- Publicité -
Accueil Blog Page 631

40 noeuds dans l’Ocean Indien

Images impressionnantes tournées le 1er janvier.

- Publicité -

Un peu de répit pour Idec +810mn

Training for the maxi tri IDEC Sport, skipper Francis Joyon, and his crew, prior to their circumnavigation crew record attempt for Trophy Jules Verne, off Belle Ile, on october 12, 2016 - Photo Jean-Marie Liot / DPPI / IDEC

IDEC s’offre un peu de répit et du soleil après avoir parcouru en 20 jours la moitié de son parcours à 24,2 nœuds de vitesse moyenne. L’équipage compte plus de 800 mn d’avance, soit un peu plus d’un jour sur le record.
Bousculé ces dernières 48 heures par une méchante houle travers à la marche du bateau, l’équipage de Francis Joyon se doit de ralentir la folle course en avant du maxi-trimaran IDEC SPORT. « C’est un amusant paradoxe » poursuit Francis, « Nous tentons de battre des records de vitesse, mais nous nous triturons les méninges depuis 48 heures pour essayer de ralentir le bateau tout en le préservant. »  Les superbes performances inégalées du plan VPLP lancé en 2005 ne doivent cependant pas faire oublier la violence des éléments qui, au terme de 19 jours, dont 8 menés à des vitesses rarement égalées, commence à prélever leur écot d’avaries, même superficielles. « Le plexiglas de la protection du poste de barre n’a pas résisté à une déferlante » explique sans émotion particulière Francis Joyon. « Nous avons dû bricoler un nouveau panneau pour protéger le poste de barre » renchérit Guénolé Gahinet.

À l’approche du 22ème jour de course sur le Trophée Jules Verne, IDEC SPORT a laissé la dépression australe, avec laquelle il a convolé en justes – et rapides  – noces sur toute la traversée de l’océan Indien, dans son sillage rectiligne. Après un « tout droit » express sur un même bord, Francis Joyon et son équipage, qui ont empanné et multiplié les manœuvres ces dernières heures, connaissent un ralentissement bienvenu. Salués par les albatros, forts de leur solide avance sur le tableau de marche du record planétaire (près de 800 milles ce matin), ils entament le dernier tronçon de leur parcours autour de l’Antarctique avec un peu de douceur méritée, comme en témoigne Sébastien Audigane dans son carnet de bord du jour…

« Nous venons de passer notre première journée ensoleillée depuis bien longtemps. En effet, après le « gybe » de ce matin, le temps s’est nettement amélioré laissant place au soleil, à une petite chaleur temporaire bienvenue. Plus de paquet de mer et de vent apparent fort dans la figure. Le casque ou la cagoule en néoprène ont été remplacés par les lunettes de soleil et le simple bonnet. Ça fait du bien de souffler un peu, la route est encore longue pour le Horn. Nous glissons sous gennak dans une mer encore un peu formée. Les albatros sont avec nous. Tout va bien à bord d’IDEC SPORT ! »

 

- Publicité -

Promesse d’un nouveau départ au Pot au Noir

150416- Entrainement en solo au large Lorient pour le monocoque 60 pieds IMOCA Banque Populaire VIII, Skipper, Armel Le Cléac'h.

Alex Thomson (Hugo Boss) est bien revenu sur Armel Le Cleac’h (Banque Populaire) et se trouve à 226 mn du leader. C’est encore beaucoup mais à l’approche du Pot au noir, il a encore sa chance. Une chance qu’il a su saisir à l’aller avec son tempérament fougueux. Hier, de la chance il en a eu après avoir eu un problème avec son enrouleur. “Je naviguais au près tribord amures sous J1 et grand-voile à pleine puissance avec la quille bien positionnée et les ballasts pleins. J’étais assis à la descente en train de manger lorsque j’ai entendu une explosion énorme. Je croyais que c’était un démâtage ! Je me suis précipité pour voir ce qui se passait. Le gréement était en place. Mais le J1 n’était plus attaché à l’étrave. On voit les pièces ici. L’enrouleur. Karver. La voile y était attachée. Et cette pièce, ce réa passait par ici. On voit que cela s’est ouvert. Il y avait deux causes possibles. L’axe s’est éventuellement cassé ou plus probablement, l’axe en est sorti. Mais l’attache reste toujours en place. C’est un peu bizarre. Mais on voit que c’est tordu et reste ouvert. L’enrouleur reste entier. Cet enrouleur Karver. Ce n’est pas là le souci. Cela fonctionne à merveille. Mais lorsque que tout s’est détaché, cela partait dans tous les sens et heurtait le pont et la coque, la barre des flèches et le foil. Il fallait en premier lieu l’empêcher de casser le bateau. Je me suis mis au portant, mais cela partait toujours dans tous les sens et il fallait que je l’attrape avec un lasso. Je l’ai saisi et l’ai attaché, mais cela provoquait encore des dégâts. Il fallait le déconnecter sans me blesser, car le bord était coupant. J’ai réussi à mettre la voile sur un autre enrouleur et à l’enrouler. Cela m’a coûté des milles, mais cela aurait pu me coûter la course. Cela aurait pu heurter le gréement et faire tomber le mât. J’étais content d’avoir résolu ce problème sans trop de dégâts. On voit bien les bords dentelés. J’ai de la chance que cela ne m’a pas touché. Je répète que ce n’est pas l’enrouleur mais cette pièce qui a causé le problème. L’axe s’est cassé ou en est sorti. Mais cela n’est pas de Karver. A part cela tout va bien. J’ai hâte d’être au reaching d’ici quelques jours. »

Est-ce qu’Alex Thomson a épuisé sa réserve de chance ? En tout cas il lui en faudra pour aller chercher Armel Le Cleac’h qui parait imperturbable et souverain sur ce Vendée Globe. Le Pot au noir ne s’annonce pas facile pour le leader. Il devrait le ralentir et le forcer à le passer plein ouest puis se rouvrir à nouveau dans son sillage. Cette remontée de l’Atlantique nord s’annonce passionnante et rien n’est encore joué. La tension va monter dans les prochains jours pour le dernier acte de ce Vendée avec pourquoi pas un rebondissement avec Jérémie Beyou 3e, en embuscade et qui ne lâche rien.

CLASSEMENT DE 12H :
1 – Armel Le Cléac’h – BANQUE POPULAIRE à 4 379,8 milles de l’arrivée.
2 – Alex Thomson – HUGO BOSS à  165,5 milles du leader
3 – Jérémie Beyou – MAITRE COQ à  678,3 milles du leader
4 – Jean-Pierre Dick – ST MICHEL – VIRBAC à 1 406,7 milles du leader
5 – Yann Elies – QUEGUINER – LEUCEMIE ESPOIR à 1 446,2 milles du leader

- Publicité -

Nouveau record pour Francis Joyon +1024mn

Le 31 décembre on avait laissé l’équipage d’IDEC aux portes des 40è avec 105mn de retard. 4 jours plus tard, Francis joyon et son équipage disposent de 1024 mn d’avance. Une ahurissante cavalcade australe qui s’est concrétisé par l’accaparement de nouveaux records intermédiaires, certes non homologables, mais qui font du bine au moral.

Après Leeuwin, voici à peine deux jours, c’est celui de la Tasmanie, au sud-est de l’Australie, qui est tombé en milieu de nuit, passant du maxi-trimaran Spindrift 2 de Yann Guichard et Dona Bertarelli, à celle des Joyon, Pella, Surtel, Gahinet, Stamm et Audigane. Il s’établit à présent à 18 jours, 18 heures et 31 minutes et efface les 20 jours, 4 heures et 37 minutes établis l’an passé par le plus grand trimaran de course au monde et ses 14 marins. IDEC SPORT entre de tonitruante manière dans l’Océan Pacifique avec ce matin plus de 1 060 milles d’avance sur son adversaire virtuel, le tenant du titre Banque Populaire V. Un écart conséquent appelé à se stabiliser ces prochaines heures, Loïck Peyron et ses 13 hommes d’équipage ayant en cette partie du parcours, réalisé de belles journées sur la route directe. Un moment modéré par une mer creuse et mal rangée, le tempo s’est de nouveau accéléré pour Joyon et ses hommes qui sont repassés au dessus de la barre des 800 milles parcourus quotidiennement, à la faveur de vitesses moyennes qui dépassent les 35 noeuds.
« Nous sommes en avance sur nos plus folles espérances » explique Francis Joyon. « Nous avons tiré le meilleur parti des conditions proposées. Le bateau, son excellent passage à la mer et son bon plan de voilure, associé à un équipage qui ne lâche rien, ont fait le reste. » Et Francis de se faire le porte-parole de l’unanime opinion du bord : « La route est encore longue et nous arrivons à un point de ce Trophée Jules Verne où hommes et matériel commencent à souffrir. »

 

A moins de 1 000 milles de l’antiméridien, IDEC SPORT en aura terminé, sur sa vitesse actuelle, demain soir avec la première moitié express de son tour du monde. Pour l’anecdote, il sera revenu sur une partie de la flotte du Vendée Globe, partie des Sables d’Olonne quelques 6 semaines avant son décollage de Ouessant.

- Publicité -

Interview Bernard Stamm : “Standby, boulot, dodo”

@ JM Liot/DPPI/IDEC

“Standby, boulot, dodo. Le rythme est élevé et pas le temps de parler à bord d’Idec Sport. C’est sympa mais studieux” Bernard Stamm livre un aperçu des conditions à bord alors que le bateau fonce à des vitesses incroyables.

- Publicité -

Francis Joyon dans les temps du record

IDEC Sport a rattrapé les 3/4 de son retard, passant de -700 mn il y a 3 jours à -100mn aujourd’hui. L’équipe a mis le turbo et glissera à la mi-journée sous l’Archipel des Kerguelen, 48 heures seulement après son passage à Bonne Espérance ! Des vitesses impressionnantes pour rester aussi à l’avant d’un front qui propulse le bateau au-delà des 40-45 nds en vitesse de pointe.

« Même si la probabilité restait faible, c’est vrai que d’avoir croisé un iceberg cette nuit, cela nous a refroidis, c’est le cas de le dire… », avoue Francis Joyon. « Aujourd’hui, on a une nouvelle zone à risque à traverser, mais à la tombée de la nuit, la situation doit s’améliorer » explique-t-il, pas mécontent de continuer sa progression de jour dans ces eaux peu accueillantes de l’océan Indien. La visibilité, qui persiste à 500 mètres dans la grisaille, la brume et le crachin ambiants, leur laisse le temps de réagir. À la barre, mais aussi au niveau des voiles, prêtes à être enroulées dans l’urgence pour parer le risque de contact avec ces blocs de glace dérivant.

Après 14 jours de course sur le Trophée Jules Verne, prudence et vigilance sont les maîtres-mots à bord d’IDEC SPORT. Sommé de rester sur le qui-vive –  les yeux en permanence sur le radar et sur la température de l’eau -, l’équipage de haut vol n’en met pas moins toute ses compétences au service de la performance. Les derniers relevés de positions qui se suivent depuis deux jours en témoignent. Ils confirment les hautes vitesses constantes, à 36 nœuds de moyenne, qui permettent au maxi-multicoque d’abattre les milles et de foncer tout droit sur la route des trois caps, à coup de 870 milles par 24 heures. Un rythme époustouflant qui dure depuis près de trois jours !

« On essaye d’être proche des 40 nœuds, »  confirme Francis Joyon  : « On est très motivés puisqu’il s’agit de ne pas se laisser rattraper par la dépression qui nous suit. Plus en arrière, on serait confronté à des conditions de vent et de mer plus difficiles qui nous rendraient beaucoup moins rapides. Il faut faire une moyenne de 36 nœuds pour rester devant et c’est vrai que 36 nœuds, ça y va… » poursuit-il. « Il faut être sans arrêt sur les réglages et à la barre qui peut décrocher à tout moment, comme cela s’est passé –  une fois avec moi, une fois avec Alex -, dans des vitesses de l’ordre de 44-45 nœuds. C’est très sportif tout ça ! »

À fond devant le front
Même topo de la part de Bernard Stamm qui se prépare « un risotto aux cèpes, agrémenté de parmesan, d’huile d’olive et d’un soupçon d’ail en poudre », avant d’aller prendre son quart.  « L’ambiance du bord est très studieuse dans ces conditions exigeantes. Le rythme est soutenu. C’est un peu stand-by, boulot, dodo », explique le marin suisse qui mesure qu’il devra tirer le meilleur du bateau une fois sur le pont, tout un gardant bien l’œil ouvert face aux risques encourus à 800 milles dans l’ouest des Kerguelen.  « Le front froid dépressionnaire nous suit comme notre ombre. Et s’il nous venait de freiner, de traîner sur une manœuvre, il nous rattraperait. On changerait radicalement de décor. Raison de plus pour appuyer sur le champignon », confirme-t-il.
Au même moment, IDEC SPORT fonce toujours à plein régime dans ces contrées lointaines. Calé dans le sillage de son concurrent virtuel, il ne concède plus que 270 milles de retard, soit une poignée d’heures à ces vitesses là, sur le chrono planétaire.
« Pour moi la marge globale sur le record reste excellente si on arrive à rester devant le front. Pour nous, c’est un peu maintenant que le Trophée Jules Verne se joue. Si on arrive à se maintenir devant, on garde une chance importante de le battre », ajoute de son côté Francis Joyon.

 

- Publicité -

IDEC confiant réduit l’écart -558mn

IDEC fonce et rattrape son retard sur le record, déjà 150 mn de repris. A 08H30 ce matin, Francis Joyon et son équipage maintiennent depuis 36 heures un train d’enfer en direction de la longitude du cap de Bonne Espérance. Ils viennent de parcourir 831 milles lors des dernières 24 heures, performance en cours, à 34,6 noeuds de moyenne. C’est mieux que le record de distance parcourue en 24 heures par Loïck Peyron et les 12 hommes d’équipage du Maxi trimaran Banque Populaire V, tenant du Trophée Jules Verne qui, le 3 décembre 2011, avait couvert 811,70 milles.

« Si nous passons Bonne Espérance avec un jour, un jour et demi de retard, cela sera bien » estimait à son départ de Brest Francis Joyon, tenant compte des prévisions météos envisagées en Atlantique. En accompagnant depuis hier l’avant d’une dépression, le maxi- trimaran IDEC SPORT est pourtant en avance sur ces estimations initiales. Il a ramené son déficit vis à vis du tenant du titre Banque Populaire V, qui doublait le premier des trois grands caps de ce tour du monde en équipage en 11 jours, 21 heures et 48 minutes, à environ 600 milles soit grandement moins d’une journée de course à la vitesse impressionnante tenue par Joyon et ses hommes. Jugez plutôt.

A plus de 34,5 noeuds de moyenne, le grand trimaran rouge et gris vient d’avaler 825 milles ! Il est désormais en capacité de doubler Bonne Espérance en moins de 13 jours, soit un gain substantiel de plusieurs heures sur son temps de l’an passé. Tout le jeu consiste à demeurer le plus longtemps possible dans ce bon flux de secteur nord nord-ouest en déplacement sous le continent africain. Joyon, Surtel, Pella, Audigane, Stamm et Gahinet sont à l’attaque, heureux de renouer avec les si vives allures dont est capable leur maxi-trimaran IDEC SPORT.

A l’instar de leur concurrent virtuel en décembre 2011, ils devront eux aussi empanner, le plus tard possible, pour demeurer dans le plus frais du vent, et plonger davantage encore dans le Grand Sud, en direction des Kerguelen, après avoir paré le cap des Aiguilles en Afrique du Sud, qui marque l’entrée dans l’Océan Indien.

- Publicité -

Perpetual Loyal vainqueur de la Sydney Hobart bat le record de l’épreuve

C’est le super-maxi australien Perpetual Loyal, skippé par Anthony Bell, qui a remporté ce mardi la Sydney-Hobart en battant le record de Wild Oats XI qui a du abandonner pour problème hydraulique sur sa quille. Pour cette 72e les conditions de vent étaient aussi fortes que pour l’édition 1999. Avec le co-skipper Tom Slingsby, médaillé d’or olympique de Londres 2012 à la barre et engagé sur la Coupe de l’America avec Team New Zealand, Perpetual Loyal a franchi la ligne, sous un ciel couvert à 02:31:20, lui donnant un temps de 1 jour, 13 heures, 31 minutes et 20 Secondes. Ce sont les dernières heures qui ont fait la différence. Il y avait une grande divergence dans les modèles de prévision pour la rivière Derwent avec deux modèles prévoyant des vents de deux à quatre noeuds, mais le plus optimiste des prévisions est venu du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF). C’était les conditions de cette prévision qui ont permis à Perpétuel Loyal de maintenir le bon rythme le long de la rivière.

Deuxième à Storm Bay, le VOR70 de Jim Delegat, l’ex Groupama 4 vainqueur de la Volvo Ocean Race termine à seulement 18 miles nautiques.

- Publicité -

Jérémie Beyou soulagé après le Cap Horn

@ Jeremie Beyou

Jérémie Beyou a franchi le Cap Horn pour la première fois de sa carrière maritime ce mardi à 13h44 UTC en troisième position du Vendée Globe. Ce n’est pas rien quand on connaît aussi les nombreuses difficultés qu’il aura eu depuis le départ. AIl aura mis 51 jours 1 heure et 42 minutes.

Un soulagement et une délivrance pour le skipper de Maître CoQ, pas mécontent de quitter l’océan Pacifique et de démarrer « une nouvelle course » vers les Sables d’Olonne. Et de trois ! Après Bonne-Espérance et Leeuwin, Jérémie Beyou a laissé sur bâbord le troisième et dernier cap de son tour du monde, puisqu’il a franchi ce mardi 27 décembre à 13h44 UTC la longitude du Cap Horn après 51 jours 1 heure et 42 minutes. Soit le troisième chrono de tous les temps en solitaire sur un monocoque, derrière ceux réalisés par les deux skippers qui le devancent au classement de ce Vendée Globe, Armel Le Cléac’h et Alex Thomson, passés au Horn vendredi dernier pour le premier, dimanche pour le second.

Joint lundi lors de la vacation quotidienne de l’organisation de course, Jérémie, s’il restait avant tout concentré sur sa trajectoire et les empannages délicats à venir, a livré son sentiment avant de devenir cap-hornier pour la première fois, à 40 ans. « J’ai pris beaucoup de départs de tours du monde, entre le Vendée Globe, le Trophée Jules-Verne et la Barcelona World Race, à chaque fois, je n’ai pas réussi à passer le Cap Horn, donc il est temps ! », a-t-il commenté, avant d’ajouter : « Le Pacifique a été long avec des conditions météo pas faciles qui ne m’ont pas permis de progresser de façon très rapide. Je suis content de sortir de cette zone un peu compliquée, il est temps de changer de coin, parce qu’ici, ce n’est pas le plus sympa. »

En guise d’au revoir, le Pacifique, dans lequel il aura passé 18 jours, lui a d’ailleurs réservé un franchissement de Cap Horn « technique et intense » dans 30-35 nœuds d’un vent arrière l’obligeant à quelques empannages, une manœuvre jamais facile dans ces conditions, surtout après plus de 50 jours de mer, mais également parce que le couloir étroit entre le « caillou » et la zone interdite des glaces ne donnent guère le droit à l’erreur. Après ce premier passage de Horn, que Jérémie a vécu avec émotion, compte tenu des nombreuses péripéties qu’il a connues depuis son départ des Sables d’Olonne le 6 novembre, il s’agit de penser à la suite et notamment à la remontée de l’Atlantique Sud qui réserve souvent son lot de surprises, bonnes ou mauvaises, et dans laquelle s’est souvent jouée l’issue du Vendée Globe. Le retour d’Alex Thomson sur le leader Armel Le Cléac’h (écart passé de 800 milles au Horn à moins de 300 mardi matin) en est la preuve : tout peut arriver dans cette zone météo très instable.

« C’est une zone dans laquelle il y a une bataille permanente entre les dépressions qui passent au sud, un chapelet de petites dépressions qui descendent du nord-ouest et l’anticyclone de Sainte-Hélène », explique Philippe Legros, responsable Performance au sein de l’Equipe Voile Maître CoQ. Jérémie Beyou est bien conscient de cette difficulté et le but pour lui est de rester le plus longtemps possible sous l’influence d’une dépression qui génère un bon flux d’ouest et lui permet de conserver une bonne vitesse. Et même si ses problèmes d’électronique l’empêchent de disposer des mêmes armes que ses concurrents, c’est avec le mors aux dents qu’il aborde la dernière partie de son tour du monde : « La course va reprendre un peu ses droits, je vais regarder comment je suis par rapport aux deux premiers, étudier aussi quelle trajectoire ils ont prise et ce que je peux prendre comme trajectoire. Le jeu va se rouvrir un peu, ça va être une nouvelle course, il va falloir s’engager au maximum pendant ces dernières semaines. » Il y a quatre ans, François Gabart, futur vainqueur du Vendée Globe et par rapport auquel le skipper de Maître CoQ est en avance de plus d’une journée, avait mis 26 jours pour parcourir les 7000 milles séparant le Cap Horn des Sables d’Olonne, Jérémie Beyou va s’atteler à aller au moins aussi vite…

- Publicité -

“Content de renouer avec la vitesse” Francis Joyon

On a franchi 3 obstacles assez douloureusement.

- Publicité -
- Publicité -