Les années se suivent et ne se ressemblent pas ! Si l’an dernier, pour cause de tempête, seules deux courses avaient été disputées le vendredi, lors de ce long week-end Pascal, les 409 concurrents – en hausse de près de 20 % par rapport à 2016 – ont rencontré des conditions météo exceptionnelles. Grâce à une organisation aux petits oignons et des comités de course réactifs et parfaitement rodés, les 2400 fidèles de l’épreuve trinitaine ont été largement récompensés !
Qui mieux que Laurent Tilleau peut mesurer que ce 39ème Spi Ouest France – Destination Morbihan a été d’un cru exceptionnel ? Il faut dire que ce maître-voilier qui travaille chez North Sails à Vannes peut se targuer d’avoir disputé toutes les éditions de la grande classique de printemps en baie de Quiberon – soit 39 ! Le « doyen » de l’épreuve naviguant à bord d’un Sun Fast 3200 ne sait pas si il est seul à avoir fait tous les « spi », mais confirme s’être régalé dans des conditions « absolument magiques pour régater »,
Sous la direction du toujours impeccable Christophe Gaumont, les cinq comités de course et jurys pour autant de zones de course, ont impressionné les 409 concurrents par leur faculté à donner des départs à la minute près, s’adapter au vent parfois aléatoire et oscillant en baie de Quiberon, afin de lancer parcours côtier plutôt que « banane » dans l’axe du vent… et permettre notamment aux J 80 et 70, Open 570 et 750, Mach 650 ou Longtze de disputer jusqu’à 12 manches en quatre jours…Soit au total, 153 courses courues ! Présent le premier jour sur l’eau, l’ancien double champion olympique de Tornado Nicolas Hénard, nouveau président de la FF Voile, a apprécié…
Le « Spi » reste un événement unique mêlant champions et amateurs avisés. Un « bizuth », qui depuis des années rêvait d’en être avant de franchir le pas, n’en revenait pas de pouvoir croiser des marins de la trempe de Marc Guillemot, Nicolas Lunven, Bernard Stamm, Xavier Macaire, Nicolas Troussel, Charles Caudrelier, Pascal Bidegorry, José Maria Van der Ploeg, Hugo Rocha, ou Marie Riou… vainqueurs de transats, de tours du monde, de Solitaire du Figaro, champions du monde ou médaillés olympiques,
Seul le « Spi » permet de voir régater ensemble les derniers nés des chantiers et des bateaux « vintage » ayant marqué l’histoire de la voile, à l’image du trimaran “A Capella”, sister-ship d’Olympus photo, vainqueur de la première Route du Rhum avec Mike Birch en 1978… et premier en multi 2000, ou encore du 12 M JI France 1 armé par le Baron Bich lors de la Coupe de l’America entre 1970 et 1977 et beau troisième en IRC 1. Enfin, coup de chapeau au Trinitain Mathieu Jones qui, sur “Alternative Sailing”, remporte un cinquième « Spi » consécutif… une première !
Le Spi Ouest-France Destination Morbihan 2017 aura été un bon cru avec 409 équipages inscrits dont 80 licenciés à la Société Nautique de la Trinité-sur-Mer, et au final 10 podiums, dont 4 victoires, pour les coureurs du club co-organisateur de l’événement. Mais ce serait sans compter sur l’esprit de compétition des 70 autres équipages qui ont donné le meilleur dans leur catégorie et qui ont eux aussi porté haut les couleurs de leur club.
Les grands noms de la SNT n’ont pas failli à leur réputation: tout d’abord Charlie Capelle (Acapella) inscrit son nom tout en haut de la catégorie des Multi 2000, qui faisaient leur entrée cette année dans la grande famille du SPI. Sa suprématie n’a pas fait un pli, puisqu’il remporte trois manches sur les quatre courues.
Dans la catégorie des sportboats, Nicolas Groleau rafle le titre de façon magistrale à la barre de son Open 7.50 Bretagne Télécom. En Mach 6.5, Mathieu Jones (Alternative Sailing), habitué des podiums, gagne cette édition devant Yves Le Blevec (Actual) qui prend la deuxième place après une bataille acharnée contre ses adversaires.
Objectif rempli de justesse mais avec brio pour François Cuny (Ciphango III) qui rafle la mise en Osiris Habitable 2. L’équipage peut être fier de ses progrès qui augurent de belles réussites tout au long de la saison.
Les IRC ne sont pas en reste avec de très beaux résultats parmi les amateurs aguerris de la SNT. Ainsi, François Valraud et Daniel Peponnet (Bouznik’) ont pu vérifier que la régularité est toujours payante et prennent la 2e place en IRC Double. Ils ont bien en main leur tout nouveau JPK 10.80 et feront partie des équipages à surveiller lors de la Transquadra 2017. Marc Menesguen (Tiger 3 – IRC 1), Jean-Pierre Kelbert (Léon – IRC 2) et Bernard Fournier Le Ray (Brittany Drizzle – IRC 4) prennent la troisième place dans leur catégorie respective. Tous trois ont bataillé ferme et remporté de belles manches face à l’adversité qui ne leur a rien laissé passer.
Grâce aux performances de ses coureurs, la SNT remporte le premier Trophée IRC des Clubs. Créé cette année par le Yacht Club de France et l’Union Nationale pour la Course au Large, ce trophée récompense le club ayant réalisé les meilleurs performances sur le Spi Ouest-France Destination Morbihan.
Les jeunes de l’Ecole de Sport de la SNT ne sont pas en reste. L’équipage TBS-SNT 2 mené par Clément Pinson n’a pas démérité et monte sur la 3e place du podium.
De belles histoires se sont écrites tout au long des quatre jours de course. Ainsi, la performance de Christophe Cantin (Kookaburra) en First 31.7, qui suite à une mauvaise dernière manche, termine malheureusement 4e à 3 points du podium. Aussi, Emmanuel Le Roch et Laurent Bezely (Nautic Sport) qui après avoir été un peu à la peine les premiers jours remportent la dernière manche en IRC Double. Enfin, Jean-François Guilmard (Flagtail) qui a longtemps flirté avec le podium en profitant d’un jeu assez ouvert, terminant à la 6e place de la catégorie Grand Surprise.
Aux dires de tous, cette édition 2017 du Spi Ouest-France Destination Morbihan restera dans les annales. Des conditions de rêve, une organisation impeccable, des coureurs au taquet et une baie de Quiberon toujours aussi resplendissante ont été les ingrédients de cette réussite. La SNT est fière de ses coureurs qui ont su montrer leur talent mais aussi leur fairplay en toute situation.
Paul Meilhat, skipper SMA, presents Gwenole Gahinet as his partner for the Transat Jacques Vabre 2017, duo sailing race from Le Havre (FRA) to Salvador de Bahia (BRA), in Port La Foret, on March 27, 2017 - Photo Vincent Curutchet / DPPI / SMA
Pour le principal objectif de la saison 2017, Paul Meilhat a choisi de retrouver son compère Gwénolé Gahinet, avec lequel il avait remporté une transatlantique en double il y a trois ans. Pendant les 7 mois qui mèneront au départ de la Transat Jacques Vabre, le programme sportif et technique est dense pour l’équipe de SMA : deux chantiers, de nombreux tests en navigation, en course, à l’entraînement et l’essai d’un nouveau système de foil.
Petite réfection de printemps, avant un chantier d’été
Mercredi 22 mars, après plus de deux mois de voyage en cargo depuis Tahiti (via le Pacifique, Panama et l’Europe du Nord), le monocoque SMA a retrouvé ses quartiers chez Mer Agitée. Un chantier de quatre semaines est programmé pour remettre le bateau en ordre de marche : changement du vérin, réparations dans le puits de quille et grand nettoyage de printemps. Mais le dossier principal concerne la mise en place d’un foil tribord qui sera testé par Paul Meilhat et son équipe jusqu’à la mi-juin avant un nouveau chantier d’optimisation pour la Transat Jacques Vabre.
Un foil « hybride » à l’essai
Ce « dossier foil » ne date pas d’hier. Au printemps 2015, l’équipe de SMA, via la société Mer Forte et Michel Desjoyeaux, avait lancé une série d’études ayant débouché sur la construction d’un foil. La solution retenue permet d’utiliser ce foil sans avoir à modifier la structure de SMA *. Cet appendice « hybride » peut donc être inséré dans le puits de dérive existant, grâce à un jeu de cales spécifiques.
Pendant un mois et demi, le bateau sera testé en version « asymétrique » : une dérive côté bâbord, un foil côté tribord, procédé qui permettra de collecter des données dans les deux configurations et de les comparer. « Ce que nous testons, explique Michel Desjoyeaux, c’est une voie intermédiaire. Ce foil ne ressemble pas aux appendices déjà vus sur les bateaux du dernier Vendée Globe. L’implantation de l’élément qui traverse le flanc du monocoque (le shaft) est relativement verticale. Pour schématiser, ce système est un compromis entre dérive et foil : l’effet antidérive reste préservé au près, et l’extrémité courbe du foil (le tip) opère son pouvoir sustentateur au portant. ». Ce foil sera testé à l’entraînement et en course, avant un ultime chantier d’été.
Fin avril, Paul Meilhat va donc rependre la barre d’un « bateau laboratoire ». Le skipper de SMA qui connaît par cœur son 60 pieds sera au centre du processus de validation. Mais il ne sera pas seul… Paul a choisi le navigateur Gwénolé Gahinet pour l’accompagner sur la Transat Jacques Vabre 2017. Intégré dès à présent dans l’équipe de SMA, « Gwéno » sera associé à l’analyse des performances et au développement technique du bateau.
Paul et « Gwéno » : les retrouvailles
En 2014, Paul Meilhat et Gwénolé Gahinet remportaient ensemble la Transat AG2R LA MONDIALE après 22 jours et 6 heures de course en double à bord d’un Figaro-Bénéteau 2, le Guy Cotten – Safran. Depuis cette victoire célébrée à Saint Barthélémy, les deux hommes ont pris de l’épaisseur : une campagne pour le Vendée Globe, cinq transats pour Paul Meilhat ; deux Trophée Jules Verne en équipage dont un record pulvérisé cet hiver pour Gwénolé (en 40 j et 23 h) sur Idec. Les deux marins s’apprécient. Sportivement, ils sont hyper complémentaires : maîtrise du 60 pieds IMOCA pour Paul, connaissance des foils, des multicoques et des hautes vitesses pour Gwénolé. Ensemble, pendant 7 mois, ils vont enchaîner essais, courses en équipage, entraînements et convoyages en double. Ce programme sportif et technique avec SMA sera doublé, pour les deux hommes, de compétitions sur d’autres supports : Diam24 et une partie du Tour de France à la Voile pour Paul.
Flying Phantom et The Bridge pour Gwénolé.
* La mise en place de foils sur un 60 pieds Imoca d’ancienne génération implique normalement d’opérer des modifications structurelles (puits de foil, renforcement du mât et du fond de coque) pour pallier l’augmentation du couple de redressement du bateau en dynamique, généré par ces plans porteurs.
ILS ONT DIT :
Paul Meilhat : « J’ai contacté Gwénolé pendant le Vendée Globe, entre ses deux tentatives pour le Trophée Jules Verne, avant qu’il ne soit appelé par d’autres skippers ! Je garde un super souvenir de notre Transat AG2R. On se connaît bien, on s’apprécie, on est complémentaires, il y a une super bonne dynamique entre nous et c’est très important pour la performance. Je cherchais une personne ayant un profil différent du pur spécialiste de l’IMOCA, une personne disponible pendant les 6 mois en amont de la course et aussi de l’expertise et un regard frais pour faire progresser SMA. En dehors du foil, nous avons tout un programme d’optimisation du bateau. »
Gwénolé Gahinet : « L’objectif N°1 sera d’être performant sur l’eau. Ensuite, il y a la partie technique, dans laquelle je vais beaucoup m’impliquer. J’ai un bagage d’ingénieur-architecte (3 ans chez VPLP) et les IMOCA ne me sont pas inconnus car j’ai bossé avec Safran l’année du Vendée Globe. Ça me fait hyper plaisir de renaviguer avec Paul. Nous allons avoir une année assez riche. Dès cette semaine, je vais me plonger dans le dossier technique. Le côté positif c’est que nous avons du temps pour faire du développement, pour essayer des trucs à partir d’un socle de connaissances fiables et d’un bateau déjà très abouti. »
LE PROGRAMME DE SMA
24-27 avril : Navigation/tests en équipage
4-7 mai : Grand Prix Guyader en équipage
9-18 mai : Navigation/test en équipage
31 mai : Convoyage à Lisbonne en double (670 milles) pour une opération de relations publiques SMA
8 juin : Convoyage retour en double
Mi juin – fin juillet : Chantier d’été
Juin : The Bridge pour Gwénolé Gahinet à bord d’Idec
Juillet : Tour de France à La Voile pour Paul Meilhat à bord de Vivacar.fr Cefim
Fin juillet : Essais en équipage
6 août : Rolex Fastnet Race. Bateau en configuration Transat Jacques Vabre
Septembre – Octobre : 5 stages en double à Port La Forêt
23 septembre : Défi Azimut
5 novembre : Départ de la Transat Jacques Vabre
Après avoir embouqué ensemble le chenal des Sables d’Olonne suite à une bagarre mémorable lors du dernier Vendée Globe, Jean-Pierre Dick convie Yann Eliès à bord de StMichel-Virbac pour la prochaine Transat Jacques Vabre. L’objectif pour le duo est clair : viser une quatrième victoire pour le skipper azuréen sur la route du café au départ du Havre le 5 novembre prochain, direction Salvador de Bahia.
9 mars 2017- Lorient, base Absolute Dreamer, portraits de Jean-Pierre Dick et Yann Elies, duo skippers pour la Transat en double Jacques Vabre2017 sur le monocoque 60 pieds Saint-Michel/Virbac. Y.Zedda/StMichel-Virbac
JP, pourquoi as-tu choisi Yann comme co-skipper ?
JP : « En double, quand je dors, l’élément clé est d’avoir confiance dans le bonhomme qui tient la barre et dans ses capacités à gérer une situation tout seul. Le profil de Yann est différent du mien et cela fera la richesse de notre duo pour cette course. Il a un côté instinctif qui complète mon côté rationnel. On a eu l’occasion de travailler avec Yann sur la Route du Rhum 2014 quand il a pris la barre du MOD70 Paprec Recyclage. J’apprécie sa franchise et son côté ‘je ne lâche rien’. »
Quelle a été ta réaction quand JP t’a proposé cette collaboration ?
Yann : « Je l’ai pris comme une chance incroyable ! C’est un honneur de naviguer aux côtés d’un marin au palmarès en double hors du commun. C’est un travailleur, un dur au mal. On peut le suivre jusqu’au bout sans se poser de questions sur son engagement. Il a eu une approche très cartésienne de ce milieu-là. Il a fait des choix de construction audacieux, s’est bâti au fil de ses expériences et a réussi à devenir un grand marin en changeant de vie assez tard. J’ai du respect pour des gens comme lui, capable de sortir des sentiers battus pour arriver à se créer leur place. »
Quel est votre programme de navigation ?
JP : « Nous commencerons les entrainements au large en juillet pour participer à la Rolex Fastnet Race en août, puis nous affinerons notre préparation en double en septembre et octobre. Avant cela, Yann va participer à la Solitaire du Figaro. De mon côté, je vais m’entrainer sur StMichel-Virbac et d’autres supports.»
L’envie de naviguer ne l’a jamais quitté. Avec le soutien de l’ensemble de ses partenaires, Otio et Bastide Médical en tête, Kito de Pavant s’est mis à la recherche d’une nouvelle monture suite à son naufrage sur le Vendée Globe. Alors qu’il étudiait différentes possibilités, à une ou plusieurs coques, la solution est venue de Yannick Bestaven. L’un est à la recherche d’un bateau pour participer à la Transat Jacques Vabre 2017, l’autre vient d’acquérir un IMOCA et cherche des partenaires pour le Vendée Globe 2020. Le hasard fait bien les choses, Kito et Yannick se connaissent bien et auront plaisir à naviguer ensemble.
Deux skippers expérimentés dont les parcours s’entrecroisent
Début des années 2000. Yannick Bestaven a 29 ans lorsqu’il gagne la Mini Transat 2001. Kito de Pavant a 41 ans quand il gagne la Solitaire du Figaro en 2002. Si les deux skippers ne se connaissent pas encore, ils se font un nom dans le monde de la course au large.
En 2008, Yannick et Kito se lancent tous les deux dans leur premier Vendée Globe. Ils démâtent à quelques minutes d’intervalle après seulement un jour de course, victimes de la même tempête. De retour aux Sables d’Olonne, l’un peut compter sur le réconfort de l’autre. Un moment terriblement fort et émouvant qui restera gravé dans les mémoires. Les compagnons d’infortune rebondissent chacun de leur côté. Kito repart pour le Vendée Globe en 2012 puis en 2016. Yannick crée Watt & Sea, une société qui conçoit des hydrogénérateurs et équipera la majorité des bateaux au départ du Vendée Globe 2016 et de la Volvo Ocean Race 2017.
5 podiums, 2 victoires sur la Transat Jacques Vabre
Entre temps, Kito et Yannick se sont souvent croisés sur des départs de courses. Particulièrement au Havre pour la Transat Jacques Vabre en 2007, 2011, 2013 et 2015. A eux deux ils cumulent 12 participations à l’épreuve, 5 podiums dont 2 victoires pour Yannick.
Ils ont aussi été concurrents dans la catégorie monocoque Class40 et se sont affrontés pour la 3ème marche du podium à seulement 1h30 d’intervalle lors de la Route du Rhum Destination Guadeloupe 2014.
« Je connais Yannick depuis longtemps, nous nous sommes rencontrés en Figaro et c’est quelqu’un que j’apprécie vraiment. Il était d’ailleurs remplaçant sur la Barcelona en 2011 dans le cas où l’un de nous deux (je faisais équipe avec Sébastien Audigane) n’aurait pu prendre le départ. On avait fait le convoyage entre Port Camargue et Barcelone. C’est la seule fois que nous avons navigué ensemble. Depuis c’est notre fournisseur pour les hydrogénérateurs Watt & Sea. C’est un mec cool et je pense qu’on va bien s’entendre. Il a un palmarès déjà bien étoffé, notamment sur la Transat Jacques Vabre. Et pour moi ça sera la 9e édition. C’est une bonne association, on va être assez complémentaires. On avait souvent envisagé de faire des transats ensemble mais ça ne s’était pas fait. C’est l’occasion ! »
« Je suis très content de cette association, on se connaît depuis longtemps avec Kito, on a vécu pas mal de choses ensemble, notamment le retour au port en 2008 sur le Vendée Globe. Ça crée des liens forts. Kito est un marin que je respecte beaucoup tant humainement que sportivement. Il a un super palmarès et a toujours fait dans les places d’honneur sur la Transat Jacques Vabre. Ça montre son talent. C’est une très bonne opportunité pour mon projet Vendée Globe 2020 de m’associer à Kito qui a une grande expérience en IMOCA. C’est un super projet qui se met en place petit à petit et va monter en puissance jusqu’au Havre.»
La Méditerranée avant la Manche, puis l’Atlantique
L’IMOCA 60’ Bastide Otio est actuellement en chantier à Lorient où on l’habille de ses nouvelles couleurs. Il sera mis à l’eau début mai pour des opérations de relations publiques avec Le Conservateur, fidèle partenaire de Yannick. Puis ce sera direction l’Occitanie et la Méditerranée. Première épreuve prévue au mois de juin pour le duo de skippers avec la Giraglia Rolex Cup. Bastide Otio prendra ensuite ses quartiers d’été à Port Camargue, fief de Kito de Pavant et de son équipe qui pourra peaufiner la préparation technique entre deux entrainements avec Yannick Bestaven, en vue de la transat en double. L’automne lancera le convoyage de l’IMOCA Bastide Otio vers Le Havre où le départ de la Transat Jacques Vabre sera donné dimanche 5 novembre, direction Salvador de Bahia au Brésil.
Pour les prochaines navigations, Profurl a pensé aux plaisanciers et leur rembourse jusqu’à 800* euros pour l’achat d’un enrouleur manuel ou d’un emmagasineur NEX, SPINEX neuf. Cette opération est valable du 15 avril au 15 juin 2017 inclus. Elle est valable uniquement en France métropolitaine et Corse et chez tous les revendeurs participant à l’opération. Pour se faire rembourser , c’est très simple. Après l’achat de l’enrouleur ou de l’emmagasineur Profurl auprès d’un revendeur, le dossier doit être constitué et comprendre impérativement le bulletin de participation (disponible chez le revendeur ou téléchargeable sur le site www.profurl.com) et la facture éditée au nom de l’acheteur. Ce dossier doit être envoyé à l’adresse indiquée sur le bon de participation.
Ils étaient 60 à prendre le départ de la Lorient Bretagne Sud Mini. Une belle course de préparation à la Mini Transat et pour jauger la concurrence. Les conditions ont été estivales et assez tactique.
La flotte a navigué groupée sur la totalité du parcours sur laquelle le vent instable en force et changeant en direction aura été un allié pour certains, se transformant en ennemi pour d’autres. Ne rien lâcher, jamais : c’était dur on ne savait jamais d’où ça allait revenir confie Clarisse Crémer. Tous ont connu des hauts, des bas ; La course a été ponctuée de réussites : on entend parler, au PC course, de remontées d’anthologies, autant que de descentes ratées. Personne n’a été épargné “mais c’est ce qui nous plait aussi” : le match a donc été total.
Il fallait des vainqueurs à cette foire d’empoigne et l’expérience a parlé : Ian Lipinski secondé par Sébastien Picault s’impose en proto. Je commence à très bien connaître mon bateau, explique Ian Lipinski qui avait déjà dominé la saison 2016… mais on a été dessus tout le temps renchérit Sébastien. Ils ne diront rien de leur arme magique une voile : un genaker sûrement, qui pourrait entrer dans la légende, celle qu’on se raconte le soir autour du feu sans que personne ne soit vraiment sûr qu’elle ait existé ; ou celle de la course au large tant le 865 Griffon.fr domine ses concurrents.
Ian Lipinski : « Nous avons pris un très très mauvais départ. Pour une fois, les conditions n’étaient pas plus favorables à Griffon.fr. On a eu de la réussite bien-sûr mais nous avons aussi tenté des petits trucs qui nous ont permis de nous replacer dans la flotte. Et puis, nous avons eu de la réussite : une risée qui nous permet vraiment à Quiberon de “creuser” l’écart. Le 865 prends alors définitivement la tête de la course avec 2 milles d’avance. Pendant la descente sous spi sur Groix, on surveillait en permanence nos concurrents. Le vent est tombé et on a fait le choix de repartir au large. Les autres sont passés mieux que nous, plus au Nord. En perdant nos concurrents de vue, on avait peur que l’option Nord ait été meilleure. Ça s’est joué à pas grand-chose finalement, le vent est rentré au Sud Ouest. On a pu vraiment creuser un écart. Le vent était plus établit sur le retour.
Pourtant les suivants n’auront pas démérité. Associé à Erwan Le Méné, “sérieux” client pour la Mini-Transat, Frédéric Denis, ancien vainqueur de la dite Transat, ne manque pas d’expérience. Auteurs d’une superbe départ, les 2 compères n’ont rien pu faire face à leur adversaire et termine sur la deuxième marche du podium. Vincent Busnel disputait avec Laurent Mermod sa première course sur son 621 un plan Finot particulièrement adapté à ce petit temps. Heureux de cette performance, Vincent espère surtout pouvoir poursuivre sa saison et participer à la Mini-Transat ; J’espère que cette belle performance va m’ouvrir quelques portes. ; Comme beaucoup de concurrents Vincent cherche des partenaires pour l’accompagner sur la suite de son aventure.
Coté Série la bataille a été rude. Les bateaux sont identiques et comme en Figaro, la monotypie récompense ou sanctionne chacune des actions de navigation. Dans cette catégorie, le classement a évolué tout au long des 100 milles et les pogos 3 (derniers nés des bateaux de série) trustent le podium.
Erwan Le Draoulec accompagné de son entraîneur Tanguy Leglatin s’impose finalement sur Emile Henry, 895.
Pierre Chedeville et Paul Cloarec sur Blue Orange Game 887 ont connu comme tous les affres du petit temps et se félicitaient d’avoir bien navigué sur la deuxième moitié du parcours. Enfin, Germain Kerlévéo et Fred Duthil complètent le podium des séries, ravis eux-aussi d’avoir participé à cette nouvelle édition de la LorientBSM et d’avoir livré une si belle bataille.
Les arrivées se sont égrenées au cours de la journée et tous les concurrents devraient avoir rejoint le port de Lorient La Base en fin de journée.
Les discussions vont bon train autour de la fameuse bière qui scelle définitivement cette quatrième édition de la Lorient Bretagne Sud Mini.
Classement provisoire avant jury
Proto
865 Ian Lipinski/ Sebastien Picault – Griffon.fr
800 Erwan Le Méné/ Frederic Denis – Canopus
621 Vincent Busnel/ Laurent Mermod – Déphéméride III
Séries
895 Erwan le draoulec/ Tanguy Leglatin – Emile Henry
887 Pierre Chedeville/Paul Cloarec – Blue Orange Game
913 germain Kerlévéo/Fred Duthil – Technique Voile
Charlie Dalin, skipper Macif 2015, vainqueur de la Solo Concarneau 2017 -@ Alexis Courcoux
Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) s’impose à nouveau sur la 2è course Figaro de l’année. Qui l’arrêtera ? Il a remporté la 41e édition de la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten ce samedi 8 avril devant Erwan Tabarly (Armor Lux) et Yann Eliès (Groupe Queguiner – Leucémie Espoir) qui semble avoir retrouvé sa vista. Le premier bizuth, Pierre Rhimbault (Team CMB Espoir) termine à la 17e place. Les 37 skippers engagés auront rencontré des conditions estivales mais variées sur les 270 milles nautiques du parcours. De l’avis de tous, cette 2eme épreuve du Championnat de France de Course au Large fut une belle réussite, que ce soit dans l’organisation, la météo ou encore la compétition. Vivement l’année prochaine !
Les impressions à l’arrivée de la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten :
Hervé Gautier – Directeur de course : « Nous avons eu beaucoup de chance avec le temps ! Un anticyclone s’est installé sur la région, avec des conditions de Nord-Est de 8 à 15 nœuds, et quelques coups stratégiques à faire pour les concurrents, aves des influences thermiques qui ont généré un petit flux d’ouest dans l’après-midi hier. Il fallait être très attentif et c’est à ce moment-là que nous avons vu quelques leaders prendre l’avantage avant les Birvideaux. Après, ça a été une course de vitesse. Ceux qui connaissent bien le bateau et ses réglages ont pu faire la différence. La quasi-totalité des concurrents est arrivée sur la ligne en moins de deux heures. La dernière concurrente en course, Nathalie Criou, est attendue sur la ligne dans la soirée. »
Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) – 1er
« La saison 2017 commence bien ! 2 courses, 2 victoires ! Celle-là était plus difficile car je ne suis pas très bien parti. J’étais bien sur la ligne de départ, mais j’avais 2 bateaux à mon vent qui étaient en tribord amure alors que je voulais abattre sur Beg Meil…. Je me suis retrouvé un peu bloqué, et pas du tout maître de ma trajectoire. J’ai décidé de rester haut, sur mon bord rapprochant et cela m’a permis de revenir un peu sur la flotte. Ensuite, j’ai trouvé la bonne trajectoire pour rejoindre les Birvideaux. J’ai certainement eu un peu de réussite mais je me sentais bien avec les conditions et ça s’est bien passé. On arrive très groupés aux Birvideaux avec Yann, Adrien et Erwan. J’avais une bonne vitesse sous spi et j’ai réussi à les doubler en vitesse pure. C’est une bonne nouvelle. En revanche, je n’ai pas dû m’allonger plus de 5-10 minutes cette nuit, j’étais vraiment dessus pour revenir sur Erwan Tabarly ! On se rend compte que sur une étape de 24h, les opportunités sont moins nombreuses pour revenir et que le fait de bien partir est important. Ce n’est pas la même régate quand on est bloqué dans le paquet… »
Erwan Tabarly (Armor Lux) – 2ème :
” C‘était ma première course de la saison, et j’avais vraiment hâte de régater. Il y a eu du jeu, de la tactique, un peu de vent, et de la pétole … Du coup, ça nous a bien occupés ! J’ai réussi des coups, j’en ai loupé quelques-uns, mais dans l’ensemble je suis content. Ce que je voulais, c’était être sûr d’être encore dans le coup, car on se pose toujours la question, et j’ai vu que c’était le cas, car j’ai navigué devant quasiment tout du long. J’ai pris un excellent départ, et j’ai passé la bouée de dégagement en tête, donc il y a eu pas mal de points positifs. Dans l’ensemble, je suis content du bateau et de mes voiles, ça avance bien. Maintenant, il faut réussir à aller encore plus vite, pour talonner Charlie, car il est plus rapide que tout le monde, il est un peu agaçant ! ”
Yann Eliès (Groupe Queguiner – Leucémie Espoir) – 3ème
« J’avais dit qu’il fallait que je progresse après la Solo Normandie, donc c’est bien d’arriver à se rapprocher des premiers, surtout qu’avec 37 bateaux, on était proche du niveau de la Solitaire, c’était intéressant. Je suis content de ma vitesse, et même si ça n’est pas le cas tout le temps et qu’il me reste encore un peu à travailler, je vois ce qui va me permettre de progresser, donc globalement je suis super satisfait. Étonnamment, je manque encore de repères, notamment au portant, où j’ai tâtonné, et puis mentalement, je manque un peu d’engagement, mais je sais que ça va revenir progressivement jusqu’à la Solitaire. Bon, Charlie est encore devant, mais il mérite, car il navigue bien. Il est rapide, et il ne fait pas de grosse faute, bravo à lui ! Il va être dur à battre. Il n’y a pas que lui, mais pour l’instant, il réalise un sans-faute. Ça va être le sujet du moment, aller chercher Charlie de temps en temps, mais je pense qu’il y a moyen ! »
Nicolas Lunven (Generali) – 7ème
« On a eu de super conditions de navigation, variées au niveau du vent, et on n’a pas vu un nuage, ce qui est plutôt agréable ! Il s’est passé plein de choses en stratégie sur le plan d’eau donc c’était très intéressant, j’ai pris beaucoup de plaisir ! Pour le résultat, ça aurait pu être beaucoup mieux, car j’étais en tête avec un petit matelas d’avance, mais une petite pétole au large de l’Ile de Groix en a décidé autrement. Mais il n’y a pas de déception, car j’ai réussi à rester concentré et à me refixer des objectifs pour passer Alexis Loison, et revenir sur Benjamin Dutreux et Thierry Chabagny. Je suis également content de ma vitesse, car j’avais fait quelques modifications qui vont dans le bon sens. Bon, c’est encore Charlie qui gagne, ça va commencer à devenir agaçant, mais c’est sympa de pouvoir se battre à 37 comme on l’a fait sur cette épreuve. C’était une belle course ! ”
Jérémie Beyou, 14ème
« J’ai pris un mauvais départ, et quand tu commences par un bord de près jusqu’à Penmarc’h avec 37 bateaux, et que tu es derrière d’entrée de jeu, c’est compliqué ! Après, j’ai navigué correctement, car j’ai réussi à revenir dans les 5 ou 6 premiers jusqu’à l’Ile de Groix où je n’ai pas fait les bons choix, et où j’ai perdu 10 places d’un coup ! Je manque encore un peu de repères, et je ne suis pas forcément au top physiquement, mais il y a quand même des choses positives. J’ai retrouvé l’envie d’être sur l’eau, le bateau va bien, et j’ai une bonne vitesse au près. Les 15 premiers naviguent super bien. C’est difficile de gagner une place, surtout quand tu as un an et demi de travail de retard, mais Yann arrive à tirer son épingle du jeu, donc ça n’est pas infaisable. Après, je sais qu’il est toujours très bon d’entrée de jeu, alors que moi, je suis plutôt un diesel… Du coup, je ne m’inquiète pas ! Je suis content d’avoir fait cette course, et j’ai rempli mon petit carnet de plein de choses à travailler ! »
Pierre Rhimbault, 17e et 1er bizuth
« L’objectif premier, c’était de terminer, et l’objectif avoué c’était de finir premier bizuth, donc c’est cool ! J’ai pris un super départ, avec un bon bord de près pour commencer, mais après j’ai enchaîné les petites bêtises, et j’ai été vraiment pas bien. Et puis finalement, j’ai eu l’occasion de me refaire donc c’est top ! J’ai appris plein de choses sur moi et sur le bateau, mais j’ai aussi plein de points d’interrogation. Sous voiles plates, ça va bien, mais quand je mets le spi, j’ai un déficit de vitesse que je n’arrive pas à expliquer. Il va falloir que j’en discute avec des gens plus expérimentés, pour régler ce point au plus vite. Pour le reste, il faut que je continue à travailler et à prendre ce qu’il y a à prendre ! »
L’expérience de VPLP dans la Coupe lui permet aujourd’hui de proposer une véritable rupture technologique.VPLP Design a développé une aile à deux volets, affalable, arisable et entièrement automatisée. Une véritable rupture technologique pour une utilisation plus simple et plus responsable de la mer et des éléments.
VPLP Design s’est intéressé très tôt aux ailes rigides, puisque le cabinet a collaboré dès 2010 avec BMW Oracle, vainqueur de la 33ème America’s Cup. Un intérêt précoce, qui s’est poursuivi avec Team Hydros – Little America’s Cup 2013 – et la même année, Artemis Racing. « Cela nous a permis d’acquérir une véritable expertise en termes de conception en plus de la conviction de l’avenir de ce type de gréement sur d’autres navires », explique Marc Van Peteghem.
Si carènes et appendices ont connu des évolutions spectaculaires ces dernières années – comme l’a montré le dernier Vendée Globe – des changements bien moins radicaux ont affectés les gréements, alors même que l’efficacité aérodynamique des technologies d’ailes rigides n’est plus à prouver. Une raison fondamentale a limité leur développement : leur rigidité, justement ! Il leur manquait jusqu’ici la capacité de réduction de surface, autrement dit l’arisage et l’affalage, comme sur un gréement classique.
Avec Oceanwings®, VPLP Design ambitionne de proposer une solution simple pour franchir cet obstacle et démocratiser l’utilisation des ailes rigides. « Nous souhaitions proposer un système propulsif éolien sûr, simple et automatisable, raconte Marc Van Peteghem. Nous avons donc développé un concept de gréement affalable et arisable, basé sur l’aérodynamique des profils à éléments multiples de la Coupe. »
L’obtention d’un financement de l’ADEME a permis à VPLP Design de développer un prototype fonctionnel complet de 8 m d’envergure, d’en valider la faisabilité, de fiabiliser les systèmes et de boucler les relevés de navigation sur les modèles de prédictions de performance développés en interne.
Entièrement automatisé, autoporté et rotatif à 360°, ce gréement permet d’adapter l’incidence de l’aile quelle que soit l’allure du bateau pour une propulsion optimale tandis que le réglage de la cambrure et du vrillage permet de réguler la puissance. « Son efficacité, alliée à un contrôle optimal, permet, à déplacement équivalent, de réduire de près de moitié la surface de voilure des navires qui en seront équipés », précise Nicolas Sdez ingénieur en charge du projet. VPLP Design développe plusieurs concepts utilisant cette technologie brevetée, à l’instar de la gamme Komorebi et Komorebi 200’ ou du cargo EMC.
VPLP Design a cherché à quantifier les économies de carburant réalisées, Oceanwings® pouvant fonctionner en mode mixte avec une propulsion thermique traditionnelle, voire, encore plus avantageusement, avec une propulsion thermo-électrique. Le cabinet a ainsi co-développé une solution logicielle originale permettant de prédire statistiquement les économies réalisées sur des trajets optimisés. Selon les routes et les navires, ces réductions vont de 18 à 42 %. « Ces chiffres prennent toute leur importance quand on sait que 90 % du commerce mondial transite par la mer, qu’il est responsable de 5 % des émissions de gaz à effet de serre et de bien plus encore de particules fines, et qu’il est appelé à doubler en volumes d’ici 2050 » rappelle Marc Van Peteghem.
La démarche d’Oceanwings® s’inscrit dans une logique de rentabilité économique et de conception responsable. Si la propulsion éolienne permet une réduction à deux chiffres de la consommation de carburant, elle ne saurait nécessiter un personnel dédié ; l’automatisation du gréement est donc incontournable. L’industrialisation, pensée dès le design, permet de proposer un prix comparable à celui d’un gréement performance, amortissable rapidement pour les professionnels.
A son échelle, le prototype s’inscrit dans cette voie : installé sur un trimaran de 7 mètres réalisé en biocomposites par Kairos, la société de Roland Jourdain, il comprend plusieurs éléments en fibre de lin et résine thermoplastique recyclable. Une démarche qui met en lumière une caractéristique essentielle d’Oceanwings® pour sa diffusion : la possibilité de refit de constructions existantes.
« Oceanwings® ne pourra pas équiper tous les types de navires ni convenir à toutes les régions mais nous sommes persuadés qu’il trouvera sa place dans des domaines aussi variés que la navigation de plaisance, le yachting, le transport maritime (vraquiers, chimiquiers, pétroliers…) et la pêche en haute mer, affirme Marc Van Peteghem. Nous travaillons aujourd’hui au perfectionnement du prototype et à la conception d’une seconde version, rigide, adaptée aux navires. Nous sommes actuellement en discussion avancée avec des clients, et en phase de sélection d’investisseurs et d’industriels pour continuer cette aventure ! ».
Les points forts du gréément
– Efficacité aérodynamique doublée
> Réduction de la surface de voilure
– Capacité à affaler et ariser
> Système sûr et marin
– Gréement entièrement automatisé
> Extrême simplicité d’utilisation
– Gréement autoporté rotatif
> Facilité d’installation et de manoeuvres, pont libéré
– Industrialisation anticipée
> Coût d’acquisition limité
– Applicabilité à différentes plateformes et usages
La semaine affoilante a commencé mercredi et l’organisation est bien rôdée à l’ENVSN pour accueillir le public avec le Team LSA , co-organisateur. S’il y avait peu de personne près de l’eau, le public était nombreux pour assister au forum organisé par Eurolarge. Un forum où la thématique foil est exploré dans tous les domaines avec des intervenants experts dans leur domaine.
Eurolarge Innovation, cluster de la filière technologique de la course à la voile, basé à Lorient, a choisi la Baie de Quiberon et plus précisément l’ENVSN pour y organiser sa Foil Racing Conference. Pour la 2ème année consécutive, l’ENVSN a accueilli les adhérents d’Eurolarge Innovation. L’évènement foil, La Semaine Affoilante®, était une occasion toute trouvée pour que les professionnels de la pratique échangent dans l’endroit le plus approprié pour parler foil.
Jean-Yves Le Déroff, directeur de l’ENVSN, puis Thierry Verneuil, président du Conseil d’Administration ont prononcé un discours d’introduction, suivi de Jean-Claude Le Bleis, président d’Eurolarge Innovation. Le Team France Jeune, en route pour la Red Bull Youth America’s Cup, et qui s’entraîne à l’ENVSN, s’est présenté à l’assemblée.
Eurolarge Innovation avait également choisi de mettre en valeur le travail réalisé par l’ingénieur de recherche, Paul Iachkine, et de Yves Clouet, entraîneur du Team France Jeune pour l’ENVSN. Neilpryde, Kerfoils ou encore Horue sont également intervenus et exposent, par la même occasion, à La Semaine Affoilante®. Régulation des foils au large : l’asservissement est-il incontournable ? Telle était la question posée à Frédéric Monsonnec, membre du Team LSA, co-organisateur de La Semaine Affoilante®.
L’après-midi, les conditions de vent n’étaient pas propices à la navigation. Les stagiaires en formation kitesurf à l’Ecole Nationale de Voile et des Sports Nautiques en ont donc profité pour faire des démonstrations de kite tracté.
Le programme du vendredi 07 avril est quelque peu chamboulé par des conditions météo qui s’annoncent plus favorables le matin. Des créneaux de navigation sont donc mis en place de 8h30 à 10h. A partir de 10h30, l’ENVSN regroupe les professionnels des écoles de voile et sports nautiques pour son Foiling Forum avec pour thème « l’enseignement et l’entraînement des activités foil ».
De 14h00 à 17h00, il sera toujours possible d’essayer les supports nautiques, à condition d’être en possession de sa licence FFVoile. Des manches d’entraînements pour l’ACT III des Brittany Moth Series sont programmées à partir de 13h30. Si la météo est favorable, les runs de vitesse pour La Semaine Affoilante® seront lancés en parallèle.