Alimentaire : Jardin Bio Equitable vous offre la possibilité de consommer à la fois Bio et Équitable. Pour ce faire, la marque propose de découvrir une large gamme de produits sucrés et salés ainsi que de nouvelles saveurs : – 41 références dont 17 nouveautés gourmandes et exotiques, ainsi que 5 à base de quinoa. – de nouvelles familles de produits : céréales, féculents, farine, spécialités à tartiner, desserts, boissons, biscuits… Jardin Bio Equitable collabore avec 14 coopératives de l’hémisphère Sud.
Cosmétiques : la première gamme bio et équitable : Jardin Bio Etic est une gamme de 14 soins cosmétiques à la fois biologiques et équitables, pour le visage et le corps. Certifiés par Ecocert, labellisés Cosmébio et Max Havelaar, ils sont dénués de tout produit chimique préoccupant pour la santé ou l’environnement. – 95% d’ingrédients naturels dont un minimum de 10% d’ingrédients biologiques. – 95% d’ingrédients biologiques sur le total des ingrédients végétaux. – sans paraben, sans phénoxyéthanol, sans pétrochimie, sans OGM, sans matières premières animales, sans colorant, sans parfum de synthèse, sans produit ethoxylé, sans PEG, sans silicone… – Non testés sur animaux. – Emballages non polluants et recyclables.
Jardin Bio Etic collabore avec 7 coopératives de l’hémisphère Sud.
Textiles : La culture du coton est la plus polluante du monde : elle occupe 2,5 % des terres agricoles mondiales mais absorbe 20 % des pesticides produits chaque année. C’est pourquoi Jardin Bio Equitable souhaite faire partager et comprendre le pourquoi d’un coton 100% Bio et Équitable : – 100% Bio : La culture de ce coton respecte l’environnement car elle n’utilise ni pesticides, ni produits chimiques. – 100% Equitable : Jardin Bio et Max Havelaar développent la filière indienne avec 400 producteurs de la coopérative Chetna Organic qui reçoivent une plus juste rémunération de leur travail leur permettant de mener à bien des projets de modernisation : achats de matériel (entrepôts, charrues, … )
La 1ère offre bio et équitable totalisant 136 références pour : – le rayon linge de toilette – le rayon femme : sous-vêtements, chaussettes et T-shirts – le rayon homme : sous-vêtements, chaussettes et T-shirts
Depuis 5 ans, CNB est nominée et finaliste aux Superyacht Society Design Awards dans la catégorie des 23 m – 36 m. Il est le premier chantier français à avoir reçu le « Best Sail 23 m – 36 m Award » pour Only Now / 2002. Une nouvelle fois, CNB est à l’honneur en 2006 avec Hamilton II.
Hamilton II, un grand yacht d’exception. Dès le premier contact, ce grand voilier donne l’impression d’une élégante fluidité. Ce superbe sloop de 117’ aux lignes de pont très modernes relève tous les défis lancés par CNB : la plus grande pièce au monde réalisée par infusion en composite fibre de carbone / résine vinylster avec âme en balsa ultra-light ; un mât et une bôme en carbone. Cette unité prestigieuse est à ce jour le plus grand voilier en carbone réalisé par CNB. La zone salon est surélevée au-dessus de la salle des machines. Du fait des larges ouvertures vitrées du roof, elle bénéficie d’une lumière et d’une vue exceptionnelles.
Ses principales caractéristiques : Architecte Naval : Philippe Briand Architecte d’intérieur : Andrew Winch Constructeur : CNB Matériau de construction : Composite carbone / verre / balsa / vinylester Longueur hors tout : 35,66 m Longueur flottaison : 31,50 m Bau maximum : 7,94 m Tirant d’eau : 3,50/5,00 m Lest : 30 t Déplacement lège : 97 t Réservoir gazole : 7.750 l Réservoir eau douce : 4.000 l
CNB, une signature prestigieuse dans le monde de la grande plaisance. Sur le marché des grands yachts à voile, un grand voilier custom sur 10 porte la signature CNB. En 20 ans (CNB fêtera ses 20 ans en 2007), le chantier a acquis une reconnaissance internationale. Chaque yacht est un projet unique, il représente la réalisation du rêve d’une personne d’exception.
Le site de production de CNB est le plus moderne de la profession et maîtrise deux modes de construction : – la construction en aluminium, un matériau utilisé dès l’origine du chantier – la construction en composite, un mode de construction high-tech par infusion de résine sous vide qui fait de CNB un acteur incontournable dans le monde des yachts en composite.
Située sur les bords de la Garonne, CNB est aujourd’hui installée sur un espace de 6 hectares dont 19 000 m² couverts répartis en trois sites majeurs : un atelier aluminium, un atelier composite et un dernier atelier, Bordeaux III, mis en service depuis septembre 2005. Parallèlement, CNB dispose de 300 mètres de quai en eau profonde pour les mises à l’eau et les premiers tests. En 1992, CNB a rejoint le groupe Bénéteau, leader mondial de la voile depuis 1982 et coté en bourse depuis 1984. La créativité et les technologies développées aujourdhui par CNB, comme pour la haute couture, explorent des voies nouvelles dont les marques plaisance du groupe Bénéteau s’inspirent.
« On a eu le passage d’une dépression avec un front froid et là dedans c’était très variable en force de vent et en direction. Et en plus ça ne correspondait pas forcement aux prévisions donc ce n’était pas facile à gérer. Maintenant derrière ce bazar la c’est beaucoup plus établi et ça va forcement en mollissant. ». Toujours optimiste, Bernard espérait qu’une fois l’alizé établi, il aurait peut être la chance de sauter la case « Pot au Noir ». Occupé toute la première partie de la nuit à s’adapter aux conditions et donc à faire de multiples changements de voile, Bernard est ensuite parvenu à se reposer. Un repos bien mérité pour Bernard qui a travaillé ces derniers jours à remettre son Cheminées Poujoulat en ordre. « Ca va être bien pour attaquer le Sud » a-t-il commenté. Et avant la chasse au vent, c’est à la chasse aux poissons volants que Bernard s’attaque. « Il y en a plein qui atterrissent sur le pont et je me dépêche de les mettre par-dessus bord. Sinon avec la chaleur ça devient vite une infection ». Et mis à part un invité mystère, Bernard Stamm n’avait rien d’autre à signaler à bord de Cheminées Poujoulat. « J’ai eu la visite d’un tout petit oiseau qui devait faire 25g. Je sais pas d’où il venait ni ou il allait mais il avait l’air un peu effarouché donc il est venu me trouver. »
Kojiro Shiraishi, 275 milles derrière Bernard, semblait plus préoccupé par les conditions dans lesquelles il se trouvait. « Les vagues sont si dures et cassantes que si la coque les encaisse ça peut vraiment faire des dégâts. » Afin de limiter les chocs sur son Spirit of Yukoh, le Japonais a donc choisi de lever le pied. « J’y vais doucement et cherche vraiment à épargner le bateau tant que possible ». Contrairement à leurs concurrents, Kojiro et Bernard sont les seuls marins à ne pas avoir eu besoin de s’arrêter 48h pour réparer les dégâts causés par la tempête des premiers jours de course. Leur avance reste donc confortable. A 260 milles de Spirit of Yukoh se trouve Mike Golding qui ne sait trop que penser de ce casse tête météo. « Le bateau marche super bien. C’est pas évident d’évaluer comment je m’en sors parce que j’ai fait des choix tactiques. Bien sur si je sors plus de toiles, j’avalerai les milles mais il faut trouver le raisonnable équilibre et jusque la je ne pense pas que nous nous en soyons mal sortis. »
A 76 milles de Mike Golding, Alex Thomson a préféré prendre ces variations avec le sourire: « Je suis bien content de ne pas être en vacances aux canaries en ce moment parce que le temps ne doit vraiment pas y être sympa. C’est très nuageux et ça devrait péter. Mes dernières 24h se sont bien mieux déroulées que mon dimanche dans la pétole. J’ai beaucoup moins juré qu’auparavant ce qui veut dire que le vent m’a joué moins de tours ! » Plus tôt dans la journée, Sir Robin Knox Johnston est revenu sur la frustrante nuit qu’il a passé hier au large du Portugal. « Il n’y avait pas le moindre souffle de vent et c’est vraiment décourageant de ne rien avoir dans la Grand Voile ! Vitesse du bateau 0, vent 0. Il y avait de gros nuages qui prouvent qu’il y a bien de l’activité quelque part mais je ne sais pas où ». Et même si la situation était rageante à bord de SAGA Insurance, tout allait bien pour le doyen de la course.
Répondant présent à l’appel des vacations radio ce matin, Graham dalton avait l’esprit à la bagarre. « Je me lance sur les trousses de Robin et je pense que ça lui fera tout drôle de voir l’étrave de mon bateau dans son rétroviseur au coucher de soleil ce soir ». Le Néo-Zélandais et son 50 pieds Open (le seul de la flotte) A Southern Man – AGD, sont actuellement à 105 milles de Sir Robin et semblent prendre la frontière terre/mer très au sérieux. « A terre, nous pouvons être les meilleurs amis du monde mais en mer, chaque concurrent devient un ennemi. Je resterai de marbre ! ».
Il faudra gérer le risque et la fatigue, à l’entame de la troisième nuit de mer de cette Route du Rhum. Chez les monocoques Imoca, après le démâtage du PRB de Vincent Riou et l’abandon du Delta Dore de Jérémie Beyou, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) allonge la foulée et tient tête à Roland Jourdain (Sill & Veolia) et Jean le Cam (VM Matériaux). Dans les autres classes, des hiérarchies commencent à se dessiner : Crêpes Whaou! de Franck-Yves Escoffier fait merveille chez les multis 50 et il y a un joli duel en tête des Classe 40 entre Dominic Vittet (Atao Audio System) et Gildas Morvan (Oyster Funds). Côté avaries, La Promesse, le monocoque Classe 3 du Hollandais Jankees Lampes a démâté au large des côtes anglaises et se dirige vers Falmouth dans le sud-ouest de l’Angleterre. Loïc Escoffier, sur le multi 50′ Deleage et Diazo s’est arrêté à Camaret pour réparer son moteur et envisageait de repartir en soirée. En Classe 40, Marc Lepesqueux (Siegenia-Aubi) a cassé le safran bâbord et abandonne. En classe 3, Didier Levillain fait route vers la Bretagne pour tenter de réparer son moteur. Mais pour les 70 solitaires encore en course, la nuit va être sportive. Multicoques 60′ Orma : Lionel Lemonchois nouveau leader Les trimarans Orma ont passé le front tôt ce matin, ont tous empanné, et se retrouvent dans du vent portant qui va en forcissant. Cela leur permet de foncer sur la route vers le nord des Açores, qu’ils devraient atteindre dès demain soir ! Seule la houle contrarie la glisse, mais ça va déjà vite. À l’attaque sur Gitana 11, Lionel Lemonchois vient de prendre la tête, 11 milles devant le Géant de Michel Desjoyeaux. Le passage du front ce matin a été "sportif", confie Yvan Bourgnon"mais maintenant on est au portant sous gennaker, à 22-23 noeuds, jamais au-dessous de 20." Les multis Orma sont désormais sur des moyennes supérieures à 400 milles par jour. "Jusqu’ici on a eu droit de la régate dans le petit temps. Maintenant, c’est du sport au large dans la tradition du Rhum", note le directeur de course, Jean Maurel. "Dans ces conditions-là, avec de la houle, les risques d’enfournement voire de chavirage sont une donnée avec laquelle il faut composer. Certains vont prendre plus de risques que d’autres, il faudra savoir où placer le curseur." Lionel Lemonchois, lui, attaque fort. Au pointage de 16h, le navigateur de Gitana 11 a pris la tête, devenant ainsi le cinquième leader de cette Route du Rhum en trois jours après Cammas, Desjoyeaux, Bidégorry et Bourgnon. Et Lemonchois affichait de loin la moyenne la plus rapide : 24 noeuds sur les quatre dernières heures, contre 19,2 noeuds pour Michel Desjoyeaux, (2e sur Géant à 11 milles), et 22,7 noeuds pour le 3e Pascal Bidégorry (Banque Populaire, à 42 milles). Sur cet indicateur, seul Yvan Bourgnon était lui au-dessus de 20 noeuds de moyenne, les 8 autres multis Orma n’atteignant pas 19 noeuds. "Il y a des petits camarades qui appuient sur le champignon, mais j’ai décidé de rester prudent", expliquait Pascal Bidégorry à la vacation, point de vue largement partagé par Franck Cammas, qui avouait un mauvais choix de voiles et du terrain perdu la nuit dernière et constatait : "il y a de la prise de risque autour, mais il faudra savoir lever le pied pour tenir le rythme". Tenir le rythme, gérer la fatigue et ne surtout pas faire d’erreur de pilotage : la météo annonce jusqu’à 30 noeuds d’est et une houle formée cette nuit.
Monocoques Imoca : Jean-Pierre Dick résiste Leader depuis le premier matin de course, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) résiste à la pression de Roland Jourdain (Sill et Veolia), qui n’a que 6 milles de retard, et à celle de Jean Le Cam (VM Matériaux), à 27 milles. Ce trio-là a creusé l’écart avec le peloton de poursuivants relégués entre 40 et 70 milles, et encore plus avec les trois derniers qui pointent à plus de 120 milles derrière. A 13-14 nœuds de moyenne, les vagues déferlent sur le pont et les milles défilent en direction des Açores. Jean-Pierre Dick reconnaît ne pas beaucoup dormir, alors que Roland Jourdain a enfin réussi à enchaîner six tranches de sommeil de 20 minutes. Derrière, Dominique Wavre a connu un petit problème de dérive qui lui a fait perdre plusieurs heures hier. Quant à Vincent Riou (PRB), il a atteint vers midi Port-La Forêt suite à son démâtage lundi soir au sud des Scilly.
Monocoques Classe 40 Après les 36 premières heures passées dans des vents aléatoires le long des côtes Bretonnes, les 25 Classe 40 de cette 8e édition de la Route du Rhum filent désormais entre 10 et 14 noeuds vers le sud-ouest. Dominic Vittet (Atao Audio System), situé le plus au nord-ouest de la flotte et Gildas Morvan (Oyster Funds) se livrent une belle bagarre. Au pointage de 20 heures, Vittet le trinitain prenait l’avantage sur Morvan le Finistérien… pour moins d’un mille ! Atao était en effet gratifié d’une meilleure vitesse, mais il est bien évident que l’empoignade ne va pas s’arrêter là. " Les bateaux sont très étalés mais les écarts ne sont pas très importants. Il ne faut rien lâcher ! ", commentait Vittet lors de la vacation ce matin. Olivier Rabine, sur IXSEA, se mêle bien à la lutte. En revanche Marc Lepesqueux (Siegenia-Aubi) abandonne : son safran babord s’est brisé dans une collision avec un ofni.
Multicoques Classes 2 et 3 Le Crêpes Whaou ! de Franck-Yves Escoffier continue sa course en tête sans un regard vers l’arrière, son objectif étant de laisser dans son sillage quelques trimarans Orma et c’est d’ailleurs déjà chose faite pour Madinina. Son fils, Loïc sur Deleage & Diazo a gagné le port du Conquet pour réparer la pompe à eau de son moteur. Plus de 200 milles séparent déjà Crêpes Whaou ! de Le Bon Marché Rive Gauche, skippé par Anne Caseneuve. En classe 3, Ross Hobson sur Ideal Stelrad mène la flotte des trois trimarans de sa catégorie. L’Anglais se dit épuisé par les manœuvres incessantes des premières 48 heures, mais se réjouit de la bonne marche de son bateau. Une petite quinzaine de milles séparent Ideal Stelrad de Switch.fr.
Monocoques Classe 1, 2 et 3 – En monocoque Classe 1 : Pierre-Yves Guennec, le steward d’Air France, mène le jeu. Depuis le passage de la bouée du Cap Fréhel, Jeunes Dirigeants a gardé le contrôle de la flotte. L’écart qu’il avait creusé avec son ami Arnaud Dhallenne (TAT Express) est en train de s’amplifier rapidement: le patron de l’association Pen Duick, à moins de 10 milles du bateau en aluminium à 8 heures ce matin, était à 23 milles à 16 heures. – En monocoque classe 2 : maintenant que le vent est redevenu fort et stable, l’Américain Kip Stone profite du potentiel de vitesse de son Artforms : il a repris la tête pour 10 milles devant le Vedettes de Bréhat Cap Marine de Servane Escoffier. – En monocoque classe 3 : à moins de 15 milles de Michel Kleinjans sur Roaring Forty, l’actuel leader de la classe 3 en monocoque, Régis Guillemot sur Hallucine, ne lâche rien. Les trois autres concurrents encore en course (La Promesse a démâté) sont relégués à plus de 100 milles de la tête, des écarts qui devraient encore grandir avec l’arrêt au stand de Didier Levillain (A fond contre la spondylarthrite). Celui-ci rencontre des problèmes de moteur et s’est dérouté vers l’Aber Wrac’h sur la côte nord du Finistère.
«Le Rhum, c’est la transat qui fait le plus rêver, de par son histoire et sa destination. On a tous envie d’aller vers les Antilles, qui représentent un point de passage pour les marins sur la route du tour du monde. C’est une course qui marque, qui a un statut à part et l’on se souvient des noms de tous les vainqueurs, ce qui n’est pas le cas pour toutes les épreuves.
Je n’y ai participé qu’une fois, c’était en 1994. Une période qui marque le début de la marche en avant des monocoques, on commençait à voir arriver les coques planantes et les performances des monos ont fait un bond en avant à partir de cette époque. J’étais arrivé 3ème au classement général derrière Laurent Bourgnon et Paul Vatine en multicoque, ce qui avait constitué une surprise (Yves menait alors Cacolac d’Aquitaine). Il y avait eu pas mal de casse sur cette édition, mais le fait d’avoir deux monos dans le top 5 (Alain Gautier signant la 4ème place, ndlr) avait étonné pas mal de monde.
J’étais personnellement resté assez proche de l’orthodromie, il y a eu quelques coups de vent dans lesquels j’étais avantagé par rapport à Alain Gautier, son Bagages Superior ayant deux mâts, donc plus de fardage… Sur la fin de course, nous avons buté dans l’anticyclone des Bermudes avec un gradient de vent assez musclé. J’ai négocié un empannage qui m’a permis de descendre plein pot sur les Antilles. Globalement, cela a été une transat rapide – bien plus que celle de 1998 (ndlr : le temps de référence du parcours, établi en 1994 par Yves, n’a été battu qu’en 2002 par Ellen MacArthur). Les multis étaient partis très nord, ils ont dû tout recroiser et ont fait beaucoup plus de route que moi (620 milles précisément pour Bourgnon, ndlr)… Je suis celui qui avait fait le moins de route cette année-là.
En 1998, un accident m’a empêché de prendre le départ, alors que cette course je l’avais imaginée, bien préparée… J’ai confié la barre de mon bateau à Thomas Coville, qui avait fait le Trophée Jules Verne l’année précédente, et avait remporté la Route de l’Or avec moi peu avant le Rhum : naturellement, je n’ai jamais suivi une épreuve d’aussi près en étant à terre ! Thomas a fait une course splendide, signé une magnifique victoire… qui lui a ouvert des portes et servi de tremplin pour signer avec Sodebo. C’est une belle histoire qui a commencé pour lui suite à cette Route du Rhum, et il a fait du chemin depuis !"
Le franchissement ainsi du front chaud avec l’accélération brutale du vent qui succède est un moment que chaque coureur anticipe afin de déclencher à bon escient le virement de bord. Le trimaran « Géant » a été l’un des premiers à entrer dans le refus ; Son skipper a viré de bord pour accélérer fortement tribord amure sur la route directe. A plus de 20 noeuds de moyenne cap au Sud Ouest, il a rapidement fait le trou alors que ses adversaires attendaient impatiemment leur tour de quitter enfin l’allure face au vent pour pouvoir débouler grand largue. C’est Franck Cammas qui a momentanément fait les frais de ces différentes prises de décision ; Plus sud mais aussi un poil plus Est, Lionel Lemonchois a profité plus longuement de cette veine de vent pour placer son Gitana 11 en seconde position, devant Pascal Bidégorry (Banque Populaire) et le très véloce Yvan Bourgnon (Brossard) qui ont, peu avant-midi, choisi de repartir bâbord amure cap au Sud. La dépression, en s’évacuant vers le Nord Est, génère un vent tournant progressivement du Nord au Nord Est, puis à l’Est. Bidégorry et Bourgnon ont ils déjà ressenti ces effets ? Ils vont en tous cas croiser devant les étraves de leurs poursuivants emmenés toujours à bonne vitesse par Groupama. A noter le bon retour nocturne d’Orange Project. Stève Ravussin a fait parler la poudre avec des pointes à plus de trente nœuds pour réintégrer la flotte et s’emparer de la 8ème place.
JP Dick tient bon en tête des Open 60 Jean-Pierre Dick est visiblement à son affaire à bord de Virbac Paprec. Il tient joliment tête aux « Siamois » Roland Jourdain (Sill et Véolia) et Jean Le Cam (VM Matériaux) avec respectivement 3,8 et 26,6 milles d’avance. Modification stratégique qui peut avoir prochainement son importance, Dick a déclenché plus tôt son virement la nuit dernière. Jourdain et Le Cam ont ainsi prolongé davantage leur bord à l’Ouest et naviguent à présent au vent du leader. Dominique Wavre semble en avoir terminé avec les soucis de dérive de son Temenos. Il cravache pour revenir au contact des leaders, comme en témoigne sa vitesse instantanée de… 19,2 noeuds ! Il talonne à présent le Britannique Brian Thomson (Artemis) à 57 milles de Dick.
Franck Yves Escoffier solide leader des trimaran 50′ A près de 17 nœuds de moyenne, Sill et Véolia est le plus rapide sur les 4 dernières heures. Il rivalise ainsi en vitesse pure avec à son vent, le leader des trimarans de 50 pieds, Franck-Yves Escoffier sur Crêpes whaou, et son dauphin, Eric Bruneel sur Trilogic. Bien que séparés de 56 milles, ces deux multicoques affichent en ce milieu de journée des performances similaires.
Les Jeunes Dirigeants en tête ! Pierre Yves Guennec a parfaitement extrait son monocoque de 55 pieds « Jeunes Dirigeants » des pièges de la Manche. Il occupe depuis le départ la tête des monocoques de Classe 1 et devance Arnaud Dhalenne et son TAT Express de 16 milles. Ecarts encore plus ténus en Mono Classe 2 avec une vraie bagarre entre l’Américain Kip Stone (Artforms) et Servane Escoffier (Vedettes de Bréhat-cap marine) qui vient de laisser son fauteuil de leader au skipper de la Nouvelle-Angleterre. Lutte aussi intense en mono Classe 3 entre le Belge Michel Kleinjans (Roaring Forties) et RégisGuillemot. Les deux hommes font jeu égal du côté de la pointe de Bretagne.
Duel Vittet – Morvan sur les 40′ La Classe des 40 pieds est le théâtre de la bagarre attendue entre les deux Figaristes Dominic Vittet (Atao Audio Système) et Gildas Morvan (Oyster Funds). 2,3 milles les séparent à l’avantage de Vittet ; Olivier Rabine (IXSEA) n’est qu’à une dizaine de milles. Il devance un redoutable trio d’anglais, Phil Sharp, Ian Munslow et Nick Bubb.
Alors comment ça va ? Je suis un peu fatigué quand même, j’ai pas arrêté de manoeuvrer toute la nuit, je n’ai pu dormir que 2 fois 30 minutes, le vent a molli, soufflé, remolli, mais tout va bien.
Du côté de ton allure, ça donne quoi ? J’ai fait 100 milles à 25-30 noeuds, avec une pointe à 35 nœuds !
As-tu négocié exactement la bascule comme tu souhaitais ? Ca va, le vent est bien rentré, les flux sont normaux, ça glisse bien, j’ai 10 à 20 nœuds de vent, on gère bien les phénomènes (« on »en référence à son routeur Jean-Luc Nélias) .
Tu es le plus au Nord en compagnie de Michel Desjoyeaux, comment sens-tu la suite ? Optimiste ? Je m’en sors pas mal du tout pour l’instant, je suis assez content de mon début de course. La course est loin d’être finie, rien n’est joué, on est au coude à coude, à part 2-3 qui sont en retrait.
Rien de spécial à signaler ? Hier, je sais pas ce qu’il se passait, j’ai été accompagné par des dauphins toute la journée, j’en ai jamais vu autant de ma vie !
Aujourd’hui mardi, le vent risque de tourner en cours de matinée vers le secteur Nord-Est à Est entre 15 et 25 nœuds. Les trimarans devront donc faire un nouvel empannage pour reprendre une route vers le Nord des Açores. Il n’y a plus beaucoup de choix de route, d’où l’importance de soigner le moment de l’empannage pour gagner quelques milles.
Aussi calme que de coutume, Desjoyeaux a expliqué que, si l’allure de la flotte s’est sérieusement accrue, pour excéder pour certains 25 nœuds, le vent n’a pas été trop violent. « Il n’a effectivement pas été très fort. Tout juste une rafale à 30 nœuds quand le nord-ouest est rentré. Un temps maniable », a-t-il expliqué. Il a par ailleurs avoué ne pas avoir trop su « jusqu’où aller » lors du passage du front. Il s’est fixé pour objectif de continuer sur ce rythme : « Jusqu’ici, j’ai fait ce qu’il fallait. Je dois continuer sans rater une option ». Desjoyeaux, qui se réjouit d’être en bonne forme, a évoqué « une petite décision intéressante à prendre en fin de journée » sans, bien entendu, plus de précisions. Jean-Pierre Dick préfère pour sa part ignorer la position de ses poursuivants. « Je dois gérer avant tout mes problèmes. Le classement, c’est annexe. Rien n’est acquis », dit-il sagement. « Dix milles d’avance, c’est rien. » Il passe l’essentiel de son temps à la table à cartes et au winch et qualifie de « physique » le début de course. L’Anglais Ross Hobson, en tête des multis classe 3 à la barre d’Ideal Stelrad, ne le démentira pas. Il s’est dit épuisé, lors de la vacation matinale au PC presse. « C’est très dur, je n’ai pas dormi avec les bascules de vent. Le bateau est impeccable mais je suis très fatigué », a-t-il confié d’une voix lasse. Dominic Vittet (Atao Audio System) est apparu enjoué. Le nouveau leader des monos Classe 40 a fait, momentanément, la différence à la sortie de Bréhat : « Je suis allé au large. Le but du jeu consistait à aller chercher le vent. Je suis désormais le plus nord-ouest. J’ai pas mal dormi ». Dans ce qu’il appelle « le jeu du placement », il estime avoir marqué des points. Toutefois, dans sa classe, moins de 20 milles séparent les 7 premiers. La famille Escoffier a également été à l’honneur aux premières heures du jour. Loïc (Deléage et Diazo) a fait savoir qu’il se déroutait vers le Finistère en raison de problèmes de pompe de refroidissement. Servane (1er mono classe 2) se disait pour sa part que « la route est longue » et elle imaginait un rapide retour au premier rang d’Arforms, plus rapide d’1,5 à 2 nœuds au portant. Troisième Escoffier au départ, Franck-Yves (multi classe 2 Crêpes Whaou !) a fait part de sentiments partagés. Très déçu pour Loïc, il avançait pour sa part à 17-18 nœuds. Histoire de devancer comme il se l’est promis les grands monocoques… Enfin, victime d’un démâtage, Vincent Riou (PRB) a mis le cap sur la Bretagne.
De 15 à 25 nœuds de vent de nord-est à est, pour les multicoques, de semblables conditions favorables pour le reste de la flotte, telles sont les prévisions météo pour mardi.
Le chantier JEurope situé à Olonne-sur-mer est en pleine agitation. Avec la construction du J122, le nouveau voilier de la gamme J, qui sera présenté en avant-première au salon nautique de Paris début décembre, et l’engouement des régatiers pour le J80, JEurope est en ébullition. Les 90 salariés ne chôment guère pour faire face à de nouveaux challenges.
Face à la forte demande de J80, Didier Le Moal a décidé la semaine dernière de construire un nouveau moule pour la fabrication des petits J, ces monotypes rapides et ludiques. « Nous ne construisons pas plus de 8 J80 par mois. Avec la création de ce nouveau moule, nous allons doubler notre production et ainsi satisfaire nos clients qui veulent pouvoir naviguer dès avril » explique le Directeur Général. « Nous allons construire le numéro 925 preuve que cette unité fait vraiment des émules auprès des amateurs de sensations fortes et de courses en monotypie. Les Espagnols sont friands du J80, que cela soit au Nord de l’Espagne, aux canaries ou dans les alentours de Valence. La Marine Nationale a, de nouveau, commandé huit J80 que nous allons livrer dans les jours qui viennent. Et puis la tenue du Mondial J80 début Juillet en baie de Quiberon donne des envies à de nombreux régatiers de haut niveau. Il fallait donc réagir ».
Côté J122, les affaires avancent. Aujourd’hui, JEurope va poser le pont du J122 version « club racing » (3 cabines et un mât en carbone). Et pour demain, JEurope enregistre déjà 10 commandes du nouveau bijou de la marque au grand J.
Le J122 selon Didier Le Moal « C’est un voilier résolument moderne et intemporel. Nous avons essayé d’utiliser les bienfaits de la technologie actuelle. Son gréement sans recouvrement pour faciliter les manœuvres et la circulation en atteste. Le J122 est un résumé du J109 et du J133. C’est un grand J109 et un petit J133 tout à la fois. Il existe 3 versions du J122 selon le souhait et l’utilisation de nos clients : la version « Grande Croisière », la version Club Racing avec mât carbone, la GP Racing avec mât et bôme carbone. Enfin, il dispose de 3 cabines ou de 2 cabines avec cabinet de toilettes».
Caractéristiques techniques : • Longueur coque : 12,19 m • Longueur flottaison : 10,55 m • Bau maximum : 3,63 m • Tirant d’eau : 2,20 m • Déplacement : 6800 kg • Surface de voilure : 97 m2 • Surface de spi : 150 m2 • Homologation CE (en cours) : A
Multicoques 60′ Orma : Pascal Bidégorry nouveau leader Chez les trimarans Orma, au classement de 20h ce soir, Franck Cammas sur Groupama 2 a cèdé sa place de leader à Pascal Bidégorry sur Banque Populaire IV. Finis les airs erratiques du départ et de la première nuit : les bateaux de tête continuent à progresser vers l’ouest, mais presque deux fois plus vite que ce matin. Tous vont chercher cette nuit un passage de front derrière lequel ils doivent trouver une bascule de secteur nord puis nord-est qui leur permettra d’enfin basculer sur la route directe. Michel Desjoyeaux (Géant) a opté pour une route nord dans la Manche, suivi à petite distance (5e à 18 milles) par l’étonnant benjamin de la série, Antoine Koch sur Sopra Group. A l’inverse, Thomas Coville (Sodebo), Lionel Lemonchois (Gitana 11) et Alain Gautier (Foncia) ont préféré rester au sud, passant plus près de la côte bretonne. Jean Maurel, Directeur de course : "jusqu’ici, tous se sont débrouillés avec le peu de vent reçu depuis le départ et ont essayé de régater au mieux, voilà tout". Il faut se méfier, donc, de ces premiers pointages établis en terme de distance au but, alors que personne jusqu’ici n’a fait la route directe. D’un classement à l’autre, on note encore que Lionel Lemonchois, partisan d’une route un peu plus sud, s’est rapproché depuis midi. Il pointe juste derrière le trio de tête, à moins de 15 milles du leader. "On y verra plus clair demain", estime Thomas Coville, passé lui aussi très au sud et qui a subi une bulle d’une heure sans vent ce matin. Son Sodebo a gané 2 places et pointe 5e à 25 milles du leader, mais il a lui aussi embrayé et promet que derrière le front, quand viendra le vent portant, "on va se régaler… ça va changer d’allure et si on arrive à passer comme prévu, ça peut nous faire une Route du Rhum super rapide".
Monocoques 60′ Imoca : Jean-Pierre Dick file à l’anglaise A l’image des multicoques Orma, c’est en choisissant la moitié anglaise de la Manche que les premiers monocoques Imoca ont trouvé leur salut. Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) leader depuis ce matin, est passé cet après-midi à moins de 7 milles de l’archipel anglais des Scilly. Dans son sillage, Roland Jourdain (Sill et Veolia) et Jean Le Cam (VM Matériaux) ont également mis le pied sur l’accélérateur après une nuit trop calme à leur goût. Conséquences des vents faibles et particulièrement instables en direction lors des 24 premières heures de course, les écarts se sont rapidement creusés entre les partisans de l’option nord, majoritaires, et ceux du tricotage le long des côtes bretonnes. Marc Guillemot (Safran) s’est dit “sudiste malgré lui“ lors de la vacation du jour. Dans les mêmes parages naviguent Philippe Fiston (Adriana Karembeu Paris) et Jean-Baptiste Dejeanty (Maisonneuve Basse-Normandie). Ce gruppetto accuse déjà près de 90 milles de retard sur les leaders. Entre les premiers et les derniers, la flotte s’étalait cet après-midi en latitude entre Ouessant et les Scilly. L’arrivée du front la nuit prochaine et la bascule attendue du vent du sud-ouest à l’ouest puis au nord-ouest devraient permettre aux leaders d’accélérer une nouvelle fois en premier et de virer de bord pour partir en direction des Açores plutôt que des Etats-Unis !
Classe 40 : Dominique Vittet a pris la tête… La première nuit de course a été mouvementée pour les 25 concurrents de la Classe 40 qui évoluaient péniblement ce lundi matin à hauteur de l’île de Batz dans un vent toujours extrêmement variable en force et en direction, voire inexistant par endroits. Tout au long de la journée, les solitaires dont les speedo ont affiché des vitesses comprises entre 0 et 6 noeuds, ont enchaîné les manoeuvres à l’image de leur première nuit en mer. Empannages, virements de bord, changements de voile et… mouillages ! Ce fut notamment le cas ce matin de Thibaut Derville. Le skipper de Cap Vad a en effet été contraint de jeter l’ancre au large de Roscoff, le courant étant plus fort que le vent. Dans ces conditions pour le moins volages, c’est Gildas Morvan à la barre de son Oyster Funds et Dominique Vittet (Atao) qui ont su le mieux tirer leur épingle du jeu. Au classement de 20 heures, Dominic Vittet (Atao Audio System) avait repris la première place devant Gildas Morvan, Olivier Rabine et Nick Bubb. La flotte devrait prochainement bénéficier d’une légère brise de sud-ouest avant que celle-ci ne vire ouest et nord-ouest. Cette bascule de vent devrait ainsi permettre aux leaders de la flotte d’atteindre Ouessant vers 21 heures ce soir.
Les autres classes Chez les multis Classe 2, Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou!) a déjà creusé l’écart sur ses sept poursuivants. Eric Bruneel (Trilogic), deuxième, pointe déjà à 42 milles derrière et son fils Loïc (Deleage & Diazo), suit en 4e position. Autre bonne nouvelle chez les Escoffier, Servane (Vedettes de Bréhat Cap Marine) pointe également en tête de sa classe des monos Classe 2, juste devant Luc Coquelin (Cap Guadeloupe 971). Du côté des multis classe 3, Ross Hobson (Ideal Stelrad) mène ses deux adversaires qui le suivent dans un mouchoir de poche. Pierre-Yves Guennec (Jeunes Dirigeants) a pris les commandes des monos classe 1, tandis que le Belge Michel Kleinjans (Roaring Forty) occupe les avant-postes de la flotte des monos classe 3.