien Simon. Cependant, l’écart avec les nouveaux foilers, plus rapides, est devenu trop important. Comme pour le reste de la flotte, l’Océan Indien se montre impitoyable, mettant à rude épreuve les skippers et leurs bateaux. Froid mordant, humidité persistante, et dépressions imprévisibles : tel est le quotidien de Benjamin Dutreux actuellement dans l’océan Indien, dans le cadre du Vendée Globe. Entre choix stratégiques pour dompter la météo et astuces ingénieuses pour faire face aux conditions extrêmes, le skipper de GUYOT environnement – Water Family progresse, souvent porté par des surfs spectaculaires, tout en cherchant la trajectoire idéale vers le cap Leeuwin, le deuxième grand jalon de son tour du monde.

« Il y a du soleil et ça, ça fait du bien parce que ça caille dur-dur en ce moment. L’eau est à 7°C et l’atmosphère est super humide. Dans le bateau, il y a énormément de condensation. Ça fait des gouttes d’eau qui tombent un peu partout. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus agréable », raconte Benjamin Dutreux qui développe des techniques de sioux pour garder son équipement a minima sec. « A chaque fois que j’ai des vêtements mouillés, j’essaye de les mettre dans des sacs un peu étanches au moment où je rentre d’une manœuvre sur le pont. Lorsque je vais faire une sieste, je les mets dans la zone, toujours un peu chaude, où se trouvent les batteries et l’électronique. Par ailleurs, tous les deux jours, lorsque je dois faire une charge moteur, je branche un petit tuyau qui me permet d’avoir de l’air chaud. Ça fonctionne globalement, mais je n’ai pas encore la solution idéale pour les pieds ! », relate le Sablais qui compose, pour l’heure, avec un vent qui s’est un peu assagi et le propulse bon train dans la bonne direction, sur un terrain de jeu qui reste toutefois bien bosselé.

Gérer le dosage subtil entre stratégie et prise de risque
« La mer est effectivement encore bien formée mais elle est plutôt dans le bon sens. Du coup, ça glisse tranquillement », a ajouté le marin qui se gratte la tête pour trouver la bonne toile, ce qui lui impose de jouer régulièrement les funambules. « Je ne suis jamais hyper chaud d’aller manœuvrer à l’avant du bateau qui part dans les surfs.. J’essaie donc autant que possible de trouver une configuration qui permet de tout faire ». Le hic, c’est que la tâche n’est pas facile car les systèmes s’enchaînent à vitesse grand V, tant et si bien que les moments de répit sont très rares. « Le programme, c’est « des dépressions, en veux-tu, en voilà ». Il y en a une qui se crée juste devant nous. On va la toucher dès demain, avec un flux assez fort car elle ne fait que se creuser depuis hier », prévient Benjamin, qui devrait, dès lors, composer de nouveau avec entre 30 et 35 nœuds de vent. « J’ai empanné assez tôt de manière à ne pas me retrouver coincé au près, entre elle et la Zone d’Exclusion Antarctique, ce qui ne serait quand même pas génial », poursuit le marin. Depuis peu, il se carapate en effet vers le Nord pour en éviter le plus gros, sachant que derrière, toute une colonie va lui succéder jusqu’au passage du cap Leeuwin. Un cap où « un gros morceau », comme il dit, pourrait bien lui bloquer complètement la route. A suivre donc.

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Trophée Jules Verne. Sodebo Ultim 3 : rentrer pour mieux repartir

crédit Fred Morin / Team Sodebo

Une semaine après avoir interrompu sa tentative sur le Trophée Jules Verne après un peu moins de quatre jours de mer pour cause de casse du safran central, l’équipage de Sodebo Ultim 3 a rejoint ce mardi matin sa base de Lorient. Les sept marins ont passé le relais à l’équipe technique, en ordre de marche pour remettre le trimaran en état dans les plus brefs délais et permettre ainsi un nouveau départ dès qu’une nouvelle fenêtre météo se présentera.

Passage de témoin ce mardi matin à Lorient La Base où l’équipage de Sodebo Ultim 3 est rentré après un convoyage d’une petite semaine. Pour rappel, Thomas Coville, Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel avaient dû mettre un terme à leur tentative de Trophée Jules Verne dans l’après-midi du mardi 3 décembre – ils s’étaient élancés le vendredi 30 novembre à 21h03 – après avoir constaté la casse du safran central.

Il faisait beau, les conditions commençaient à être plus agréables, ça sentait l’alizé pour aller jusqu’au Pot-au-noir puis à l’équateur quand nous avons entendu un bruit. Pas très violent, le bateau ne s’est pas vraiment arrêté, mais nous avons tout de suite compris que nous ne pouvions pas continuer. C’était forcément très décevant parce que cette tentative avait bien commencé, ce n’était pas facile de prendre cette fenêtre et de bien réaliser l’enchaînement pour arriver dans les temps à l’équateur. Nous avions fait le plus dur, c’est malheureusement à ce moment-là que nous avons eu notre problème”, a commenté au ponton à Lorient Nicolas Troussel.

Thomas Coville voulait quant à lui retenir le positif de ces douze jours passés en mer : “Nous étions vraiment bien rentrés dans cette configuration de Trophée Jules Verne, le bateau allait vite, nous étions tous bien ensemble. C’était une fenêtre complexe et assez atypique, pour autant, nous avons pris beaucoup de plaisir, notre trajectoire était belle, nous nous sentions bien en phase avec la cellule de routage. Quand ça s’arrête, c’est forcément violent, techniquement comme mentalement, mais très vite, l’envie de rentrer vite pour se donner une nouvelle chance a pris le dessus.

Sitôt à quai mardi à 8h, les sept ont donc passé le relais à l’équipe technique dirigée par le boat captain François Duguet. “C’est une passation entre deux groupes qui fusionnent, poursuit le skipper de Sodebo Ultim 3. Nous avions le ballon de rugby entre les mains, nous venons de faire la passe à l’équipe technique qui va remettre le bateau en configuration. Et quand nous aurons fait le job lors de cet arrêt au stand, ils nous redonneront le ballon.

Le programme pour l’équipe à terre ? “La principale avarie, c’est le safran central, il faut retirer la partie qui a cassé, démonter les paliers, vérifier l’intégrité de la structure autour de cet endroit et remplacer le safran, répond François Duguet. Ensuite, nous refaisons un contrôle général de la structure, du gréement et des systèmes, l’idée est d’optimiser cet arrêt pour qu’ils repartent avec un bateau à 100% si une fenêtre se profile d’ici la fin de la semaine. C’est une course différente, mais qui fait partie du challenge d’un trophée Jules Verne.” Une course qui implique toute l’équipe à terre, chacun dans son domaine (composite, hydraulique, électronique, gréement, bureau d’études…) étant mis à contribution. “L’orchestre se met en place pour dérouler la partition, tous les métiers interviennent”, confirme le boat captain.

Pour les sept marins, il s’agit également d’optimiser ce temps passé à terre, pour recharger les batteries et potentiellement très vite revenir en mode record. “Ce n’est pas facile d’avoir un coup d’arrêt et de perdre le rythme que nous avions à bord, mais tout l’équipage a très vite basculé dans l’état d’esprit de repartir dès que possible, c’est très clair entre nous, commente Guillaume Pirouelle. S’il y a une fenêtre dans la semaine, nous sommes prêts à repartir, nous avons laissé le maximum de choses dans le bateau, nous avons juste à reconstituer l’avitaillement et à laver quelques affaires personnelles et c’est reparti !

En charge de la navigation, avec Thomas Coville, Benjamin Schwartz et la cellule à terre, Nicolas Troussel a de son côté les yeux rivés sur les fichiers météo : “Depuis que la tentative s’est arrêtée, nous regardons la météo tous les jours, sachant que le bateau est capable de prendre des fenêtres différentes par rapport aux générations précédentes qui étaient non volantes. Le fait qu’il aille très vite au près et au reaching ouvre plus d’opportunités qu’auparavant.” Comme ses six équipiers, Thomas Coville est lui aussi dans cet état d’esprit de vite rebondir : “C’est plus facile de le faire quand c’est en équipage, parce que tu es porté par le groupe. Je n’ai pas de doute sur le fait que nous allons repartir avec un bateau et un équipage parfaitement préparés pour ce challenge.

Un équipage d’autant mieux préparé qu’il sort de douze jours en mer qui ont contribué à renforcer sa cohésion : “Nous avons encore progressé et appris beaucoup de choses, confirme le skipper de Sodebo Ultim 3. Pour certains, c’était le baptême du feu, ils savent maintenant qu’ils ont leur place, ils se sont étoffés, je voyais déjà des évolutions chez eux au bout de cinq jours, je sais qu’ils sont au rendez-vous de ce grand projet.” Et donc prêts à repartir pour un tour !

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Mini Globe Race. 12 bateaux de 5,80m en contreplaqué, auto-construits au départ d’une transatlantique !

Dan Turk a parcouru 3600 milles en solitaire sur son « Little Bea » à travers l’Atlantique Nord, de la Nouvelle-Écosse au Canada jusqu’au Portugal pour le départ, et il est maintenant prêt à Lagos.Crédit : Christine Elizabeth Turner

Ce sont 15 Ocean ready ALMA Globe de 5,80 mètres en contreplaqué, auto-construits qui s’apprêtent à participer à une course en solitaire à travers l’Atlantique, sans assistance, dans le cadre de la MGR de 2025. Un événement qui se veut “historique mondial” pour son créateur Don McIntyre. La course préparée depuis six ans, célébre le 75e anniversaire de la circumnavigation de John Guzzwell en 1955 à bord de son bateau auto-construit de 6 mètres, TREKKA.

Douze navigateurs, hommes et femmes, s’élanceront depuis la Marina de Lagos (Portugal) vers la Marina Rubicon Lanzarote, puis traverseront 3 000 milles de l’Atlantique jusqu’à l’Antigua National Sailing Academy dans les Caraïbes, avant de se lancer à l’assaut du monde !
Un accès libre à Starlink et à toutes les formes de communication et de suivi par satellite permet une couverture en direct de l’événement.
La McIntyre MGR est l’un des trois événements uniques autour du monde organisés par l’aventurier australien Don McIntyre et Ocean Frontiers Pty Ltd. Les autres événements incluent la Golden Globe Race en solitaire de 2018 et 2022 au départ des Sables d’Olonne ainsi que l’ Ocean Globe Race en équipage de 2023, célébrant le 50e anniversaire de la première course Whitbread.
Dans quelques semaines, le 28 décembre 2024, une flotte de yachts ALMA Globe 5.80 de 19 pieds (5,8 mètres) s’élancera depuis la Marina de Lagos, au Portugal, pour la troisième édition de la Class Globe 5.80 Transat Race. Après une étape d’échauffement à la Marina Rubicon, Lanzarote, dans les îles Canaries, la flotte partira en direction d’Antigua le 11 janvier. Cette course transatlantique de 3 600 milles nautiques sert de qualification pour l’une des courses autour du monde en solitaire les plus audacieuses jamais conçues : la McIntyre Mini Globe Race.

Sur les traces de John Guzzwell et de Trekka, le premier mini-yacht à avoir fait le tour du monde en solitaire (1955-1959), le parcours de la McIntyre MGR est orienté vers l’ouest depuis l’ Antigua National Sailing Academy , via Panama, Tahiti, Fidji, le détroit de Torres, le cap de Bonne-Espérance, Recife et plusieurs autres ports en cours de route. Les étapes les plus longues peuvent durer jusqu’à 60 jours en mer. La McIntyre MGR partira d’Antigua le 23 février 2025 et y reviendra en mars 2026, pour une épopée de 13 mois sur 28 000 milles nautiques qui mettra à l’épreuve les marins et leurs petits voiliers jusqu’à leurs limites, et au-delà.

” Lorsque j’explique aux gens ce qui va se passer avec la MGR, la plupart secouent la tête et disent que c’est impossible, ou regardent simplement avec incrédulité. Alors je sais que cette aventure va créer des vagues et de grandes histoires, à la fois sur et en dehors de l’eau. Ce n’est pas un sprint comme le Vendée Globe, c’est certain, mais c’est une aventure réalisable et abordable pour des marins exceptionnels qui va en inspirer et en étonner plus d’un. L’ensemble de la flotte de 15 voiliers vaut moins qu’un foil d’IMOCA, mais ces voiliers ALMA Globe 580 sont de véritables voyageurs océaniques sûrs, capables et éprouvés, spécialement conçus et dessinés pour courir en solitaire autour du monde, tout comme un IMOCA !” explique Don McIntyre, organisateur de l’événement.

Tous les participants doivent répondre à des critères d’admission stricts, et les spécifications en matière d’équipement de sécurité sont complètes et conformes aux meilleures pratiques mondiales. Chaque bateau se voit attribuer un responsable de la sécurité 24h/24, chargé de surveiller les progrès quotidiens et de gérer la logistique internationale.

Cet événement sera bien documenté avec des rapports écrits et enregistrés hebdomadaires, des mises à jour quotidiennes et des comptes-rendus LIVE Tracker sur la page Facebook de la MGR, YouTube, Instagram, et sur le site web de la MGR. La progression de la flotte pourra être suivie 24h/24 via le tracker Yellow Brick YB de la MGR.

Bien que la MGR recherche encore un sponsor titre, le Class Globe 580, un yacht monotype créé en 2020, avec plus de 235 unités dans 35 pays à travers le monde, a trouvé un sponsor unique pour les cinq prochaines années. À l’avenir, le 580 sera connu sous le nom d’ALMA Globe 5.80. ALMA a été fondée en 2007 par un philanthrope très discret et généreux, dont l’objectif est de soutenir des humains exceptionnels, souvent brillants dans leur domaine, mais peu connus du grand public. Cela vous dit quelque chose ?

La façon dont Don McIntyre rend la voile plus accessible au commun des mortels est quelque chose que nous trouvons très spécial et inspirant. La santé mentale étant désormais régulièrement mentionnée dans les médias et les réseaux sociaux, nous avons le sentiment que vos courses font vraiment la différence pour le bien-être des humains qui participent à vos événements.” le représentant d’ALMA

Au fil des ans, ALMA a changé la vie de musiciens, d’artistes, de navigateurs solitaires, d’athlètes handicapés et même d’un surfeur des grandes vagues qui a surfé la plus grande vague de tous les temps, en bodyboard, sur la célèbre vague de Nazaré, au Portugal. ALMA soutient également le théâtre et le cinéma, et nous sommes fiers d’annoncer qu’un film sur le suicide des adolescents, réalisé presque entièrement par des adolescents, y compris le scénario, la bande sonore originale et les personnages principaux, sera lancé dans quelques semaines. ALMA est synonyme d’excellence et du besoin urgent de reconnecter l’humanité à la nature…..Habillement. Cosmétique. Nutrition. Lancement de 2025.

Je suis vraiment ravi d’avoir ALMA à bord pour aider à promouvoir la classe ALMA Globe 580, car il n’y a aucun doute dans mon esprit que ce yacht d’aventure simple, solide et auto-construit est en train de devenir un véritable classique, et l’aventure fait naître de belles personnes et en inspire de nombreuses autres !” Don McIntyre, fondateur de la classe ALMA Globe 5.80 organisateur de l’événement a déclaré .

Les 13 hommes et 2 femmes de la McIntyre MGR représentent neuf pays : l’Australie (5), le Royaume-Uni (3), l’Allemagne, le Canada, la France, l’Irlande, l’Espagne, la Suisse et les États-Unis. Quatre des Australiens ont transporté leurs bateaux par conteneur jusqu’au lieu de départ, et l’un d’entre eux navigue depuis les États-Unis. Tous les autres ont transporté leurs bateaux par camion ou sont en train de naviguer jusqu’au point de départ. Meils Kamphuis, des Pays-Bas, est inscrit uniquement à la Globe 580 Transat. Ces hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, ont tous des histoires passionnantes et uniques, et aucun ne ressemble à l’autre.

Les 12 skippers et leurs équipes sont déjà arrivés à Lagos, le port d’attache portugais des ALMA 580 depuis 2021. L’équipe père-fils Mike & John Blenkinsop, coque 99 et 100, a construit deux ALMA Globe 580 identiques, expédiées dans un conteneur de 40 pieds depuis le Queensland, en Australie, tandis que Dan Turk a navigué son « Little Bea » sur 3 600 milles en solitaire à travers l’Atlantique Nord depuis la Nouvelle-Écosse au Canada jusqu’au Portugal pour le départ et est maintenant prêt à Lagos. Les équipes doivent être rassemblées dans la marina au plus tard le 17 décembre, et plusieurs festivités de Noël sont prévues avant le départ du 28 décembre.

C’est un grand honneur d’accueillir le départ de la Globe 580 Transat en route vers la McIntyre Mini Globe Race à Antigua. Lagos a été le port d’attache des découvertes portugaises du XVe siècle, et notre marina est l’escale parfaite pour tout navigateur, qu’il s’agisse d’aventures de courte ou de longue durée. Bonne chance à tous les concurrents !

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Vendée Globe. Violette Dorange : Vis ma vie dans les 40e !

Violette Dorange, la benjamine de la course, continue de partager son expérience avec une étonnante sérénité et une belle sincérité. Toujours posée et choisissant soigneusement ses mots, elle décrit son quotidien dans les mers du Sud, où les conditions se révèlent particulièrement exigeantes. Actuellement au sud de Madagascar, elle fait preuve d’une maturité remarquable face aux défis de cette aventure.

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Vendée Globe. Jean Le Cam : “Un peu de répit, ça fait du bien !”

Jean Le Cam a enfin pu dormir trois heures d’affilée, un luxe rare dans ces conditions. Épuisé par les derniers jours de navigation intense, il ne s’est pas réveillé avec son réveil, mais ce repos, bien que court, lui a permis de reprendre un peu d’énergie pour affronter les prochaines étapes.

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Vendée Globe. Faire le dos rond !

Depuis le cap de Bonne-Espérance, l’ensemble de la flotte affronte un océan Indien particulièrement éprouvant. Les dépressions s’enchaînent, malmenant aussi bien les bateaux que les skippers. Certains n’hésitent pas à admettre qu’ils ont ressenti de la peur face à ces conditions extrêmes. Dans ce contexte, trouver la trajectoire idéale et maintenir le bon équilibre entre performance et préservation du matériel reste essentiel pour espérer rallier le Pacifique en bon ordre.

Dans les mers du Sud, les marins du Vendée Globe affrontent ce qui pourrait être décrit comme un gigantesque labyrinthe météo, conçu par une nature facétieuse et légèrement sadique. Les dépressions forment des murs invisibles mais impitoyables, les bloquant ou les détournant avec la grâce d’un videur de boîte de nuit. « On essaie de composer avec ça en bon marin et en bonne intelligence, tout en faisant le plus d’Est possible », a expliqué Denis Van Weynbergh (D’Ieteren Group) qui, tout comme une large partie de ses concurrents, mise avant tout sur la prudence. « Ça fait maintenant 12-15 heures que je fais du Nord. Ça a été une décision compliquée à prendre mais je préfère faire ça pour me mettre un peu plus au chaud par rapport aux dépressions qui passent. C’est un mal pour un bien », a ajouté le navigateur belge qui sait que rallonger la route de centaines de milles, en langage Vendée Globe, équivaut à accepter de perdre sa place au classement et son moral en prime. « Il faut avoir une vision à long terme. Le truc, c’est que ce n’est pas facile de bien anticiper les choses car tout change très vite. Il faut constamment s’adapter et adapter la garde-robe du bateau. Ça cogite beaucoup », a ajouté le marin qui mesure à quel point, ce qui ressemble à une belle trajectoire le matin, peut se transformer en impasse l’après-midi.

Un coup à toi, un coup à moi
Et c’est la même chose à tous les étages de la course. En tête de flotte, par exemple, alors qu’ils sont revenus comme des balles depuis deux jours sur Charlie Dalin (qui a, par ailleurs, établi un nouveau record entre le cap de Bonne Espérance et le cap Leeuwin en 9 jours 22 heures et 27 minutes, améliorant ainsi le temps de référence de Michel Desjoyeaux réalisé en 2008 de 9 heures et 10 minutes), Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) et Yoann Richomme (PAPREC ARKÉA) se préparent à un nouvel obstacle sur leur route : une zone de molle. Pour être sûrs d’avancer plus vite que des escargots sous somnifères, ils vont devoir, eux aussi, incurver leur trajectoire, ainsi que le détaille Christian Dumard, consultant météo de l’épreuve : “Charlie va passer avant que le vent faiblisse trop. Les autres seront obligés de contourner la dorsale par le Nord. L’écart entre les uns et les autres va donc se recreuser un peu à partir du milieu de la nuit prochaine e devrait toutefois pas s’échapper tant que ça et donc rester dans le même système que ses huit concurrents les plus proches. La raison ? Pendant qu’il va se retrouver vent arrière et enchaîner les empannages le long de la Zone d’Exclusion Antarctique, ses adversaires vont, eux, avoir la possibilité d’évoluer sur des routes plus directes.”

Mêler la finesse de la prudence à la fougue de l’audace
A propos de routes directes, il faut rappeler que, dans certains contextes, elles ne sont pas toujours les plus efficaces. Certains, à l’image d’Antoine Cornic (Human Immobilier), semblent toutefois bien décidés à démontrer que si, un peu comme l’avait fait Louis Burton (Bureau Vallée) avec succès, lors de la dernière édition de la course, il y a quatre ans. Le Rétais va néanmoins devoir jouer serré car dans les heures qui viennent il va devoir essuyer des vents jusqu’à 60 nœuds, ce qu’il a déjà fait il y a tout juste quelques jours au prix d’une voile sacrifiée. Le terrain est donc glissant, mais s’il tient debout, il peut faire un sacré coup. Viser la lune pour atterrir parmi les étoiles, c’est également le parti pris de Guirec Soudée (Freelance.com) et Louis Duc (Five Group – Lantana Environnement), par ailleurs en proie à un hook de grand-voile récalcitrant. « Je pense qu’il va bientôt y avoir une cassure entre eux et le reste de notre groupe. Ils vont essayer de passer au sud de la grosse dépression qui va nous passer dessus en milieu de semaine. C’est une route intéressante mais elle demande beaucoup de doigté, de finesse et de réactivité. Elle promet de mettre un peu de piment à notre course dans la course des bateaux à dérives qui ne manque pourtant pas de piquant ! », s’est réjoui Sébastien Marsset (Foussier) qui sait que parcourir le labyrinthe de l’Indien, c’est finalement exactement comme cuisiner sans recette : un zeste de prudence, une pincée d’audace, et on croise les doigts pour que ce soit bien réussi !

Guirec Soudée

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Vendée Globe. Nicolas Lunven : “Il faut rester à l’attaque !”

C’est le 30e jour de course sur le Vendée Globe et si Nicolas Lunven reconnait qu’il ne s’est pas ennuyé une seconde depuis le départ des Sables d’Olonne, on sent quand même un peu de lassitude chez lui face à ces conditions si exigeantes de l’océan Indien. L’ambiance est froide et grise et il est impossible de se mettre pleinement à l’abri d’une humidité tenace et permanente. Même si le skipper d’Holcim-PRB a refait un peu la décoration de son cockpit en utilisant un drapeau Vendée Globe pour essayer de protéger son poste de pilotage et sa zone de vie, il est difficile de lutter face aux assauts d’un océan perpétuellement déchainé.

« Les conditions de vie sont assez compliquées à bord car la mer n’est pas forcément haute mais très courte. On a vraiment l’impression d’être dans le tambour de la machine à laver. Le bateau se fait secouer dans tous les sens. On part parfois en surf à 30 nœuds pour finir l’étrave dans la vague de devant et s’arrêter net ! Il faut se tenir sans arrêt car l’idée n’est pas de faire de vols planés dans le bateau. Même assis à mon siège à la table à cartes, je suis obligé de me tenir sinon, je vais voler du siège. Il faudrait presque que je m’attache au siège. Pour dormir, je ne t’en parle pas… Là, je viens d’essayer de me faire chauffer un plat. Par miracle, il est encore dans la popotte mais je ne sais pas pour combien de temps. C’est un peu raide ! » décrit le marin qui occupe la 6e place du classement et navigue toujours bord à bord avec Jérémie Beyou.

On comprend, vu les conditions, que l’éternel optimiste s’agace un peu surtout que son choix de route au nord n’a pas eu les effets escomptés. En tête de flotte, Charlie Dalin a passé hier le deuxième cap de ce Vendée Globe, le cap Leeuwin. Le leader possède 180 milles d’avance sur son premier poursuivant et près de 700 milles sur Holcim-PRB. L’écart est impressionnant et tous les efforts menés avec ardeur par Nicolas ont été mal récompensés ces derniers jours. « J’aimerais bien être un peu plus en tête de flotte que ça ! La déception, c’est que j’ai fait le tour de la grosse dépression qui est passée, parce qu’avec le timing qu’on avait c’était impossible de rester devant, et je n’étais pas censé perdre autant ! Ça a été un mauvais enchaînement, on n’a pas eu les conditions que l’on espérait, on a perdu pas mal de terrain. Nous aurions dû rester à peu près dans le match avec Yoann Richomme et Thomas Ruyant, et là on est clairement derrière. Et le petit groupe Sam Goodchild, Paul Meilhat et Yannick Bestaven nous est même revenu dessus ! Donc pas terrible notre histoire… » analyse Nicolas.

Pourtant, le solitaire est pleinement dans le match et ne relâche pas l’attention. Il a d’ailleurs repris du terrain ces dernières 24 heures et rattrapé près de 130 milles sur le leader. Surtout, il sait que ces mers du sud peuvent réserver bien des surprises alors il reste aux aguets. « Ce n’est pas fini ! Ce n’est pas qu’il peut, c’est qu’il va encore se passer plein de choses, donc il faut rester à l’attaque, c’est mon état d’esprit ! » expliquait-il ce matin. Demain en milieu de journée, Nicolas pourra se réjouir de franchir lui aussi le cap Leeuwin et poursuivra sa route dans le sud de l’Australie à bord d’un bateau toujours intact. Devant, le rythme effréné n’épargne pas les bateaux. Sébastien Simon, actuellement deuxième, progresse depuis dimanche avec un foil tribord cassé.

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FFVoile. Jean-Luc Denéchau réélu Président de la Fédération Française de Voile

Jean-Luc Denéchau réélu Président de la Fédération Française de Voile

Pour la première fois dans l’histoire de la fédération, conformément à loi du 2 mars 2022 visant à démocratiser le sport en France, ce sont les clubs et les établissements affiliés à la fédération qui ont voté directement pour leur plus haute instance et pour la présidence. Le taux de participation du corps électoral est de 62,08% pour un total de voix exprimées proche de 70% (67,32 %). Pas moins de 550 votants ont été recensés sur un total possible de 886. La liste conduite par Jean-Luc Denéchau a ainsi été réélue pour un 2ème mandat de 4 ans (2024-2028).

Pour ce deuxième mandat à la tête de la FFVoile, Jean-Luc Denéchau sera accompagné d’un Conseil d’Administration composé de 42 membres, en partie renouvelée (voir liste ici).

Jean-Luc Denéchau, Président de la Fédération Française de Voile : ” Je tiens à exprimer ma profonde gratitude pour la confiance qui m’est renouvelée pour ce second mandat à la présidence de la Fédération Française de Voile. Cette marque de soutien renforce ma détermination à mener la Fédération vers un avenir ambitieux et prometteur. Pendant 4 ans, nous avons engagé des actions fortes pour moderniser et dynamiser notre sport. Toutefois, il reste encore beaucoup à accomplir pour répondre pleinement aux attentes de notre communauté et relever les défis qui se dressent devant nous. C’est pourquoi ce second mandat sera placé sous le signe de l’accélération.
Nous allons renforcer le rythme des réformes pour simplifier nos organisations et les rendre plus efficaces afin que chaque club, établissement et chaque licencié se sente pleinement soutenu. Je souhaite accroître l’attractivité de la voile, notamment auprès des jeunes générations et des publics éloignés des pratiques sportives, grâce à des initiatives que je souhaite audacieuses et inclusives, mais aussi soutenir davantage nos clubs et nos bénévoles, qui sont le cœur de notre Fédération, en leur offrant des outils modernes et des formations adaptées. Notre ambition est de promouvoir une voile durable, en intégrant pleinement les enjeux environnementaux à toutes nos actions.
C’est en rassemblant toutes les énergies de notre Fédération, que nous pourrons faire de la Fédération Française de Voile un modèle de performance, d’innovation et de solidarité. Nous devrons, bien entendu, être au rendez-vous des résultats sportifs mais aussi et surtout, nous allons favoriser, dans tous les territoires, les conditions d’un développement et d’un rayonnement de notre sport au bénéfice de toutes et tous. Ce sport vécu par les uns comme une activité sportive ou compétitive, par d’autres comme une aventure ou par certains comme un mode de vie à part entière, c’est cela la voile que nous aimons ! J’ai conscience des responsabilités qui m’ont été confiées et avec cette belle équipe qui a été élue, nous ne compterons ni notre temps ni notre énergie, pour amener notre Fédération vers la place qui est la sienne, une Fédération tournée vers les passionnés ! Ecrivons une nouvelle page de notre histoire, marquée par l’audace, la modernité et le respect de nos valeurs.

Jean-Luc Denéchau, un homme de terrain
Né en 1962, Jean-Luc pratique la voile depuis son enfance, il a commencé en Optimist sur le lac d’Enghien-les-Bains, avant de passer sur Yole Ok puis le Laser. Dans les années 1990, il s’engage en tant que bénévole puis arbitre pour accompagner ses enfants en Optimist sur la base nautique de l’Ouest. Au fil des années, il prend progressivement des responsabilités au comité directeur de la ligue Île-de-France. En tant que Président de ligue il créé notamment un projet de coopération inter sports nautiques au travers de Nautisme en Ile de France. Au niveau national, il est élu au Conseil d’Administration de la Fédération en 2009 et devient membre du bureau exécutif de 2012 à 2016. Sur le plan international il a siégé de 2017 à 2019 au Conseil d’Administration de World Sailing. En parallèle de ses engagements pour la voile, Jean-Luc Denéchau est chef d’entreprise, il a créé sa société en 1987 et n’a cessé de la développer, de la faire évoluer et de la diversifier jusqu’en 2021. Depuis 4 ans, Jean-Luc Denéchau est pleinement investi dans ses missions de Président de la Fédération Française de Voile, un mandat qu’il qualifie de “passionnant et rempli de perspectives”.

Source CP

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