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Vendée Globe. Antoine Cornic a repris sa route après 5h de réparation en haut de son mât

Suite à son avarie de rail de grand-voile, Antoine s’est dérouté en direction de l’Île de Saint-Paul (TAFF). Il est arrivé au mouillage vers 02:00 (UTC) ce lundi 16 décembre, avec une houle d’environ 1,50 m et du vent soutenu. Après une montée au mât extrêmement difficile et 5 heures de travail acharné, il a pu redescendre après avoir installé le rail.

La réparation complète nécessite encore quelques ajustements, mais permet de repartir, car il est préférable pour Antoine de quitter la zone, balayée par des vents forts ces prochaines 24h. À 11:00 (UTC), l’IMOCA HUMAN Immobilier reprend sa route et le cours normal de la course.

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Charles Caudrelier élu « Marin de l’Année 2024 »

Le skipper du Maxi Edmond de Rothschild a été élu « Marin de l’Année 2024 » pour récompenser sa victoire sur l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest, première course autour du monde en ULTIM et en solitaire.

Déjà titré en 2018, le skipper du Maxi Edmond de Rothschild ajoute une seconde fois son nom à ce brillant palmarès. Mardi 27 février 2024, Charles Caudrelier entre dans l’histoire de la course au large après 50 jours, 19 heures et 7 minutes d’une course hors norme : le tour du monde en solitaire et en ULTIM. En remportant l’Arkea Ultim Challenge, il devient en effet le premier marin à accomplir le tour de la planète à bord d’un multicoque volant en course.
Charles Caudrelier, Marin de l’année 2024 : « C’est un grand honneur. Être reconnu parmi ses pairs et est la plus belle des consécrations, et c’est cela le Marin de l’Année, c’est merveilleux. Sur ce Tour du Monde, j’ai trouvé une aventure extraordinaire. C’est très compliqué de mener un bateau aussi vite, aussi loin, aussi longtemps. C’est une véritable reconnaissance pour moi et toute mon équipe. Je ne sais pas comment le jury fait pour choisir un marin de l’année tellement les palmarès sont impressionnants. Ces jeunes me fascinent, ils ont fait des choses incroyables ! Cette soirée est belle parce qu’elle nous permet de tous nous rencontrer et montrer la diversité de notre sport. Ce qui existe en France est unique au monde. »

Jean-Philippe Gatien, président du jury : « Ce jury du marin de l’année a été passionné et passionnant, les échanges ont été très riches. Trois profils très différents se sont rapidement dégagés avec toujours ces éternelles questions sur ce qu’est un marin de l’année ? Cela montre la richesse de ce sport qui évolue entre l’olympisme et la course au large, avec des solitaires autour du monde, des équipages et des disciplines de glisse. Tout est réuni dans ce sport. Mais cela donne aussi de la complexité pour définir le marin de l’année. Le jury a largement retenu Charles pour sa victoire sur l’Arkea Ultim Challenge, il est le précurseur d’une course utilme autour du monde, avec toute la notion de risque et d’aventure que cela comprend ».

Lou Berthomieu, meilleur espoir féminin
Par ailleurs, la soirée du Marin de l’année a été l’occasion de décerner le Trophée du meilleur espoir féminin 2024 à Lou Berthomieu. À seulement 22 ans, la plus jeune athlète de l’Équipe de France Lou a participé cet été à ses premiers Jeux Olympiques en Nacra 17 en duo avec le Tim Mourniac. Le jeune équipage français a bouclé ses premiers JO de la plus belle des manières, avec une victoire sur la medal race et une 5e place au classement final.
Lou Berthomieu (Nacra 17) : « Je suis très honorée et heureuse d’être l’espoir féminin de l’année. Je voulais remercier la Fédération Française de Voile pour ce titre qui vient couronner parfaitement ma première campagne olympique. Cet été on a vécu des Jeux inoubliables et fabuleux à la maison, nous avons eu beaucoup de chance de vivre cela. Ce titre résume 3 années de travail, de choix, de moments pas faciles et de moments merveilleux vécus avec toute l’équipe de France. Le sport apporte de belles émotions et je n’ai qu’une hâte c’est de repartir ! Je voulais saluer tous les autres nommés, nous sommes une jeune génération française qui monte très fort à l’échelle internationale. Nous avons le talent, il ne faut rien qu’on lâche et nous allons encore aller chercher des titres internationaux. Un grand merci à Tim et Jean-Christophe Mourniac qui m’ont beaucoup apprit sur cette olympiade, j’ai beaucoup grandi et je suis devenue une vraie athlète. Je suis prête pour partir sur Los Angeles 2028 avec bien plus d’armes que pour Paris. J’ai hâte de vivre ça ! »

Julien Bunel, meilleur espoir masculin
Le Trophée du meilleur espoir masculin est quant à lui décerné à Julien Bunel. À seulement 21 ans, le corse a remporté le titre de vice-champion du monde jeunes 2024 dans 2 disciplines différentes, le Match Racing et le dériveur double (470) avec Lomane Valade.
Julien Bunel : « C’est un grand honneur d’être meilleur espoir après une saison superbe où on a réussi à enchainer entre le 470 avec Lomane et le Match Racing. Ces 12 mois ont été incroyables et vraiment parfaits. Je veux en profiter pour remercier mes co-équipiers. C’est une vraie expérience de pouvoir allier tout cela, et une incroyable chance de pouvoir naviguer sur différents supports et varier sur tous les postes. Je suis content de pouvoir profiter de ces opportunités pour pouvoir engranger un maximum d’expériences possibles ! »

Françoise Le Courtois (49er), coach de l’année
Françoise Le Courtois est élue meilleure coach 2024 pour son travail auprès de l’équipe de France de dériveur double masculin : le 49er. Et pour conclure sa grande carrière de coach, Françoise a mené en mars dernier le duo Erwan Fischer et Clément Péquin jusqu’au plus haut niveau mondial, une grande première pour la France !
Françoise Le Courtois : « Être coach de l’année témoigne de la performance des athlètes que j’accompagne. Je les remercie de m’avoir fait confiance pour les accompagner depuis des années. Erwan et Clément ont remporté le premier Championnat du monde de 49er de l’histoire de la voile française. Mais les autres équipages ont eux aussi performé. Ce qui me rend le plus fière c’est cette équipe qui est restée très soudée pour faire monter le niveau de l’équipe de France au plus haut niveau. Ils me font vivre des émotions extraordinaires et je suis heureuse d’avoir fait en sorte qu’ils trouvent eux-mêmes leurs armes pour performer, c’est un peu ma marque de fabrique ! »

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Vendée Globe. Abandon pour Szabolcs Weöres sur New Europe

Le skipper hongrois (New Europe), seul marin à évoluer encore dans l’Atlantique Sud, a pris la décision ce lundi soir d’abandonner. Depuis samedi dernier, il devait en effet composer avec la casse de son hauban, une pièce essentielle pour stabiliser le mât. « Il s’agit d’une des décisions les plus difficiles de ma vie », a-t-il confié à son équipe.

L’avarie est survenue samedi soir à environ 700 milles du cap de Bonne-Espérance. Szabolcs Weöres évoluait alors en bâbord amure dans des vents de plus de 40 nœuds de moyenne. Après avoir découvert les dégâts, le skipper hongrois a travaillé sans relâche afin de trouver une solution qui lui permettrait de continuer à naviguer en toute sécurité.

« Se retirer maintenant, c’est particulièrement douloureux »
Malgré sa détermination et son ingéniosité, aucune des réparations envisagées n’a permis de stabiliser le gréement. Poursuivre la course aurait été particulièrement risqué, d’autant que ‘Szabi’ a dû faire face à d’autres avaries depuis le départ, à l’instar de dommages significatifs à sa grand-voile et de la perte d’une de ses voiles (A7). Le hauban cassé, dit D2, est une pièce essentielle puisqu’elle soutient l’étai principal. Endommagé, il est donc susceptible d’entraîner la perte du mât dans du vent fort, ce qu’allait rencontrer Szabolcs Weöres s’il s’aventurait dans les mers du Sud.

« Il s’agit d’une des décisions les plus difficiles de ma vie, a déclaré Szabolcs. J’ai travaillé si dur pendant tant d’années pour arriver sur la ligne de départ du Vendée Globe, avec le rêve de terminer cet incroyable voyage autour du monde. Se retirer maintenant, c’est particulièrement douloureux ». Dans un communiqué, son équipe s’est dit « extrêmement fière de la détermination » de Szabolcs au cours de cette aventure. « Sa résilience, son courage et son esprit ont été un exemple pour les marins et les supporters hongrois ». Actuellement, ‘Szabi’ navigue en direction du Cap. Il devrait atteindre le port sud-africain dès demain.

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Vendée Globe. Démâtage de Medallia, le bateau de Pip Hare

Triste nouvelle pour l’anglaise Pip Hare. Ce dimanche 15 décembre à 22h45 (heure française), alors qu’elle occupait la 15e position du Vendée Globe et qu’elle réalisait une course remarquable, son IMOCA Medallia a démâté à 800 milles au sud de l’Australie. Pip Hare n’est pas blessée, et son équipe travaille étroitement avec la direction de course pour sécuriser le bateau.

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Vendée Globe. Guirec Soudée : «J’ai pensé que l’aventure allait se terminer!»

RACE, DECEMBER 05, 2024 : Photo sent from the boat Freelance.com during the Vendee Globe sailing race on December 05, 2024. (Photo by skipper Guirec Soudée) Man in the mast

Au cœur de l’océan Indien, le skipper Freelance.com, actuellement 30e, a dû batailler pour résister à une dépression particulièrement virulente. Victime d’une avarie sur sa voile d’avant, de problèmes sur ses systèmes de safran et sur ses hydrogénérateurs, il a dû s’employer pour réparer à proximité des Kerguelen, notamment en montant au mât à deux reprises. Des réparations périlleuses à cause du vent fort, des vagues conséquentes et même de la densité des algues sur son sillage. Fidèle à son tempérament, Guirec n’a rien lâché. Mais il reste vigilant : un fort coup de vent l’attend à nouveau ce dimanche.

Comment tu as vécu la succession d’événements ?
« C’était une sacrée mission ! J’ai entamé les réparations mais j’ai encore pas mal de trucs à finaliser. J’ai dû affronter une grosse dépression en milieu de semaine. Il y avait une vingtaine de nœuds et subitement, le vent est monté à 50 nœuds. À cet instant, je suis parti au lof et pendant 45 minutes, c’était impossible d’abattre. Mon J2 (voile d’avant) était délaminé, le mât tremblait dans tous les sens… Je pensais vraiment que j’allais démâter. Dès que le vent a baissé, je me suis activé à l’avant. Le bateau est parti en surf, j’étais sous l’eau, c’était l’enfer… À un moment, je ne savais plus quoi faire.

« À 20 minutes près, je m’échouais aux Kerguelen ! »

Tu as donc décidé de te dérouter vers les Kerguelen pour réparer ?
« Oui, je voulais me mettre à l’abri. En m’y approchant, j’ai été ralenti par beaucoup d’algues. Elles étaient tellement nombreuses que ça a endommagé mon système de safrans. Arrivé à la pointe Nord-Ouest de l’île, je n’avais qu’une vingtaine de nœuds de vent et je suis monté au mât. J’ai passé une heure sauf que le bateau est parti au lofe à nouveau et il se déroutait vers la côte. À 20 minutes près, je m’échouais aux Kerguelen ! La bonne nouvelle, c’est que j’ai réussi à déhooker ma voile d’avant et que j’ai pu reprendre ma route.

L’accalmie a pourtant été de courte durée…
« Oui parce que le bateau a été arrêté net. Je pensais à un choc avec un OFNI mais c’étaient les algues à nouveau qui bloquaient la quille. Après, je n’arrivais plus à faire tomber ma grand-voile donc je suis remonté au mât cette nuit pour changer tout le système de hook avant de continuer à progresser.

« Dans mon malheur, je m’en sors bien »

Dans tout ce que tu as vécu, tu as eu peur ?
« Oui bien sûr. J’ai vraiment pensé que j’avais perdu mon mât et que l’aventure allait s’arrêter au Kerguelen. Et puis je n’ai plus qu’un hydrogénérateur : s’il casse, je serai handicapé pour produire de l’énergie ! Quand je suis monté au mât, je me suis fait balader aussi et j’ai quelques hématomes un peu partout. Mais dans mon malheur, je m’en sors bien. J’ai appris que Bernard Stamm s’était échoué aux Kerguelen lors d’un précédent Vendée Globe… Du coup en m’approchant, je n’ai pas dormi parce que j’avais peur de m’échouer moi aussi ! La prochaine fois que je viendrais, ce ne sera pas à bord d’un bateau de course !

La suite s’annonce corsée avec à nouveau des conditions difficiles demain…
« Oui, il va falloir que je me repose bien. Demain, un front va me passer dessus et je ne peux pas l’éviter. Je devrais avoir 60 nœuds, des rafales à 70 nœuds, des creux de 8 à 9 mètres… Il va falloir être prudent et prendre le moins de risques possibles.

Est-ce qu’il y a de la satisfaction à l’idée d’avoir surmonté tous ces problèmes ?
« Oui, tu es forcément super content quand tu résous un problème puis un autre. Après, si je n’en affronte plus jusqu’à la fin, ça ne me dérangerait pas non plus ! »

Source CP

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Vendée Globe. Trois devant, regroupement derrière

Charlie Dalin reste solidement en tête, suivi de près par Yoann Richomme et Sébastien Simon, qui maintiennent la pression dans son sillage alors qu’ils naviguent au sud de la Nouvelle-Zélande. Derrière eux, un regroupement s’opère grâce à un anticyclone qui bloque momentanément la route sous la Tasmanie, ralentissant le premier groupe et offrant une opportunité aux poursuivants de réduire l’écart.

Loin des regards et des projecteurs, les 38 marins du Vendée Globe encore en course continuent de progresser dans ces zones maritimes qui font partie des plus hostiles de la planète. Une journée après avoir pris la 2e place de la course, Yoann Richomme (PAPREC ARKEA) n’est plus qu’à 82,5 milles du leader Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance). Derrière, le regroupement attendu à cause d’une dorsale a bien lieu et concerne un groupe allant de Thomas Ruyant (VULNERABLE, 4e) à Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence, 13e). Par ailleurs, Damien Seguin (Groupe APICIL, 17e) progresse enfin dans du vent un peu moins fort alors que Guirec Soudée (Freelance.com, 30e) s’apprête à affronter un nouveau front dans la journée.

Il y a d’autres façons de se surpasser que d’arpenter un podium, contempler ses semblables et attendre des heures un sacre cathodique. Les marins l’ont bien compris : la promesse de traverser les océans du globe ne nécessite d’ailleurs ni projecteur, ni maquillage, ni discours pré-écrit. L’intensité du défi au large et ce qu’il implique emportent tout. Tanguy Le Turquais (Lazare, 23e) fait partie de ceux qui en parle le mieux. Il en faut beaucoup pour atteindre son enthousiasme mais ces derniers jours avec des problèmes de voile, les 40 nœuds de vent moyen et la houle de 7 mètres l’ont fait entrer dans une nouvelle dimension. ” Je me rapproche de l’Australie et c’est dingue de se dire que je suis arrivé jusqu’ici grâce à mon bateau. Mais je ne m’attendais pas à ce que l’océan Indien soit aussi dur. Dans la bannette, je fais des vols planés. Quand je me fais à manger, la nourriture saute partout… Le bateau fait des accélérations, des plantées, des bruits, des craquements, des voiles qui claquent, des départs au tas, à l’abattée… Franchement, c’est invivable ! Aux grandes joies les grandes peines comme on dit ! “

« Vivement qu’on se casse ! »
Alan Roura (Hublot, 20e) a déjà deux Vendée Globe à son actif. Situé dans le petit groupe de cinq qui progresse tout droit après avoir bien géré le passage de la dépression, le Suisse corrobore la description de Tanguy dans cet océan Indien décidément impitoyable : ” Quand on m’avait demandé de le décrire en un mot les deux dernières fois, j’avais dit que c’était le diable. Et ça m’est resté. Là, j’ai un bateau en bon état, j’ai tout pour mais la mer est tellement forte que je n’arrive pas à passer. La mer est croisée, les vagues font 7 mètres, le vent passe subitement de 25 à 40 nœuds, le bateau ne sait plus quoi faire… Le plaisir pur, je ne l’ai plus. Depuis deux à trois jours. Il n’y a pas de répit et c’est très ingrat. L’Indien est très dur avec nous, vivement qu’on se casse !”

Richomme se rapproche de Dalin
Vu de là-bas, le Pacifique a des allures d’eldorado. Le Pacifique justement, ils sont désormais cinq à y être entrés, le passage de la Tasmanie le matérialisant symboliquement. Thomas Ruyant (VULNERABLE, 4e) et Jérémie Beyou (Charal, 5e) l’ont franchi ce samedi. Ils sont déjà ralentis par la dorsale (la zone sans vent) qui leur barre la route. Situés plus au Nord, ils se font déjà rattraper par Nicolas Lunven (Holcim-PRB, 6e) qui évolue plus au Sud. Surtout, ce sont les skippers de derrière qui reviennent comme prévu. Alors que Thomas et Jérémie progressent à moins de 15 nœuds, la cavalerie accélère à l’instar de Boris Herrmann (Malizia – Seaexplorer, 10e, 22 nœuds), Justine Mettraux (TeamWork-Team Snef, 11e, 22,3 nœuds), Samantha Davies (Initiatives-Cœur, 12e, 21 nœuds) et Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence, 13e, 22 nœuds).

Devant, le trio de tête allonge la foulée dans le Pacifique. Dépassé par Yoann Richomme (PAPREC ARKEA, 2e) hier, Sébastien Simon (Groupe Dubreuil, 3e) a plongé au Sud et compte désormais plus de 100 milles en latéral sur son rival. Yoann, lui, réduit encore la distance avec Charlie Dalin en passant sous la barre des 100 milles d’écart (82,5 milles à 7 heures). Le leader explique : « Yoann et Sébastien ont touché le front avant moi, j’ai dû faire un gros zig-zag dans le Sud avant de me repositionner et de récupérer le vent de Nord-Ouest que j’ai actuellement ». Il sait que ses deux rivaux « vont continuer à se rapprocher » mais cela ne semble pas ébranler sa sérénité. Interrogé sur sa place de n°1 qu’il occupe depuis le 2 décembre, le Normand répond du tac au tac :” Pourvu que ça dure ! Je dois mon avance à ma gestion de la dépression dans l’océan Indien qui m’a propulsé devant et m’a permis d’avoir un peu d’avance. Malheureusement, je n’ai pas pu m’échapper de façon définitive par rapport au reste du groupe mais ça fait partie du jeu. Si ça pouvait rester comme ça jusqu’au bout, ça m’irait très bien ! Là, j’attends le passage d’un front pour me mettre à tribord et faire une route un peu plus sud-est vers la zone des glaces. Après, vers mardi, on devrait se faire un peu ralentir à cause d’une zone sans vent. Ce qui est sûr, c’est que je préfère être là où je suis et que je ne vais pas ralentir !”

Accalmie en vue pour Seguin, passage de front pour Soudée
À signaler également, dans l’océan Indien cette fois, la ténacité de Damien Seguin (Groupe APICIL, 17e). Victime d’une avarie hier, touché au cou et au genou, le skipper de Groupe APICIL voit enfin les conditions s’améliorer. « Il a encore 30 nœuds de vent moyen mais ça devrait diminuer, précise Pierre Hays à la direction de course. En revanche, il a encore 5 à 6 mètres de creux. Damien devrait essayer de conserver sa trajectoire et s’atteler dès qu’il le peut à effectuer les réparations nécessaires ». Plus loin, Guirec Soudée (Freelance.com, 30e) en a fini avec les réparations, lui qui devait composer avec une avarie de J2. En revanche, il va se faire rattraper par un front virulent dans la journée. « Je devrais avoir 60 nœuds, des rafales de 70 nœuds, des creux de 8 à 9 mètres… Il va falloir être prudent et prendre le moins de risques possibles » confiait-il hier.

Pour Guirec, Damien et tous les autres, il y a toujours, même au cœur des difficultés, des petits bonheurs qui n’ont pas de prix. C’est le leader, Charlie Dalin, qui l’a évoqué à sa manière : « quand j’ai un peu de chance en mettant la tête dehors, je tombe parfois sur un albatros. Leur vol est assez fabuleux, on n’est pas loin de la perfection aérodynamique quand on les voit voler, c’est assez magique ». Qu’il se rassure : on ressent la même exaltation à les voir évoluer, jour après jour, dans les contrées inhospitalières de l’Indien et du Pacifique.

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Cap Martinique. Ouverture des inscriptions pour la 3e édition, départ en avril 2026

La 3e édition de la Cap-Martinique, transatlantique à la voile dédiée aux skippers amateurs est lancée. Le départ de cette course « unique et engagée » sera lancé le 19 avril 2026 depuis Trinité-sur-Mer (Morbihan), pour une traversée de l’Atlantique sans escale jusqu’à Fort-de-France, où les skippers franchissent la ligne d’arrivée à la marina de l’Étang Z’abricots. Les fondamentaux, qui ont fait le succès des deux premières éditions, restent inchangés. Le Yacht Club de France sera cette fois encore l’autorité sportive organisatrice. Le parcours, exigeant, reste le même et les équipages s’engagent à soutenir une cause sociétale ou environnementale.

Les inscriptions en ligne ouvrent le lundi 16 décembre à 13 h (HF). Cette édition est limitée à 70 bateaux, offrant ainsi une expérience unique et privilégiée pour les participants. La course, ouverte aux amateurs, peut se courir en solo ou en duo. Lors de la dernière édition, 60 bateaux ont pris le départ avec 100 marins venus de tous horizons. « Nous avons eu le plaisir de voir de nombreux équipages jeunes et des concurrents venus du monde entier avec des Belges, des Anglais mais aussi des Américains et un skipper venu d’Afrique du Sud » se réjouissent les organisateurs, Thibaut Derville et Jean-Philippe Cau.

En collaboration avec la Fédération Française de Voile, les critères de qualification sont renforcés pour garantir un haut niveau de compétence et de sécurité. Chaque concurrent doit maintenant parcourir au moins 500 milles en course avant le départ. Cette course exigeante représente un véritable challenge pour ceux qui rêvent de relever le défi de l’Atlantique dans une ambiance à la fois sportive et conviviale.

La Cap-Martinique est organisée par Jean-Philippe Cau et Thibaut Derville, entourés d’une équipe de bénévoles au service des participants. Depuis sa première édition en 2021, cet événement s’impose comme une aventure humaine et maritime hors du commun, mettant en avant l’esprit de partage et de camaraderie.

Avec un parcours transatlantique exigeant, la Cap-Martinique promet une expérience inoubliable. Les skippers, qu’ils soient en solo ou en duo, doivent faire preuve d’endurance, de stratégie et d’une grande maîtrise technique pour relever ce défi hors norme. Pour plus d’informations sur la course et les modalités d’inscription, rendez-vous sur le site officiel : www.cap-martinique.com.

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Vendée Globe. Avarie sur l’IMOCA Groupe APICIL : bateau sécurisé mais Damien blessé

Dans des conditions de vent fort et une mer importante, un peu avant 19H30 le vendredi 13 décembre, une cadène a été arrachée et a entraîné une voie d’eau à bord, désormais maitrisée. Il naviguait babord amure au portant sous 3 ris et tourmentin.

Lors d’un départ au lof sous l’effet d’une grosse rafale, Damien a entendu un gros bruit. C’est l’ancrage d’une cadène qui s’est arrachée laissant un trou dans la coque. Il y a eu 2 tentatives de réparation, la première a échoué à cause d’une vague, et Damien s’est fait éjecter contre un chandelier. Il a eu un choc sur le cou et l’oreille avec un léger saignement et une douleur au genou. Il a toutefois continué et la 2ème tentative a abouti !

Pendant que l’équipe technique à terre travaille actuellement sur une procédure d’amélioration du système mis en place par Damien et une procédure de réparation de la coque par l’intérieur, Damien s’occupe de ses blessures. Les conditions devrait s’améliorer dimanche après-midi, Le vent devrait tomber sous les 30 nœuds et la mer sous les 6 mètres. Le bateau reste en bon état et le skipper continue sa route.

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Vendée Globe. Nouvelle Zélande en vue !

Charlie Dalin maintient sa domination sur la course, toujours en tête. Sébastien Simon continue de briller et voit Yoann Richomme revenir à sa hauteur. Derrière ce trio, Thomas Ruyant a été rejoint par Jérémie Beyou et Nicolas Lunven. Alors que l’arrivée dans le Pacifique approche, offrant l’espoir de conditions un peu plus clémentes, les skippers seront soulagés de quitter cet Océan Indien. En attendant, la dépression du jour est au menu de Benjamin Dutreux, Romain Attanasio, Pip Hare et Damien Séguin, qui devront une fois encore affronter des conditions éprouvantes.

Cornic et Soudée, l’heure des petites victoires
Pour d’autres, il y a des réjouissances qui ont valeur de cadeaux avant l’heure. Antoine Cornic (Human Immobilier, 32e) progresse dans ses réparations. Il a réussi à découper un rail de grand-voile et attend le bon moment pour monter au mât et réparer (à une dizaine de mètres du pont). De son côté, Guirec Soudée (Freelance.com, 30e) semble être reparti de l’avant en filant au Nord après être passé par les Kerguelen. Louis Duc (Fives Groupe – Lantana Environnement, 24e) a également contacté la direction de course pour assurer que tous les voyants étaient au vert dans une route très sud, dans le sillage de Tanguy Le Turquais.

Enfin, Bureau Vallée a donné des nouvelles quelques jours après l’abandon de Louis Burton. Son équipe a réalisé des réparations à Cape Town et un équipage réduit (sans le skipper) a largué les amarres, hier après-midi, afin de ramener le bateau dans l’Hexagone. Ils croiseront peut-être la lanterne rouge de ce Vendée Globe, Szabolcs Weöres (New Europe) qui avance en bordure d’une dépression. Le cap de Bonne Espérance pointe à 800 milles : pour le Hongrois, cette quête vaut à nul doute tous les calendriers de l’avent.

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Tour de France à la voile en Figaro 3 jusqu’en 2029

La Fédération Française de Voile (FFVoile) a prolongé l’accord avec ASO qui consiste pour ce dernier à rester propriétaire de la marque sans pour autant organiser l’évènement. La FFVoile a décidé de prolonger le tour de France à la voile en Figaro 3 jusqu’en 2029 au lieu de donner une chance au Class30, le SunFast 30 imaginé et développé par le Yacht Club de France, ex-UNCL.

Jean-Luc Denéchau, Président de la Fédération Française de Voile : « Je suis ravi qu’ASO nous renouvelle sa confiance. Cela souligne la qualité du travail accompli ces deux dernières années et confirme l’intérêt de notre démarche. Je crois qu’ASO est sensible, comme nous, à préserver une belle image de cette épreuve historique et faire de cet événement, une épreuve tournée vers la formation de jeunes sportifs tout en conservant la sobriété comme ligne directrice. »
Pour mémoire, en 2022, la fédération s’était engagée à construire le renouveau du Tour Voile autour de 6 principes :
-Faire découvrir et former à la Course au Large des pratiquantes et des jeunes,
-Utiliser une flotte de bateaux existante,
-Intégrer si possible, des épreuves déjà programmées au calendrier de la FFVoile,
-Éviter le transport terrestre des bateaux,
-Limiter les nuits passées à terre,
-Faire de la sobriété un fil rouge en termes d’organisation et de budget.

Retenu comme le bateau pour les éditions 2023, 2024 et 2025, la fédération a souhaité poursuivre avec le même support jusqu’à la 50ème édition de l’événement. Le Figaro 3, monocoque de 9,75 mètres, est un bateau fiable, qui séduit les jeunes marins et qui a prouvé lors des deux dernières éditions qu’il correspondait bien à la course en équipage réduit. La flotte des bateaux existants est bien répartie et de nombreux bateaux, bien préparés pour la compétition, sont disponibles, ce qui limite l’investissement et la construction de nouvelles unités. Par ailleurs, la collaboration avec la Classe Figaro Bénéteau a été fructueuse. Avec un le développement d’un circuit Académie complémentaire au circuit classique qui permet de se préparer au Tour Voile et/ou de découvrir le bateau.
Jean-Bernard Le Boucher, Président de la Classe Figaro Bénéteau : « Le Tour Voile représente un fort enjeu stratégique pour la Classe Figaro Bénéteau et s’inscrit dans le programme de notre Académie qui vise à attirer de nouveaux sportifs. Nous sommes très heureux que la fédération nous renouvelle sa confiance. Nous allons pouvoir poursuivre le développement de nos programmes destinés aux jeunes marins et participer à une belle édition anniversaire en 2029 ».

Après une belle année 2024, cap sur une année 2025
La 45e édition du Tour Voile a été une très belle édition organisée par Ultim Sailing, sous la houlette de la FFVoile. Avec 109 marins participant à la compétition, représentant 15 équipages. Le parcours a couvert 6 villes étapes : Dunkerque, Blankenberge, Dieppe, Deauville, Le Havre et Saint-Cast-le-Guildo et il a permis de valider 22 courses. Des régates de très bon niveau qui ont donné l’occasion aux marins d’acquérir une expérience précieuse et couronner des beaux vainqueurs (ndlr : Dunkerque Voile).
En 2025, le Tour Voile se déroulera du 25 juin au 13 juillet. La course partira du sud-ouest de la France, naviguera le long de la façade Atlantique et se terminera en Manche le 13 juillet. Un Tour Voile 2025 dont l’avis de Course sera dévoilé en début d’année prochaine, mais qui conservera deux principes chers à la FFVoile à savoir 50% de l’équipage âgé de 16 à 26 ans et à minima une femme à bord. Une troisième édition qui sera à nouveau pilotée par les équipes d’Ultim Sailing, organisateur délégué de la FFVoile.
*Ndlr : deux éditions ont été annulées. En 2020 en raison de la pandémie de Covid et 2022 faute de partenaires.

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