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PalmaVela. Collision entre le nouveau Magic Carpet E et Spirit of Lorina

La Sandberg PalmaVela s’est achevé ce dimanche où l’on attendait de voir les performances du nouveau maxi Magic Carpet E de Sir Lindsay Owen-Jones. Hélas celui-ci a du se retirer de la course après une collision avec Spirit of Lorina.

La Palmavela était initialement appelé la Maxi Race Week lors de sa première édition organisée par le Real Club Nautico de Palma en 2004, marquant traditionnellement le début de la saison des courses de maxi yachts en Méditerranée. Depuis, il s’est développé pour inclure d’autres classes et a été rebaptisé PalmaVela. En 2001, le RCNP y a ajouté une course au large, La Larga. Sandberg PalmaVela fait partie du Mediterranean Maxi Inshore Challenge (MMIC) de l’International Maxi Association depuis sa création, tandis que La Larga est traditionnellement la deuxième épreuve du Mediterranean Maxi Offshore Challenge (MMOC) de l’IMA, après la Rolex Middle Sea Race qui se déroule à l’automne.

La Larga a débuté le 26 avril, mais le manque de vent a entraîné un report du départ de quatre heures. Parmi une flotte de 35 bateaux, les trois Maxis régatant sous IRC ont parcouru un parcours de 235 milles autour d’Ibiza et de Formentera avant de revenir à Palma via une marque au large de Porto Colon. Dans des vents atteignant 15 nœuds, le VO70 L4 Trifork, lourdement turbopropulsé et skippé par Joern Larsen, a franchi la ligne d’arrivée en tête, 7 heures et 38 minutes devant le Botin 65 Spirit of Lorina de Jean-Pierre Barjon, vainqueur de l’IMA MMOC 2021-22. Mais en IRC, c’est le Polonais Robert Szustkowski et son Mylius 60 FD R6 (ex-Sud) qui ont terminé deuxièmes.

La compétition Maxi inshore/côtière de la 21e PalmaVela a débuté le jeudi 1er mai, un jour avant les autres classes. Dans cette catégorie, le Spirit of Lorina et le R6 ont été rejoints par le Mills Vismara 68 Pelotari Project d’Andres Varela et le Wally 80 Rose de Svan Wackerhagen. Ces dernières années, PalmaVela a été une compétition majeure pour les maxis de 100 pieds, mais à cette occasion, certains, dont le triple vainqueur et champion en titre Galateia, revenaient des Caraïbes. Les 100 pieds étaient représentés par le tout nouveau Magic Carpet E de Sir Lindsay Owen-Jones et le Tilakkhana II (anciennement Magic Carpet Cubed) de Pascale Decaux.

Conçu par Guillaume Verdier, le nouveau Magic Carpet E, construit par Persico, avait un cahier des charges similaire à celui des précédents Magic Carpets : optimisé pour la course côtière et hauturière sous IRC dans des vents de 8 à 12 nœuds en Méditerranée, avec un intérieur complet lui permettant de naviguer au croisière. Cependant, le Magic Carpet E, long de 100 pieds, intègre les dernières technologies et ne pèse que 37 tonnes (10 de moins que le Magic Carpet Cubed). Il est équipé d’un canard inclinable et orientable à l’avant, d’une quille de 7,1 m qui peut non seulement s’incliner, mais aussi être inclinée vers l’arrière de 60°, ce qui lui permet de tirer seulement 4,6 m (pour accoster à Saint-Tropez), et de deux safrans dont les pales se rétractent dans des tambours rotatifs. Il est important de noter que ses nombreux treuils électriques et ses systèmes hydrauliques sont alimentés par des batteries plutôt que par un moteur, ce qui lui permet de naviguer pendant la journée sans faire tourner le moteur. Quant à ses performances, son IRC TCC est de 1,825, contre 1,784 pour son prédécesseur.

La formation intensive et le temps consacré au développement par l’équipe au printemps ont porté leurs fruits dès le premier jour de la Sandberg PalmaVela, lorsque les maxis ont terminé deux courses. Il a remporté la première course, qui a débuté avec un vent fort puis faiblissant, avec 3 minutes 49 secondes d’avance sur Tilakkhana II et 1 minute 57 secondes sur Rose en IRC. Il a également remporté la deuxième course, cette fois avec 3 minutes 38 secondes d’avance et 4 minutes 39 secondes en IRC sur Tilakkhana II.

Le deuxième jour, un incident sur la ligne de départ entre Magic Carpet E et Spirit of Lorina a malheureusement endommagé le gréement monobloc Aero 6 du premier, tandis que le Botin 65 de Jean-Pierre Barjon a subi des dommages à son quart arrière tribord. Les deux bateaux ont abandonné et ont été disqualifiés. Les gréements ont été touchés. L’équipage de “Magic Carpet e” a dû par la suite tirer son mât pour le faire vérifier – ce qui n’est pas une mince affaire pour un nouveau yacht de cent pieds. Parallèlement, pas moins de quatre protestations ont été déposées : une de l’association de classe IMA contre “Magic Carpet e”, deux de “Spirit of Lorina” contre “Magic Carpet e” et une de “Magic Carpet e” contre “Spirit of Lorina”.

Les deux bateaux impliqués dans la collision ont finalement été disqualifiés. Le jury a fait référence à toute une série de règles qui avaient été enfreintes par l’une ou l’autre des parties : RR 11, 14(a), 36(b), 60.3 (a), 60.4(a), 61.4(a) et 63.2(b). Samedi soir, aucune décision n’avait encore été prise concernant la demande de réouverture de l’audience formulée par l’équipe de “Spirit of Lorina”.

Magic Carpet e” ne participera plus à d’autres courses. L’équipe a abandonné la série et se concentre sur les réparations. Avant la journée finale, le Wally 80 “Rose” de Sven Wackerhagen du Kieler Yacht-Club a conservé la tête de la classe Maxi devant le Wally Cento “Tilakkhana II”. Samedi, Spirit of Lorina était de retour sur le parcours, mais, dans des vents faibles, Rose a remporté une large victoire, avec plus de 20 minutes d’avance sur Tilakkhana II, laissant les deux bateaux en tête à l’aube de la dernière journée, à égalité de points.

Dimanche, la dernière course côtière aurait dû revenir à Spirit of Lorina, spécialiste de la navigation au large, avec des rafales de vent atteignant 25 nœuds. Malheureusement, il a manqué une marque et, malgré ses efforts pour revenir sur ses pas, il a perdu de seulement 8 secondes face à Tilakkhana II. Avec Pelotari Project à seulement 16 secondes derrière en IRC, la régate s’est terminée sur un finish ultra serré.

Pascale Decaux était ravie de la victoire de son équipe, d’autant plus que tous les membres de son équipage, à l’exception d’un seul, sont nouveaux. L’équipe de course, dirigée par le tacticien Laurent Pagès, a dû partir de zéro. « Nous avons tellement de choses à mettre en place et notre courbe d’apprentissage reste énorme, donc cette victoire est assez inattendue… », a-t-il commenté. Outre Pascale Decaux, l’équipage comprend huit femmes, dont la spécialiste du tour du monde Dee Caffari, ainsi que trois autres membres du Famous Project (la campagne 100 % féminine d’Alexia Barrier pour le Trophée Jules Verne).

À propos de la dernière course, Laurent Pagès a déclaré : « Nous avions 15 nœuds avec des rafales à 22 nœuds, mais la mer était calme, donc c’était très agréable. Le bateau était vraiment agréable à naviguer au vent arrière avec cette brise. Nous avons simplement navigué proprement et simplement. »

Cependant, les conditions difficiles n’étaient pas du goût de Rose et ils ont explosé leur spinnaker, comme l’a expliqué le tacticien Diego Fructuoso : « Aujourd’hui, nous aurions certainement pu faire mieux – les performances du bateau sont bien meilleures avec moins de 15 nœuds, mais nous sommes vraiment contents. Cette semaine, trois bateaux se sont battus à chaque marque – une compétition acharnée avec Pelotari Project et Spirit of Lorina. C’était incroyable. »

Les champions de la 21e édition de la Sandberg PalmaVela sont : Tilakkhana II (Maxi), Vudu (ORC 0), Ran (ORC 1), Katara (ORC 2), Meerblick (ORC 3), Just the Job (ORC 4-5), Smerit (ORC A2 0-3), Kyo VI (ORC A2 4-5), Kanguru (ORC Sportboat), Little Thila (Spirit of Tradition) et Momo (6 mètres).

Vudu domine l’ORC 0
Après deux courses au vent, le Vudu de Mauro Gestri a clairement dominé cette 21e édition, s’assurant mathématiquement le titre Sandberg PalmaVela avec une course d’avance.

Le vainqueur étant déjà connu, la bataille dans la dernière course s’est concentrée sur la lutte pour les deuxième et troisième places. L’Irlandais Searcher a remporté la dernière course, gagnant une place pour s’assurer la deuxième place au classement général, reléguant Blue Carbon – Aproperties, skippé par Toni Guiu et représentant le RCN de Barcelone, à la troisième place.

Aifos a manqué de peu le podium après avoir cassé son mât lors de la deuxième course de la journée, ce qui l’a contraint à abandonner.

Ran triomphe en ORC 1
Le suédois Ran, propriété de Niklas Zennström qui le barre, a connu un début de régate modeste avec une neuvième place, mais il a rebondi avec trois victoires consécutives. Avec l’élimination du plus mauvais résultat aujourd’hui, Ran s’est hissé directement en tête du classement avec un score parfait.

HM Hospitales-Hyatt, propriété d’Oscar Chaves, et X-Odessa, de Vladimir Kushnir, ont échangé leurs places pour terminer respectivement deuxième et troisième.

Surprise en ORC 2
Après avoir mené tout au long de l’épreuve, le Windwhisper 44 polonais a connu sa pire journée, ce qui lui a coûté le titre. Une septième place suivie d’un départ prématuré dans la dernière course, bien que disqualifié, n’a pas suffi pour devancer l’argentin Katara. Skippé par Julián Somodi, Katara a réalisé une régate régulière et a scellé sa victoire en remportant la dernière course. L’Immens, skippé par Nicolás González, a terminé troisième.

Meerblick imparable en ORC 3
L’allemand Meerblick, skippé et propriétaire Gaby Pohlmann, a confirmé sa place de leader provisoire avec deux nouvelles victoires aujourd’hui. L’italien Sarchiapone Fuoriserie a terminé deuxième, tandis que Falapouco, propriété d’Andrés Manresa, complète le podium de l’ORC 3.

Just the Job remporte sa cinquième victoire à PalmaVela
En ORC 4-5, Just the Job n’a laissé aucune chance à ses adversaires, remportant une deuxième et une première place dans les deux courses au vent et sous le vent disputées aujourd’hui. Le bateau de Scott Beattie, représentant le CVP Andratx, a remporté sa cinquième victoire à la Sandberg PalmaVela, devant El Travieso, propriété d’Ángel Blázquez, et Tres Mares, skippé par María Antonia Campins, qui ont terminé deuxième et troisième.

Smerit fait le grand chelem en ORC A2 0-3
Le Swan 45 Smerit, propriété de Tito Moure, a remporté une victoire sans faute dans la troisième et dernière course côtière du programme, s’assurant ainsi la victoire au classement général avec un score parfait. Modul, de Félix Comas, et Bip Bip, d’Andreas Hoehn, ont terminé à égalité en deuxième et troisième position, le départage revenant à Comas, bien qu’il n’ait pas terminé la course d’aujourd’hui.

Dans la catégorie ORC A2 4-5, Kyo VI, skippé par Guillermo Durán, a créé la surprise en remportant la victoire au classement général, à égalité de points avec Minimon, l’ancien leader, et en s’imposant au nombre de points.

Kanguru remporte l’or
Dans la catégorie Sportboat, les vents violents ont fait pencher la balance en faveur du J70 australien Kanguru, propriété de Kristyn Gills. Des rafales de 20 nœuds lors de la dernière course ont provoqué la rupture du mât du Team Balearia, skippé par María Bover, qui a chuté à la deuxième place du classement général. L’équipe de Gills a remporté les deux courses d’aujourd’hui et s’est assuré le titre. Sal, skippé par Cati Darder, complète le podium à la troisième place.

Little Thila en tête du classement Spirit of Tradition
Il n’y a pas eu de changement en tête du classement Spirit of Tradition. Le Wally Nano MKII Little Thila, propriété de Marcus Schiermann, a remporté le titre en terminant deuxième aujourd’hui. Juste un point derrière, on retrouve Happy Forever, propriété de Christian Oldendorff, qui a remporté la course côtière d’aujourd’hui. Celeste di Mare, d’Amador Magraner, s’est classé troisième au classement général.

Victoire suisse dans la catégorie 6 mètres
Momo, propriété de Dieter Schoen, a remporté sa première victoire Sandberg PalmaVela dans la catégorie 6 mètres. La classe a disputé une course aujourd’hui, mais n’a pas pu terminer la deuxième, qui a été annulée en raison d’un vent trop fort pour ce type de bateau.

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Mini. Paul Cousin premier en Série sur la Pornichet Select

© Bruno Bouvry/LA Pornichet Select 2025

Le skipper normand de 25 ans est arrivé en tête des bateaux de série et en 5ème position au scratch. Le skipper de AFP-Groupe Biocombustibles (981-Maxi 6.50) aura mis 1 jour 17 heures 36 minutes 51 secondes à la vitesse moyenne de 7,21 nœuds pour parcourir les 300 milles d’une boucle entre Pornichet, l’île de Groix, les Sables d’Olonne et retour à Pornichet, qui aura demandé une attention de tous les instants. Paul Cousin participait pour la deuxième fois à LA Pornichet Select (2ème en série en 2024).

Retenez bien le nom de ce jeune issu de la filière Optimist et champion de France Espoirs en 420 en 2017 ! Après quatre années sur le circuit Mini, Paul Cousin affiche une belle courbe de progression, lui qui rêve de devenir skipper professionnel. Récent vainqueur de la Plastimo Lorient Mini avec Marie Zugolara (deuxième victoire consécutive), le skipper du Maxi 6.50 AFP-Groupe Biocombustibles (plan David Raison, construit chez IDB Marine) se donne tous les moyens pour réussir la prochaine Mini Transat en investissant sur la préparation mentale et en visant l’excellence. Le travail et la régularité finissent par payer : preuve en est avec cette belle première place en catégorie Série sur LA Pornichet Select !

Paul Cousin :
« Je suis super content, c’était hyper engagé, les conditions sont rentrées assez fort, il faisait froid, il y avait du vent. J’ai bien géré ma vitesse. J’ai eu du mal à me mettre dedans sur le parcours en baie du Pouliguen, j’ai perdu un petit coup avant Quiberon : à la Teignouse, j’étais un peu à l’envers. Après j’ai eu la bonne vitesse, j’ai pu repartir. Les petits copains n’étaient jamais loin. C’était super ! Je me sens fatigué, il n’y a pas eu beaucoup de sommeil. La fin était dure pour le moral. A Yeu, j’avais l’impression d’être arrivé, mais en fait pas du tout, il fallait encore faire l’aller et retour au Birvideaux dans 30 nœuds de vent ! L’air était froid donc très dense, c’était très rafaleux. Mais je suis super content ! »

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Imoca. Justine Mettraux en double avec Xavier Macaire et le renfort de Marie Riou et de Carlos Manera Pascual

Pierre Bouras

L’année 2025 en IMOCA est placée sous le signe de l’équipage et du double, avec quatre rendez-vous au programme dont la Transat Café l’Or en point d’orgue. Justine Mettraux naviguera en double avec Xavier Macaire à ses côtés et le renfort de Marie Riou et du catalan Carlos Manera Pascual pour les deux courses en équipage qui ouvrent la saison. Explications avec les intéressé(e)s.

Deux mois et demi après son arrivée aux Sables d’Olonne, Justine Mettraux se souvient-elle du premier jour où elle n’a pas pensé au Vendée Globe ? ! « La pression est retombée assez vite mais j’avoue que non, j’y ai quand même pensé tous les jours depuis ! On refait toujours la course dans sa tête et puis tu es sollicité pour en parler. C’est très bien qu’on reparte naviguer en équipage, ça va laver tout ça ! » racontait la skipper à la mise à l’eau de TeamWork – Team Snef mercredi dernier.

Une nouvelle étape dans le cycle de quatre ans qui la lie à ce plan VPLP, dont elle a su tirer le meilleur et qui recèle encore sans doute de belles surprises. « Le bateau s’est révélé en très bon état après la course. Ça veut dire que l’équipe avait bien travaillé et que je n’ai pas trop mal navigué ! En tous cas, c’était un chantier serein, sans mauvaise surprise, ça a fait du bien à tout le monde ».
Ces dix semaines de pause ont aussi été mises à profit pour préparer la saison 2025 qui met le cap au Nord aux prémices de l’été avec la Course des Caps, nouvelle épreuve du circuit IMOCA qui s’élance le 29 juin de Boulogne-sur-mer pour 2000 milles en équipage autour des îles britanniques. Sur ce parcours exigeant, une dizaine d’IMOCA sont attendus dont Macif Santé Prévoyance, mais aussi Vulnérable, Holcim PRB et Initiatives Coeur. Bref, du très haut niveau pour cette épreuve de rentrée à laquelle succèdera la Rolex Fastnet Race le 2 juillet, dont ce sera l’édition centenaire. À ne manquer sous aucun prétexte !

Parité
Pour ces deux courses en équipage, Justine sera entourée de Xavier Macaire bien entendu, mais aussi de Marie Riou et Carlos Manera Pascual. « Xavier, on ne le présente plus, c’est un marin très complet avec un très beau palmarès en Figaro et en Class40. Ça va être chouette de pouvoir s’appuyer sur lui » dit Justine.
Chaque membre du duo qui disputera à l’automne le Défi Azimut Lorient Agglomération puis la Transat Café l’Or, a placé dans la corbeille un marin selon ses affinités. « Lorsque Justine m’avait demandé l’an passé à qui je pensais pour 2025, j’avais cité le nom de Carlos avec lequel j’ai gagné la transat Niji 40 en Class40. C’est un garçon attachant qui amène beaucoup d’énergie et de curiosité. Il a l’étiquette Ministe car il a brillé sur ce circuit, mais il a déjà une bonne expérience des gros bateaux » raconte Xavier. Quant à Marie Riou, c’est autant la recherche de la mixité que le CV très complet de la brestoise – de l’olympisme aux tours du monde – qui ont décidé Justine : « Avoir une autre fille à bord me plaisait bien. Marie est une fille talentueuse et très expérimentée en IMOCA. J’avais fait du D35 avec elle sur le Léman, sa compagnie est très agréable . Ça va faire une belle équipe ! »

Une équipe mixte et paritaire, dans la ligne que s’était fixée Philippe Rey-Gorrez lorsqu’en 2012, il frappait à la porte du Centre d’Entraînement à la Régate de Genève, pour piocher dans le vivier de jeunes régatiers un gars et une fille afin d’ écrire une histoire commune avec son entreprise de solutions informatiques.

Le bon mix
TeamWork – Team Snef a retrouvé son élément mercredi dernier à Lorient. C’est l’un des premiers IMOCA à être remis à l’eau, ce qui laisse selon Justine « une vingtaine de jours d’entraînement » avant la Course des Caps, un parcours que connait bien la suissesse, « à la fois plein de dangers et de beaux paysages ! »

Deux stages sont aussi prévus au Pôle Finistère Course au large de Port La Forêt pour se confronter aux meilleurs avant d’en découdre en course.
Justine va pouvoir donner petit à petit les clefs de son IMOCA qu’elle connait sur le bout des doigts à ses co-équipier(e)s et les rôles à bord « vont se caler petit à petit » selon Xavier Macaire « Je ne serai pas le remplaçant de Julien Villion mais il est évident que c’est Justine qui aura les bons réflexes de réglage, alors pourquoi pas me concentrer un peu plus sur la stratégie ? J’avais fait une saison avec Morgan Lagravière en Figaro et Class40 où nous partagions comme ça les rôles et ça nous avait réussi *. Mais les choses vont se décanter au fil de l’eau et on pourra répondre vraiment à cette question dans deux mois » dit le Sablais.
D’ici là, rendez vous à Boulogne-sur-mer dès le 23 juin pour l’ouverture du village avant la première confrontation en course de la saison.

Source CP

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Mini. Benoît Marie remporte la Pornichet Select en proto

© Bruno Bouvry/LA Pornichet Select 2025

Le skipper de Nicomatic-Petit Bateau, Benoît Marie s’est imposé à nouveau sur la classique Mini, la Pornichet Select. Arrivé à 00h 37mn ce lundi 5 mai, le skipper nantais de 38 ans aura mis 1 jour 11 heures 37 minutes et 54 secondes à la vitesse moyenne de 8,42 noeuds pour parcourir les 300 milles d’une boucle au tracé exigeant, technique et stratégique entre Pornichet, l’île de Groix, les Sables d’Olonne puis retour à Pornichet.

Parti grand favori, après une victoire sans appel sur la Plastimo Lorient Mini en double avec Caroline Boule en avril dernier, le marin-ingénieur a montré, une fois de plus, la grande maîtrise de son plan Manuard (1067) mis à l’eau en 2022. En tête depuis le passage de l’île de Groix, il aura conservé une avance confortable sur ses plus proches adversaires (30 milles d’avance sur le deuxième, DMG Mori Sailing Academy 2*, au passage de la ligne d’arrivée), affolant son speedo jusqu’à 27 nœuds, notamment après le passage des Birvideaux.
D’excellent augure avant le départ de la Mini Transat le 21 septembre prochain, qu’il a déjà gagnée en 2013 !

Benoît Marie : « C’était intense, il y avait peu de répit et peu de temps pour se reposer. Il y a eu énormément de zones de transitions, le vent était très instable sur le premier tronçon du parcours, il fallait vraiment s’appliquer. On a joué dans les cailloux à La Teignouse, certains ont vraiment été dans des endroits chauds. À Groix, le nouveau vent est monté, et j’ai mis le turbo ! Il y a eu une phase de vol sous pilote jusqu’à Belle-Île, sur mer plate, c’était magique… J’ai réussi à dormir un tout petit peu jusqu’à l’île d’Yeu. Aux Sables d’Olonne, le vent est rentré d’un coup et je suis parti pleine balle. Ça tapait fort quand même, j’ai un peu ralenti pour ne pas avoir trop de chocs, surtout que j’avais un peu de marge sur les autres. Le dernier bord après les Birvideaux, j’ai fait 24 nœuds de moyenne à un moment, c’était incroyable ! C’était bien chouette ce parcours, et je suis bien fatigué. Cela fait plaisir cette deuxième victoire consécutive, c’est vraiment tout le travail qui paie, il a fallu mouiller la chemise tous ensemble, c’est super satisfaisant. »
*Julien Letissier sur Frerots-Branchet (1069-Proto) était en deuxième position quand il a subitement démâté entre Belle-Île et les Birvideaux.

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Match Racing. Victoire d’Eric Monnin et son équipe Capvis Swiss sur la Congressional Cup

Le Suisse Eric Monnin célèbre sa victoire à la 60e Congressional Cup avec son équipe Capvis Swiss Match Racing Team composée d'Ute Monnin Wagner, Mathieu Renault, Jean-Claude Monnin, Simon Brügger, Julien Falxa et Maxime Mesnil. Photo : Ian Roman / WMRT

Le Suisse Eric Monnin et son équipe Capvis Swiss Match Racing Team, composée d’Ute Monnin Wagner, Mathieu Renault, Jean-Claude Monnin, Simon Brügger, Julien Falxa et Maxime Mesnil, ont remporté ce dimanche la 60e édition de la Congressional Cup du Long Beach Yacht Club, troisième étape de la saison 2025 du World Match Racing Tour. Monnin a battu le champion en titre de la Congressional Cup, l’Américain Chris Poole, 3-2 dans une finale très disputée. Le français Maxime Mesnil faisait partie de l’équipe.

La série finale entre Monnin et Poole a donné lieu à certaines des courses les plus serrées de la semaine, avec un score qui a basculé d’un côté puis de l’autre. Poole a été le premier à marquer un point, avant que Monnin ne réplique avec deux victoires pour prendre l’avantage. Poole a égalisé le score dans la quatrième course, rendant la cinquième et dernière manche décisive pour le titre.

La course finale décisive a été aussi serrée que possible. Monnin a été pénalisé au départ, mais est resté proche dans un vent léger et variable. À la première marque au vent, Poole a touché la marque, écopant d’une pénalité qui a annulé celle de Monnin. À partir de là, la course s’est jouée à quelques centimètres. Dans la dernière ligne droite, alors que Monnin menait, les bateaux ont viré de bord au bas du parcours. Poole a profité d’une rafale tardive pour réduire l’écart, mais Monnin a tenu bon et a franchi la ligne d’arrivée en tête, remportant ainsi son premier Crimson Blazer.

« Chris nous a mis beaucoup de pression et nous avons failli craquer », a expliqué Monnin. « Mais remporter cette régate est un grand pas en avant pour nous. C’est très important et cela signifie beaucoup de le faire avec cet équipage. »

La bataille pour la dernière place sur le podium a également été très serrée. L’Australien Cole Tapper et son équipe de la CYCA Youth Sailing Academy et l’Américain Hood ont livré une demi-finale tout aussi passionnante qui s’est jouée lors de la dernière course, le jeune Australien l’emportant de justesse après une pénalité coûteuse infligée à Hood au dernier mark. La troisième place de Tapper marque un bond en avant considérable par rapport à la huitième place obtenue par son équipe lors de ses débuts en Congressional Cup l’année dernière, qui complète ainsi le podium.

Plus tôt dans la journée, lors des demi-finales, Monnin avait pris l’avantage 2-0 sur Hood. Hood a remporté la première manche de la journée pour rester en course, mais Monnin a scellé le sort de la série lors de la quatrième course. Hood menait à l’approche de l’arrivée, mais avec une pénalité. Sa seule option était de la compenser autour de la bouée d’arrivée, mais Monnin est resté suffisamment proche et a franchi la ligne d’arrivée quelques instants avant lui pour se qualifier pour la finale.

La dernière journée de course à Long Beach a été riche en action et a clôturé une édition historique de la Congressional Cup, qui fêtait son 60e anniversaire. Du début à la fin, l’événement a réaffirmé son statut de l’une des régates de match racing les plus prestigieuses au monde.

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Jean-Pierre Dick et son équipage relèvent le défi Bermudes–Lorient

Le 5 mai 2025, un équipage franco-belge de huit marins, dont deux professionnels prendra le départ des Bermudes en direction de Lorient à bord du Swan 76 La Loévie. À sa tête, le navigateur Jean- Pierre Dick revient sur ce parcours mythique avec une triple ambition : transmettre son expérience de coureur au large, défendre l’océan et tenter de battre le record actuel. Ce projet s’inscrit dans une démarche de sensibilisation environnementale portée par la fondation Pure Ocean, qui œuvre pour la recherche scientifique et la préservation de la biodiversité marine.

Le parcours Bermudes–Lorient n’est pas inconnu de Jean- Pierre Dick, qui y avait établi un record en 2023 avec un temps de 11 jours, 8 heures, 38 minutes et 23 secondes à bord de Notre Méditerranée. Aujourd’hui, à l’occasion de la cinquième édition de cet événement, il relève à nouveau le défi. Cette fois, il s’engage avec un nouvel équipage, composé de six amateurs venus de France et de Belgique, ainsi que de son co-skipper Éric Defert. Pour cette édition, La Loévie, un Swan 76 performant et marin, sera le seul voilier engagé. Cette équipe déterminée vise une traversée rapide, dans un format «Course au large», sans assistance et avec une approche résolument sportive.

Avant le départ, l’équipage a consacré cinq jours à un entraînement intensif aux Bermudes, visant à se familiariser avec le bateau, à définir la stratégie de navigation et à renforcer la cohésion de l’équipe. Une formation préalable en météo, dispensée par Christian Dumard, a également permis d’affiner leur compréhension des conditions climatiques et d’ajuster la planification. La gestion des quarts, la répartition
des rôles et la confiance mutuelle entre les membres de l’équipage seront des éléments essentiels pour réussir cette traversée.

Jean-Pierre Dick, désormais tourné vers la transmission de son expérience de marin en course au large, encadrera les manœuvres aux côtés du skipper professionnel, Éric Defert. « Ce type de projet permet d’élargir l’accès à la navigation hauturière tout en maintenant un haut niveau d’exigence », souligne-t-il. « C’est une occasion unique de vivre une expérience, de partager et d’apprendre ensemble.»

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J80. Grand Prix de Saint-Cast : le local Éric Brezellec l’emporte après sept courses courues

La 16e édition du  Grand Prix de Saint-Cast, coup d’envoi de la saison du Centre nautique et 2e étape de la Coupe de France J80, s’est disputé du vendredi 2 au dimanche 4 mai avec 21 équipages sur les lignes de départ.

Si les deux premiers jours ont été marqués par des petits airs de secteur Nord, 5 à 10 nœuds, et un franc soleil, les courses prévues dimanche ont été annulées par le président du comité de course en raison d’un méchant vent de nord-est rendant le plan d’eau impraticable.

Après sept courses (six retenues), c’est le localÉric Brezellec, de retour sur ses terres où il était entraîneur dans les années 2015,  sur Enbata80 (CN Saint Cast) qui est monté sur la première marche du podium devant Julien Le Granvalet, sur Interface Concept (CN Lorient) et  Julien Plessis (SNBSM) sur Ouroboros.

Outre les locaux, le Grand Prix de Saint-Cast a attiré des équipages de Nantes, Lorient, Brest, Saint-Malo, Saint Quay-Portieux, Saint-Malo, Wimereux, dans le Pas-de Calais et Dunkerque.

A noter que les deux plus jeunes coureurs étaient Marin, 11 ans, et Salomé, 14 ans, tous deux licenciés au CN Saint-Cast.

L’organisation de cette épreuve a mobilisé plus d’une vingtaine de bénévoles, à terre comme en mer. Elle était soutenue par la CCI des Côtes d’Armor, la ville de Saint-Cast Le Guildo, les Eaux de Plancoët et Grand Ouest Étiquettes.

Le prochain rendez-vous de la Coupe de France est le Grand Prix de l’École navale, du 29 au 31 mai.

Source CP

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Class40. Ian Lipinski et Alberto Bona remportent la première édition de la CIC Med Channel Race

Copyright : Jean-Marie Liot / Crédit Mutuel

Ian Lipinski et Alberto Bona ont remporté la première édition de la CIC Med Channel Race ce vendredi 2 mai à 12h21. Après 4 jours, 23 heures, 21 minutes et 11 secondes de course, le duo du Class40 Crédit Mutuel signe sa 5e victoire en monocoque de 40 pieds et sa toute première en Méditerranée.

La découverte n’effraie pas Ian Lipinski. Tirant ses premiers bords de toute sa carrière en Méditerranée à l’occasion de cette première CIC Med Channel Race, le skipper du Class40 Crédit Mutuel a vite trouvé des repères, aidé en cela par son co-skipper Alberto Bona. Le navigateur italien en sait beaucoup sur sa zone géographique originelle, et Ian Lipinski connaît son Class40 sur le bout des doigts. La conjugaison de ces compétences a abouti à un résultat victorieux à l’issue d’un suspense haletant.

Partie de Marseille dimanche dernier, la flotte composée de douze Class40 avait la quasi-certitude de ne pas avoir à gérer de gros coups de vent, mais plutôt des séquences de vent faible, comme aux premières heures de course. Sur la route qui menait des îles du Frioul à Calvi, première marque de parcours à respecter, Ian Lipinski et Alberto Bona se sont attachés à glisser au mieux et à négocier le plus finement possible les vents erratiques, s’attachant à aller chercher la zone où, le plus sûrement, le vent s’établirait de nouveau.

Brillants dans cette partition tactique, les navigateurs du Class40 Crédit Mutuel ont su descendre le long de la Corse et traverser en aller-retour les bouches de Bonifacio sans trop de dommages sportifs. Ce fut le cas aussi pour le tandem Mikaël Mergui/Keni Piperol (Centrakor), avec qui le bateau rouge et blanc navigua de conserve la totalité de la course. Ce ne fut en revanche pas le cas pour les neuf autres bateaux encore en course, dont certains sont restés collés des heures dans les vents mous, au point d’y concéder plus de 200 milles de retard ! « C’est en fin de cette nuit, alors que le stress était à son comble avec Crosscall et Centrakor, que nous avons eu le coup de pouce du destin, précise Ian Lipinski. Les deux bateaux ont été arrêtés sous le vent d’une pointe. Le premier ne redémarrera que de très longues heures plus tard, lui coûtant jusqu’à 250 milles de retard ! »

Après avoir enroulé l’île de Spargi, au nord de la Sardaigne, le Class40 Crédit Mutuel entreprit une nouvelle session au cœur de la Méditerranée, direction Majorque. Portés par des vents d’est sud-est bien établis, les quatre marins de tête filèrent vers l’ouest à des vitesses enthousiasmantes (plus de 19 nœuds dans la soirée de mercredi), puis contournèrent le joyau des Baléares par l’ouest, pour remonter vers Marseille et la ligne d’arrivée, le Class40 Crédit Mutuel devant, Centrakor dans son sillage. Ce ne fut pas une mince affaire : il fallut au duo un engagement physique, stratégique et intellectuel total pour négocier au mieux ce changement de cap dans des vents contrariés et sur une mer un peu creusée. S’ensuivit une longue remontée au près où la glisse prévalut. Dans cet exercice, le Class40 158 montra tout son potentiel, et les deux marins surent accumuler les milles d’avance sur Centrakor, jusqu’à Marseille.

Sous la pression de leurs rivaux, Ian Lipinski et Alberto Bona ont coupé la ligne d’arrivée à 12h21 ce vendredi, devançant de peu Mikaël Mergui et Keni Piperol (Centrakor). Pour Ian Lipinski, cette première CIC Mec Channel Race est sa 5e victoire en Class40, son 12e podium. La saison est lancée, et bien lancée !

ILS ONT DIT

Ian Lipinski, skipper du Class40 Crédit Mutuel : « Je suis très content de renouer avec la première place. On a, je crois, très bien navigué avec Alberto (Bona), qui a été grandiose dans ses choix de navigation. La course s’est déroulée suivant plusieurs tronçons, le challenge qu’elle a le souhait de proposer. D’abord, il a fallu s’extirper de la molle de la rade de Marseille, ce qui a généré un premier stress. On s’est bien débrouillé et une fois le vent établi, on a su aller vite et tourner la bouée de Calvi en première position. Le deuxième tronçon qui nous amenait à longer la Corse en traversant son dévent, était celui de tous les dangers. Après une séquence de bonne vitesse, on a touché la molle en veillant soigneusement à ne pas nous faire souffler l’intérieur de la courbe, et nous avons tâché de rejoindre la côte au bon moment pour bénéficier d’un mini vent thermique diurne, puis les petites brises nocturnes qui sortaient des baies. Sans trop de casse, nous avons réussi à poursuivre la route et à passer en tête la marque Nord Sardaigne après une longue bataille au près sous gennaker dans un décor magnifique !

Le troisième acte propose du large vers Majorque, avec une bataille sous spi dans la molle, puis dans la brise, pour un temps canon au passage au sud de Majorque ! En pleine nuit, l’ajustement de notre trajectoire nous prend beaucoup d’attention, et nous le réussissons parfaitement bien, et gagnons quelques précieux milles dans le dévent de l’île sur notre concurrent direct. Ces milles vont être vraiment très précieux pour le tronçon 4, qui est le retour vers Marseille. Dans un vent qui restera faible, nous aurons la réussite de glisser toute la dernière nuit un peu plus vite que Centrakor et de grappiller mille après mille.

Nous bouclons finalement la course en ayant été quasiment toujours en tête, avec une superbe ambiance à bord. Un grand merci à Alberto qui a été au top ; un grand merci à Pic et Rémi pour la préparation du bateau, et un grand merci à tout le Crédit Mutuel et tous les administrateurs et collaborateurs qui étaient là au départ pour nous encourager ! Un grand merci enfin à ce bateau, le 158, qui décidément n’en finit pas de briller…. Quel bateau incroyable ! »

Daniel Baal, président de Crédit Mutuel Alliance Fédérale : « Quelle course ! Quel suspense ! C’est un vrai plaisir d’avoir suivi l’engagement total de Ian et Alberto tout au long de cette course. Pour sa dernière compétition à la barre de son Class40 Crédit Mutuel 158, Ian conclut comme il l’avait commencé cette fabuleuse histoire… par une victoire ! De la Transat Jacques Vabre 2019 à la CIC Med Channel Race 2025, Ian a démontré un incroyable tempérament de gagneur. Il a porté haut les couleurs du Crédit Mutuel et nous lui en sommes très reconnaissants. »

Éric Petitgand, directeur général de Crédit Mutuel Alliance Fédérale : « La voile sait générer des scénarios incroyables et cette première édition de la CIC Med Channel Race aura marqué non seulement les concurrents, mais aussi tous les supporters de belles courses au large. Pour l’ensemble des collaborateurs et élus du Crédit Mutuel, cette victoire de Ian Lipinski et de Alberto Bona à bord du Class40 Crédit Mutuel a un goût particulier puisque c’est une première en Méditerranée. Nous sommes fiers d’avoir accompagné Ian et Alberto dans ce défi inédit sur ce territoire que l’on apprécie tous. Nous avons hâte de retrouver Ian sur son nouveau bateau dès la prochaine course en Normandie, puis sur le tour du monde qui l’attend dès la fin août ! ».

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Transat Paprec. Des conditions beaucoup plus clémentes

12e jour de course, Wings of the Ocean (Alexis Thomas, Pauline Courtois), Skipper Macif (Charlotte Yven et Hugo Dhallenne) et Cap St Barth (Cindy Brin et Thomas André) mènent toujours les débats. Mais la stratégie s’affine : la flotte semble délaisser l’option Sud pour une route plus Nord. « Ils quittent l’autoroute pour une route de campagne mais attention à ne pas s’enliser dans le fossé », prévient le directeur de course, Francis Le Goff. Explications.

La flotte a retrouvé le sourire hier. En cause : des conditions beaucoup plus clémentes avec un grand soleil. « On est retombé dans les alizées, expliquait hier Victor le Pape (Région Bretagne CMB Espoir). Les températures remontent, on peut enfin prendre le temps de bien manger et de bien dormir ». « On a retrouvé des alizées dignes de ce nom, s’enthousiaste son frère Martin. Avec 15 à 18 nœuds, c’est un jour magnifique qui fait oublier tous les soucis des jours précédents ». « Ça fait longtemps qu’on n’a pas eu de conditions aussi agréables », souligne Davy Beaudart (Hellowork).

« Il ne faut pas se mettre dans le fossé au risque d’enliser le 4×4 »

S’il fait bon et offre un avant-goût de la douceur de l’arrivée, il reste encore du chemin à faire et un sacré casse-tête à résoudre. Plus la flotte progresse, plus elle s’avance vers cette fameuse zone de vent faible dont la traversée s’annonce chaotique. D’ailleurs, Davy Beaudart et Julie Simon (Hellowork) ont tenté une route Sud avant d’y renoncer et de se recaller au cœur de la flotte. « On voit que les bateaux ne prendront pas l’option Sud, décrypte Francis Le Goff. On voit qu’ils se recentrent dans un couloir qui les emmène à prendre une route plus Nord ».

Mais attention, l’option qui semble tenir la corde ne sera pas de tout repos.

« C’est comme s’ils avaient quitté l’autoroute et qu’ils étaient sur une petite route de campagne, assure Francis. Il n’y a pas beaucoup de places pour passer et il y a des fossés : en bordure de cette route, des zones de molles sont conséquentes ». Ceux qui tomberont dans ces zones seront empétolés et pourraient y rester longtemps, ce qui oblige à renforcer la concentration jusqu’au bout. « Il ne faut pas se mettre dans le fossé au risque d’enliser le 4×4 », sourit le directeur de course.

Tous arrivés dans un intervalle de 36 heures ?

En attendant, les concurrents « auront toujours du vent de Sud, Sud-Est » dans la journée. Les skippers ne lâchent rien et bataillent, quelle que soit leur position dans la flotte. Lola Billy et Corentin Horeau (Région Bretagne CMB – Océane) poursuivent leur « remontada », eux qui ont dépassé Solan Ocean Racing (Maggie Adamson et Calanach Finlayson) dans la journée. Adrien Simon et Chloé Le Bars (FAUN), de leur côté, se sont filmés hier après-midi en train de croiser Anaëlle Pattusch et Hugo Cardon (Humains en action) au cœur de l’Atlantique. Ce matin, au lever de soleil, c’était au tour de Thomas André (Cap St Barth) de montrer Skipper Macif et Wings of the Ocean à vue.

Alors qu’ils sont affairés à tenter de faire un peu mieux que leurs concurrents directs, la flotte progresse rapidement. Les écarts Nord – Sud au sein de la flotte sont voués à s’amenuiser progressivement, tout comme les écarts Est-Ouest. Conséquence : « il est possible qu’il n’y ait que 36 heures entre les premiers et les derniers », assure Francis. Enfin, les premières arrivées pourraient avoir lieu un peu plus tôt que prévu. « Hier, on parlait du vendredi 9 au matin mais ça pourrait être dès le jeudi 8 au soir ou dans la nuit. En ce moment, les routages font gagner une bonne demi-journée ». Affaires à suivre !

DES NOUVELLES DE LA FLOTTE

Hier, Davy Beaudart et Julie Simon (Hellowork) ont tenu à souhaiter « une belle journée fériée et une bonne journée de repos à tous les Helloworker ». À bord, la course continue. Chez Selencia-Cerfrance, c’était l’heure des grandes réparations. Maël Garnier et Catherine Hunt se sont employés à réparer leur premier spi. « Cath n’a que trois ans d’expérience et elle sait déjà le réparer », s’enthousiasme Maël.

Les deux skippers ont également pris le temps d’immortaliser le lever de soleil, comme Laure Galley et Kevin Bloch (DMG Mori Academy). Une poignée d’heures plus tard, Quentin Vlamynck (Les Étoiles Filantes), Davy Beaudart (Hellowork), Tiphaine Rideau (Banques Alimentaires) et Mathilde Géron (Demain) ont saisi le coucher de soleil. « Nous avons même vu un petit quartier de lune cette nuit », précise Mathilde.

« Les conditions sont hyper agréables, on retrouve une vie à bord moins spartiate », confie Laure Galley. « Il y a un peu moins de vent, on va en profiter pour faire sécher nos vêtements et ranger un peu », ajoute Quentin Vlamynck (Les Étoiles Filantes). « Les affaires étaient mouillés depuis trop longtemps », abonde Irina Gracheva (Décrochons la lune). « C’est sympa de pouvoir faire sécher nos affaires et d’avoir bien dormi », apprécie Corentin Horeau (Région Bretagne CMB Océan).

« C’est la première fois qu’on ne met pas de ciré pour le bas », souligne Martin Le Pape (Demain). Adrien Simon (FAUN) a rappelé qu’il fallait penser à la crème solaire alors que Tiphaine Rideau et Pier-Paolo Dean (BANQUES ALIMENTAIRES) n’ont pas oublié de se brosser les dents. De leur côté, Cindy Brin et Thomas André ont trouvé de la pâte à tartiner dans leurs sacs de provision… Et ils en ont bien profité !

Source CP

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Class40. Duel final entre Crédit Mutuel et Centrakor

L’arrivée à Marseille des premiers concurrents de l’édition 2025 de la CIC MED CHANNEL RACE devrait avoir lieu dans les prochaines heures. Les deux leaders de tête CREDIT MUTUEL (n°158) et CENTRAKOR (n°183 ) poursuivent leur duel entamé depuis lundi et le passage à Calvi leur chevauchée des dernières 24 heures semble bien freinée par une zone de calmes qui se trouve maintenant sur leur route vers Marseille. L’écart entre eux de 4 milles laisse toujours ouvert le pronostic quand au vainqueur final en baie de Marseille probablement en milieu de journée.

A l’inverse les poursuivants galopent en bénéficiant encore du flux de vent d’est débouchant du sud Sardaigne de ces derniers jours et les écarts se réduisent sensiblement.Il est ainsi probable selon les routages que les n°3 PRENDRE LA MER / AGIR POUR LA FORÊT (n°89) et 4 AQUAMARIN (n°135) se retrouvent assez proches demain des premiers à l’arrivée à Marseille. De même le groupe des 6 poursuivants qui étaient presque à 300 milles des leaders hier ont réduit leur écart d’une centaine de milles et se rapprochent à pleine vitesse ce soir des Baléares et de l’ile de Majorque qu’ils vont enrouler dans la nuit. A bord les sourires sont revenus et la flotte a glissé dans une quinzaine de noeuds de vent au soleil consolant des deux journées auparavant passées à guetter le moindre souffle d’air à la surface.

Ce vendredi les 10 Class40 encore en course entameront leur 6ème journée de course et au vu des multiples situations rencontrées et péripéties traversées on peut imaginer qu’à bord les traits commencent à être assez tirés. Difficile de ne pas imaginer la tension entre Ian Lipinski / Alverto Bona et Mikaël Mergui / Keni Piperol qui depuis 96 heures ont entre 0,1 mille et 4 milles d’écart, guettant chaque variation de vitesse même minime, chaque action du rival, chaque voile à changer, chaque opportunité à trouver ou chaque erreur à ne pas connaître : un mélange de marathon et de Diagonale des Fous et on a hâte de voir leur visage à l’arrivée.

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