Une brise d’environ 20 nœuds et une mer fouettée par le vent mettront les équipes représentant Oman, le Koweït, la Suisse, l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne et l’Italie très tôt à l’épreuve, alors qu’elles s’engagent dans le premier round de la première course au large d’Arabie.
La course de 105 milles nautiques de nuit entre la capitale d’Oman, Mascate, et Sohar, au Nord, est la première des cinq étapes de course au large éreintantes qui composent cette course de 763 milles nautiques autour du Golfe Persique.
Après avoir signé leur troisième victoire consécutive sur l’EFG Sailing Arabia – The Tour en 2016, l’équipe favorite d’EFG Bank Monaco (MON) débutera la course en 2017 avec le maillot de l’équipe à battre, malgré l’absence de son skipper habituel Sidney Gavignet, en raison d’une blessure au genou.
Mais le marin français Thierry Douillard, qui succède à Sidney Gavignet, affirme que son équipage, qui compte à son bord l’ancien champion du monde de match racing qui sera à la barre, Mathieu Richard, devra travailler dur pour maintenir son taux de victoires impressionnant.
« La course sera difficile, le niveau cette année est très élevé », a déclaré le très expérimenté Thierry Douillard.
« Nos grands rivaux Team Averda, Team Al Mouj Muscat et Team Renaissance sont de retour plus forts que jamais, et il y a une nouvelle équipe Italienne à surveiller de près aussi.
« Sidney va nous manquer, mais nous avons un très bon remplaçant avec Mathieu Richard. Sidney a mené cette équipe à la victoire trois fois, et nous pensons que nous avons ce qu’il faut pour faire un autre résultat cette année. »
Après avoir remporté la première série de régates in-port et la première étape de large l’an dernier, avant de décrocher la troisième place au classement général, le jeune équipage de Team Averda (GBR) est déterminé à se positionner pour la première place.
« Nous sommes partis presque trop vite l’année dernière », a déclaré Andrew Baker, qui remplace Marcel Herrera, blessé, en tant que skipper. « Nous avons démarré très fort, mais nous avons levé le pied un peu après.
« Quand vous êtes devant, vous réfléchissez trop parfois, mais si vous êtes deuxième, vous continuez à pousser pour cette première place. Cela nous démange d’aller sur l’eau maintenant, et de voir comment chaque équipe va se comporter. »
La régatière Olympique Annemieke Bes, skipper de l’équipage 100% féminin DB Schenker (GER), explique que la partie cruciale de la première étape viendra dans les premières heures de demain, lorsque le vent finira par tomber.
« C’est un départ de course au taquet, mais nous sommes prêtes pour cela », a déclaré Bes, qui comptera sur la navigatrice Britannique dans la dernière Volvo Ocean Race, Libby Greenhalgh, pour l’aider à choisir la bonne tactique.
« Avec les vents forts ce sera un test précoce pour nous, mais je suis confiante que nous allons faire une bonne étape.
« Vers la fin le vent va tomber et nous devrons choisir entre toucher le vent près de la terre, ou rester plus au large. Ce pourrait être le moment clé. »
Les courses in-port prévues à Mascate ont été annulées aujourd’hui alors que plusieurs bateaux ont subi des dégâts mineurs pendant une course d’entrainement. La première étape doit commencer peu après que les dommages soient réparés.
Avant de quitter Mascate, les équipages se sont rendus sur la plage d’Al Seeb pour ramasser les ordures dans le cadre de l’engagement pris par l’EFG Sailing Arabia – The Tour pour protéger les mers d’Oman.
Le premier de plusieurs nettoyages de plage qui auront lieu durant l’EFG Sailing Arabia – The Tour, et qui suit le lancement d’une nouvelle initiative de conservation de la faune et de la flore marines des organisateurs de la course, Oman Sail, et de la société de gestion intégrée des déchets, Averda, pour éduquer les jeunes Omanais quant à la gestion des déchets.
Le coup d’envoi de la 13ème édition de la Transat Jacques Vabre sera donné le samedi 28 octobre 2017, autour du bassin Paul Vatine au Havre, pour une semaine de festivités qui clôturera les 500 ans de cette ville maritime. Le dimanche 5 novembre 2017, les concurrents engagés dans la course prendront le départ de la plus longue transatlantique pour une destination café mythique, Salvador dans l’état de Bahia au Brésil.
Salvador est la capitale de la région de Bahia au Nord de Rio. Cette ville a une forte activité portuaire grâce à sa situation et une grande facilité d’accès dans la Baie de Tous les Saints, la plus grande baie naturelle de la côte d’Amérique du Sud et la deuxième plus grande au monde. La Transat Jacques Vabre sera accueillie, au pied du Pelourinho, quartier historique inscrit au patrimoine de l’UNESCO, dans le port de Salvador.
« L’édition 2017 de la Transat Jacques Vabre signe le retour vers une terre de café historique et emblématique, qui a déjà accueilli plusieurs arrivées de la course, et célébré avec panache les vainqueurs de la Route du café de 2001 à 2007. » Xavier Mitjavila, Président de JDE France et de l’association Transat Jacques Vabre.
« En 2017, la Transat Jacques Vabre sera une nouvelle fois un événement incontournable pour les Havrais qui portent dans leur cœur la course depuis plus de 20 ans. Elle clôturera les festivités de l’événement « Un Eté au Havre, 2017 » prévu du 27 mai au 5 novembre, organisé pour fêter les 500 ans. Nous invitons les curieux à (re)découvrir notre ville et son port à travers une programmation riche, festive, pluridisciplinaire et protéiforme. En 2017, c’est au Havre et nulle part ailleurs qu’il faut être. »Edouard PHILIPPE, Maire du Havre et Député de la Seine-Maritime.
Le Havre – Salvador de Bahia : 4 350 milles
Après une semaine de festivités autour du bassin, les concurrents de la 13ème édition de La Transat Jacques Vabre quitteront Le Havre pour rejoindre le port caféier de Bahia (Brésil). Après un passage devant les falaises d’Etretat, les concurrents feront route directe pour rejoindre le port brésilien après avoir franchi le Pot au Noir.
« Ce parcours transocéanique du Nord au Sud est plus exigeant qu’une simple transatlantique d’Est en Ouest, il requiert de la part des skippers des qualités tactiques et stratégiques pointues, une bonne formation météo, une excellente condition physique pour maintenir une vitesse soutenue dans les alizées…mais également beaucoup de patience pour franchir l’équateur. Par 12°56 Sud, Salvador de Bahia se trouve sous les tropiques, il y fait chaud, pas trop grâce aux alizées, le rêve pour ces marins, qui pourront enfin se détendre de tous ces jours de stress passés en mer » explique Sylvie Viant, Directrice de Course de La Transat Jacques Vabre.
Quatre classes, quatre duos vainqueurs
Class40, Multi50, Imoca et Ultime sont attendus sur la ligne de départ devant Le Havre. Chaque classe verra son duo vainqueur et ses poursuivants accueillis et fêtés aux sons de la samba et des rythmes brésiliens.
La Transat Jacques Vabre en chiffres
– Ouverture du village, le 28 octobre
– Départ de la Transat Jacques Vabre, le 5 novembre
– 24 ans, 13ème édition en 2017
– Un parcours de 4 350 milles, quatre classes, quatre duos vainqueurs
Celebration in channel during Finish arrival of Eric Bellion (FRA), skipper Comme Un Seul Homme, 9th of the sailing circumnavigation solo race Vendee Globe, in Les Sables d'Olonne, France, on February 13th, 2017 - Photo Jean-Marie Liot / DPPI / Vendee Globe
Arrivée de Eric Bellion (FRA), skipper Comme Un Seul Homme, 9ème du Vendee Globe, aux Sables d'Olonne, France, le 13 Février 2017 - Photo Jean-Marie Liot / DPPI / Vendee Globe
C’est à 16h58 et 20 secondes, ce lundi 13 février qu’Éric Bellion a terminé son Vendée Globe. Il prend la neuvième place du classement général mais surtout, devient le premier bizuth de cette édition, un exploit inenvisageable le 6 novembre dernier. Il rajoute son nom à la liste incroyable de ceux qui réussissent dès le premier coup : Gabart, Le Cléac’h, Riou, Desjoyeaux pour ne citer que les plus récents. Sans avoir la prétention de se placer au niveau de ses maîtres de la discipline, Bellion restera comme l’une des révélations, si ce n’est la révélation, de ce Vendée Globe et surtout, il se met au niveau des héros qui ont bercé son enfance.
C’est en effet un pur débutant qui a pris le départ et ce tour du monde était sa troisième sortie en solitaire. Ce marin humble, sans filtre, a appris à mener sa machine au fil des semaines passées en mer. C’est d’abord un Bellion hésitant, parfois fébrile, qui a descendu l’Atlantique en queue de peloton. C’est sans doute dans les calmes de Sainte Hélène que son moral s’est révélé le plus bas et ce sont en fait les mers australes qui ont révélé le marin d’exception. Une avarie de safran, changé en quelques heures, et un problème moteur sérieux lui auront paradoxalement donné la confiance nécessaire pour faire parler tout le potentiel de son IMOCA. C’est à ce moment qu’il a accepté de suivre sa propre route, totalement indifférent aux trajectoires de ses concurrents direct et navigant le plus souvent ordinateur éteint. Il a ainsi décidé d’aller surfer l’une des plus fortes dépressions de cet océan indien et c’est à ce moment-là qu’il est, selon lui « rentré dans l’aventure ».
Du Cap Leeuwin au Cap Horn, Bellion est devenu un phénomène, gagnant des places tous les jours jusqu’à rentrer dans le top ten au seuil du Pacifique et prendre, à sa grande surprise, cette place de premier bizuth. Loin d’être sorti d’affaire, le skipper de COMMEUNSEULHOMME a découvert la difficulté de cette remontée qui s’est avérée interminable. Des problèmes de moteur récurrents et une avarie de Grand Voile ont transformé ces derniers jours en véritable calvaire. Joint ce matin par son équipe, il confiait avoir pensé à l’abandon alors qu’il louvoyait le long de la Corogne, à moins de 1 000 milles des Sables d’Olonne. Ce soir dans le chenal, c’est donc un marin accompli qui a été salué par la foule. Le public sablais a su reconnaître dans cet homme discret, l’un de purs héros qui font l’histoire du Vendée Globe.
DECLARATION
« C’est une nouvelle vie qui a commencé. Je me suis découvert parce qu’avant je ne me connaissait pas. J’ai découvert que j’avais une force quelque part que je ne connaissais pas. Le Vendée Globe, c’est un révélateur. En trois mois, j’ai vécu 15 à 20 ans de vie. Maintenant il va falloir que je digère. C’est incroyable Quand j’ai grandi, pour moi le Vendée Globe était ce qu’il y avait de plus fou, de plus incroyable, de plus beau sur la route. Je pensais ne jamais y participer. C’était trop grand, c’était trop fort. C’était pour des sur-hommes et des sur-femmes et aujourd’hui, je l’ai dans mes souvenirs. C’est génial. Le Vendée Globe est quelque chose de fou, que tout le monde peut faire si on a une envie et une volonté farouche. Je suis allé au bout de la peur. Je suis allé au bout de la souffrance. »
Téléchargez ce fichier au format mp3 (Source : SAEM Vendée)
DONNEES DE COURSE
Heure d’arrivée
13/02/2017 – 16h58:20sec
Temps de course
99j 04h 56min 20s
Ecart au premier
25j 01h 20min 34s
Ecart au précédent
5j 06h 04min 11s
Vitesse moyenne sur Ortho
10.29 nds Distance réellement parcourue
28 048 milles
73 nœuds, plus de 135 km/h de vent, c’est le record enregistré par Éric Bellion pendant la tempête qu’il vient de traverser au large du Portugal. N’ayons pas peur des mots, c’est donc un ouragan que vient d’essuyer le premier bizuth de la flotte et sans doute l’une des plus fortes tempêtes rencontrées – tous skippers confondus – dans cette édition du Vendée Globe. « J’ai quelques images assez dantesques dans la tête » relate Éric qui n’avait jamais connu de telles conditions de toute sa vie. Même en réduisant au maximum la voilure, le bateau a été malmené et s’est couché à plusieurs reprises dans les grains et le mât aurait pu rompre lors d’une sortie de piste particulièrement violente. « J’ai eu beaucoup de chance » reconnait Éric qui a vu passer des murs d’eau dépassant les 10 mètres. Il bénéficie maintenant de conditions plus maniables mais qui flirtent toujours avec les 50 nœuds (100 km/h). Même si le pire est derrière lui, la route des Sables d’Olonne n’est pas dénuée d’embuches et le Cap Finisterre, qu’il passera d’ici 24 heures, reste un gros morceau avec du vent de face et une mer formée. La traversée du Golfe de Gascogne se fera au près avec encore quelques virements de bord. Les 600 milles théoriques qui le séparent des Sables d’Olonne sont donc à multiplier par deux environ mais tout se prépare, en Vendée, pour l’accueillir le premier bizuth en début d’après-midi.
DECLARATION
« Je suis toujours en fuite mais vers la maison, c’est bien. Ça a été dur. Le pire a été pendant le début de la dépression. La première nuit a été terrible, dantesque. Je n’ai jamais eu autant de vent de toute ma vie de marin. J’ai vu jusqu’à 73 nœuds de vent ! J’ai fait une dizaine de départ au tas avec le bateau couché en travers de la route. J’ai aussi connu deux départs à l’abattée dont un très sévère, de nuit. J’ai eu beaucoup de chance. J’aurais pu démâter. J’ai quelques images assez dantesques dans la tête avec le ciel noir, la mer noire et un train de déferlante qui me fonce dessus. Certaines vagues devaient dépasser les 10 mètres. J’ai encore 40 à 50 nœuds de vent mais la mer est calmée et je vais bientôt renvoyer de la toile. Il reste encore des conditions dures, notamment le passage du Cap Finisterre mais une fois qu’il sera passé, je pourrais commencer à y croire. »
Photo sent from the boat Foresight Natural Energy, on February 8th, 2017 - Photo Conrad Colman
Photo envoyée depuis le bateau Foresight Natural Energy le 8 Février 2017 - Photo Conrad Colman
Le calme avant la tempête est très agréable sauf que l'on est un peu nerveux à l'idée de ce qui approche! Aujourd'hui au programme, ciel bleu, belle mer et un vent stable pour avancer sur ma job list du jour. Je suis monté dans le mât pour remonter un peu mon antenne VHF de secours et gagner en portée et j'ai aussi réparé les instruments du bord...à nouveau!
Je suis maintenant sur le bord qui va m'amener jusqu'à la limite sud de la dépression qui passe sur l'Atlantique et que je veux utiliser pour me rapprocher de la maison, ça va décoiffer!
A 23h00 heure française ce vendredi 10 février, Conrad Colman a joint son équipe pour prévenir du démâtage de son Imoca « Foresight Natural Energy »
Le skipper n’est pas blessé, il avait une voix claire au téléphone au moment de l’appel. Il a déjà libéré le gréement (mât et grand-voile) et a réussi à sauver la bôme.
Il évoluait dans un vent de nord-est de 30-35 noeuds sous J3 et 3 ris dans la grand-voile au moment de la casse. Il est à moins de 300 milles des côtes portugaises.
Toute l’équipe de Conrad est mobilisée pour l’aider à imaginer les solutions possibles pour permettre au skipper néo-zélandais de rallier la terre sans assistance.
C’est évidemment une très grande déception pour Conrad qui pointait en 10ème position au classement de 22h00 (HF). Il a bouclé 97% de son premier Vendée Globe et n’est qu’à 739 nm des Sables d’Olonne.
L’IC-M605EURO est la nouvelle référence des VHF marine fixes haut de gamme du marché !
Véritable centrale de communication, elle offre des fonctionnalités très étendues : AIS et ASN incorporés, récepteur GPS, large écran couleur TFT à matrice active, enregistrement automatique des communications, réducteur de bruit pour une communication plus confortable, fonction AquaQuake™ pour éjection d’eau, canaux privés programmables, etc.
Cette VHF est également compatible avec les protocoles de communication NMEA2000, NMEA183 et NMEA18HS et peut recevoir en option jusqu’à 3 stations déportées (micro intelligent HM-229B / W ou tête de commande RC-M600).
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Disponible dès le mois de février 2017
Après un premier jugement qui lui a été favorable, la FIN regrette l’échec de la médiation de la Mairie de Cannes et exprime ses plus vives inquiétudes quant à la mise sous influence du salon nautique de Cannes.
Communiqué de la FIN
Le 21 octobre dernier, la Fédération des Industries Nautiques (FIN), syndicat professionnel de l’industrie nautique Française, représentant 80% du chiffre d’affaire de la filière, s’est vue obligée de mettre un terme au contrat qui la liait à Reed Expositions, filiale du groupe anglo-saxon Reed Exhibitions, pour l’organisation de ses deux salons nautiques (Paris et Cannes). Agissant en qualité de propriétaire du salon de Cannes, la FIN avait saisi le Tribunal de Grande Instance afin de statuer sur la nullité d’une clause qui imposerait à la FIN, la société Reed comme concessionnaire du salon de Cannes pendant plus de 20 ans. Le Groupe Reed avait alors demandé au juge des référés qu’en urgence, lui soit reconnu le droit d’organiser, seul, le salon nautique de Cannes et qu’il soit interdit à la FIN de communiquer sous peine de sanction financière. Sans attendre la décision qui devait intervenir à la fin du mois de décembre, la société Reed avait, dès le 30 novembre, débuté la commercialisation de ce salon.
Dès le 23 janvier, REED avait annoncé que le référé ne changerait rien, suscitant une inquiétude manifeste parmi les exposants. « Mais quelle qu’elle soit, elle [la décision en référé] ne permettra aucunement de trancher le litige qui oppose la FIN à Reed. Seul le jugement du TGI, saisi au fond par la FIN, est en mesure de donner raison à l’une ou l’autre des parties », et d’ajouter : « Compte tenu des délais d’instruction du dossier, la décision n’interviendra vraisemblablement pas avant de très nombreux mois ». Comment expliquer cette déclaration si ce n’est comme une communication qui préparait l’échec judiciaire que craignait Reed ? « Déclarer n’attacher aucune importance à une action en justice que l’on a soi-même engagée est une bien curieuse attitude », commente Fabien Métayer, Délégué Général de la FIN.
La première décision de justice a rejeté toutes les demandes de Reed et l’a condamné aux dépens.
Cette décision, qui lui est très favorable, a été accueillie avec beaucoup de gravité par les responsables de l’industrie nautique Française. Le 3 février au soir, la Fédération des Industries Nautiques, réunie en conseil exceptionnel, a donné mandat au Bureau exécutif pour tenter une ultime médiation et a sollicité, une nouvelle fois, l’aide des autorités cannoises. « Les 20 administrateurs ont été unanimes. Ils ont décidé de ne pas communiquer publiquement pour tenter de trouver une solution acceptable. Le salon de Cannes est un enjeu économique avant tout pour l’industrie Française. En tant que propriétaire du salon, la FIN a sollicité l’aide active du maire de Cannes et du Président de la CCI pour amener Reed à adopter une position raisonnable », rapporte Yves Lyon-Caen, Président de la FIN.
La proposition de la FIN : réactiver le contrat avec Reed pour préserver l’édition 2017 et sauvegarder les intérêts de l’industrie nautique et des exposants. Compte-tenu de l’urgence à organiser correctement le prochain salon nautique de Cannes, la FIN permettait ainsi à Reed de rester l’organisateur technique tandis que la FIN pouvait agir comme le garant des intérêts des exposants.
La médiation de la Mairie de Cannes se solde par un échec « Cette médiation est un échec. Reed a refusé de participer à la réunion au motif que la FIN était représentée par son Vice-Président. Ce prétexte ne doit pas dissimuler le vrai motif de Reed, qui est le refus de reconnaitre son échec judiciaire et d’en accepter les conséquences », a commenté Yves Lyon Caen. Et d’ajouter : « C’est à la FIN qu’il appartient de décider qui la représente, et non à Reed ». La FIN regrette que la Mairie de Cannes, qui s’était proposée dès le 20 décembre 2016 comme médiateur, consente passivement au coup de force de Reed, en dépit de la décision de justice et des enjeux majeurs pour l’industrie nautique.
L’industrie nautique Française craint une mise sous influence Si la Fédération des Industries Nautiques a conscience des enjeux locaux, elle ne peut accepter, sans réagir, qu’une société, filiale d’un groupe étranger, prenne la main sur un salon aussi stratégique pour son économie. Un conseil exceptionnel de la FIN se tiendra Lundi 13 février et examinera toutes les initiatives susceptibles d’être prises face à ce coup de force. Dans l’immédiat, dans l’intérêt de leurs entreprises, la FIN appelle les exposants à procéder à leur inscription auprès de Reed pour respecter la date limite du 28 février.
L’appel à candidature des sélections Espoir pour un Café 2017 arrive bientôt à sa fin ! Pour postuler, et tenter de participer à la prochaine Transat Jacques Vabre sous les couleurs du réseau Mer Entreprendre et de l’écurie BG Race., il reste une semaine aux jeunes entre 18 et 25 ans pour nous envoyer leurs dossiers ! Les gars, les filles, si l’appel du large résonne en vous, ne loupez pas cette occasion de participer à la Transat Jacques Vabre !
La date limite : mercredi 15 février !
Pour rappel, pour postuler, il faut envoyer : une lettre de motivation, un CV professionnel et un CV nautique. Il faut avoir entre 18 et 25 ans, et être licencié en Ille-et-Vilaine.
Jules Bonnier, l’Espoir 2016, skipper sur la Transat Québec Saint-Malo conseille vivement ses compères marins du coin à postuler : « C’est une superbe opportunité pour apprendre et progresser dans d’excellentes conditions. Il ne faut pas hésiter à tenter sa chance. Il n’y a rien à perdre, tout à gagner ! »
Le projet Espoir est soutenu par le réseau Mer Entreprendre, créé en 2013, pour permettre à des jeunes locaux de se lancer dans l’univers de la course au large. Mer Entreprendre se réunit chaque mois, autour de Mensuelles, dans le but de découvrir des activités de la région et d’ailleurs, tout en élargissant les réseaux d’affaires.
Les derniers Espoirs de ces sélections sont pour rappel : Valentin Lemarchand en 2014, 11ème de la Route du Rhum, Arthur Hubert qui se classe à la 8ème place de la dernière Transat Jacques Vabre 2015 en double avec son prédécesseur, et Jules Bonnier, 20 ans, qui termine 5ème de la Transat Québec Saint-Malo 2016 en juillet dernier.
Pour candidater, envoyez-nous : une lettre de motivation, votre CV professionnel et votre CV nautique à l’adresse : sigridt@bgrace.fr
Les candidatures sont à envoyer avant le 15 février 2017.
La Carac poursuit son engagement aux côtés du skipper Louis Duc. Le 5 janvier dernier, devant l’ensemble de leurs salariés, les dirigeants de la Carac ont annoncé la bonne nouvelle : la mutuelle d’épargne reprend le large pour les deux prochaines saisons sportives aux côtés du skipper Louis Duc qui sera cette fois à la barre d’un tout nouveau Class40, innovant et conçu entièrement par des entreprises de l’Ouest de la France.
Depuis 3 ans, le partenariat entre la mutuelle d’épargne et le skipper normand monte en puissance. Il prend en 2017 une nouvelle envergure. Jusqu’à présent, la Carac et Louis Duc bataillaient en solides outsiders. A la barre d’un bateau de l’ancienne génération, armé de son sens marin et stratégique, Louis avait décroché de superbes podiums.
. Cette année, avec la construction d’un prototype novateur et cousu main pour le normand, le skipper Carac va désormais pouvoir rivaliser avec les bateaux les plus performants de la flotte Class40. Deux grandes épreuves sont en ligne de mire : la Transat Jacques Vabre en novembre 2017 et la Route du Rhum l’année suivante.
Stéphane Macé, responsable Marketing et Développement de la Carac : « Ce nouveau défi sportif est à l’image des enjeux de la Carac dans les années à venir. Nous devons innover sur un marché très compétitif, dans le respect de nos valeurs et tout en conservant une relation de sincérité avec nos adhérents. Louis, dans son domaine, me semble totalement incarner ces enjeux : il mise sur ses forces, son sens des relations humaines, ses compétences techniques et stratégiques, et fait appel à des partenaires choisis pour leur expertise pointue pour l’accompagner dans sa démarche. Nous avons une grande confiance en lui et en toute l’équipe qu’il a su mobiliser. Nous attendons avec impatience la première course ! »
Avec ce partenariat voile, la Carac poursuit également son engagement solidaire. A chaque mille parcouru par le skipper, un euro est reversé aux cinq associations partenaires de la mutuelle : Arc-En-Ciel, L’Association des Paralysés de France, Mécénat Chirurgie Cardiaque, L’Œuvre des Pupilles Orphelins et Fonds d’Entraide des Sapeurs-Pompiers de France et Solidarités Nouvelles face au Chômage. En 2016, avec ce dispositif, la Carac a ainsi pu reverser 7 400 euros.
Des experts à la manœuvre Pour la mise en œuvre de son nouveau bateau, Louis Duc a réuni une équipe d’experts de l’Ouest de la France. Les plans sont signés par le cabinet Marc Lombard à La Rochelle, la coque est construite chez Gepeto Composite à Lorient, le pont (dessiné par Halvard Mabire) et les appendices sont fabriqués chez V1D2 à Caen. L’ensemble est supervisé par Marc Lefèbvre, gérant expérimenté du chantier V1D2. Un projet entièrement réalisé en France qui associe les savoir-faire d’entreprises innovantes.
Tirer la performance vers le haut Cette dream team technique a été soigneusement choisie par Louis Duc qui murit ce projet depuis des mois. Grâce à sa vigilance et ses bonnes idées, le Class 40 promet d’être un prototype innovant et raisonné à la fois, dans un budget maitrisé.
« J’ai une confiance totale en chacun d’eux. Ils ont une longue et solide expérience en course au large. Ils sont tous excellents dans leurs domaines respectifs et je savais que cela fonctionnerait très bien entre eux. L’idée étant de tirer la performance vers le haut sans partir dans un délire technique. Il y a eu beaucoup de recherche et développement, à tous les niveaux, autour de ce Class40, mais l’objectif final reste de produire un bateau fiable, raisonnable tant techniquement que financièrement », détaille Louis Duc.
Un prototype innovant, mais raisonné Pas moins de 40 plans ont été réalisés au sein du cabinet Lombard, avec l’appui et le savoir-faire du spécialiste en hydrodynamique Lionel Huetz, pour aboutir au projet innovant du Class40 Carac.
« Le cahier des charges de Louis était très clair : il voulait un bateau taillé pour le large, qui soit le plus puissant et le plus performant de l’actuelle flotte des Class40 », explique Eric Levet du cabinet Lombard. « Lionel a réalisé un long et minutieux travail de R&D en hydrodynamique, je pense que cela n’avait jamais été fait auparavant pour un Class40. Le résultat est un Scow à étrave pointue… Il a de gros volumes à l’avant, des lignes tendues, un brion (partie de la coque située entre l’étrave et la quille) bien au-dessus de la ligne de flottaison. Un gros travail a été réalisé sur l’équilibre du bateau… »
« Il y a beaucoup d’innovations sur le Lift40 », sourit Louis Duc. « Ils ont beaucoup travaillé pour tout optimiser en termes de gain de poids notamment, mais sans que cela conditionne la fiabilité du bateau. Le plan de pont a été bien pensé, et puis, il y a une belle innovation sur le gréement… » Le gréement, une première Le gréement du Lift40 est une innovation à lui tout seul. Le mât du Class40 Carac, co-conçu par le cabinet Lombard et la société Axxon Composite, n’aura qu’un seul étage de barres de flèche. « Supprimer un étage de barre de flèche permet d’alléger le gréement, d’abaisser son centre de gravité et de limiter le fardage de façon sensible. Conséquence directe, le bulbe peut, lui aussi, être allégé, ce qui limite le tangage du bateau », explique Henri-Paul Schipman, du cabinet Lombard.
« On est sûrs d’avoir un beau bateau » « Avec Gepeto Composite et V1D2, on est sûrs d’avoir un beau bateau très bien construit », soulignent les architectes du cabinet Lombard. La coque du Lift40 est en cours de construction chez Gepeto Composite, un chantier lorientais bien connu dans le milieu de la course au large pour la qualité de son travail. Une majorité des écuries Ultim, IMOCA, Multi50 et, autrefois, Orma, ainsi que de gros chantiers tels que Multiplast font en effet régulièrement appel au team de Gautier Nollet pour concevoir des pièces très techniques. La coque du Lift40 est fabriquée avec le même soin que les éléments les plus complexes que l’équipe lorientaise a coutume de travailler.
Constructions simultanées Toujours dans une logique de recherche de performance, de maîtrise des coûts, et du respect d’un timing relativement serré, le pont du Lift40 sera le même que celui du Class40 « Campagne de France » conçu par Halvard Mabire. Il a été construit en décembre dernier, chez V1D2, également en charge de la conception des appendices. Ainsi, pendant que la coque prend forme en Bretagne, le pont et les appendices sont conçus en Normandie. Le tout sera assemblé dès le mois de mars, à Lorient.
Marc Lefèbvre, chef d’orchestre La mise en musique de ces différentes partitions a été confiée à Marc Lefèbvre, gérant du chantier V1D2 : « il a 20 ans de métier, une longue expertise en gestion de chantier : il saura m’accompagner dans la maîtrise des coûts et des délais », commente Louis Duc.
En coulisse de tous ces « chantiers » le skipper Carac est omniprésent, vigilant, attentif, acteur aussi. Il observe, apprend et ne manque jamais de mettre son grain de sel, son sens marin et ses bonnes idées de compétiteur au service de ces experts.
L’assemblage coque-pont est prévu en mars et la mise à l’eau trois mois plus tard dans l’objectif d’être au départ de la course « Les Sables – Horta » qui s’élancera début juillet. Le premier grand rendez-vous de l’équipe Carac sera la Transat Jacques Vabre en novembre.
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Les artisans de la conception du nouveau Class40 Carac
Le cabinet Lombard La longue expertise en course au large de cette équipe a été associée à un travail approfondi (inédit pour un Class40) en hydrodynamique menée par Lionel Huetz, spécialiste en la matière. Henri-Paul Schipman y a apporté sa patte de régatier et de coureur au large, le tout chapeauté par l’expérimenté Eric Levet.
Gepeto Composite Le chantier lorientais de Gautier Nollet est réputé dans le monde de la course au large pour sa capacité à réaliser des pièces particulièrement techniques et complexes avec la plus grande minutie. Cette petite équipe de techniciens a à cœur de concevoir le Lift40 avec le même soin.
V1D2 Le chantier normand et son fondateur et gérant Marc Lefebvre s’appuient sur une très solide expérience en préparation d’engins de course au large : de nombreux coureurs IMOCA60’ ont confié leurs engins de course à ces mains expertes.
Shoreteam Halvard Mabire, coureur au large au palmarès éloquent (5 Withbread, 7 Solitaire du Figaro, 32 courses transatlantiques, notamment) a dessiné le pont qui sera utilisé pour le Lift 40 : sobriété et efficacité, des valeurs sûres.
Rien ne va plus entre Reed et la FIN, dont le divorce a été annoncé juste avant le début du Nautic en décembre dernier. Si la FIN a pu facilement reprendre la main sur le Salon nautique de Paris, il n’en va pas de même avec le Salon de Cannes. Le 20 janvier, la FIN organisait une conférence de presse pour présenter Nautic Festival SA, la nouvelle entité en charge de l’organisation des salons de la FIN avec Alain Pichavant comme directeur Général. Le président de la FIN, Yves Lyon-Caen a fait le point sur la situation juridique en cours concernant le Salon de Cannes pour lequel un référé a été déposé par Reed afin d’interdire à la FIN de le commercialiser. Une situation qui a obligé la FIN à recommander à l’ensemble des exposants d’attendre l’issue judiciaire du 3 février, date du rendu du référé, pour qu’ils puissent identifier leur interlocuteur légitime. Michel Filzi, président de Reed Expositions France, a rapidement réagi pour rappeller le contrat qui lie la FIN à Reed concernant l’organisation du salon. Ses équipes ont commencé à commercialiser les espaces. Depuis, le jugement du référé a été rendu et Reed n’a pas eu gain de cause, renvoyant sur le fond le jugement. La situation risque donc de perdurer. Une réunion de médiation a été organisée par la mairie de Cannes mais Yves Lyon-Caen ne s’y est pas rendu. Une autre devrait être fixée prochainement. Selon les clauses du contrat, Reed pourrait revendiquer d’organiser le Salon jusqu’en 2041, des clauses que la FIN juge caduques. Ce qui promet un feuilleton judiciaire si les deux parties ne se mettent pas d’accord.
Communiqué de presse – Reed Expositions daté du 8 février 2017 La Mairie de Cannes a invité il y 10 jours Monsieur Yves Lyon Caen, Président de la FIN, et Monsieur Michel Filzi, Président de Reed Expositions France, à se réunir sous son égide afin de tenter une médiation concernant la préparation du Yatching Festival de Cannes 2017, et ce dans l’attente de la décision du juge du fond, seul en mesure de trancher le litige opposant les deux parties. Deux heures avant le début de la médiation, Monsieur Lyon Caen a fait savoir qu’il ne serait pas présent. La réunion, en dépit de la présence du Président de Reed , a été ajournée par les autorités de ville. La mairie a décidé de la reprogrammer dans les prochains jours.