“C’est déjà pas très joli, et ça va devenir horrible… Les modèles que j’ai sous les yeux montrent 18 nœuds de vent et j’en ai déjà 28 avec des rafales à 33. Ce n’était pas sensé se renforcer avant encore 12 heures. Pour être franche, j’aurai de la chance si je m’en sors sans rien casser ou sans chavirer, parce que ça souffle et ça secoue vraiment fort et cela ne va pas s’arranger. Les vagues vont être absolument énormes et elles vont venir nous heurter en pleine face. C’est la pire chose qui puisse arriver, et cela m’inquiète beaucoup. Il faut juste que je m’accroche et que je tienne le coup pendant encore 24 heures…””La tempête n’est malheureusement pas le dernier obstacle pour Ellen. Elle devra également surveiller l’important trafic de cargos dans le Golfe de Gascogne, ainsi que les objets flottants. Il faut avant tout veiller à ne rien casser.”
La lutte continue pour la quatrieme place …
Positionnés ce matin à 350 milles dans l’ouest du cap Finisterre, Dominique Wavre (Temenos) et Sébastien Josse (VMI) entreront demain dimanche dans le golfe de Gascogne. Ils devraient arriver aux Sables d’Olonne lundi soir ou au plus tard mardi en fin de mâtinée. La lutte pour la 4ème place est haletante. Elle n’a rien à envier au duel Vincent Riou (PRB) face à Jean Le Cam (Bonduelle) que nous avons connu à ce même moment de la course. Seulement 42 milles séparent actuellement les deux adversaires. De manière générale, pour les 10 concurrents encore mer, le vent ne souffle guère à plus de 15 nœuds. Un début de week-end calme mais studieux sur le Vendée Globe qui s’apprête à entrer, dès le milieu de journée, dans son 90ème jour de mer. Mais le fait incroyable de ce matin est la parfaite égalité entre Joé Seeten (Arcelor Dunkerque) et Conrad Humphreys (Hellomoto). Tous deux sont en 7ème position, à 2 107 milles de l’arrivée !
Dernière ligne droite pour Castorama
Ce week-end pourrait lui réserver un fort coup de vent avec des rafales à 40 nœuds et une mer démontée… Comme prévu, l’avance de Castorama est tombée à 2 jours et 11 heures cet après-midi (à environ 200 milles dans le nord des Açores et à plus de 700 miles dans l’ouest de Vigo, Portugal). Castorama a perdu 17 heures d’avance en 24 heures ! Depuis le départ, le trimaran a parcouru 26 358 milles à la vitesse moyenne de 16,1 nœuds. Il ne lui reste plus que 878 milles avant la ligne d’arrivée. Pour décrocher le meilleur temps de référence, Ellen doit avancer à 7,8 nœuds de moyenne en vitesse de rapprochement (VMG, Velocity Made Good). A 15h10 GMT , sa vitesse de rapprochement était de 11 nœuds. Pendant la première partie de la nuit, règne du calme plat, Ellen MacArthur n’a eu ni répit ni la possibilité de dormir. Les alarmes automatiques n’ont pas arrêté de se déclencher, puisque les informations du vent faisaient des 360° . Et, faute de vitesse, le bateau était très difficile à manœuvrer. La tentative de record en solitaire est sans pitié pour Ellen comme pour son multicoque de 75 pieds. Si tous deux parviennent à tenir bon, ils devraient couper la ligne d’arrivée au large de Ouessant mardi. A l’image de l’arrivée spectaculaire de Mike Golding dans le Vendée Globe, tant que ce n’est pas fini, tout peut encore arriver. Mike Golding a perdu sa quille à 40 milles des Sables d’Olonne, parvenant à maintenir le bateau dans la bonne direction et à couper la ligne tôt se matin, décrochant ainsi une 3ème place bien méritée.
Oryx Quest : Départ demain de Doha
La voile business
Cette péninsule, située sur la côte ouest du golfe Persique, a toujours été tournée vers la mer. Après la culture des perles, le commerce de teintures pourpres, de métaux précieux, le Qatar est aujourd´hui l´un des pays les plus riches de la planète grâce au pétrole et surtout au gaz.
Partant du principe que “le sport est le moyen le plus rapide de délivrer un message et d´assurer la promotion d´un pays””, l´Emir, son altesse Sheih Hamad Bin Khalifa Al Thani, n´a pas hésité à signer un chèque de 26 millions d´euros pour s´offrir deux épreuves de voile : l´Oryx Quest 2005 et Quest Qatar 2007 (tour du monde avec escales). Pour attirer les plus grands multicoques du monde, l´état qatari et ses partenaires n´ont pas lésiné, prenant en charge le convoyage des bateaux, l´hébergement des équipages, etc.”
Jean Le Cam dauphin heureux
Même épuisé par une dernière nuit où il a encore cravaché son monocoque jaune , Jean Le Cam n’est pas avare de bons mots, de formules à l’emporte pièce. Hier matin aux Sables où la chaleur de l’accueil était inversement proportionnelle à la température glaciale, il a encore gratifié les médias et le public d’un show à l’humour détonnant. Dans la lignée des vacations qui l’ont révélé. Le Cam le breton taiseux est désormais une légende. C’est un bavard impénitent et talentueux qui a su faire partager son aventure. Aucun doute, il enlèvera haut la main le prix de la communication. Mince consolation pour ce compétiteur acharné venu pour grimper la plus haute marche du podium. Il a été à plusieurs reprises en position de transformer l’essai. Grâce à son audace dans le Sud, il avait même fait le plus difficile et pris la poudre d’escampette. Une maudite pétole derrière le Horn a remis Riou et Golding dans le match et relancé l’histoire. Et la remontée de l’Atlantique où la réussite a semblé le fuir lui a été fatale. On connait la suite… Malgré son métier, sa hargne, les qualités de son Bonduelle, il n’a pu renverser la tendance.
Mike Golding, troisième du Vendée Globe
Le temps de course pour parcourir les 23 680 milles est de 88 jours 15 heures 15 minutes et 13 secondes à la vitesse moyenne théorique sur le parcours de 11,13 nœuds (20,61 km/h).Repères (en heure française) :Lieu départ et arrivée : Les Sables d’Olonne (France)Nombre de milles à parcourir : 23 680 millesDate du départ : Dimanche 7 novembre 2004 à 13h02Date première arrivée : Vincent Riou (PRB) le mercredi 2 février 2005 à 23h 49mn 55sec. Date deuxième arrivée : Jean Le Cam (Bonduelle) le jeudi 3 février 2005 à 06h 22mn 08sec.Date troisième arrivée : Mike Golding (Ecover) le vendredi 4 février 2005 à 04h 17mn 13 sec. Temps de course de Mike Golding (Ecover) : 88 jours 15 heures 15 minutes 13 secondes.
L’America’s Cup naviguera en Europe du Nord
« Nous sommes très heureux de pouvoir organiser ces deux Louis Vuitton Acts à Malmö-Skåne », a déclaré Michel Bonnefous, PDG de l’organisation de l’America’s Cup. « C’est un endroit parfait pour nous. Comme l’America’s Cup, Malmö est un mélange harmonieux alliant tradition, modernité et technologie de pointe. Et, plus important encore, les habitants de Scandinavie et des régions d’Europe du Nord sont passionnés par la mer et le monde de la voile. Il y a 60 clubs de voile dans le secteur et plus de 50 000 voiliers dans la région ».
Plus que 1 000 milles à parcourir pour Castorama…
Pour éviter à Castorama d’être ralenti sous le vent de Sao Miguel dans l’est de cette l’île (le vent venant dans cette direction), Ellen a préféré passer entre les îles, avec Terceira dans l’ouest et Sao Miguel dans l’est, mais suffisamment au large de Terceira (15-20 milles) pour éviter de tomber sous son vent. Malheureusement, “l’effet entonnoir”” entre ces deux îles, bien que 80 milles l’une de l’autre, a fait basculer le vent vers le nord et contraint Ellen à se rapprocher de l’île de Terceira sur tribord amures. “”Je n’arrive pas à y croire. Nous avons été à l’arrêt pendant deux heures avec deux nœuds de vent dans la mauvaise direction. Nous étions si proche de l’île. Le vent est passé NW et nous avons du faire cap vers elle, à seulement 14 milles. On a avancé un peu. Et puis on s’est encore arrêté. On a pensé virer. Le vent est tombé à 4 nœuds, puis remonté à 19 nœuds. J’ai du renvoyer un ris, puis le reprendre. Quel bazar !”” Les données envoyées par le bateau ce matin à 7h10 GMT affichent une vitesse du bateau à 0,72 nœuds et un vent à 4,2 nœuds au 290 (WNW), soit à 180 degrés de la direction prévue. Deux heures plus tard, Ellen rappelle son équipe à terre : “”depuis que je vous ai appelé il y a deux heures, j’ai empanné 7 fois. Le vent n’arrêtait pas de tourner. Maintenant il est revenu à la normale mais je suis épuisée. J’espère que ça ne va pas fraîchir plus. Je n’ai pas envie de changer le génois (pour une voile plus petite). Il faut que je me repose. Je vais appeler Commanders et puis je vais essayer de dormir un peu””. D’après les dernières données envoyées par le bateau il semble qu’Ellen ait maintenant retrouvé des conditions plus stables, mais le vent devrait faiblir à nouveau ce soir lorsque Castorama va venir buter dans l’anticyclone qui lui barre la route.”
Deuxième du Vendée Globe, Jean Le Cam
Il a parcouru les 23 680 milles en 87 jours 17 heures 20 minutes et 08 secondes à la vitesse moyenne théorique sur le parcours de 11,24 nœuds (20,81 km/h). Jean Le Cam termine sur la deuxième place du podium avec 06 heures 32 minutes et 13 secondes de retard sur le vainqueur, Vincent Riou à bord de PRB.
Vincent Riou s´empare du Vendée Globe
Il fait nuit noire au large de Port-Olona lorsque Vincent Riou coupe la ligne d’arrivée, escorté par une centaine d’embarcations venue saluer sa performance. Mais sitôt la ligne franchie, ce sont près de 300 fusées qui sont tirées pour illuminer le ciel sablais en l’honneur du skipper de PRB.
Pour son premier coup d’éclat, ce breton de 33 ans né à Pont l’Abbé et vivant aujourd’hui à Loctudy – la présence sur l’eau de la vedette SNSM Margodig de Loctudy, dont il est l’un des canotiers, venait d’ailleurs rappeler ses origines bigoudennes – a su ajouter l’art à la manière. C’est, en effet, la première fois dans l’histoire de cette épreuve reine qu’un bateau réalise le doublé. Une deuxième victoire consécutive qui vient récompenser l’entreprise vendéenne PRB, fidèle à cette course depuis 1992. C’est aussi une première qu’un monocoque d’ancienne génération s’impose. Enfin, par son sacre, le skipper de PRB offre une quatrième victoire de suite au cabinet d’architecte Finot-Conq.