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Les quadrasailors en force à l’ArMen Race

Avec la Transquadra qui se profile, l’ARmen Race 2017 fait le plain d’IRC. La flotte des IRC double inscrite à l’ArMen Race 2017 est à 60% constituée de coureurs de la Transquadra – Martinique ! À un mois et demi du départ de la transat des quadras, ce rendez-vous trinitain tombe à pic pour réviser ses gammes et s’échauffer sur un parcours de semi large de 240 milles.

Pas moins de 34 concurrents engagés sur la Transquadra – Martinique vont se retrouver ce week-end à la Trinité-sur-mer pour participer à l’ArMen Race. 33 d’entre eux régateront en IRC double (sur les 58 inscrits), ils représenteront 57% de cette flotte : autant dire qu’il va y avoir une course dans la course ! Le 34e de ces quadrasailor courra en IRC 3.
Franck Lang, président de la Transquadra Solo sera lui aussi sur les rangs de l’ArMen Race, en IRC 1.

Ce parcours de 240 milles entre la Trinité-sur-mer, l’occidentale de Sein (marque de parcours à proximité du phare Ar Men), Belle Île, Yeu et retour au port trinitain constitue en effet un entrainement idéal avant de s’attaquer à l’Atlantique. Passer une à deux nuits en mer, régater au large, jouer avec les effets de site au sein d’une flotte compacte : tous les ingrédients sont réunis pour (re)prendre ses marques à bord, passer en revue toutes ses combinaisons de voiles, ses réglages, ses manœuvres…

Ce rendez-vous annuel ouvert aux Ultimes, aux IMOCA, Multi50, Class40… est aussi l’occasion pour nos brillants coureurs amateurs de courir bord à bord avec les professionnels de la course au large.
Départ jeudi prochain à partir de 14h pour 36 à 48h de course !

Les quadrasailors à suivre :
34 bateaux inscrits à la Transquadra – Martinique sont engagés sur l’ArMen Race
33 en IRC double (sur 58 inscrits) soit 57% de la flotte et 1 en IRC 3

Inscrits en solo sur la Transquadra – Martinique 2017 (en IRC double sur l’ArMen Race)
1 HAMON J. FRANCOIS
2 KELBERT JEAN PIERRE
3 GAUDRU PHILIPPE
7 COUTURE FREDERIC
10 PATUREL J. CLAUDE
21 BODIN STEPHANE
23 MONIN OLIVIER

Inscrits en double sur la Transquadra – Martinique 2017 (en IRC double sur l’ArMen Race)
200 QUENOT/APOLDA
228 BOUVET CYRIL
250 ROBIN DANIEL
203 MANGIONE PAOLO
230 CARPENTIER PATRICE
253 GUILLET JEAN FRANCOIS
210 AMEDEO JACQUES
231 POYET ERIC
255 FLEVIN DOMINIQUE
213 BOULARD THIERRY
257 BARATHON RENAUD
215 AOUSTIN PHILIPPE
237 COVILLE MATTHIEU
236 DANIELS BERTRAND
217 VALRAUD FRANCOIS / PEPONNET DANIEL
240 CHOMBART DE LAUWE PASCAL
218 LUNVEN OLIVIER
242 BOUCHEZ CLAUDE
220 GIRARDIN PHILIPPE
245 DE CHAMPSAVIN THIERRY/CESTARI ANTOINE
223 GIRARDOT LAURENT
247 LAGADEC LOUIS
224 VIAN REGIS
248 JESTIN YANN
225 LABEDAN VINCENT
249 DE LABARTHE GILLES

234 DUVIVIER ALAIN/LE GROIGNEC MARC (en IRC3 sur l’ArMen Race)

ArmenRace2017
7e édition
Départ le jeudi 25 mai à 14h, par catégories
Une course au large sans escale, en double ou en équipage
Ouverte aux Ultime, MOD70, Multi50, Multi30′, IMOCA, Class40, Mini 6.50, IRC, Pogo 8.50 et Osiris Habitable

Deux parcours
« L’ArMen Race » (240 milles) : la Trinité-sur-mer, occidentale de Sein (marque de parcours à proximité du phare Ar Men), Belle Île, Yeu et retour au port trinitain.
« La nuit de l’ArMen » (130 milles) : la Trinité-sur-mer, Groix, marque au large des Glénan, Belle île, sud Hoëdic et retour au port trinitain.

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Maîtriser le vol devient incontournable pour un marin

La voile française comme la voile internationale accompagne le mouvement vers les bateaux volants. Après deux années d’observation surtout sur l’aspect sécuritaire, les bateaux à foils montent une nouvelle marche cette année. On a dépassé le stade sécurité avec une meilleure maîtrise de ces bateaux. La Foiling Bay qui se joue ce week-end à la Baule en est le parfait exemple. Pour la première fois, 12 bateaux volants s’affrontent en flotte. Rappelons qu’à Cannes en septembre 2015, les courses se jouaient par poule de 6 bateaux et c’était une première mondiale de rassembler autant de bateaux volants.

La révolution touche tous les supports et il devient important, si ce n’est indispensable pour un marin professionnel d’expérimenter le vol à défaut d’en maîtriser tous les supports. Que ce soit François Gabart que l’on retrouve sur tous les supports volants (Class A, Flying) Morgan Lagravière qui participait à l’Eurocat en Flying ou les Beyou, Richomme qui se retrouvent en Moth à Port-la-Foret, outre le plaisir réel que l’on peut y prendre, c’est aussi acquérir de nouvelles compétences par la transversalité des pratiques.
Un crédo que l’on développe et que l’on encourage en Equipe de France (Lire article de Jacques Cathelineau dans Course au Large n°74) en profitant du travail remarquable effectué par la filière Team France Jeune depuis 2 ans et qui a fait émerger une génération de jeunes talents.

Portés par la Coupe de l’America, la mise sur le marché du Flying Phantom en 2014 puis du NACRA 20 FCS, l’annonce du Nacra 17 à foils pour les JO, du futur Figaro 3 en 2019, le développement des GC32 avec les Extremes Sailing Series et le GC32 Racing Tour, le développement du moth, la sortie de l’Easy to Fly, la pyramide est en train de se constituer.
Elle se structure également avec des manifestations dont la voile française peut s’enorgueillir avec la Semaine Affoilante à l’ENVSN, le Marseille One Design et la Foiling Bay.

La Foiling Bay pour sa 2è édition accueillait les Flying Phantom Series, des Moth International, des Windsurf Foil (RS-X) et des Kitesurf Foil (CR-X) sur le plan d’eau. Avec une parfaite organisation des 3 clubs de la baie et sous l’égide du Yacht Club de la Baule, le spectacle a été au rendez-vous à l’mage de la 3ème journée.

Un plan d’eau plat, du vent, du soleil et 18 manches validées, viennent conclure une troisième journée parfaite sur la Foiling Bay. Julien Bontemps (Windsurf), Kieran Leborgne (Kitesurf) et l’équipage de Cup Legend (Flying Phantom) confirment leur place de leader.

Flying Phantom
Toutes les manches ont été encore plus serrées que la veille entre Cup Legend et Redbull. La tactique sur le plan d’eau était déterminante et la victoire se jouait à une manœuvre près. Bien que le vent ait soufflé toute la journée, il variait en intensité. Parfois plus soutenu en haut de la zone de course, parfois en bas du parcours, il fallait donc prendre la bonne option dès le passage de la première bouée. Si les équipages jouaient à armes égales dans les manœuvres, Redbull a pris le dessus grâce à sa vitesse et surtout ses choix stratégiques. Oman Sail complète le trio et reprend la troisième place qui lui avait échappé de peu hier. Kook, le bateau skippé par le baulois Sébastien Rogues, se maintient en sixième position et coupe la ligne d’arrivée en tête lors de la seconde manche.

Moth International
Les libellules ont survolé le plan d’eau à des vitesses encore plus élevées notamment grâce à un vent plus soutenu et un plan d’eau plus plat qui rend la gestion de l’équilibre du bateau plus facile donc les concurrents pouvaient se concentrer sur leur vitesse. Julien Villon n’a encore laissé aucun espoir à ses poursuivants d’accrocher la première place. Moins régulier que la veille, Eric Rotteleur conserve la seconde position au classement provisoire. Lauri Lehtinen est le seul à avoir tenu le rythme et gagne même la deuxième manche de la journée. Alors qu’il n’a pas couru hier, sa performance du jour le propulse en quatrième position. Le navigateur finlandais a encore toutes ses chances de monter sur le podium demain.

Windsurf Foil (RS-X)
Sur la première moitié de la journée, les windsurfers se sont affrontés sur un parcours plutôt technique et pour les trois dernières manches, la direction de course a mis en place un Super 8. C’est un parcours simple entre deux bouées mouillées au vent de travers sur lequel les windsurfers ont pu exploiter le potentiel de glisse de leur support.
Le vice champion olympique en windsurf fait un “copier-coller” de la journée d’hier en gagnant loin devant les six manches du jour. Benjamin Longy et William Godon, respectivement deuxième et troisième, ont eux aussi répété le schéma de la veille.

Kitesurf Foil (CR-X)
Kieran Le Borgne a parfaitement bien intégré les capacités techniques de son support ainsi que le fonctionnement du plan d’eau et gagne ainsi toutes les manches. Sébastien Cou a tout essayé pour se faufiler devant mais impossible de doubler le breton. Mathieu Simonnet, comme la veille, se classe troisième à toutes les manches et complète le podium.

King of The Bay
Cette épreuve unique au monde mettant bord à bord tous les supports sur un même run de vitesse conclura cette première édition réussie de la Foiling Bay. Chaque directeur de course organisera des qualifications sur leur support respectif et les deux meilleurs seront qualifiés pour participer au King of The Bay.

 

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Un monocoque de 60 pieds et un multicoque à foils pour la Volvo Ocean Race

Offshore 60 foot (18.29m) foil-assisted monohull

Mark Turner a été choisi pour bousculer la Volvo Ocean Race et rendre son aura à la course. Une course dont Volvo est propriétaire depuis 21 ans. Alors que les équipes entament les derniers préparatifs pour l’édition 2017-18, dont le départ sera donné le 22 octobre prochain, le directeur général a présenté les grandes orientations à venir de la course à Göteborg.

Parmi ces mesures figurent notamment le choix d’un nouveau monocoque One-Design de 60 pieds (18,28 mètres) avec foils, dessiné par l’architecte français Guillaume Verdier, ainsi que l’introduction pour les épreuves In-Port d’un catamaran à foils de 32 à 50 pieds (10 à 15 mètres), également One-Design, dont l’appel d’offre pour le design et la conception débute aujourd’hui.

Les épreuves de large resteront essentielles pour gagner la Volvo Ocean Race, mais les régates inshore compteront un peu plus qu’actuellement, où elles servent surtout à départager les équipes à égalité de points. Cela signifie que pour gagner la course à présent, il faudra maîtriser et la course au large en monocoque et les régates In-Port en multicoques, étant donné que l’équipage sera sensiblement le même.

“Il y aura trois coques, mais pas celles que vous pouviez imaginer”, a déclaré le Président de la Volvo Ocean Race, Mark Turner, au moment de révéler la prochaine génération de monotypes, faisant ainsi référence au choix difficile entre monocoque et multicoque pour les étapes de large, sujet largement débattu ces dernières semaines par les fans de la Volvo Ocean Race.

Les principales annonces dévoilées à Göteborg :

  • L’épreuve suprême à la voile : A partir de la prochaine édition après 2017-18, la Volvo Ocean Race se disputera à bord de monocoques à foils de 60 pieds pour les étapes de large, et de catamarans ‘volants’ de 32 à 50 pieds pour les régates in-Port. Cette combinaison des deux disciplines fera de l’événement une épreuve polyvalente hors du commun et renforcera sa réputation d’épreuve reine pour une équipe professionnelle.
  • Un monocoque à foils : le monocoque One-Design dessiné par l’architecte naval français Guillaume Verdier sera doté des toutes dernières technologies en matière de foils. Il sera incroyablement rapide et spectaculaire à regarder. Le nombre d’équipiers sera sans doute limité entre 5 et 7, avec de nouveau des mesures pour encourager la mixité homme-femme et les jeunes. La course construira huit de ces nouveaux monocoques avec une livraison à partir de janvier 2019. Ils pourront être loués aux équipes afin de réduire les frais au début de la campagne, et les sponsors déjà impliqués dans l’édition 2017-18 auront la priorité dès la publication de l’Avis de Course et de l’Accord de Participation Commerciale en octobre prochain.
  • Compatibilité IMOCA : le design retient une option qui permet au bateau d’être convertible, rapidement et à bas coût, en un bateau parfaitement conforme aux normes IMOCA. Cette classe, utilisée lors des grandes épreuves tel que la Barcelona World Race en double et le Vendée Globe en solitaire a été le point de depart d’incroyables innovations lors des dernières décennies.
  • Un catamaran ‘volant’ in-shore : la course lance également un appel d’offre pour un nouveau catamaran ‘volant’ One-Design entre 32 et 50 pieds qui sera utilisé pour les régates In-Port – il intègrera certaines technologies des bateaux de l’America’s Cup et d’autres nouveaux multicoques, même s’ils ne sont pas dans un mode de développement One-Design.
  • Un avenir durable : La course a trois pilliers d’action en matière de Développement Durable : réduire son empreinte, optimiser son influence grâce aux plateformes de communication mondiales, et montrer un exemple positif à suivre partout où elle se rend. En partenariat avec la campagne écologique des Nations Unies Clean Seas, l’objectif sera d’appeler à inverser la tendance en ce qui concerne les déchets plastiques dans les oceans ‘Turn the Tide on Plastic’. En s’associant avec 11th Hour Racing, l’événement aura les ressources pour encourager le développement de programmes scientifiques et pédagogiques. AkzoNobel continuera de développer son programme d’éducation et de sensibilitation. L’ambition à long-terme de la Volvo Ocean Race est de réduire puis d’éliminer l’utilisation des énergies fossiles sur les futurs bateaux, tout en préservant la sécurité et les capacités de communication, et en développant de nouvelles méthodes de construction et des stratégies opérationnelles pour la course en général.
  • Nouveaux formats pour le parcours et les escales : l’événement prévoit d’importants changements sur le format du parcours et des escales au cours des dix prochaines années. Une évolution qui renforce l’attrait commercial tout en préservant l’intégrité sportive. Bien que la course se soit engagée à organiser encore deux départs d’Alicante, qui est un partenaire important, certaines éditions à l’avenir pourraient partir et arriver hors d’Europe, et inclure potentiellement une étape sans escale autour de l’Antarctique ou même un tour de la planète sans escale. Mais bien que les parcours soient susceptibles de varier, la course s’engagera à se rendre en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Australasie, en Chine et au moins dans 5 grandes villes européennes au minimum une fois toutes les deux éditions, ce qui permettra une visibilité commerciale pour des programmes sur deux cycles, même sans connaître précisément le parcours. De plus, les Villes d’Accueil pourront choisir parmi plusieurs formats d’escales : soit un pit-stop de 24-48 heures, soit des escales courtes de cinq jours, soit des escales plus traditionnelles de deux semaines avec activation complète. Le processus de candidature pour les trois prochaines éditions débute aujourd’hui.
  • Evénements chaque année / Possibilité de passer à un cycle de deux ans : le Comité de la Volvo Ocean Race a demandé aux organisateurs d’envisager la faisabilité d’un cycle de deux ans. Ce processus n’est pas encore terminé, mais il est déjà certain que des événements liés à la course seront organisés chaque année. C’est donc une nette évolution de la situation actuelle où les intervalles entre les éditions sont de deux ans ou plus.
  • Ouvrir la voie d’accès à la Volvo Ocean Race : la Course et ses deux propriétaires le Groupe Volvo Car et le Groupe Volvo deviendront partenaires officiels de World Sailing dans le cadre d’un programme stratégique à long-terme visant à développer la prochaine génération de coureurs au large et leurs sponsors en créant une voie d’accès pour la course. Des Académies de la Volvo Ocean Race seront ainsi établies dans le cadre des partenariats avec les Villes d’Accueil et constitueront un tremplin pour les futurs coureurs au large vers les Jeux Olympiques, si et quand la course au large deviendra une discipline olympique, ce qui pourrait arriver dès Tokyo 2020.
  • Programme de Développement du Leadership et des Team Performance / Global Team Challenge : les organisateurs prévoient de créer une nouveau programme de développement du leadership et des team performances pour les entreprises, qui s’inspirera de l’expérience de la course en matière de travail d’équipe et d’encadrement. Ce programme comprendra une course océanique alternative baptisé le Global Team Challenge, qui permettra aux sponsors de donner à leurs salariés l’occasion unique de vivre l’expérience du large dans des conditions similaires à celles rencontrées par les coureurs professionnels. Le Global Team Challenge sera centré sur la sécurité et se disputera sur une partie du parcours de la Volvo Ocean Race à bord des Volvo Ocean 65 en version simplifiée avec à bord 3 marins professionnels pour 8 amateurs. Cette opportunité unique sera comprise dans l’offre commerciale pour les sponsors d’équipe avec possibilités de soutenir les programmes de RH, de travailler l’image de marque de l’employeur (dans le recrutement et l’acquisition de talents) et de proposer des opérations de B2B et de relations Presse. Ce programme sera aussi un nouveau point d’entrée pour de futurs sponsors dans la course.
  • Fêter le 50e anniversaire : La Volvo Ocean Race a été créée en 1973 sous le nom de Whitbread Round the World Race. Elle fêtera donc son cinquantième anniversaire dans six ans, en 2023. La Course envisage d’organiser une édition spéciale 50 ans qui rendra hommage aux légendes de la voile qui y ont participé.
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Révolution en vue sur la Volvo Ocean Race

Le suspens sur le type de futur bateau de la Volvo Ocean Race est savamment entretenu
par Mark Turner, le Directeur Général de la Volvo Ocean Race depuis quelques mois. Monocoque ou multicoque ?
Le doute sera levé demain à 10h00 UTC, 11h heure française, heure à laquelle se tiendra la conférence de presse à Göteborg en Suède au siège de Volvo propriétaire de la course depuis maintenant 21 ans.

Avec l’arrivée de Mark Turner, c’est toute la communication qui a été reformatée avec des annonces qui se sont enchaînées régulièrement. Le choix du futur bateau de cette course emblématique s’inscrit dans le renouvellement de la flotte dessinée en 2011 et conçue pour participer à deux éditions. « Nous devons maintenant avancer et penser aux futurs bateaux afin de rester ouverts à toutes les options possibles en termes de design » a déclaré Mark Turner.
On sait que le concept de One-Design sera maintenu et la construction de chaque bateau sera confié au chantier Persico et à l’architecte Guillaume Verdier. La nouvelle flotte répondra aux mêmes degrés d’exigence de la monotypie atteints avec les bateaux actuels, tout en étant parfaitement en phase avec les grandes évolutions de la technologie des foils que le monde de la voile vit actuellement.

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6 femmes sur la Solitaire

Depart de la 1ere etape de la Solitaire Bompard Le Figaro entre Deauville et Cowes (UK) - Alexis Courcoux

Il y aura 6 filles sur les 43 engagés de la prochaine Solitaire du Figaro. C’est un record depuis la création de la course. « C’est la première fois qu’il y a autant de filles sur La Solitaire URGO Le Figaro et c’est vraiment sympa. Plus nous sommes nombreuses et plus cela donne envie à d’autres d’y participer, car ça prouve que c’est possible. On s’entend bien entre filles, il y a une certaine solidarité. D’ailleurs, je connaissais déjà la plupart de mes concurrentes avant », se réjouit Justine Mettraux (Teamwork), actuellement 16e au classement provisoire du Championnat de France Elite de Course au Large en Solitaire après trois épreuves.
Un avis partagé par Mary Rook (Inspire +), qui estime que « c’est toujours une bonne chose de voir des femmes à haut niveau dans le sport, surtout en voile », et qui espère que d’autres leur emboiteront le pas dans les années à venir. D’ailleurs, selon elle, la meilleure manière d’assurer la relève une fois son propre apprentissage terminé, sera « d’aider d’autres femmes à progresser par le biais de l’équipage ».
Même constat du côté d’Alexia Barrier (PIQD.com), qui se félicite que la gente féminine soit aussi bien représentée sur la « reine des solitaires », à laquelle elle participera pour la 1ère fois. « C’est canon que les filles arrivent à trouver des budgets pour participer à de belles courses. Pour nous, le problème principal est souvent de réussir à financer nos projets. Par contre, je regrette qu’il n’y ait pas de classement féminin pour valoriser notre participation. Même nous sommes fière de courir à armes égales avec ‘ces messieurs’, ce serait un joli coup de projecteur pour mettre nos projets en avant ».
Une course à armes égales
Si à terre, la bonne ambiance est toujours de mise entre les filles, une fois en mer, la solidarité féminine fait place à la compétition. « On a la chance de courir en mixte. La voile est un des seuls sports qui le permette, mais nous restons des compétitrices. Une fois le départ donné, peu importe que l’on navigue contre un homme ou une femme, c’est bien 42 adversaires que j’aurais en face de moi le 4 juin prochain », rappelle Cécile Laguette (Eclisse). « Le Figaro est un bateau abordable pour les femmes. On arrive à pallier la différence physique en utilisant des techniques légèrement différentes. Quoi qu’il en soit, la force physique n’est pas déterminante sur ce support. La gestion du sommeil, la stratégie et la navigation pèsent bien plus dans la balance. C’est le skipper et son entrainement qui font la différence. C’est ce qui fait tout l’intérêt de la Classe Figaro Bénéteau », indique de son côté Sophie Faguet (Porsche – Corben).
« Cela ne fait aucune différence. Les filles naviguent un peu différemment. On réfléchit peut-être un peu plus avant de faire une manœuvre, parce que c’est plus dur pour nous de se dépêtrer dans les spis plein d’eau (rire), mais sinon, un marin est marin, tout aussi insignifiant à l’échelle de l’océan », confirme de son côté Nathalie Criou (Richemond Yacht Club Foundation).
A trois semaines du coup d’envoi de la course, Sophie Faguet, Mary Rook, Justine Mettraux, Cécile Laguette, Alexia Barrier et Nathalie Criou ont d’ores et déjà les yeux rivés vers Bordeaux, d’où sera donné le départ de la 48e édition de La Solitaire URGO Le Figaro. Une édition 2017 sur laquelle elles espèrent bien rivaliser avec la concurrence masculine et atteindre les objectifs qu’elles se sont fixées.
Le point sur leurs objectifs :
Mary Rook (Inspire +) : « Mon objectif est plus qualitatif que quantitatif. Pour moi, bien faire les petites choses sera une belle réussite. J’adorerais être dans la première moitié du tableau, mais le plus important pour moi est d’apprendre, y compris de mes erreurs ».
Justine Mettraux (Teamwork) : « Pour l’instant j’ai fait le meilleur début de saison chez les filles, mais je pense que j’étais probablement la mieux préparée d’entre nous. Cela dit, il n’y a pas de classement spécifique féminin, ce n’est donc pas une fin en soi ».
Cécile Laguette (Eclisse) : « C’est ma 2ème Solitaire. J’espère capitaliser sur l’expérience acquise l’an dernier, où j’étais dans une phase d’apprentissage. Cette année, je suis plus axée sur la performance. J’ai envie de bien faire, de tout donner et de ne rien laisser en mer, et surtout d’être contente de mon résultat sur chaque étape ».
Alexia Barrier (PIQD.com) : « Je participe à ma 1ère Solitaire cette année. Un podium chez les bizuths serait très satisfaisant. Je n’ai pas eu beaucoup le temps de m’entraîner, mais je connais un peu le support pour avoir fait deux Transats AG2R LA MONDIALE et j’ai également une bonne expérience de la course au large ».
Nathalie Criou (Richemond Yacht Club Foundation) : « Mon premier objectif est de terminer la course, car pour moi, pouvoir être au départ de cette course est déjà un défi en soi. Je régate depuis longtemps et j’ai plus de 20.000 milles de navigation au large à mon actif. J’ai tout de même un objectif personnel, qui est d’essayer d’être pas trop mal placée chez les bizuths/amateurs. Je regarde aussi la course étape par étape puisque je suis tout au début de ma progression en Figaro. La 1ère étape va surement être plutôt mauvaise, mais j’espère que d’ici la 4ème, je commence à devenir quelqu’un d’intéressant à suivre ».
Sophie Faguet (Porsche – Corben) : « Ce qui va être le plus difficile pour moi, c’est le manque d’entraînement étant donné que je n’ai pas navigué en Figaro cet hiver. J’ai seulement pris part à la Solo Normandie et à la Solo Maître CoQ en début de saison. Si j’avais pu m’entraîner comme l’an dernier, mon objectif aurait été d’entrer dans les 15 premiers. Pour le moment, j’ai un peu de mal à me situer dans la flotte. J’aimerais tout de même figurer dans la première partie du tableau, ce qui ne sera pas simple au vu de la concurrence ».

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Les ambitions de Dongfeng Race Team pour la Volvo Ocean Race

@ Vincent Curutchet / Dongfeng Race Team

Nous sommes déjà à 160 jours du départ de la Volvo Ocean Race. Au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue à Paris, Charles Caudrelier a présenté son équipe et afficher ses ambitions avec 12 marins de haut niveau qui mêle jeunesse et expérience.

Emmené pour la deuxième fois par Charles Caudrelier, ce groupe hyper expérimenté cumule un palmarès impressionnant : 24 tours du monde, cinq victoires dans la Volvo Ocean Race, cinq campagnes olympiques, 32 Solitaire du Figaro dont 5 victoires.

Pascal Bidegorry, chasseur de records, vainqueur de la Transat Jacques Vabre et de la Solitaire, a de nouveau la confiance de Charles Caudrelier pour assurer le rôle de navigateur. Présent à ses côtés lors de la précédente édition, Pascal avait joué un rôle déterminant en météo, tactique et stratégie.

Marin ultra polyvalent, Kevin Escoffier, autre pilier de la précédente campagne, lui aussi revient dans cette aventure hors-normes. Outre ses talents de navigant, Kevin est aussi un excellent technicien, spécialiste de la construction des bateaux.

Déjà présentés précédemment, Jérémie Beyou (3e du Vendée Globe, spécialiste de la monotypie), ainsi que les Néo-zélandais Stu Bannatyne (sept participations à la Volvo Ocean Race dont trois victoires) et Daryl Wislang (vainqueur de la précédente édition avec Abu Dhabi Ocean Racing) seront les trois chefs de quart à bord de Dongfeng.

Les deux étoiles féminines sont Marie Riou, quadruple championne du monde de Nacra 17, et la Hollandaise Carolijn Brouwer, deux Volvo Ocean Race avec des équipages 100% féminins à son actif.

Sur la plage avant, on retrouvera le jeune et prometteur Jack Bouttell (AUS/GBR), remarqué ces dernières années en France sur le circuit Figaro (trois saisonsn dont un titre de 1er bizuth).

Le développement de la course au large en Chine et la formation de marins chinois sont au cœur de la mission de Dongfeng Race Team. Déjà présents en 2014-2015, les jeunes Yang Jiru (Wolf), Xue Liu (Black) et Jinhao Chen (Horace) compteront à nouveau dans l’effectif du bord.

« Je voulais un groupe de personnes qui puisse grandir ensemble et devenir plus fort face à l’adversité, des gens qui ne lâchent rien et aussi capables de prendre du plaisir pendant l’épreuve », a déclaré le skipper Charles Caudrelier.

« Pendant des mois, nous allons vivre dans la promiscuité, dans l’humidité, le froid, la fatigue, la chaleur, la faim et avec le manque de sommeil. La relation que nous allons construire doit être assez forte pour résister à la pression, confie t-il. Je suis heureux d’avoir constitué ce groupe et j’ai confiance en notre capacité à relever le défi qui nous attend.»

 

Vincent Curutchet / Dongfeng Race Team

Image credit: Benoit Stichelbaut/Dongfeng Race Team
Lors de la précédente édition, Dongfeng Race Team avait créé la surprise en terminant troisième. L’objectif est d’améliorer ce score en 2018.

« La clef a été d’utiliser l’expérience de 2014-2015 et de nous en servir pour progresser, pas de nous reposer sur nos acquis » a déclaré le directeur d’équipe Bruno Dubois, lors de la conférence de presse.

« Le retour de Charles Caudrelier en tant que skipper a été un premier pas. Je sais que Charles est plus déterminé que jamais pour améliorer la superbe performance d’il y a trois ans. Il a démontré qu’il avait l’étoffe d’un leader pour répondre aux exigences d’une équipe telle que Dongfeng Race Team. Parallèlement, nous avons ajouté des “ingrédients nouveaux” : des femmes et des hommes de haut niveau qui apportent non seulement leur expérience mais aussi leur faim de victoire, ce qui correspond à notre philosophie, » a ajouté Bruno Dubois.

Guillaume Semblat, CEO d’OC Sport, la société en charge du management de cette campagne, a rendu hommage à Dongfeng Motor Corporation pour son réengagement dans la course. « Pour nous, chez OC Sport, avoir un sponsor de ce calibre, aussi passionné par tout ce que nous faisons, est quelque chose de très important. Nous nous réjouissons de gérer cette campagne, la deuxième participation de Dongfeng dans ce qui est peut-être l’une des épreuves sportives les plus extrêmes au monde. »

Les représentants de Dongfeng Motor Corporation ont évoqué le soutien des 170 000 employés de la compagnie et leur désir de suivre l’équipage pendant leur périple autour du monde. « De la part de nous tous, à Wuhan, en Chine, nous souhaitons le meilleur à l’équipage et espérons que Dongfeng Race Team parvienne à un bon résultat dans cette nouvelle campagne. »

L’équipage comptabilise déjà 120 jours d’entraînement sur l’eau, que ce soit à bord de son monotype Volvo Ocean 65 ou sur d’autres supports.

Les marins de Dongfeng Race Team ont participé à la grande classique Rolex Sydney-Hobart en décembre dernier. Prochains rendez-vous importants : la Rolex Fastnet Race début août et la course Plymouth-Lisbonne réservée aux concurrents de la Volvo Ocean Race (départ le 10 août). Pour Dongfeng Race Team, cette épreuve sera l’occasion de se confronter pour la première fois à ses rivaux.

En soutien aux navigants, un collectif très expérimenté officie déjà à terre. Parmi ses membres : Marcel Van Triest, le “gourou” du routage aux multiples records. Le figariste Fabien Delahaye est responsable de la cellule performance, en compagnie des analystes Olivier Douillard et Cyrille Douillet. Ben Swartz, expert en électronique embarquée, complète le groupe.

La Volvo Ocean Race est un énorme défi logistique à terre et un véritable challenge physique pour les hommes en mer. L’écurie a donc fait appel à des experts dans ces domaines, qui ont tous une mission commune : faire en sorte que l’équipage puisse donner le meilleur de lui-même.

ÉQUIPAGE DE DONGFENG RACE TEAM
Charles Caudrelier (FRA), skipper
Pascal Bidegorry (FRA), navigateur
Stu Bannatyne (NZL), chef de quart
Jérémie Beyou (FRA), chef de quart
Daryl Wislang (NZL), chef de quart
Carolijn Brouwer (NL), régleur
Marie Riou (FRA), régleur
Xue Liu “Black” (CHN), piano
Yang Jiru “Wolf”(CHN), piano
Jinhao Chen ‘Horace’ (CHN), N°1
Kevin Escoffier (FRA), N°1
Jack Bouttell (AUS/GBR), N°1

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Répétition pour le Team France Jeune avant la Youth America’s Cup

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Ainsi, onze teams se sont donnés rendez-vous au départ de la Riva Cup, organisée du 11 au 14 mai. Parmi les concurrents figuraient plusieurs équipes professionnelles, habituées à régater en GC32. Deux équipages jeunes préparant la Red Bull Youth America’s Cup avaient également répondu présents : Team Tilt (Suisse) et Team BDA (Bermudes). La concurrence était donc de taille pour Team France Jeune, qui s’apprêtait à vivre sa première compétition internationale en GC32. Pour l’équipe issue de la Filière d’Excellence Team France, il s’agissait avant tout d’une dernière régate de travail en amont de la Red Bull Youth America’s Cup.

En outre, les règles de course imposaient aux équipages une navigation à cinq équipiers (et non pas six, comme ce sera le cas lors de la Red Bull Youth America’s Cup). Afin de s’y préparer dans les meilleures conditions, Team France Jeune avait anticipé plusieurs jours de navigation dans cette configuration, lors d’une semaine d’entrainement à Quiberon en avril dernier.

Trois jours de courses intenses à Riva del Garda
Les onze équipages se sont heurtés aux caprices d’Éole dès le premier jour de navigation. En effet, le vent était aux abonnés absents et aucune course n’a pu être courue le jeudi. Heureusement, cette situation n’aura duré qu’une journée et la compétition a pu être relancée dès le vendredi.
Après un démarrage timide (une 9e place obtenue sur la première course), l’équipage Team France Jeune, emmené par Robin FOLLIN, a rapidement pris ses marques au sein de la flotte, jusqu’à remonter en 4e, 5e puis 3e position lors des trois manches suivantes. Le lendemain, l’équipe a confirmé sa régularité en terminant 7e, 3e, 4e et 6e à l’issue des quatre courses du samedi. Team France Jeune occupait alors la 5e place du classement général et tous les espoirs étaient permis pour le dernier jour de course.
Malheureusement, dès le premier signal de départ, le GC32 du team s’est retrouvé dans une mauvaise posture : “Nous sommes partis sur l’eau avec l’objectif de gagner des places et d’attaquer…Lors de l’abattée, nous avons déroulé le gennaker et il y a sûrement eu une rafale au même instant. Tout est allé très vite : j’ai été éjecté violemment du bateau, tout comme Solune et Bruno. Timothé et Valentin sont quant à eux restés à bord. Le temps que je sorte la tête de l’eau et réalise ce qu’il venait de se passer, le bateau était retourné… Ce genre d’incident nous ramène à la réalité et nous rappelle que nous pratiquons un sport extrême…Il faut savoir être humble ! Un grand merci au Team Argo (Etats-Unis) qui est venu nous aider, et à l’assistance médicale et l’organisation générale de la régate, qui ont su gérer parfaitement la prise en charge rapide des blessés légers qu’il y avait à bord, et qui sont maintenant heureusement tous remis sur pied.” explique Robin FOLLIN, skipper de Team France Jeune.

Plus de peur que de mal… Néanmoins, cet incident a sonné la fin de la compétition pour l’équipe.
Notre engagement sur la Riva Cup s’est fait avant tout avec un objectif de travail, afin de réaliser les contraintes que l’équipe était susceptible de rencontrer en compétition. C’est exactement ce que nous avons pu concrétiser sur place et nous sommes très satisfaits de cet événement en termes de travail. Bien que le résultat final ne reflète pas notre niveau sur l’eau, nous tirons beaucoup de positif de cette compétition.” déclare Robin FOLLIN.
Finalement, les jeunes régatiers terminent à la 8e place du classement général. Le podium est prisé par les trois équipages suisses participant à l’événement : Realteam, Team Tilt et ARMIN STROM Sailing Team. Une belle performance nationale !

Il est temps à présent pour l’équipage de souffler un peu avant d’attaquer la dernière – et non la moins importante – échéance sportive qui les attend : la Red Bull Youth America’s Cup.  “Nous allons bénéficier de dix jours de pause avant de nous envoler pour les Bermudes. Le dernier débriefing de Riva était très important car il a permis à tout le monde d’entrer dans cette même spirale, qui pourra nous mener à notre objectif final. Nous sommes aujourd’hui d’attaque et impatients d’aller aux Bermudes (ndlr : les phases de qualification auront lieu les 15 et 16 juin pour Team France Jeune). Nous avons hâte d’être sur la ligne de départ aux côtés des cinq autres AC45F et d’en découdre !” conclut Robin FOLLIN.

Trois questions à Baptiste MEYER, coach issu de la Fédération Française de Voile :
Comment as-tu analysé la performance de l’équipe lors de la Riva Cup ?
“Il y a du bon et du moins bon. Cette régate de travail était vraiment nécessaire pour se familiariser avec les bateaux volants dans les phases de contact comme les départs ou les approches de marque. L’exercice n’est pas facile et quand même très impressionnant. Il est donc normal qu’il y ait eu des loupés face à des équipes qui ont l’habitude de régater sur le circuit GC32. Dès que l’équipage a du champ, on constate que le travail de l’hiver a payé car ils ont navigué proprement en remontant régulièrement des places. ”

Quels sont les derniers axes de travail pour l’équipe ?
“Ils partent dans une dizaine de jours aux Bermudes et vont devoir se préparer à un autre exercice de style sur un bateau (AC45F) sur lequel toutes les équipes ont navigué durant sept jours au maximum. Cela permettra de remettre tout le monde à égalité en termes de connaissance du support. L’équipe va devoir prendre rapidement le bateau en main pour continuer à faire monter son niveau de jeu sur les phases de départ et de contact. En Italie, ils sont loin d’avoir dévoilé tout le potentiel de l’équipage. ”

Quels sont les conseils que tu leur as donnés ?
“Que ce soit individuellement ou collectivement, nous leur avons vivement conseillé d’être encore plus rigoureux car les bateaux sur lesquels ils naviguent sont très exigeants et très fragiles. Ils ne doivent laisser aucune place à l’incertitude ni à « l’à peu près ». Il leur reste un mois et demi durant lequel nous leur demanderons un niveau d’engagement maximum pour profiter pleinement de cette expérience unique qui les attend. “

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Louvoyage vers le Fastnet

Les 20 class40 de la Normandy Channel Race sont partis hier et ont passé une nuit laborieuse. Le vent orienté Sud Ouest souffle à contre sur la route du rocher du Fastnet que les duos s’évertuent à rejoindre depuis leur passage à la marque de Tuskar hier après midi. Deux fois la route, trois fois la peine dit-on souvent. Les Class40 doivent en effet tirer de fastidieux bords de près pour un gain minime sur la route, pourtant payé au prix fort en terme de dépense physique, et de cogitation stratégique, quand à chaque manoeuvre de voile s’ajoute l’éreintant exercice du matossage, qui consiste à déplacer d’un bord à l’autre tous les poids mobiles à l’intérieur du bateau, lourds sacs de voiles et effets personnels. Mais le marin a de l’humour et sait aussi philosopher, comme en témoigne ce petit mot de la nuit signé Halvard Mabire (Campagne de France) : « Le boulot sur le pont c’est de la rigolade, mais par contre le transbahutage du matos à l’intérieur, c’est pas de la tarte, surtout avec ce plancher qui n’arrête pas de sauter et de bouger. On se cogne facilement contre les murs et les cloisons et il ne s’agit pas de se prendre une baigne, sinon ça risquerait de jaser sur les pontons, regard à l’ambiance du bord (parce que c’est bien connu, le coup de dire que je me suis pris une porte pour expliquer un coquard, personne n’y croit…). »
Après une rapide sortie de Manche et une ultra véloce remontée vers Tuskar, le rythme de la course a considérablement baissé, et les gains sur la route ont fortement diminué. Le solide leader Imerys (Phil Sharp – Pablo Santurde), qui a conforté son avance durant la nuit, (plus de 13 milles) n’a en réalité parcouru que 89 milles en 24 heures, à moins de 4 noeuds de vitesse moyenne. Le duo Britannico Espagnol n’est plus ce matin qu’à une vingtaine de milles du fameux rocher qu’il pourrait contourner en fin de matinée, et entamer ensuite une rapide traversée de la Mer d’Irlande, travers au vent appelé à prendre de l’ouest. Comme c’est souvent le cas, l’exercice du louvoyage rebat les cartes, et derrière Imerys la lutte est sévère pour les places d’honneur. Très joueur, V and B (Sorel-Carpentier) a sacrifié sa deuxième place pour aller chercher très sud un peu plus de pression et un angle au vent lui permettant de foncer tout droit vers Le Fastnet, et espérer ainsi damer le pion à Serenis Consulting (Galfione- Troussel).
Avec le passage peu après 4 heures du matin de Team SPM (Bry-Day), tous les protagonistes ont désormais franchi la marque de Tuskar et font route vers le Fastnet.

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Coupe Régionale des Pays de la Loire les 20 et 21 mai

Optimist coupe été 2013
Optimist coupe été 2013

Quelques mois après leurs ainés du Vendée Globe, la Vendée accueille les 20 et 21 mai les marins de demain qui s’affronterons lors de la Coupe Régionale des Pays de la Loire. 300 compétiteurs, dont les plus jeunes, âgés de 8 à 13 ans, sur Optimist, viendront chercher les dernières places qualificatives pour les Championnat de France qui se déroulent traditionnellement en été.
Les bateaux s’élanceront de la base nautique samedi à partir de 13 heures pour des courses à proximité de la plage. Les spectateurs seront les bienvenus et seront aux meilleures places sur l’estacade pour assister aux épreuves.
Aux côtés des Optimist, les plus âgés navigueront en dériveurs solitaire, dériveurs double, planches à voiles ou catamarans. Les personnes en situation de handicap se retrouverons sur le plan d’eau des vallées à Saint Hilaire pour les épreuves Paravoile.
Cet événement est organisé par la Ligue Régionale de Voile des Pays de la Loire en partenariat avec la SEM Saint Jean de Monts et Saint Hilaire Nautisme.

Programme :
SAMEDI 20 :
• 9h30 à 11h45 Confirmation des inscriptions sur chaque site
• 12h00 Réunion des coureurs
• 13h30 Première courses et suivantes
• 19h00 Pot d’accueil au Palais des Congrès
• 20h00 repas des équipages
DIMANCHE 21:
• 9h30 Réunion coureurs
• 10h30 Première courses et suivantes
• 17h00 Remise des prix au Palais des Congrès

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Belle victoire de Ian Lipinski sur la Mini en mai

@ Gergaud

Ian Lipinski s’affirme de plus en plus comme le grand favori de la prochaine mini transat.
Le skipper de Griffon.fr a remporté ce matin à 4 heures, pour la deuxième fois consécutive, la Mini en Mai. Ian Lipinski est arrivé avec 90 milles d’avance sur le deuxième de la compétition après deux jours et 16 heures de navigation dans un vent médium voire fort à certains moments. Il a réalisé un sans-faute tout au long des 500 milles proposés. C’est la troisième victoire du navigateur, originaire de Vanves, lorientais d’adoption, en 2017. Ian, qui prendra à l’automne le départ de la Mini Transat, analyse sa course en toute modestie…

Un test convaincant avant la Mini Transat
« Cette Mini en Mai m’a permis de continuer ma préparation pour la Mini Transat. Je constate qu’il y a beaucoup de choses qui fonctionnent mais j’ai encore du boulot notamment dans la fiabilisation de mon Maximum Griffon.fr. J’ai étoffé ma job list. »
De grands écarts
« Je suis évidemment ravi de cette deuxième victoire sur la Mini en Mai. C’est très agréable de passer la ligne d’arrivée avec de si grands écarts avec mes poursuivants. Je n’ai pas lâché la tête de la flotte de cette Mini en Mai et j’ai continuellement creusé sur les adversaires. Je ne m’enflamme pas. Je reste focus sur l’objectif de la saison, la Mini Transat. »
La boule au ventre
« Avant de partir sur mes épreuves Mini 6.50, j’ai toujours un stress important. J’ai la boule au ventre. A chaque fois, j’ai l’impression d’être un jeune premier. Elle se dissipe ensuite et à l’arrivée, j’ai l’impression, au contraire, d’être expérimenté, d’avoir progressé. C’est un sentiment très partagé entre le départ et le finish. »
Grand spi validé
« L’un de mes objectifs sur cette Mini en Mai était d’utiliser mon grand spi typé Transat. En direction de Penmarc’h après un parcours en baie de Quiberon bien négocié, j’ai eu la possibilité de le tester dans 15 à 20 nœuds de vent. J’ai constaté son efficacité car, à cette allure, que l’on retrouvera sur la Mini Transat, j’allais vite notamment par rapport au nouveau Mini. J’ai ensuite été raisonnable au passage du raz de Sein. »
A grande vitesse vers l’occidentale
« Le vent montait graduellement. J’ai réalisé un bord de folie. J’étais un peu trop en dessous de la route. J’ai alors poussé sur la barre et je me suis retrouvé à vive allure face à la pleine lune dans une mer agitée. Mon bateau ricochait sur les vagues et j’étais à 18 nœuds en pointe. C’est tellement bon ! »
Stratégie
« Vers la bouée BXA devant l’embouchure de la Gironde et comme depuis le départ mardi, j’ai réussi à me reposer, à dormir, à m’alimenter. De ce côté, je gère maintenant les choses. Le jeu était très ouvert. En route directe, il fallait naviguer à 70 degrés du vent. J’ai penché pour une trajectoire à 90 afin d’accélérer sous solent mais cette option laissait une opportunité à mes concurrents. Au passage de BXA, j’ai appris qu’ils étaient loin. J’étais satisfait de mon choix même si j’avais quelques incertitudes. »
Un bateau incroyable
« Entre BXA et l’arrivée, je me suis retrouvé dans un angle parfait sous gennaker. J’ai tartiné comme on dit. Mon Griffon.fr, plan raison, est incroyable, particulièrement polyvalent et rapide. Quel bonheur. »

Programme 2017 de Griffon.fr
8 et 9 avril, la Lorient BSM, course de 150 Milles en double // Victoire avec Seb Picault
22 au 25 avril, La Select Pornichet, première course du championnat de France en solitaire // Victoire
9 au 14 mai, La Mini en Mai, course de 500 Milles en solitaire depuis La Trinité sur Mer
8 au 10 juin, La MAP, 2ème course du championnat de France, à Douarnenez
18 au 24 juin, le Mini Fastnet
30 au 9 août, la Transgascogne, course avec escale en Espagne
1er octobre, La Mini Transat au départ de La Rochelle
Le palmarès d’Ian Lipinski
2016 : Champion de France espoir de course au large, vainqueur de la Duo Concarneau, des Sables – Les Açores – Les Sables, du Mini Fastnet, du Trophée Marie-Agnès Péron, de la Mini en Mai, de la Select 6.50, de la Lorient BSM
2015 : vainqueur de la Mini Transat dans la catégorie des voiliers de série et de la transgacogne
2014 : 3ème du Championnat de France prototype Mini 6.50
2013 : vainqueur du Mini Fastnet, 3ème de l’open demi-clé
2012 : 3ème des Sables – Les Açores – Les Sables et du UK Fastnet

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