17 classes de bateaux sont attendues sur les 6 zones de courses mises en place par l’organisation du Grand Prix de l’École navale. Parmi celles-ci, les J80 et les Open 570 font figure de fidèles, avec toujours des flottes historiquement importantes. À leurs côtés, les Muscadets sont attendus également en nombre. Ce monotype lancé en 1963, connait toujours une belle dynamique, et de nombreux membres de cette classe pourraient faire le déplacement. Cela sera aussi le cas pour les équipiers et les propriétaires des classes Corsaires, Open 500, Seascape 18, Diam 24 OD, Mach 650 et ceux des Open 750. Des flottes de bateaux, habituées de l’épreuve, qui, pour certaines, découvriront cette année de nouvelles zones de course.
Autre nouveauté 2025, l’accueil d’une flotte Intersérie Quillards de Sport. Planifiée dans la magnifique baie de Crozon-Morgat, cette zone de course, ouverte à tous les quillards de sport (Aile, Flying Fifteen,Tempest, Vent d’Ouest, Olympic 21, Seascape 18, Open 500…), devrait offrir de jolis clichés aux photographes de l’épreuve et de belles régates aux équipages qui feront le déplacement.
L’accessibilité et l’inclusivité au cœur de l’événement
La zone de Brest, fidèle à son engagement, accueillera une fois de plus les classes Handisports (MiniJi, Hansa 303 et Neo495) au port du Moulin Blanc. Grâce à des infrastructures adaptées, cet espace offrira des conditions optimales pour les compétiteurs à mobilité réduite, garantissant une expérience sportive de qualité pour tous.
Des séries volantes et de la course au large au programme
A l’image des valeurs d’innovation de la Marine nationale, le Grand Prix de l’Ecole Navale accueille depuis 2022 des séries volantes. C’est notamment le cas des Waszp et des Birdy Fish. Deux classes qui seront rejointes, cette année, par les impressionnants Easy to Fly (ETF 26). Ces catamarans volants de 8 mètres de long, tout carbone, à trois équipiers, procurent des sensations extraordinaires et devraient offrir un véritable spectacle à couper le souffle juste devant la place d’armes de l’École navale.
La marine nationale étant présente sur tous les océans, il était donc naturel que le Grand Prix de l’Ecole Navale propose, aux côtés de la Fédération Française de Voile, des épreuves hauturières. Après le succès de l’année dernière, la Classe Figaro sera de nouveau présente à Camaret, à l’ouvert de la mer d’Iroise. Une préparation, en équipage, idéale pour le Tour Voile qui se déroulera du 25 juin au 13 juillet.
Un territoire toujours fortement engagé
Cette année encore, le Grand Prix de l’École Navale bénéficiera du soutien des collectivités locales et de leurs clubs de voile. Les communes de Brest, Crozon-Morgat, Roscanvel, Lanvéoc et Camaret accompagneront, à nouveau, l’événement, contribuant à son organisation, son rayonnement et plus largement au développement du nautisme pour tous. Des partenariats qui sont essentiels pour garantir un accueil de qualité et insuffler l’esprit unique de cette compétition et dont l’inscription sera possible à partir du mois de mars sur le site agpen.fr
Grand Prix de l’École Navale. Rendez-vous du 29 au 31 mai!
Ultim. Nouvel épisode de la série Flying Offshore
L’écurie Gitana sort le premier épisode saison 3 de sa série Flying Offshore sur l’histoire et les coulisses de Charles Caudrelier et de l’équipe sur le tour du monde en solitaire, avec des images inédites encore superbes de Yann Riou et de Polaryse.
La saison 1 était axée sur le Jules Verne (l’équipage et la préparation) et la 2ème saison sur la prise en main du bateau par Charles en solitaire et la Route du Rhum. Gitana a lancé Flying Offshore il y a 3 an. Cette série dévoile les coulisses du Gitana Team et de ses skippers (Charles Caudrelier et Franck Cammas entre 2019 et 2021 puis depuis 2022 Charles Caudrelier) en amont et lors des grandes courses auxquelles ils ont pris part. Nous découvrons les préparatifs, le fonctionnement du Team, les doutes de chacun, la vie du/des marin(s) en mer mais aussi celle de l’équipe à terre… Avec de nombreuses images inédites, conservées exclusivement pour la série.
Épisode 2 : mardi 18/02
Épisode 3 : jeudi 20/02
Épisode 4 : mardi 25/02
Épisode 5 : jeudi 27/02
Le 7 janvier 2024, pour la première fois de l’histoire de la course au large, est donné le départ d’une course autour du monde en solitaire réservée aux ULTIM : L’Arkea Ultim Challenge s’élance de Brest ! C’est une grande première et ce qui se fait de plus exigeant et engagé en termes de navigation à la voile en solitaire. Six pionniers sont au rendez-vous dont cinq à la barre d’un maxi-trimaran géant de 32 mètres volant. Dans ce plateau de très haut niveau, Charles Caudrelier fait figure de favori. Malgré une troisième place sur la Transat Jacques Vabre quelques semaines auparavant, le marin compte clairement parmi les prétendants à la victoire. Bizuth du tour du monde en solitaire, Charles est cependant rompu à l’exercice en équipage grâce à ses trois participations à la Volvo Ocean Race et il bénéficie d’une machine aboutie, fiabilisée par des années de minutieuse mise au point et qui demeure la référence avec un palmarès unique depuis sa mise à l’eau. Au-delà d’une régate que ce compétiteur né vient immanquablement chercher, Charles Caudrelier rêve d’une aventure planétaire. Dans ce premier volet de la saison 3, le skipper du Maxi Edmond de Rothschild nous confie ses doutes et les écueils qui ont jalonné la préparation de ce tour du monde, qu’ils soient sportifs ou plus personnels. Mais aussi sa joie et l’envie qui le conduit à mener Gitana 17 en solitaire sur le parcours Ultime qu’est la planète : les trois grands caps mythiques, les mers du Sud et plus 24 000 milles nautiques devant les étraves. Nous découvrons également le défi technique dans lequel se sont lancés les membres du Gitana Team devant enchaîner en tout juste deux mois la préparation du Maxi pour une grande transatlantique et un départ de tour du monde en solitaire. Un challenge magnifiquement relevé par toute l’équipe mais toujours impressionnant quand on mesure la complexité technique d’un prototype tel que le Maxi Edmond de Rothschild.
Vendée Globe. Arrivée d’Antoine Cornic, 28e
Antoine Cornic est arrivé ce vendredi à bord de son IMOCA HUMAN Immobilier. Vingt ans après une première tentative avortée, il a su prouver qu’il n’est jamais trop tard pour réaliser ses ambitions. À travers les tempêtes, les avaries et les moments de doute, il a tenu bon, porté par sa persévérance et sa passion pour l’océan.
Dès les premières semaines, Antoine Cornic a dû composer avec des conditions éprouvantes, des choix tactiques délicats et des ennuis mécaniques. Le vent, la mer et la solitude lui ont rapidement rappelé que ce Vendée Globe ne serait pas une traversée de tout repos. L’un des épisodes marquants de son aventure a été la déchirure de sa voile d’avant sous un grain violent à plus de 70 nœuds, suivie d’une avarie sur le rail de grand-voile dans l’océan Indien. Déterminé à poursuivre sa route, il a improvisé une réparation risquée en grimpant dans son mât pendant cinq heures, près de l’île de Saint-Paul, dans des conditions épuisantes. Ce moment est un symbole de sa résilience : face à chaque coup dur, il a su trouver des solutions pour garder « La Cigogne » en état de naviguer.
Le cap Horn, entre larmes et délivrance
Le 15 janvier, lorsqu’il franchit le cap Horn, le Rétais laisse éclater son émotion. Le passage de ce lieu mythique représente plus qu’un simple jalon géographique : il est le symbole d’un rêve qui prend forme. « Vingt ans que je l’attends, celui-là ! » s’exclame-t-il, les yeux embués de larmes et le poing levé en signe de victoire. Il improvise même une boucle d’oreille au marqueur, une tradition adoptée par certains marins pour marquer ce moment. Le cap Horn marque également un tournant dans la course : désormais, la route vers la maison est tracée.
Naviguer sans pression, mais avec passion
Contrairement à de nombreux skippers en quête de performance, le skipper de HUMAN Immobilier s’est engagé dans ce Vendée Globe sans pression de résultat. Dès le départ, l’objectif était clair : boucler la boucle et savourer l’aventure dans toute sa dimension humaine et maritime. « J’aime être seul, longtemps, en mer », confiait-il avant la course. Ce goût pour la solitude a été un atout majeur, lui permettant de surmonter les moments de doute sans perdre pied. Son entourage, notamment sa femme, a également joué un rôle clé en le soutenant à chaque étape de sa préparation. Cette dynamique de confiance lui a permis de vivre pleinement l’aventure sans craindre l’échec, mais en visant avant tout la réussite personnelle.
Un retour triomphant, un rêve réalisé
En franchissant la ligne d’arrivée, il conclut bien plus qu’un tour du monde : il tourne la page d’une quête entamée vingt ans plus tôt. Là où d’autres auraient peut-être abandonné l’idée, il a su se battre pour donner une seconde vie à ce rêve. Aujourd’hui, il rentre avec des souvenirs inoubliables et une leçon de vie : mieux vaut prendre des risques et vivre avec des remords que de s’enfermer dans des regrets. Pour lui, ce Vendée Globe est la preuve que l’audace et la persévérance finissent par payer.
Transquadra. Troisième victoire pour Alex Ozon !
Alex Ozon s’est imposé pour la troisième fois d’affilée sur la Transquadra à la barre de son Bepox 990 rose ‘’Team 2 Choc’’. « C’était la plus belle de toutes mes transats ! ». Le Royannais s’offre aussi le plaisir de battre son propre record entre Funchal et le Marin avec 12j 18h 31min de course, contre ses 13j 1h 18min en 2018, déjà à la barre de son rose Bepox. Alexandre Ozon boucle sa traversée en 12j 18h 31min 06s, avec 170 milles d’avance sur le premier duo (OSE d’Éric Guigné et Tangi Caron) et 370 milles sur le 2e solitaire, Philippe Benaben (Platypus).
Ce n’est cependant pas la performance qui lui arrache ce cri du cœur à l’arrivée, mais bien le plaisir qu’il a pris à tirer le meilleur de son bateau, sur une mer pourtant très dure tout du long de ces 12 jours de course où de violents grains ont franchement malmené la flotte de ces marins aussi amateurs qu’aguerris.
Les premiers doubles Performance sont attendus ce vendredi, en soirée, en Martinique (dans la nuit en métropole). Les grains toujours plus violents (plus de 40 nœuds en rafales) continuent de malmener matériel et marins, mais les conditions météo devraient se calmer cette fin de semaine.
‘’Il n’y a pas de performance sans plaisir’’. Cet adage bien connu colle parfaitement à la façon de naviguer d’Alexandre Ozon, si ce n’est que le Royannais va sans doute plus loin car, chez lui, le plaisir passe avant tout… même si la performance reste une cerise sur le gâteau très appréciée et recherchée, avec bonheur !
« On n’a pas fait des journées extraordinaires en termes de milles parcourus… mais des nuits, oui. C’est d’ailleurs là-dessus que j’ai gagné la course », explique-t-il sobrement. Or, c’est la nuit qu’il y avait le plus de grains. C’est aussi la nuit que ces masses nuageuses et rafaleuses sont les plus compliquées à appréhender. C’est enfin la nuit que les manœuvres sont les plus délicates et exigeantes.
La connaissance parfaite de son bateau, la carène planante de son Bepox 990, son aisance en mer, sa capacité – et le plaisir qu’il y prend – à être toujours sur la limite haute des performances possibles du marin comme de sa monture, sans toutefois prendre de risques non maîtrisés. Tout cela a fait la différence : du premier au dernier jour de cette transat express, il a consciencieusement creusé l’écart sur ses camarades de jeu, pourtant tous avec le couteau entre les dents.
Des pentes pentaculaires
Mais ce qu’Alexandre Ozon retiendra surtout de sa 3e Transquadra Madère Martinique, c’est bien le plaisir procuré par les surfs « pentaculaires » de son Bepox 990, « dans des pentes d’eau… Je n’avais jamais vu ça ! Il y avait une mer de vent, pas une longue houle d’alizés. C’étaient des vagues hyper pentues. Le bateau partait tout seul dedans en survitesse… Un vrai bonheur ! »
Cerise sur la transat
Le Royannais bat son propre record de vitesse entre Madère et la Martinique : « Le record, c’est la cerise sur le gâteau ! En 2018, j’avais fini la course avec un seul safran donc je savais qu’il y avait moyen de faire mieux. »
Figaro ? Class40 ? Même pas en rêve !
Alors, inévitablement face à de telles performances, à cette aisance en mer, ce bonheur de performer, la même question revient : serait-il tenté par du Figaro Bénéteau ? Du Class40 ? Et la même réponse fuse à chaque fois : « Je n’ai pas le temps ! Ça coûte trop cher. J’ai ma famille, qui supporte déjà tout le temps que je passe sur l’eau. Mon travail, je suis seul, à mon compte. Pas question de bousculer tout ça. »
Bref, cet excellent marin et compétiteur dans l’âme a trouvé un bel équilibre. Sur un circuit pro ou semi-pro, la performance risquerait de gâcher le plaisir et ça, ce n’est pas envisageable une seule seconde !
Paroles de vainqueur
Alexandre Ozon : « C’est la plus belles de mes transats ! On a eu des vagues avec des pentes « pentaculaires », il faisait grand beau, j’étais en short tout le temps, on faisait des surfs de dingue avec des gerbes d’eau partout … C’était extraordinaire !
A un moment, il y avait 20 nœuds de vent, le bateau est parti en surf, dans la pente, à 19,5 nœuds… Le bateau accélère, le spi à contre, la GV dans l’axe, et ça surfe tout seul ! C’était dingue ! Et le Bepox n’a jamais planté dans la vague. Je ne sais pas si c’est ce bateau, mais c’est toujours bien ressorti. J’ai redécouvert mon Bepox : un vrai bonheur à la barre !
C’était de la houle courte, de la mer de vent : on n’a pas pu faire de gros records de vitesse sur 24h parce que les vagues ne le permettaient pas. On n’a pas fait des journées extraordinaires… mais la nuit oui, c’est d’ailleurs là-dessus que j’ai gagné la course.
A la fin, j’ai un peu levé le pied parce que la mer était vraiment trop formée, j’avais un peu d’avance, ça ne servait à rien. Je ne voulais rien casser, parce qu’après, c’est l’engrenage. Je n’ai rien cassé je suis bien content de ça. »
Mini Globe 580. Renaud Stitelmann, plus de 60 ans, vainqueur de la Transat Globe 580 en 22 jours

La troisième édition de la Transat Globe 580 2025 s’est terminé par la victoire du suisse Renaud Stitelmann (#28 CAPUCINETTE) – Vainqueur de la Transat Globe 580 en seulement 22 jours, avec une moyenne de 5,62 nœuds et 135 milles par jour. Renaud a également remporté la première place dans la catégorie seniors pour les skippers de 60 ans et plus ! L’ALMA Mini 5.80 est un bateau que l’on construit soi-même en contreplaqué. La transat sert d’entrainement pour la Mini Globe Race qui partira fin février d’Antigua : un tour du monde en 5 étapes où il y aura 15 participants de 9 nations, dont 2 femmes.
Le vainqueur de la transat a parcouru 3 000 milles, de la Rubicon Marina aux Canaries à la National Sailing Academy à Antigua, en 22 jours et 5 heures, à une vitesse moyenne de 5,62 nœuds, soit 135 milles par jour ! Pas mal pour 12 petites boîtes à chaussures en contreplaqué construites à la maison et prêtes à conquérir le monde. La course permettra de qualifier 15 marins pour prendre le départ de la toute première McIntyre Mini Globe Race le 23 février.
S’il y a une chose que la Transat Globe 580 2025 a prouvé, c’est que naviguer sur un petit bateau à travers l’Atlantique est tout sauf ennuyeux ! Avec des rivalités à couper le souffle, des visiteurs inattendus dans l’océan, des contusions et des fractures, et une quantité surprenante de cuisine gastronomique, la course d’aventure de cette année avait tout pour plaire. Lorsque les premiers skippers sont arrivés sur le quai d’English Harbour, ils avaient plus que des coups de soleil et du sel dans les cheveux : ils avaient de vraies histoires à raconter et tout un monde à découvrir.
Dès le départ de la flotte de Marina Rubicon à Lanzarote le 11 janvier, la compétition a été féroce. Keri Harris sur ORIGAMI a filé comme un dauphin dopé à la caféine, tandis que Renaud Stitelmann sur CAPUCINETTE le talonnait de près, tous deux choisissant la zone de compression du vent entre deux îles, générant de sérieuses turbulences et des grains – quand il ne faisait pas cuire un gâteau à la banane, bien sûr. Pendant ce temps, Dan Turk sur LITTLE BEA a attrapé quelques vagues impressionnantes, surfant à 8 nœuds (pas mal à l’époque, mais plus tard, il y en aurait 16 !) et prouvant que les bateaux de 6 mètres peuvent, en effet, avoir besoin de vitesse.
Plus loin, Niels Kamphuis (BIGGEST MONKEY) rattrapait tranquillement les leaders, tandis que John Blenkinsop (DELJA 100) et Dan Turner (IMMORTAL GAME) se livraient à un jeu de saute-mouton tactique. Dormir ? Facultatif. Excitation ? Garantie. Après la zone de compression, le vent a tourné vers le sud sur près de 320 km, dispersant la flotte dans toutes les directions, confrontée à l’océan et à ses 580 milles. L’installation a pris plus de temps que prévu, et Jasmine Harrison (NUMBATOU) et (POPEYE) ont fermé la marche.
Les hauts, les bas et les LOL
Les prévisions à long terme suggéraient des alizés forts et constants, rebondissant sur d’énormes tempêtes au milieu de l’Atlantique pendant les premières semaines, et la possibilité de couper le coin au lieu de se diriger vers le sud jusqu’à ce que le beurre fonde, pour ne tourner à gauche qu’au Cap-Vert et rejoindre Antigua. C’est donc ce que la flotte a fait, mais pendant la première semaine, certains sont restés au sud, d’autres au sud-est, et quelques-uns ont suivi la ligne directe vers Antigua.
À mi-parcours, les dieux de la météo ont jeté quelques balles liftées. Un moment, les skippers étaient en calme plat, se demandant si la lecture de L’Attrape-cœurs pouvait être considérée comme une stratégie de course ; l’instant d’après, ils évitaient des grains de 50 nœuds avec des vagues de 4 à 5 mètres et s’accrochaient à la vie. Adam Waugh (LITTLE WREN) a appris à ses dépens que tomber sur le pont n’est pas une bonne idée (il s’est cassé deux côtes, ce n’est pas drôle), tandis que Christian Sauer (ARGO) s’est retrouvé aux prises avec le manque de sommeil, un réveil peu coopératif et une routine d’exercice qui consistait surtout à s’accrocher à tout ce qui passait. Le lendemain, les côtes fêlées d’Adam se sont déplacées, ce qui aurait pu être très inquiétant, mais après avoir consulté le médecin de la course 24h de MSOS, il a continué à prendre des analgésiques.
De retour dans la zone de plaisir, Jasmine (NUMBATOU) a continué à perfectionner l’art de ne pas stresser, de ne pas courir, de pratiquer la navigation astronomique et de rêver de futurs chiens qu’elle aimerait peut-être posséder, tout en faisant des reportages vidéo en direct grâce au lien MiniStar sur un mini 580 ! Si un panneau solaire n’avait pas été en panne, elle aurait pu diffuser des films sur YouTube. Pendant ce temps, Mike « Popeye » Blenkinsop (DELJA 99) a gardé son humour habituel, filmant avec succès l’intérieur de son nombril (caméra inversée) au lieu de l’action réelle prévue sur le pont avant alors qu’il se débattait avec un spinnaker. Plus tard, il se battait contre des boîtes de conserve capricieuses qui tentaient de se mutiner sous le pont alors qu’il était jeté hors de sa couchette et projeté sur le pont, inconscient pendant quelques secondes, atterrissant sur les genoux et la tête, trop effrayé pour bouger… plus d’épinards s’il vous plaît… il a survécu !… secoué.
Jasmine Harrison (#88 Numbatou) – Naviguant vers la National Sailing Academy sous un arc-en-ciel, Jasmine était tout sourire. Quatre ans auparavant, elle avait traversé l’Atlantique à la rame en solitaire jusqu’à Antigua. Au départ, elle pensait que la navigation en solitaire serait plus difficile, mais à son arrivée, elle a changé d’avis – la navigation, finalement, ce n’est pas si mal !
« Dan Dan (Turner), l’homme des vacances », a décidé de prendre le mal de mer à mi-chemin, s’est effondré et a perdu ses deux dérives, a manqué sa femme le jour de son anniversaire et a continué à philosopher sur le jeu mental de la navigation en solitaire. Pendant ce temps, il travaille sur un nouveau plan pour Antigua afin de réinstaller le gouvernail principal du 580 (retiré mais stocké dans la cale pour un Hydrovane central) et de déplacer l’hydrovane sur un support décalé. Le pilotage automatique est un ÉNORME problème pour tous les marins du 580. Certains s’en sortent mieux que d’autres. Ce sont de petits bateaux, rapides, mais il faut garder les voiles équilibrées et tirer de l’avant. Étonnamment, le facteur humain est un problème aussi important que les girouettes elles-mêmes.
La courbe d’apprentissage pour faire VOLER les girouettes est grande pour beaucoup. Même la réaction du leader est complètement individuelle. Chaque marin est différent. Le leader Renaud ne barre pratiquement jamais à la main. Il laisse faire son Hydrovane et préfère cuisiner ! Alors que le numéro deux du classement, Keri Harris, sur ORIGAMI, se débat avec son South Atlantic alors qu’il accélère le bateau pour gagner en vitesse et que la barre à main est plus rapide… mais c’est un long chemin autour du monde… Pour beaucoup de skippers, c’est la première fois qu’ils utilisent un régulateur d’allure !
La nourriture, en fait, est devenue un thème majeur de la course. Les expériences culinaires de Renaud allaient de « digne d’une étoile Michelin » à « je n’aurais pas dû faire ça », en passant par l’envoi régulier de photos par satellite des plus beaux gâteaux ronds ! En solitaire au milieu de l’Atlantique ? (les gars de la classe 650 auraient grimacé !) et pas qu’une fois ! tandis que Jakub Ziemkiewicz (BIBI) déplorait le manque de beurre irlandais et devait improviser avec des couches pour bébé (ne demandez pas). Pendant ce temps, Dan Turk vivait sa meilleure vie, alternant entre des flocons d’avoine, du porc méditerranéen lyophilisé et juste assez de sardines, tout en essayant de gérer sa douleur assez sévère au nerf sciatique qui l’a tenu à terre pendant plusieurs jours. POPEYE, étant australien, a un gaz barbie à bord, ce qui allait bien quand les conditions le permettaient… y compris pour son 70e anniversaire !
À toute vitesse vers Antigua
Alors que les bateaux approchaient de la ligne d’arrivée, la compétition atteignait son paroxysme. Les alizés constants de 25 à 30 nœuds avec des vagues de 3 à 4 mètres se sont finalement calmés. Le groupe de tête – CAPUCINETTE, ORIGAMI et BIGGEST MONKEY – fonçait vers Antigua à toute vitesse, mais non sans drame. Renaud a découvert une barre de flêche au milieu de l’océan (ouille), tandis que Keri a survécu à une attaque non provoquée d’un poisson volant (il s’est lancé à travers l’écoutille et a atterri sur sa poitrine alors qu’il dormait !). Adam, sur LITTLE WREN, travaillait sur l’extrémité de son tangon de spinnaker en bas, il a été renversé et le tangon a glissé directement hors de l’écoutille de l’échelle de coupée et par-dessus bord. Adam a continué à le chercher en bas, ne voulant pas croire ce qui venait de se passer !
Enfin, CAPUCINETTE a volé la vedette, terminant en 22 jours, 5 heures et 26 minutes, alors que Renaud était probablement encore en train de lécher la pâte à gâteau sur ses doigts. ORIGAMI a suivi quatre heures plus tard, avec Keri souriant comme un homme qui vient de survivre à une partie de dodgeball océanique. BIGGEST MONKEY a complété le podium, avec Niels brandissant fièrement son drapeau de singe et rêvant de nourriture convenable et de nouvelles aventures. Ses meilleurs souvenirs après avoir construit son 580 sont de surfer des vagues de 6 mètres pendant 30 secondes à 16 nœuds. Mais il a également apporté un peu de comique, apprenant la « leçon finale » de l’océan lorsqu’une énorme vague l’a projeté à travers les lignes de vie, la tête la première et sous l’eau. « Rien n’est fini tant que la grosse dame n’a pas chanté », a-t-il plaisanté, heureux d’être rattrapé. Il est le seul marin à ne participer qu’à la Transat. Pour lui, c’était très amusant, le boulot est fait. Son 580 est à vendre car il a deux bateaux plus grands à la maison.
Dan Turk sur LITTLE BEA est arrivé quatrième, plus mince mais de bonne humeur après un régime de sardines en boîte et quelques gorgées de champagne pour fêter ça. Pendant ce temps, Pilar Pasanau sur PETER PUNK a remporté la cinquième place, déclarant que c’était sa traversée la plus difficile à ce jour, ce qui n’est pas une mince affaire pour une vétérant de la classe Mini 650 ayant déjà participé deux fois à la transatlantique.
La camaraderie entre les skippers est aussi forte que les alizés, Renaud Stitelmann préparant des pâtes et des gâteaux pour ses camarades marins. Les Australiens John Blenkinsop (DELJA 100) et Dan Turner (IMMORTAL GAME) ont fêté leur arrivée simultanée après s’être poursuivis pendant des jours à travers l’Atlantique, tandis que le fou d’Irlande polonais Jakub Ziemkiewicz, sur BIBI, « le requin heureux », est arrivé déguisé en pirate, avec un sabre et un drapeau irlandais de la taille d’un spinnaker.
Des barres de flèche fissurées aux os en passant par les tangons de spinnaker perdus, la flotte a dû relever son lot de défis, mais les skippers les ont surmontés avec courage et humour. Popeye, le skipper de 70 ans de DELJA 99, a fêté son arrivée avec une banane, son premier aliment frais depuis des semaines, tandis que Jasmine, sur NUMBATOU, a franchi la ligne d’arrivée en rêvant de poulet frit et de ses chiens restés à la maison.
DU PATRON !
« Nous y voilà donc après six ans de planification et de préparation. C’est aussi excitant de regarder en arrière que de regarder vers l’avenir. 265 constructeurs potentiels d’ALMA Globe 580 dans 37 pays, 90 constructeurs actifs et peut-être 55 bateaux navigueront cette année. 25 traversées transatlantiques réussies et de sérieux voyages en mer par tous les temps jusqu’à 70 nœuds et une mer énorme, et aujourd’hui 15 marins extraordinaires sont sur le point de faire le tour du monde en solitaire. WOW ! Tout cela est synonyme de rêves, d’aventure et d’inspiration, mais c’est avant tout une bonne dose de plaisir et une façon de vivre sa vie à fond ! Je suis vraiment heureux pour toutes les personnes impliquées. Personne ne sait ce qui va se passer maintenant… La McIntyre Mini Globe Race est une aventure aujourd’hui comme elle l’était pour John Guzzwell sur TREKKA il y a 75 ans. Alors à ceux qui disent que nos événements autour du monde sont fous, dangereux et ne devraient jamais avoir lieu, ou pire… Eh bien, parfois la vie arrive… hé ! Alors regardez bien et accrochez-vous. Je suis si fier de chacun de ces marins, de ce qu’ils font et de la façon dont ils le font. Pour moi personnellement et pour Jane aussi, c’est l’aboutissement de 20 ans d’aventure, avec toute l’énergie dont nous disposons, et c’est une EXPLOSION ! C’est pour moi ! J’adore la MGR… J’espère que vous aussi !… et merci à toutes les personnes et à tous les supporters qui nous ont permis d’en arriver là ensemble.
Et ensuite ? Encore plus de folie McIntyre !
Alors que les célébrations battent leur plein (et que les récits alcoolisés se multiplient), les skippers se tournent maintenant vers la McIntyre Mini Globe Race (MGR), une aventure encore plus folle autour du monde. Après tout, pourquoi s’arrêter à une seule traversée de l’océan en solitaire quand on peut continuer ? La Transat Globe 580 2025 est officiellement terminée, et quelle aventure ! Après près d’un mois à affronter les vagues, les vents et les quelques boîtes de sardines égarées, tous les participants ont atteint la National Sailing Academy d’Antigua. Cette flotte de courageux voiliers de 5,8 m a prouvé une fois de plus que les grandes aventures se cachent dans les petits paquets. Aujourd’hui, les skippers voient les choses en grand, réparent leurs bateaux et se préparent pour le prochain chapitre : la MGR, qui débutera le 23 février.
Vendée Globe. Arrivée d’Arnaud Boissières en Martinique, fin de son “Vendée Rhum” !
Arnaud Boissières est arrivé en Martinique sous gréement de fortune après avoir démâté au largé des Açores. Le skipper du Vendée Globe est arrivé mercredi en Martinique, deux semaines après son démâtage en pleine course. Arnaud Boissières achève ce qu’il appelle avec humour son “Vendée rhum”.







Ocean Fifty. Anne-Claire Le Berre devient la nouvelle skipper d’UpWind by MerConcept
Anne-Claire Le Berre succède à Francesca Clapcich à la barre de l’Ocean Fifty UpWind by MerConcept.
“Je tiens à remercier 11th Hour Racing et MerConcept pour la confiance qu’ils m’ont accordée en me confiant la responsabilité de skipper de l’équipe UpWind lors de cette première saison en Ocean Fifty,” entame Francesca Clapcich. “Cette expérience a été incroyable, pleine d’apprentissage que je garderai toujours avec moi. J’ai hâte de continuer à naviguer avec l’équipe cette saison et de soutenir Anne-Claire pendant cette période de transition. Anne-Claire est le choix idéal en tant que skipper grâce à ses années d’expérience en navigation au large à haut-niveau, à ses connaissances en ingénierie et à son remarquable esprit d’équipe !”
Navigatrice accomplie, Anne-Claire Le Berre est particulièrement bien placée pour poursuivre la mission d’UpWind de promouvoir le rôle des femmes dans le monde de la voile offshore. Avec une riche expérience en match racing et en course au large, combinée à sa formation de directrice technique, architecte naval et ingénieure, Anne-Claire incarne les valeurs fondamentales d’UpWind by MerConcept : inclusion, performance et innovation.
“Je suis honorée d’assumer ce nouveau rôle au sein d’UpWind by MerConcept et de continuer à porter cette mission inspirante,” déclare Anne-Claire. “Ce projet représente une opportunité unique de valoriser les navigatrices et de repousser les limites de ce que nous pouvons accomplir ensemble en course au large. Je suis impatiente de commencer avec cette équipe exceptionnelle.”
Cap sur 2025
Actuellement au sec en chantier dans les locaux de MerConcept à Concarneau, le trimaran UpWind est dans les mains expertes des équipes techniques afin de l’optimiser et de le faire évoluer. L’ajout d’une casquette au niveau du cockpit fait partie des gros projets d’amélioration cet hiver : cette protection pour les navigantes sera un réel atout à la performance et leur permettra de naviguer dans des conditions optimales. La mise à l’eau du bateau est prévue pour la première semaine d’avril.
En tant que skipper, Anne-Claire dirigera UpWind by MerConcept lors d’une saison 2025 ambitieuse qui inclura :
• Ocean Fifty Series : de mai à novembre.
• Rolex Fastnet Race : juillet 2025
• Transat Café de l’Or : octobre 2025 *
• Engagement communautaire : poursuivre la mission d’UpWind d’inspirer et d’encourager la prochaine génération de navigatrices.
“Notre objectif reste de créer des opportunités pour les femmes en course au large et de mettre en lumière l’immense talent et potentiel de notre sport,” explique Cécile Andrieu, Directrice du Département Course de MerConcept. “Nous sommes ravis de faire progresser Anne-Claire et de continuer à collaborer avec 11th Hour Racing pour renforcer l’impact d’UpWind by MerConcept.”
Un partenariat porteur de sens
Cette transition, et le projet UpWind dans son ensemble, n’auraient pas été possibles sans le soutien indéfectible de 11th Hour Racing. Leur engagement en faveur de la durabilité, de la diversité et de l’innovation s’aligne parfaitement avec les objectifs d’UpWind et continue de propulser le succès du projet.
“Valoriser les femmes en course au large est un élément clé de notre vision pour un avenir plus inclusif et durable dans le sport,” déclare Jeremy Pochman, PDG et cofondateur de 11th Hour Racing. “Nous sommes reconnaissants envers Francesca pour son leadership exceptionnel durant la première année d’UpWind by MerConcept. Ce programme a non seulement ouvert des portes aux femmes pour concourir au plus haut niveau de la voile en multicoque, mais il a également créé un espace où elles peuvent acquérir une expérience précieuse, développer leurs compétences et occuper des rôles qui pouvaient auparavant sembler inaccessibles. Alors que Francesca passe le relais à Anne-Claire, cette transition marque l’évolution naturelle d’un programme qui continue de briser les barrières et d’inspirer une nouvelle génération d’athlètes à trouver leur place au sein de cette équipe remarquable.”
Transat. Les 4 parcours dévoilés pour la Transat Café L’Or
Les organisateurs de la Transat Café l’Or (ex-Transat Jacques Vabre) ont dévoilé le parcours des 4 classes qui partiront le 26 octobre prochain au Havre.
Les ULTIM : 6200 miles nautiques (entre 10 et 14 jours)
Les ULTIM débuteront par un premier segment, assez long, les menant jusqu’au waypoint “Ascension” dans l’hémisphère Sud, qu’ils devront laisser sur tribord. Puis, ils remonteront le long des côtes brésiliennes pour rejoindre la Martinique. Attention aux deux passages dans le Pot-au-noir qui seront déterminants.
Les Ocean Fifty : 4600 miles nautiques (entre 10 et 14 jours)
Les Ocean Fifty vont descendre jusqu’au Cap vert, laisser l’île de Sal sur tribord, avant d’aller chercher les alizés, direction les Antilles. Le passage dans l’archipel promet d’être croustillant car il faudra jongler avec les couloirs et les dévents.
Les IMOCA : 4350 miles nautiques (entre 10 et 14 jours)
Les IMOCA seront immédiatement plongés dans la bataille avec une descente rapide et serrée jusqu’aux Canaries. Après avoir laissé l’archipel sur tribord, les choix stratégiques seront scrutés entre option nord pour se rapprocher des dépressions ou option sud vers les alizés.
Les Class40 : 3750 miles nautiques (entre 12 et 16 jours)
Les Class40 vont bénéficier d’un décalage plus à l’ouest que les autres classes ce qui va permettre un jeu plus ouvert, à condition de trouver le bon passage dans l’anticyclone des Açores, après avoir laissé l’archipel sur tribord. Les premiers duos vainqueurs sont attendus autour du 5 novembre. La ligne d’arrivée à Fort-de-France en Martinique fermera le 20 novembre.
Face au défi climatique, la TRANSAT CAFÉ L’OR Le Havre Normandie a pris de nouveaux engagements pour continuer de limiter son empreinte carbone :
• Le retour à la voile est obligatoire (fin des retours en cargo – art. 24 de l’avis de course)
• La conférence de presse de présentation sera organisée au Havre, la veille de l’ouverture du village, pour éviter les déplacements des skippers et de l’organisation à Paris.
• Les opérations de relations publiques en bateaux à moteur seront limitées le jour du départ. Une expérience unique à terre sera proposée, en compagnie de marins et d’acteurs du territoire.
Ils ont dit :
Gildas Gautier, directeur général de la TRANSAT CAFÉ L’OR Le Havre Normandie
“Cette 17e Route du café trace quatre parcours atlantiques pour une course dense et engagée. Nous avons voulu qu’elle soit aussi inspirante. Notre course est un temps fort médiatique, elle doit mettre en lumière les enjeux de préservation de l’océan et du vivant. Grâce aux engagements des skippers, de la TRANSAT CAFÉ L’OR et de ses partenaires, nous souhaitons participer à l’accélération de la prise de conscience sur ces enjeux.”
Francis Le Goff, directeur de course de la TRANSAT CAFÉ L’OR Le Havre Normandie
“Nous avons décidé de garder l’idée des quatre départs pour avoir une ligne de bateaux moins grande et donc plus visible pour le public depuis la côte. Cela nous assure aussi une meilleure sécurité pour les skippers. On écarte les flottes d’environ un quart d’heure pour mettre à l’honneur chacune des classes lors de la retransmission en images. On aura ainsi toujours de l’action sur l’eau. Cela donne aussi un sens à notre volonté d’avoir 4 parcours et 4 duos vainqueurs à l’arrivée. Avec de la réussite, en 24h, on pourrait très bien avoir 3 vainqueurs (ULTIM, Ocean Fifty et IMOCA).”
Yann Chateau, directeur de course adjoint de la TRANSAT CAFÉ L’OR Le Havre Normandie
“Chaque parcours est intrinsèquement différent de celui d’une autre classe. On ne suivra pas une seule transat mais quatre courses. Le fait que ces nouveaux tracés soient plus courts que sur certaines éditions va aussi offrir une densité de bateaux plus importante et donc un combat mano à mano plus fort. Les skippers n’auront pas forcément le temps de se distancer sur un bon coup. Enfin, l’arrivée en Martinique réservera aussi son lot de surprises. Les marins arriveront éprouvés et fatigués et ils devront conjuguer avec le relief important du sud de la Martinique, à proximité du Rocher du Diamant, qui entraîne des zones sans vent.”
Vendée Globe. Eric Bellion, skipper de STAND AS ONE-Altavia de retour aux Sables
Éric Bellion a bouclé son tour du monde hors course ce mercredi 12 février, peu après 10h00. Un mois après son escale technique aux Falklands signifiant son abandon, c’est en solitaire qu’il a franchi symboliquement la ligne et remonté le mythique chenal des Sables ce mercredi.
Eric Bellion, skipper de STAND AS ONE-Altavia : ” Etre en mer a soigné la déception”
« La première chose que cette course m’a apprise, c’est que j’étais un homme heureux. Et ça, c’est une vraie nouveauté pour moi. En 2016-2017, j’étais célibataire, avec une moto et un sac à dos. Aujourd’hui, j’ai une femme, une petite fille, un chien, une maison… et j’ai réalisé à quel point cela me rendait heureux. C’est une bénédiction, mais en même temps, ça a été compliqué à gérer au début de la course. J’ai ressenti une tristesse que je n’avais pas anticipée, une sorte de manque qui m’a accompagné pendant un moment. Mais avec le recul, cette tristesse signifiait justement que j’étais heureux. J’ai aussi énormément fait confiance à mon instinct. Il y a huit ans, j’avais mis du temps avant d’oser l’écouter. Cette fois, j’ai navigué en me fiant à lui, et j’ai compris que j’avais vraiment un bon instinct. J’ai appris tellement de choses : sur mon bateau, sur mes émotions, sur la tristesse et la déception… et surtout sur la façon de vivre avec, de les accepter tout en continuant à avancer. J’ai encore beaucoup à digérer. Le Vendée Globe, c’est l’inconnu. Chaque jour, on se retrouve dans des situations rocambolesques, dans une solitude extrême, une peur extrêm e, un inconfort extrême. Alors forcément, on en apprend plus sur soi que dans le confort de la vie quotidienne à terre. »
Vendée Globe. Violette Dorange co-skipper du voilier Initiatives-Cœur avec Sam Davies
Violette Dorange à peine revenue de son Vendée Globe annonce déjà la suite en devenant co-skipper du voilier Initiatives-Cœur aux côtés de Sam Davies. Disputée en binôme, cette saison offrira à Violette l’opportunité de passer un palier et de poursuivre son apprentissage auprès de son modèle depuis toujours, Sam Davies à la tête du projet depuis 2017. Avec Initiatives-Cœur, Violette rejoint un projet fidèle à ses valeurs : naviguer utile et s’engager pour les autres. Pionnier du sponsoring à mission, le bateau a déjà permis de sauver 500 enfants en soutenant l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque.
Plus jeune skipper à prendre le départ d’un Vendée Globe, Violette Dorange a montré l’étendue de ses talents à l’occasion de la 10e édition du mythique tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance, qu’elle a bouclé à la 25e place après 90 jours en mer pour sa 1ère participation. Son courage et son talent précoce ont forcé l’admiration des observateurs.
Au-delà de ses qualités de marin, elle a su entrer dans le cœur du public dans des proportions difficilement imaginables avant le départ du Vendée Globe. Avec sa joie de vivre communicative, son naturel, sa sincérité et son enthousiasme, elle a fait souffler un vent de fraîcheur sur le tour du monde, devenant la préférée des médias et du public.
Une année d’apprentissage auprès de Sam Davies
Cette saison 2025 représente une formidable opportunité et un nouveau rêve qui se réalise pour Violette.
Initiatives-Cœur va lui offrir l’occasion de franchir un nouveau palier sur un IMOCA de dernière génération porté par des foils, bien éprouvé et fiabilisé depuis plus de 2 ans. Dans son apprentissage, elle bénéficiera de l’expérience d’une figure emblématique de la course au large au CV bien garni. En 27 années au plus haut niveau, Sam Davies a réalisé près de 40 transatlantiques et a pris part à 4 Vendée Globe. À l’occasion de sa 4ème place obtenue sur l’édition 2008-2009, elle était elle aussi entrée dans le cœur du public et des médias par son sourire, son naturel et son optimisme, 16 ans avant Violette.
Depuis toujours, Sam inspire Violette. À l’âge de 7 ans, elle était notamment allée lui faire signer son t-shirt sur les pontons du Vendée Globe 2008, des étoiles plein les yeux. Plus tard, à chaque étape de l’avancée de sa jeune carrière, Violette s’est régulièrement tournée vers son aînée pour chercher des conseils.
À l’origine de la création du Magenta Project, réseau sportif international de navigatrices professionnelles, Sam a de son côté toujours voulu accompagner et soutenir la jeune génération. À l’occasion de la Transat Café L’OR 2025, Sam endossera ce nouveau rôle au côté de Violette avec motivation.
La Transat Café L’OR comme objectif
Les deux navigatrices vont honorer quelques sollicitations médiatiques dans les jours à venir avant de s’offrir un repos bien mérité.
Leur calendrier de course n’est pas encore arrêté mais l’objectif majeur sera la Transat Café L’OR, dont elles prendront le départ le 26 octobre prochain, du Havre.
Sport et solidarité, une alliance unique
Alors que Violette soutient déjà la fondation Apprentis d’Auteuil, elle pourra donner encore plus de sens à la performance sportive avec Initiatives-Cœur. Le projet s’est construit depuis 2009 autour d’un double objectif, sportif et solidaire, devenant un pionnier du sponsoring à mission. Son soutien à Mécénat Chirurgie Cardiaque a permis de sauver 500 enfants depuis sa création, donc 106 à l’occasion du dernier Vendée Globe. Lors de chaque grande course, les sponsors mécènes du bateau (Les Chocolats du Cœur, K-LINE et VINCI Energies) reversent 1€ à Mécénat Chirurgie Cardiaque pour chaque nouvel abonné ou partage sur les comptes Facebook, Instagram ou TikTok d’Initiatives-Cœur.
Violette Dorange : “le projet dont j’ai toujours rêvé”
« Rejoindre Initiatives-Cœur, c’est pour moi un nouveau rêve qui se concrétise ! C’est le projet dont j’ai toujours rêvé tant son engagement solidaire lui donne un supplément d’âme. J’ai hâte de prendre en main ce bateau très compétitif et de soutenir cette cause essentielle. Avoir l’opportunité de naviguer avec Sam et de bénéficier de son expérience est incroyable. C’est mon idole depuis toute petite, j’ai tellement d’admiration pour elle. Quand je me suis lancée en Figaro, c’est vers elle que je me suis tournée pour avoir des conseils, idem lors de la préparation au Vendée Globe. J’ai tellement à apprendre avec elle qu’il me tarde déjà de me mettre au travail. Je suis la plus heureuse du monde. »
Sam Davies : “j’ai beaucoup d’affection et d’estime pour elle”
« Je suis vraiment très heureuse d’accueillir Violette dans la grande famille Initiatives-Cœur et d’écrire une nouvelle page du projet à ses côtés. J’ai beaucoup d’affection et d’estime pour elle. Ce qu’elle a réalisé au cours de son premier Vendée Globe est vraiment épatant. J’ai hâte de lui partager toute mon expérience et j’espère l’aider à encore progresser. Je suis sûre qu’on va réaliser de très belles choses ensemble cette année. »

















