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Vendée Globe. Jean Le Cam a passé son 8e Cap Horn

Jean Le Cam a franchi son 8è Cap Horn ce samedi matin, avec un enthousiasme non feint. Il est heureux de passer ce Cap mythique avec un bateau en parfait état, et très heureux de le partager avec les spectateurs, et le gardien du phare.

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Vendée Globe. Dalin s’échappe !

Charlie Dalin accélère nettement et a 120 mn d’avance sur Yoann Richomme. Derrière eux, Sébastien Simon parvient à se maintenir devant le groupe de Thomas Ruyant qui, malheureux a vu revenir Paul Meilhat et les autres après la perte de sa voile d’avant. La bataille pour le top 10 est encore engagée. Jean Le Cam (Tout commence en Finistère – Armor-lux, 16e) vient de passer le cap Horn ce matin, que devrait franchir dans la soirée le trio Alan Roura (Hublot, 17e), Isabelle Joschke (MACSF, 18e) et Giancarlo Pedote (Prysmian, 19e).

Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance, 1er) et Yoann Richomme (PAPREC ARKÉA, 2e) bénéficient de conditions plus toniques depuis hier après-midi. « Ils sont sortis de la zone de calme hier et font route plein Nord avec les alizés qui se renforcent petit à petit », explique Fabien Delahaye de la direction de course. Charlie a un léger avantage : premier à avoir touché du vent fort, il a pu creuser un peu l’écart (120 milles). « Ils sont à la limite du décollage, Charlie doit pouvoir voler et pas Yoann, ce qui explique le différentiel de vitesse pour l’instant ».

Derrière le duo et Sébastien Simon (Groupe Dubreuil, 3e) qui continue d’avancer plein Est, le groupe des poursuivants est en pleine reconstruction. Les déboires de Thomas Ruyant (VULNERABLE, 4e), victime d’une avarie de J2, bénéficient à Paul Meilhat (Biotherm, 5e) qui n’est plus qu’à 50 milles du Nordiste. De plus, Nicolas Lunven (Holcim-PRB, 6e) a confié que son « chapeau de tête de mât, avec toutes les antennes, s’est arraché. Pour trouver la bonne route, savoir quelle voile mettre, comment régler le bateau, ce n’est pas facile, c’est un peu la tuile ! » Par ailleurs, Boris Herrmann (Malizia – Seaexplorer, 8e) et Sam Goodchild (VULNERABLE, 9e) sont bloqués au centre de la dépression et avancent à moins de six nœuds, ce qui profite à leurs concurrents directs.

« La course est un peu entre parenthèse »
À 1300 milles plus au Sud, Jean Le Cam (Tout commence en Finistère – Armor-lux, 16e) vient de franchir le cap Horn, à 7h01 (heure française). « Il est à l’avant d’une dépression et bénéficie de conditions peu ventées », précise Fabien. La dépression en question va se renforcer, ce qui va compliquer la tâche aux trois suivants – Alan Roura (Hublot, 17e), Isabelle Joschke (MACSF, 18e) et Giancarlo Pedote (Prysmian, 19e) – qui devraient passer le cap mythique dans la soirée ou au début de la nuit prochaine. Giancarlo, justement, est revenu sur sa course alors qu’il doit composer avec des problèmes de safran : ” Je ne cherche pas les grandes vitesses, le but c’est que tout fonctionne. Je dois faire attention au bateau, prendre soin de lui. Pour moi, la course est un peu entre parenthèses. Il n’y a pas eu de moment agréable dans le Pacifique où le bateau avançait sans taper. Après, si tu viens chercher du plaisir, tu ne vas pas forcément faire le Vendée Globe. C’est une course où il faut se donner à fond, ce n’est pas toujours la bonne méthode pour trouver du plaisir.

De son côté, Violette Dorange (Devenir, 27e) continue de savourer et d’en prendre plein les yeux. Elle qui se réjouit d’évoluer au sein d’un groupe de neuf skippers menés par Tanguy Le Turquais (Lazare, 21e), a croisé pour la 5e fois Louis Duc (Fives Group – Lantana Environnement, 26e) dans la nuit. Surtout, elle a vu de la neige tomber hier et n’en revient pas : ” J’ai ressenti une explosion de joie, j’étais trop heureuse ! C’est la plus belle journée que j’ai vécue dans le Pacifique. C’est dingue et exceptionnel de vivre ça de ce côté-là du globe. Ces derniers jours, la navigation a été très difficile entre les vents instables, la menace des icebergs et puis ces grains impressionnants, le vent instable, la mer croisée… Hier, j’ai fait beaucoup de départs au tas, c’était vraiment dur. C’est génial d’être côte-à-côte avec d’autres skippers, je suis contente de passer le cap Horn avec du monde autour de moi !

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Agenda. La régate des IUT et le tremplin musical se déroulera les 4, 5 et 6 avril à Saint-Cast-le-Guildo

Suite au succès de la Vingtième édition de La régate des IUT qui s’est déroulée entre Saint- Malo et Saint-Cast en avril 2024, une nouvelle équipe composée de 9 étudiants de l’IUT de St Brieuc a déjà bien avancé dans les préparatifs de l’édition 2025.

Ainsi, après avoir été reçu par le Vice-Président du Conseil Départemental (Mr Ludovic Gouyette) puis par Madame le maire de Saint Cast (Mme Marie-Madeleine Michel), les étudiants, forts de leurs encouragements ont décidé de lancer dès maintenant le Tremplin musical de la 21ème édition de la Régate des IUT pour lequel les inscriptions sont déjà ouvertes !

L’édition 2025 de la Régate des IUT se déroulera les 4, 5 et 6 avril, et le village étape de la Régate des IUT ouvrira sur le port Jacquet de Saint-Cast-le-Guildo le samedi 5 avril. Ce village est un lieu convivial et fédérateur entre les différents équipages et le grand public, où animations, stands de restaurations et dégustations sont au rendez-vous. En somme, c’est une après-midi riche en activités. C’est à l’occasion de ce village des IUT, qu’est également organisé le Tremplin musical. Celui-ci a pour vocation de récompenser 3 artistes ou groupes qui se produiront pour un set de 30 à 40 minutes sur la scène de la Régate des IUT le samedi 5 avril. Cet événement est une opportunité pour les artistes lauréats d’augmenter leur notoriété et de se faire aussi bien connaître par les équipages (public étudiant) que par le grand public. En effet le village est un événement gratuit et ouvert à tous. Dix artistes seulement seront retenus suite à une première sélection réalisée par un jury de professionnels tels que l’association Wild Rose de Art Rock, Europe 2, ou encore les programmateurs de concerts de la salle de spectacle Bonjour Minuit de Saint-Brieuc. A la suite de cette présélection, les 10 artistes seront soumis aux votes des internautes et à un nouveau jury, qui désigneront les 3 artistes qui joueront en concert live sur le port de St Cast Le Guildo.

Comment s’inscrire ?

Tout talent du grand Ouest solo ou en groupe, majeur et non labellisé est invité à contacter la Régate des IUT sur ses réseaux sociaux ou via l’adresse mail suivante: laregatedesiuttremplinmusical@gmail.com avant le 20 février prochain, date limite pour s’inscrire.

Tous documents relatifs aux inscriptions sont disponibles sur le site internet :www.laregatedesiut.com Vous êtes artiste ou jouez dans un groupe de musique, n’attendez plus et tentez votre chance !

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Vendée Globe. Le désarroi de Thomas Ruyant après la perte de sa voile d’avant

Dans un grain ultra violent à plus de 55 noeuds au large de Montevideo (Uruguay), Thomas Ruyant a vu son bateau se coucher sous l’effet du coup de vent. Le plan Koch-Finot Conq s’est immédiatement redressé, au détriment de la voile d’avant qu’il portait depuis plusieurs jours, le J2, ce foc d’environ 100 m2 fixé sur un étai structurel et qui a souffert dans cette brutale « sortie de route ». Thomas a attendu une accalmie pour monter sur le pont et évaluer les dégâts. Le J2 est en lambeaux et désormais inutilisable.

Cet incident vient s’ajouter à l’avarie subie il y a quelques jours déjà au niveau du premier ris de la grand voile, que Thomas ne peut désormais plus prendre malgré de nombreux essais de réparation. Le skipper dunkerquois est actuellement quatrième au classement provisoire de la 10ème édition du Vendée Globe.

Thomas Ruyant : « Le j2 est dans la soute… il est détruit. Il est complètement arraché le long du fourreau. Il reste quelques m2 en lambeau, juste sous la têtière, un peu roulé. Je n’ai jamais eu un truc pareil. Il y avait 20 noeuds… C’est monté d’un coup. Je n’ai rien vu venir. C’est passé en mode tornade. Ça a duré 2 heures, avec 45 à 60 nœuds ! »

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Vendée Globe. Icebergs en vue pour les skippers

On n’avait pas vu d’icebergs sur le Vendée Globe depuis plusieurs 2008. Malheureusement, les skippers en ont vu de près hier. Cela concerne le groupe de Benjamin Ferré (Monnoyeur DUO for a JOB) à Conrad Colman (MS Amlin) qui naviguent proche de la Zone d’Exclusion Antarctique, à l’approche de la latitude du point Némo. Un danger évident si leur bateau venait à s’encastrer dedans.

Cette zone – définie par l’entreprise à mission CLS (Collecte Localisation Satellites) pour empêcher les skippers de s’approcher trop près des icebergs – bénéficie d’une surveillance de pointe grâce à l’expertise de ses équipes et aux données collectées par satellites. La direction de course, qui surveille les marins en continu, transmet les informations aux skippers tout au long du parcours. Deux détections d’icebergs concernant le groupe cité précédemment sont aujourd’hui confirmées au-delà des limites de la ZEA. Mais il faut savoir que seuls les icebergs d’une taille minimale de 80 à 100 m sont détectables. Autant dire, que même un iceberg de 10m pourrait causer de gros dégâts et pour cela les marins ne disposent que de leurs instruments de bord pour les éviter: une caméra thermique et leur radar comme nous avions posé la question à CLS.

Fabien Delahaye, adjoint à la direction de course donne également des explications

Vendée Globe : Peux-tu nous rappeler comment la ZEA est définie ?
La Zone d’Exclusion Antarctique est mise en place avec CLS avant le départ. Elle est évolutive en fonction des réceptions des images satellites réalisées par l’entreprise à mission pendant la course, au fur et à mesure de l’avancement de la flotte. Ces images ont des résolutions plus ou moins élevées. Elles sont d’abord assez larges et si il y a le moindre doute, on affine avec des images plus précises. On peut faire évoluer les points de la ZEA dans une limite de 30° de longitude par rapport au premier concurrent. À partir du moment où les premiers concurrents sont passés, on ne peut plus modifier le parcours, car ce dernier doit être le même pour tous les skippers.

Vendée Globe : Les icebergs peuvent avoir bougé entre les premiers et le reste de la flotte. Comment faites-vous pour les concurrents suivants ?
À partir du moment où les premiers sont passés, on ne peut plus revenir en arrière et modifier la Zone d’Exclusion. Ce qu’on fait, ce sont des “ice reports”. Avec CLS, on continue de réaliser des images satellites régulièrement, notamment pour suivre les icebergs que l’on avait identifiés sous la ZEA au moment de sa définition. Au besoin, on communique les informations aux marins, individuellement.

Vendée Globe : Qu’avez-vous vu sur les dernières images ? Certains glaçons apparaissent dans les nouvelles images, proches de la ZEA. En quelques jours, ils se sont déplacés vers le Nord, et sont désormais au-dessus de la zone. Aujourd’hui nous avons deux détections confirmées, qui ont été vues sur les images trois jours de suite à 24h d’intervalle. Nous avons donc prévenu les skippers concernés, un par un, en leur transmettant toutes les informations.

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Trophée Jules verne. Superbes images de drone de Sodebo Ultim 3 à l’entrée de l’Océan Indien

Les images sont superbes et on peut imaginer la difficulté à contrôler le drone par FPV dans une mer déchainée avec un bateau sous 2 ris – J3. Superbes images à l’entrée de l’Océan Indien.


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Trophée Jules Verne. Super chrono au cap de Bonne Espérance pour Sodebo Ultim 3 !

Après 11 jours 15 heures et 11 minutes de mer, Sodebo Ultim 3 a franchi ce mercredi 1er janvier à 12h46 (Heure française) la longitude du Cap de Bonne-Espérance avec un super Chrono. Depuis leur départ de Ouessant le 20 décembre à 21h34, Thomas Coville, Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel ont déjà parcouru 8277 milles (15 329 km). L’équipage comptait plus de 700 mn d’avance mais a reperdu 200 mn contraint de faire des gybes pour rester dans le front. Son avance est de 566 mn.

Après le passage de l’équateur jeudi 26 décembre avec 15h et 37min d’avance, Sodebo Ultim 3 a accentué cette avance avec une très belle descente de l’Atlantique Sud. Au passage du Cap de Bonne-Espérance, les sept hommes du bord ont été 1 jour 4 heures et 17 min plus rapides qu’Idec Sport, le détenteur du Trophée Jules Verne. L’océan indien et les mers du Sud sont désormais devant les étraves de Sodebo Ultim 3…

Pour s’emparer du Trophée Jules Verne, détenu depuis le 26 janvier 2017 par Idec Sport en 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes, Sodebo Ultim 3 doit couper la ligne à Ouessant avant le jeudi 30 janvier 2025 à 21h05min (heure française, sous réserves de validation du WSSRC).

Sodebo Ultim 3 – Tentative 2024-2025

  • Ouessant : Départ le vendredi 20 décembre à 21h34
  • Equateur

Jeudi 26 décembre à 0h56 (heure FR)
5 jours 3 heures 21 minutes et 18 secondes
Avance sur Idec Sport de 15 heures et 37 minutes

  • Bonne-Espérance

Mercredi 1er janvier à 12h46 (heure FR)
11 jours, 15 heures, 11 minutes et 6 secondes
Avance sur Idec Sport de 1j 4h 17 min
 
Les autres temps de référence à retenir : 
Record du Trophée Jules Verne (IDEC SPORT) : 40J 23h 30min : 

  • Equateur: 5j 18h 59min
  • Bonne Espérance: 12j 19h 28min
  • Cap Leeuwin : 17j 6h 59 min
  • Cap Horn : 26j 6h 45 min

Temps de référence Equateur (SPINDRIFT) 

  • 4j 20h 7min

Temps de référence Bonne Espérance (MAXI EDMOND DE ROTHSCHILD)  11j 9h 53min

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Vendée Globe. Petite avance pour Charlie Dalin…

Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) a réussi à se glisser au bon endroit pour prendre un peu d’avance sur Yoann Richomme (PAPREC ARKÉA). Les deux leaders du Vendée Globe, ont enfin réussi à s’extirper du front froid du cap Frio. Les alizés sont proches pour Charlie Dalin qui va pouvoir remonter plein nord. La question reste de savoir si Yoann Richomme pourra rester dans son sillage. Il a eu des problèmes techniques et n’a pas passé le meilleur jour de l’An. Troisième, Sébastien Simon continue à faire son chemin mais aura du mal à recoller aux leaders.

« C’est un chapitre assez compliqué qui se termine et ce n’est pas plus mal comme ça. Hier, ça a été une journée complexe avec des vents qui ne correspondaient pas du tout aux fichiers. On parle beaucoup du Pot-au-Noir mais le front froid semi-permanent du cap Frio peut être un sacré casse-tête. Il est peu documenté et, à mon sens, sous-coté ! », a relaté Charlie Dalin. Dans ce type d’endroit, on navigue à vue et, finalement, de manière assez différente de ce à quoi on est habitué. Il faut être un peu opportuniste, s’adapter à ce qui se passe mais aussi savoir se détacher un peu des fichiers, ce qui n’est pas forcément facile. Difficile, en effet, de tracer sa route lorsque les événements sur l’eau échappent à toute cohérence, que les modèles météo ont perdu le Nord et que tout cela s’apparente finalement à une gigantesque tombola. « C’est très mal modélisé et il y a un cocktail explosif de températures contrastées. J’ai eu des décalages jusqu’à 200° avec ce qui était prévu. Il a donc fallu essayer d’imaginer ce qui se passait », a exposé le skipper de MACIF Santé Prévoyance, après une nuit des plus mouvementées sur une mer métamorphosée en trampoline géant. « J’ai rencontré les vagues les plus violentes depuis le début de mon Vendée Globe. J’ai fait quelques sauts assez dingues. Tout a volé dans le bateau ! », a précisé le Havrais, toujours engagé dans un jeu de chat et de souris avec son rival. S’il a réussi à se ménager une avance de 80 milles depuis hier, il sait bien que dans cette course, c’est à peine de quoi respirer entre deux grains. Autrement dit, que ce n’est toujours pas le moment de baisser la garde, surtout avec une météo qui adore jouer les trouble-fête à la moindre occasion. « A présent, je suis en train de progresser en bâbord amures pour aller chercher mon point de virement de bord vers le Nord avant d’entamer ensuite un très long bord en tribord jusqu’au Pot-au-Noir. C’est un point qui promet d’être assez important parce qu’il va définir une ligne qu’il sera ensuite difficile de changer », a souligné Charlie qui devrait manœuvrer la nuit prochaine avant de traverser encore quelques zones de calmes – parce que visiblement, l’Atlantique Sud n’a pas encore fini de tester sa patience. Mais il reste optimiste : dans 24 heures, des vents enfin en phase avec les fichiers (ou presque, on ne va pas trop rêver) et les premiers frissons des fameux alizés viendront lui donner de l’élan pour rallier l’équateur.

Quand le cap Horn joue les stars inaccessibles
Alors que la situation semble s’éclaircir pour lui, elle reste nettement plus compliquée pour bon nombre de ses concurrents. Pour ses poursuivants les plus proches, c’est un véritable parcours du combattant : évoluer au près tout en jonglant avec des masses orageuses imprévisibles le long des côtes argentines, c’est déjà un défi. Mais ajoutez à ça un ballet de bateaux de pêche en pleine activité et c’est un peu comme tenter un slalom dans un parking saturé. Pour ceux qui s’approchent de la pointe australe de l’Amérique du Sud, comme Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence), Benjamin Dutreux (GUYOT environnement – Water Family) et Sam Davies (Initiatives-Cœur), la situation diffère, mais elle n’est pas moins délicate. Ici, le problème n’est pas la violence des éléments, mais plutôt leur absence : un calme plat, presque agaçant, où des vents timides imposent une navigation millimétrée pour avancer. Et pour couronner le tout, le cap Horn, cette légende que tout marin rêve de (re)voir, reste invisible. La brume épaisse et une trajectoire lointaine font de ce moment mythique un épisode où l’imaginaire doit compenser la réalité.

Fantômes du Horn et rêves du Pacifique
Mais passer sans le voir, c’est un peu comme aller au Louvre et trouver la Joconde en congé. « C’est une petite frustration. Il n’empêche que c’est trop chouette de démarrer 2025 de cette manière. C’est surréaliste d’être à l’autre bout du monde, de franchir le Horn. C’est un jalon qui n’est pas anodin ! », a expliqué Clarisse pour qui ce coin de roche mythique semble définitivement tout droit sorti d’un livre d’aventures. Et pour cause, ce n’est pas juste un bout de terre isolé au bout du monde, c’est un monument à la gloire de la navigation, un musée naturel où chaque vague raconte une histoire. « Magellan, Drake, Shackleton… À chaque nom qui vient en tête, on a presque l’impression de croiser des fantômes légendaires ! », a ajouté la navigatrice qui sait par expérience que cette admiration doit rester fugace car le cap Horn, aussi emblématique soit-il, est un peu comme une case bonus dans cette immense partie de jeu : on la franchit avec fierté, mais on garde un œil sur la suite. Tout n’est pas si différent pour Denis Van Weynbergh (D’Ierteren Group) qui lui, de l’autre côté de la planète, a fait son entrée dans le Pacifique à 18h42 hier soir. « La prochaine grosse étape pour moi, c’est la mi-parcours. Ensuite, viendront les passages de l’antiméridien, du point Némo… et du cap Horn. Ça laisse rêveur ! », a formulé de son côté le navigateur belge, ravi qu’un nouvel océan s’ouvre devant lui, immense et chargé de promesses. Et pour cause, la perspective des prochaines grandes étapes à venir agit comme un carburant supplémentaire. Chaque « Milestone », n’est pas seulement un repère géographique, mais un moment pour mesurer le chemin parcouru et se projeter dans ce qui reste à accomplir.

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Vendée Globe. Dalin et Richomme bientôt prêts à repartir !

Les leaders conservent leur solide avance, tandis que Sébastien Simon parvient à réduire légèrement l’écart. Derrière, le passage du cap Horn se profile pour Clarisse Crémer, Benjamin Dutreux et Sam Davies. Jean Le Cam, fidèle à son habitude, cisèle ses trajectoires et pourrait bien devancer Damien Séguin et Romain Attanasio. Plus loin, à 1000 milles nautiques, Benjamin Ferré mène la flotte des bateaux à dérives, désormais bien regroupés.

Les leaders maintiennent leur avance, avec Charlie Dalin qui a repris la tête face à Yoann Richomme, bien que rien ne soit encore joué. Les deux skippers évoluent dans un système météo instable, tentant de rejoindre les alizés situés à environ 400 milles au nord. Sébastien Simon continue de grignoter des milles sur eux, tandis que Thomas Ruyant a retrouvé du vent pour progresser vers le nord et préserver l’écart avec le groupe suivant, emmené par Paul Meilhat, qui a été le premier à s’extraire des Malouines.

Sébastien Simon


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Trophée Jules Verne. Sodebo cavale! en avance de 750 mn !

La fenêtre était bonne ! L’équipage de Sodebo Ultim’3 bien calé en avant d’un front accroché au large du Brésil a largement augmenté son avance et devrait passer ce jour le Cap de Bonne Espérance à plus de 750 mn d’avance sur le record d’Idec Sport. La suite s’annonce assez bonne mais le challenge sera relevé. Dans l’Ocean Indien, Idec Spport avait été incroyablement rapide et descendu très sud sous les Kerguelen.

La Carto à suivre en Direct ici :

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