Déjà 8 jours que les Figaristes sont partis. Au lendemain du contournement de La Palma, la flotte file à l’Ouest et allonge la foulée vers les Antilles. Alexis Thomas et Pauline Courtois (Wings of the Ocean) ont pris les commandes de la course mais moins de 10 milles (18 km) séparent les 6 premiers avec un bon décalage au sud de Martin le pape et Mathilde Géron. Arno Biston et Vittoria Ripa Di Meana (Article1) sont arrivés à Ténérife et ont décidé d’abandonner.
C’est une nouvelle semaine qui s’ouvre sur la Transat Paprec après les derniers jours particulièrement éprouvants, notamment ce week-end où la flotte a négocié le contournement de La Palma. Après être passés au Nord-Ouest de l’île, tous se sont regroupés pour filer vers l’Ouest et mettre le clignotant vers les Antilles.
La journée de dimanche, avec 14 à 15 nœuds de vent, a été propice à allonger la foulée mais aussi à se reposer, faire sécher ses affaires et souffler un peu. Une nouvelle étape débute désormais, si loin des côtes, avec les alizés comme alliés et bientôt les grains, les sargasses et la répétition des efforts comme péripéties.
Ce lundi matin, c’est le duo Wings of the Ocean, Alexis Thomas et Pauline Courtois qui mène la danse. Le duo avait été particulièrement efficace au contournement de La Palma et continue de surfer sur sa lancée. « La journée s’annonce assez similaire à celle d’hier avec 12 à 15 nœuds de vent », confie Francis Le Goff le directeur de course. Le vent devrait augmenter en fin de journée avec une vingtaine de nœuds. « Pour le reste, c’est du tout droit en étant sur la route directe pour gagner dans l’Ouest ». La trajectoire légèrement plus Sud de Martin Le Pape et Mathilde Géron (Demain) est un léger décalage, rien de significatif puisqu’ils ont « la même structure de vent ». À noter que l’ensemble des skippers progressent avec des conditions similaires, ce qui devrait figer pour l’instant les écarts.
Depuis hier et le contournement de La Palma, les sourires sont plus nombreux au sein de la flotte. « C’est une nouvelle course qui commence » savoure Calanach Finlayson (Solan Ocean Racing). On prend le temps de se reposer un peu plus et de prendre soin de soi aussi. Davy Baudart (Hellowork) et Aglaé Ribon (Almond for Pure Ocean) ont pu profiter d’une première douche. Même si cela reste sommaire – un seau d’eau – cela fait du bien aux corps après huit jours en mer.
Côté cuisine, Pier-Paolo Dean (Les Banques Alimentaires) a savouré « son péché mignon », un aligot à la tomme, alors que Martin Le Pape et Mathilde Géron (Demain) se sont offerts « leur premier apéro » en dégustant un morceau de fromage, tout comme Mael Garnier et Catherine Hunt (Selancia-Seafrance). Enfin, tous ont profité du coucher de soleil : Laure Galley (DMG MORI Academy) et Hugo Cardon (Humains en actions) l’ont même immortalisé. À noter, enfin qu’un passager étonnant s’est retrouvé sur le bateau de Cap St Barth : un petit crabe est en effet monté à bord avec Cindy Brin et Thomas André !
Arno Biston et Vittoria Ripa Di Meana ont annoncé à la direction de course leur intention d’abandonner ce matin. Les skippers d’Article.1 sont arrivés à Ténérife à l’aube aujourd’hui. Ils avaient en effet décidé d’y faire escale afin de réparer leurs spinnakers qui s’étaient déchirés ce week-end.
Mais ce lundi, après avoir envisagé toutes les solutions possibles, ils ont malheureusement constaté qu’aucune réparation de voile n’est possible avant mercredi 30 avril. Un délai trop long pour envisager de reprendre la course sereinement. Évidemment déçus, car cette transatlantique était un gros objectif, mais pas abattus. L’équipage souhaite aller de l’avant et se focalise désormais sur le retour de leur bateau à Lorient et sur la suite de la saison sportive. Arno, skipper prometteur, vient d’entamer sa deuxième saison en Figaro alors que Vittoria disputait sa première course sur ce circuit.
La Classe ULTIM présente un programme sportif ambitieux pour les quatre prochaines années en alternant des courses en solitaire, en double et en équipage.
Dès l’automne, la flotte sera présente au Havre pour le départ de la TRANSAT CAFÉ L’OR – Le Havre Normandie, disputée en double. Les visiteurs pourront admirer les géants des mers dans le Bassin de l’Eure et visiter le Pavillon ULTIM qui leur est consacré avant qu’ils ne s’élancent dans un sprint en direction de la Martinique. L’autre grande transatlantique est la Route du Rhum – Destination Guadeloupe qui s’élancera de St-Malo en 2026. Disputée en solitaire, cette course est un monument que chaque marin rêve d’inscrire à son palmarès. Depuis sa première édition en 1978, elle est un graal dont l’histoire est intimement liée à celles des grands multicoques. Et comme les ULTIM réduisent les distances, la planète est un terrain de jeu à leur mesure pour des records mais aussi en course. L’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest, qui a connu un vif succès lors de sa première édition, s’installe maintenant comme un rendez-vous incontournable. La deuxième édition de ce tour du monde en solitaire s’élancera début 2028 de Brest.
La Méditerranée, nouveau terrain de jeu ULTIM La Classe ULTIM est de retour en Méditerranée en 2026. Dès 2024, les trimarans géants avaient été reçus avec les honneurs à Antibes lors de la Finistère Atlantique. Ce succès sportif et populaire a posé les jalons d’une course plus ambitieuse : l’Odyssée ULTIM. Cette course propose un parcours inédit, sur les traces des héros de la mythologie grecque et offre une dimension historique et culturelle au programme sportif. Elle sera présentée officiellement aux médias, en présence des skippers, le 10 juin prochain à Antibes.
Un projet en Mer du Nord Au nord de la France, un autre projet est à l’étude, celui de la Course des Caps au départ de Boulogne-sur-Mer. Après une première édition ouverte aux monocoques cette année, les ULTIM pourraient mettre le cap vers les hautes latitudes en 2027.
Un calendrier riche pour un maximum de compétitions Au-delà de ces rendez-vous incontournables, les ULTIM saisissent chaque occasion de naviguer en course car la compétition reste la meilleure des préparations. L’ArMen Race ainsi que le Tour de Belle-Île accueilleront donc quelques ULTIM. Ce sera l’opportunité pour les autres participants, passionnés et amateurs, de tirer quelques bords aux côtés des géants des mers avant le coup d’envoi. Tous les deux ans, la Rolex Fastnet Race est aussi un grand moment de partage. Les ULTIM y sont les navires amiraux d’une flotte de plus de 500 unités, lancée entre Cowes (Ile de Wight) et Cherbourg-en-Cotentin. Ils bouclent ce parcours de 600 milles après une seule nuit de mer alors que les bateaux les moins véloces, souvent des unités de collection, peuvent passer une semaine en course. Enfin, les ULTIM auront dès cette année l’occasion de se retrouver dans un port qu’ils connaissent bien : Lorient. Ils s’y donnent à nouveau rendez-vous à la rentrée pour les 24H ULTIM, un sprint en double idéal pour préparer les grandes échéances de l’automne.
Faim de records Ce programme dense et varié laisse aussi la place belle à la quête de records en équipage ou en solitaire. Les trimarans géants pourront tenter de faire tomber des chronos sur les différents temps de référence en Méditerranée, Atlantique ou même autour du monde.. L’hiver en France, ou l’été austral, reste la période idéale pour oser s’attaquer au plus convoité d’entre eux : le Trophée Jules Verne.
Samuel Tual, Président de la Classe ULTIM :
« Ce programme, c’est le reflet de ce qu’on construit depuis plusieurs années : un circuit exigeant, varié, qui combine des épreuves mythiques et des formats nouveaux. L’idée, c’est de proposer un terrain de jeu à la hauteur des bateaux et des marins, tout en restant connectés au public et à l’évolution de notre sport. »
2025 -Le Tour de Belle Ile en Mer – La Trinité-sur-Mer 9 au 11 mai 2025
-ArMen Race – La Trinité-sur-Mer 29 mai au 01 Juin 2025
-Tour de l’Ile de Wight – Cowes 7 au 11 juin 2025
-Rolex Fastnet Race – Cowes- Cherbourg-en-Cotentin 24 juillet au 1er aout 2025
-24H ULTIM – Lorient 25 au 28 septembre 2025
-TRANSAT CAFÉ L’OR –Normandie – Le Havre – Fort de France 17 au 26 octobre 2025
-Tentatives de records 2026 -Odyssée ULTIM® – Antibes 28 avril au 10 mai 2026
-Route du Rhum – Destination Guadeloupe – Saint Malo – Pointe à Pitre Novembre 2026
-Tentatives de records 2027 -Rolex Fastnet Race – Cowes- Cherbourg-en-Cotentin Été
-TRANSAT CAFÉ L’OR – Le Havre Normandie – Le Havre – Fort de France Automne
-Projet à l’étude : Courses des Caps – Boulogne-sur-Mer Juillet 2027
-Tentatives de records 2028 -ARKEA ULTIM CHALLENGE BREST – Brest Début 2028
Le YRF 2025 réunira une nouvelle fois les figures clés de l’industrie mondiale de la voile de compétition pour deux jours de rencontres, de débats, de réseautage et d’opportunités d’affaires.
Des dizaines de professionnels ont été consultés afin de définir les sujets les plus pertinents et d’identifier les meilleurs intervenants. Voici un aperçu de certains des thèmes qui seront abordés et débattus : -Les facteurs clés de succès pour les organisateurs d’événements -Le rôle essentiel des villes hôtes et comment elles peuvent attirer les grands événements de voile -L’utilisation de l’intelligence artificielle dans la voile de compétition -L’évolution et la démocratisation du foiling, avec les plus grands experts du domaine -Plongée au cœur des grands événements en compagnie de leurs dirigeants, SailGP, IMOCA, The Ocean Race Europe, voile olympique… -Marketing sportif et communication -La durabilité et l’inclusivité seront des thèmes transversaux tout au long de la conférence Si vous êtes actif dans l’un de ces domaines et souhaitez contribuer activement à la conférence, n’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus sur les opportunités de prise de parole.
PROGRAMME PROVISOIRE
Design & Technology Symposium: Explorer les innovations d’aujourd’hui, façonner le monde de demain
Le DTS se tiendra du jeudi en fin de matinée jusqu’à l’après-midi, laissant ainsi aux participants la possibilité d’assister également à des sessions d’intérêt mutuel dans le cadre de la conférence « Business & Marketing ».
Il se concentrera principalement sur les thèmes suivants : -Dernières avancées en matériaux composites, et dans quelle mesure peuvent-ils être durables ? -Innovations dans les gréement et les voiles -Développements récents dans la production d’énergie -Design inclusif -Présentation des dernières percées en électronique
Pantaenius Yacht Racing Image Award
C’est une tradition: le Yacht Racing Forum accueille et célèbre les meilleurs photographes de voile au monde. Plus de 130 d’entre-eux sont attendus pour participer au principal concours photo consacré exclusivement à la régate: le Pantaenius Yacht Racing Image Award.
Les vingt meilleures images, sélectionnées par un jury international, seront exposées dans les travées du salon Metstrade.
Les lauréats seront célébrés au Yacht Racing Forum, en présence des grandes figures de la discipline venues du monde entier, le vendredi à 13h30. Leurs clichés seront mis en valeur, et ils recevront des cadeaux ainsi qu’un prize money.
L’APCC, club nantais basé à Pornichet créé en 1978 à l’Ecole Centrale de Nantes, ouvre son Centre de Formation. Fort de ses 46 ans d’expérience et 36 ans de présence sur le Tour de France à la Voile, le club est depuis sa création tourné entre autres, vers les jeunes étudiants des établissements d’enseignement supérieur de Nantes et Saint-Nazaire.
Il a permis à de nombreux étudiants d’accéder à un haut niveau de performance et de compléter leur formation académique par l’acquisition de connaissances techniques, tactiques, de savoir-être dans un collectif, avec la pratique de la voile en compétition. Un réseau de régatiers et de régatières de haut niveau formés.es pendant toutes ces années s’est ainsi constitué dans le milieu du nautisme à des postes d’entraîneur, de technicien, d’ingénieur, de développeur ou de navigateur régatier professionnel. Leur double compétence est valorisée et reconnue.
L’ouverture de son Centre de Formation vient officialiser, institutionnaliser, prolonger cette activité de formation de l’APCC. 8 à 10 jeunes constitueront le groupe du Centre de Formation. Ils seront recrutés sur dossier et lettre de motivation indiquant leur projet et leurs objectifs sportifs, leur souhait de formation, pour les années à venir. Le programme sportif individuel et collectif sera contractualisé chaque année. Il intégrera entre autres les entraînements du club, les championnats de France Jeunes, Espoirs, Féminines. A l’occasion du Spi-Ouest France 2025, le Centre de Formation de l’APCC était représenté dans la catégorie Sun Fast 30 One Design et a pris la 3ème place. L’équipage APCC Voile Sportive a gagné en J80. Simon Bertheau, 4 fois champion de France de Match Racing et vainqueur des Internationaux de France 2024 est l’entraîneur en charge de la préparation sportive. Benoît Dijoux, responsable de l’école de sport est en charge du recrutement et de la préparation course au large. Le club APCC Voile Sportive a pris la deuxième du championnat de France des Clubs “Habitables” de la Fédération française de Voile en 2024. Contact : Luc Pillot, président de l’APCC : 06 21 69 41 99
Tanguy le Turquais portera le scouleurs de l’Association Lazare sur un trimaran Ocean Fifty. Grâce à des partenaires et mécènes engagés, Erwan et Tanguy seront les porte-étendards pour rendre toujours plus visible les invisibles sur le circuit des Ocean Fifty Series et sur les grandes transatlantiques à l’instar de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe et de la Transat Café l’Or cette année.
Tanguy Le Turquais , Co-skipper de l’Ocean Fifty Lazare : ” Depuis 2022, c’est un honneur de porter les couleurs de l’association Lazare. J’ai adoré rencontrer tous les colocs, jeunes et anciens sans-abri ces dernières années et je suis trop content de les embarquer avec moi dans cette nouvelle aventure. Hâte de voir Christian, Baptiste, Freddy, Gilles à toute berzingue sur notre trimaran !! L’association a aussi besoin de cette visibilité pour recruter les futurs jeunes colocs de toutes les maisons en France et en Europe. Je suis super fier d’être leur ambassadeur ! »
Erwan Le Draoulec , Co-skipper de l’Ocean Fifty Lazare : « Collaborer avec Tanguy et Lazare, c’est bien plus qu’un simple projet sportif. C’est l’opportunité de porter un message fort de solidarité et d’inclusion. C’est un véritable plaisir de faire partie de cette aventure, où la mer devient un terrain de partage et de visibilité sur un bateau exceptionnel ! Et si le Vendée Globe est l’Everest des océans, la Route du Rhum en Ocean Fifty, c’est gravir la face nord de l’Eiger. »
Gratien Regnault , Directeur du développement France & International de Lazare : « Quand Tanguy est revenu pour nous dire qu’il repartait sur un projet en trimaran, tous les colocs étaient super contents ! On est tous fans de lui à Lazare ! Beaucoup ont déjà navigué sur l’IMOCA et rêvent déjà de ce trimaran. Et savoir qu’en plus on va être compétitifs, c’est un énorme cadeau pour notre association et pour nos colocs qui ont connu la rue ! Les derniers seront les premiers !! Notre histoire avec Tanguy a commencé en 2022 et c’est bien plus qu’une histoire de voile. C’est une aventure humaine. Les colocs connaissent personnellement Tanguy, tellement ils ont rêvé avec lui ces dernières années et pendant son Vendée Globe ! Merci à vous, chers partenaires, de faire exister ce rêve ! »
L’association Lazare ne finance pas ce projet. L’association qui réinvente la coloc en réunissant jeunes actifs et anciens sans-abris sous le même toit. Si elle bénéficie de cette formidable visibilité, d’abord en IMOCA puis en Ocean Fifty, c’est grâce à l’engagement de partenaires et de mécènes passionnés et solidaires. Le ton est donné et le projet peut encore accueillir des entreprises souhaitant s’associer à cette démarche porteuse de sens et de solidarité.
Attendu dans son nouveau port d’attache à Locmiquélic en toute fin de journée le 25 avril, l’Ocean Fifty prendra rapidement ses marques. Lui qui, quelques sorties d’entraînement plus tard, participera aux compétitions suivantes en 2025 : • Tour de Belle-Île (La Trinité-Sur-Mer) le 10 mai
Plus qu’un simple fort et véritable joyau du patrimoine, le fort Boyard représente fièrement l’identité charentaise-maritime, qu’il fait rayonner en France, comme à l’international. Imaginé par Louis XIV, impulsé par Napoléon Ier et achevé sous Napoléon III, il a accueilli des légendes du cinéma telles qu’Alain Delon et Lino Ventura, tout en défiant les plus intrépides participants de l’émission culte « Fort Boyard ».
Depuis toujours son mystère intrigue, et chaque année, les milliers de croisiéristes qui en font le tour demandent à le visiter. Un rêve qui va devenir réalité en 2028, grâce aux travaux de restauration engagés par le Département de la Charente-Maritime, propriétaire des lieux. Et c’est ainsi que le mystère laissera place à l’émerveillement d’être là, dans ce vaisseau de pierre au milieu de la mer.
Malheureusement, aussi robuste qu’il puisse paraître, le fort Boyard subit depuis plusieurs décennies les assauts des vagues et du temps et se trouve menacé. Afin de ne pas le laisser périr, le Département de la Charente-Maritime s’est lancé dans un important projet de sauvegarde de ce monument et s’est associé à la Fondation du patrimoine pour mener une campagne de mécénat. Profitant de son statut d’invité d’honneur du Grand Pavois La Rochelle 2025, l’occasion est de mobiliser le plus grand nombre : Sauvons le fort Boyard !
Pendant 6 jours, dans un hall de 750 m², le public pourra soutenir ce grand projet au travers d’animations et de rencontres, sans oublier un espace de restauration pour tous les gourmets dans une ambiance empreinte de Charente-Maritime.
Sylvie Marcilly, Présidente du Département de la Charente-Maritime:
« En agissant pour la sauvegarde du fort Boyard, c’est un geste historique pour les 100 prochaines années que nous réalisons à la fois pour les Charentais-Maritimes et nos visiteurs si attachés à cet édifice ».
Alain Pochon, Président de Grand Pavois Organisation:
«Quel honneur pour nous, Grand Pavois La Rochelle, que d’accueillir au cœur de notre 53e édition le fort Boyard en tant qu’invité d’honneur 2025. Nous nous devons de participer pleinement à la sauvegarde de ce véritable joyau du patrimoine et nous sommes convaincus que le hall qui lui sera consacré attirera de nombreux visiteurs. Grand Pavois Organisation ira plus loin dans son engagement vis-à-vis de fort Boyard en reversant 1 euro sur les billets d’entrée à la fondation du patrimoine, afin de participer concrètement à la sauvegarde de ce monument. Et savoir qu’en 2028, il sera possible de visiter fort Boyard par toutes et tous, est un formidable aboutissement de ce projet de sauvegarde que nous nous devons de mener à bien».
Grand Pavois La Rochelle, la référence de tous les passionnés
Le lieu : Port des Minimes à La Rochelle
Les dates 2025 : du mardi 23 au dimanche 28 septembre 2025 – de 10h à 19h sauf dimanche 18h
La 56e Semaine Olympique Française s’est terminée ce samedi avec les Medal Races des 6 dernières séries en lice. 6 duos français étaient de la partie mais aucune nouvelle médaille après le bronze de Lauriane Nolot en Kitefoil et de Louis Pignolet en iQFOiL hier. Le bilan reste positif cependant.
Après les Medal Series en iQFOiL et Kitefoil disputées dans des tous petits airs, Éole a été un peu plus généreux samedi pour l’épilogue de la SOF et les Medal Races des séries restantes. Un vent d’est autour des 15 nœuds et les premiers nuages de la semaine ont offert un beau décorum pour des courses à suspense.
49er FX : Destins et émotions croisés pour les Bleues
Elles portaient ce matin les derniers espoirs de médaille pour le clan Français et ont offert un scénario hitchcockien sur leur dernière course de la semaine. Lara Granier et Amélie Riou prennent un départ canon mais le comité de course hisse immédiatement le pavillon du « rappel individuel ». Pensant être parmi les fautives elles décident de revenir couper la ligne de départ et de repartir derrière l’ensemble de la flotte. Difficile de défendre leur place sur le podium provisoire après ce fait de course frustrant, d’autant qu’elles découvriront à l’arrivée qu’elles ne faisaient, en réalité, pas partie des duos incriminés. Au forceps elles parviennent à revenir à la 6e place sur la ligne d’arrivée mais derrière leurs concurrentes directes et doivent se contenter finalement de la 4e place finale. Une fin amère qui n’occulte pas le bon bilan de la semaine pour leur première compétition de la saison. Côté tricolore il y avait du baume au cœur au retour à terre malgré tout avec les sourires de Mathilde Lovadina et Lou Berthomieu, 10e au classement général final après une 7e place en Medal Race. Le jeune duo pouvait se féliciter d’être présent dans cette course avec les 10 meilleures du classement général pour la deuxième fois d’affilée après le Trofeo Princesa Sofia à Palma il y a quelques jours.
Lara Granier (49er FX, en double avec Amélie Riou – 4e/38) :« Ce n’est pas le scénario qu’on espérait pour la Medal Race, c’est clair. On savait que c’était limite sur la ligne de départ et je n’ai pas voulu prendre de risque et j’ai pris la responsabilité de redescendre sur la ligne pour jouer la sécurité. On est parti avec beaucoup de retard du coup mais on s’est battues jusqu’au bout. Physiquement on a tout donné pour revenir mais ça n’a pas suffi. Le bilan reste super positif. On est content de ce qu’on a réussi à faire en un mois de préparation à Marseille. On a vraiment bien pris le temps de reprendre toutes nos gammes de zéro et de remettre en question ce qu’on a fait sur la préparation olympique précédente. Je pense qu’on a la chance d’avoir cette expérience, d’avoir ces quatre ans ensemble, mais on est également dans une nouvelle énergie. On a envie d’avoir un regard critique sur notre fonctionnement, sur notre état l’esprit et je pense qu’on va vraiment dans le bon chemin. En tout cas, on est content de ce qu’on a réussi à mettre en place en un mois. Il n’y a plus qu’à continuer et pousser au max pour la suite. Quatre ans, c’est long et il va déjà devoir sélectionner la nation aux Jeux, puis ensuite se sélectionner, puis après, il y aura les JO, donc chaque chose en son temps. »
Amélie Riou (49er FX, en double avec Lara Granier – 4e/38) :« Ça fait seulement un mois qu’on a repris la navigation ensemble. Avec du recul on se qu’on aurait signé pour cette quatrième place à la SOF. C’est un peu dur sur le coup mais je suis fière de Lara et de notre équipe aujourd’hui. C’est de bon augure pour la suite et je suis sûr qu’on a marqué la concurrence cette semaine. C’est vrai que je me suis posé la question de savoir si je repartais sur une préparation olympique ou pas après les JO 2024. C’est un choix difficile car on met toute notre vie sur le tapis quand on s’engage là-dedans et quand ça ne marche pas il y a énormément de remise en question sur notre personnalité et notre compatibilité avec le haut-niveau. J’ai pris le temps de réfléchir et je vois aujourd’hui le sport de haut-niveau avec un autre regard, de ne plus considérer ça comme une finalité avec juste un résultat à la clé. Je suis avant tout une femme et je veux être épanouie dans ce que je fais. Je pense que dans le sport de haut-niveau on oublie souvent ça, on est animé uniquement par la performance, par les chiffres, par cette pression-là et on en oublie qu’on a en fait une belle vie et de la chance de faire ce qui nous passionne. »
Mathilde Lovadina (49er FX, en double avec Lou Berthomieu – 10e/38) :« Nous n’avions pas grand-chose à jouer sur cette Medal Race mais on fait plutôt une bonne course avec un très bon départ. On fait un « planté » à la bouée au vent qui nous coute des places et on fait finalement 7e. Deux Medal Races pour nos deux premières compétitions ensemble c’est un bilan très positif. On va continuer dans cette direction avant les prochains objectifs, le Championnat d’Europe puis le Championnat du Monde. »
Lou Berthomieu (49er FX, en double avec Mathilde Lovadina – 10e/38) :« Je prends beaucoup de plaisir sur ce nouveau support, et j’ai la chance d’avoir une super barreuse pour m’aider à apprendre vite ! On est très contente de notre début de saison, on arrive à faire des bons progrès et à jouer avec les meilleurs dans une flotte où le niveau est particulièrement homogène. Les vainqueurs de Palma ne se sont mêmes pas qualifiés pour les Medal Races ! »
49er : Rual – Amoros, du neuf à la maison !
Sans son barreur habituel, Erwan Fischer, qui a eu le bonheur d’accueillir une petite « Lou » cette semaine avec sa compagne, Clément Péquin s’est classé à la 12e place cette semaine à Hyères, aux côtés du frère d’Erwan, Kévin. Une performance solide après la victoire à Palma et de bon augure pour le Championnat d’Europe et le Championnat du Monde à venir, plus tard dans l’année. Les Champions d’Europe 2023, Lucas Rual et Emile Amoros ont pris le relais cette semaine avec une 9e place et une performance solide en Medal Race aujourd’hui (4e).
Lucas Rual (49er, en double avec Emile Amoros – 9e/67) :« Le bilan est bon. On fait une bonne Medal Race, dans du vent et on est content de finir sur une bonne note. Sans cette dernière journée hier un peu moins bonne on était clairement dans le coup pour jouer le podium. A nous d’aller chercher les petites améliorations qui nous permettront de monter sur la boite !
Émile Amoros (49er, en double avec Lucas Rual – 9e/67) :« On a eu la chance cette semaine de pouvoir évoluer dans tous les types de conditions. Ça permet de se jauger par rapport aux étrangers et les meilleurs mondiaux. Ça permet aussi de se préparer pour le Championnat d’Europe qui, pour nous, est dans un mois. L’idée, c’est vraiment de monter en puissance jusqu’à cette compétition. Après Palma et cette semaine à Hyères est dans les bons « temps de passage ». C’est aussi toujours sympa de naviguer en compétition en France. On sent une ambiance particulière derrière nous, avec des gens qui nous encourage quand on sort du port ou qui sont même présents sur l’eau avec les navettes affrétées par TPM. C’est vraiment important pour nous de sentir ce soutien et on remercie toutes les personnes qui étaient derrière nous cette semaine et aussi nos soutiens institutionnels comme la FFVoile, l’Armée des Champions et le CNSD qui nous permettent d’aborder ce genre de compétition avec sérénité. »
470 : Les Bleus prennent rendez-vous
Le 470 tricolore « new generation » a confirmé les espoirs cette semaine à Hyères. Deux équipages étaient présents en Medal Race ce samedi et pour le duo Manon Pennaneac’h – Pierre Williot c’était même une Première sur une épreuve internationale chez les « Grands ». De quoi continuer leur apprentissage express et marquer la concurrence étrangère à 15 jours du début du Championnat d’Europe en Croatie. 8e de la Medal Race et du classement général final, Manon et Pierre sont repassés derrière leurs copains Matisse Pacaud et Lucie de Gennes au classement général final malgré un nombre de point total identique. Les Cannois, 7e de la Medal Race, prennent la 7e place finale malgré une pénalité d’un point sur la Medal Race. Le duo a été épinglé par le Jury car il n’avait pas sur l’étrave de leur bateau le sticker officiel de l’épreuve ; un oubli heureusement sans conséquence au classement.
Pierre Williot (470, en double avec Manon Pennaneac’h – 8e/39) :« Cette Medal Race a failli être presque parfaite. On prend un départ un peu moyen mais on part sur l’option qu’on voulait prendre à gauche du plan d’eau. On fait un bon premier tour, avec une belle vitesse au portant mais sur le deuxième près on part du mauvais côté et on fait finalement 8e à l’arrivée. Au final c’est une bonne semaine pour nous, avec une première Medal Race chez les Seniors pour nous. On a vu ce que ça donne et on sait ce qu’on doit travailler pour revenir plus fort. Les prochains objectifs arrivent super vite avec le Championnat d’Europe en Croatie. On va essayer de corriger certaines choses avant le Championnat du Monde ensuite cet été. »
Lucie de Gennes (470, en double avec Matisse Pacaud – 7e/39) :« Physiquement, cette Medal Race était vraiment hyper intense. C’est la seule course avec du « pumping » qu’on a eue de la semaine et on sentait que tout le monde a mis ce qui lui restait d’énergie. On avait le bon plan tactique avant le départ mais on n’a pas eu la liberté de partir et d’aller exactement où on voulait. Le bilan de la semaine est plutôt bon, avec un beau début de semaine et des derniers jours un peu plus durs. Ce soir on est un peu « cramé » mais on va se reposer un peu avant de repartir pour le Championnat d’Europe. C’était sympa en tout cas de travailler cette semaine avec Benjamin Bonnaud, qui d’habitude coache les 49er FX. C’était intéressant d’avoir un œil extérieur qui apportait des pistes de réflexion un peu différentes. C’était une super expérience et on est très content de retrouver notre coach habituel à partir de la semaine, Philippe Boudgourd, qui lui coachait les 49er FX cette semaine à Hyères. »
Nacra 17 : Première réussie pour Mourniac et Retornaz
C’était un grand saut presque dans l’inconnu pour Tim Mourniac et Aloïse Retornaz. Le nouveau duo tricolore en Nacra 17 disputait, à l’occasion de la SOF, sa première compétition ensemble. Première compétition et première Medal Race, il y avait beaucoup de positif à tirer de cette expérience hyéroise bouclée en 6e position après une belle 4e place sur la Medal Race. Ils étaient même proche de remporter cette dernière course entre les dix meilleurs équipages, après un départ parfait et un tour et demi passé en tête de flotte. Malheureusement, une casse au niveau de leur chariot de Grand-Voile les a obligé à finir la course à vitesse réduite et de laisser passer 3 bateaux devant eux.
Aloïse Retornaz (Nacra 17, en double avec Tim Mourniac – 6e/29) :« Le bilan est super positif avec une bonne Medal Race pour finir. Ça a été une semaine assez intense. On a eu un peu de toutes les conditions, c’était plutôt cool pour notre première régate. On a passé beaucoup d’heures sur l’eau aussi, donc on est aussi bien fatigué. On a vu qu’on avait un beau potentiel. Maintenant, on va reprendre l’entraînement et essayer d’aller accrocher le podium sur les prochaines compétitions. Je ne suis pas encore totalement à l’aise sur le bateau. Il y a vraiment du boulot, c’est hyper physique et ça demande beaucoup de coordination. C’est un support qui va vite aussi, donc il faut être assez lucide en permanence. Il y a encore pas mal de boulot, mais un événement comme la SOF c’est vraiment un apprentissage accéléré. Ça nous a permis de se jauger un petit peu par rapport à la flotte. On a vu qu’on avait des super phases, donc c’est plutôt encourageant. »
Tim Mourniac (Nacra 17, en double avec Aloïse Retornaz – 6e/29) :« On est super content et ravi de notre première expérience en Medal Race tous les deux avec Aloïse. C’était une super semaine à Hyères, qu’on va prolonger en s’entrainant quelques jours ici. On va faire partie des rares qui ne vont pas démonter les bateaux ! L’idée est assez simple, c’est de faire ici du volume de navigation et trouver notre rythme à deux. Il faut qu’Aloïse prenne de plus en plus l’ampleur du bateau et qu’elle soit de plus en plus à l’aise. L’idée, ça va être de construire petit à petit cette connaissance du bateau et de progresser, tout simplement. »
Le mot de Loic Billon, manager de l’Équipe de France (en binôme avec Franck Citeau) :
« Le bilan sportif est très encourageant. Nos leaders, qui pour la plupart faisaient leurs retours à la compétition ici à Hyères, ont bien répondu présent, à l’image de Lauriane (Nolot) ou de Lara (Granier) et Amélie (Riou). Et l’autre point positif c’est de voir que nos jeunes sont déjà bien dans match pour un bon nombre d’entre eux.On sait qu’on a une très belle génération qui est arrivé, on le voit en 470 et sur les iQFOiL notamment, avec le premier podium international de Louis (Pignolet). On le voit aussi en skiff avec Mathilde (Lovadina) et Lou (Berthomieu) qui font une deuxième Medal Race en deux compétitions. On a vu cette semaine que certaines Nations, comme la Chine et l’Italie, étaient très en vue. A nous de monter encore le curseur en termes de performances dans les compétitions à venir. Ce qui est important, c’est de continuer à bien travailler sur des points précis et aussi sur les fondamentaux.
On a vraiment profité de cette SOF pour commencer à travailler très directement en vue des Jeux Olympiques dans 4 ans. On a essayé beaucoup de choses cette semaine, notamment en faisant « tourner » les entraineurs sur différentes séries. Les premiers retours sont supers positifs, ça a apporté un regard neuf sur beaucoup de chose et renforcé la cohésion du groupe dans son ensemble. On a aussi fait un gros travail sur les règles de course, en faisant des « batailles » entre les Français sur des situations litigieuses. Ça a déjà porté ses fruits cette semaine car Louis (Pignolet) a gagné une « réclamation » sur une situation qu’on avait travaillé quelques jours à peine avant ! Il y a aussi eu tout un travail pour mettre les athlètes dans des situations qu’ils pourraient potentiellement retrouver aux JO dans 4 ans, que ce soit dans les sollicitions extérieures ou sur le travail de récupération. C’était autant de petits points qui vont nous faire avancer et qu’on va consolider dans les prochains stages, dans les prochaines grandes épreuves et sur les prochains regroupements collectifs. »
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Les résultats marquants des Français
Kitefoil féminin (Formula Kite) : Lauriane Nolot (Hyeres KA / Armée de Champions / BP MED) : 3e / 22 Zoé Boutang (Hyères KA) : 13e / 22
Planche à voile à foil masculin (iQFOiL) Louis Pignolet (SNO Nantes) : 3e / 76 Nicolas Goyard (ACPV Noumea / Armée de Champions) : 7e / 76
Planche à Voile à foil féminin (iQFOiL) Lola Sorin (CNBPP) : 10e / 41
Dériveur double féminin (49er FX) : Lara Granier (SR Antibes) et Amélie Riou (La Pelle-Marseille) : 4e / 38 Mathilde Lovadina (Y C Pointe Rouge) et Lou Berthomieu (S N O Nantes) : 10e / 38
Dériveur double masculin (49er) : Lucas Rual (APCC Nantes) et Émile Amoros (CN Pornic) : 9e / 67
Dériveur Double Mixte (470) : Matisse Pacaud (YC Cannes) et Lucie de Gennes (YC Cannes) : 7e / 39 Manon Pennaneac’h (SNO Nantes) et Pierre Williot (CVSAE) : 8e / 39
Catamaran Double Mixte (Nacra 17) : Tim Mourniac (ASNQ) et Aloïse Retornaz (SN Sablais) : 6e / 29
Dériveur solitaire féminin (ILCA 6) : Louise Cervera (CN Mandelieu) : 12e / 72
Classements finaux des membres de l’Équipe de France de Voile
Dériveur double féminin (49er FX) : Mathilde Lovadina (Y C Pointe Rouge) et Lou Berthomieu (S N O Nantes) : 10e / 38
Dériveur double masculin (49er) : évin Fischer (C N La Baule Pouliguen Pornichet, en remplacement de son frère Erwan, absent sur la SOF) et Clement Pequin (La Rochelle Nautique / BP GO) : 12e / 67 Jean Baptiste Bernaz (CN Sainte Maxime / Armée de Champions/ BP BRED) et Jérémie Mion (Sr Havre / Armée de Champions / BP BRED) : 48e / 67
Kitefoil féminin (Formula Kite) : Lauriane Nolot (Hyeres KA / Armée de Champions / BP MED) : 3e / 22
Planche à voile à foil masculin (iQFOiL) Nicolas Goyard (ACPV Noumea / Armée de Champions) : 7e / 76 Yun Pouliquen (C N Lorient) : 18e / 76Catamaran Double Mixte (Nacra 17) Tim Mourniac (ASNQ) et Aloise Retornaz (SN Sablais) : 6e / 29
Ce dimanche 20 avril à 13h02, les 19 duos de la Transat Paprec se sont élancés. Au programme : après les « au revoir » des pontons, un parcours côtier spectaculaire sous un ciel gris certes mais avec des conditions clémentes (10 à 15 nœuds de vent de nord-ouest) avant de prendre le large. C’est donc le début d’un sacré périple, la seule transatlantique disputée à armes égales et en duos mixtes.
Ils ont créé la surprise en s’insérant dans les premières positions dès le parcours côtier hier puis en tenant la cadence dans la soirée et ce lundi. Cindy Brin et Thomas André n’ont pourtant jamais disputé la Transat Paprec. Monitrice de voile, première native de Saint-Barthélemy à participer à la course, elle répète à l’envie qu’il s’agit « du rêve d’une vie ». De son côté, Thomas, fier de ses racines bretonnes, a fait ses gammes en Mini et débute sa 2e année en Figaro, non sans talent. Récit de l’histoire saisissante de Cap St Barth dont l’arrivée est attendue avec ferveur dans la perle des Caraïbes.
Ces derniers jours sur le village de la Transat Paprec, Cindy Brin arborait de grandes lunettes de soleil cachant son visage et les cernes qui creusaient son visage. Elle reconnaissait à demi-mot que l’ultime semaine avait été « un peu compliquée ». La native de Saint-Barthélemy évoquait la météo capricieuse de Concarneau et le froid mais il était facile de deviner qu’il n’y avait pas que ça. Il fallait quitter ses deux enfants pendant près de trois semaines et, surtout, être à la hauteur d’un challenge immense. Car pour Cindy, la Transat Paprec n’est pas vraiment une course comme les autres. « Être ici, c’est le rêve d’une vie, un projet de 20 ans » répétait-elle hier.
« Avec Thomas, un bon feeling dès le début » L’histoire est belle : Cindy est née et a grandi à Saint-Barthélemy. Dès le plus jeune âge, elle a été marquée par les arrivées de la Transat Paprec, ces marins venus de l’hexagone, leurs visages façonnés par les efforts et les embruns, la fête pour les recevoir et tout l’imaginaire qu’ils charriaient avec eux. Devenue monitrice de voile, ce sont ses élèves qui l’ont encouragée à sauter le pas. « Je pousse mes jeunes à donner toujours le meilleur d’eux-mêmes et à aller au bout de leur rêve, expliquait-elle il y a un mois. Quand je leur ai parlé de cette transatlantique, ils m’ont dit ‘vas-y Cindy, il faut que tu y ailles’ ».
Pourtant, pas question de ne pas s’y préparer consciencieusement. Cindy décide de se rendre en métropole et d’y passer l’hiver, loin de la douceur de Saint-Barth. Elle essaie le bateau en octobre dernier et réalise plusieurs tests avec des skippers afin de trouver son binôme. Avec Thomas André, Cindy assure qu’ils ont eu « un bon feeling dès le début ». Lui s’est fait connaître en représentant les écoles Diwan (l’enseignement en breton) lors de ses années Mini. Sportivement, Thomas est souvent au rendez-vous à l’image de sa 5e place à la Mini-Transat en 2023 puis de ses bons débuts en Figaro (6e du Trophée Laura Vergne en 2024). Ce Breton aime son duo avec Cindy, « une passerelle entre deux territoires », la Bretagne et Saint-Barthélemy, à l’image de ce qu’est la Transat Paprec.
« Ils démontrent tous les deux qu’ils apprennent très vite » Au départ, l’émotion est palpable. La mère de Cindy est en larmes. Ses enfants, son compagnon et des proches sont là aussi. Thomas peut aussi compter sur sa copine, sa famille et ses amis. « Le départ a été super intense et très émouvant », confiait Thomas ce matin. Car après l’émotion, les deux ont tout donné, avec un sacré enthousiasme.
Leur plaisir de naviguer ensemble se perçoit dès le « top départ ». Durant le parcours côtier, ils parviennent à jouer des coudes avec les leaders. Mieux, ils prennent un temps les commandes de la course dans le chenal de Concarneau. « Faire la course devant les cadors, c’est un super cadeau que l’on a fait à nos proches et déjà un beau souvenir », savoure Thomas. Alors que la flotte file dans le golfe de Gascogne, le duo s’accroche encore et passe la soirée à la 3e place. À l’issue de la première nuit, les deux marins étaient 6es au coude-à-coude avec Jules Ducelier et Sophie Faguet (Région Normandie), un des favoris. Rien n’est facile pour autant : Thomas confie qu’ils ont tous les deux été malades cette nuit. « On a serré les dents comme on pouvait mais là ça va mieux », rassure-t-il.
Quoi qu’il en soit, « leur début de course est incroyable, s’enthousiasme Francis Le Goff, le directeur de course. Ils ont beaucoup de qualités : elle est monitrice, lui progresse en Figaro depuis l’an dernier et ils démontrent tous les deux qu’ils apprennent très vite. »
Ce départ canon est une belle promesse pour eux et un sacré signal pour le dynamisme de la voile à Saint-Barthélemy. Car dans son sillage, Cindy montre aussi la voie aux jeunes à qui elle enseigne la discipline. Parmi eux, il y a le jeune Stanley Haes (10 ans) qui s’est offert récemment la 3e place à la Coupe Internationale de printemps à Martigues en Optimist. Après avoir remporté sa coupe, Stanley et sa famille sont venus à Concarneau encourager Cindy, un avant-goût de ce qui aura lieu à son arrivée à Saint-Barthélemy. « Ça va être exceptionnel, confiait-elle juste avant de partir. Je crois savoir à quoi m’attendre mais je ne sais pas quelle sera l’ampleur de l’accueil ». Dans la foulée, sourire malicieux, Thomas ajoutait : « il y a beaucoup de skippers qui veulent arriver avant nous pour vivre la fête avec nous. Mais nous, on a envie d’arriver avant eux ! »
ILS ONT DIT Martin Le Pape (Demain) : « Tout va bien à bord de Demain. On a eu une nuit humide avec trente nœuds de vent mais rien d’extraordinaire. En terme de vitesse c’est pas mal : on a un petit décalage Est par rapport au reste de la flotte, notamment Skipper Macif et Région Normandie. On verra ce que ça donne d’ici quelques jours pour traverser la molle au cap Finisterre. »
Davy Beaudart (Hellowork) : « Après un départ assez tonique en baie de Concarneau, on a commencé par un bord de reaching sous gennaker. C’était assez engagé et loffé avec des rafales à près de 30 nœuds et c’était bien humide face à la mer. Le bateau était penché, sous l’eau. Ensuite, ça a commencé à mollir à l’approche du front. On a continué à faire du près dans une dizaine de nœuds de vent jusqu’à ce que le front nous passe dessus avec pas mal de pluie pendant à peu près 2 heures. Une fois qu’on a passé le front en fin de nuit, le vent est revenu de Nord-Ouest, on a remis le gennaker depuis. C’était à nouveau humide et engagé mais là ça commence à mollir. Et on a retrouvé un peu de soleil aussi ! »
En cette dernière journée du Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest 2025, les marins ont pris la mer de bon matin afin de profiter au maximum des conditions météo. Des courses engagées et des compétiteurs remontés à bloc, les ingrédients étaient réunis pour terminer en beauté la 47e édition de la régate de référence pour les amateurs et professionnels.
Toutes les séries ont réalisé une dernière course avant de ranger leur matériel et de clôturer cette parenthèse enchantée. Gilles Bricout, le nouveau directeur de course, accompagné des comités de course et de leurs équipes, aura réussi à faire naviguer les 2345 marins dans toutes les conditions : vent, soleil, pluie et pétole.
Grâce aux équipes salariées et bénévoles de la Société Nautique de La Trinité-sur-Mer (SNT) et de la Fédération Française de Voile (FFV), 164 courses auront été lancées pendant les quatre jours de régate. Du côté des visiteurs, la satisfaction est également totale. Du beau spectacle, des marins de renom, des animations variées : la fête a été complète.
Objectif atteint pour Ouest-France, la SNT, avec le soutien de la mairie de La Trinité-sur-Mer et tous les partenaires publics et privés : réunir dans les meilleures conditions passionnés, néophytes et toutes les populations autour d’un événement convivial et sportif. Le rideau se ferme sur le Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest 2025 : la régate que les jeunes compétiteurs rêvent de faire et à laquelle les marins aguerris reviennent toujours.
Rendez-vous du 3 au 6 avril 2026 pour la 48e édition !
Jean-Pierre Kelbert et Alexis Loison – Léon, IRC Double : « Nous sommes super contents. Nous avons déjà navigué plusieurs fois ensemble et notre duo fonctionne bien. L’objectif est rempli pour nous : gagner le spi avec le JPK 1050, un bateau sorti du chantier il y a un mois. Pour une première c’est génial. Nous l’avons fait et bien fait. En plus, c’est la première fois qu’Alexis gagne le Spi, j’espère que nous avons enfin conjuré le sort ! »
Sébastien Col – Demain sans HPV, Figaro 3 : « Nous étions une super équipe constituée par Eliaz. Nous n’avions jamais navigué ensemble avant, excepté deux jours d’entraînement avec Orlabay. L’équipage rassemblait les compétences nécessaires pour gagner en Figaro. Nous sommes complémentaires, ça a bien fonctionné à bord. Je n’avais pas participé au Spi depuis une quinzaine d’années. C’est un beau rendez-vous de la voile française, il faudra que je revienne plus souvent ! »
Tom Laperche – SVR Lazartigue, Open 7.50 : « Nous sommes très contents. C’est toujours disputé, on ne sait jamais ce qui va se passer. C’est sympa de passer un week-end et de naviguer avec l’équipe rapprochée du trimaran. La première fois que j’ai participé au Spi, c’était en Open 5.70 avec la SNT et je suis toujours content de revenir pour cette régate « à la maison ». »
Solune Robert – Sails of Change – Machiavelique, Mach 6.5 : « L’objectif est rempli. Nous nous sommes entraînés tout l’hiver et on s’est régalé. C’était un beau Spi avec des conditions sympas. J’ai participé à de nombreux Spi sur des supports différents. Ce qui ma plait c’est ce chassé croisé de personnes qui travaillent dans la voile et qui viennent pour kiffer et s’amuser. Je tiens à remercier Sails of Change de nous avoir permis de participer au Spi 2025. »
Olivier Porte – membre du directoire de Ouest-France : « Ce fut un vrai Spi : les navigants viennent chercher du vent, un peu d’aventure, d’expérience, d’entraînement. C’est une belle édition sur le plan sportif. Il y a la fois des amateurs et des pros et ce n’est pas une régate du dimanche, c’est une vraie compétition. On doit continuer à faire grandir l’événement, à donner envie aux jeunes d’aller vers la voile habitable et d’animer le territoire grâce à ça. Tout ceci ne serait pas possible sans la SNT, notre partenaire historique, et sans la mairie de La Trinité-sur-Mer. »
Les résultats
Groupe 570 (570) après 9 courses (dont 8 retenues.)
1: «Hydrophobic», Jeff Janssens ( / Cercle de Voile D Arcachon) 11 points 2: «Aquitaine 2», Simon de Pannemaecker ( / Cercle de Voile D Arcachon) 16 points 3: «Alambic Snt», Mateo Brun ( / Societe Nautique de la Trinite S/mer) 38 points 4: «All Purpose Roscoff», Pierre le Cleach ( / Ass. Carantec Nautisme) 45 points 5: «Bonobo Lycee Institution St Malo», Thomas Guesnon ( / S N Baie de St Malo) 48 points 6: «Taureau», Morgan Rohou ( / Centre Nautique de Roscoff) 50 points 7: «Cache Cache Lyce Institution Saint Malo», Eric Cottrel ( / S N Baie de St Malo) 57 points 8: «Ycg 1933», Laurent Travert ( / Y C de Granville) 58 points 9: «Toxic», Erwan Marechal ( / Club de Voile St Aubin Elbeuf) 59 points 10: «Chocapic», Lucie Gout ( / A P C C Nantes) 64 points 11: «Teen Black», Hugo Martin ( / Club de Voile St Aubin Elbeuf) 81 points 12: «Ville D’arzon 2», Virgile Nobileau ( / Yacht Club Crouesty Arzon) 92 points 13: «Bessec Chausseur Lycee Institution Saint», Quentin Galais ( / Wishbone Club Dinard) 100 points 14: «Callot», Niels Meyer-Bisch ( / E V du Locquirec) 103 points 15: «Timac Agro Lycee Institution», Charles Sizaret ( / Y C de St Lunaire) 112 points 16: «Aspejic Snt», Prune Bouttard ( / Societe Nautique de la Trinite S/mer) 114 points 17: «Atalibustieres», Florine Bourit ( / Yacht Club de Cherbourg) 121 points 18: «Vile D’arzon 1», Vincent Gouesbet ( / Yacht Club Crouesty Arzon) 126 points 19: «LycÉe Maritime Saint Malo», Mewen Chesnot ( / S N Baie de St Malo) 129 points 20: «Baltic», Nathan Delhomme ( / Club Voile Cazaux Lac) 159 points 21: «La Quille Qui Chante», Clement Fossey ( / Societe des Regates de Concarneau) 167 points 22: «Lycee Maritime Paimpol – Cdv 22», Theo Richard ( / C N de Plouguerneau) 169 points
Groupe BF24 (B24) après 9 courses (dont 8 retenues.)
1: «Waka Nui», Marc Kervizic ( / C N de Belon) 8 points 2: «Sea Otter», Denis Holl ( / Societe des Regates de Vannes) 17 points 3: «Phenomene», Agathe Reille ( / Cercle de Voile de Moisson Lavacourt) 33 points 4: «Qui Veut Naviguer Avec Nous», Mathias Berjamin ( / Societe des Regates de la Turballe) 38 points 5: «Ventito», Laurent Boisneau ( / Societe des Regates de la Turballe) 46 points 6: «Dream-On», Stephane Blondeau ( / Societe Nautique de la Trinite S/mer) 49 points 7: «Apuma», Andre Sonnois ( / Voiles de Seine Boulogne Billancourt) 55 points 8: «Zolatka 2», Nathalie Menuet ( / Cercle de Voile D Arcachon) 63 points
Groupe J70 (J70) après 9 courses (dont 8 retenues.) 1: «Sailing Impact», Philippe Guigne ( / Yacht Club de France) 16 points 2: «Jour J», Beatrice Joyaud ( / Societe Nautique de la Trinite S/mer) 17 points 3: «Leclerc Sport Hennebont», Richard Fromentin ( / Centre Nautique de Lorient) 27 points 4: «Hydro Sailing Team», Tangi le Goff ( / Loguivy Canot Club Sect Voile) 40 points 5: «Jibe Set – Pierre Oceane», Herve Leduc ( / la Rochelle Nautique) 41 points 6: «Le Tib», Nicolas Rostand ( / Cercle Nautique la Flotte En Re) 45 points 7: «Snt Elite», Marc Gojon ( / Societe Nautique de la Trinite S/mer) 51 points 8: «Trsikell», Fernando Alonso Rocha Leao ( / Union Nautique Marseillaise) 65 points
9: «Jiminy Cricket», Patrick Torfou ( / Ste Regates A Voile D’annecy) 69 points
Au matin du dernier jour de course du Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest 2025, les coureurs sont partis le couteau entre les dents. Une seule manche aura été courue, faute à un vent très faible. Pour cette 47e édition, les coureurs ont passé d’excellents moments à batailler dans la baie de Quiberon et à refaire la régate une fois rentrés au ponton. Les classes Mach 6.5 et Open 7.50 auront une nouvelle fois montré leur dynamisme et leur attrait pour les marins de tous les horizons.
Open 7.50 Tom Laperche, Emilien Lavigne, Lucas Valenza-Troubat, Erwan le Draoulec et Antoine Gautier (SVR Lazartigue) remportent cette 47e édition avec une bonne longueur d’avance sur leurs concurrents directs. En effet, malgré de très belles performances, Loïs Berrehar, Basile Bourgnon, Sébastien Josse, Quentin Ponroy et Martin Brault (Banque Populaire) n’ont pas réussi à les déloger de la première place. Le podium est complété par l’équipage Biotex : Matthieu Souben, Damien Seguin, Frédéric Moreau, Jean-Baptiste Gelee et Guillaume Trotte.
Mach 6.5 L’équipage composé de Solune Robert, Noé Delpech, Bruno Mourniac et Mathieu Perramant sur Sails of Change – Machiavelique termine sur la plus haute marche du podium. Ils s’adjugent la victoire devant Mathieu Bourdais, Mathieu Durand, Gaël Ledoux et Ewen Leclech (Dimension Polyant), également très inspirés pendant ce week-end pascal. La troisième place revient au deuxième équipage Sails of Change sur Mach Sea Mumm : Duncan Spath, Yann Jauvin, Jules Bidegaray et Julien d’Ortoli.
Tom Laperche : « Le Spi en Open 7.50, c’est toujours disputé, on ne sait jamais comment ça va se terminer. Nous n’avons pas eu beaucoup le temps de nous entraîner et nous sommes très contents d’avoir gagné. Les Open 7.50 restent les bateaux les plus adaptés au Spi et à la navigation en équipage, que ce soit au niveau de la chorégraphie d’équipage ou de la tactique. Dès qu’il y a un peu d’air, ça va très vite, c’est sympa. En plus il y a du beau monde, le plateau est vraiment sympa. »
Solune Robert : « Nous sommes venus en souhaitant faire de notre mieux voire gagner. L’objectif est rempli ! Nous nous sommes régalés en Mach 6.5 pendant les entraînements cet hiver. Je viens du multicoque et j’ai appris beaucoup de choses sur ce sportboat. Dès que le vent rentre et qu’on plane sous spi, ça devient une autre dimension du kiff. Le niveau de la flotte est assez dense et la classe est très sympa. L’ambiance à bord était carrément bien. Nous avions Mathieu, notre préparateur, à bord et nous étions très contents de partager ça avec lui. Je tiens à remercier Sails of Change de nous avoir donné l’occasion de participer au Spi. »