«Nous avons prévu plein de bonnes choses pour l’ouverture des festivités ! Les coureurs commencent à arriver le lundi 6 juin, puis on entrera dans le vif du sujet le mercredi avec un premier briefing et un premier cocktail qui aura lieu au casino de La Grande Motte. Le lendemain, on embraye sur le prologue. Il s’agit d’une course qui a pour but de faire découvrir à la fois le Figaro Bénéteau II et la course au large : l’originalité du prologue réside dans le fait que chaque bateau accueille des invités, dont des enfants de CM2. A l’issue de cette première régate conviviale, une remise des prix a lieu, pour chaque enfant ayant participé et son skipper associé. Je pense que cela devrait leur laisser de grands souvenirs. Le vendredi, Monsieur le maire Henri Dunoyer, aura le plaisir – et je pense que ce sera une première pour lui – de donner le départ de la première régate qui aura lieu en Baie d’Aigues Mortes. La seconde se tiendra le samedi, et lancera la flotte vers Port Leucate.
Epreuve du feu à La Trinité pour Bouygues Telecom
Comment appréhendez-vous ce rendez-vous de niveau mondial ?
Pierre-Loïc Berthet : « Plutôt bien. Tous les équipages sont arrivés et il y du beau monde ici à la Trinité-sur-Mer, c’est le moins que l’on puisse dire ! On se prépare pour une épreuve assez longue : elle va se disputer sur quatre jours et 11 manches sont au programme. Petite particularité : aucune ne pourra être retirée. En d’autres termes, le droit à l’erreur n’est pas permis et c’est la régularité qui paiera. On a une belle épreuve du feu sur l’eau en perspective ! »
Vous allez disputer votre premier Championnat du Monde, ça donne le trac ?
PLB : « Non, pas plus que ça. J’apprécie surtout le fait que ce Championnat du Monde programmé à la Trinité-sur-Mer tire le niveau par le haut en France. Cela pimente vraiment les choses sur le circuit et on s’est préparé en conséquence pour ne rien laisser au hasard. Hier, en fin d’après-midi, on a d’ailleurs fait une dernière petite sortie – sous le soleil et avec un bon 20-25 nœuds – pour se dégourdir un peu et s’affûter encore une fois dans la brise. »
Et cette concurrence mondiale, comment la jaugez-vous ?
PLB : « Elle est bien là ! Il faut en effet d’abord compter avec les équipages français les plus pointus de la série : l’équipe de Belvédère, vainqueur à Pornichet, les deux bateaux Région Ile de France, les bateaux Alpes-Maritimes et Défi Partagé… Du côté des étrangers, il faudra régater évidemment contre de redoutables concurrents qui maîtrisent toutes les ficelles de la série : deux équipages américains, les hollandais de Mean Machine, champions d’Europe en titre, les champions du monde en titre australiens et les anglais, vainqueurs au dernier Spi Ouest France-Bouygues Telecom… Cela fait du monde : une bonne dizaine d’équipage pour se disputer les trois premières places du podium ! »
Championnat du Monde Mumm 30 : Peter de Ridder, la machine à gagner !
Venu relativement tard à la compétition, l´homme d´affaire Néerlandais Peter De Ridder a eu tôt fait de rattraper le temps perdu ; il s´est en deux décennies construit un palmarès impressionnant sur les plans d´eau du monde entier où règne la culture de la régate en flotte monotypique. Attentif aux évolutions technologiques favorisant toujours et encore la performance sportive, il a décliné à 19 reprises son appellation fétiche, "Mean Machine", inspiré du film de Burt Reynolds, sur des habitables toujours plus vivants, toujours plus réactifs à sa quête de sensations au contact. One Tonner, Farr 40 et jusqu´au maxi de 65 pieds, De Ridder trouve depuis 20 ans les machines à gagner en dirigeant de main de maître des équipages de plus en plus pointus. Le Mumm 30 l´a rapidement séduit pour sa vélocité à toutes les allures et sa simplicité à la manoeuvre. Le Mumm 30 "Mean Machine" est le 17ème du nom. Il résonne avec de plus en plus d´insistance aux oreilles des meilleurs spécialistes de la discipline depuis 2003, avec dès l´année suivante un premier titre européen remporté de haute lutte à Hamble (GB). Les Hollandais débarquent à la Trinité avec un seul mot d´ordre : gagner.
Grand voile déchirée pour Coville
Le Trimaran SODEBO avait progressé rapidement cette nuit sur la route directe des Canaries. Le détenteur du record, Francis Joyon, avait sur cette partie dû empanner à la hauteur des îles Salvages, à 400 milles au Sud de Cadix, Thomas Coville était donc dans les temps du record lorsque sa grand voile s’est déchirée.
Réaction de Thomas Coville : « J’étais sur la plage avant en train de renvoyer le solent (voile d’avant) pour accélérer la cadence quand le pilote automatique a fait une embardée dans une mer très formée. La grand voile a claqué et s’est déchirée sur toute la longueur, juste en dessous du 3 e ris, ce que je n’explique pas vraiment. Je suis bien sûr très déçu pour toute l’équipe. La première nuit a été très éprouvante mais j’étais bien dans le rythme et les conditions commençaient à se stabiliser ce matin ce qui nous promettait une belle progression aujourd’hui. »
Plusieurs solutions s’offrent au skipper : soit continuer et s’arrêter aux Canaries pour récupérer une autre grand voile et traverser « en convoyage », soit remonter au près vers Cadix pendant environ 48 heures et repartir pourquoi pas pour une nouvelle tentative. En liaison avec son équipe technique et son routeur, le skipper prendra sa décision dans la journée.
Source Sodebo
Bilou vainqueur… Interview !
1ère course de la saison et 1ère victoire :
l’année 2005 commence sous de bons auspices
« On en avait besoin de cette victoire pour repartir du bon pied ! On venait de mettre le bateau à l’eau et notre objectif dans cette épreuve était avant tout de finir dans les meilleures conditions possibles et aussi de valider notre nouvelle quille acier. Gagner est une belle récompense pour toute l’équipe qui a su se re-motiver après la déconvenue du Vendée Globe. Nous n’avons pas eu le temps d’avoir une vraie préparation mais la cohésion de l’équipage et la bonne vitesse du bateau nous aura permis de passer au-dessus de cela.»
Top départ pour Patrice Carpentier…
« C’est vraiment une belle journée pour faire du bateau. » Voix sereine et légèrement empreinte d’une légitime satisfaction, Carpentier ne dissimule pas son plaisir de reprendre, deux mois après son arrivée du Vendée Globe, le contact avec la compétition. Sous un grand et chaud soleil, il s’est sans effort accommodé des 7 à 8 nœuds de vent enregistrés sur l’eau pour placer son VM Matériaux en tête de flotte. « Nous tirons des petits bords près des côtes dans du Sud Ouest faible. » raconte-t-il. C’est très agréable ». Bord à bord avec Anne Cazeneuve et Roger Langevin, les deux protagonistes en multicoque de 50 pieds, Patrice observe et poursuit la découverte de son Pogo 40. « Je suis sous Grand Voile et génois, sous pilote et je remarque que même avec peu de ballast, je progresse vite au près tout en maintenant un cap intéressant, notamment par comparaison avec les autres Class 40 que j’aperçois sous mon vent ».
Top Chrono pour Thomas Coville
Après deux semaines à attendre cette fameuse fenêtre météo favorable, le skipper du trimaran SODEBO, son routeur Christian Dumard et Richard Silvani de Météo France ont tranché : Thomas a quitté le port de Cadix en Espagne aujourd´hui dimanche à 12h32 heure française pour sa première tentative de record en solitaire sur le trajet de Christophe Colomb, soit une traversée de l´Atlantique de 3884 milles avec pour seule contrainte de laisser les Canaries à tribord. Les prévisions météo observées par les trois compères avaient tout d´abord permis d´envisager un départ hier samedi. Mais la brise d´est qui devait pousser SODEBO vers l´ouest hors de la profonde baie de Cadix ne s´est jamais levée. Il y a en effet une trentaine de milles entre la ligne de départ et la latitude du cap Trafalgar où commencent à souffler les vents portants venus du nord, condition indispensable pour descendre au reaching et en 48 heures le premier tronçon de cette "Route de la Découverte". Après deux tentatives ce matin, le skipper a profité d´un grain pour franchir la ligne à plus de 20 noeuds.
Pour battre le temps de Francis Joyon, le skipper du trimaran SODEBO devra avoir rejoint l´ïle de San Salvador avant le jeudi 9 juin.
NB/ RECORD de Francis JOYON sur IDEC : 11j-3h-17mn-20s
Anne Caseneuve en deuxième position au départ de l’Ostar
« Anne était très détendue, tout s’est très bien passé sans aucun problème de dernière minute. On a eu de la chance parce qu’il y a eu entre 7 et 10 nœuds de vent de sud-ouest avec une mer très calme et un superbe temps. On s’attendait à beaucoup moins de vent que cela, la météo annonçait même de la pétole. Au cours des prochaines 24 heures en Manche, on s’attend à un vent faible un peu dans tous les sens, puis une première perturbation est annoncée et devrait apporter un vent de sud. Anne devra alors faire un choix : soit passer au-dessus soit en dessous. Elle attend les derniers champs de vent pour déterminer sa route, mais a priori ça passera en dessous. Pour le moment, l’objectif est d’aller dans l’ouest au maximum en attendant que la 2e perturbation se précise. »
Sill et Veolia remporte la Calais Round Britain Race 2005
Depuis sa mise à l’eau en avril 2004, le plan Lombard de Roland Jourdain, victime de problèmes de quille récurrents, n’avait terminé aucune course.
Cette Calais Round Britain Race 2005 est donc une première pour le bateau qui a prouvé ses performances et sa fiabilité dans des conditions variées et musclées.
Roland Jourdain et ses hommes étaient les premiers à passer la bouée de Boulogne à quelques milles de la ligne de départ, et ont donné d’emblée la cadence pendant toute la première journée de course. Ils resteront toujours dans le trio de tête en compagnie d’Ecover ou Bonduelle. La bagarre finale avec Ecover était à la fois passionnante et indécise. Bilou et ses hommes ne sont repassés en tête que samedi après-midi, moins de 24 heures avant l’arrivée à Calais.
L’équipage de Sill et Veolia était composé de : Roland Jourdain (FRA), Jean-Luc Nélias (FRA), Gaël Le Cleac’h (FRA), Philippe Legros (FRA), Ronan Le Goff (FRA).
La course en chiffre :
Départ de Calais : dimanche 22 mai à 14h30 (heure française)
Arrivée à Calais de Sill et Veolia : dimanche 29 mai à 07h13
Temps de parcours : 6 jours 16 heures 43 minutes 21 secondes
Vitesse moyenne : 11,29 nœuds
Une arrivée probable dimanche matin …
En restant à 10 nœuds de moyenne, les premiers pourraient arriver à Calais samedi soir à minuit. Mais entre le louvoyage sur la fin du parcours et le dernier petit sprint entre Douvres et Calais, il semble plus probable que le vainqueur de la Calais Round Britain Race 2005 pointera son étrave sur la ligne dans la matinée de dimanche. Une chose est sûre : le temps de référence de la dernière édition sera littéralement explosé de plus de deux jours. Le record de Vincent Riou sur PRB en 2003, 9 jours 9 heures 48 minutes, devrait descendre sous la barre des 7 jours de course !