- Publicité -
Accueil Blog Page 54

Vendée Globe. Violette : “Cette arrivée, c’est comme un mariage, tout le monde est là !”

Violette a pris le temps de remercier avant de commencer la conférence de presse, presque gênée par l’accueil que le public lui a réservé.

“C’est un moment qui restera gravé dans ma mémoire, de voir toutes ces personnes qui m’ont applaudie. C’est fou de se dire que ça fait trois mois que je n’ai vu aucun visage et que, du jour au lendemain, je me retrouve face à toutes ces personnes qui m’encouragent. Ça fait énormément plaisir, merci beaucoup. Je ne m’attendais vraiment pas à autant de monde, même si on m’avait dit : “Tu vas voir, c’est une déferlante à l’arrivée.” Mais à ce point-là ! Ils viennent de loin, ça me touche énormément. J’ai versé ma larme à plusieurs moments sur le parcours, et surtout sur ce virage là-haut.

J’ai passé les deux premiers mois de course dans les mers du Sud avec le paquet de bateaux à dérives, et j’étais plutôt bien placée. Puis il y a eu ce passage au Cap Horn. Une grosse dépression allait nous bloquer complètement, c’était un véritable barrage. Je ne le sentais pas du tout, mais au final, la dépression a été moins forte que prévu. C’était un pari qui n’était peut-être pas le bon… Je suis passée trois jours après, j’ai dû attendre, et c’était super dur de devoir ralentir et de voir tout le monde partir. Finalement, j’ai eu encore plus de vent après. J’ai cassé, une voile est tombée à l’eau… Et quelque part, je me dis que si cette voile était tombée dans la première dépression, ça aurait été encore plus compliqué, car il n’y avait pas trop d’échappatoires.

Je n’ai jamais été en danger à cause de ça, mais ensuite, j’ai eu des problèmes de voile et de hook. Quand la voile est tombée à l’eau dans 35 nœuds, c’était vraiment compliqué de la récupérer. Il a fallu la ramener à bord, puis monter au mât pour la remettre en place. C’était la première fois que je faisais ça seule, en mer. Deux jours plus tard, le hook de grand-voile a lâché et elle est tombée d’un coup, en pleine nuit. Ça m’a réveillée en sursaut. Cette fois, j’ai dû monter au mât avec de la houle, et c’était très difficile. Je me suis fait un peu mal, et j’ai eu peur de me blesser. Et puis, il y a eu la colonne de winch qui a lâché…

J’ai eu peur, plein de fois, vraiment. Je ne m’en cache pas. J’ai eu peur avant d’entrer dans les mers du Sud, pendant les tempêtes, en entendant mon bateau souffrir et taper dans les vagues. J’ai eu peur en montant au mât… Mais la peur est aussi une alliée : elle me permet de rester vigilante et de faire attention. Ce qui est difficile, c’est que même avec la peur, il faut avancer. J’ai appris une chose essentielle : ça ne sert à rien de s’inquiéter avant d’avoir mal. Sinon, on souffre deux fois. Par exemple, parfois, j’entendais mon bateau fatiguer et je me demandais comment il allait tenir… Mais au final, je me disais : “Si ça lâche, je trouverai une solution.”

Ce qui me touche le plus, c’est de voir que les enfants se sont intéressés au Vendée Globe. Mon bateau s’appelle Devenir, ce n’est pas un hasard. L’idée, c’était de mettre en avant certaines valeurs : apprendre à avoir confiance en soi, se dépasser, relever des défis et se lancer dans l’aventure. Ce message est aussi porté par la Fondation Apprentis d’Auteuil, qui accompagne la jeunesse en difficulté sur de nombreux domaines, notamment l’éducation et la formation professionnelle.

Nous avons fait un vrai travail avec la Fondation Apprentis d’Auteuil. Ce message s’adresse aussi aux aînés : il faut faire confiance à la jeunesse. J’ai eu la chance d’avoir des partenaires qui ont cru en moi très jeune, certains me soutiennent depuis que j’ai 15 ans. Ce sont eux qui m’ont permis d’être ici aujourd’hui.”

- Publicité -

Vendée Globe. Arrivée de Sébastien Marsset, 27e

Le skipper de Foussier s’octroie la 27e place au classement, après 91 jours et 35 minutes en mer. Surtout, il remporte son pari avec talent, lui qui est parti de rien voilà moins de trois ans, et a mené son projet avec un des plus petits budgets.

LES SABLES D’OLONNE, FRANCE – 09 FEVRIER 2025 : Sébastien Marsset (FRA), skipper de FOUSSIER, est photographié après avoir pris la 27e place du Vendée Globe, le 09 février 2025 aux Sables d’Olonne, France – (Photo by Jean-Marie Liot / Alea)
LES SABLES D’OLONNE, FRANCE – 09 FEVRIER 2025 : Sébastien Marsset (FRA), skipper de FOUSSIER, est photographié après avoir pris la 27e place du Vendée Globe, le 09 février 2025 aux Sables d’Olonne, France – (Photo by Jean-Marie Liot / Alea)
Est-ce que des larmes sont encore plus émouvantes quand elles sont versées par un colosse du genre de Sébastien Marsset ? Le 10 novembre dernier, quelques minutes après le départ de la dixième édition du Vendée Globe, elles donnaient en tous cas la mesure du soulagement ressenti par le marin de Foussier d’avoir réussi à s’aligner aux côtés de ses 39 concurrents, lui qui affiche l’un des budgets les plus petits de la flotte, et a mené un véritable combat pour en arriver là.

Le deuxième combat, désormais, allait se jouer sur l’eau, et effrayait beaucoup moins l’expérimenté navigateur, déjà par trois fois cap-hornier sur la Volvo Ocean Race, qu’il avait remporté en 2012 sur Groupama 4, ou sur le trophée Jules Verne à bord de Spindrift. Mais cette fois, c’est bien pour une première en solitaire que se lançait le Nantais, qui après un début de course remarquable, entre dans le Pot-au-Noir en 19e position, et en ressort… 28e ! On peut avoir de la bouteille et trinquer tout de même des facéties de Neptune !

Qu’importe, la « remontada » n’en sera que meilleure, et sur son IMOCA de 2006, le 11e de la Route du Rhum 2022 envoie du bois ! Après un passage du cap de Bonne Espérance en 27e position, le skipper de Foussier encaisse les dépressions, malgré une durite de son vérin de quille qui vole en éclats. Le 16 décembre, il franchit un cap tout aussi symbolique : ses 40 ans, célébrés dignement dans les 40e rugissants. Un accomplissement !

« Regardez-moi ça comme c’est beau »
Privé de chauffage à bord par une petite avarie, le marin se réchauffe en remettant du charbon, et profite de la pétole à l’entrée du Pacifique pour reprendre la 21e place, et la tête de son petit groupe. Il commence l’année avec une vision aussi magique que redoutée : un iceberg, sur lequel il fonçait tout droit avant que son radar ne s’alarme ! Sacrée frayeur pour le skipper de Foussier, toujours dans la tête de son groupe et premier à voir le géant de glace.

Au passage du cap Horn, c’est une nouvelle vague d’émotion en 27e position, à la lutte avec Louis Duc. « Regardez-moi ça comme c’est beau, la cordillère des Andes, la pointe sud du continent américain, derrière les canaux de Patagonie… Ouah, c’est magnifique ! Après ces jours et ces jours dans le Sud, tout seul… Ces années de préparation, d’engagement pour réussir à être ici… Yes ! », lâche le skipper avec des yeux embués.

La remontée de l’Atlantique sera une épreuve qui poussera Sébastien Marsset encore plus loin dans ses retranchements. Englué dans la pétole, il voit ses camarades plus Nord s’échapper, puis multiplie les avaries sur son bateau fatigué. Système de barre, gennaker, boîtiers de latte de grand-voile, pilote automatique et enfin moteur, n’en jetez plus ! L’IMOCA souffre, et le marin avec lui. Après un équateur franchi en 26e position, et malgré sa frustration de compétiteur, Sébastien Marsset continue de savourer. « Il faut profiter du temps restant », dit-il, bien conscient de tout le travail fourni pour en arriver à cet instant précis. En franchissant la ligne d’arrivée des Sables d’Olonne, il réalise l’exploit d’un tour du monde bouclé, mais aussi de montrer que le rêve est toujours accessible, même quand on est un petit Poucet !

- Publicité -

Vendée Globe. Arrivée de Louic Duc, 26e

Le skipper de Fives Group – Lantana Environnement a bouclé son premier tour du monde en 26e position, à 13h10 ce dimanche, après 91 jours et 8 minutes en mer. Malgré une jolie liste d’avaries sur son IMOCA plus de première jeunesse, le marin normand aura savouré du début à la fin son tour du monde.

Déchirants, ces premiers jours de course ! Pour Louis Duc, qui rêvait de Vendée Globe depuis qu’il a l’âge d’enfiler un ciré, le quatrième jour de ce tour du monde marque déjà un tournant. Dans la descente le long du Portugal, son petit puis son grand spi se déchirent sous ses yeux, le privant d’un outil précieux qui va le brider tout au long de son tour du monde.

Mais qui connaît un tant soit peu le marin normand, 8e de la Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne en 2022 et 14e de la Transat Café L’Or en 2023, sait qu’il n’est pas franchement du genre à renoncer. La preuve ultime, c’est cet IMOCA sur lequel il navigue, véritable rescapé ! Après son incendie en 2019, le bateau fait peine à voir, mais Louis Duc l’achète et y voit malgré tout une manière de concrétiser son rêve de tour du monde. Patiemment, il le reconstruit quasi entièrement avec sa fine équipe. Cinq ans plus tard, le voilà à franchir l’équateur en 23e position, le pied sur le champignon ! « La tête à l’envers, le bateau sur les portières ! Du coup, je décale les offrandes pour Neptune à ce soir, ce sera plus calme ! », lance-t-il le moral jovial.

« C’est frustrant mais c’est comme ça »
Forcément, il a le moral, alors qu’il prend vite la tête de son petit groupe dans l’Atlantique Sud, fort de son décalage à l’Ouest. Fin stratège, Louis ne goûte rien tant que ces mille petits réglages à faire constamment pour tirer son bateau à 100 %. Le Normand est aussi connu pour ne pas avoir froid aux yeux, et le montre dès son entrée dans l’Indien, plongeant vers le Sud, dans la baston ! Avant le cap Leeuwin, qu’il franchit en 25e position, il essuiera plus de 60 nœuds ! La nuit suivante, sa barre de liaison du safran tribord casse, ainsi que son support d’hydrogénérateur, l’obligeant à une longue mission bricolage.

Touché mais pas coulé, quatre jours plus tard, le skipper de Fives Group – Lantana Environnement, bat son record en solo sur 24h avec 469 milles avalés et revient sur les premiers de son groupe, arrêtés dans la pétole à l’entrée du Pacifique. La lutte est intense, et s’il prend un temps les commandes, ses fameux spis absents lui manquent terriblement… Un peu frustré, le compétiteur est obligé de prendre son mal en patience !

Après 48 heures dans une tempête que certains ont choisi d’éviter en ralentissant, le Normand fonce vers le cap Horn qu’il franchit en 26e position. Louis est heureux et fier, même si son pilote automatique est désormais limité au mode « compas ». Pas idéal pour la suite par petit temps, et sans pouvoir, encore une fois, avoir la toile du temps. « J’ai pris 5 jours de retard par rapport à ceux avec qui j’étais, c’est frustrant mais c’est comme ça. »

L’envie de repartir, déjà
Mais il reste tout de même quelques camarades pour « se tirer vers le haut », alors vous n’entendrez pas le skipper de Fives Group – Lantana Environnement se plaindre ! Le long des côtes brésiliennes, Louis Duc s’empare de la tête de son groupe, et remonte à la 24e place. De retour dans l’hémisphère Nord, les alizés sont violents, mais Louis, 26e, en approche des Açores et malgré une casse de sa dérive dans les derniers jours de course, continue encore et toujours de mesurer sa chance, et de la partager. « Je ne sais pas quand j’aurais l’occasion de revivre de tels moments, je ne vais pas laisser passer ça. »

Il n’aura pas non plus laissé passer d’autres concurrents, bataillant jusque dans les derniers jours de course pour finir en beauté ce tour du monde tant désiré. A l’arrivée, c’est la joie d’un « bizuth » qui réalise son rêve, et revient – déjà, mais qui s’en étonne – avec l’envie de repartir.

- Publicité -

Vendée Globe. L’incroyable remontée du chenal de Violette Dorange

Il y avait du monde aux Sables d’Olonne pour saluer l’arrivée de Violette dans le chenal. Ses premiers mots au ponton.
“Je suis sidérée par tout ce monde ! C’était incroyable. Je suis tellement heureuse d’être allée au bout de mon rêve. La course a été à la hauteur de mes attentes. J’ai traversé des tempêtes, mais j’ai aussi vécu des moments magiques, comme en apercevant l’île des États. C’est une aventure que je n’oublierai jamais.
Pendant deux mois, j’étais dans le match, à fond. Puis j’ai choisi d’attendre deux jours avant le cap Horn. Mais jusqu’au bout, je me suis donnée à 100 %. Cette course, c’était avant tout l’aventure.
Le plus dur ? La longueur de l’épreuve, l’éloignement de mes proches… mais aussi la montée au mât et les tempêtes. “

- Publicité -

SailGP. Les bleus 6e du GP de Sydney, les Anglais s’imposent

L’équipe de Quentin Delapierre désormais équipe de France sur le SailGP termine 6e du KPMG Australia Sail Grand Prix à égalité de points avec le Canada. Ce troisième Sail Grand Prix de la saison 2025 couronne l’équipe Emirates GBR de Dylan Fletcher. Les Canadiens et les Australiens complètent le podium.

Les Français ont eu à peine une heure pour prendre en main leur nouveau F50 tout juste mis à l’eau qu’ils étaient déjà lancés dans l’arène du KPMG Australia Sail Grand Prix face aux 11 autres nations de l’élite de la voile.
Samedi, 13 à 17 nœuds ont permis aux F50 d’assurer un joli spectacle sur un parcours au cœur de la magnifique baie de Sydney, avec Shark Island au milieu du plan d’eau comme un obstacle naturel, ajoutant un peu de complexité au jeu tactique. Les tricolores qui ont commencé fort avec d’excellents départs, leur signature connue de tous au sein du championnat international de voile, se classent successivement (4-3-8-2). Au jeu du maintien de l’équilibre et de la vitesse sur les nouveaux T-foils qu’ils ne connaissaient pas il y deux jours, l’équipe de Quentin signe là aussi une belle entrée même si, au près, l’équipe était moins à l’aise.
Dimanche, lors de la seconde journée, l’équipe de France SailGP a rencontré plus de difficultés dans des conditions irrégulières et n’a pas trouvé la puissance nécessaire pour remonter la flotte et se qualifier pour la finale. Le résultat reste satisfaisant quand on sait que leur nouvelle plateforme a été livrée seulement deux jours avant.
A l’issue de ce troisième Sail Grand Prix sur quatorze au programme de cette saison 2025 de SailGP, les Français se classent à la septième place au classement général du championnat international de voile. Leur prochain objectif : briller sur le Sail Grand Prix à Los Angeles dans 1 mois (15-16 mars).

Bilan sportif et technique après ce premier Grand Prix
Quentin Delapierre pilote du F50 français : “Déjà on a navigué ! Enfin on a commencé cette saison 2025 ! On a eu une très bonne première journée, vu les conditions avec notre bateau reçu assez tardivement et peu de temps de tests. Puis, nous avons eu une seconde journée beaucoup moins bonne, on a été à la peine, on n’a pas trouvé les clés sur les départs, ni sur la vitesse, c’était beaucoup plus compliqué. Je dirais que ça reste une place de 6, ce n’est pas catastrophique. A nous de trouver les solutions pour revenir plus forts à Los Angeles.
Quant aux équipes concurrentes, je pensais que l’Australien allait être beaucoup plus solide aujourd’hui, finalement il a perdu cette finale. Le niveau général reste assez homogène même si les Anglais, c’est sûr, ont été très solides et je n’attendais pas les Canadiens sur le podium ici, mais ils ont fait un très très beau Grand Prix, bravo!”.
Bruno Dubois, Team CEO de l’équipe de France SailGP : “Notre bateau va bien. Je pense que là maintenant il est prêt pour la suite, on l’a bien ‘débuggé’ pendant le week-end. On a limité la casse quand même, on est au milieu du classement général, on n’a pas de pénalité, on n’a rien donc c’est positif. On reste au même classement où on était avant, c’est-à-dire sixième, il y a encore beaucoup de courses, ça va aller.”

Un binôme à terre performant pour ce premier Sail Grand Prix
Une partie de la performance de l’équipe pendant les courses s’est aussi jouée à terre à l’intérieur du fameux ‘coach booth’ où les coachs Philippe Mourniac et Thierry Douillard en communication permanente avec le bateau pendant les courses ont joué parfaitement leur partition tactique et stratégique pour leur premier Sail Grand Prix en binôme.
“Thierry (Douillard) et moi-même travaillons en binôme et comme il y a beaucoup, beaucoup de choses, on se répartit les sujets. Thierry a vraiment un suivi en temps réel sur tous les aspects techniques, donc réglage pour la vitesse du bateau et puis l’ensemble des manœuvres. De mon côté j’essaye d’avoir une vision plus orientée vers l’aspect régate, donc du plan d’eau et bien sûr les aspects stratégiques et tactiques par rapport aux adversaires” explique Philippe Mourniac, coach principal de l’équipe de France SailGP.
“Cela fait quelque temps qu’on a le droit de communiquer en temps réel avec les bateaux. C’est un exercice super intéressant, mais super exigeant, parce qu’il faut réussir à trouver le bon moment auquel parler à l’équipage qui est très concentré à bord avec leurs propres échanges. Donc c’est super codé. L’idée est de leur apporter aussi un point de vue de ‘drone’ pour les aider à prendre les bonnes décisions. Il faut se rendre compte que ce sont des bateaux qui vont très très vite dans un espace de jeu extrêmement restreint.” conclut Thierry Douillard.

Partage et formation : les athlètes féminines à l’honneur
Ce Sail Grand Prix marquait aussi le premier chapitre du renouvellement du partenariat entre Accor et l’équipe de France SailGP. Le groupe hôtelier français, a pu proposer ce week-end aux membres et aux fans un dispositif exceptionnel en termes d’expériences et ont également travaillé main dans la main avec l’équipe pour donner vie à une initiative autour de l’inclusion, favoriser notamment l’accès à plus de femmes dans la voile de compétition.
Accor et SailGP FRA ont reçu un groupe de navigatrices du programme SheSails* d’Australian Sailing qui a pu rencontrer et échanger avec les athlètes, visiter la base technique, s’approcher du F50 et s’initier à la technologie du simulateur Oracle F50.

  • SheSails un programme national de voile de base mis en place par Australian Sailing. Il est conçu pour promouvoir et célébrer la participation des femmes et des filles à la voile, par le biais de diverses activités organisées dans les clubs de voile du pays.
- Publicité -

Vendée Globe. Le bel exploit de Violette Dorange, 25e du Vendée Globe

La benjamine de la course a réussi à boucler la boucle à 23 ans. Voilà une sacrée ligne de plus sur le CV déjà impressionnant de Violette Dorange, qui a bouclé ce 9 février à 11h39 son premier Vendée Globe en 25e position, après 90 jours, 22 heures et 37 minutes en mer.

La benjamine de la dixième édition du Vendée Globe, plus jeune concurrente de l’histoire à en prendre le départ, a réussi son audacieux pari. Vingt-quatre ans après la deuxième place de la légendaire Ellen MacArthur, alors âgée de 24 ans, Violette Dorange a franchi la ligne d’arrivée des Sables d’Olonne en mettant près de 4 jours de moins que son illustre prédécesseure (94j04h25m à l’époque), s’offrant en outre le luxe de batailler jusque dans les derniers jours de course avec ses concurrents directs.

Car Violette Dorange a non seulement navigué, mais elle a régaté sur ce tour du monde immense, elle qui s’enthousiasmait au large de la Namibie de n’être « jamais allée aussi loin de sa vie » ! Avec une sagesse peu coutumière des gens de son âge – même si un certain Alan Roura avait déjà, en 2016, lui aussi couru à 23 ans -, la skipper de DeVenir, 18e de The Transat CIC en 2024 et 21e de la Transat Jacques Vabre en 2023, a su alterner entre les phases de bataille féroce avec ses camarades, et les moments où lever le pied, quand elle sentait sa sécurité menacée.

A deux reprises, avant le cap de Bonne Espérance et surtout avant le cap Horn, Violette choisit, toujours avec sagesse, de lever le pied. « C’est une décision difficile, mais je préfère préserver mon bateau, pas tout aller casser et finir cette course ! » explique l’ancienne figariste alors qu’elle patiente durant trois jours au large de la pointe sud-américaine, avec les expérimentés Arnaud Boissières et Eric Bellion.

« J’ai eu trop peur »
C’est cette gestion « en bon marin » qui lui aura permis de boucler sa boucle et préserver autant que possible sa fidèle monture. Mais un Vendée Globe n’en serait pas vraiment un sans « une emmerde par jour », comme dit l’adage, et la benjamine, à ce jeu, n’a pas été épargnée par le bizutage. Les tracas commencent dans l’Indien et ses conditions toniques où Violette Dorange démonte et remonte intégralement, sept heures durant, sa colonne de winch. Puis les choses se corsent au large du cap Leeuwin, franchi en 26e position dans des conditions toniques. Dans un grain à 50 nœuds, son FR0 se déchire, et l’anneau qui maintient la bastaque casse. « J’ai cru que le mât allait se briser en deux. J’ai eu énormément de chance », dit-elle, avant de connaître plus tard une importante avarie de moteur qui la prive d’une partie de son énergie.

Sans fard, la jeune navigatrice a partagé ainsi ses angoisses et ses coups durs, surtout le 19 janvier quand, au Sud du Brésil, elle doit monter au mât pour la deuxième fois par 20 nœuds de vent et 2 mètres de houle ! « Franchement, c’était un cauchemar. J’ai cru que j’allais me faire mal. Je ne le referai plus jamais de ma vie dans un tel contexte parce que j’ai eu trop peur. »

La magie des premières fois
Mais la course, heureusement, ne se résume pas à cela ! Car tout au long de sa grande boucle, c’est bien le bonheur sincère d’être en mer qui a irradié de cette jeune femme ! Du début à la fin, avec sa voix fluette et son sourire immense, la coqueluche du public s’est enthousiasmée de son quotidien, depuis l’équateur qu’elle franchit en 21e position, au nez d’un certain Jean Le Cam dont elle navigue sur l’ancien bateau, ou plus tard dans le grand Sud, sous la neige qui tombe sur le pont de son IMOCA.

Partout, c’est la magie des premières fois, à travers le regard d’une jeune femme si heureuse d’être là. Aventurière autant que régatière, mais surtout profondément à sa place. Quand, à son âge, certains font une année de césure pour aller découvrir du pays, Violette, elle, aura opté pour 90 jours autour du monde, et en revient certainement grandie. Nul doute que ce n’est pas la dernière fois qu’on la voit dans les parages…

- Publicité -

Vendée Globe. Arrivée du japonais Kōjirō Shiraishi, 23e

Le skipper de DMG MORI Global One termine son 2e vendée Globe à la 23e place en 90 jours, 21 heures et 34 minutes en mer. Huit ans après une première tentative soldée par un abandon, et quatre ans après sa 16e place, le marin japonais, premier Asiatique à finir le Vendée Globe, accroche la 24e place au terme d’une lutte intense.

Pour Kojiro Shiraishi, les débuts de course sont toujours une épreuve. La faute à un mal de mer tenace qui, malgré une vie à courir les océans, lui mène toujours la vie dure une fois parti en course. La dixième édition du Vendée Globe n’aura pas échappé à la règle et des avaries mineures, notamment sur le dessalinisateur puis l’hydrogénérateur, sont venues compliquer son entame de match. Qu’importe, le marin japonais n’est pas du genre à se laisser abattre et célèbre avec du saké son franchissement de l’équateur en 32e position.

Patiemment, le skipper de DMG MORI Global One rattrape son retard dans l’Atlantique Sud, s’amusant de cette bataille à katanas tirés ! Mais quelques heures après avoir franchi le cap de Bonne Espérance, pris dans la tempête, son IMOCA fait deux empannages involontaires et le marin déplore la casse de 5 lattes de sa grand-voile. Ralenti, il lui faudra deux jours pour réparer, lui qui avait le souvenir douloureux de son édition 2020 marquée par la déchirure de sa grand-voile.

Les conditions sont toujours engagées à Noël, lorsque Kojiro Shiraishi franchit symboliquement la longitude du Japon. Il serre les dents, d’autant que de fortes douleurs dues à des aphtes lui compliquent la vie. Mais le navigateur s’accroche, et remonte au classement dans le Pacifique. Au cap Horn, il est 25e, seulement 20 minutes derrière Guirec Soudée.

Derrière, l’Atlantique Sud n’a pas dit son dernier mot. Dans la tempête aux Malouines, Kojiro Shiraishi décrit « les conditions les plus dantesques » depuis le début de ce Vendée Globe ! Puis, c’est la pétole complète, et la remontée se transforme en chemin de croix, qui ne connaîtra son terme qu’après les alizés, particulièrement chahutés.

A l’approche des Açores, le natif de Kamakura, passionné du large depuis toujours, est en 24e position, à la lutte avec Violette Dorange. Jusqu’au bout, celui qui se décrit avec humour comme « un vieux monsieur vénérable » bataille avec la benjamine pour rallier les Sables d’Olonne.

A l’arrivée, il finit 24e, avec la satisfaction d’avoir mis 4 jours de moins qu’il y a quatre ans à boucler la boucle. (94 jours, 21 heures, 32 minutes et 56 secondes)

- Publicité -

Vendée Globe. “C’était génial ! Mon prochain défi cette année, un tour du monde à l’envers en Ultim !”

Les premiers mots de Guirec Soudée sur le ponton et en conférence de presse : un nouveau défi, un tour du monde à l’envers

“C’était fou, cette remontée du chenal. Une ambiance de dingue ! J’ai passé beaucoup de temps tout seul, parfois très longtemps. D’un côté, ça me mettait moins de pression, mais dans le Grand Sud, on était souvent proches. Je suis tellement fier de mon équipe et de la résistance de mon bateau. J’ai vraiment pris cher… J’ai remporté le premier prix de la tempête ! C’est quelque chose que j’avais déjà vécu, mais il y a eu des moments où j’étais un peu flippé. Au final, on est là, et c’était une super aventure. J’ai pris du plaisir tout le temps.

Le plus compliqué, c’était dans le golfe de Gascogne, à l’arrivée. Mais quel kif de me dire que j’ai fait le tour du monde en moins de trois mois et que j’étais dans le match ! Je n’ai pas énormément d’expérience, mais ça l’a fait. J’ai même fait un petit détour par la Bretagne avant de reprendre ma route vers les Sables.

Tout est possible avec du travail et de la persévérance. J’ai eu le bon bateau, qui me permettait de faire quelques erreurs. J’ai été assez sage… Pas comme Louis, qui est un gros bourrin ! Il a tout cassé, il n’avait plus de voile à la fin. On échangeait pas mal au téléphone avec lui et d’autres skippers.

C’était la première fois que je partais aussi longtemps loin de mes enfants. Ils m’ont manqué. Mais ils m’ont aussi permis de rester prudent, en me disant qu’il fallait vraiment que je rentre.

Je ne vais pas dire que le Vendée Globe, c’est facile… Mais en repensant à mes aventures précédentes, c’était autre chose. Ce n’est pas anodin, mais j’ai trouvé ça moins dur que ma traversée de l’Atlantique à la rame.

Et maintenant ? Mon futur projet, c’est de faire le tour du monde à l’envers à la fin de l’année. Je veux acquérir un Ultim. C’est mon nouveau défi, et je suis trop content !”

- Publicité -

SailGP. Bons retours des Français sur le circuit pour le jour 1 à Sydney

Les Français de Quentin Delapierre font leurs grands retour en SailGP à l’occasio du 3e Grand Prix de la saison : Sydney, un superbe écrin pour les 12 F50. Quatre manches étaient au programme de cette première journée. Les Américains, après avoir chaviré et endommagé leur aile lors d’un remorquage, sont absents et pénalisés de 12 points. Ce sont donc 11 bateaux qui prendront le départ dans des conditions de course idéales.

1ère manche

Les Français réalisent un excellent départ et prennent rapidement la tête. Les Italiens écopent d’une pénalité tandis que les Suisses occupent la deuxième place. À la première marque, les Français sont en tête, suivis de près par les Suisses, avec les Espagnols et les Australiens en embuscade. La lutte se joue entre ces quatre équipes. Malheureusement, les Français ne parviennent pas à exploiter pleinement le plan d’eau. Les Suisses prennent l’avantage, puis les Français cèdent du terrain face aux Espagnols et aux Australiens. Les Suisses s’imposent, suivis des Espagnols qui arrachent la deuxième place à la dernière marque devant les Australiens. Les Français terminent quatrièmes.

2e manche

Les Français prennent un bon départ en quatrième position. Les Australiens et les Britanniques se détachent rapidement en tête, livrant un duel intense. Dylan Fletcher, le skipper anglais, joue parfaitement son coup en évitant un empannage risqué sur le dernier bord, ce qui lui permet de dépasser les Australiens et de remporter la manche. Derrière, les Français, bien placés derrière les Brésiliens, gagnent du terrain et les dépassent à la quatrième marque. Ils terminent finalement troisièmes, une belle performance.

3e manche

Les Français manquent leur départ et se retrouvent en queue de flotte. Ils parviennent tout de même à dépasser les Italiens, pénalisés. Sur le dernier bord, ils gagnent encore une place à la dernière marque et terminent huitièmes, profitant notamment d’une erreur des Brésiliens qui ont enfourné devant les Espagnols. Les Néo-Zélandais connaissent aussi une mésaventure similaire en toute fin de manche. Devant, les Australiens dominent la course de bout en bout, suivis des Suisses et des Britanniques, alors que les Allemands complètent le top 4.

4e manche

Les Français réussissent un très beau départ aux côtés des Australiens. Les deux équipes vont dominer la course du début à la fin. Derrière, un beau duel oppose les Britanniques et les Canadiens, tandis que les Suisses connaissent une manche difficile et terminent derniers (8e). Les Néo-Zélandais, quant à eux, rencontrent des problèmes techniques sur leur bateau. Globalement, une bonne journée pour les Français, qui disputaient ici leurs premières courses avec les nouveaux foils en T équipant les F50 cette saison.

Les Français sont 3e à l’issue de cette première journée positive.
DAY 1 STANDINGS – KPMG AUSTRALIA SAIL GRAND PRIX | SYDNEY
1 // Australia 37 points
2 // Emirates Great Britain 32 points
3 // France 27 points
4 // Switzerland 26 points
5 // Rockwool Denmark 24 points
6 // Spain 21 points
7 // Canada 20 points
8 // Red Bull Italy 8 points
9 // New Zealand 7 points
10 // Mubadala Brazil 0 points
11 // Germany by Deutsche Bank 0 points


- Publicité -

Vendée Globe. Violette Dorange survolé par Charlie Dalin

Violette Dorange a reçu la visite de Charlie Dalin et de son frère venus la survoler avec un avion de la Marine nationale. Une belle surprise pour Violette actuellement à 346 mn de l’arrivée.

C’est une belle image de solidarité entre marins ! Violette Dorange vit une première incroyable sur ce Vendée Globe, et ce genre de moment doit être une motivation supplémentaire pour elle. Elle est toute proche de boucler son tour du monde, et être survolée par Charlie Dalin, vainqueur de cette édition, ajoute une belle touche symbolique à son aventure. Plus que quelques milles avant l’émotion de l’arrivée !

- Publicité -
- Publicité -