mercredi 12 novembre 2025
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America’s Cup. La nouvelle règle de jauge de l’AC75 publiée

September 07, 2024. Louis Vuitton Cup, Race Day 7. INEOS BRITANNIA, LUNA ROSSA PRADA PIRELLI TEAM
La nouvelle jauge de l’AC75 a été publié le 9 septembre conformément au Protocole. Cette version 3 met l’accent particulier sur la maîtrise des coûts. Il n’y aura pas de nouveaux AC75, les Challengers utiliseront à Naples les coques de la 37e Louis Vuitton America’s Cup (ou des versions modifiées de l’AC36 de 2021). La 38e Coupe de l’America est lancée où la France devrait être à nouveau présente avec K-Challenge.

Il n’y aura pas de nouveaux AC75. Des critères stricts ont été mis en place concernant les composants, tandis que la structure interne des bateaux a été radicalement modifiée en supprimant les cyclors au profit de l’énergie stockée. Une analyse détaillée a permis de constater que les coques elles-mêmes ne présentaient que des avantages minimes, à peine perceptibles dans la pratique. En outre, des mesures actives de maîtrise des coûts en termes de budget global des équipes ont été définies dans le protocole AC38.

Dan Bernasconi, designer en chef de l’équipe Emirates Team New Zealand et l’un des principaux architectes des règles aux côtés de Nick Holroyd d’Athena Pathway, a déclaré : « En tant que collectif regroupant le défenseur et le challenger officiel, nous avons analysé toutes les formes de coques utilisées à Barcelone lors de l’AC37 et avons constaté que les différences de vitesse liées uniquement aux coques étaient minimes. Tous les gains provenaient des foils et des systèmes ; il était donc tout à fait logique de concentrer le temps de conception sur ces domaines de développement et de réutiliser les coques. Un autre changement important concernera les systèmes de gestion électronique, maintenant que les cyclors ont été interdits, mais le résultat sera des courses encore plus serrées et un événement globalement plus durable. »

Les équipes vont maintenant commencer à travailler à l’adaptation de leurs AC75 avant leur lancement, et entre-temps, une grande partie de l’entraînement se concentrera sur la classe AC40, où les équipes pourront utiliser deux bateaux en vue des trois régates préliminaires initiales prévues pour 2026. Au cours de ces régates, les équipes pourront engager deux bateaux, dont l’un sera composé d’un mélange de jeunes et de femmes, comme le prévoit le protocole. Les Français s’activent à Lorient pour remettre leur AC40 à l’eau et envisagent d’en acquérir un second. Concernant l’AC75, le nombre de jours de navigation est limité sur l’année. L’équipe réfléchit donc au meilleur moment pour l’utiliser. Elle bénéficiera toutefois de jours de navigation supplémentaires par rapport aux autres équipes qui n’avaient pas atteint les demi-finales lors de la dernière édition. L’équipe française Orient Express Racing Team bénéficiera de 10 jours • Alinghi Red Bull Racing Team 8 jours • NYYC American Magic 6 jours • Luna Rossa Prada Pirelli 4 jours • Athena Racing 2 jours • Emirates Team New Zealand 0 jour.

Le changement le plus notable est sans doute l’obligation d’avoir au moins une femme dans l’équipe de cinq navigateurs. L’ajout d’un cinquième membre d’équipage actif signifie qu’il faudra accorder une plus grande importance à la stratégie de course, au positionnement sur le parcours et aux discussions d’ensemble entre les équipes. Cette mesure aligne et rapproche les équipes féminines de la Coupe de l’America de chaque syndicat, car la rotation est inévitable et un vivier de talents important sera nécessaire pour toute la durée de la campagne, d’ici à Naples en 2027.

De plus, l’introduction d’un poste de « coureur invité » sur les AC75 pendant la course relance un programme qui n’avait plus été vu depuis Valence en 2007, ouvrant ainsi l’événement phare de la voile mondiale, l’America’s Cup, à un public plus large.

Points clés des nouvelles règles de classe et du règlement technique :

RÈGLES DE CLASSE AC75

  • Chaque AC75 aura cinq membres d’équipage dédiés, dont au moins une femme devra être à bord.
  • Un cockpit « Guest Racer » sera mis en place, permettant à une personne ne faisant pas partie de l’équipe de naviguer à bord d’un AC75 pendant la course. Il s’agit véritablement du siège le plus convoité dans le monde de la voile et d’une première depuis la place d’invité « 18e personne » utilisée pour la dernière fois lors de l’America’s Cup 2007 sur les bateaux IACC Version 5 à Valence.
  • La reconnaissance conjointe est de retour avec des journées d’observation autodéclarées pour chaque concurrent. L’entraînement sur les bateaux monotypes AC40 ne devrait pas être couvert, mais dès que les AC75 pourront reprendre la mer à partir du 15 janvier 2026, le programme de reconnaissance battra son plein.
  • Les bateaux eChase fonctionnant à l’aide de batteries, d’hydrogène ou de biocarburants seront utilisés par toutes les équipes. Ils auront une longueur minimale de 10 mètres, une vitesse maximale de 35 nœuds et une autonomie de 75 milles marins.
  • Les spécifications d’une unité de batterie monotype qui, une fois combinée, formera le banc de batteries principal qui contrôlera toutes les pièces mobiles de l’AC75, seront publiées en temps voulu.

RÈGLEMENT TECHNIQUE

  • Les coques existantes peuvent être dérivées de l’AC37 ou de l’AC36, avec une plus grande tolérance pour l’adaptation des coques AC36 à partir de 2021.
  • Trois ailes de foil héritées de l’AC37 peuvent être adaptées jusqu’à 20 % dans le cadre de paramètres stricts, et les équipes sont autorisées à construire un total de trois nouvelles ailes de foil, là encore dans le cadre de paramètres définis.
  • Trois volets de foil hérités peuvent également être adaptés à 20 % et les équipes peuvent construire un total de cinq nouveaux volets de foil pour l’AC38.
  • Les stocks de bras de foil monotypes, qui sont restés inchangés depuis la création de la classe AC75, seront réutilisés dans l’AC38.
  • Aucun nouveau mât n’est autorisé pour les équipes qui ont construit deux mâts dans l’AC37. Une seule équipe, Orient Express Racing, n’a construit qu’un seul mât. Elle sera donc autorisée à en construire un autre dans le respect de paramètres stricts et selon une conception similaire pour Naples 2027.
  • Au total, quatre grand-voiles existantes et six nouvelles grand-voiles sont autorisées ; chacune d’entre elles peut être recoupée un nombre illimité de fois, à condition que 85 % de l’original soit conservé.
  • Treize nouvelles voiles d’avant sont autorisées, plus dix voiles d’avant existantes, soit un total de 23 pour les équipes, avec les mêmes autorisations de recoupe que pour la grand-voile.
  • Un seul nouveau safran est autorisé.
  • Des modifications mineures sont autorisées sur la forme de la coque, avec seulement 4 mètres carrés de changement autorisés sur la structure de la coque (et non sur sa forme), afin de permettre des modifications des systèmes internes.
  • Les modifications des systèmes de contrôle, des systèmes hydrauliques et électroniques ne sont pas soumises à restriction, à condition qu’elles puissent être intégrées dans les formes existantes de la coque.

LIRE LE RÈGLEMENT TECHNIQUE

Pour toutes les équipes participant à la 38e America’s Cup Louis Vuitton en 2027, le compte à rebours a commencé et des décisions cruciales devront être prises dans les jours et les semaines à venir, qui détermineront le succès global de chaque campagne. Choisir où, quand et comment s’entraîner à la fois sur l’AC75 (à partir du 15 janvier 2026) et sur l’AC40 sera la première décision clé pour les équipes de voile, tandis que pour les concepteurs, divers programmes devront être décidés afin de modifier et d’améliorer les voiliers existants. En particulier, la construction et l’introduction des trois nouveaux foils autorisés seront absolument essentielles, l’équipe de voile ayant besoin de temps pour « mettre au point » chaque foil et se familiariser avec eux, malgré le désir de garder le secret jusqu’au dernier moment.

En outre, la répartition des rôles entre les cinq membres d’équipage pourrait donner lieu à des interprétations très diverses de la part des équipes. La sélection de l’équipe de navigateurs pour l’AC75, puis la mise en valeur des atouts de chacun, nécessiteront une analyse et une compréhension approfondies, d’autant plus que d’importants changements ont eu lieu au sein des équipes depuis la fin de la 37e Louis Vuitton America’s Cup à Barcelone et que de nouveaux visages ont fait leur apparition dans la régate. La fusion entre les concepteurs et les marins est toujours un facteur déterminant dans toute campagne réussie pour la Coupe de l’America, et la configuration de chaque bateau sera sans aucun doute unique.

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SailGP. De nouveaux safrans pour repousser la cavitation à 106 km/h et un logiciel pour éviter la rupture de charge

New Rudders and Elevators are fitted to an F50 ahead of the ROCKWOOL France Sail Grand Prix held in Saint Tropez, France Tuesday 09 September 2025. Rolex SailGP Championship Event 9 2025 Season. Photo: Jason Ludlow for SailGP. Handout image supplied by SailGP

Alors que le GP de SailGP se prépare à St-Tropez, Russel Coutts annonce de nouveaux safrans pour les bateaux permettant de repousser la cavitation à 106 km/h et un logiciel limitant le risque de rupture de charge. Après un cycle complet de tests et de développement qui a débuté en janvier 2024, les nouveaux safrans de la ligue (haute vitesse et vent faible) seront déployés pour les 12 équipes à Saint-Tropez. Plus fins, avec une longueur de corde plus longue et des élévateurs plus efficaces, les nouveaux gouvernails sont conçus pour offrir un meilleur contrôle à grande vitesse et de meilleures performances de foiling à basse vitesse.

Les nouveaux gouvernails haute vitesse augmenteront également le seuil de cavitation, ce qui facilitera le contrôle et réduira le risque de rupture. On se souvient de l’accident des Français à Portmouth qui, en entraînement, lancés à pleine vitesse ont perdu le contrôle de leur bateau après la rupture spectaculaire de leur safran. La cavitation, qui rend le bateau plus difficile à contrôler en raison de forces très variables, commencera désormais à se produire lorsque le F50 dépassera les 106 km/h (66 mph), soit une augmentation significative par rapport à la vitesse de déclenchement précédente de 83 km/h (51 mph) sur les gouvernails de la première édition.

Sir Russell Coutts, PDG de SailGP, a déclaré : « Dans un championnat où les équipes repoussent sans cesse les limites en s’affrontant, chaque amélioration doit trouver un équilibre entre performance, sécurité et précision. Ces dernières innovations s’inscrivent dans la vision plus large de SailGP qui consiste à redéfinir la voile grâce à l’excellence technologique, au spectacle sportif, à la vitesse et à la performance au plus haut niveau. »

Accéléré pour les derniers essais à Saint-Tropez, le nouveau logiciel devrait également offrir une protection supplémentaire aux équipages lors de la gestion des charges extrêmes subies lors des manœuvres à grande vitesse. Le logiciel identifiera les moments où le F50 navigue à grande vitesse et sous forte charge, et augmentera automatiquement l’angle d’attaque positif (rake) de la dérive (foil) afin d’atténuer le risque de surcharge du bateau.

M. Coutts a poursuivi en déclarant : « Une fois pleinement opérationnel, le nouveau logiciel constituera une avancée significative pour la protection de la flotte dans les scénarios les plus exigeants. Bien que rien ne puisse remplacer le savoir-faire des experts, ce changement atténuera certains risques de surcharge du bateau et offrira une protection supplémentaire aux équipages et aux équipements. »

L’équipe technologique interne de SailGP est composée de plus de 100 personnes, dont des concepteurs, des ingénieurs, des analystes, des constructeurs de bateaux et divers spécialistes. Le championnat mondial de course a officiellement inauguré SailGP Technologies au début de l’année. Basée à Southampton, au Royaume-Uni, cette installation ultramoderne de 10 millions de dollars américains alimente la conception et le développement continus de la ligue, ainsi que la maintenance et la construction de la flotte F50 en pleine expansion de SailGP.

L’annonce d’aujourd’hui fait suite à la réussite des réparations importantes effectuées sur les bateaux de l’équipe américaine SailGP et de Mubadala Brazil après les dommages majeurs subis lors de l’épreuve du mois dernier à Sassnitz. Les F50 des deux équipes ont été expédiés depuis SailGP Technologies après une remise en état rapide, des tests structurels complets et des mises à niveau du système pour le Brésil, et la construction d’une nouvelle section de coque bâbord (de la proue à la poupe) pour les États-Unis. Les deux bateaux sont sur place à Saint-Tropez où les derniers tests à terre et sur l’eau seront effectués avant la course de ce week-end.

Le ROCKWOOL France Sail Grand Prix commence ce week-end, avec des courses en direct le vendredi 12 septembre et le samedi 13 septembre. Le week-end suivant, SailGP mettra les voiles pour la toute première fois sur le lac Léman. Le Rolex Switzerland Sail Grand Prix se déroulera sur deux jours de course riches en action, les 20 et 21 septembre 2025.

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Figaro. Alexis Loison en tête dans la dernière traversée de la Manche

Photo : Thomas Campion

Ce mercredi midi, il reste encore 154 milles nautiques à parcourir pour en terminer avec cette première étape de la Solitaire, particulièrement exigeante pour les 34 figaristes. Alexis Loison, sur Groupe Reel, est resté dans le peloton de tête depuis le départ. Il a franchi la dernière chicane en 2ᵉ position avant de prendre la tête de la course le long des côtes anglaises.

Derrière lui, plusieurs skippers se montrent véloces et s’affirment : le jeune Tom Goron (19 ans), Jules Delpech, Paul Morvan, Charlotte Yven, Alexis Thomas, Victor Le Pape, ou encore le tenant du titre, Tom Dolan, dont l’expérience en fin d’étape pourrait faire la différence. Juste derrière, on peut saluer la belle performance d’Arthur Meurisse, de Mael Garnier ou encore d’Yvon Larnicol, qui ont su se hisser aux avant-postes. L’étape est loin d’être terminée, mais elle laissera assurément des traces pour la suite.

Changement d’ambiance sur la première étape de La Solitaire du Figaro Paprec. Après avoir quitté les 34 figaristes dans le nord-ouest de la pointe de la Hève, puis en approche du rail des cargos, sur la route des Needles dans des conditions difficiles, les marins sont entrés dans le dur et à la vacation radio de ce matin les paroles devenaient plus difficiles. Au classement de 7h, Tom Goron (Groupe Dubreuil) était en tête devant Jules Delpech (P’TIT DUC) et Alexis Loison (Groupe REEL).

Plafond très bas, grosse pluie et vent abondant sous les grains avec des conditions sous spi permettant d’allonger la foulée. Impérial dans cet exercice, Tom Goron, 22e au classement de 19h hier soir, a réussi, grâce à une très belle trajectoire et une belle aisance sous spi, à remonter l’ensemble de la flotte qu’il menait depuis hier soir à 21h. Au Passage de la dernière marque, Alexis Loison et Jules Delpech réussissaient un bon coup tactique en se positionnant plus à l’est leur permettant de prendre un petit avantage.

Tom Goron a réussi une très belle prestation pour celui qui n’a que 19 ans. Mais les milles accumulés depuis dimanche dernier commencent à marquer les marins et le matériel. « On a attrapé deux beaux grains, c’est assez engagé. On a fait le dos rond dans ces conditions. Je fais route vers les Needles. Je vais essayer de garder ma première position face à Jules mais j’ai perdu un peu de terrain. Dans les grains, j’ai ma contre écoute qui s’est dérochée. Ça a été un peu la galère mais j’ai réussi à tout remettre en place. J’ai aussi fait le ménage des algues dans la quille. Il n’y a plus tellement de vie à bord. Je suis rentré dans le bateau pour essayer de faire sécher mes affaires sur le moteur qui est encore chaud. Je vide un peu le bateau avec des éponges, on prend pas mal de litres d’eau. L’espace de vie est assez restreint dans ces conditions », commentait Tom.

“J’approche de mes limites”

Même constat chez Paul Morvan (French Touch – Foricher). Actuellement quatrième, Paul semble puiser au fond de lui-même pour continuer d’avancer. Il tient le rythme mais à quel prix. « J’ai mon amure de spi qui s’est ouverte, j’ai dû l’affaler et le renvoyer. J’ai perdu un peu de distance sur Tom et Jules. Depuis, avec les grains et la houle, je rentre dans le dur. Je n’arrive plus beaucoup à comprendre ce qui se passe. Je tente de faire comme je peux mais c’est un peu dur. Je me suis forcé à faire une sieste même si le bateau est difficile à faire avancer avec la houle. Je me change car j’approche de mes limites. Je vais essayer de retrouver des bonnes ondes car je pense être dans le bon paquet. Ça repart de là », analysait Paul.

Avec la mer qui monte sur le pont sur chaque surf et la pluie diluvienne sous les grains, les marins subissent les éléments à la barre. Une situation qui n’épargne personne.

« On vient de passer un front, c’était un peu sportif. Je suis trempé, j’ai faim, j’ai froid, j’ai envie d’aller me coucher. J’ai toujours été au contact de quelqu’un et j’ai eu du mal à lâcher la barre. Difficile dans ces conditions d’aller dormir, ça doit s’entendre. Nos options avec mes copains de devant ont été relativement bonnes et nous nous retrouvons un peu détachés de la flotte. On va sortir du rail des cargos, qui sont assez nombreux sur la zone. Je vais ensuite essayer d’aller me reposer un peu. J’ai réussi à bien régler le pilote et je vais en profiter pour aller dormir un peu », commentait Jules Delpech (P’TIT DUC), deuxième à un mille de Tom Goron.

Le repos, la clé de la réussite

Toujours en embuscade mais costaud dans sa navigation et dans ses choix, Hugo Dhalenne (Skipper Macif 2025), actuel sixième, semble prêt à livrer la dernière bataille. « Cette navigation est assez tonique. Nous avons eu dans les grains entre 20 et 30 nœuds de vent. C’était chouette. J’étais un peu en déficit de sommeil, j’ai réussi à faire une bonne sieste. Je suis très content de faire du bateau mais bien fatigué. C’est bien de traverser la Manche mais ce n’est pas très reposant. Je sors d’1h30 de sieste, à fond maintenant jusqu’à l’arrivée. On va ensuite repartir au près après les Needles, il faudra gagner dans l’ouest, envoyer un virement et faire du sud. Mais il y a encore un DST sur la route, il va falloir choisir son camp. Il y a encore du match, c’est pour ça que c’est cool le Figaro » confiait Hugo Dhalenne.

En troisième position, Alexis Loison (Groupe REEL), sur la route la plus à l’est de la flotte, est un habitué de ces traversées de la Manche et connait parfaitement ces conditions. L’expérience du normand pourrait bien faire la différence dans la gestion de l’effort pour attaquer le dernier gros morceau de cette première étape de La Solitaire du Figaro Paprec, la dernière traversée de la Manche et l’arrivée sur Roscoff en Baie de Morlaix dont l’ETA est autour de 5h du matin ce jeudi.

C’est à 9h 57min et 14s que Jules Delpech sur P’TIT DUC a franchi ce dernier obstacle. Il a été suivi par Alexis Loison (Groupe REEL) 42 secondes plus tard. Malheureusement, le temps n’est pas au tourisme, bien que les magnifiques falaises de craie blanche des Needles, situées à l’extrême pointe ouest de l’ile de Wight, méritent une visite. Après un affalage de spi, c’est au près que les marins reprennent la route, dans un courant bien puissant qui les incite à la plus grande prudence. Le long de la côte anglaise, les marins s’appliquent à évoluer de la meilleure des façons, enchaînant les virements de bord au fond des différentes baies qui jalonnent la côte.

A 16h, Alexis Loison était toujours aux commandes de la flotte. Un parfait timing pour engager la dernière traversée vers Roscoff. Il reste moins de 120 milles au Normand pour marquer son territoire et tenter de s’imposer. Ils sont actuellement six à naviguer dans un mouchoir de poche. Jules Delpech (P’TIT DUC), Paul Morvan (French Touch – Foricher), Victor le Pape (Région Bretagne – CMB Espoir), Tom Goron (Groupe Dubreuil) et Charlotte Yven (Skipper Macif 2023) se tiennent en moins d’un mille.
Pousser au maximum dans l’ouest

Pour le moment, tous poussent au maximum dans l’ouest en attendant la bascule de vent qui devrait intervenir dans l’après-midi. Un virement qui pourrait permettre de passer dans l’ouest du DST.
Si pour le moment les conditions demeurent assez maniables, l’arrivée du front va nettement compliquer la vie à bord. Pour ce dernier sprint à travers la Manche, les plus lucides et les moins fatigués arriveront à sortir leur épingle du jeu. L’ETA à Roscoff prévoit une arrivée des premiers vers 5h du matin.

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Salon. L’innovation dans le nautisme récompensée à Cannes

Cannes

Le Cannes Yachting Festival a créé les Innovation Route Awards, une distinction inédite qui vient saluer les projets les plus prometteurs parmi 40 innovations sélectionnées cette année. À travers ces récompenses, le Yachting Festival entend valoriser les acteurs qui réinventent la plaisance, en proposant des solutions concrètes pour une navigation plus responsable, plus intelligente et plus inspirante. Après une sélection rigoureuse opérée par un jury d’experts, quatre lauréats se distinguent dans des catégories clés, incarnant l’élan d’un secteur en pleine transformation.

  • Amélioration de l’expérience de navigation : WATCHKEEPER (SEA.AI) – PAN345
    Ce système intelligent associe caméra thermique, vision machine et intelligence artificielle pour détecter automatiquement les objets flottants et prévenir les collisions. Une avancée majeure pour une navigation plus sereine, prédictive et sécurisée.
  • Technologies durables et responsables : MODX 70 (MODX Catamarans) – SAIL035
    Premier catamaran 100 % électrique de 70 pieds, il combine ailes gonflables Aeroforce, propulsion électrique, hydrogénération et 70 m² de panneaux solaires pour une navigation zéro émission illimitée. Une prouesse technologique au service de l’environnement.
  • Systèmes de propulsion ou énergies alternatives : M.10 (MILLIKAN BOATS) – POWER073
    Ce catamaran électro-solaire autonome produit jusqu’à 35 kWh par jour, assurant une navigation fluide, silencieuse et sans émission, de jour comme de nuit. Une solution innovante pour une plaisance décarbonée.
  • Procédés ou produits à faible impact environnemental : VAAN R5 (Vaan Yachts) – SAIL083
    Voilier de 49 pieds conçu à partir d’aluminium recyclé et de matériaux circulaires, recyclable à 95 %, il incarne la philosophie “Sail the Planet” du chantier néerlandais, alliant performance et responsabilité.
  • Prix Spécial du Jury : B.YOND 37M (Benetti Yachts)
    Ce superyacht de 37 mètres, doté d’une propulsion hybride développée avec Siemens Energy et d’un système SCR, réduit jusqu’à 24 % les émissions de CO₂ et jusqu’à 85 % celles de NOₓ. Ses quatre modes de navigation, dont un mode zéro émission, permettent l’accès aux zones marines protégées tout en garantissant un confort silencieux à l’ancre.

L’innovation dans le nautisme n’est plus une promesse, c’est une réalité concrète. Les lauréats des premiers Innovation Route Awards incarnent cette révolution en marche : l’intelligence artificielle, les systèmes de propulsion hybrides, les matériaux recyclés ou circulaires deviennent des standards pour une navigation plus sûre, plus propre et toujours aussi inspirante. Je tiens à remercier chaleureusement les membres du jury pour leur expertise et leur engagement dans cette sélection exigeante : Guillaume Arnaud des Lyons, Thierry Berest, Jean-Christophe Guillaumin, Geoffroy Langlade, Elena Patriarca et Craig Ritchie. Leur regard affûté a permis de mettre en lumière les projets les plus visionnaires et les plus porteurs pour l’avenir du nautismeSylvie Ernoult, Directrice du Cannes Yachting Festival.

Ces innovations sont à découvrir jusqu’au 14 septembre 2025 lors du Cannes Yachting Festival, le plus grand salon nautique à flot d’Europe.

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Class40. La 40’ MALOUINE – LA TRINQUETTE, le rendez-vous des Class40 à St-Malo

Pierrick Contin

Du 11 au 14 septembre, la cité corsaire accueillera la cinquième édition de la 40’ Malouine – La Trinquette, devenue en quelques années un rendez-vous incontournable de la Class40. Près d’une vingtaine de duos, issus de sept nationalités différentes, sont attendus pour cette épreuve organisée par la Société Nautique de la Baie de Saint-Malo, au format désormais bien identifié : une course offshore de 24 heures en double, suivie du Trophée LodiGroup, des régates en baie disputées en équipage. Dernier affrontement avant la Transat Café L’Or, elle offrira aux marins une ultime occasion de se jauger dans des conditions intenses, sur un plan d’eau aussi technique qu’exigeant.

Une flotte relevée au départ

Le plateau 2025 s’annonce particulièrement dense et homogène, avec plusieurs équipages capables de viser la victoire. Le duo espagnol Pep Costa et Pablo Santurde del Arco (VSF Sports), deuxième de la Les Sables – Horta – Les Sables, viendra défendre ses ambitions à Saint-Malo. Les Normands Yann Château et Guillaume Pirouelle (Seafrigo – Sogetrans), tout comme Nicolas Jossier et Benoît Charon (Défi Solidaire avec Ellye – L’Arche), connaissent la Manche comme leur poche et pourraient tirer profit de leur parfaite maîtrise des courants et des pièges locaux. Quentin Le Nabour et Thierry Chabagny (Bleu blanc Planète location) compteront également parmi les outsiders sérieux. Alexandre Le Gallais sera épaulé par Michel Desjoyeaux, véritable légende de la course au large, à bord du tout nouvel Agité 40 TrimControl, un duo qui suscite forcément la curiosité. Enfin, le tandem formé par Vincent Riou et Yann Doffin (Pierreval – Fondation Good Planet) viendra compléter ce plateau riche en talents et en expérience. Autant d’équipages qui promettent un affrontement relevé sur un plan d’eau où la précision et la lucidité font souvent la différence.

Des retours attendus et des nouveaux visages

À ce plateau déjà solide s’ajoutent des retours attendus et des figures nouvelles, qui donneront encore plus de relief à l’épreuve. On suivra notamment aussi avec attention Mikaël Mergui et Kéni Piperol (Centrakor Hirsch). Leur Class40, après un début de saison en Méditerranée, disputera à Saint-Malo sa première course de l’année sur la façade ouest. Le duo s’est déjà illustré en terminant deuxième de la CIC Med Channel Race et entend poursuivre sur sa dynamique. « On est vraiment très heureux et soulagés d’avoir trouvé un partenaire pour être au départ de la Transat Café L’Or dans de bonnes conditions. En un mois et demi, il a fallu tout déclencher, refaire la déco du bateau, monter en Bretagne… Ça a été une période très intense où on a beaucoup travaillé », confie le skipper. Les deux marins veulent profiter de l’épreuve pour « savoir où on se situe et ce qu’il reste à travailler. » La course sera également l’occasion de mettre en lumière des duos 100 % féminins.
À bord d’Alderan, Sasha Lanièce et Sanni Beucke vivront leur première 40’ Malouine – La Trinquette ensemble. Originaire de Saint-Briac, la skippeuse savoure un retour à domicile chargé d’émotion : « Je suis trop contente d’amener le bateau à la maison. J’ai commencé à rêver de course au large à Saint-Malo et aujourd’hui je reviens avec une écurie et un projet Route du Rhum. C’est chouette de partager ça avec mes amis et ma famille. » Déjà remarquée en Mini 6.50 pour sa capacité à apprendre vite et bien, elle reste néanmoins lucide sportivement : « L’objectif n’est pas d’attaquer trop fort. Il n’est pas question de prendre des risques inutiles, mais on a envie de jouer, de faire une belle course et on se donnera à fond. » Autre tandem 100 féminin engagé : Théa Khelif et Estelle Greck (Airvance Océlian Terélian), prêtes à bousculer autant que possible la hiérarchie.

Une répétition générale avant la transat

Avec son format original – offshore en double puis régates en équipage – la 40’ Malouine – La Trinquette combine intensité sportive et convivialité partagée. Pour les favoris comme pour les outsiders, elle représente une ultime étape de préparation avant la traversée de l’Atlantique. « C’est une belle opportunité », résume Mikaël Mergui. « En Manche, on n’a clairement pas le temps de s’endormir car il s’y passe constamment des choses et il y a une multitude de coups à tenter. C’est exigeant, mais c’est ce qui nous prépare le mieux à ce qui nous attend. Et puis naviguer à Saint-Malo est toujours un vrai plaisir : j’y avais passé mon PPV (brevet de Patron de Plaisance à Voile, ndlr) dans les années 2000 et j’ai gardé depuis un attachement particulier pour ce plan d’eau, à la fois redoutable et magnifique.”

Source CP

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Salon. Le Cannes Yachting Festival a ouvert ses portes d’un bout à l’autre de la Croisette !

Le plus grand salon de Méditerranée a ouvert ses portes pour six jours, au cœur de la French Riviera, dans la baie de Cannes, 711 bateaux de 5 à 50 mètres, monocoques, multicoques, à voile, à moteur, à coque rigide ou semi rigide, neufs ou d’occasion sont présentés par près de 680 exposants dont les plus grands chantiers internationaux. Près de 150 unités fraîchement sorties de leurs ateliers sont mises à l’eau pour cette occasion spéciale qu’est le Cannes Yachting Festival et présentées en avant-première mondiale. A leurs côtés, les espaces à terre accueillent équipementiers, motoristes, sociétés de services…

Aujourd’hui, le plus grand salon à flot d’Europe ouvre ses portes ! Quelle fierté pour mes équipes et moi-même de penser et construire un salon de cette ampleur avec plus de 710 bateaux dans les deux ports. Comme toujours, notre objectif premier est de satisfaire nos clients, de servir l’industrie nautique et d’offrir le plus bel évènement possible à nos visiteurs. Nous avons à cœur d’offrir la meilleure mise en lumière à chaque unité, à chaque marque, à chaque équipement, à chaque innovation. J’espère que nos visiteurs trouveront le bateau ou l’équipement de leur rêve et que les nouveautés présentées par nos exposants recevront le meilleur accueil. Je souhaite à tous un excellent salon, que ces six jours cannois soient porteurs de business et de beaux échanges.“, déclare Sylvie Ernoult, Directrice du salon.

Comme chaque année, le salon est organisé entre le Vieux Port et le Port Canto avec d’un côté, 358 unités neuves à moteur de 12 à 45 mètres – monocoques, multicoques, à coque rigide ou semi-rigide, et tous les équipementiers et sociétés de services liés à cette industrie, et de l’autre côté, au Port Canto, l’univers vélique avec un nouveau record de 128 unités neuves monocoques et multicoques, la Power Boat Marina avec 180 bateaux jusqu’à 13 mètres, le secteur du brokerage avec, à flot, 45 bateaux d’occasion à partir de 25 mètres jusqu’à 55 mètres et à terre les toys/jouets nautiques.

Et puisque la convivialité et les moments de partage sont de mise sur le salon, un « Happy Hour » est proposé dans tous les restaurants du Port Canto et plus particulièrement dans le village des foodtrucks du Port Canto, du mardi au samedi, de 17h à 19h (avec une nocturne le vendredi jusqu’à 22h) le tout dans une ambiance musicale. Par ailleurs, les exposants « toys/jouets nautiques » assurent des démonstrations à flot pendant la pause déjeuner de 12h30 à 13h20.

Pour continuer à sensibiliser les visiteurs, le Cannes Yachting Festival propose de nouveau son « Innovation Route » avec une quarantaine d’exposants qui présentent des solutions éco-performantes et au service d’une meilleure expérience de navigation. Les visiteurs peuvent les retrouver grâce au parcours dédié et identifié dans les allées, au sein du catalogue et du site internet mais aussi les rencontrer à l’occasion de leur interview à « l’innovation studio ». Ce soir, les nouveaux « Innovation Route Awards » récompenseront 5 lauréats.

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C30. Championnat National C30 à Cherbourg, un bon entrainement avant le Mondial à Cowes

Caroline Liabot

Le Championnat National C30 s’est déroulé à Cherbourg ce week-end, organisé par le Yacht Club de Cherbourg et l’Assocition Classe30. Treize équipes, professionnelles et amateurs, étaient présentes. Cet événement constituait une excellente préparation avant le Mondial, qui réunira 22 équipes internationales à Cowes.

Le National C30 s’est disputé sur trois jours : une course inshore le jeudi, une course offshore de 24 heures et 120 milles nautiques le vendredi avec une arrivée samedi matin, une soirée des équipages le samedi soir en présence du commodore du Rorc, puis une nouvelle course inshore le dimanche. Cap Regatta avait mis à disposition neuf bateaux, et quatre propriétaires étaient présents avec le leur. Le SUN Fast 30 qui a connu quelques déboires à ses débuts est aujourd’hui au point. La flotte était parfaitement monotype. L’organisation de ce premier National, montée en peu de temps, n’a pas permis de rassembler davantage de propriétaires. Pour ceux qui louaient un bateau, le coût était de 2 500 € pour les trois jours, auxquels s’ajoutaient 350 € de droits d’inscription.

Parmi les treize équipages, on comptait six nationalités, trois teams du RORC, deux équipes de la SNT, du CN Lorient et de l’APPC, avec des équipiers âgés de 18 à 68 ans. Sept équipages couraient en double, dont les deux équipages français sélectionnés par la FFVoile pour le Mondial : Théa Khelif et Thomas André, ainsi que Charles Hénon et Clara Bayol. Étaient également présents l’équipage anglais, champion du monde 2024, ainsi qu’un équipage de quatre jeunes de 18 ans issus du RORC, classés en catégorie Pro.

Lire : https://www.courseaularge.com/championnat-du-monde-offshore-double-mixte-thea-khelif-et-thomas-andre-clara-bayol-et-charles-henon-selectionnes.html

À l’issue des trois jours de compétition, c’est l’équipe locale du YC de Cherbourg qui s’est imposée grâce à deux victoires sur les courses inshore et une deuxième place sur le côtier. Théa Khelif et Thomas André terminent à la deuxième place, vainqueurs du côtier. L’équipage anglais Orbet Jr complète le podium.

À noter : une collision survenue le premier jour a empêché un bateau de poursuivre l’épreuve, heureusement sans faire de blessés.

À venir : Le Marathon de Voile à Cowes
Fin septembre, le calendrier de la Class30 se déplacera à Cowes (Royaume-Uni) pour un autre temps fort de la saison : le Marathon de Voile (Championnat du monde mixte en double – #ODHWC2025).

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Revival. French Kiss, 12 MJI a fêté ses 40 ans à Hyères

Photos Didier Ravon/French Kiss

Hyères a retrouvé le goût de la Coupe avec les 40 ans de French Kiss. Demi-finaliste de la Coupe de l’America et premier challenger européen à Fremantle (Australie) en 1986-87, face à 13 concurrents, le 12 Mètre Jauge Internationale French Kiss a fêté ses 40 ans samedi 6 septembre à Hyères (Var), avec la majorité de son équipage qui à l’époque avait un peu plus de 25 ans de moyenne d’âge.

Marc Pajot, médaillé olympique en FD à 19 ans avec son frère Yves aux JO de Kiel 1972, ancien équipier d’Eric Tabarly lors de la première course autour du monde en équipage, vainqueur de la Route du Rhum en 1982, a initié puis porté ce défi il y a 40 ans, skippant et barrant French Kiss surnommé le « baiser français » par les anglo-saxons.

Hyères l’actuelle base des 12 MJI – les anciens monocoques de 20 mètres durant les années 80 ayant désormais leur propre circuit en Méditerranée – n’a pas été choisi par hasard pour cet anniversaire, puisqu’en 1970, le Baron Bich, l’inventeur du stylo à bille et du briquet jetable, préparait la Coupe de l’America sur France 1 ici-même. Pour l’occasion, le plan Mauric en plis d’acajou a donné la réplique à French-Kiss lors de deux régates amicales disputées dans une jolie brise.

Outre l’équipage du bateau gris, Jean-Pierre Giran maire de Hyères, Yves Marchand maire de Sète, Serge Crasnianski (Kis France) sponsor de l’équipe de France à l’époque, ou encore Christophe Babule, le nouveau propriétaire de French Kiss étaient évidemment présents pour ce week-end festif.

Photos Didier Ravon/French Kiss

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Globe40. Ian Lipinski et Antoine Carpentier s’imposent sur le Prologue

Le Class40 CREDIT MUTUEL a franchi en tête la ligne d’arrivée du prologue GLOBE40 à Cadix ce lundi 8 septembre. Après avoir attendu quelques jours à Lorient les vainqueurs ont franchi les milles du parcours en 4 jours 2 heures et 25 minutes à la vitesse moyenne de 8,88nds sur l’ortho et 10,03nds sur le fond. Mais l’affaire ne fut pas facile d’abord avec un passage de front court mais violent à négocier au Cap Finisterre et ensuite avec une vive concurrence de la part des 3 autres Class40 “nez-rond” ( scow ). Les jeunes allemands de Next generation et le team BELGIUM OCEAN RACING-CURIUM complètent le podium après avoir été très menaçants jusqu’au dernier mille. Les Class40 “pointus” suivent avec une lutte aussi intenses entre les 5 concurrents qui se tiennent en quelques milles après 4 jours de course.

L’équipage féminin d’ENGIE – Dessine-moi la Hight Tech a également été très mordant ; Anna Rauza et Axelle Pillain ont tenu la dragée haute à leurs deux concurrents directs en scow avant de décrocher un peu en fin de parcours, à avoir si une raison matérielle l’explique.

Les groupe des pointus aura tenu un écart d’une trentaine de milles avec les scow jusqu’à la soirée hier ou le passage à une phase de portant avec plus de vent favorisant les dernières générations aura au final doublé l’écart.

Le prologue de la GLOBE40 aurait joué tout son rôle permettant une première mise en jambes, très compétitive quand même, tout en ne mettant pas en risque excessif les équipes qui ont préparé leur participation depuis de long mois.

On rappelle que cette année le prologue est affecté d’un coefficient 0,5 , l’étape 1 vers le Cap-Vert d’un coefficient 1 et de 3 pour la plus longue étape de l’épreuve du Cap-Vert à la Réunion.

Source CP

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Solitaire. Tom Goron et Charlotte Yven animent le début de la première étape

Tom Goron (Groupe Dubreuil) et Charlotte Yven (Clipper Macif 2023) ont réussi un joli coup cette nuit en passant en tête la marque la plus à l’ouest du parcours de cette première étape. Ils ont été les seuls à franchir le sud du DST, un choix risqué mais payant, sans toutefois leur donner un avantage décisif. Ce lundi après-midi, la flotte évolue au portant le long des côtes anglaises, où il faudra composer avec les courants.

L’option très marquée de Tom Goron (Groupe Dubreuil) et de Charlotte Yven (Skipper Macif 2023) envoyée en début de nuit dernière, n’a certes pas fait la différence, mais les deux skippers ont marqué les esprits sur cette première étape de La Solitaire du Figaro Paprec. Alors dans le groupe de tête au passage de la pointe de Barfleur, les deux marins ont décidé de piquer, seuls, à l’ouest, sous le DST (Dispositif de séparation du Trafic) interdit à la navigation. Grâce à un meilleur angle sur la remontée vers la première marque de parcours de Skerries Bank, cette option leur a offert de belles glissades à plus de 8 nœuds, alors que le gros de la flotte n’évoluait qu’à 5-6 nœuds au près. Tom Goron (Groupe Dubreuil) est le premier à enrouler la marque. En tête du groupe de l’est, Arthur Meurisse (Kiloutou) a tout de même réussi à s’intercaler entre la bouée et Charlotte Yven, dans une manœuvre digne des meilleurs match-racing. Une deuxième place très provisoire qui se joue à 1 seconde. Alexis Loison (Groupe REEL) bien dans le rythme se classe quatrième à ce point de passage.

Après avoir enroulés la bouée, tous ont pu hisser les spis pour une longue descente vers le prochain point de passage de cette première étape de La Solitaire du Figaro Paprec, la cardinale de Daffodils, non loin du port de Dieppe. Une nouvelle traversée de la Manche se profile mais cette longue route devrait permettre aux solitaires de prendre un peu de temps pour eux, s’avitailler, se reposer et réfléchir à la bonne marche à suivre pour les prochaines échéances. Dans les vidéos envoyées depuis leur bateau, tous s’accordent à dire que la nuit dernière n’a pas été si simple que cela et que la fatigue commence déjà bien à se faire ressentir. Une fois bien calé sur une trajectoire optimale, il est fort à parier que les marins tenteront de trouver un petit peu de sommeil réparateur.

Passage à Skerries Bank :

1- Tom Goron (Groupe Dubreuil) à 12h 47 min et 04s

2- Arthur Meurisse (Kiloutou) à 12h 56 min et 53s

3- Charlotte Yven (Skipper Macif 2023 à 12h 56 et 54s

4- Alexis Loison (Groupe REEL) à 12h 59 mon et 55s

5- Romain Bouillard (Décrochons la lune) à 13h 00 min et 40s

Arno Biston le chasseur de places

Cette marque de parcours fait également office de pointage officiel pour le Trophée Windchaser by Bollé qui récompense la plus belle remontée au classement entre la dernière marque du parcours côtier et le passage du sprint intermédiaire.

Ce Trophée est remporté sur cette première étape par Arno Biston (Article 1) avec plus 20 places . Paul Morvan sur French Touch Foricher se classe deuxième (+15) et Charlotte Yven (Skipper Macif 2023) plus 13, complète le podium.

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