mercredi 24 septembre 2025
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Tanguy Le Turquais sur Nibelis impatient d’en découdre

A 27 ans, Tanguy Le Turquais fait partie de la nouvelle génération de marins engagée dans la course au large. Après quelques années à succès sur le circuit des Mini 6.50, deux titres de Champion de France en 2014 et 2015, une participation remarquée à la Transat AG2R La Mondiale, Tanguy participera à l’ensemble de la saison 2017 du circuit des Figaro Bénéteau 2, et se présentera le 4 juin prochain à Bordeaux dans la peau d’un bizuth au départ de la Solitaire Urgo Le Figaro, à bord d’un monotype aux couleurs de NIBELIS, éditeur français leader dans les solutions cloud RH et paie.

A l’école de la Mini
Dans le milieu de la course au large, Tanguy Le Turquais est surtout connu pour ses faits d’armes sur la Mini Transat. 3ème de cette unique traversée de l’Atlantique en solitaire à bord de petits voiliers de 6m50, auteur d’un grand chelem en 2014, il remporte quasiment toutes les courses du circuit dans la catégorie des voiliers de série. Tanguy, fin 2015, décide de passer à une autre étape dans sa carrière de marin en herbe et rejoint le circuit Figaro. Dès 2016, il participe en compagnie d’Hervé Aubry à la classique transatlantique en double : la Transat AG2R La Mondiale, entrant ainsi de plain-pied dans le monde professionnel et sur le circuit de référence en matière de navigation en solo. Sa gouaille, son sourire, sa facilité à communiquer, (il est issu de la fameuse génération « Y » très à l’aise avec les nouveaux outils de communication), ses compétences véliques et sa grande envie d’apprendre marquent les esprits. Cette année, grâce à NIBELIS et à un pool de partenaires fidèles comme Capitole – Finance ou Vannes Agglo, Tanguy Le Turquais prendra part à toutes les épreuves du Championnat de France des Figaristes, à commencer dès le 17 mars, par la Solo Normandie, puis la Solo Concarneau, la Solo Maître Coq et la fameuse Solitaire Urgo Le Figaro. Pour ces grands rendez-vous, Tanguy Le Turquais se prépare activement du côté de la base des sous-marins à Lorient où il bénéficie des conseils avisés de Tanguy Leglatin et de certains de ses concurrents avec lesquels il partage ses bords d’entraînements.

« Je regarde des vidéos de la Solitaire tous les jours »
« Mes journées sont très cadrées pour arriver le jour J au top » explique Tanguy. « Je ne veux rien avoir à me reprocher dans ma préparation le 4 juin, date du départ de la Solitaire Urgo Le Figaro, mon défi principal de la saison. Cela se partage entre préparation physique, entraînements sur l’eau, la météo, la nutrition, le mental avec Lorient Grand Large. J’ai récupéré mon bateau au mois d’octobre 2016. J’ai fait deux bons mois de chantier afin d’avoir un voilier « nickel », une bonne machine. En mer à Lorient, au sein des entraînements organisés par Tanguy Leglatin, nous avons d’abord fait beaucoup de manœuvres et d’optimisation de nos bateaux en janvier. Maintenant et depuis la mi-février, nous sommes dans une période de speed test où l’on passe cinq heures sur l’eau en concurrence en essayant notamment nos jeux de voiles. J’ai l’impression d’avoir une bonne vitesse mais on sait que c’est sur les longues distances que nous allons être jugés. Je reste assez serein. Dans notre groupe de figaristes lorientais, sur les offshore, je suis toujours dans le top 3 mais je ne me suis pas encore confronté aux autres, notamment aux ténors de Port La Forêt ! En tout cas, j’ai toujours aimé la course côtière depuis mes débuts en Mini. Ce qui est nouveau pour moi, c’est la monotypie, des unités qui vont tous à la même vitesse comme les Figaro Bénéteau 2, une flotte compacte qui ne permet pas beaucoup d’extravagance stratégique. J’essaie de ne pas me mettre en tête d’arriver sur les premières courses de la saison dans un mode trop compétition. Je veux me servir, par exemple, de la Solo Normandie et de la Solo Concarneau, pour me tester. En tout cas, j’ai vraiment hâte de participer à ma première Solitaire Urgo Le Figaro. Cela fait 6 ans que j’y pense. Je regarde des vidéos de la Solitaire tous les jours ! Je trépigne d’envie ».

La mer dès l’enfance
Né à Orléans d’une mère marseillaise et d’un père brestois, un sacré mixte selon l’intéressé, Tanguy a vécu son enfance sur un bateau. « Mes parents se sont séparés quand j’avais 8 ans. Mon père a décidé de refaire sa vie sur un bateau. Nous avons donc pas mal voyagé du golfe de Gascogne en passant par les îles anglo-normandes… et surtout le golfe du Morbihan. Avec mes petites sœurs, nous étions scolarisés à Vannes et on habitait sur le bateau de mon père dans le port. J’allais aussi beaucoup au Maroc ou ma mère vivait. J’ai ensuite passé le bac puis j’ai réussi mon brevet d’état dans la voile. En 2003 et 2007, mon père accompagnait la Mini Transat. Cette course m’a donné vraiment envie de devenir skipper. J’ai alors réussi à acheter un Pogo 2 avec le soutien de mes parents. Je me suis lancé dans le grand bain et j’ai enchainé 6 ans de Mini qui m’ont totalement confirmés mon souhait de devenir pro. »

Tanguy Le Turquais – 27 ans
2016 : participation à la Transat AG2R La Mondiale
2015 : 3ème de la Mini Transat dans la catégorie des voiliers de série, Champion de France Mini 6.50, vainqueur de la Lorient Bretagne Sud Mini
2014 : Champion de France Mini 6.50, Champion de France PROMOTION « course au large », vainqueur de la Pornichet Select 6.50, vainqueur de la deuxième étape des Sables – Les Açores, vainqueur de la Lorient BSM, 2ème du trophée MAP, 2ème des Sables – Les Açores
2013 : 6ème sur 53 de la Mini Transat

Le programme 2017 de Tanguy et son voilier NIBELIS
17 au 19 mars // Solo Basse-Normandie // Granville
6 au 8 avril // Solo Concarneau // Concarneau
24 au 29 avril // Solo Maître Coq // Les Sables d’Olonne
4 juin au 26 juin // Solitaire Urgo le Figaro // Bordeaux-Gijón (Espagne)-Concarneau-Dieppe
27 août au 2 septembre // Tour de Bretagne à la voile // Saint-Malo-Piriac sur mer

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SAP vainqueur des Extreme Sailing Team à Oman

Le premier Act d’ouverture des Extreme Sailing Series™ a été remporté par l’équipe SAP. Neuf équipes ont navigué sous un ciel bleu clair combiné à une brise de nord-est de 25 nœuds dans les eaux anormalement agitées de la capitale d’Oman. L’action fut spectaculaire, avec la flotte des GC32, catamarans équipés de foils, voler autour du ‘Stade Nautique’ de Mascate au large du Golf d’Almouj.

Avec des vitesses atteignant les 31 nœuds, les équipages ont repoussé leurs limites pour dompter leurs GC32 sur les 6 manches courues. Après 26 courses lancées sur quatre jours, trois équipages : SAP Extreme Sailing Team, Oman Air et Alinghi, ayant participé à la dernière course, valant deux points, étaient capables de remporter la victoire.

Mais après une course rapide et intense, SAP Extreme Sailing Team barré par le Kiwi Adam Minoprio, remportait la victoire de l’Act 1 grâce à sa deuxième place, franchissant la ligne derrière Team Tilt, nouvel équipage invité.

Il s’agit de la première victoire de l’équipe SAP Extreme Sailing depuis mai 2015, et leur première place à Qingdao, en Chine. “Ce fut une super journée et c’est un bel aboutissement pour l’équipe”, déclarait le co-skipper Rasmus Køstner. “Nous savions que nous étions en tête dans la dernière course et voulions vraiment gagner l’Acte. C’était une régate intense et nous avons dû nous battre jusqu’à la dernière course, mais c’est fantastique de franchir la ligne d’arrivée en remportant la régate. Ça faisait un moment que nous avions gagné et c’est agréable de revenir au sommet du classement. ”

La dernière course a également vu Alinghi, champion des Extreme Sailing Series 2016, arracher la deuxième place du classement général à Oman Air, juste sur la ligne d’arrivée.
L’équipe française ENGIE, skippée par Sébastien Rogues, termine 5è et poursuit sa progression pour se hisser au top. L’équipe Anglaise Land Rover et les kiwis finissent aux dernières places.

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Sébastien Destremau 18è une belle fin pour le Vendée Globe

Finish arrival of Sebastien Destremau (FRA), skipper Technofirst Face Ocean,18th of the sailing circumnavigation solo race Vendee Globe, in Les Sables d'Olonne, France, on March 10th, 2017 - Photo Olivier Blanchet / DPPI / Vendee Globe Arrivée de Sebastien Destremau (FRA), skipper Technofirst Face Ocean, 18ème du Vendee Globe, aux Sables d'Olonne, France, le 10 Mars 2017 - Photo Olivier Blanchet / DPPI / Vendee Globe

Sébastien Destremau a franchit la ligne d’arrivée cette nuit, samedi 11 mars 2017, à 1h40, après 124 jours de course, à la vitesse moyenne de 8 nœuds. Dernier skipper en course, il ferme cette 8è édition du Vendée Globe annoncée comme l’édition de tous les records et qui aura tenu toutes ses promesses.

Il y avait 29 skippers au départ, en terminant 18è Sébastien Destremau est allé au bout de son rêve, déterminé comme jamais à finir ce Vendée sur son bateau Technofirst Ocean. A 52 ans, le toulonnais court après tous les sommets de la voile et celui du Vendée aura sans doute été le plus haut “humainement”. Après plusieurs participations à la Coupe de l’America, la Volvo Ocean Race, Sébastien Destremau peut rajouter le Vendée Globe à son palmarès.

C’était déjà une victoire pour lui d’être au départ de Vendée tant sa préparation aura été semée d’embûches. Mais il aura réussi contre vents et marées à être là. Son objectif était clair : terminer. Un mantra que beaucoup de skippers ont adopté mais que Sébastien Destremau a méthodiquement préparé. ” Je m’interdirai de regarder les classements les 15 premiers jours. J’avancerai à mon rythme.” Les écarts avec les premiers et le reste de la flotte vont donc devenir énormes et du jamais vu sur un Vendée. Lorsqu’Armel Le Cleac’h passe la ligne d’arrivée, Sébastien Destremau sera enconre dans le Pacifique.

En franchissant la ligne d’arrivée hier, il montre une autre facette du Vendée Globe, celle aussi d’une aventure humaine forte au-delà de la compétition. Sa remontée du chenal commencera à 13h. La fête sera grandiose et l’acceuil des Sablais à la hauteur du parcours du Skippers et de la course.

Son bateau TechnoFirst-faceOcean
Acquis en 2015 dans un port d’Afrique du Sud, l’Imoca60 TechnoFirst-faceOcean construit en 1998 a déjà deux Vendée Globe au compteur, avec Josh Hall (9ème en 2000-2001), puis Steve White (8ème en 2008-2009). Après un convoyage de Cape Town jusqu’à sa base de Toulon, Sébastien Destremau s’est qualifié pour le tour du monde lors de la Calero Solo Transat en avril 2016, entre Lanzarote et Newport. Avec le plus ancien bateau de la flotte, sans quille pendulaire ni dérive, un budget plus que serré, un mât brisé et remplacé quelques semaines avant le grand jour, le Varois ne se décourage pour autant pas de se présenter au pied de l’Everest des mers : « C’est un concentré de simplicité, une bicyclette sans dérailleur ! » prévient le marin avant le départ du 6 novembre. Retour sur sa course.

Le démarreur récalcitrant
Alors qu’il navigue sans autre pression que celle d’arriver au bout de l’aventure, en arrière de toute la flotte malgré une tentative de raccourci le long des côtes africaines, le démarreur le lâche dès la troisième semaine de course. Grâce au système D, Sébastien arrive à réparer et peut enfin utiliser son moteur indispensable pour remplir les ballasts du bateau. Un dispositif, façon tondeuse à gazon, qui prend près d’une heure à chaque mise en route du moteur, mais dont le skipper-aventurier devra se contenter jusqu’à la fin de son périple. Alors qu’il est en course depuis un mois et en approche du Cap de Bonne Espérance, le marin Toulonnais est rejoint par Didac Costa (OnePlanet- OneOcean), parti quatre jours en retard des Sables-d’Olonne, suite à des problèmes d’électronique. « C’est réconfortant d’attaquer cette première zone du Grand Sud avec Didac juste à côté …. On peut veiller l’un sur l’autre et intervenir au besoin car on aura 35 nœuds jusqu’à la fin de la semaine ». Cependant, l’Espagnol, s’échappe à son tour devant l’étrave de TechnoFirst-faceOcean. Au moment d’entrer dans l’océan Indien, c’est Romain Attanasio (Famille Mary – Etamine du Lys) qui, après un stop de deux jours pour réparer ses safrans, rejoint Sébastien pour une navigation en duo jusqu’à Leuwin, le deuxième cap du Vendée Globe. Fin décembre, Pieter Heerema (No Way Back) qui s’est ralenti en faisant route au nord pour éviter une tempête, retrouve le tandem qui ferme la marche au large des côtes australiennes. Depuis le départ, Sébastien envoie chaque jour une vidéo et témoigne alors de son étonnement sur la dureté de l’épreuve : « Force est de constater qu’on est encore et toujours debout….J’ai du mal à le croire mais c’est la vérité. On est des mecs normaux qui font des choses inhumaines… »

Seul pour la deuxième partie de la course
Avant d’entamer la traversée du Pacifique, Sébastien décide de s’arrêter au mouillage en Tasmanie le 3 janvier, afin de vérifier l’état de son bateau. Lorsqu’il reprend sa course trois jours plus tard, il accuse un débours de 1000 milles derrière Pieter Heerema et son No Way Back. A dater de ce moment, TechnoFirst-faceOcean naviguera isolé du reste de la flotte, en 18ème et dernière position. Le skipper est néanmoins rassuré sur l’état de son navire qu’il mène prudemment sous J3 avec 2 ris dans la grand-voile. «Je n’ai jamais regretté de réduire la toile, jamais …Bien sûr on va un peu moins vite, mais on ira sans doute beaucoup plus loin » affirme-t-il à la vacation. Le 29 janvier lorsque Destremau franchit le Horn, troisième et dernier cap, les six premiers concurrents de cette édition 2016-2017 du Vendée Globe sont déjà au ponton de Port Olona et le septième Louis Burton (Bureau Vallée) est aux Açores. Pieter Heerema (No Way Back) est au large de l’Argentine 1200 milles devant et Sébastien avoue un mélange de sentiments, en passant le gros caillou qui annonce la remontée de l’Atlantique et le dernier quart de l’aventure «J’ai aimé les mers du sud, je les quitte avec regret car j’y étais bien avec les albatros pour seule compagnie. Je pense à Moitessier et je le comprends, je ressens ce questionnement sur la tentation de rester en mer ».
« Bienvenue au bureau … A demain 20h ! »
Mais Sébastien ne compte visiblement pas parcourir indéfiniment les océans, puisqu’il fabrique une clé – à l’aide d’un cintre – pour en fermer symboliquement la porte derrière lui ! En fait, c’est l’opportunité d’écrire un mini scénario pour ce champion de la vidéo qui aime se filmer quotidiennement, partageant tantôt des commentaires, parfois des tutos bricolage, souvent des coups de cœur mais aussi des coups de gueule. Les scénettes lancées par un « Bienvenue au bureau ! » devenu viral, se terminent souvent par un « A demain 20 heures ».

La remontée de l’Atlantique est loin d’être une partie de plaisir. C’est en revanche la faim qui va beaucoup pertuber le skipper de TechnoFirst-faceOcean durant les deux dernières semaines de son périple. En effet, à court de nourriture il se rationne avec un repas par jour et ce ne sont pas ses infructueuses tentatives de pêche à la traîne, alors qu’il navigue dans l’anticyclone des Açores, qui lui permettent de se remplir l’estomac ! Sébastien profite de son temps libre pour fignoler les paroles d’une chanson dédiée à son Vendée Globe, écrite par quelques potes et accompagnée d’un clip vidéo. Extraits : « Tous les vainqueurs sont ceux qui ont pu terminer…» ou encore : « Il faut un grain pour être marin… » . Le Top 50 n’est pas assuré pour l’oeuvre musicale, mais la remontée du mythique chenal promet d’être épique ce samedi matin, au moins autant que le marin atypique, qui ne manquera sans doute pas de d’imaginer un nouveau tour de clé symbolique dans son sillage, comme pour mieux ouvrir une nouvelle page dans sa vie d’aventurier !

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Mini 747 de SEAir le monocoque qui vole

© photo SEAir / Éric Quesnel, DR

Ces dernières semaines, le Mini 747 mis au point par SEAir a fait ses premiers vols. Pour cette start-up lorientaise, c’est une première mondiale : un monocoque de course au large a réussi à voler de façon stable et équilibrée grâce au concept du foil. Explications du projet avec Bertrand Castelnérac de SEAir (28 Février 2017)

 

Le Mini 747 est donc le premier bateau de course au large qui vole ? 

Oui, ça peut surprendre, mais selon nous il n’y a pas eu de précédents. Le Mini d’Arkéma fait aujourd’hui comme les 60 pieds Open: il fait du planning au-dessus de l’eau pendant plusieurs secondes, mais ce n’est pas un bateau initialement conçu pour sortir complètement en allure normale de navigation. Le foil Arkéma est sur une forme de type Imoca dont l’effet principal ressenti est du redressement. Même si la portance est verticale, celle-ci est trop juste pour lever tout le bateau. À haute vitesse, ne pouvant plus l’utiliser pleinement, il faut donc le relever comme avec des dérives classiques. Lors de ses premières navigations, il n’a donc pas volé. Cela n’en reste pas moins un bateau très innovant avec ses foils, sa voile rigide et ses nouveaux matériaux par exemple.

 

Parlons du 747…

 

Nous sommes partis de la plateforme dessinée par David Raison. Nous avons alors fait toutes les études jusqu’à la réalisation, avec des prestataires-clés comme le chantier AMCO. SEAir a acquis le Mini 747 dans la seule intention de le faire voler – son nom était déjà un bon signe !

 

Mais dans les premiers temps, la question s’est posée de savoir si le vol était-il finalement un objectif raisonnable ?! Nous n’étions pas sûrs que ce soit possible d’aller réellement plus vite sur la longueur, mais nous avons aujourd’hui notre réponse : le Mini 747 vole et va plus vite ! Ça ne dégrade pas la performance, bien au contraire. La question est désormais maintenant : est-ce que c’est maniable au large par un skipper en solitaire ? Nous n’avons aucun doute que c’est l’avenir vers lequel tous les bateaux de course au large vont tendre.

 

Le Mini 747 est pour l’instant asymétrique parce que nous n’étions pas certains d’avoir mis le bon design de foil au bon endroit dans la coque. Afin de ne pas faire d’erreurs à deux reprises, seul le côté bâbord a été aménagé. Le principe est que le bateau repose sur le foil, puis sur la quille et les safrans. Une dérive centrale complète le plan antidérive. Il y a des moments où les deux safrans sont utiles, mais rapidement, un seul suffit. Le second ralentit généralement le Mini. Avec la pratique, je pense qu’il sera le plus souvent relevé. Nous basculons moins la quille au vent. Nos conditions de décollage sont autour de 8/10 nœuds de vent réel, mais rapidement, le bateau commence à partir à la contre-gîte avec le foil, quille dans l’axe. C’est impressionnant dès qu’il y a des risées. Nous nous sommes amusés à mettre le foil dans l’eau à des moments où il n’est pas censé travailler pour décoller, et il était clair qu’il travaillait déjà beaucoup. Quand le bateau part à la contre-gîte, la vitesse est même correcte ! … surprenant si on y réfléchit car, en descendant le foil, le Mini aurait dû s’arrêter.

 

Certains affirment que la quille a été allégée, mais nous n’y avons pas touché. Cela aurait pu être fait, mais nous en avons besoin pour le près et le redressement. Concernant la forme du foil, nous voulions un foil horizontal, et ne pas s’inspirer des 60 pieds Open parce que cela ne nous semblait pas le meilleur compromis pour voler. Nous avons donc travaillé sur une forme, il nous fallait de l’horizontal et du vertical, afin que ce foil rentre relevé dans le bateau. Du coup, la forme s’est imposée d’elle-même : cela ressemblait sensiblement à ce que produisait DSS. Nous avons pris contact avec eux et présenté nos travaux pour valider notre démarche. C’était important d’avoir le retour d’expérience de Hugh Welbourn, qui a plus de dix ans d’expérience dans le domaine. Hugh a confirmé nos calculs hydro. En ce qui concerne les performances, nous avons de la marge. J’ai déjà vu cela dans ma pratique du Moth. Au départ, c’est toujours un peu grossier, sans penser détails ou performance, mais cela permet de vérifier le concept et d’apprendre. Dès aujourd’hui, les sujets à approfondir sur ce Mini ne manquent pas !

 

Comme pour les GC32, la gestion des foils est manuelle, avec des roues crantées et des vis sans fin. Les safrans fonctionnent de la même manière ; il est ainsi possible d’enlever ou d’ajouter de l’incidence en navigation. Il faut cependant se limiter parce que nous avons tendance à toujours vouloir y toucher ! Au début, je ne vous cache pas que ça tâtonne un peu dans les réglages. Il y a d’abord une tendance à marsouiner, mais par contre ça lève assez vite par l’avant, puis le tableau arrière monte. Et même si le vol ne se fait pas très haut, le ressenti est immédiat, avec la ligne de flottaison qui descend, le bateau accélère. Du coup, le problème, c’est l’envie de donner des coups de barre parce qu’il se passe plein de choses avec le vent apparent.

 

En vol pur dans de la mer formée, si le foil n’a pas le bon angle avec les vagues, le bateau peut faire des bonds, monter et descendre. À ce jour, nous n’avons fait que quatre navigations dans 15 nœuds de vent maximum. La première, il y avait peu de vent ; la deuxième, nous avons volé tout de suite ; la troisième, nous avons commercé à ajuster des réglages ; lors de la dernière, les 20 nœuds de vitesse bateau ont été dépassés. C’est vraiment tôt, mais avec la vitesse à laquelle nous avançons et apprenons, j’espère pouvoir aller très bientôt au large faire des vols stables sur la longueur.

 

Il est souvent dit qu’il faut être léger pour voler, mais ce n’est finalement pas une obligation. La plupart des bateaux qui volent en témoigne : il faut être lourd. Garder le bulbe au vent nous donne cette lourdeur qui va amener, je l’espère, la stabilité de notre Mini 747.

 

Nous ne sommes pas faits pour naviguer avec de la contre-gîte comme en Moth. Même à 10 nœuds de vent, il ne faut pas anguler la quille, sinon le bateau part complètement à la contre-gîte. Les effets du vol ne sont pas violents, ce sont les accélérations qui le sont. Ça s’emballe, et quand ça retombe cela se fait gracieusement ; ce n’est pas un crash contre un mur, avec l’étrave ronde, le bateau semble ricocher comme un galet sur la surface, ou ça pousse l’eau, mais c’est plutôt en douceur. Les chocs sont les plus violents en fonds plats de coque à plus de 20 nœuds, avec les vagues qui tapent par-dessous.

 

Le programme

 

Ce bateau continue à être en développement, entre les foils, les systèmes de commande et de pilotage. Il nous est régulièrement demandé d’aller faire nos preuves en course, mais nos objectifs et nos budgets sont d’abord tournés vers la recherche et le développement. Pas la course. Aujourd’hui, le bateau n’est pas loin de pouvoir y aller, avec cependant une question de jauge qui nous obligerait à réduire un peu la surface de voile. Mais pour l’instant, le Mini 747 est bien une plateforme de recherche et développement qui sert de base pour d’autres futurs bateaux. Nous avançons au jour le jour vers cet objectif. Trouver un sponsor plutôt technologique ne serait pas pour nous déplaire afin de nous attaquer à des records et pousser le foil dans ses retranchements.

 

Le boîtier breveté

 

En GC32, je m’étais rendu compte que c’était le minimum de pouvoir régler l’incidence du foil, mouvement appelé rake. Pour avoir un bateau plus polyvalent, il faut pouvoir également régler dans d’autres sens : le penduler comme une quille (cant), et l’orienter comme un safran (towin). N’ayant pas de telle mécanique existante sur le marché, nous avons donc travaillé… pour en créer une. Ces travaux ont fait l’objet de dépôts de brevets. C’est l’utilité de ce démonstrateur que de développer ce type de systèmes qui sont complètement transférables à n’importe quel autre bateau. Le Mini est et reste le support le plus petit et le moins cher pour tester du foil et du système de commande en offshore. Nous avons d’ores et déjà commencé à présenter ces développements à des teams qui ont des bateaux plus gros.

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52e édition de la SNIM les IRC en force

10/04/2009 - Marseille (FRA, 13) - Semaine Nautique de Marseille***10/04/2009 - Marseille (FRA, 13) - Marseille Sailing Week 2009

La 52e édition de la Semaine Nautique Internationale de Méditerranée se prépare à accueillir un plateau de choix à l’occasion du week-end de Pâques (14-17 avril), la jauge IRC en force, comme chaque année, avec des unités venues des quatre coins de la Méditerranée. Côté monotypie, les Grands Surprises et les Surprises complètent la flotte, ces derniers disputeront le championnat de Méditerranée. Cette année, plus que jamais, la Société Nautique de Marseille va user de tout son savoir-faire pour que cette SNIM soit attractive : sportive en journée sur les ronds nord et sud, et festive en soirée !
Baston chez les IRC 0: La classe IRC0 qui rassemble les unités les plus grandes rejoint les catégories IRC1, 2, 3 et 4. Les TP 52 sont de la partie, avec l’un des grands favoris, Team Vision Future de Jean-Jacques Chaubard, et un certain Mickaël Mergui, et aussi Arobas, le bateau tropézien qui s’était fait quelques petites frayeurs durant la grande course, avec un homme à la mer sur le coup des 22h. Mais à tout seigneur tout honneur, avec la présence – une première – de Lorina 1895, un Swan 601, qui sera l’une des attractions de cette édition.
Si la SNIM a une place à part dans le calendrier des régates, elle le doit aussi à sa traditionnelle Grande Course, appelée course de nuit par les coureurs. Une boucle de 80 à 100 milles nautiques qui concerne les classes IRC0, IRC1, IRC2 et IRC3. “Le principe est de programmer la course le vendredi, mais surtout de s’adapter au mieux aux conditions météo“ explique Raymond Lamberti. “Car le lendemain matin, les coureurs doivent pouvoir être frais et disponibles pour enchaîner les parcours banane. Tout le monde comprend cette règle du jeu qui pimente le déroulement de la manifestation. Et on peut dire qu’elle a été sacrément pimentée l’an dernier, avec des conditions météo qui ont drôlement secoué la flotte…“
Départ prévu vendredi après-midi, pour un côtier, avec arrivée en début de soirée pour les premiers.
Les Surprises sont de retour ! Déjà présents en 2016, avec une quinzaine de bateaux, la classe Surprises s’apprête à disputer son championnat Méditerranée sur la SNIM, et à doubler le contingent des présents l’an dernier. “Nous sommes très heureux de revenir pour disputer notre championnat au cœur de cette grande régate, évoque Gérard Lopez, secrétaire général de l’association qui représente la classe de ces monocoques de 7,65m. Nous espérons réunir une trentaine de bateaux…“ Avec des concurrents français issus du Languedoc-Roussillon, de PACA et quelques étrangers (italiens, suisses), Gérard Lopez espère que cette épreuve disputée dans un cadre idyllique va relancer une classe à la croisée des chemins. “Il existe actuellement 1700 bateaux dans le Monde, avec de très belles opportunités pour en acquérir à coût réduit. De plus, le Surprise est un bateau simple à manier et intéressant en terme de compétitivité pour un amateur éclairé…“

Les Grand Surprise fidèles à la SNIM : La flotte Team Winds de Loïc Fournier-Foch, basée au Frioul, sera joliment représentée avec une vingtaine d’unités au départ du rond des monotypes en rade sud. “C’est la quatrième année que nous venons sur la SNIM et c’est un vrai plaisir. Je me rends compte que nos clients issus d’un peu partout, aiment cette course et aiment venir régater à Marseille, à cette époque de l’année…“ Les équipages sont formés de comités d’entreprise. Les habitués, comme Airbus (Toulouse et Marignane), Thalès, Areva et des nouveaux venus qui viennent “tester“ la SNIM, après être passés par le Spi Ouest, à La Trinité.
“La SNIM est une course vraiment sympa“, raconte le patron et vainqueur de la dernière édition sur son Vieux Farceur. “Ces formules de location sont simples et efficaces pour les entreprises ou des groupes d’amis qui se retrouvent tous sur la ligne de départ, avec des bateaux identiques qui tous préparés de la même façon. C’est notre leitmotiv, de manière à ce que chaque équipage ait sa chance de l’emporter.“
Et bien non, ce n’est pas toujours Loïc qui gagne, puisque c’est un bateau affrété par la Banque Populaire qui a remporté le challenge en 2015…

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Lalou Roucayrol avec Karine Fauconnier sur la Jacques Vabre

Copyright : Delphine Trentacosta / Team Arkema Lalou Multi

Pour sa 9e participation à la Transat Jacques Vabre – dont le départ sera donné du Havre le 5 novembre prochain – Lalou Roucayrol s’associe à Karine Fauconnier, navigatrice expérimentée au talent hors-pair. Après de longues années de concurrence sur le circuit ORMA, Karine a rejoint le Team Arkema Lalou Multi en 2016, en tant que routeur météo de Lalou sur The Transat, puis navigatrice sur la victorieuse Transat Québec – St Malo du Multi50 Arkema.

La collaboration continue cette année pour former un double mixte complémentaire, combatif et bénéficiant d’une expérience hors du commun en multicoques. Avec à leurs palmarès 11 Transat Jacques Vabre au cumulé, toutes courues en multicoques, dont 4 podiums et 1 victoire, Lalou et Karine disposent de très solides arguments au départ de cette transatlantique à destination de Salvador de Bahia au Brésil !

Lalou, skipper du Multi50 Arkema : 9e participation à la Transat Jacques Vabre
« Nous avons fait appel à Karine en 2016, afin d’optimiser les performances du bateau. Après avoir travaillé en collaboration avec Eric Mas sur la stratégie météo de The Transat, elle a rejoint l’équipe navigante sur notre victorieuse Transat Québec – St Malo. Son profil de performer et son expérience étaient exactement ce dont nous avions besoin pour faire progresser le Team. Elle a réalisé un superbe travail dans l’acquisition et l’exploitation des données dans des conditions de navigations précises. Nous serons très complémentaires à bord : Karine a une réelle connaissance en analyse météo et sera préposée à la navigation et à la performance, tandis que je m’occuperai plus du fonctionnement du bateau.”

“Nous nous connaissons bien et j’apprécie l’homme autant que le marin, avec sa rigueur, sa franchise et son enthousiasme. » Karine, co-skipper du Multi50 Arkema : 4e participation à la Transat Jacques Vabre. « Je connais le parcours, je connais le bateau, je connais le personnage ! Ce sont de supers atouts pour constituer une équipe combative sur ce défi ! Il y aura du niveau et de la concurrence au départ du Havre et il faut mettre tous les atouts de notre côté. La force de notre duo vient de notre polyvalence. Nous disposerons également d’un bateau plus compétitif avec des nouveaux foils, qu’il faudra éprouver rapidement. C’est un nouvel outil à découvrir qui changera forcément le comportement du bateau. Cela le rendra plus aérien, avec des vitesses moyennes plus élevées, mais aussi plus fiable. Sur ce parcours jusqu’à Salvador de Bahia, il faudra placer le curseur au bon endroit. Notre expérience commune avec Lalou en multicoque nous aidera à trouver le bon équilibre. En double, nous sommes deux solitaires qui nous croisons sur le pont. Même si l’on partage les informations et les manœuvres, on se croise plus que l’on ne se voit. Cela suppose de chacun une réelle confiance en l’autre. Notre expérience commune de la navigation en solitaire est un autre avantage ; à mon avis, essentiel. »

Programme 2017 du Multi50 Arkema :
Mi-avril : remise à l’eau
3 au 7 mai : Grand Prix Guyader
25 au 28 mai : ArMen Race
22 au 25 juin : Record SNSM
25 au 27 août : Trophée des Multicoques
5 novembre : Transat Jacques Vabre
Participations précédentes à la Transat Jacques Vabre :
1999 : Lalou Roucayrol et Jacques Caraes – 4e à bord de Banque Populaire (60’ORMA)
2001 : Lalou Roucayrol et Yves Parlier – 6e à bord de Banque Populaire (60’ORMA)
2001 : Karine Fauconnier et Frank Proffit – ABD à bord de Sergio Tacchini (60’ORMA)
2003 : Lalou Roucayrol et Pascal Bidegorry – 6e à bord de Banque Populaire (60’ORMA)
2003 : Karine Fauconnier et Damian Foxall – 3e à bord de Sergio Tacchini (60’ORMA)
2007 : Lalou Roucayrol et Pierre Van Den Broek – 4e à bord de NIM Intérim Management (Multi50)
2007 : Karine Fauconnier et Franck-Yves Escoffier – 1e à bord de Crêpes Whaou ! (Multi50)
2009 : Lalou Roucayrol et Amaiur Alfaro – 3e à bord de Région Aquitaine – Port Médoc (Multi50)
2013 : Lalou Roucayrol et Mayeul Riffet – ABD à bord d’Arkema (Multi50)
2015 : Lalou Roucayrol et César Dohy – 3e à bord d’Arkema (Multi50)

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Les multis se multiplient au Spi !

Il y avait les Diam 24 du Tour de France à la voile apparus en 2015, il y aura maintenant les multicoques habitables en baie de Quiberon cette année ! De plus, outre la catégorie IRC, les 6,50 m de la Classe Mini et les Figaro 2 rejoignent désormais les classes habituelles. Et à quelques mois de la Transquadra et de la Mini Transat, on devrait retrouver tous les favoris lors de cette 39ème édition du 13 au 17 avril.

Pour la troisième année consécutive, les Diam 24 qui préparent le Tour de France à la Voile seront présents à la Trinité, le « Spi » faisant partie des épreuves incontournables du circuit pour l’attribution du titre de champion de France à l’issue de la saison. Il ne serait donc pas surprenant de voir sur la ligne de départ une trentaine de bateaux, dont Lorina Golfe du Morbihan (Mathieu Salomon Quentin Delapierre) « seulement » second au Spi l’an dernier, mais vainqueur incontesté du Tour de France quelques mois plus tard. Plusieurs nouveaux concurrents sont attendus, dont Beijaflore mené par un équipage de 25 ans seulement de moyenne d’âge, mais composé de régatiers talentueux ayant déjà au minimum un titre mondial en catamaran de sport ou 470 : Valentin Bellet, Guillaume Pirouelle, Valentin Sipan ou Julien Villion.
La grande nouveauté cette année est l’arrivée de multicoques habitables qui rejoignent les quinze autres séries réparties sur les quatre ronds de course en baie de Quiberon. L’AMH (Association des Multicoques Habitables) sous la jauge Multi 2000 regroupe des catamarans et trimarans de 25 à 45 pieds conçus pour la course-croisière et qui ont pour nom Dragonfly 920, Bandit 800, TS 42 ou Raider 302. Un concurrent sera à surveiller tout particulièrement : Acapella de Charlie Capelle, sister-ship d’Olympus Photo… vainqueur de la première Route du Rhum en 1978 aux mains de Mike Birch.
Suite au succès des IRC double l’an dernier, deux nouvelles catégories arrivent cette année : les Mini 650 et les Figaro 2. Tous les prétendants à la victoire lors de la Mini Transat et la Transquadra sont attendus sur des parcours côtiers, et l’on suivra tout particulièrement en IRC le match très attendu entre les JPK 10.10, Sun Fast 3200 et le dernier né Ofcet 32, dont on dit le plus grand bien !

En bref :
Ian Lipinski, vainqueur de la dernière Mini Transat en série et grand favori cette année en proto, sera à la barre de Griffon, son fameux plan David Raison à l’étrave ronde.

Xavier Macaire, champion de France Solitaire Élite équipera Yann Dubé sur le nouveau plan Marc Lombard Ofcet 32 dans la catégorie IRC double.

Eric Brezellec et Géry Trentesaux, vainqueurs du Spi Ouest France l’an dernier en J80 avant de devenir vice-champions du monde, remettent leur titre en jeu sur Courrier Junior. Plus de 70 monotypes sont attendus.

Antoine Croyère, nouveau président de la SNT (Société Nautique de la Trinité) mènera son 135 Hey Joe en IRC 2.

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Entraînement Macif musclé

Le vent a soufflé fort sur les côtes du Finistère depuis quelques jours ! L’occasion pour Charlie Dalin, skipper Macif 2015, et Martin Le Pape, Skipper Macif 2017, de peaufiner leurs entraînements en vue de la saison 2017 du circuit Figaro Bénéteau. Images tournées le 28 février 2017 au large de la Bretagne.


Skipper Macif Figaro par CourseAuLarge

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900,600, ou 400 milles en équipage, en double ou en solo à St Tropez

La course « Au large de Saint-Tropez », (ex 900 Nautiques) partira le 18 mars. Il s’agit de la même épreuve instaurée depuis 2010 mais qui, du fait des trois parcours et trois groupes différents, a changé de nom. A deux semaines de l’épreuve, on compte douze solos, huit bateaux en double et cinq en équipage. Une majorité de solitaires et duos qui reflète d’une part l’attrait des grandes courses au large comme le Vendée Globe, la route du Rhum et d’autre part la difficulté de trouver des équipages aguerris disponibles dix jours à cette période…

Pour la seconde année, les Solitaires ont répondu présent pour effectuer la course sur le parcours dédié de 400 milles nautiques entre le continent et la corse. Les duos feront le nouveau parcours de 600 nautiques, parmi eux, l’équipage « à trois pattes » sur le voilier marcher sur l’eau, nom d’une association qui permet à tous de naviguer. Les équipages feront comme depuis 2010 un parcours de 900 milles en Méditerranée à l’Est ou à l’Ouest des îles de Corse et Sardaigne. Pour chaque groupe, le comité décidera du parcours choisi parmi deux possibilités en fonction de la météo ainsi que du sens du parcours. Inscrite au calendrier de l’UNCL, le classement comptera pour le Championnat Offshore IRC 2017. En équipage ou en solitaire, après le contrôle des voiliers par le comité de course, le briefing, la soirée des équipages, le top départ de cette course au large aura lieu à Saint-Tropez le 18 mars 2017 et sera directement suivie en ligne grâce aux balises embarquées à bord des voiliers participants…

Du côté des solos, on retrouvera comme en 2016, les Figaristes, le jeune Pierre Quiroga (troisième solo de la course en 2016 en photo ci-joint lors du départ) sur JB et Michel Cohen sur Tintorel, les flottes de JPK avec Richard Delpeut sur Walili, un habitué de la course (3ème en 2013 et 2ème en 2014) qui la fera cette année en solitaire et Daniel Dupont sur Art Immobilier Construction 1 qui aura l’avantage de la seconde fois tout comme Eric Merlier sur Télémaque ! Du côté des Sunfast 3200, on retrouvera Olivier Romand sur Joope, Franck Paillet sur Hokua et Laurent Favreau sur Epsilon pour la seconde année comme Eric Bompard sur le Maxi 1050 Boulinou et Frédéric Ponsenard sur l’A35 Coco. Ce sera en revanche une première participation pour Guy Claeys qui a remporté d’autres courses en solo sur son Expresso et Olivier Leroux sur un RM 12.70 Art Immobilier Construction 2.

Nouveau parcours de 600 milles pour les duos ! On y retrouvera quelques équipiers des années précédentes en équipage comme Adrien Follin et Gilles Debard sur Give me five 40, Carli Roy et Joakim Larsson sur Ansha. Habitués de l’épreuve en équipage, Daniel Tinmazian sera cette fois en double avec Gérard Guilluy sur Asta la Vista et Arnaud Vuillemin sera au côté de Grégoire Bezie sur Jubilations. Seconde fois pour Gérard Montagny qui était en solo en 2016 et qui sera cette année avec un équipier Georges Martinez sur Geroul. L’équipage mixte avec Michel Pelegrin et Valérie Walter sur Ar Wech all fera également le parcours des 600 milles. Derniers venus dans l’épreuve, Jean-François Faou sera en lice avec Benoit David et courront sur Marcher sur l’eau pour l’association du même nom (cf ci-après) et l’équipe de Matthieu Foulquier et Frank Loubaresse sur Twinl banque d’affaires qui s’entrainent en vue de la Transquadra 2018.

Du côté des équipages, pour la course des 900 milles, nous retrouverons pour la seconde année les équipages de Feeling Good de Paul Camps, L’insolite de Manon Metin. Xantus de Bastien de Brouwer sera pour la troisième année en lice face à son bateau homologue, l’X412 Patitifa de Pierre Ortolan, vainqueur en 2014 et qui marquera sa 5ème édition. Sans oublier le plus fidèle des équipages sur Peips de Christian Deschepper qui n’a jamais manqué une édition depuis 2010 !

Un équipage à trois pattes pour l’association Marcher sur l’eau
Parmi les équipages en double, l’équipage en duo sur Loen Gouez, un Sun Fast 3200. Le bateau de Jean-François FAOU avec son co-équipier depuis deux ans, Benoit DAVID, un marin unijambiste. Cette année, ils feront le parcours de 600 milles avec sur le voilier l’autocollant « marcher sur l’eau », une association qui fait pratiquer la voile aux handicapés.
Depuis l’année dernière, l’association MSE (Marcher sur l’eau) est une école de voile, la seule encadrée par un moniteur unijambiste ! Elle permet à des personnes en situation de handicap (physique, mental ou sensoriel) de pratiquer la voile à Hyères et ce gratuitement (seule l’adhésion annuelle de 10€ est demandée lors du 1er embarquement)…En revanche, les cours de voile pour les personnes valides sont payants.
L’école de voile dispose d’une potence d’aide à l’embarquement permettant l’embarquement aisé des personnes en fauteuils roulants notamment. (Les fauteuils restent à quai).
Aujourd’hui MSE fait naviguer une centaine de personnes par an dont 20 à 25 en situation de handicap. L’année dernière, l’association a changé de voilier, passant du petit First 22 à un bateau plus compétitif, un Sun Fast 3200 (l’ex Télémaque de Eric Merlier qui fait également la course au large de St-Tropez en solitaire).
Et pour l’anecdote, Loen Gouez, le bateau de JF Faou et Benoit David sur lequel ils vont courir les 600 milles aura un autocollant « marcher sur l’eau » et deux stickers représentant deux « canard » dont un n’a qu’une patte ….

Programme prévisionnel :

JEUDI 16 Mars 2017
De 9h00 à 18h00 à la S.N.S.T.
Accueil des concurrents et confirmation des inscriptions,
Remise des dossiers, contrôle des bateaux.

VENDREDI 17 Mars 2017
De 9h00 à 19h00 à la S.N.S.T.
Accueil des concurrents et confirmation des inscriptions,
Remise des dossiers, contrôle des bateaux.
Briefing skipper obligatoire
Consignes de sécurité à la SNST
20h Soirée des équipages à la SNST

SAMEDI 18 Mars 2017
12h : DEPART devant le Port de Saint-Tropez (lieu-dit la Batterie)

SAMEDI 18 Mars au DIMANCHE 26 Mars 2017
Suivi permanent (tracking) 24/24
sur le site de la SNST http://www.societe-nautique-saint-tropez.fr/
Lien direct : http://yb.tl/aldst2017

DIMANCHE 26 Mars 2016
12h fermeture de ligne
16h Remise des Prix à la SNST
COMITE D’ORGANISATION
Président : André BEAUFILS
Directeur de course: Georges KORHEL
Président du Comité de Course: Guy GUERMOND
Président du jury: Jean André CHERBONEL
Assesseurs : Jean Pierre et Mireille EPOUDRY, René CATINO
Jauge : Yves-Marie LEROUX, Frédérique VAN OVER STRATEN et Tétiana GIGA
Secrétariat régate : Frédérique FANTINO
Accueil : Françoise BOUGEARD
Moyens sur l’eau : Philippe MARTINEZ
Logistique à terre : Emmanuelle FILHASTRE
Graphisme affiche : Marine PLANCHENAULT
Gestion financière : Delphine REUSSE
Photographie : René CATINO
Communication : Chloé DE BROUWER

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Normandy Channel Race: 7 normands sur 21 inscrits

Depuis 2010, la Normandy Channel Race célèbre à sa manière la Normandie, ses ports, ses rivages, et son ouverture unique sur la Manche et l’Atlantique, grâce à son dessin tout en subtilité de la Baie de Seine au Solent anglais et à la Mer d’Irlande. Elle fait la joie des spectateurs toujours avides de belles aventures humaines, mais aussi la fierté de ses marins, qui édition après édition, se pressent nombreux sur les lignes de départ. Ils seront cette année, du 11 au 21 mai prochain, pas moins de 7 équipages Normands (sur 21 inscrits) à prétendre inscrire leurs noms au palmarès de la, déjà, 8ème édition. Rouen, Granville, Cherbourg, Dieppe, Ouistreham, c’est bien le souffle de toute la Normandie séculaire et réunie qui gonflera leurs voiles. Petite revue d’effectifs de « l’armada Viking ».

Halvard Mabire et Miranda Merron
Quel équipage pour mieux symboliser la nature même de la Normandy Channel Race que le tandem du Class40 Campagne de France? Pour sa sixième participation, Halvard repart avec sa compagne Miranda, Britannique bon teint, à bord d’un voilier 100% made in Normandy, soutenu par son partenaire Campagne de France, marque des Maitres Laitiers du Cotentin. Le couple n’en fait guère mystère, cette course leur tient plus que toute autre à coeur, et leur hiver studieux, consacré à la navigation au large et en régate aux Antilles, a d’abord eu pour but de hisser l’optimisation de leur nouveau bateau à un niveau susceptible de les porter vers la victoire. « La Normandy Channel Race monte chaque année en puissance dans sa compétitivité, grâce notamment à l’apport de redoutables duos étrangers » explique Mabire. « Les anglais ont déjà marqué cette course de leur empreinte, ainsi, plus récemment, que les espagnols (Talès 2 vainqueur l’an passé ndlr). Il est peut-être temps que les Normands s’imposent à domicile… »

Manuel Cousin ou la cure de jeunesse du plus ancien Class40 de la flotte
Manu Cousin représente la Normandie côté rive droite de la Seine. Lui aussi emmène depuis 2014 dans l’aventure de la course au large un partenaire Normand, le Groupe Setin dont le siège est à Martot près de Rouen. Son Class40 porte le N°30, attestant d’un âge respectable que Manu ne cesse, saison après saison, de revigorer à petites touches intelligentes. « Je ne joue pas la victoire, mais notre bonne connaissance du bateau nous permet de progresser chaque année dans certains compartiments du jeu » explique-t’il. « La Normandy Channel Race propose tant de configurations différentes qu’il y a forcément des moments où nous pourrons hisser notre niveau de jeu, dans le petit temps notamment. Cette course est importante pour nous car après tout, nous jouons à domicile. Le Grand Prix Guyader marquera le début de notre saison et sera pour moi l’occasion certainement de désigner mon partenaire de double pour la Normandy Channel Race… »

Bertrand Lemée, la fraicheur d’un amateur enthousiaste
La Normandy Channel Race accueille chaque année son lot d’amateurs éclairés, ces passionnés capables de beaucoup sacrifier sur leur temps (et aussi leur argent) personnels pour naviguer, en compétition, dans l’amicale proximité des professionnels qu’ils admirent et prennent souvent pour exemple. C’est le cas du pharmacien Bertrand Lemée, qui a fait de Ouistreham son havre de grâce. « La Normandy Channel Race m’a permis de côtoyer mes idoles, Alain Gautier, Halvard Mabire. Tous se sont montrés d’une étonnante simplicité. J’ai beaucoup appris l’an dernier et je reviens avec plaisir et envie, en compagnie de Philippe Magliolo, un marin à la grande expérience. Nous faisons avec nos moyens propres, et ne cherchons pas de sponsors. Le bateau blanc et immaculé, le Simple V, c’est nous! (Rires). »

Brieuc Maisonneuve, le plaisir et la gagne
Marin, chef d’entreprise, le Granvillais Brieuc Maisonneuve ne hiérarchise pas ses deux passions. Il avance dans la vie à grands coups de challenges, de défis, physiques de préférence, tant est difficile à canaliser son inépuisable énergie. Du Mini à la Class40, il a accumulé les milles. Son Tizh 40 Cap des Palmes lancé l’an passé devrait cette année connaitre la maturité, et conforter son industriel de skipper dans ses choix. « Je suis toujours en quête de compléments budgétaires pour boucler ma saison » déclare t’il. « La Normandy Channel Race constitue, avec la Transat Jacques Vabre, le point fort de notre année. C’est une course très ouverte, qui offre énormément de jeu, d’options, de bouleversements. Ce n’est pas une course linéaire. Nous remettons le bateau à l’eau mi-mars, et consacrerons toute notre énergie à nous présenter au mieux de notre forme bassin Saint Pierre à Caen… »

Fabrice Troprès pour une première
Sociétaire de la SRCO, le club d’Ouistreham cher à l’organisation de la Normandy Channel Race, Fabrice Troprès est en Manche dans son jardin. Ce grand amateur des courses du RORC a, sur de nombreux supports, sillonné le parcours de la Normandy Channel Race dans tous les sens, lors de ses participations à la Fastnet race notamment. Son association avec le Dieppois Christophe Coatnan, aux commandes d’un Class40 abouti, le Pogo S2 anciennement dénommé Groupe Partouche, et désormais appelé Bateaux Diffusion, apparait parfaitement complémentaire. Un équipage solide, un bateau fiable et optimisé… l’équation parfaite pour vivre au mieux la grande classique normande.

Marc Lepesqueux, fidèle de la première heure
A l’instar d’un Halvard Mabire, Marc Lepesqueux est l’un des piliers de la Normandy Channel Race dont il prendra le départ le 14 mai prochain pour la 6ème fois. Son Sabrosa 40 mk2 Sensation Class40 lancé en 2014 lui a l’an passé offert une jolie 5ème place et briller sur ses terres figure de nouveau parmi les objectifs du Calvadosien. Un hiver à naviguer dans les alizés de la Caraïbe lui permet d’aborder les courses de printemps de plain pied et sans avoir à s’amariner. Si, à l’heure où nous écrivons ces lignes, son double n’est pas encore désigner, il complètera à l’évidence un duo bateau-skipper particulièrement au point.

La Région Normandie choisit son porte étendard
La Région Normandie poursuit son engagement en faveur de la course au large sur monocoques. En plus de son soutien à de jeunes bizuths sur le circuit Figaro, elle accompagne également des skippers en Class40. Un ou plusieurs navigateurs sont en cours de sélection pour disputer la saison 2017 à bord du Class 40 Région Normandie (Pogo S3 de 2014). Résultats imminents !

En bref :
Normandy Channel race 2017, 8ème édition.
De 11 au 21 mai 2017 à Caen, bassin Saint Pierre, quai Vendeuvre.
Départ dimanche 14 mai
Course en double réservée aux monocoques de la Class40
1 000 milles nautiques en manche, Mer Celtique, Mer d’Irlande
21 inscrits
7 Nationalités

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