vendredi 14 novembre 2025
- Publicité -
Accueil Blog Page 175

America’s Cup. Livraison des AC40 pour les challengers

ARBR AC40 #1 boat christening and boat splash in Barcelona, Spain, on February 13, 2023 // Olaf Pignataro / Red Bull Content Pool // SI202302130387 // Usage for editorial use only //

Alinghi Red Bull Racing, American Magic et INEOS Britannia ont reçu tous les deux leurs premiers AC40. Les Français devraient recevoir leur AC40 cet été en attendant l’annonce d’une première compétition fin septembre à Barcelone.

La Coupe commence à se préciser et la flotte d’AC40 à se constituer après le retard pris suite au chavirage du premier bateau à Auckland lors de sa phase de test qui avait mis en évidence des problèmes de structure. Les Neo Zed sont les premiers servis et naviguent à 2 bateaux désormais depuis un mois. Les autres challengers ont reçus leur premier AC40 à l’exception des Français qui devraient le recevoir cet été. Une compétition en AC40 devrait avoir lieu à Barcelone fin septembre début octobre, de quoi lancer la Coupe à Barcelone dont les bases des équipes devraient également être finalisées.

Le premier AC40 d’Alinghi Red Bull Racing a été livré fin janvier à la base de l’équipe à Barcelone et baptisé aujourd’hui. Ce deuxième bateau après l’AC75 acheté ) TNZ marque le début d’une nouvelle phase d’entraînement en vue de l’America’s Cup 2024 pour les Suisses.

Plus petit, plus simple, mais tout aussi furtif et impressionnant que l’AC75, le premier AC40 d’Alinghi Red Bull Racing a été baptisé ce jour, par Lourdes Millet, Alinghi Red Bull Racing General Councel. La livraison du bateau, prévue initialement fin 2022, avait été repoussée afin de faire des changements dans la structure suite au chavirage de l’AC40 néo-zélandais et à l’évaluation des dégâts causés. « Cela valait la peine d’attendre un peu plus longtemps pour le recevoir avec les modifications apportées », se réjouit le Boat Captain Diego Torrado. Toujours installé dans sa base temporaire à Port Vell en attendant que la base définitive soit prête cet été, Alinghi Red Bull Racing a aménagé une tente pour accueillir l’AC40 #1.

« Nous sommes excités de naviguer sur notre deuxième bateau. A côté de l’AC75, il ressemble à un jouet, mais avec toute la technologie propre à sa grande sœur ! », ajoute Arnaud Psarofaghis, du Driving Group. Le monocoque monotype de 40 pieds (que chaque équipe de l’America’s Cup doit obligatoirement avoir, selon le protocole), sera le support des pré-régates, ainsi que des Youth et Women’s America’s Cup. Il permettra également à l’équipe de s’entraîner davantage à Barcelone. La réception de cet AC40 One Design marque ainsi le début d’une nouvelle phase d’entraînement, à deux bateaux. Les opérations quotidiennes de mise à l’eau et d’entretien devraient être plus simples que pour l’AC75 et permettre ainsi aux marins de naviguer même lorsque l’AC75 est en maintenance à la base. L’équipe a terre finalise les derniers préparatifs de l’AC40 et les premières navigations devraient avoir lieu ces prochains jours. Le deuxième AC40 d’Alinghi Red Bull Racing arrivera dans le courant de l’année.

Diego Torrado, AC40 Boat Captain : « Nous sommes heureux que les designers Néo-Zélandais aient pu apporter des modifications à la conception de la structure de l’étrave avant que nous le recevions. Nous finalisons l’évaluation du bateau afin de vérifier que les systèmes fonctionnent, les foils, le gréement, l’électronique et tous les éléments avant de sortir naviguer. Comme il s’agit d’un monotype, une fois que nous aurons commencé les entraînements, nous pourrons nous concentrer sur la maintenance plutôt que sur le développement, comme c’est le cas avec l’AC75. »

Arnaud Psarofaghis, Driving Group : « L’AC40 nous permettra de développer nos compétences de navigation, avec une plus grande flexibilité et optimisation du temps. A côté de l’AC75, il ressemble à un jouet ! Nous continuerons à faire des rotations avec les marins à bord, c’est le bateau des pré-régates donc nous devons apprendre à l’utiliser à son potentiel maximum avant la première course. Il est important de prendre la main dessus puisque ce sera également le bateau des Youth et Women’s America’s Cup. Le baptême aujourd’hui marque le début de la deuxième phase de préparation en vue de l’America’s Cup, avec un deuxième bateau. Je me réjouis de hisser les voiles et de tirer les premiers bords ! »

Nils Frei, Head Coach : « Nous sommes excités de le découvrir mais nous priorisons pour l’instant les navigations en AC75. Nous commencerons à naviguer en AC40 en parallèle, les images que nous avons vues de ce bateau en Nouvelle-Zélande sont impressionnantes. Il semble très rapide et nous permettra de nous concentrer sur le travail de l’équipage, le contrôle du vol et le réglage. Nous en saurons plus dans les prochains jours, mais il semble que l’AC40 nous permettra d’avoir de belles journées de navigation avec une logistique de bateau plus simple. »

- Publicité -

Trophée Jules Verne. Retour à Lorient pour le Maxi Edmond de Rothschild après une avarie moteur


L’équipage du Maxi Edmond de Rothschild a fait demi-tour cette nuit et regagné son port d’attache à Lorient moins de 24h après son départ de Ouessant. Il espère avoir une nouvelle fenêtre pour repartir à nouveau.

L’avarie est survenue sur un élément de sa génératrice (moteur). Si cette dernière ne sert naturellement pas dans la propulsion du géant de 32 mètres, elle est cependant essentielle pour assurer la recharge des batteries et ainsi toute l’autonomie nécessaire aux six membres d’équipage sur une aventure planétaire.

Face à cette casse technique atypique, qu’ils ne peuvent en aucun cas résoudre en mer, Charles Caudrelier, Franck Cammas et leurs quatre équipiers n’ont malheureusement d’autres choix que de stopper leur tentative pour revenir à Lorient au plus vite. L’objectif étant désormais de réparer pour pouvoir se remettre en attente d’une fenêtre météo favorable dans les plus brefs délais. Pour rappel, le Gitana Team avait annoncé un stand-by jusqu’à fin février, début mars, ce qui laisse, espérons-le, encore de belles opportunités.

- Publicité -

The Ocean Race. Will Harris : ” Cela a été serrée jusqu’à la fin !”

L’équipe Malizia de Boris Herrmann a pris une honorable quatrième position à Cape Town, franchissant la ligne d’arrivée ce dimanche après-midi à seulement 2 heures et 6 minutes du vainqueur Team Holcim-PRB.

Le skipper Will Harris : « En fin de compte, ce n’étaient pas les 6500 miles de course qui comptaient, ce sont les 100 derniers qui comptaient. Nous avons essayé une autre option, visant la gloire plutôt que rien du tout, et au final cela n’a malheureusement pas payé. Les vainqueurs doivent avoir fait une belle course pour arriver à l’arrivée.

Prenant le rôle de skipper plus tôt que prévu, le marin britannique ajoute : « L’avantage de cette étape, c’est d’avoir une très bonne équipe. Je connais très bien l’équipage, et grâce à l’énergie de Rosalin, aux qualités de navigation de Nico, à l’expérience de Yann et à l’humour d’Antoine nous avions une super ambiance à bord. Même après un départ lent, nous sommes restés motivés, avons continué à attaquer, nous n’avons pas laissé tomber et avons réussi à revenir en tête, menant presque jusqu’à l’arrivée. Bien sûr, ma courbe d’apprentissage a été très abrupte en termes de responsabilité. C’est beaucoup de bateau, nous devons faire beaucoup de milles avec et j’étais vraiment nerveux et prudent parfois, voulant m’en occuper, mais l’équipage a rendu cela vraiment facile et j’ai apprécié l’expérience.

Parti lentement au Cabo Verde, Team Malizia a souffert très tôt de ne pas avoir son spi dans des vents portants légers à modérés. Ceci, couplé à un problème d’enrouleur nécessitant une montée au mât par le co-skipper Rosalin Kuiper, les a laissés derrière l’équipe de tête de près de 180 milles marins. Sachant que le Pot au Noir s’annonçait avec quelques opportunités de regagner les milles perdus, l’équipe se plaçait brillamment à l’ouest de la flotte, permettant un passage plus rapide et permettant de se rattraper.
Après que les bateaux aient navigué autour du célèbre anticyclone de Sainte-Hélène, l’équipe Malizia a d’abord rencontré le côté nord d’une dépression de l’Atlantique Sud. L’équipe a réussi à maintenir sa vitesse dans des conditions rapides pour revenir dans le peloton et finalement prendre la tête après une série d’empannages parfaitement chronométrés.

Le temps exceptionnellement perturbé de l’Atlantique Sud signifiait que la route la plus rapide vers Cape Town les mènerait tout au sud jusqu’à la porte des glaces. Un autre empannage parfaitement chronométré de l’équipe Malizia les a placés dans une excellente position en tête directement entre leurs concurrents et l’arrivée. À ce stade, il semblait que la course était la leur mais malheureusement, une crête de vents légers bloquait leur chemin vers Cape Town à environ 500 milles nautiques de l’arrivée. L’équipe Malizia s’est placée un peu plus au sud de la flotte en espérant profiter de la pression accrue. Cette stratégie a parfaitement fonctionné jusqu’aux derniers milles de la course, où le vent a disparu sur eux, ne payant finalement pas.

Jusqu’aux dernières heures de l’étape, la course était libre et l’équipe Malizia a malheureusement perdu à cette occasion. Malgré leur quatrième place, l’équipe est de bonne humeur car elle a montré que le bateau était rapide et ses décisions stratégiques ont fait leurs preuves. Ils n’ont pas eu de chance à cette occasion, cependant, la course n’est pas encore terminée. Dans l’étape 3, le tour de l’océan Austral compte pour le double de points, l’équipe naviguera dans les conditions les mieux adaptées à son voilier de course.
A l’arrivée de l’équipage, Boris Herrmann a déclaré : « Les dernières heures de course n’ont pas été en notre faveur mais l’équipe s’est battue. Nous sommes si fiers d’eux et de cette belle course et même si nous aurions aimé qu’ils gagnent, nous n’aurions pas pu demander mieux. Ils ont poussé jusqu’au bout, nous ont emmenés dans ce voyage avec eux et ont également présenté l’incroyable sport de la voile engageant des gens du monde entier. Le score final est quatrième mais ils ont gagné à bien des égards. Will prenant la relève en tant que skipper a montré son talent de leader et il a rendu l’équipe fière. Revenir de la 5e place, prendre les devants et maintenir l’énergie et l’esprit de l’équipe, c’est incroyable ! Ce n’est que l’étape 2 et il reste encore un long chemin jusqu’à la Grande Finale à Gênes. Nous avons beaucoup appris et nous reviendrons encore plus forts sur l’étape 3.

- Publicité -

IRC. Le Championnat d’Europe IRC à Cannes du 29 mai au 3 juin

Crédit photo: @Ronald Den Dekker

Le huitième IRC European Championship se tiendra du lundi 29 mai au samedi 3 juin 2023 à Cannes. Il sera organisé par le Yacht Club de Cannes avec le concours du Pôle Course du Yacht Club de France et du Royal Ocean Racing Club.

L’Avis de course est en ligne sur le site MANAGE2SAIL et les inscriptions sont ouvertes :
-Evènement : IRC EUROPEAN CHAMPIONSHIP 2023
-Tableau Officiel (Avis de Course) : MANAGE2SAIL – Official Notice Board
-Inscription : MANAGE2SAIL – Registration
Les Classes IRC seront définies comme suit :
-IRC 0 : TCC supérieur ou égal à 1.300
-IRC 1 : TCC inférieur à 1.300 et supérieur ou égal à 1.150
-IRC 2 : TCC inférieur à 1.150 et supérieur ou égal 1.065
-IRC 3 : TCC inférieur à 1.065 et supérieur ou égal à 1.010
-IRC 4 : TCC inférieur à 1.010
Les certificats IRC ENDORSED sont requis pour participer à l’évènement.

Evènement majeur de la saison internationale IRC, le Cannes IRC European Championship 2023 ambitionne de réunir plus de 60 bateaux autour d’un pro-gramme basé sur des parcours tactiques et côtiers, ainsi qu’une grande course.

Haut lieu touristique de renommée internationale, la région cannoise offre toutes les facilités d’accueil et de logistique, tant pour les bateaux que pour leurs équi-pages. Tous les services et infrastructures nécessaires, notamment maritimes et portuaires, sont disponibles sur place et de nature à répondre aux attentes des équipages les plus exigeants.

Le Yacht Club de Cannes, la ville et les ports de Cannes se réjouissent d’accueillir les régatiers du Cannes IRC European Championship 2023. Le Yacht Club de Cannes travaille en étroite collaboration avec la Jauge IRC, le YCF et le RORC.

- Publicité -

Transat Paprec : Un duo de choc Élodie Bonafous et Martin Le Pape !


La Transat Paprec partira le 30 avril prochain et se jouera pour la première fois en double mixte. Élodie Bonafous et Martin Le Pape ont décidé de la faire ensemble sous les couleurs du Groupe Quéguiner et de l’association La Vie en Rose

La skipper du Figaro Bénéteau 3 qui, pour mémoire, a bouclé la dernière édition de la Solitaire du Figaro à une belle 8e place, signant au passage un podium d’étape historique, espère en effet profiter de l’occasion pour exprimer son talent à travers l’Atlantique et, pourquoi pas, aller chercher la victoire à Gustavia. « La course promet, une nouvelle fois, de jolis moments de partage et d’échanges », assure Élodie Bonafous qui a longuement cogité le choix de son co-équipier pour cette aventure de 3 890 milles à travers l’Atlantique, entre la Bretagne et les Antilles. « Dans un premier temps, j’ai sélectionné plusieurs profils en me basant sur trois critères : l’expérience, la performance et l’humain », détaille la navigatrice, attachée à la notion de transmission mais aussi pleinement consciente que passer près de trois semaines en mer dans un espace pour le moins restreint avec la même personne n’a rien d’anodin. « Au final, mon choix s’est porté sur Martin Le Pape. Ce qui a fait la différence ? Principalement son niveau d’engagement et d’investissement dans le projet. Il était essentiel pour moi d’avoir à mes côtés un co-skipper vraiment motivé et pour qui cette Transat Paprec était clairement sur le haut de la pile en termes d’ambition », détaille la Finistérienne qui peut clairement espérer jouer aux avant-postes et même aller décrocher la victoire à Saint-Barthélemy, même si un exercice tel qu’une traversée de l’Atlantique réserve, on le sait, toujours bien des surprises.

« Notre atout est que, l’un comme l’autre, nous connaissons bien le support. Nous savons comment le faire avancer et le manœuvrer », souligne Élodie qui a aussi fait appel à un marin tel que Martin pour l’épauler dans la prise de décision et l’analyse météo sur le long terme. « Pour l’heure, je n’ai l’expérience que d’une transatlantique. C’était cette même course, il y a deux ans, avec Corentin Horeau. A l’inverse, Martin s’apprête à prendre part pour la cinquième fois à l’épreuve tandis que parallèlement il compte une participation à la Transat Jacques Vabre en IMOCA puis une autre à la Route du Rhum – Destination Guadeloupe en Class40. Il va clairement pouvoir m’apporter beaucoup en termes de méthode », annonce la skipper du Groupe Quéguiner – La Vie en Rose qui, comme à son habitude, construit rationnellement ses objectifs. « Nous savons que nous avons une carte à jouer mais nous restons sur nos gardes. Nous mettons, en tous les cas, tout en œuvre dans notre préparation et dans nos choix pour aller chercher la plus haute marche du podium à l’arrivée », promet Élodie.

Avis partagé par Martin Le Pape qui, lui aussi, préfère rester prudent. « On part ensemble pour faire un bon résultat. Une transat reste une transat, avec son lot d’aléas, mais effectivement, on fait partie des bons duos, ne serait-ce que parce qu’on a tous les deux de l’expérience à bord du Figaro Bénéteau 3. Il n’empêche que de très beaux tandems sont formés par des gens qui viennent d’autres milieux (olympisme, match-racing…). Aujourd’hui, on peut difficilement les positionner en termes de performance mais on sait qu’ils seront dangereux », avance le navigateur. Après un premier stage en double, Élodie et Martin vont profiter d’une deuxième session d’entraînement cette semaine organisée par la Pôle France Course au Large de Port-la-Forêt spécifiquement en vue de la Transat Paprec avec, au programme, un parcours off-shore de 24 heures. « Cela va nous permettre de continuer d’évaluer les points forts de chacun puis de solidifier notre binôme en gagnant en fluidité dans les manœuvres et la prise de décision, l’une des clés de la performance en double », termine Martin Le Pape.

- Publicité -

The Ocean Race. La réaction de l’équipe Holcim-PRB : “C’était fou !”

12 February 2023, The Ocean Race Leg 2 arrivals to Cape Town. Team Holcim - PRB celebrates in the V+A Waterfront stage after winning Leg 2.

Kevin Escoffier et son équipage Tom Laperche, Sam Goodchild, Susann Beucke et Georgia Schofield (OBR) ont emporté la deuxième étape de The Ocean Race entre le Cap Vert et Cape Town au terme d’une incroyable bataille menée jusqu’à la dernière seconde. L’équipe conforte sa place de leader au classement général.

Pour Kevin Escoffier et l’ensemble de l’équipe, cette victoire à Cape Town est mémorable et pourrait bien rester comme l’un des moments les plus épiques de ce tour du monde. A l’arrivée seules 16 minutes et 45 secondes séparent l’équipe de son dauphin, Biotherm. L’équipage de 11th Hour Racing Team complète le podium en coupant la ligne seulement 25 minutes et 31 secondes après Holcim-PRB. Ces écarts si faibles témoignent de l’engagement de chaque seconde investi par l’ensemble des femmes et hommes de The Ocean Race pour tenter de s’imposer dans la baie surplombée par la Table Mountain.

« Je suis tellement content pour l’équipe parce que nous n’avions pas toute l’équipe technique pour célébrer notre victoire à Mindelo. Ici, à Cape Town, tout le monde est réuni : les navigants et l’équipe technique. Nous allons partager ensemble cette victoire. Nous avons eu de très faibles écarts entre les bateaux. Cette étape s’est presque apparentée à une étape avec des monotypes comme par le passé. Pour le public, c’est fantastique à suivre. Pour nous, ça a été une énorme bataille sur l’eau. Je ne peux pas être plus satisfait qu’avec cette deuxième victoire avec Holcim-PRB qui est un bateau neuf, avec une équipe que nous avons constituée tardivement pour la course, … Non, nous ne nous sentons pas du tout imbattable. Il n’y a qu’à regarder ce qui s’est passé sur l’eau. C’était très dur de gagner ici. Il était impossible de faire un pronostic même une heure avant l’arrivée. »

C’est à la faveur d’une position sous le vent de ses adversaires que Holcim-PRB a finalement réussi à prendre la tête de la flotte quelques milles seulement avant l’arrivée et à récupérer un flux plus solide le long des côtes. Avant cet instant, ils étaient quatre à pouvoir l’emporter. Sam Goodchild décrit ces derniers moments et souligne l’apport considérable que constitue cette étape pour l’équipe en termes de connaissance du bateau: « Remporter ici à Cape Town, ce n’était pas gagné. Les derniers jours, c’était un peu aléatoire mais nous sommes vraiment heureux de gagner ici, d’avoir tenu jusqu’au bout. Nous sommes restés solides malgré le stress. Nous avons maintenu un bon niveau d’échange. C’était extrêmement constructif pour la suite. Je suis fatigué, c’était vraiment dur ! Nous ne connaissons pas encore bien Holcim-PRB mais nous avons appris beaucoup, notamment en vitesse. C’était une étape super instructive. »

Pour l’allemande Susann Beucke, qui effectuait sa première navigation océanique à bord d’un IMOCA, cette étape restera longtemps gravée : « C’était fou ! Je n’ai jamais vécu une expérience aussi intense sur le plan physique et émotionnel. L’équipage est resté extrêmement concentré du début à la fin et je suis vraiment heureuse que nous l’ayons emporté au final. » Tom Laperche avait lui aussi le sourire à l’arrivée et est revenu sur le plaisir ressenti par l’équipe dans cette navigation au contact. « C’était vraiment intéressant de naviguer comme cela, au contact en IMOCA. Nous avons bien géré toute la première partie. Nous terminons avec un petit peu de chance aujourd’hui. Mais l’étape était vraiment longue. Nous avons trouvé le bon équilibre entre être focus sur la stratégie, faire avancer vite le bateau et prendre du temps pour bien nous alimenter et nous reposer. Nous étions en bonne forme pour gérer cette fin intense. »

Dans deux semaines, la flotte de The Ocean Race s’élancera pour une étape longue de 12 750 milles depuis Cape Town jusque Itajai au Brésil. Les mers du sud ne feront pas de cadeau à Kevin Escoffier et son équipage qui se préparent depuis plusieurs mois pour ce rendez-vous unique avec le Grand Sud et l’océan austral. « La course est longue, je le sais » commentait avec humilité Kevin à l’arrivée à Cape Town pour répondre à chaque question qui l’amenait à se projeter sur la troisième étape. I

- Publicité -

Trophée Jules Verne. Départ du Maxi Edmond de Rothschild ce dimanche : “Aller le plus loin possible !”

En stand-by depuis fin décembre, les hommes du Maxi Edmond de Rothschild ont décidé de tenter leur chance même si la fenêtre météo s’avère atypique. Charles Caudrelier, Franck Cammas et leur équipage ont quitté le port de Lorient, ce dimanche 12 février au lever du jour et pris le départ à 14h09 pour une nouvelle tentative.

Le Gitana Team s’apprête à relever un sacré challenge : battre le fameux record établi par IDEC (2017) en 40 jours, 23 heures et 30 minutes. Le passage de ligne, moment toujours exaltant et riche en émotions, est prévu à la mi-journée ce dimanche. L’horaire sera affiné lors du convoyage vers Ouessant en concertation avec Marcel van Triest, le routeur de l’équipe aux cinq flèches.

C’est le début de la grande aventure, d’une course contre-la-montre qui débute enfin sur l’océan et d’un des défis les plus exaltants de la planète voile. Charles Caudrelier et Franck Cammas, deux des palmarès les plus fournis de la discipline, accompagnés par leurs quatre équipiers, s’apprêtent à tenter de battre le Trophée Jules Verne, le record absolu à la voile autour du monde sans escale et sans assistance.

Charles Caudrelier : « C’est une fenêtre un peu atypique mais on arrive en fin de stand-by, on a envie de tenter notre chance, d’autant que les fichiers donnaient des bons temps de passage hier soir. Si on a une idée très précise de ce qui peut se passer dans l’Atlantique Nord, c’est moins le cas dans l’Atlantique Sud. Il y a une dépression au sud du Brésil qui est un peu incertaine en fonction des modèles. Mais nous avons décidé que ça valait le coup d’essayer, même si on doit faire demi-tour si ce n’est pas le cas. L’objectif, c’est d’aller le plus loin possible. Une des zones où on peut gagner le plus de temps par rapport au précédent record, c’est dans l’Atlantique. On se doit d’avoir au moins 24 heures d’avance sur le passage au cap de Bonne Espérance de Francis Joyon (12 jours, 19 heures). Il avait mis la barre très haut et on sait que son record sera difficile à aller chercher. Le plus dur dans ce record, c’est d’arriver à terminer avec un bateau à 100 %. Mais on pense que le Maxi Edmond de Rothschild est arrivé à maturité ! »

Franck Cammas : « C’est la première fois que nous franchissons la ligne de départ cette année. Nous savons que pour réussir ce record, il est important d’avoir un peu de chance sur les enchaînements météos. Les journées qu’on perdra lors de la première phase pourraient être rédhibitoires pour le record. C’est pour ça qu’on a mis du temps à partir. On ne peut pas perdre de temps, d’autant que le record de Francis (Joyon / IDEC – ndlr) est très bon dans l’hémisphère sud ! Les records, pour les battre, il faut les tenter avant tout. »

Morgan Lagravière : « Je n’avais pas vraiment d’inquiétude sur le fait qu’on parte. Quand on voit la dynamique dans laquelle sont toujours Charles et Franck, on savait qu’on allait y aller. C’est un moment fort, un moment aussi d’éloignement de la famille, donc il y a pas mal d’émotions et de sentiments qui se partagent dans la tête. Mais c’est globalement très positif. Après, on garde la tête froide car on sait qu’il y a pas mal d’incertitudes dans cette fenêtre-là. On a vraiment envie d’aller dans les mers australes. C’est une case que je n’ai pas encore cochée dans ma carrière. Le bateau est exceptionnel, l’équipage est top : ce sont de très bonnes conditions pour prendre du plaisir et vivre cette expérience unique. On va croire en notre bonne étoile pour avoir les planètes qui s’alignent aussi au niveau de la météo. »

David Boileau : « Bien sûr, on est dans un état d’esprit conquérant ! Ça fait un mois et demi qu’on attend et on est forcément très contents de partir. Pour nous tous, c’est une forme de libération. Nous savons que la fenêtre n’est pas formidable mais on va y aller, on va tenter notre chance. Si la météo s’avère moins bonne, on fera demi-tour et on attendra pour la suivante. Mais ça bouge, ça donne envie de se faire plaisir et de tout donner ! »

Erwan Israël : « Ce n’est que la deuxième fois que je me change dans le bateau depuis le début du stand-by (rires) ! Finalement, on n’avait jamais vraiment envisagé un départ. Cette fois, c’est la bonne ! Forcément, on en a tous un peu marre de cette période de stand-by, de regarder la météo… Là, on est ravi, on a tous le sourire et on y croit. Même s’il y a des incertitudes, l’Atlantique Nord est plutôt bon, la fenêtre météo est intéressante, on va faire du près et chercher un front demain donc ça rend le challenge encore plus sympa ! »

Une fenêtre singulière aux allures de coup de poker
Avant, il a fallu faire preuve de patience, étudier avec soin l’évolution des conditions, déterminer l’enchaînement météorologique favorable entre l’Atlantique Nord et l’Atlantique Sud. Le stand-by avait débuté le 22 décembre dernier, quelques semaines à peine après la victoire de Charles Caudrelier lors de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Depuis vendredi, les réunions ont été plus nombreuses entre les hommes du Gitana Team et leur routeur, Marcel van Triest. Une fenêtre s’est, en effet, dessinée pour s’élancer depuis la pointe bretonne. Sauf que cela ne relève pas de l’évidence. Après avoir longtemps tergiversé – le scénario s’est avéré moins pertinent samedi matin – la situation s’est retournée ces dernières heures, conduisant au départ du Maxi Edmond de Rothschild ce dimanche matin de son port d’attache lorientais.

Certes, l’équipe tente un véritable coup de poker, d’autant que la fenêtre est atypique. « Il est de toute façon quasiment impossible d’avoir un scénario idéal », répétait ces dernières semaines Charles Caudrelier. Si l’Atlantique Nord parait très favorable, la porte ouverte dans le Sud est moins évidente. Tous savent qu’il faudra aussi, en plus d’une abnégation à toutes épreuves, ce zeste de chance et de réussite pour faciliter leur progression au large.

Un record se construit ainsi et tout l’équipage en a bien conscience en quittant les pontons de Lorient ce dimanche matin. Les pulsations se sont accélérées, les visages sont devenus un peu plus tendus et l’excitation s’est mêlée à une concentration accrue. Il y a peut-être, au bout de cette aventure à se donner sans compter, l’occasion d’écrire l’histoire. Tous ont en tête la marque du précédent record, établi en 2017 par Francis Joyon et ses hommes suite à un enchainement de conditions exceptionnelles : 40 jours, 23 heures et 30 minutes en 2017.

L’équipage en détails
Charles Caudrelier
Rôle : skipper
3 tours du monde, dont 2 Volvo Ocean Race gagnantes (2012 et 2018)

Franck Cammas
Rôle : co-skipper
2 tours du Monde, dont 1 Volvo Ocean Race gagnante et 1 Trophée Jules Verne (48 jours en 2010)

Erwan Israël
Rôle : barreur régleur
2 tours du monde, dont 1 Volvo Ocean Race gagnante(2012) et 1 tentative de Trophée Jules Verne (47 jours en 2016)

Morgan Lagravière
Rôle : barreur régleur
Deux tentatives de Trophée Jules Verne ( 2020 et 2021), 1 participation au Vendée Globe 2016

David Boileau
Rôle : régleur, N°1
Deux tentatives de Trophée Jules Verne ( 2020 et 2021), 1 passage de Bonne Espérance et du Cap Horn à l’envers (record Route du Thé et Route de l’Or sur Gitana 13 en 2008)

Yann Riou
Rôle : régleur équipier média
3 tours du monde, dont 1 Volvo Ocean Race gagnante(2012) et 1 tentative de Trophée Jules Verne (47 jours en 2016)

Marcel van Triest
Rôle : routeur météo, le « 7e homme »
7 tentatives sur le Trophée Jules, dont 2 récompensées par un record (2012 et 2017)

- Publicité -

The Ocean race. Holcim-PRB réalise le doublé, Biotherm 2e devant 11th Hour Racing en moins de 20 minutes d’écart !

12 February 2023, The Ocean Race Leg 2 arrivals. Team Holcim - PRB crew celebrates after crossing the finish line.

Kevin Escoffier et son équipage sur Holcim-PRB ont remporté ce dimanche la 2e étape Cape Vert -Le Cap à 13h 10m 09s après 17 jours et 19 heures d’une course haletante au contact de ses adversaires. Paul Meillhat et son équipe Biotherm termine 2e à 16 minutes du premier juste devant l’équipe américaine 11th Hour arrivée 25 minutes après le premier.

Cette deuxième étape aura été épique et on ne s’attendait pas à voir des Imoca arriver avec des écarts aussi proches au départ de la course. Tant mieux pour le spectacle et l’intérêt de la course. Kevin Escoffier et son équipe ont réalisé la course parfaite dans les derniers milles qui a pris des airs de Solitaire du Figaro et où la présence de Tom Laperche à bord a du beaucoup jouer dans les choix tactiques. Paul Meilhat avec son Imoca plus véloce dans le petit temps a su tirer profit des qualités de son coursier pour prendre une belle 2e place. Les américains, eux, prennent une 3e place.
Team Malizia devrait arriver dans la journée et prendre la 4e place. Très rapide ces derniers jours, les choix tactiques de Yann Eliès et Nicolas Lunven n’ont pas payé.
Guyot qui est revenu dans la course à moins de 60 milles des leaders devrait en finir en fin de journée.

Le skipper Kevin Escoffier et son Team Holcim – PRB ont remporté l’étape 2 de The Ocean Race de Cabo Verde à Cape Town après une bataille tendue dans les derniers milles de la course. 

Au lever du soleil dimanche matin, quatre équipes étaient à la lutte pour la victoire de l’étape, Biotherm, 11th Hour Racing Team et les équipages Holcim – PRB faisant la course au pas dans des conditions légères et changeantes.

L’équipe Malizia était à environ 20 milles au sud, mais a ensuite passé les trois heures suivantes à naviguer à peu près autour du trio de tête. 

Mais les vents légers et capricieux n’ont pas tenu pour eux et à la fin ce fut une course de trois bateaux parmi le trio nord. 

À peine trois heures avant l’arrivée, Escoffier et son équipe ont finalement pris la tête du classement, après avoir pu naviguer sous un angle légèrement meilleur à une vitesse similaire vers Cape Town, créant ainsi l’étroite séparation nécessaire pour s’assurer une position gagnante. 

Il s’agit de la deuxième victoire d’étape consécutive pour Escoffier et son équipe, qui maintiennent un bilan parfait, et étendront leur avantage au classement de la course.

Classements de la deuxième étape à 1311 UTC – 12 février 2023

1. Team Holcim-PRB, vainqueur
2. Biotherm, distance à l’arrivée, 3,4 milles
3. 11th Hour Racing Team, distance à parcourir, 0,7 milles 
4. Team Malizia, distance à parcourir, 11,6 milles
5. GUYOT environnement – Team Europe, distance à parcourir, 53,2 milles

- Publicité -

The Ocean Race. Arrivée très serrée pour la fin de la 2e étape !

11 February 2023, Onboard 11th Hour Racing Team during Leg 2, day 18. Jack Bouttell on the bow during a sail change with Team Holcim - PRB arriving from the west.

Les premiers IMOCA sont attendus au Cap ce dimanche pour les quatre premiers bateaux – alors qu’une bataille dans un vent léger se joue sur cette dernière ligne droite. Un final à suspens où Holcim-PRB pourrait bien décrocher sa seconde victoire d’étape.


Alors qu’il ne reste plus que 15 milles à parcourir, c’est l’équipe de Kevin Escoffier qui semble bien parti pour l’emporter mais les bateaux évoluent en moins de 5 milles et il reste encore quelques manœuvres avant de couper la ligne qui sera une délivrance pour les marins. Cette étape 2 marquée par des vents légers laissera sans doute des traces.

- Publicité -

The Ocean Race. Une arrivée à quatre bateaux en moins d’une heure ?

Le dénouement de l’étape 2 de the Ocean Race approche avec un finish qui s’annonce haletant. A moins de 300 milles de l’arrivée, les choix tactiques des dernières 24h ont été déterminant. Holcim-PRB, Biotherm naviguent quasiment bord à bord. 11th Hour a trouvé un petit décalage alors que team Malizia reste plus sud. Guyot lui est revenu à 60milles après avri accusé 400 m de retard.

15 UTC – Christian Dumard : 

La dernière ETA se situe entre 08h00 et 12h00 UTC (10h00 – 14h00 heure locale) pour les premiers bateaux. La probabilité la plus élevée se situe entre 0930 et 1130 UTC.

Les quatre premiers bateaux pouvaient terminer en moins d’une heure après près de trois semaines de course. L’ETA pour GUYOT environnement est plus proche de 1800 UTC.  

1225 UTC — “En top gun, vous appelleriez cela un combat aérien, une finition comme celle-ci, non ?!?” — Kevin Escoffier, le skipper du Team Holcim PRB.

1200 UTC — Ça devient lent là-bas car le rapport de position de 1200 UTC montre que la flotte a du mal à faire 10 nœuds. Tous les bateaux ont tourné vers le nord, un angle plus favorable pour la vitesse du bateau, mais légèrement en dehors de la layline pour Cape Town. Les navigateurs aiguiseront leurs crayons à la recherche du moyen le plus efficace pour faire avancer le bateau vers Cape Town à une vitesse raisonnable. Tout en gardant un œil sur l’opposition. 

“Nous nous précipitons dans un mur sans vent”, explique Sam Goodchild de l’équipe Holcim PRB. “Nous choisissons tous où nous entrons, puis espérons que vous pourrez le traverser plus rapidement que les autres pour vous rendre au Cap. L’arrivée sera probablement assez serrée.”

1000 UTC — La mise à jour de 1000 UTC montre que cette course se déroulera jusqu’au bout. Biotherm est maintenant à l’avant-garde de l’équipe 11th Hour Racing (l’actuel leader de la distance jusqu’à l’arrivée) et de l’équipe Holcim PRB, qui sont si proches qu’elles apparaissent comme un seul bateau sur le tracker. Gardez les yeux ouverts sur le tracker, qui passera en “mode direct” cet après-midi pour la dernière poussée vers l’arrivée au Cap.

08h50 UTC  — Rosalin Kuiper, Team Malizia : “Cela semble un peu délicat… Juste avant Cape Town, le vent sera léger et portant. Ce ne sont pas nos meilleures conditions. C’est donc un très grand jour. Nous devons faire gagne maintenant…”

0800 UTC — C’est une autre journée spectaculaire au Cap – c’est comme ça depuis une semaine maintenant. Ensoleillé, chaud, mais très peu de vent. Et c’est bien le problème des cinq équipes IMOCA qui tentent de boucler les 300 derniers milles nautiques de l’étape 2. 

Un coup d’œil sur le tracker vous dit tout ce que vous devez savoir. Les quatre premiers bateaux sont tous à moins de 7 milles en termes de distance à parcourir. Et le bateau le plus rapide de la flotte est GUYOT environnement – Team Europe, cinquième, à seulement 80 milles de la ligne d’avantage. Il y a deux jours, ce delta était à plus de 500 miles !!

Les vitesses sont en baisse maintenant – dans la fourchette des 8-10 nœuds – et c’est ce à quoi nous pouvons nous attendre d’ici l’arrivée. 

- Publicité -
- Publicité -