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Le bronze pour Camille Lecointre et Hélène Defrance

Championnes du Monde en titre, elles visaient le podium. Mais avec les médaillées Olympiques de Londres 2012 contre elles, le chemin n’était pas simple. Camille Lecointre et Hélène Defrance ont su se préparer, s’engager, se remettre en cause, gagner les places et les titres pour être au top de leur forme le jour J. Elles viennent de remporter le bronze à Rio et apportent à la France sa troisième médaille en voile, après Charline Picon (Or en planche à voile RS-X) et Pierre Le Coq (Bronze en planche à voile RS-X).

Les françaises remportent le Bronze derrière les britanniques, médaillées d’argent à Londres en 2012 et les néo-zélandaises, Championnes Olympiques 2012. Cette Medal Race s’est jouée dans les dernières secondes… Il fallait du mental mais aussi des éléments naturels favorables et les deux françaises ont pu réunir tout ce qu’il fallait pour gagner cette médaille de bronze. Cette médaille c’est une récompense pour un duo, un entraîneur, une famille, une fédération, une ligue, un pôle, que de monde autour de ce duo !

Camille Lecointre, interview :
Couper la ligne ? “Quand on coupe la ligne, on sent un moment de flottement. Ca se joue à un point. On fait nos calculs et nous ne nous sommes pas trompées. On attendait, Gildas (leur entraîneur ndlr) nous disait Si, si, si… C’est un truc de fou ! C’est fou de se dire que ça se joue à rien !!!! Je comprends maintenant ce que c’est que de se dire “Saisir sa chance”.

Londres en 2012, c’était une 4è place… Avais-tu cette image en tête ? ” J’avais l’image dans un coin de ma tête. A Londres, avec Mathilde, nous avions manqué de réussite. Alors avant de prendre le départ, j’ai dit à Hélène “Je ne peux pas imaginer revenir sans médaille. Et pourtant, le temps passait durant cette manche… Je suis tellement contente !!! Ca se joue à tellement rien, les gens n’imaginent pas ! C’est un sport de pleine nature, c’est vraiment particulier, on ne maîtrise pas tout. Si nous n’avions pas eu cette risée, ça ne serait pas passé.”

Troisième médaille de la voile française à Rio, tu réalises votre performance ? “Nous sommes contentes des résultats d’ensemble de l’équipe de France. Nous n’avons pas fait un fiasco comme à Londres. Je sentais bien notre équipe, avec une belle préparation Olympique, une bonne ambiance entre nous tous, coureurs, entraîneurs et encadrement. Je suis tellement contente que la voile française ait ramené 3 médailles !”

Hélène Defrance, interview :
Première Olympiade, première médaille, ça représente quoi ? “C’est un aboutissement. Le podium on le voulait, on le sentait très bien mais ouah, c’est tellement incroyable ! Ce sont des moments sympas, des moments difficiles, des doutes aussi.”
C’est un travail d’équipe ? “Nous sommes contents d’avoir réussi ensemble. Il faut cravacher, bien naviguer, être une équipe forte ! C’est une bonne barreuse, une bonne équipière et un bon coach, c’est un trio indissociable !”

Gildas Philippe, entraîneur et homme clé :
Une médaille, ça fait quoi ? “Finir comme ça, c’est tellement bien. Le parcours qu’elles ont fait depuis un an et demi est vraiment impressionnant. Podium du Championnat du Monde en 2015, vainqueurs en 2016, elles méritaient une médaille à Rio. Et la régate était compliquée aujourd’hui.”

Quel a été ton rôle ? “Il fallait mettre tout cela en musique. Comme dans un couple, il faut prendre un peu de recul, avoir un oeil objectif. Et je leur ai aussi apporté mon expérience (Champion du Monde 1998 en 470, deux Olympiades à son actif, Sidney et Athènes ndlr). Mais ça ne suffit pas, tu ne peux pas gagner si tu n’es pas moteur de ton projet. C’était à elles de prendre leurs propres décisions.”

Michel Kerhoas, Président de la Ligue Bretagne de Voile :
“En Bretagne nous avions de bons espoirs pour 3 médailles. Forcément, nous avons tous vécu une grande déception avec la blessure de Billy Besson qui courait avec Marie Riou en Nacra 17. Pierre Le Coq et Camille Lecointre ont tenu leurs promesses. Ils avaient tous un titre de champion du monde, nous pouvions espérer. Pour la voile française, c’est excellent. Pour la voile en Bretagne, c’est peut-être la première fois que l’on rapporte 2 médailles en voile sur une même olympiade. Je suis heureux !”

Le podium Rio 2016 . Voile 470 Femmes
1. GBR (Médaille d’argent à Londres en 2012)
2. NZL (Médaille d’or à Londres en 2012)
3. FRA (4è à Londres en 2012)

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Lalou Roucayrol remporte la Dhream Cup

C’était la 1ère édition de la Drheam Cup et elle a été plutôt musclée. C’est Lalou Roucayrol sur le Multi 50 Arkema qui a coupé la ligne d’arrivée à Roscoff avec son équipage, Karine Fauconnier, Etienne Carra et Yannick Bestaven. Ils auront bouclé le parcours de 340 milles en 1 jour et 6h12’33” de course, malgré des conditions parfois difficiles grâce à leur persévérance et leur régularité.
Lalou est arrivé avec le soleil, le sourire au lèvres: “Je suis super content! Il y a eu entre 25 et 30 nœuds de vent, donc nous avons décidé d’être prudents afin d’éviter de casser. C’est assez compliqué d’avancer dans ces conditions mais nous avons fait un joli bord sous gennaker depuis Wolfrock, ça compense! Il y avait beaucoup de trafic et nous sommes passés en plus au milieu des poseurs de câbles. C’était un peu nerveux cette nuit, on s’est fait pas mal secoué, le bateau sens dessus dessous. Nous nous connaissons et naviguons ensemble depuis longtemps avec Karine et Etienne, nous venons d’ailleurs de terminer la Québec St-Malo. Yannick vient de nous rejoindre et c’est une belle première pour lui! Je crois que Roscoff nous porte chance. Je compte bien revenir l’année prochaine, c’est vraiment une chouette course.

De nombreux abandons
Concernant le reste de la flotte, de nombreux concurrents ont été contraints à l’abandon à cause des conditions météo ou de casses matérielles, sans aucun incident grave. L’équipage féminin sur l’Ultim Actual est rentré à la Trinité-sur-Mer, après avoir déposé à Brest Sigrid Longeau qui s’est blessée au doigt pendant la nuit. Elle a été prise en charge par la SNSM et se porte bien ce soir. Lionel Lemonchois sur Prince de Bretagne est arrivé prématurément à Roscoff à cause d’une grand voile déchirée. L’équipage de Jacques Pelletier sur Qualiconsult a lui aussi passé une nuit mouvementée. Après avoir démâté, ils ont rapatrié le Milon 41 au Guilvinec pour le sécuriser avant de rentrer à la Trinité-sur-Mer au moteur. Plusieurs équipages ont préféré anticiper la situation météo en Manche, tels que Art Immobilier Construction d’Oliver Leroux ou Papillon Activoile d’André Devaux.

A 19h00, sept bateaux n’ont pas encore passé le way point Drheam Cup, et 19 ont abandonné.
Le prochain bateau prévu à Roscoff est l’IMOCA de Thomas Ruyant, le Souffle du Nord pour le Projet Imagine. Il est attendu vers minuit. L’arrivée de Charlie Capelle sur Acapella Soreal, troisième de la flotte, est prévue vers 10h30 demain matin.
En IRC1 c’est Benjamin Dutreux sur Team Vendée qui est en tête
En IRC2 c’est ExceptionIII sur un X40

Prévisions météo
Pour les prochaines heures, les derniers de la flotte devraient passer le way point Drheam Cup vers minuit avec un vent de sud-sud-est à 20-25 nœuds, qui se renforcera à 35 nœuds. Ils passeront la marque de Wolfrock entre 7h00 et 8h00 demain matin pour repartir dans un vent de travers mollissant à 20 nœuds. Ils devraient arriver en début de nuit vendredi à Roscoff dans un vent à nouveau forcissant. Autant dire que la nuit va être sportive pour les 19 concurrents encore en course.

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Ian Lipinski et Tanguy Bouroullec s’imposent en mini

En bande, en ligue, en procession… Depuis l’arrivée d’Ambrogio Beccaria (Alla Grande Ambeco) qui a remporté de brillante manière cette deuxième étape, les concurrents se succèdent sans discontinuer sur la ligne d’arrivée. Parfois les arrivées se jouent à quelques minutes près… A ce petit jeu, les voiliers d’ancienne génération ont fait mieux que résister aux derniers-nés des bateaux de série.

Il n’y aura pas eu vingt-quatre heures entre Ian Lipinski (Griffon.fr) premier des concurrents des Sables – Les Açores – Les Sables à rejoindre Les Sables d’Olonne et le dernier à franchir la ligne qui devrait vraisemblablement être Vianney Desvignes (Cachaça). L’heure était aux retrouvailles sur les pontons et aux calculs savants pour tenter de connaître les classements respectifs des uns et des autres.

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Ils ont dit : Ian Lipinski (Griffon.fr) : « Je dispose d’un bateau fantastique. C’est vrai que de savoir qu’on a toujours un peu plus de vitesse que les adversaires, permet de naviguer avec beaucoup de sérénité. On n’est jamais dans la précipitation, on réfléchit mieux, on fait moins de bêtises. Il reste que cette étape était compliquée, qu’il ne fallait pas faire beaucoup d’erreurs, d’autant que ça revenait constamment par l’arrière. »
Tanguy Bouroullec (Kerhis CERFrance) : « C’était une deuxième étape compliquée. Je me suis fait piéger en voulant traverser la dorsale et pendant trois jours, j’ai dû affronter des vents variables faibles. Plus simplement, j’étais là où il ne fallait pas être. Heureusement, j’ai réussi à attaquer fort sur la fin de parcours et revenir aux avant-postes. Je savais que dans le vent aux allures portantes, j’avais mes chances. J’ai fini à fond, mais ça n’a pas suffi pour battre Ambrogio. Il mérite sa victoire. »
Ambrogio Beccaria (Alla Grande Ambeco) : « Je n’aurais pas imaginé un tel parcours sur cette course. Là, c’est incroyable : gagner une étape avec un Pogo 2 et finir deuxième au général. Mais, il a fallu se battre pour y arriver. J’ai passé énormément de temps à la barre : je savais que si je mettais le pilote, les bateaux de nouvelle génération iraient plus vite. Donc je n’avais pas le choix. Mais c’est bien de l’avoir fait. Ça prouve qu’avec un petit budget, on peut faire des belles performances. »
Jonas Gerkens (Volvo) : « Ce podium, je suis allé le chercher au bout de moi-même. J’ai accumulé les soucis sur cette étape avec notamment un black-out dans l’électronique pendant trois jours. De plus, c’était très instable. Avec mes
soucis d’électronique, mon objectif premier c’était de revenir le plus vite possible aux Sables, sans ambition particulière de classement. Mais on n’a pas lâché le morceau et le résultat est là. C’est bien. En trois éditions, j’ai fait les trois marches du podium… Il va falloir que j’arrête ! »

Classement général provisoire avant jury :
Prototype :
1 Ian Lipinski (Griffon.fr) en 14j 05h 27mn 37s
2 Alberto Bona (Promostudi La Spezia) en 15j 01h 50mn 54s

Série :
1 Tanguy Bouroullec (Kerhis CERFrance) en 16j 01h 41mn 05s
2 Ambrogio Beccaria (Alla Grande Ambeco) en 16j 04h 48mn 50s
3 Jonas Gerkens (Volvo) en 16j 05h 11mn 22s
4 Henri Patou (Défense Assurances) en 16j 05h 50mn 15s
5 Aurélien Poisson (Alternative Sailing) en 16j 05h 57mn 37s

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Le calendrier voile des JO

The Rio 2016 Olympic Sailing Competition features 380 athletes from 66 nations, in 274 boats racing across ten Olympic disciplines. Racing runs from Monday 8 August through to Thursday 18 August 2016 with 217 male and 163 female sailors racing out of Marina da Gloria in Rio de Janeiro, Brazil. Sailing made its Olympic debut in 1900 and has been a mainstay at every Olympic Games since 1908. For more information or requests please contact Daniel Smith at World Sailing on marketing@sailing.org or phone +44 (0) 7771 542 131.

calendrierA suivre le tracking 

LASER Jean-Baptiste Bernaz (CN Sainte-Maxime) – 4e du classement provisoire (11.10.4.17.5.UFD.3.15.19.2)

FINN Jonathan Lobert (SNO Nantes / Armée de Champions) – 9e du classement provisoire (10.15.1.7.12.14.11.12)

NACRA 17 Billy Besson (SNO Nantes / Armée de Champions) – Marie Riou (USAM Voile / Armée de Champions) – 7e du classement provisoire (7.17.15.8.13.15.2.1.1)

470 (F) Camille Lecointre (SR Brest / Armée de Champions) – Hélène Defrance (ASPTT Marseille) – 3e du classement provisoire (7.19.2.3.4.)

470 (H) Sofian Bouvet (SR Antibes) – Jérémie Mion (SR Havre) – 5e du classement provisoire (6.6.10.2.6)

49ER Julien d’Ortoli (YCPR) – Noé Delpech (YCPR) – 13e du classement provisoire (20.12.17.12.2.9)

49ER FX Sarah Steyaert (CN Châtelaillon) – Aude Compan (CV Marseillan) – 3e du classement provisoire (1.9.10.12.12.13)

LASER RADIAL Mathilde de Kerangat (SR Rochelaises) – 21e du classement (23.15.26.14.17.18.15.9.14.22)

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Billy et Marie de retour, Bernaz dans la course

Billy Besson & Marie Riou, les quadruples Champions du monde de Nacra 17 ont réalisé une journée proche de la perfection aujourd’hui, avec deux courses de gagnées et une course en seconde position. Cette performance replace le duo à la 7e place du classement. Jean-Baptiste Bernaz (Laser) a effectué aujourd’hui ses deux dernières courses (19e et 2e) avant sa Medal Race (finale avec les 10 premiers du classement et où les points comptent double). Le podium est à seulement quelques points pour le lasériste, dont le dénouement se jouera lundi.

Du côté du Finn, Jonathan Lobert a joué de malchance aujourd’hui et réalise deux courses (11e et 12e) qui le positionnent à la 9e place du classement. Il reste encore 2 courses au finniste demain, pour connaître la tendance avant la Medal Race.
Les 49er FX et les 49er ont eu une grosse journée sur l’eau, avec au programme 4 courses courues. Julien d’Ortoli & Noé Delpech ont eu plus de réussite pour leur second jour de compétition, ils sont 13e ce soir, alors que Sarah Steyaert & Aude Compan ont eu une journée plus difficile. Elles se positionnent 11e actuellement.

Marie Riou, équipière de Billy Besson (Nacra 17), 7e du classement provisoire (2.1.1) : « Nous partions ce matin après deux journées compliquées, on voulait à tout prix retrouver du plaisir et de bonnes sensations sur le bateau, ce qui était le cas, on était à l’extérieur, avec un peu de houle (8-12 nœuds) et on a réussi à bien faire avancer le bateau comme il fallait, à prendre des bons départs, on s’est fait vraiment fait plaisir et en plus nous faisons trois belles manches. Nous sommes contents, l’aventure continue. »

Franck Citeau, entraîneur de Billy Besson & Marie Riou : « Enfin une journée qui ressemble à ce qu’ils sont capables de faire et donc cela fait plaisir, pour eux, pour Marie, pour le travail qui a été fait pendant cette olympiade, ce n’est pas finit, mais cela va peut-être inverser la tendance. On n’est pas dans l’euphorie, Billy et Marie restent concentrés, ils ont vu qu’ils étaient capables, Billy s’est rendu compte que même avec la douleur il pouvait gagner, pour une fois on va prendre manche après manche et je ne regarderai les points que demain soir. »

Jean-Baptiste Bernaz (Laser), 4e du classement provisoire (19.2) : « Belles conditions aujourd’hui, mais je n’ai pas été super bon à l’intérieur de la baie, c’était un peu trop compacte, pourtant j’ai pris un bon départ, j’avais une bonne idée du vent, mais je n’ai pas réussi à appliquer ce que je voulais faire du coup, une manche compliquée, donc sur la dernière j’ai essayé d’y mettre du plaisir, j’ai fait un bon départ, un vent arrière, c’était super. La prochaine course est la Medal Race, je vais pouvoir jouer le podium. »

Sarah Steyaert (49erFX), 11e du classement provisoire (10.12.12.13) : « La flotte est dense, on passe un peu derrière, c’était dur, on n’a pas été dans les bons coups, même si on a tout fait pour prendre des bons départs, on a tout donné, on a fait tout ce qu’on pouvait, mais c’est une journée sans, qui nous fait faire des manches moyennes. On va se remobiliser et se remettre dans le coup. »

Julien d’Ortoli (49er), 13e du classement provisoire (12.2.9) : Des super conditions pour naviguer, assez plat, un petit clapot, c’était très compacte, très serré, chaque mètre comptait pour le classement. On a attaqué par une mauvaise, on s’est pas mal ressaisit, mais on aurait aimé élever notre niveau de jeu plus tôt. »

Jonathan Lobert (Finn), 9e du classement provisoire (11.12) : « Une journée compliquée, mais surtout je suis frustré, car j’ai bien navigué, mais parfois ça veut pas. La première manche je passe 4 à la dernière bouée et je tombe dans une zone où il n’y a pas de vent au vent arrière et je pers 8 places, la deuxième je prends un super départ, je pars à droite avec l’Anglais Giles Scott, les autres vont à gauche dans pas de vent et finalement c’est quand même la gauche qui passe. Il reste deux manches, je vais me battre pour finir en Medal Race. »

Programme
FINALES – MEDAL RACES – RSX HOMMES ET FEMMES
RS:X H : Medal Race – Pao de Açucar – 13h
RS:X F : Medal Race – Pao de Açucar – 14h

Finn : 2 courses – Niteroi – 13h
Nacra 17 : 3 courses – Escola Naval – 13h
49er – 3 courses – Aeroporto – 13h
49er FX – 3 courses – Escola Naval – 13h

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Pierre Le Coq médaille de bronze

© Sailing Energy / World Sailing / FFVoile

Pierre Le Coq décroche la médaille de BRONZE des Jeux Olympiques de Rio 2016. Son rêve devient à 26 ans aujourd’hui réalité, Pierre Le Coq entre dans l’histoire de la voile olympique ! Le Champion du monde de 2015, deux fois médaillé sur les Test-Events 2014 et 2015 et médaillé de bronze au Championnat d’Europe 2013, licenciée au CMV St Brieuc, s’est battu jusqu’au bout. La Medal Race, qui s’est courue sous le Pain de Sucre, devant les spectateurs venus en nombre, a tenu toutes ses promesses : une finale sous haute tension, pour un finish d’exception.

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Charline Picon médaille d’or

©Sailing Energy / World Sailing / FFVoile

C’est fait, Charline Picon remporte l’or en R:SX dame où cinq filles pouvaient s’attribuer n’importe laquelle des médailles. Avec une météo compliquée, Charline a su s’imposer. Agée de 31 ans et licenciée au Club Nautique de La Tremblade, elle n’aura pas tremblée.

Son entraîneur Cédric Leroy avait vu juste la veille en : « Souvent, le carburant de Charline, c’est le stress, quand il n’y en n’a pas ou que c’est trop facile, cela ne marche pas et quand elle est au pied du mur, généralement, elle est là pour rebondir, elle répond toujours présente. Forcément hier c’était une journée [la dernière journée de course] un peu compliquée, car après un UFD, sur une manche de 2 qui lui permettait de reprendre la tête de la course avec beaucoup de points d’avance il faut se remobiliser. Elle a super bien réagit, elle a enchaîné sur une manche de 3, et dans la dernière manche c’était un petit peu plus compliqué dans son bord de près. Forcément, elle était énervée à l’issue de la journée. Le plateau était relevé. Pour la beauté du sport c’est fabuleux, cela va être un super match, celle qui va gagner demain [aujourd’hui] sera une athlète monstrueuse. »

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Jean Le Cam a remis son bateau à l’eau

Ce jeudi 11 août à Port-la-Forêt, à l’issue d’un long chantier, Jean Le Cam a remis à l’eau l’IMOCA 60’ avec lequel il fera tout pour participer une quatrième fois au Vendée Globe, la course de sa vie. C’est grâce à un formidable élan de solidarité, à une volonté sans faille et à un travail acharné que « le Roi Jean » a pu franchir ce nouveau cap important sur la route du tour du monde en solitaire. Mais à moins de trois mois du départ des Sables d’Olonne, le 6 novembre, il lui manque toujours un ou plusieurs partenaire(s)… Entretien.

Jean, que ressens-tu en voyant ton bateau à l’eau ?
« De la satisfaction bien sûr. Si tu n’as pas travaillé directement sur le bateau, la mise à l’eau te fait ni chaud ni froid. Mais quand tu t’es impliqué comme je l’ai fait ces derniers mois, ce n’est pas anodin. La sortie du hangar, la mise à l’eau et le mâtage sont des moments agréables. Aujourd’hui, je franchis une nouvelle étape en vue du Vendée Globe. Cette mise à l’eau est aussi un soulagement car nous avons effectué pas mal de modifications sur le bateau depuis sept mois. Après un tel chantier, il y a forcément une part d’incertitude. Tu as peur que tout ne s’assemble pas bien, que quelque chose coince, par exemple au niveau de la quille. Mais là, tout va bien ! »

Tu évoquais le chantier de sept mois entrepris sur ton IMOCA 60’ « Hubert ». En quoi ont consisté les travaux ?
« Lors de la dernière Barcelona World Race (le tour du monde en double, remporté avec Bernard Stamm, NDR), j’avais identifié tous les points à améliorer sur le bateau. La liste était longue et nous avons travaillé efficacement, avec le peu de moyens dont nous disposions. Nous avons coupé les dérives, changé le moteur, remplacé l’électronique et l’électricité de A à Z, expertisé le mât et la quille… Pendant la Barcelona, le rail de mât s’était arraché trois fois. Ca calme… On a donc installé un nouveau rail. Nous sommes aussi passés en hooks Karver pour toutes les voiles d’avant. Nous avons viré tout ce qui était hydraulique sur le bateau, on l’a repeint. Il a par ailleurs fallu entreprendre un gros lifting général en enlevant tous les éléments « inutiles » sur cet IMOCA qui est passé entre les mains de nombreux propriétaires depuis son lancement. On a gagné 350 kg au passage. »

« On n’était pas aux 35 heures ! »

Avais-tu une petite équipe technique pour t’aider dans ces travaux ?
« Oui, deux jeunes ont travaillé avec moi, David et Tristan. Depuis peu, Anne Liardet et Damien Guillou renforcent l’équipe. Anne s’occupe de la relation avec le Vendée Globe, des questions administratives, de la sécurité. En plus elle sait naviguer donc c’est impeccable (Anne Liardet a terminé 11e du Vendée Globe 2004-2005, NDR). Quant à Damien, il sera polyvalent comme chacun de nous dans ma petite équipe. Nous sommes tous spécialistes de tout ! »

Tu as dû avoir des journées bien remplies durant ce chantier !
« On n’était pas aux 35 heures, c’est sûr ! Depuis sept mois, je travaille sept jours sur sept. J’ai dû prendre un ou deux dimanche pour me reposer. Mais on n’a pas le choix. Si tout le monde ne s’investit pas à fond, on n’y arrive pas. Cette implication renforce le projet. OK, on n’a pas beaucoup de moyens, mais l’expérience est très riche humainement. »

Il y a effectivement une belle mobilisation autour de ton projet…
« Oui, les fonds récoltés grâce au financement participatif (140 000 euros, NDR) et au soutien de ma banque, le Crédit Agricole du Finistère, ont donné un
grand bol d’air. Cela m’a permis d’investir sur le bateau et je n’en serai pas là sans ces soutiens. J’ai aussi reçu des coups de main de la part de fournisseurs et d’entreprises de toutes natures pour la peinture, les batteries, l’électricité – entre autres. Ca n’est pas simple tous les jours, mais on n’apprend pas dans la facilité. C’est vraiment un projet atypique. La coque du bateau est toute blanche, avec simplement un dessin et le slogan « Yes We Cam » à l’avant. »

« Le Vendée Globe, c’est forcément du partage »

Tu as aussi reçu le soutien du grand public, notamment via les réseaux sociaux. Cela te pousse à aller de l’avant ?
« Complètement. J’ai été porté par l’énergie du grand public et son engouement pour ce projet. Une histoire n’est belle que si elle est partagée avec les autres. Le Vendée Globe, c’est forcément du partage, une équipe, des gens qui te suivent. Sinon, tu peux rester à la maison. »

Mais l’argent reste le nerf de la guerre et tu recherches toujours un ou plusieurs grand(s) partenaire(s) pour pouvoir prendre le départ du Vendée Globe…
« Oui. L’élan de solidarité a permis de travailler sur le bateau et de le remettre à l’eau. Maintenant il faut acheter les nouvelles voiles, le gréement, assurer le bateau, payer l’équipe… Les gens ne s’en rendent pas forcément compte mais pour faire un Vendée Globe il y a un paquet de lignes budgétaires. Il y a eu l’Euro de football, le Tour du France cycliste et maintenant les JO. J’ose espérer que les entreprises s’occuperont ensuite du Vendée Globe ! »

Tu as pris beaucoup de risques depuis le lancement de ton projet, notamment en achetant le bateau sur tes fonds propres. Qu’est-ce qui te motive à revenir une quatrième fois sur le Vendée Globe malgré ces difficultés ?
« Le Vendée Globe, c’est de l’aventure, du partage, de la technique. C’est mon métier, c’est ma vie. »

Quel regard portes-tu sur la prochaine édition ?
« C’est le Vendée Globe des extrêmes. Il y a vraiment de tout. Certains mecs partent avec 350 000 euros, d’autres ont des teams qui alignent 9 millions d’euros sur trois ans. L’éventail budgétaire est colossal, on n’a jamais vu des écarts si importants. Je me situe au milieu, avec un projet raisonnable. »

Propos recueillis par Olivier Bourbon / M&M

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Encore deux jours compliqués

Course en solitaire de la classe mini entre les Sables d'Olonne et l'île de Faïal aux Açores. Courses en 2 étapes. 2540 miles

A quel saint se vouer ? A l’écoute du bulletin météo quotidien, les concurrents des Sables – Les Açores – Les Sables doivent être décontenancés par les dernières prévisions qui annoncent des vents variables faibles sur leur zone de navigation. Il faudrait pouvoir descendre de plus de 120 milles dans le sud pour retoucher du vent. Mais qui prendra ce risque dans des conditions aussi aléatoires ? D’ores et déjà, la tête de flotte s’est dispersée sur le plan d’eau.

Coup de frein sur la flotte… Derrière le front froid, le vent, comme prévu, s’est écroulé. La flotte navigue dans une sorte de marais barométrique ou la faiblesse du gradient de pression entraîne des vents asthmatiques, voire pas de vent du tout. C’est visiblement la mésaventure qui a frappé les hommes du nord où tour à tour Valentin Gauthier (Shaman) et Jonas Gerkens (Volvo) ont été crédités pendant de longues minutes de vitesses indécentes, proches du néant.

Croire au routage… ou en sa bonne étoile Dans ces conditions, la sagesse recommande d’essayer de se rapprocher le plus possible de la route directe : dans l’incertitude, mieux vaut essayer de choisir la route qui demande le moins d’investissements en milles. Mais les coureurs n’ont pas forcément cette analyse : tout d’abord, parce que les routages, au départ d’Horta, préconisaient d’infléchir la trajectoire vers le nord pour contourner la dorsale anticyclonique qui prolonge l’anticyclone des Açores. Voyant le vent tomber, certains espèrent, en remontant vers le nord qu’ils s’éloigneront de cette zone de hautes pressions et récupèreront un peu de vent. Il y a donc clairement deux camps : ceux qui privilégient le contournement des hautes pressions par le nord et ceux qui comme Tanguy Bouroullec (Kerhis CERFrance) et Tom Dolan (Offshoresailing.fr) ont choisi de se rapprocher de la route directe. Ils devraient être rejoindre par quelques transfuges de la première option comme Aurélien Poisson (Alternative Sailing), Germain Kerlévéo (Technique Voile) et Ambrogio Beccaria (Alla Grande Ambeco) qui vont tenter de sauver les meubles, même si l’on sait qu’un changement d’option se paie cher dans la plupart des cas… mais dans les petits airs, tout reste possible. En prototype, Ian Lipinski (Griffon.fr) a, lui aussi, infléchi sa route pour revenir au plus près de l’orthodromie.

Trace directe pour le peloton Au sein du peloton, mené par Frédéric Moreau (Petit Auguste et Cie) et Yann Burkhalter (Kalaona), les choix ne sont pas aussi tranchés, à l’exception de Marine André (Mini Explorer) qui a choisi une route très nord à la sortie du front. Les autres, comme Jean-Patrick Loison (Stop Hunger One), Steven Rouxel (Offshoresailing Concarneau) ou bien Nolwen Cazé (Fée Rêvée) ont préféré rester naviguer groupés. Rien de tel que de disposer d’un lièvre avec qui comparer ses performances et qui pourra servir d’aiguillon en cas de défaillance. C’est plus compliqué pour la queue de flotte où Martin Callebaut (Extasea) et Vianney Desvignes (Cachaça) doivent par moments se sentir bien seuls. Ce dernier avait embarqué avec lui quelques morceaux de musique classique pour tromper le temps. Un Nocturne de Chopin sous la lune montante est sans doute un excellent antidote à l’impatience.

Classement au pointage de 17h (TU+2) : Séries : 1 Tanguy Bouroullec (Kerhis CERFrance) à 616,5 milles de l’arrivée 2 Thomas Dolan (Offshoresailing.fr) à 2,9 milles 3 Aurélien Poisson (Alternative Sailing) à 34 milles 4 Germain Kervéléo (Technique Voile) à 35,4 milles 5 Ambrogio Beccaria (Alla Grande Ambeco) à 38,5 milles
Prototypes : 1 Ian Lipinski (Griffon.fr) à 567,1 milles de l’arrivée 2 Alberto Bona (Promostudi La Spezia) à 46,5 milles

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Drheam Cup: C’est parti pour la Semaine des Rêves!

A deux jours du départ du Trophée La Trinitaine, qui marquera le début de la Drheam Cup en mer, tout est déjà en place pour les coureurs et le public à terre. Le Village des Rêves a ouvert ses portes ce matin avec de nombreuses animations, les bateaux arrivent aux pontons et toute l’équipe est sur le pont pour faire de cette nouvelle course au large une grande fête pour tous.

Le projet que Jacques Civilise a mûri pendant un an et demi prend forme pour son plus grand bonheur: “Je suis très heureux! Je tiens tout d’abord à remercier tous les skippers qui nous ont fait confiance. Il y a plus de 40 bateaux inscrits, c’est très satisfaisant. Bien entendu, il n’y a pas de course sans partenaires, mais les courses ne peuvent exister sans bateaux ni skippers. Je souhaite également tirer mon chapeau à tous les équipiers qui se sont engagés auprès des skippers, car sans eux rien n’est possible. Cela me tenait à de mettre les équipiers en valeur, ils sont essentiels au bon déroulement de la course, c’est pourquoi chacun d’entre eux recevra un cadeau surprise.”
La Drheam Cup sera l’occasion de grandes premières pour plusieurs bateaux. Ainsi, le tout nouveau Mini 6.50 à foils Arkema 3, skippé par Quentin Vlamynck, fera sa première sortie officielle en course. Il sera “accompagné” par Lalou Roucayrol sur le Multi 50 Arkema, qui s’alignera lui aussi au départ de la Drheam Cup. Une autre grande première sera la participation d’un équipage 100% féminin sur un Ultim. Sandrine Bertho, Isabelle Joschke, Isabelle Magois, Valérie Tisseraud, Cécile Poujol, Sandrine Lescaudron et Sigrid Longeau ont fait le buzz ces dernières semaines en annonçant leur participation. Le message qu’elles souhaitent véhiculer est celui qu’Isabelle Joschke prône dans la campagne #HeforShe: la mixité. La Drheam Cup sera aussi l’occasion pour des amateurs chevronnés de faire partager leur passion à leurs enfants ou amis et de faire parler leur talent sur le parcours concocté par Yves Le Blevec.
Jacques Civilise se réjouit de voir autant d’énergie mise en commun: “La Drheam Cup, c’est une première, et c’est un moment particulier à partager avec tout le monde. C’est la naissance d’un événement et je vois enfin les choses se concrétiser: le village est monté, les concurrents arrivent et les pavillons aux couleurs de la Drheam Cup flottent sous un soleil radieux. C’est vraiment formidable!”.
Départ du Trophée La Trinitaine – 40 milles en baie de Quiberon le 15 août à 10h00.
Départ de la Drheam Cup – 400 milles jusqu’à Roscoff en passant par les îles Scilly le 17 août à 10h00.

Tout savoir sur la Drheam Cup
www.drheam-cup.com
Facebook: @drheamcup
Twitter: @DrheamCup

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