vendredi 19 septembre 2025
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4 en lice pour devenir Skipper Macif 2017

La sélection du skipper Macif 2017 est en cours. Dernière ligne droite cette semaine. Ils ne sont plus que 4. Ambitieux et motivés. Pour Benjamin Dutreux, Corentin Horeau, Martin Le Pape et Pierre Quiroga, une longue semaine commence, avec la possibilité au terme de ces 5 jours de devenir Skipper Macif pendant au moins 2 ans sur le circuit Figaro Bénéteau.

Programme :

Lundi 10 octobre :
Présentation de la semaine de sélection
Tirage au sort des bateaux et prise en main
Entretiens individuels
Epreuves enchainées de natation en mer (350m) et course à pieds (5000m)

Mardi 11 octobre :
Tests physiques : circuit Crossfit
Visites médicales
Navigations en solitaire sur des parcours bananes 

Mercredi 12 octobre :
Préparation individuelle du parcours
Présentation individuelle du projet stratégique sur la navigation
Navigation en solitaire sur un parcours côtier (environ 12h)

Jeudi 13 octobre :
Débriefing individuel sur le parcours effectué
Entretiens de personnalité
Communication – media training

Vendredi 14 octobre :
Présentation individuelle du projet sportif Macif
Délibération du jury et annonce du lauréat

Bonne semaine à tous les 4 !

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Spindrift ne partira pas cet hiver

Spindrift Yann Guichard
DR

Spindrift ne tentera pas de battre le record du Jules Verne cet hiver. Les conditions ne sont pas réunies. C’est ce qu’annonce Yann Guichard sur le site de Spindrift. Le bateau est rentré en chantier. En attendant son programme pour 2017, l’équipe fêtera ses 5 ans avec la sortie de deux livres : le récit de Dona autour du Monde et un livre anniversaire sur l’écurie.

Depuis la base sportive de l’écurie à Saint-Philibert, Yann revient sur ces 5 années écoulées et nous parle d’avenir : « Pour l’ensemble du team, ces 5 dernières années ont été incroyables et je me sens privilégié d’être entouré d’une si belle équipe. Jamais je n’aurais pu imaginer que nous pourrions accomplir tant de choses en si peu de temps. »

Le navigateur breton de 42 ans, n’a pas seulement conduit une équipe de 13 marins autour du monde sur trois océans, terminant à seulement 2 jours du temps record et du défi absolu, il a aussi réalisé l’exploit humain, sportif et physique de mener le trimaran géant de 40 mètres en solitaire sur la Route du Rhum et de finir second, douze mois plus tôt. Le team a également gagné cinq records mondiaux, le second temps historique du tour du monde à la voile et remporté de beaux challenges sportifs sur l’eau, que ce soit au large ou en régate. Toujours en multicoques, ces dernières années ont également été marquées par l’engagement de l’écurie dans de nouveaux circuits internationaux, tels le circuit mondial de match racing en M32 et les foilers en GC32. Enfin, le choix de maintenir un équipage Spindrift sur le circuit des D35 cette année, dans le prolongement d’un engagement initié en 2007 par Dona Bertarelli, a été récompensé par une victoire finale pour l’écurie du championnat 2016 du D35 Trophy, s’emparant par la même occasion de sa troisième victoire sur le Bol d’Or Mirabaud.

Remporter des régates, gagner des courses océaniques ou battre des records sont des accomplissements recherchés par quelques équipes à travers le monde. Peu d’entre elles réussissent néanmoins à s’imposer dans ces trois disciplines à l’image de Spindrift racing qui se prépare à entamer une sixième année et un nouveau programme sportif avec les multicoques de sa flotte.

Après un tour du monde, une transatlantique en équipage ralliant Québec à Saint-Malo et des séries d’entraînements, le bateau amiral de l’écurie, le maxi trimaran Spindrift 2, est actuellement en chantier pour quelques optimisations en vue de la prochaine saison. Ce n’est pas une chose simple de trouver un chantier ayant suffisamment d’espace pour accueillir le plus grand trimaran océanique au monde. C’est donc chez Multiplast à Vannes que le team technique a pris ses quartiers, à pied d’œuvre pour effectuer sur le trimaran les modifications nécessaires, avant d’être remis prochainement à l’eau.

Le Trophée Jules Verne, le défi ultime
« Le Trophée Jules Verne constitue un immense défi et un engagement total. Historiquement il faut trois tentatives pour battre le record. Il y a déjà eu 23 tentatives, mais le record a été battu seulement 8 fois. Lors de notre première tentative, nous avions deux jours d’avance jusqu’à ce que la fenêtre météo ne se referme. Nous avons beaucoup appris durant ce premier essai autour du monde et nous continuons à apprendre depuis. Notre participation à la Transat Québec Saint-Malo nous a notamment permis de tester et de valider quelques idées et optimisations pour le bateau et de battre le record sur le parcours par la même occasion.

Notre stratégie au sein de Spindrift racing, qui consiste à mixer coureurs au large et régatiers spécialistes du contact sur une multiplicité de circuits, a démontré son efficacité en terme de performance et nous mènerons notre seconde tentative de record du Trophée Jules Verne dans ce même esprit.

Le Trophée Jules Verne reste un rêve à accomplir, et constitue un des défis ultimes dans la voile de compétition et pour Spindrift racing.

Dona et moi avons l’ambition de battre ce record avec l’équipe que nous avons mise en place depuis maintenant cinq ans. Un record aussi difficile que celui-là demande un engagement absolu et de réunir toutes les conditions nécessaires à la réussite d’un tel défi. Dans un esprit sportif et professionnel, je pense que cet hiver n’est pas le bon moment pour une nouvelle tentative et nous avons donc pris la décision avec Dona de repousser notre départ. Nous finalisons actuellement notre programme sportif pour la saison 2017 et nous aurons le plaisir de l’annoncer prochainement.

Je navigue en multicoque depuis toujours et ce support fait partie de l’ADN de Spindrift racing depuis sa création. Avec Dona nous sommes heureux de constater que ce support prend de plus en plus d’ampleur et intègre les courses et circuits les plus prestigieux au monde et nous continuerons à faire partie de ces teams ‘pionniers’ qui participent à inventer le multicoque de demain.

Nous visons l’excellence avec rigueur et avons pour ambition de continuer à croître et à développer le groupe de marins talentueux que nous avons la chance de compter dans notre équipe. »

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La Solitaire Urgo Le Figaro le nouveau nom

Parade d arrivee des Figaros de la Solitaire Bompard Le Figaro le 30/06/2016 @ ALexis Courcoux

Le nouveau partenaire de la Solitaire Le Figaro sera le Groupe Urgo qui s’engage sur 3 ans. Une très bonne nouvelle pour l’événement, les organisateurs et les coureurs pour permettre de construire et d’offrir de la visibilité dans la durée. Une des raisons qui ont poussé les organisateurs et Eric Bompard à se séparer. Celui-ci souhaitant se ré-engager pour un an seulement. Les détails du partenariat seront connus et dévoilés dans la journée par Mathieu Sarrot, directeur des événements chez Penduick et en charge de la Solitaire.

La course, dont la 48ème édition s’élancera le 4 juin 2017 de Bordeaux, portera désormais le nom de « La Solitaire URGO Le Figaro » pour les trois prochaines éditions (2017-2019).
Un nouveau logo, une nouvelle identité visuelle et un nouveau site internet (www.lasolitaire-urgo.com) sont dévoilés à cette occasion.
Partenaire Officiel de la course pour la première fois en 2016, le Groupe URGO a décidé de renouveler et renforcer son engagement, en s’associant cette fois comme Partenaire-Titre de cet événement mythique de la course au large, une épreuve en solitaire à armes égales reconnue comme l’une des plus exigeantes physiquement et techniquement. URGO bénéficiera de l’expertise et de l’expérience d’OC Sport Pen Duick, acteur majeur de la voile professionnelle, tant en France qu’à l’international.

Hervé Le Lous, Président du Groupe URGO, a déclaré : « Après cette remarquable édition 2016 que nous ont offert les skippers, ce choix est apparu comme une évidence. Prendre part à ce rendez-vous prestigieux de voile professionnelle est une grande fierté pour URGO et ses collaborateurs, une occasion unique de porter un événement sportif qui suscite un fort engouement.»

Pierre Moustial, Directeur Général du Groupe URGO, a ajouté : « Nous sommes très heureux d’être associés à La Solitaire du Figaro. Les valeurs portées par la voile comme l’audace, la ténacité et la détermination sont des valeurs que nous partageons. Ce partenariat représente également un excellent vecteur pour faire connaître les grands projets innovants du Groupe URGO, en matière de traitement des plaies, de cicatrisation, de compression mais également de médication familiale ou de santé connectée.»
Mathieu Sarrot, Directeur des Evénements chez OC Sport Pen Duick : « Je tiens en premier lieu à remercier la Maison Bompard qui nous a accompagné pendant 5 années et nous a ainsi permis de faire grandir la course. Après une année en tant que Partenaire Officiel en 2016, nous sommes ravis d’embarquer le Groupe URGO sur la Solitaire en tant que Partenaire-Titre. Nous retrouvons chez eux de nombreux parallèles avec La Solitaire. Les deux sont une pépinière et une pouponnière de talents. URGO cherche en permanence à innover dans son secteur quand notre sport est en perpétuelle évolution au service de la plaisance. Le Groupe URGO va nous permettre de développer l’événement jusqu’à la venue en 2019 du nouveau Figaro Bénéteau 3 créé par la classe et les chantiers Bénéteau. 2019, une date anniversaire où nous célèbrerons la 50e édition de la course et achèverons un premier cycle avec notre nouveau Partenaire. »

URGO, un acteur engagé dans le monde du sport et naturellement proche de l’univers de la voile. Au cours de son histoire, le Groupe URGO, fondé en 1880 et présent dans plus de 50 pays, a été associé à de grandes figures du rugby, du ski ou encore de l’athlétisme.
Univers exigeant avec ses nombreuses contraintes climatiques, le milieu de la voile est pour URGO un environnement naturel pour tester et développer ses produits santé en conditions extrêmes (tests d’adhésivité, d’antifriction ou de soulagement de la douleur…).
Pour soutenir ce rendez-vous incontournable des skippers des circuits océaniques, URGO fournira ses produits aux marins, mènera des campagnes de prévention santé auprès du grand public et impliquera les professionnels de santé locaux lors des différentes étapes de la course. Le Groupe a d’ores et déjà illustré son attachement à ce partenariat en lançant en 2016 un produit qui se présente sous la forme de bouée (une bande auto-adhérente contre le saignement, « SOS Coupures »).

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Bompard arrête la Solitaire

Eric Bompard met fin à son sponsoring de la Solitaire du Figaro. Dans une lettre, il écrit que ce sont les organisateurs qui n’ont pas souhaité qu’il renouvelle.

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Le groupe Edmond de Rothschild partenaire de Nautor’s Swan

Leonardo Ferragamo, Ariane de Rothschild

Le groupe Edmond de Rothschild et Nautor’s Swan ont annoncé le 30 septembre 2016 la signature d’un partenariat pour une série de compétitions de voile internationale.

La société Nautor’s Swan a cinquante ans d’expérience dans la construction de voiliers haut de gamme, rapides, élégants et sûrs, et l’organisation de compétitions nautiques de haut niveau dans le monde entier.

Le groupe Edmond de Rothschild, qui célèbre actuellement à travers une exposition itinérante et un livre ses 140 ans de passion et de compétition nautique, a choisi d’être le partenaire de Nautor’s Swan, renouant ainsi avec la passion d’Edmond de Rothschild, fondateur du Groupe, pour ces monocoques de grande élégance.

Ce partenariat s’exprimera lors de diverses compétitions qui seront organisées en 2017, comme le Nations Trophy (Palma de Majorque), la Swan European Reggata (Ile de Wight), la Giraglia Rolex Cup (Saint Tropez), la Copa del Rey (Palma de Majorque), ainsi que lors des Voiles de Saint Tropez dont le groupe Edmond de Rothschild est partenaire depuis 2014.

Selon Ariane de Rothschild, Présidente du Comité Exécutif du groupe Edmond de Rothschild, « Je suis très heureuse, de notre engagement auprès de Nautor’s Swan, qui partage nos valeurs de savoir-faire, de précision, d’élégance et de compétition. Je prolonge ainsi la passion de mon beau-père pour ces bateaux qui ont marqué leur époque par leur style et leurs performances. Nous naviguons régulièrement sur le mythique Gitana VI , construit en 1975 par Olin Stephens, qui fut, avec German Frers, l’un des plus grands architectes de l’histoire vélique. Leurs noms sont indissociables de l’histoire de Nautor Swan».

Leonardo Ferragamo, Directeur Exécutif Groupe de Nautor’s Swan, ajoute “Nous sommes fiers d’être partenaire d’une compagnie si importante, avec un héritage nautique si solide et si bien établi. Le groupe Edmond de Rothschild et Nautor’s Swan ont fait de l’attention portée à leurs clients et propriétaires un objectif de référence dans toutes leurs activités et cette nouvelle alliance enrichira la qualité des futurs événements que nous organiserons ensemble. »

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Thibaut Vauchel-Camus remporte le championnat Class40

Le podium du championnat Class40 récompense bien ceux qui ont animé la classe toute l’année et notamment Thibaut Vauchel-Camus qui remporte le championnat Class40 pour la deuxième année consécutive sur Solidaires en Peloton ARSEP, suivi par l’équipe espagnole de Gonzalo Botin (Tales II) et le britannique Phil Sharp (Imerys).

Une saison très disputée
Le championnat 2016 était composé de 4 courses : The Transat bakerly (coefficient 4), The Atlantic Cup (coefficient 2), la Transat Québec Saint-Malo, (coefficient 4) et la Normandy Channel Race (coefficient 2).

Grâce à une victoire sur la plus difficile des transatlantiques en solitaire, The Transat bakerly, et une belle régularité sur le reste de la saison, le team Solidaires en Peloton ARSEP s’impose en grand vainqueur du championnat Class40 2016. Si Thibaut Vauchel-Camus est seul à bord de son bateau bleu pour la première course, Victorien Erussard, Fabien Delahaye et Martin Bazin le rejoignent sur la Transat Québec-Saint-Malo qu’ils terminent à la quatrième place, à seulement quelques secondes du podium. Thibaut forme ensuite un binôme avec Frédéric Duthil pour la Normandy Channel Race, course à laquelle il termine une nouvelle fois quatrième.
L’équipe espagnole de Tales II, pénalisée au classement par son absence sur The Transat, aura quant à elle gagné toutes les courses auxquelles elle aura participées, peu importe l’équipage à bord ! Gonzalo Botin aura ainsi gagné The Atlantic Cup aux côtés de Pablo Santurde del Arco. Ils réitèrent l’exploit sur la Transat Québec Saint-Malo, aidés pour l’occasion d’Antonio Piris et Carlos Ruigomez. A Caen, pour la dernière de la saison, c’est une nouvelle fois le plan Botin qui franchit la ligne d’arrivée en première position ; ce sont cette fois Pablo Santurde et Fidel Turienzo qui montent sur le podium.
Bien qu’initié seulement quelques semaines avant le départ de la première course, le projet Imerys aura également fait preuve d’une belle régularité : 3ème à New York, Phil Sharp signe un retour prometteur en Class40 après sa victoire sur la Route du Rhum 2006. Pour la Québec-Saint-Malo, il embarque Adrien Hardy et Milan Kolacek. Ensemble, ils terminent 6e. Puis ce sera Sam Manuard, l’architecte du bateau, qui accompagnera Phil Sharp sur Imerys pour la NCR. Ils termineront deuxièmes, à seulement 2 minutes et 49 secondes du vainqueur…

41 projets sont classés au championnat 2016. Malgré son abandon dans The Transat, Isabelle Joschke parvient à hisser Générali – Horizon mixité au pied du podium. Louis Duc se classera finalement 5ème sur Carac, un bateau d’ancienne génération, grâce à sa belle performance sur la Transat anglaise (2ème).

La saison 2016 aura vu l’arrivée de nouveaux adhérents de renom, provenant d’horizon divers tel que Alain Gautier, co-skipper de Générali – Horizon Mixité, Robert Stanjek (Champion du Monde de Star en 2014, 5ème au JO de Londres..), les Figaristes Fabien Delahaye, Jean-Pierre Nicol, Fred Duthil, Claire Pruvot, Pierre-Loïc Berthet (multiple vainqueur du Tour de France à la Voile)… Il faut également noter le retour de grands animateurs de la classe : Armel Tripon, Jorg Riechers.

Thibaut Vauchel-Camus, skipper du team Solidaires en Peloton – ARSEP
« Je suis très content de gagner une nouvelle fois le championnat Class40 et d’être le premier, depuis sa création, à être double vainqueur ! J’ai participé à trois des quatre courses comptant cette année ; j’en gagne une et termine deux fois quatrième. Le titre fait du bien ! Il prouve la régularité et la présence sur le circuit. Cela aura été l’occasion de naviguer contre des bateaux différents et aussi de découvrir de nouveaux concurrents et de retrouver d’anciennes têtes, c’est top ! La Class40 brasse du monde, c’est bien. Même si mon bateau est relativement récent, d’autres, plus récents encore, étaient présents cette année et malgré tout, mon bateau de 2ème génération reste fiable et performant face aux nouvelles montures. »

L’intégralité du classement : http://www.class40.com/modules/kameleon/upload/championnatclass4020163.pdf
RDV en 2017 avec une nouvelle dynamique
Dès le mois de mai, la saison redémarrera pour les Class40. Au programme du Championnat 2017 : GP Guyader (en équipage – coefficient 1), Normandy Channel Race (en double – coefficient 2), Les Sables-Horta (en double – coefficient 3) et la Transat Jacques Vabre (en double – coefficient 4).
De nouveaux trophées seront remis pour la première fois en 2017 car l’éclectisme de la Class40 fait que certains teams n’ont pas vocation à participer aux transatlantiques chaque année mais participent activement à la vie de la classe en prenant le départ de nombreuses courses dites « inshore ». Un premier trophée sera remis sur le bassin européen. Un second aux Etats-Unis où une dizaine de Class40 navigue chaque année.
Toujours aussi dynamique, La class40 est en droit d’espérer une participation record à la Route du Rhum 2018 !

Le calendrier 2017 : http://www.class40.com/fr/calendrier/annee-2017.html

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Jérémie Beyou en pleine confiance

@ Eloi Stichelbaut / Maître CoQ

Après sa victoire sur la NY Vendée, Jérémie Beyou s’est hissé au niveau de ceux qui peuvent prétendre remporter le prochain Vendée Globe. Après un podium sur le défi Azimut, il est en pleine confiance.

La semaine dernière a été chargée pour Jérémie Beyou et l’équipe Voile Maître CoQ : le skipper l’a en effet entamée en participant à son troisième stage avec le Pôle France Course au large de Port-la-Forêt, il l’a terminée en disputant le Défi Azimut à Lorient. Dans la perspective du tour du monde, c’est bien évidemment la course de nuit qui intéressait au premier chef le skipper de l’IMOCA Maître CoQ qui a conclu à la troisième place un parcours de 234 milles débuté dans du vent faible (8-10 nœuds), achevé avec de l’air (20-25 nœuds). Un podium accueilli avec satisfaction par l’intéressé, par ailleurs 5e du tour de Groix : « J’ai eu du mal à trouver la bonne carburation au début, je me suis ensuite repris en tirant de bons bords de près, avant un bord de portant très positif au retour : sous gennaker et pilote, le bateau a vraiment été rapide et constant, cela m’a permis de grappiller deux places. Nous avions ces derniers temps pas mal travaillé sur le pilote et les voiles, le bilan est vraiment satisfaisant. C’est forcément mieux pour le moral de terminer sur le podium de la dernière course avant le départ. »

Formation médicale, avitaillement et dernières navigations
A presque cinq semaines du départ du Vendée Globe, Jérémie Beyou a un programme bien chargé : lundi et mardi, il a suivi une ultime formation médicale à Port-la-Forêt, avant de retourner sur l’eau jeudi et vendredi. Parallèlement, l’avitaillement du bateau touche à sa fin : « La semaine dernière, nous avons étalé dans l’atelier tout le matériel de spare (de rechange en cas de casse). J’ai fait les derniers arbitrages sur ce que j’emmenais ou pas, ce sont des choix pas évidents, que tu fais en fonction du vécu du bateau. Tu ne peux pas tout prendre, il y a des notions de poids et de volume à prendre en compte », explique Jérémie. Le matériel est désormais prêt à être embarqué, tout comme l’ensemble des vêtements (environ 30 kilos) et de la nourriture (85 jours prévus). Côté navigations, le skipper de Maître CoQ envisage une ultime sortie plus longue au large avant de mettre le cap sur la Vendée. « Nous allons convoyer le bateau aux Sables d’Olonne où deux navigations de quelques heures sont prévues. Autant dire que nous sommes dans la phase de pré-départ », sourit Jérémie.

Quand détermination rime avec préparation
Après 2008 et 2012, le Finistérien s’apprête à prendre le départ de son troisième Vendée Globe, avec une détermination intacte : « Je pense que même si j’avais terminé une ou les deux éditions précédentes, j’aurais voulu être au départ de celui-là. Le Vendée Globe est une course qui me fait toujours autant rêver. J’y retourne parce que j’ai envie de me retrouver en mer sur un tel format et parce que j’estime que je possède les capacités personnelles, le bateau et les partenaires pour performer. » Jamais, Jérémie Beyou ne s’est en effet senti aussi bien préparé : « Ce Vendée Globe est radicalement différent des deux précédents. J’ai beaucoup navigué, obtenu de bons résultats, je suis physiquement affûté, je vais partir dans de bien meilleures conditions de préparation. Maintenant, je sais que le niveau est monté d’un cran et que la compétition s’annonce encore plus relevée. »

Maître CoQ propose aux enfants et aux enseignants de suivre la course avec Jérémie !
Afin de répondre aux nombreuses sollicitations de la part des écoles et des enfants désireux de suivre le Vendée Globe, et Jérémie Beyou en particulier, Maître CoQ travaille actuellement sur un dispositif spécial pour cette 8e édition. Sur le site Internet de l’entreprise vendéenne, il sera ainsi possible pour les parents et les instituteurs de commander un kit constitué d’une carte plastifiée, de gommettes aux couleurs du bateau Maître CoQ à déplacer et du poster officiel. Des contenus pédagogiques seront mis en ligne régulièrement sur le site, ils seront adaptés aux grandes thématiques entourant le Vendée Globe, telles que la faune et la flore marines, la géographie, l’histoire, les traditions maritimes, la vie sur le bateau. Parallèlement, Maître CoQ a développé un partenariat avec le site www.kidiklik.fr, spécialisé dans les sorties en famille à ne pas manquer. Le Vendée Globe en fait partie et Kidiklik organisera notamment pour l’occasion des reportages avec des enfants, des visites sur le village aux Sables d’Olonne, un goûter sur le stand Maître CoQ… Enfin, le gagnant du jeu concours organisé par Maître CoQ et Kidiklik visitera en famille le bateau de Jérémie Beyou aux Sables d’Olonne. Toutes ces informations seront disponibles sur le site www.maitrecoq.fr, pour l’ouverture du village le 15 octobre 2016.

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Sébastien Josse avant de s’élancer sur le Vendée Globe

Le 6 novembre, Sébastien Josse prend pour la troisième fois le départ du Vendée Globe. Le skipper du Mono60 Edmond de Rothschild s’élance aussi pour son cinquième tour du monde en 14 ans. Le marin peut donc s’appuyer sur son expérience, à laquelle s’ajoute toute l’expertise du Gitana Team ; l’écurie de course au large fondée en 2000 par Ariane et Benjamin de Rothschild. Mais comment préparer au mieux une telle aventure ? Une question aux mille réponses tant ces bateaux sont devenus complexes et tant les marins seront sollicités durant plus de 75 jours. À deux semaines du convoyage vers les Sables d’Olonne les concurrents devront être amarrés à Port Olona au plus tard le 14 octobre , le skipper et sa garde rapprochée concrétisent plus de trois ans de travail. Chacun finit de cocher sa « job list », et si d’un point de vue technique, les dés sont jetés, il reste quelques derniers choix à faire, notamment sur ce que Sébastien embarquera avec lui.

Avant de partir au large, le skipper a bien les pieds sur terre. Son agenda est minuté mais respecte les besoins du marin qui compte bien ne pas s’épuiser avant l’heure. Il a débuté cette semaine par une ultime visite au chantier Multiplast de Vannes où le GitanaMaxi – trimaran de 33m qui sera mis à l’eau à l’été 2017 – est actuellement en construction. La coque centrale vient d’être fermée ainsi que le bras arrière. Toutes les grandes pièces de carbone seront bientôt achevées. L’assemblage de la plateforme et du mât (chez Lorima) se déroulera durant l’hiver, pendant que Sébastien régatera autour de la planète. « Je me sens très chanceux, » confie le navigateur. « Cela donne envie de boucler la boucle encore plus vite ! C’est une motivation supplémentaire pour le Vendée Globe de savoir que, à terre, un autre bateau naît, qu’un projet prend forme et que tout le Gitana Team se donne avec passion pour ce nouveau défi technologique. »

En ce qui concerne la navigation, Sébastien a participé aux stages d’entraînement organisés par le Pôle Finistère Course au Large de Port-la-Forêt avec un certain nombre de ses futurs concurrents. Lieu de compétition et de perfectionnement, ces journées de régate, complétées par quelques nuits en mer, permettent de faire chauffer un peu la machine. « Le rythme de manœuvres par exemple est plus élevé que ce qui nous attend à l’échelle du tour du monde. Nous partons pour un marathon, non pour un sprint. Néanmoins, c’est bien de voir sur ces stages que ça tourne bien à bord, » explique celui qui navigue « au Pôle » depuis ses premiers bords en Figaro à la fin des années 1990. « Ensuite, sur le Défi Azimut (régate organisée à Lorient le week-end dernier), nous avons aussi pu constater que les ‘foilers’ marchent mieux au près qu’il y a quelques mois. Nous avons donc réussi à combler ce trou de performance mais, il ne faut pas s’emballer, ces courtes navigations sont loin du quotidien d’un Vendée Globe. »

Enfin, le futur solitaire va partager quelques vols en équipage à bord du GC32 de l’écurie aux cinq flèches à l’occasion des Voiles de Saint-Tropez. Le Groupe Edmond de Rothschild est partenaire de l’événement pour la quatrième année consécutive. Dans ce cadre idyllique, le catamaran à foils, capable de voler avec moins de 10 nœuds de vent, est l’unique unité de son genre en baie de Pampelonne. Une belle occasion pour le Gitana Team de promouvoir cette voile innovante qui imprègne désormais, non seulement les régates in-shore, mais aussi la course au large. Sébastien Josse sera sur « les Voiles » dès demain, vendredi 30 septembre, et pour deux jours.

FOCUS : pour les membres du Gitana team, il est l’heure de faire les valises !
À cinq semaines du coup d’envoi, il faut charger – mais pas trop – l’habitacle du navire. Il faut bien choisir le matériel – autour de 300 kg en plus des voiles – qui permettra à Sébastien de prendre soin du Mono60 Edmond de Rothschild et de vivre en autonomie dans les endroits les plus isolés de la planète. Entre sécurité et vie quotidienne, faire son sac n’est pas si simple pour le skipper. « Il faut trouver le juste milieu entre vouloir prévenir tous les ennuis potentiels et jouer la gagne, » résume le marin. « Nous nous efforçons de faire des bateaux légers alors nous ne pouvons pas les surcharger parce qu’on part sur le tour du monde. Ce qui est complexe à gérer, c’est le ‘on ne sait jamais’. » Avec l’expérience, j’arrive à faire des choix mais cela n’est jamais simple. »
Pour découvrir ce qui sera embarqué à bord du Mono60 Edmond de Rothschild, l’équipe du Gitana Team a photographié et détaillé pour vous l’inventaire du chargement. Voir et lire ci-dessous !

1_MATÉRIEL DE SURVIE
Bouée, extincteurs, fusées et balises GPS de détresse, combinaison et radeau de survie, téléphone satellite, baudrier, gilet autogonflant, flash-light individuelle…, le matériel lié à la sécurité ne quitte jamais le solitaire qui garde tout à portée de main.
2_VOILES
Durant le Vendée Globe, le skipper peut embarquer 9 voiles maximum (1 Grand-Voile et 8 voiles d’avant), soit un total de 1 460 m2 pour 500 kilos.
3_STOCKAGE
Tous les sacs contenant la nourriture, les vêtements, les outils, etc. sont assemblés dans un traîneau en carbone que Sébastien déplace d’un bord sur l’autre à l’aide de cordages, pour optimiser l’assiette du bateau en fonction de l’allure et la météo.
4_MATELOTAGE
Les bouts sont la manette des gaz qui permet de régler les voiles. Ils sont en dyneema, une fibre très haute résistance. Par exemple, un cordage de 8 millimètres de diamètre supporte une charge de 9,85 tonnes ! À bord, Sébastien surveille leur usure en permanence et embarque de quoi réparer.
5_CAISSE À OUTILS
Il a une trousse à outils classique, complétée avec le nécessaire pour faire un peu de composite (résine, tissus) et des petites soudures électroniques, ainsi que de quoi entretenir l’accastillage (par exemple, graisse pour les winches), réparer les voiles (lattes, tissus adhésifs), intervenir dans le moteur, etc.
6_NAVIGATION
La navigation se gère à 99% par ordinateur, toutes les données de route sont accessibles depuis la table à cartes à l’intérieur et sur un écran déporté dans le cockpit, avec une redondance en cas de panne. Il est aussi obligatoire d’embarquer des instructions nautiques (livre des références de toutes les balises et approches des ports et abris) et des cartes papiers de toutes les zones traversées.
7_INSTANT GEEK
Un drone, un I-pad et un iPhone pour réaliser les photos et vidéos (même aériennes !) du tour du monde mais aussi pour écouter de la musique et quelques livres audio. Une antenne permet d’accéder à internet via satellite, comme le téléphone pour appeler à terre ou un autre concurrent. 8_ESPACE NUIT
Difficile de trouver le sommeil dans cet environnement mobile, humide et sonore. Sébastien dort surtout en ciré dans son pouf à billes qu’il déplace dans le bateau mais quand il peut vraiment s’allonger, il a un matelas à mémoire de forme, un duvet et un casque à réduction de bruit active.
9_HYGIÈNE
Les douches se prennent à l’eau de mer, parfois à l’eau de pluie sous les tropiques, avec du savon bio, sinon la toilette se fait avec des lingettes bébés. Crème solaire, crème hydratante cicatrisante, brosse à dents, dentifrice et de quoi se raser une fois par semaine complètent ce nécessaire des plus épurés !
10_MATÉRIEL MÉDICAL
Le contenu de la trousse à pharmacie est travaillé et contrôlé par la fédération française (FFVoile) et internationale (ISAF) de voile avec une liste de produits et une formation obligatoire pour le traitement de certaines pathologies et le maniement d’outils comme l’agrafeuse pour les plaies par exemple. Tous les concurrents ont la même pharmacie et les médecins de la course, en veille à terre, savent exactement de quoi dispose le solitaire pour se soigner.
11_AVITAILLEMENT
Cette partie est un très minimaliste à bord et se résume en un Jet Boil : mug en aluminium monté sur un chalumeau qui permet de faire bouillir de l’eau en 1 minute. 90% des plats sont déshydratés, agrémentés d’autres aliments longue conservation, répartis ensuite par sacs journaliers puis hebdomadaires. Bonus du bord : les plats sont signés du chef étoilé Julien Gatillon (Le 1920 – Megève) et deux bouteilles de champagne Barons de Rothschild embarquent pour célébrer les grands passages du parcours.
12_VÊTEMENTS
Sébastien embarque deux jeux de cirés (salopette et veste), un léger et un plus chaud, ainsi qu’une combinaison sèche pour les conditions météo difficiles. Il a ensuite une dizaine de sous-couches en Laine Mérinos et un lycra antichoc. Il dispose d’un gilet avec un harnais et une longe reliée au bateau quand il doit aller manœuvrer à l’avant et peut utiliser un casque pour monter dans le mât.
Le plus du bord : des plats lyophilisés certes mais étoilés !
Imaginez-vous sur un bateau durant plus de 75 jours, H24, qui n’a ni réfrigérateur, ni eau douce à la demande et pour une cuisine une simple bouilloire. S’alimenter devient alors bien plus une nécessité qu’un plaisir. Mais pour ses repas, le skipper de Gitana 16 bénéficie d’une « botte secrète » : il a pu profiter des talents de Julien Gatillon, chef doublement étoilé du restaurant Le 1920, table gastronomique du Chalet du Mont d’Arbois, l’un des fleurons du domaine Rothschild à Megève. Dans ses mains, un calamar à l’Armoricaine, une soupe de lentilles ou un gâteau de semoule deviennent uniques, même lyophilisés et même dégustés accroupi et en ciré, dans un tambour permanent ! Les deux hommes ont défini les menus, et tout a été testé en mer, sur les transatlantiques de l’année notamment. Pour des questions de poids, Sébastien embarquera 90% de ses repas en déshydraté mais gardera tout de même quelques sachets de plats frais, notamment pour les premiers jours de course.

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Éric Bellion se prépare à l’anglaise

@ JM Liot / Comme un seul homme

C’est un Vendée Globe « So British » que prépare Éric Bellion. Le skipper a en effet choisi, pour attaquer la dernière ligne droite de sa préparation de s’appuyer sur deux marins britanniques : Sam Goodchild et Sam Davies. L’idée d’une « préparation à l’anglaise » l’amuse mais il rappelle qu’elle doit plus à une coïncidence qu’à un souhait d’internationalisation tant ces deux Sam, basés en Bretagne, francophones, sont imprégnés de la culture française de la course au large.

L’énergie de Goodchild
Skipper « débutant » comme il se définit, Éric avait besoin d’une formation accélérée pour son arrivée en IMOCA il y a deux ans et c’est Michel Desjoyeaux qui a présenté Goodchild à Bellion. Malgré son visage adolescent, Sam est un marin aguerri qui jongle entre ses projets personnels et des embarquements à bord de bateaux prestigieux. Il sera notamment à bord du maxi trimaran Spindrift pour la prochaine tentative de Trophée Jules Verne. « La mer est son élément naturel » souligne Éric qui vient de passer deux jours en mer coaché par un Goodchild qui – du haut de ses 25 ans – ne lui épargne rien. Manœuvres, changements de voile et prise de ris se sont enchaînés avec une place minimum laissée au sommeil. « Nous cherchons les limites » résume le Britannique. En apportant de la densité à ces sorties longues, il veut approcher les conditions extrêmes d’un tour du monde. « Naviguer en IMOCA est une chose mais il faut savoir faire les choses en étant fatigué, de nuit, etc… et toujours en sécurité » poursuit-il. « Il est là pour apporter le maximum au projet. Je fais des conneries pour qu’il me donne les solutions » reconnait Éric. Ensemble, les deux hommes ont terminé 7ème de la dernière Transat Jacques Vabre.

La sagesse de Davies
La deuxième Sam a marqué les esprits lors du Vendée Globe 2008-2009. Davies la pétillante avait conquis le public par sa bonne humeur et terminé 4ème, à seulement 1h20 de Marc Guillemot. Elle embarquera en fin de semaine à bord de COMMEUNSEULHOMME pour 48 heures de mer. « J’espère lui donner 2 ou 3 trucs pour qu’il soit prêt, confiant et serein » explique-t-elle, impatiente de prendre la mer. « J’aime sa façon de naviguer en solitaire, son intelligence. Elle sait faire les manœuvres en sécurité et comment être un bon fainéant » apprécie Éric. Il veut s’imprégner de cette technique, toute en finesse, mais c’est aussi un état d’esprit qui l’intéresse. « Elle a pris un plaisir de malade et c’est ce que je recherche » conclut Eric.

Interview d’Eric Bellion :
« Ça s’est fait en en parlant avec Michel Desjoyeaux. En ce qui concerne Sam Davies, ça m’intéresse beaucoup de voir comment elle a fait son Vendée Globe. Elle est moins physique que certains autres skippers mais elle a utilisé sa tête. Son premier Vendée Globe a été exemplaire. Elle a déjà passé un peu de temps sur le bateau et elle raconte plein d’histoires. Ce ne sont pas des professeurs naturels mais ce sont de grands marins qui ont beaucoup de choses à m’apprendre. Sam Goodchild est super bien câblé. C’est son élément naturel et il n’a pas d’égo. Il est là pour apporter le maximum au projet. Je fais des conneries pour qu’il me donne les solutions.
Avec Sam Davies, j’aime sa façon de naviguer en solitaire, son intelligence. Elle sait faire les manœuvres en sécurité et comment être « un bon fainéant ». Surtout, elle sait comment finir un Vendée Globe. C’est incroyable le Vendée Globe qu’elle a fait en 2008. Elle a pris un plaisir de malade et c’est ce que je recherche. »

Interview de Sam Goodchild :
« Je navigue sur plein de bateaux donc j’essaie d’apprendre à Éric ce que je sais. J’ai une approche très technique. Je cherche à lui montrer où il peut prendre des risques et où il ne peut pas en prendre. Sur ces sessions, nous cherchons à trouver les limites. Naviguer en IMOCA est une chose mais il faut prendre la fatigue en compte. Il faut savoir faire les choses une fois fatigué, de nuit, de jour, etc…
Il sait où il est, ce qu’il cherche. Ce n’est pas une grosse tête. Il y a deux ans, il n’avait jamais navigué en IMOCA ni en solitaire. Il a fait le maximum et n’a rien fait à moitié. Avec Sam, nous sommes deux anglais de culture française. C’est une coïncidence, c’est arrivé comme ça. Il boit plus de thé que moi ! »

Interview de Sam Davies :
« Nos Vendée Globe sont très différents car j’avais déjà fait beaucoup de solitaire avant de partir et j’étais intégrée au pôle Finistère Course au Large ce qui permet d’échanger avec des marins comme Michel Desjoyeaux, Vincent Riou ou Sébastien Josse. Éric a envie de faire un Vendée Globe comme le mien et de prendre beaucoup de plaisir. C’est important car un Vendée Globe, c’est long et si on ne se fait pas plaisir, c’est deux fois plus long. Il a une bonne démarche car il ne présume pas de ses forces. Il a suffisamment confiance en lui pour ne pas tenter des choses dont il n’est pas capable. Sa force est d’être bien entouré, avec Michel Desjoyeaux et Sam Goodchild. Sam est jeune, il a la pêche et apporte son énergie. »

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Présentation du Maxi Solo Banque Populaire IX

Le futur trimaran Maxi Solo Banque Populaire IX entre maintenant en phase d’assemblage. Son dessin final a été présenté ce matin. Alors qu’Armel Le Cléac’h se prépare pour le départ du Vendée Globe, le bureau d’études aura un oeil sur le futur trimaran de la catégorie Ultim. Toutes les pièces maîtresses du bateau sont soit achevées, soit en cours de fabrication dans les différents chantiers spécialisés de l’hexagone. La nouvelle machine à rêver d’Armel prend chaque jour plus de consistance, et esquisse les contours d’exploits à venir au moins aussi passionnants que ceux de ses prédécesseurs.A l’instar de tous les multicoques construits par le chantier CDK Technologies pour la Banque de la Voile, le Maxi Solo Banque Populaire IX est ciselé pour les plus grandes aventures autour du globe.

Banque Populaire armateur de 11 voiliers de course
Doté d’une expérience de 27 ans dans la course au large, après la construction de 4 multicoques, dont le plus grand trimaran de course océanique, 2 tours du monde, 16 records de voile hauturiers, et plus de 40 participations aux plus grandes épreuves océaniques, la Banque de la Voile révèle ce jour les premières lignes d’un nouveau chapitre de sa belle histoire.

Un bateau au maximum de la jauge
Selon les volontés concertées du skipper Armel Le Cléac’h, de la direction du Team Banque Populaire animée par Ronan Lucas et de l’armateur Banque Populaire, le dernier né de la catégorie Ultim signé Van Peteghem – Lauriot Prévost se veut très évolutif. Ainsi que l’explique Kevin Escoffier, responsable du bureau d’étude, « La philosophie générale du projet est de construire une plateforme destinée au solitaire, dans les limites maximales du cadre de la catégorie Ultim, soit 32 m. de long et 23 m. de large. Ces bateaux de course ont une durée de vie importante ; ainsi, dans la perspective d’évolutions futures, on se dote d’une plateforme au maximum de la jauge, mais avec un gréement plus typé pour le solitaire … Banque Populaire IX sera une évolution des Ultims actuels, en plus grand et plus puissant, un bateau léger, avec foils et mât basculant… On essaie d’être un cran au-dessus de l’évolution du moment. »

Un Ultim, fruit d’une longue expérience du multicoque
Fort de l’expérience de la construction de Banque Populaire V, le plus grand trimaran de course au monde, détenteur du Trophée Jules Verne (tour du monde en équipage) et des records en solitaire à bord du Maxi Trimaran Banque Populaire VII, le Team Banque Populaire avance avec méthode en terrain connu. « Notre expérience des maxi multicoques nous aide dans la définition de tous les systèmes du bord, ainsi que sur l’appréhension des efforts » explique Kevin Escoffier. « On a beaucoup d’éléments de référence, pour les équilibres de barre par exemple. On connaît le comportement de ces bateaux, et on peut gommer les soucis qu’on a jadis connus. Les maxi sont compliqués en solo. Banque Populaire V était lourd et puissant car conçu pour l’équipage. La difficulté en solitaire est de maîtriser toute cette puissance et de faire un bateau capable d’aller vite longtemps. Il nous faut être en mesure d’utiliser tout le potentiel du multicoque en solitaire, c’est tout l’intérêt de l’exercice… »

Un bateau volant
Qui dit trimaran pense inévitablement aux foils, ces appendices sustentateurs qui équipent aujourd’hui tous les multicoques de compétition. Banque Populaire IX va aussi profiter de cette technologie éprouvée ; « Armel était très satisfait du couple de redressement (point d’équilibre à la gîte ndlr) de Banque Populaire VII » poursuit Kévin Escoffier. « On reconduit ce couple de redressement tout en essayant de faire le plus léger possible, avec un plan de voilure plus élancé. Banque Populaire VII avait des déficits dans le petit temps et on s’attache à compenser ces manques. On sera en dessous du poids de Banque Populaire VII, tout en étant plus large, avec un même redressement. Le tout pour une plus grande sécurité. Parallèlement au gros œuvre, la fabrication des appendices (safrans et foils) est l’une des composantes importantes du projet. Les foils vont être omniprésents sur ce bateau » insiste Kévin ; « On est sur de nouvelles générations d’appendices. Des plans porteurs apparaissent sur les safrans de flotteurs, sur le safran central. » C’est la combinaison de l’ensemble de l’action de ces appendices qui fera du Maxi Solo Banque Populaire IX un bateau aérien, futuriste, propulsé au-dessus de l’eau.

Le point sur la construction
La coque centrale nue a été sous traitée chez Green Marine au Royaume-Uni, sous maîtrise CDK, faute de disponibilité des chantiers français. Il s’agit de deux demi-coques avec des cloisons provisoires qui ont été réceptionnées à Lorient, où les cloisons définitives en carbone, fabriquées à la Rochelle, ont été ajustées. Un premier flotteur, tribord a quitté Port la Forêt pour Lorient. Le bras arrière est d’ores et déjà assemblé, et la construction du bras avant a débuté. La barre d’écoute est en cours de fabrication chez Gepeto à Lorient. En résumé, toutes les grosses pièces sont lancées, y compris le mât. Seule la fabrication de la bôme n’a pas encore débuté.

Chantal Petrachi : « La démarche d’innovation du Team a toujours été encouragée par Banque Populaire. C’est une valeur forte de notre banque, créé par et pour des entrepreneurs. Mais nous sommes aussi une banque coopérative, enracinée dans le territoire régional. A ce titre, nous sommes particulièrement attentifs à ce que le Bureau d’Etudes s’associe avec les meilleurs talents parmi les architectes, les chantiers, et tous les acteurs locaux et nationaux de la course au large pour multiplier nos chances de réussite au bénéfice du Team, mais aussi de la voile en général et de toute la filière nautique. »

Armel Le Cléac’h : « Le Maxi Solo Banque Populaire IX est un bateau magnifique sur lequel on travaille depuis pas mal de temps avec le Team Banque Populaire. On utilise beaucoup notre expérience du Maxi Solo Banque Populaire VII. Ce qui change avec celui-ci c’est la vitesse et le poid, plus on le soulève avec les foils et plus il accélère. C’est à la fois passionnant car on a l’impression de planer mais ça devient de la conduite de haut vol qu’il faut alors maitriser pour assurer la sécurité sur un tour du monde. C’est un beau challenge ! J’ai fait déjà deux tours du monde, bientôt trois et ce flux d’expériences m’a donné envie d’aller en faire un nouveau sur ce nouveau maxi »

Programme sportif du Maxi Solo Banque Populaire IX
– Mise à l’eau été 2017
– Participation à la Transat Jacques Vabre 2017

Caractéristiques :
Longueur : 32.00 m
Largeur : 23.00 m
Poids : 15 t
Hauteur du mât : 38.00 m
Matérieux : Carbon/Kevlar/Normex
Surface de voile au près : 610 m²
Surface de voile au portant : 890 m²
Architectes : VPLP / Foils : Martin Fisher
Chantier : CDK Technologie, C3 Tech pour les foils et Green Marine pour la coque centrale
Mât : CDK – Voiles :
Mise à l’eau : 2017

Cliquez-ici pour découvrir la vidéo 3D du Maxi Solo Banque Populaire IX !

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