Le départ du premier côtier fut donné ce matin à 11h08, sous un grand soleil – mais la précision est-elle utile en Méditerranée ? – et dans des conditions de vent légères. Avec 10 nœuds de NE, la flotte s’est élancée vers la bouée de dégagement, passée en tête par Jean-Paul Mouren sur Marseille Entreprises : on notait également dans son sillage Oliver Krauss (Espoir Crédit Agricole), suivi des deux bizuth Erik Nigon (Axa Atout Cœur / Aides) et Jörg Riechers (Germanytoo), Fred Duthil fermant le Top 5. De gros écarts étaient notables, et les conditions de vent faiblissantes allaient assez considérablement modifier la donne lors du bord suivant : Oliver Krauss pointait en tête à la seconde marque, tandis que Pietro d’Ali (Nanni Diesel) était revenu en quatrième position, Yann Eliès (Generali Assurances) grapillant pour sa part 11 places pour pointer 5ème ! Beyou (Delta Dore) et Kito de Pavant (Groupe Bel) s’accrochaient solidement en seconde et troisième position respectivement… marquant le retour logique des piliers de la série aux avant-postes. A la bouée du Grand Travers (ouest de La Grande Motte) cette hiérarchie était à peine modifiée, et le redoutable bizuth Pietro d’Ali confirmait ce que d’aucuns pressentaient avant l’ouverture des hostilités – on murmurait sur les pontons que l’homme était dangereux, il n’aura pas tardé à faire honneur à sa réputation. Tout comme Oliver Krauss, qui en terminant avec plus de 2 minutes devant Jérémie Beyou, s’offrait une première victoire brillante, tandis que Kito de Pavant complétait le podium.
Victoire de Cammas autour de la Corse
Franck Cammas s’impose donc à Calvi après 250 milles de course marquée par des brises très oscillantes et variables passant de l’Ouest au Nord Est entre 3 et 25 nœuds… Dans la descente vers les Bouches de Bonifacio, Groupama-2 et Gitana 11 arrivaient à faire le break sur Foncia et Banque Populaire et comme le vent tournait alors du Nord Ouest au Nord Est, les deux leaders creusaient un peu plus l’écart (environ huit milles). Armel Le Cléac’h abandonnant pour cause de pied de mât affaibli et rejoignant Ajaccio pour réparer, les deux premiers n’arrêtaient pas de se dépasser, de se repasser au fil des brises thermiques qui soufflaient dans les baies de la côte Est de la Corse.
Et au passage de la Giraglia, dans le Nord de l’île de Beauté, Franck Cammas et Frédéric Le Peutrec étaient tout simplement… à une longueur l’un de l’autre ! Groupama-2 faisait la différence lors d’un long bord de vent arrière vers la baie de Calvi et s’imposait avec dix minutes d’avance sur Gitana 11 tandis que Banque Populaire concédait environ cinq milles au moment du coup de canon final et franchissait la ligne près d’une heure plus tard…
Le vent commençant à mollir avec le lever du jour, les écarts en distance vont devenir des retards en temps nettement plus conséquents. Sachant qu’il faut que les poursuivants arrivent à Calvi avant 14h 19’ 26’’ pour cause de temps limite.
K-Challenge dans l´arène de Valencia
K-Challenge a depuis réalisé sa première sortie hier sur le plan d’eau des Louis Vuitton Acts 4 & 5, afin de se préparer pour les compétitions qui débuteront le 16 juin prochain. Mais aujourd’hui, c’est aux côtés de l’une des trois équipes Italiennes, +39 Challenge, que K-Challenge a couru ses premières régates d’entraînement. Le Design Team de K-Challenge continue en parallèle son programme dedéveloppement. Cette équipe s’enrichie elle aussi grâce à de nouvelles compétences ! En effet, Dimitri Nicolopoulos, Coordinateur du Design Team, annonce : « Nous sommes heureux d´accueillir Andy Dovell dans l´équipe. Au sein du Design Team, il va prendre en charge l´analyse détaillée des essais en bassin de carène et en soufflerie. Andy a une très grande expérience dans ce domaine qui remonte à son travail avec… Bernard Nivelt, architecte principal de l’équipe, chez qui il a débuté aux USA. Andy a depuis émigré en Australie et participé à 3 éditions de l’America’s Cup, avec en particulier les syndicats Australia One en 1995 et Abracadabra en 2000. Il sera très bientôt à pied d´oeuvre, au Bassin de Carène avec John Robinson, spécialiste de la prestigieuse Wolfson Unit, unité qui a réalisé les essais en bassin de nombreux syndicats, en particulier Team New Zealand. Nous avons ainsi réuni une équipe autour de notre responsable des essais, André Jacques, qui regroupe le meilleur bassin, et des spécialistes mondialement reconnus pour en tirer la quintessence. »
Multicoques autour de la Corse
Bon départ : Franck Cammas ( Groupama-2 ) et son équipage s´imposaient sur la ligne en compagnie de Giovanni Soldini ( TIM-Progetto Italia ), de Pascal Bidegorry ( Banque Populaire ) et d´Armel Le Cléac´h ( Foncia ), tous partis près du bateau comité en tribord amure. Michel Desjoyeaux ( Géant ) préférait le milieu de ligne en bâbord amure et croisait juste derrière ces quatre bateaux, alors que Thierry Duprey du Vorsent ( Gitana X ) et Frédéric Le Peutrec ( Gitana 11 ) optaient pour un départ à la bouée, en bâbord amure. Le vent d´Ouest de 5 à 8 nœuds oscillait et un coup, ce sont ceux près de la citadelle de Calvi, un coup ceux du large qui semblaient prendre l´avantage. Mais à la bouée au vent, au pied du phare de la Revellata, Franck Cammas virait en tête, trois longueurs devant Michel Desjoyeaux et Pascal Bidegorry, qui contournaient la marque ensemble, puis Frédéric Le Peutrec, Armel Le Cléac´h et Giovanni Soldini groupés à moins de trois longueurs, Thierry Duprey fermant la marche avec trois cent mètres de décalage.
Le bord de portant s´effectuait essentiellement en bâbord amure et Gitana 11 arrivait à passer Géant au vent avant d´empanner pour un court bord vers la marque sous le vent devant la pointe de Spano. Un bord de débridé plus tard, la hiérarchie était établie pour le passage devant la citadelle de Calvi alors que la brise commençait à mollir un peu pour 5 nœuds, toujours de secteur Ouest. Groupama-2 était le premier à virer de bord pour piquer plein Sud vers les Bouches de Bonifacio avec Banque Populaire , Gitana 11 , Géant , Foncia , TIM-Progetto Italia et Gitana X encore relativement groupés.
Victoire sous le soleil pour Christian Bos
« Mener de bout en bout, même si c’est le prologue, c’est quand même excellent pour le moral », soulignait Christian Bos à son arrivée au port. Dans un vent d’environ 10 nœuds, la flotte s’est élancée en direction du port de La Grande Motte, devant lequel se trouvait la bouée de dégagement mouillée par le comité. En tête dès la première marque, Raynal & Roquelaure était talonné par Yann Eliès (Groupe Generali), Marc Emig (Total), Benoît Petit (Défi Santé Voile), et Kito de Pavant (Groupe Bel), qui n’allait pas tarder à remonter de deux places. Pour cette épreuve festive, les instructions avaient été claires : le plan de voilure imposé excluait le spi, et les Figaro exhibaient cet après-midi leurs focs en Kevlar flambant neufs, une nouveauté de la jauge version 2005. Le long bord de travers entre les bouées marquant les extrémités ouest et est du parcours devait se résumer à une course de vitesse pure, lors de laquelle on aura vu Kito de Pavant et Yann Eliès fondre sur le leader, momentanément « empétolé » juste avant de laisser la dernière marque de parcours à bâbord et de se diriger vers la ligne d’arrivée. Gérald Véniard, sur Scutum, opérait lui aussi une jolie remontée, pour finir par prendre la seconde place sur la ligne d’arrivée, juste devant Yann Eliès ! Pour Christian Bos, incontestable meneur de jeu cet après-midi, « c’est une jolie victoire de prologue, mais j’espère que ce ne sera pas comme sur la Solitaire (ndlr : la superstition veut en effet qu’une victoire dans la régate inaugurale hypothèque toute chance de triomphe au général). Nous testons des voiles neuves, le bateau va mieux que l’année dernière. Nous avons beaucoup travaillé cet hiver à Lorient, j’essaie de nouveaux réglages au niveau du mât, et on commence à voir les résultats sur l’eau. J’espère que la tendance va se confirmer sur toute la Generali Solo ! Je suis aussi très content pour les gens qui étaient avec moi à bord aujourd’hui, car je pense qu’ils ont pris beaucoup de plaisir ! » Ce qui fut le cas de tous les enfants, qui ont en outre eu la joie d’être accueilli sur le quai avec un goûter offert par la ville.
Les hostilités proprement dites débuteront demain en baie d’Aigues Mortes, où la première manche sera lancée à 11 heures.
Source : Generali Solo
Patrice Carpentier à bon port
Le bateau est ainsi rentré par ses propres moyens en Bretagne sud. Il s´amarrait hier mercredi en fin d´après-midi (18 h 45 locale) au ponton du port de Sainte-Marine face à Bénodet. Christian Bouroulec et l’équipe technique du chantier Structures ont pu constater de visu les dégâts occasionnés sur la partie avant du navire.
Naturellement déçu de devoir quitter une course qui lui tenait à cœur et dans laquelle il prenait, depuis le départ du 29 mai dernier, grand plaisir à barrer son nouveau Pogo 40, Patrice Carpentier revient sur les événements qui l’ont contraint à l’abandon : "Durant toute la journée de jeudi, la semaine dernière, j´ai privilégié la vitesse à l´avant d´un front occasionnant la bascule du vent au secteur NW. La mer était alors modérée et le vent frais. Au passage du front, j´ai viré. Le vent s´est ensuite intensifié pour atteindre 30 nœuds et la mer a grossi. Afin d´éviter tant que faire se peut les nids de poule pavant une chaussée devenue chaotique, je me suis appliqué à barrer le bateau du mieux que je pouvais. Nonobstant, j´ai remarqué entre deux séances au timon que des fissures apparaissaient à l´intérieur du bordé sur l´avant de la coque. J´ai pu constater que la situation se détériorait rapidement au fur et à mesure que le bateau progressait contre le vent. Il apparut clairement qu´il devenait impossible de continuer de la sorte au risque d´endommager gravement le navire avec les conséquences qu´on imagine dans cette partie de l´Atlantique. C´est pourquoi j´ai pris vendredi 3 juin, dans l´après midi, la décision de rebrousser chemin. Je n´ai pu en faire état car mon téléphone Iridium, un peu secoué et arrosé dans l´aventure, était hors service. Ce n´est que trois jours plus tard en approche de l´entrée de la Manche que j´ai pu rentrer en contact VHF avec un navire de commerce et prier son chef de quart de bien vouloir avertir un proche à terre sur ma situation.
Ce retrait de la course est bien évidemment une mauvaise pioche pour moi, car à 30% du parcours j´occupais la tête de la course et j´avais bon espoir de réaliser mon objectif : remporter cette Transat mythique. C´est une déconvenue aussi pour le chantier même s´il s´agit en l´occurrence du premier exemplaire du Pogo 40 construit par le constructeur de Combrit. Lequel va bien évidemment prendre les décisions nécessaires pour que pareille avarie ne puisse plus se répéter. C´est enfin une déception pour le propriétaire du bateau qui se réjouissait à la perspective de ramener en famille son bateau des USA et pour mon partenaire VM Matériaux qui m´avait renouvelé sa confiance au lendemain du Vendée Globe".
Patrice est ainsi le 14ème navigateur solitaire à abandonner cette édition 2005 de la mythique Ostar. La catégorie Open 40 ne compte plus qu’un seul compétiteur sur les 7 marins au départ de Plymouth…
Source : VM Matériaux
Giraglia Rolex Cup J-4
Il y a fort à parier que le stand des inscriptions, basé sur la digue de Saint-Tropez, ne désemplira pas de la journée de samedi, journée exclusivement réservée aux démarches administratives. La liste provisoire du mardi 7 juin annonçait le chiffre record de 189 inscrits. Un chiffre qui devra être revu à la hausse samedi, quelques voiliers préférant toujours s’inscrire au dernier moment. Le port de Saint-Tropez mettra une nouvelle fois tout en oeuvre, pour accueillir les équipages du monde entier dans les meilleures conditions possibles.
Parmi les nouveaux inscrits, Atalanta II, deuxième au classement général en temps compensé l’année dernière, peut briguer la couronne du vainqueur, compte tenu de l’absence de Nokia Enigma. Mais la concurrence est bel et bien présente d’autant que l’arrivée en nombre de nouvelles unités plus petites, mais au très bon « rating* », devrait une nouvelle fois causer beaucoup de tort aux maxis. Near Miss de Franck Noël, troisième en temps compensé en 2004, derrière Nokia Enigma et Atalanta II, en est un exemple parlant. L’émergence de ces « petits » qui s’est confirmée l’année dernière, ajoutera très certainement beaucoup d’intérêt à la compétition sur le plan d’eau des régates.
Ambitieux Le Peutrec
– Vainqueur l´an passé en Corse, 3e de l´IB Group Challenge entre Lorient et Nice en mai dernier : le Team “Gitana 11″” monte en puissance. Quel sera votre objectif sur ce Grand Prix ?
Fred Le Peutrec : “”L´objectif est de gagner le championnat ORMA, donc cela passe par des victoires en Grands Prix. On a beaucoup travaillé en amont pour viser un tel résultat. Maintenant, on sait qu´il ne sera pas facile de contrer les autres écuries : entre le talent de “”Groupama 2″”, l´explosivité de “”Banque Populaire”” vainqueur de l´IB Group et l´expérience de “”Géant””, la concurrence est rude””.
– Vos concurrents vous prennent-ils plus au sérieux cette année ?
F.L.P. : “”Il faudrait leur poser la question, mais, effectivement, je pense qu´aujourd´hui, ils savent que “”Gitana 11″” peut leur mener la vie dure et gagner. Lors des trois derniers Grands Prix, nous avons terminé 3e (Fécamp), 1er (Calvi) et 3e (Marseille), donc, nous sommes dans le coup. Le bateau a beaucoup évolué : nous avons changé le mât, la bôme, les dérives, les safrans, etc. Nous avons eu une longue réflexion sur la possibilité de gagner du poids, sans pour autant perdre en fiabilité. Au niveau de l´équipe aussi, les choses ont évolué : l´équipe a été élargie, elle est homogène et compétente. L´idée est de faire confiance aux gens dans la durée””.
– Sept multis engagés cette année alors qu´il y en avait, en moyenne, 10-12 l´an passé : quel regard portez-vous sur le circuit ORMA ?
F.L.P. : “”Certains sponsors sont partis, souvent déçus de ne pas avoir obtenu des résultats tout de suite. Or, plus nous sommes nombreux sur une ligne de départ, plus il est difficile de se faire une place au soleil. Dans ce circuit-là, il faut savoir se montrer patient, travailler et apprendre. On ne peut pas gagner dès la première course (ndlr : Le Peutrec a pris la barre d´un trimaran de 60 pieds en 2002, en l´occurence “”Bayer””). Nous pratiquons un sport mécanique, technologique. On ne peut pas empêcher le progrés, ni les évolutions techniques. Il est normal que chacun cherche à faire évoluer et progresser sa monture. Ici, les choses ne sont jamais figées, c´est ce qui intéressant. Et puis, on ne peut pas se contenter d´avoir de la monotypie partout : notre force est justement d´avoir cette variété, cette richesse. Gagner un Grand Prix en équipage ou terminer une course en solo, cela procure des joies intenses. Arriver à maîtriser ces machines que l´on décrit souvent comme étant les Formules 1 des mers est quelque chose de sensationnel””.
Philippe Eliès”
Le règne des tenors
Troisième au général l’an passé, le skipper de Delta Dore avait été devancé par Gildas Morvan, lui-même s’étant incliné devant un Yann Eliès au sommet de sa forme. « C’est vrai, poursuit Jérémie, chaque année il y a des nouveaux venus, certains ont des prétentions assez élevées, mais les choses prennent du temps : au final, l’expérience et la bouteille parlent, et on retrouve toujours les mêmes en haut du tableau. » On ne le répètera jamais assez, et les skippers eux-mêmes le martèlent sans cesse, à l’instar d’Erwan Tabarly : « Il faut bien commencer la course, éviter de faire des manches très mauvaises – puisque toutes comptent – ne pas faire d’erreurs et être le plus possible aux avants postes. » En clair, seule la régularité paie sur cette épreuve caractérisée par des conditions météo instables et souvent imprévisibles. Sens marin, qualités manœuvrières et sang-froid à toute épreuve sont donc primordiales pour espérer faire un résultat – des qualités qui sont, à n’en pas douter, l’apanage des « vieux renards » ! Pour autant, il ne faudrait pas oublier les nouveaux venus, toujours capables de créer la surprise, et l’on se souviendra de la belle performance d’Oliver Krauss en 2004, premier bizuth et 10ème au général… Comme le soulignait Gildas Morvan à la veille de l’édition 2005, « C’est vraiment fabuleux qu’il y ait autant de monde surtout avec un tel niveau. Un vrai plateau de qualité avec des gens comme Eric Drouglazet, Erwan Tabarly, Yann Eliès, Jérémie Beyou, Benoît Petit ou Oliver Krauss. La bagarre va encore être intense. » Certes, et le champion en titre en a tout à fait conscience : « il ne faudra rien lâcher, car je sais que mes petits copains ne me feront pas de cadeaux. » Et l’on pourrait également souligner « l’inconnue » Pietro d’Ali, médaillé olympique qui pourrait fort bien se révéler très dangereux sur le plan d’eau ! Une excellente nouvelle pour la beauté du sport.Source : Generali Solo 2005
Les airs légers profitent aux équipages européens
Au jeu de l’anticipation des bascules et des trous d’air, des réglages au millimètre, ce sont les anglais volants de Barron & Smithers (Peter Barton, Martin Borett et Ian Tumbull), qui se sont montrés les plus habiles dans la premières manche, juste devant leurs très réguliers compatriotes de Radii (Andy Richards, Andy Fairley et Dave Richards), autres postulants sérieux au titre européen du circuit de 18 pieds australiens. Les solides danois de GP Covers (Flemming Clausen, Thomas Ebler et Soren Clausen), tenant du titre européen, pourtant handicapés par leurs solides gabarits, complétaient le podium de cette manche, à quelques longueurs seulement de l’équipage sablais de Sefico Groupe (Christophe Orion, Philippe Vallée et Eric Caiveau), qui confirme ses performances de l’an passé dans les vents légers. Les américains de Pegasus Racing prenaient la cinquième place juste devant les suisses d’Exel et les australiens de Fisher & Pieakel.