vendredi 14 novembre 2025
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The Ocean Race. Départ dimanche de la grande étape du sud !

The Ocean Race 2022-23 - 24 February 2023, In-Port Race in Cape Town

Cette troisième étape est attendue par toutes les équipes. Ils l’attendaient autant qu’ils la redoutent. Avec ses 12 750 milles nautiques, elle sera la plus longue des 50 ans de la course en 14 éditions. Lorsque les bateaux quitteront le quai au Cap ce dimanche, ce sera certainement un départ différent, un nouvelle aventure, qui devrait durer plus d’un mois et une étape qui compte double en nombre de points.

Charlie Enright, skipper de 11th Hour Racing Team, a participé à la course à deux reprises: “Lorsque le parcours de la course a été annoncé, tout le monde a rapidement considéré cette étape comme la plus importante. Ça devrait durer entre 30 et 40 jours“.
Il y a de bonnes raisons d’aimer et de détester les mers du Sud. Même au printemps dans l’hémisphère sud, à des latitudes aussi éloignées, il peut faire un froid glacial. Assez froid pour que les icebergs constituent une menace et soient surveillés de près par les radars.
Durant de longues périodes, vous êtes à plus de mille kilomètres de tout autre être humain. Sauf lorsque les astronautes vous survolent, à environ 250 milles dans l’espace, à bord de la station spatiale internationale.

Mais le Grand Sud est aussi le rêve de tout marin. La navigation ultime, lors de laquelle on peut se régaler à surfer sur d’énormes vagues pendant des semaines. “Le sud peut être incroyable”, s’enthousiasme Charlie Enright. “Je veux dire, ce sont de puissants vents d’ouest qui vous propulsent au portant pour toujours… un rêve de marin. Mais c’est aussi une partie du monde assez dangereuse. En 2014-15, nous étions un groupe de jeunes marins et nous retrouver en tête de la flotte au passage du cap Horn a été un moment magique. Lors de l’édition suivante, nous avons démâté environ 50 milles après avoir franchi le cap Horn. Les mers du Sud peuvent offrir des surprises… aussi bonnes que mauvaises.

Paul Meilhat, skipper de Biotherm, a tardé à s’inscrire à The Ocean Race. Le skipper français pensait qu’il n’avait pas beaucoup de temps pour réunir le genre d’expérience qu’il voulait à bord, mais la troisième étape a facilité la tâche pour convaincre ses collègues IMOCA de rejoindre l’équipage. “Quand j’ai annoncé le projet et dit que je cherchais un équipage, ils ont tous demandé à faire cette étape. C’est l’étape dont tout le monde – le public, les journalistes – parle, car elle représente presque la moitié de la course en termes de milles, c’est la plus longue de l’histoire de cette course. Donc, oui, c’est une étape décisive.
“Mais il ne faut pas oublier qu’elle compte coefficient 10. C’est une grosse partie de la course, nous devons nous concentrer non seulement sur cette étape mais sur The Ocean Race dans sa globalité. C’est pourquoi l’objectif le plus important est d’arriver à Itajaí pour pouvoir terminer la course.


Deux autres skippers français sont également très conscients de l’importance de cette étape pour déterminer l’issue de The Ocean Race dans quatre mois. Ni Kevin Escoffier ni Benjamin Dutreux ne veulent prendre pour acquis les résultats des deux premières étapes. Kevin Escoffier et l’équipe Holcim – PRB affichent un score parfait avec deux victoires d’étape sur l’Atlantique, mais ils ne considèrent pas leur succès comme acquis, tandis que Benjamin Dutreux et GUYOT environnement – Team Europe ont terminé à la dernière place lors des deux premières étapes.
Benjamin Dutreux est persuadé que le classement ne reflète pas le niveau de performance de l’ensemble de la flotte. Après tout, l’équipe GUYOT a occupé la tête pendant une grande partie de la deuxième étape. “Je suis très content du début de la course, même si le classement ne le montre pas“, a déclaré Benjamin Dutreux, qui n’a pas participé à la deuxième étape depuis le Cap-Vert. “Le classement, ce ne sont que des chiffres, et ce que je ressens, c’est que le niveau est très élevé et très serré au sein de la flotte. Nous nous battons avec les autres bateaux, et nos points ne le montrent pas. Mais je suis très heureux de la lutte et de l’effort que nous avons fourni pour faire naviguer le bateau, et c’est le facteur le plus important. Je sens que nous faisons de bons progrès, et j’ai hâte de remonter à bord et de me battre pour cette étape de dingue, qui équivaut à 20% de la course.

Le skipper de Team Holcim- PRB, Kevin Escoffier, affiche son énergie habituelle, même s’il ne se sent pas tout à fait remis. “Nous nous sommes un peu reposés ici au Cap, mais pas assez. J’aurais aimé passer plus de temps ici, et pour l’équipe technique, il a été difficile de préparer le bateau à temps pour la prochaine étape. Il y a encore beaucoup de distance à parcourir. Comme Paul l’a dit, le plus important est que nous arrivions à Itajaí. Lorsque nous avons commencé à Alicante en janvier, nous poussions déjà le bateau à 100 %, voire plus. Je ne sais pas si nous tirons trop fort sur le bateau. Je pense que c’était assez facile dans l’Atlantique, parce que nous avons des références venant d’autres expériences dans cette région. Pour la prochaine étape dans les mers du Sud, ce sera complètement différent. Nous devons trouver une nouvelle façon de régler le bateau, pour maintenir une bonne vitesse moyenne sans trop solliciter le bateau. Avec le Team Holcim – PRB, nous n’avons jamais fait 30 jours d’affilée en mer. C’est l’inconnu, mais nous avons hâte d’y être“.

Tout comme Boris Herrmann, de Team Malizia, qui ne cache pas que son bateau a été construit en pensant à l’océan Austral. “Vous ne pouvez pas construire un bateau qui soit bon pour toutes sortes de conditions de vent et de vagues“, a déclaré le skipper de Team Malizia. “Mais le vent arrière dans des conditions fortes est ce pour quoi nous et (nos concepteurs) VPLP avons conçu ce bateau. J’espère que nous pourrons en profiter lors de la troisième étape et prouver que le bateau est bon pour de telles conditions dans les mers du Sud.
Boris Herrmann note également qu’il faut changer d’état d’esprit en sortant de l’Atlantique pour aller vers le Grand Sud. “Ce que nous sommes sur le point de faire, je pense que c’est vraiment l’apogée de The Ocean Race, et très différent des autres étapes. C’est presque un autre type de navigation ou de course. Dans l’Atlantique, nous sommes habitués à des régates très serrées, à être très concentrés sur la performance tout le temps. Mais aller dans les mers du Sud est une tout autre aventure.
“Si nous avons besoin d’être secourus, il faut parfois 10 jours à un navire pour arriver dans ces régions et pouvoir nous porter assistance. Nous sommes à des milliers de kilomètres de la terre la plus proche. Nous sommes vraiment livrés à nous-mêmes.

Les prévisions pour le départ annoncent des vents de sud de 15 à 20 nœuds. La brise sur la zone de départ devrait être assez instable en raison de la géographie locale (Table Mountain) et du vent qui viendra de la côte.

Voici les listes d’équipages pour la troisième étape – du Cap à Itajaí 

Comment suivre – où regarder

Le départ de la troisième étape sera diffusé exclusivement sur Eurosport 1 ou 2 à partir de 12h30 heure française, et en direct ou à la demande sur l’application Eurosport ou discovery+

Dans les autres territoires du monde, le départ sera disponible en direct et à la demande sur la chaîne YouTube de The Ocean Race.

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Globe40. Départ de la dernière étape, retour à la Lorient

Les concurrents de la Globe40 touchent presque au but. Partis le 11 juin 2022 de Tanger après un prologue à Lorient, ils s’apprêtent à boucler leur tour du monde en partant de la Grenade pour rallier Lorient. La course se jouera entre AMHAS et le hollandais SEC HAYAI.

Le samedi 11 juin 2022 les concurrents de la GLOBE40 quittaient LORIENT LA BASE dans le cadre du prologue de la GLOBE40 pour rallier le GRAND DÉPART DE TANGER. Une fois virée la pointe de Pen Men sur l’Ile de Groix les Class40 disparaissaient à l’horizon, et l’horizon de nos pensées avait peine à imaginer qu’ils ne reverraient Groix qu’une fois le tour de la planète accompli. Ce devrait être le cas pour les 5 équipes sur les 7 au départ qui auront réussi ce tour de force sportif et maritime après 30.000 milles et 8 étapes sur tous les océans de la planète : Atlantique Nord et Sud , Océan Indien et l’immense Océan Pacifique ; mais pour mériter cela il faudra d’abord affronter une dernière épreuve, celle d’une transatlantique d’hiver forcément très engagée avec ses 3600 milles en route directe de l’ile de la Grenade aux Antilles vers Lorient et via un passage obligé aux Açores. Les 4 concurrents officiellement au départ de l’ultime étape 8 (SEC HAYAI / AMHAS / GRYPHON SOLO 2 / WHISKEY JACK) ont donc pris le départ ce jour à 11.00 locales (15.00 UTC) de ce beau refuge antillais alors que MILAI Around the World prenait aussi la route de Lorient ce matin mais de Mar Del Plata en Argentine, ses travaux de réparation effectués.

Une transatlantique d’hiver engagée
La route retour de la Grenade sur 3600 milles comprend plusieurs phases complexes qui nous sont décrites par Christian Dumard : « Un alizé modéré de Nord-Est accompagnera les concurrents de la Globe 40 durant les deux premiers jours de l’étape 8. Il faudra veiller aux dévents des îles hautes et plus particulièrement de la Guadeloupe qui se situe sur les derniers routages. Une fois dégagés de l’Arc Antillais, les équipages devraient poursuivre leur route vers le Nord avec en ligne de mire le flux de Sud-Ouest à Nord-Ouest qui se situe généralement entre l’anticyclone des Açores et les dépressions qui circulent dans le Nord. Il faudra, pour atteindre ce couloir de vents portants, traverser la dorsale qui prolonge cet anticyclone vers les Bahamas. Elle se déplace pour l’instant légèrement vers le Nord en milieu de semaine prochaine et pourrait donc rendre sa traversée assez laborieuse, la zone de calmes se déplaçant avec les bateaux. Une fois cette première difficulté passée, l’objectif sera de rester dans un couloir de vent soutenu, tout en évitant de monter trop au Nord, nous sommes encore en hiver et les dépressions se succèdent dans l’Atlantique Nord avec non seulement du vent fort mais également des mers très formées qu’il faudra à tout prix éviter ». Le passage par une porte à proximité de l’île de Faial sur l’archipel des Açores traduit une nouvelle fois la conception de ce tour du monde en matière d’organisation du parcours et de démarche sécurité : si traverser l’Atlantique en février / mars reste un parcours engagé le fait de passer par les Açores interdit d’aller chercher trop au nord sa route et donc réduit en principe le risque de rencontrer les habituelles fortes dépressions de l’Atlantique Nord à cette époque de l’année.

Retour à LORIENT LA BASE
Plus que très bien accueillis à la marina Port-Louis / Camper et Nicholson’s les concurrents ont pu à la fois faire une dernière vérification technique des bateaux et reposer les corps dans la douceur antillaise après un enchainement particulièrement soutenu depuis les étapes d’Ushuaia et de Recife : 6000 milles ont encore été avalés sur ces deux étapes avec une remontée d’abord difficile de l’Atlantique Sud puis plus rapide après Recife après avoir enfin trouvé les alizés. Conscients de la nouvelle épreuve qui les attend avant la délivrance finale ils ont eu le temps de perfectionner leur stratégie de retour : remonter dans l’arc antillais avec l’aide des alizés mais à quel moment obliquer vers l’Est ? Gagner le large à la recherche de vents portants vers les Açores ? remonter au Nord au risque de se heurter aux dépressions hivernales ou rester sur la route directe vers les Açores ? A l’issue de cette traversée et arrivés à Lorient ils trouveront une base ou les équipes de tous supports de la course au large sont toujours plus nombreuses alors que plusieurs sociétés de la filière nautique lorientaise ont activement participé à l’assistance technique des bateaux de la GLOBE40 à chaque étape du parcours.

En attente du verdict…
Avec 4 points seulement d’avance sur AMHAS (29 et 33 points) le hollandais SEC HAYAI (Frans Budel / Ysbrand Endt) est loin d’avoir victoire acquise puisqu’un écart de 2 places sur cette étape à coefficient 2 peut suffire pour réduire à néant son avantage ; en cas d’égalité les règles de course à la voile jouent et celui qui a le plus de victoires à son actif qui remporte le trophée ( 2 pour AMHAS, 1 pour SEC HAYAI) ; parfaitement bien préparé, toujours très engagé, très régulier SEC HAYAI a tous les atouts pour conclure favorablement malgré un bateau plus ancien ; AMHAS (Craig Horsfield / Oliver Bond) va quant à lui jouer son va – tout avec le même équipage que celui qui avait gagné la première grande étape de 7700 milles entre le Cap-Vert et l’Ile Maurice avec le passage difficile de la pointe sud-africaine. Masa Suzuki sur MILAI Around The World grâce à ses 3 victoires dans les manches précédentes a engrangé suffisamment de points (44 au départ de l’étape 8) pour que quoi qu’il arrive être assuré d’être sur le podium de la GLOBE40 qui se joue aux points ; Masa sera accompagné de l’italien Andrea Fantini puis du japonais Koji Nakagawa à partir des Açores. Un ultime match se jouera aussi entre GRYPHON SOLO 2 avec l’américain Joe Harris et l’italo-américain Roger Junet, qui font équipe depuis le début de l’épreuve, et la canadienne Mélodie Schaffer secondé à nouveau par l’américain Tom Pierce avec lequel elle a brillamment remporté l’étape 7, battant le record de distance en 24 heures à 347 milles. Seuls 2 points séparent les 2 équipes (62 et 64 points). Du jeu sur l’eau donc à prévoir dans tous les compartiments de ce premier tour du monde par étapes d’un organisateur français.

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The Ocean Race. Tom Laperche, navigateur : “On est plutôt content de ce début de course mais ce n’est que le début !”

4 February 2023, Leg 2, Day 11 onboard Holcim - PRB Team. Kevin Escoffier discusses with navigator Tom Laperche the game plan for the day.

Tom Laperche officie au rôle de navigateur à bord de l’IMOCA Holcim-PRB et jusqu’ici tout va bien après deux belles victoires sur les deux premières étapes. Il revient pour nous sur la dernière étape et le programme à venir.

” Commencer The Ocean Race avec deux victoires d’étapes c’est cool mais ce n’est que le début quand on voit encore ce qu’il reste à faire. On est assez content. Je n’avais quasiment jamais fait d’IMOCA auparavant. Mon rôle est plutôt celui de navigateur, à l’ordinateur a essayer de trouver la meilleure trajectoire météo. Un rôle que j’apprécie. Mais nous sommes quatre à bord et on discute quand même et on prend les décisions ensemble. Kevin reste le skipper donc quand il y a un choix à faire, c’est lui qui le fait.
On a fait un débrief météo de la dernière étape avec Jean-Yves Bernot et Corentin Douguet et c’est plutôt positif sur les trajectoires que l’on a faites. On leur a fait des retours sur ce qu’il y avait sur l’eau par rapport à ce qui était prévu avant de partir. Et eux nous ont fait part de leur analyse sur nos choix de positionnement par rapport aux autres. C’est plutôt positif. On avait travaillé ensemble la sortie du Cap Vert, descendre dans l’alizé qui était très faible et vraiment VMG puis le passage du Pot au noir. Finalement on n’a pas vraiment changé de plan. Guyot nous a assez surpris. Je n’avais pas vu que cela pouvait passer plus est. Il y a beaucoup d’aléatoire dans le pot au noir. Ils ont bien joué et ont eu un peu de réussite. Mais nous étions contents d’être à côté des autres bateaux rapides de la flotte pour ne pas prendre de risque. Un passage dans l’est cela peut gagner un peu mais aussi faire perdre énormément. Si cela ne marche pas, tu perds une journée et si cela marche tu gagnes un peu. Le niveau de risque n’est pas le même et il faut savoir arbitrer.
Sur le processus de décision et l’organisation des quarts à bord, c’est soit Kévin, soit moi qui téléchargeons les dernières données météos. On met ensuite à jour les routages, la prévision de route théorique et on fait une analyse autour de cela. On en rediscute pour fixer un objectif à court terme et à moyen terme. On s’est organisé pour avoir un moment où on peut discuter ensemble du choix que l’on peut faire. C’est toujours plus facile d’être à deux et de se mettre d’accord.

Sur l’approche de Cap Town, cela faisait plus d’une semaine avant l’arrivée que l’on savait que l’on allait se heurter à cette barrière sans vent, cette dorsale anticyclonique où on n’aurait pas de vent. Même avec 12 heures d’avance, on repartirait tous ensemble. C’était assez particulier pendant 4-5 jours. En approchant de la dorsale, les vents étaient très faibles. Mais un moment on a fait le choix de glisser sous le vent des autres bateaux. On s’est beaucoup appliqué. On a changé beaucoup de voiles, réglé en permanence et cela a payé au final avec un peu de réussite. On a dû avoir 2-3 petites risées en plus que les autres, mieux négociées et qui nous font gagner quelques centaines de mètres qui font que c’est plus facile ensuite.

En termes de vitesse pure, depuis le départ d’Alicante avec 11th Hour et Malizia on est les 3 bateaux qui ont le plus de polyvalence. Biotherm et Guyot ont parfois des trous de vitesse. Mais tout le monde progresse. 11th Hour sont ceux qui maitrisent le mieux leur bateau. Ils mettent le moins de temps à aller vite quand le vent change. Il y a des conditions où on a un bateau très rapide avec du vent medium. Mais quand le vent est plus fort, ce sont des bateaux assez compliqués à régler. Il faut de l’expérience et les choix de voiles sont primordiaux. Les équilibres sont précaires. Cela rebondit sur l’eau. Un coup c’est le foil qui pousse ensuite c’est la quille, la coque, le safran. Et pour atteindre un bon équilibre, il faut la bonne voile, le bon angle. C’est très technique.”

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The Ocean race. Boris Herrman prêt pour la grande étape du sud

22/02/23 - Cape Town (ZAF) - Team Malizia at The Ocean Race - Cape Town Stopover - Pro-Am Speed Runs © Ricardo Pinto / Team Malizia

Le skipper allemand Boris Herrmann, brûlé au pied à la fin de l’étape 1 et contraint de s’absenter de la deuxième étape, sera de retour à bord de Malizia – Seaexplorer. “Mon pied est maintenant guéri“, explique Herrmann. “Grâce à la prise en charge de l’équipage et à l’arrivée de Will en tant que skipper, j’ai eu le temps dont j’avais besoin pour récupérer, et j’ai également reçu un excellent traitement médical ici en Afrique du Sud. Je suis maintenant à 100% et très excité pour l’étape phare de The Ocean Race.

Dès l’ arrivée de Malizia – Seaexplorer au Cap le 12 février, l’équipe à terre du Team Malizia a sorti son voilier de course de l’eau pour un refit très court mais intense . Herrmann décrit : « Mât , foils , safrans … Le bateau a été démonté, même jusqu’aux plus petits composants comme la mécanique, l’hydraulique, l’électronique… Environ 30 personnes ont fait le travail en 5 jours, ce que nous faisons habituellement en 4 mois. Un grand respect à l’équipe pour avoir réussi et remis le bateau en condition à temps. En plus de vérifier, réparer et préparer le bateau pour les conditions difficiles de l’océan Austral, l’équipe a également travaillé sur les appendices du bateau , visant à réduire le bruit auquel l’équipage était confronté lors de l’étape précédente. “A des vitesses plus élevées, la quille, les safrans et les foils vibrent, ce qui résonne dans la coque et est extrêmement bruyant”, ajoute le co-skipper Will Harris . “L’équipe a modifié les bords de fuite de ces appendices et, lors des derniers jours de navigation pour les speed runs Pro-Am, nous avons déjà constaté que lorsque le bateau va à grande vitesse, c’est beaucoup mieux.

Le bateau et l’équipe sont maintenant prêts pour la prochaine étape, la plus longue des 50 ans d’histoire de The Ocean Race avec 12 750 milles nautiques à parcourir dans des conditions extrêmes . “L’étape 3 est le summum de The Ocean Race“, déclare Herrmman. “C’est essentiellement la moitié d’un Vendée Globe, c’est plus de la moitié d’un tour du monde et c’est à travers les eaux difficiles de l’océan Austral.” Cette étape est aussi l’ occasion pour les concurrents de doubler les points: “Cette étape est en quelque sorte divisée en deux, avec une porte près de l’Australie, qui fait en quelque sorte office d’arrivée et de départ pour la distance restante jusqu’au Brésil“, ajoute le skipper allemand. “Cinq points peuvent être saisis pour chacun, 10 au total, et nous espérons collecter autant de points que possible. Notre bateau est optimisé pour ces conditions de l’océan Austral et a prouvé qu’il pouvait être très rapide, nous avons donc de grands espoirs et sommes confiants mais restons également réalistes.

Le co-skipper et navigateur expert Nicolas Lunven ajoute : « L’objectif en quittant Cape Town sera d’attraper les vents dominants d’ouest de l’océan Austral. Cependant, il y a généralement un système anticyclonique qui bloque notre chemin, nous devons donc bien le traverser. Après on assistera aux vents forts de l’Océan Austral qui ne sont pas tant un challenge stratégique mais plutôt un challenge de gestion du bateau , savoir pousser le bateau sans tout casser. Après cela, il y a potentiellement plusieurs zones de transition météo , souvent sous l’Australie, la Nouvelle-Zélande, ou à l’approche du Cap Horn. Ces zones peuvent être plus complexes à cause de l’interférence entre les océans.

« J’attends avec impatience les impressions très uniques de l’océan Austral », déclare Herrmann. « La très longue houle, les longs levers, couchers de soleil, les nuits courtes, c’est un peu froid, ça me rappelle l’Allemagne du Nord, les albatros qui volent avec nous, et le Cap Horn bien sûr. C’est à la fois un endroit magnifique et un endroit sauvage et dangereux. Le Cap Horn est spécial pour moi, j’ai navigué cinq fois devant ce monument historique. Je pense que seul Simon Fisher l’a navigué autant de fois que moi parmi les concurrents de cette année. Quand vous voyez la forme emblématique du Cap, vous savez que vous avez surmonté un passage très difficile.

“Cette étape de l’océan Austral est également passionnante en termes de données scientifiques “, explique Harris. « Depuis de nombreuses années, nous embarquons l’Ocean Pack, qui est un mini laboratoire de mesure des données océaniques. Maintenant, nous courrons dans les régions les plus reculées du monde où il n’y a pratiquement aucune donnée scientifique collectée. Notre Ocean Pack fonctionnera sans arrêt et mesurera le CO2, la température et la salinité de la surface de la mer, ce que je trouve vraiment excitant. J’ai étudié l’océanographie et j’ai commencé à comprendre les modèles scientifiques de l’océan et l’impact du changement climatique sur celui-ci. C’est formidable de contribuer maintenant à ces modèles de cette manière. L’équipe déploiera également deux bouées dérivantes en route pour le Brésil. Ces instruments flottent à la surface de l’océan, où ils recueillent des données sur les courants océaniques qui sont transmises par satellite aux organisations scientifiques.

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Figaro. Les skippers de la filière Région Bretagne – CMB prêts à débuter la saison 2023 !

© polaRYSE

La saison s’annonce dense pour Gaston Morvan (Performance), Chloé Le Bars (Océane) et le nouveau venu Victor Le Pape (Espoir). Si les trois skippers affichent des ambitions différentes, ils n’ont qu’une seule hâte, retrouver le large et la compétition !

Vainqueur du challenge Espoir Région Bretagne-CMB en novembre dernier, Victor Le Pape s’apprête à porter les couleurs de la filière pour la première fois à l’occasion de la Solo Maître CoQ qui aura lieu du 9 au 19 mars prochain, « C’est génial de faire partie de cette filière et le sentiment est d’autant plus beau car j’ai gagné cette sélection après deux échecs ! Je réalise tout doucement que je suis skipper Espoir, j’ai bien mis un mois à me dire « c’est ton bateau, ton projet ». Dans cette filière, tout est fait pour progresser rapidement, que ce soit dans l’apport des deux préparateurs qui sont avec nous tout le temps, des entraîneurs qui nous encadrent et de Kate qui s’occupe des aspects administratifs et veille au bon fonctionnement du Pôle. » Le jeune Breton originaire de Fouesnant aborde cette saison sans pression avec l’envie de découvrir et de prendre du plaisir. Mais Victor entend bien aussi performer, notamment sur la mythique Solitaire du Figaro, « J’espère au fond de moi réussir à faire une bonne place. J’ai le classement bizuth en ligne de mire. Après nous allons être nombreux cette année, la bataille s’annonce intense ! »

« J’ai envie de bien faire les choses »

Après une première saison à la barre du bateau Océane durant laquelle Chloé Le Bars a pu prendre ses marques et appréhender le support aux côtés de marins chevronnés comme Ronan Treussart ou Erwan Tabarly, la jeune femme compte poursuivre sa belle progression, « J’ai passé une super première année dans la filière, l’équipe au Pôle est vraiment top ! J’ai beaucoup progressé tout au long des courses et appris énormément de choses », commente la navigatrice. Méthodique et appliquée, Chloé a défini ses axes de travail pour cette nouvelle saison « J’ai fait une grande liste avec les différents points à travailler et il faudra tout cocher ! J’ai envie de bien faire les choses tout en gardant le plaisir d’être sur l’eau et cette passion qui m’anime. Le programme sportif qui nous attend est super avec notamment la Transat Paprec en double mixte, j’ai hâte d’y être ! » confie Chloé avec enthousiasme !

Une victoire sur la Solitaire du Figaro

Skipper Espoir durant deux ans, Gaston prend cette saison la suite de Tom Laperche et les rênes du Figaro Performance, « Pour moi ce n’était pas un acquis. Je suis content que la Région Bretagne, le CMB et le Pôle me renouvellent leur confiance pour deux ans supplémentaires et j’ai envie d’être à la hauteur de cette confiance. Ça me remet un peu de pression sur les épaules car je sais maintenant qu’ils espèrent aussi que je fasse des résultats, mais cette pression est plutôt saine », commente le marin. Septième de la Solitaire du Figaro en 2021 et cinquième l’an passé, Gaston ne cache pas son ambition de remporter cette course de légende cette année. La concurrence sera rude, le Breton des Abers le sait, mais il va tout donner pour atteindre cet objectif, « Dans ma tête, je me programme pour gagner la Solitaire. Je pense que j’en suis capable, il faut que je me le dise. Après je serais déjà très satisfait d’un podium, mais je veux viser plus haut ! » conclut-il.

Les trois skippers de la filière Région Bretagne – CMB ont une année chargée devant eux. Et c’est avec détermination et de belles ambitions qu’ils abordent cette saison 2023 !

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Voiles de Saint-Tropez. Nouvelle formule et nouvelles dates du 29 septembre au 8 octobre

29/09/2021, Saint-Tropez (FRA,83, Voiles de Saint-Tropez 2021, jour 3

C’est à une toute nouvelle formule que sont invités plus de 250 Maxis, yachts Modernes et Classiques parmi les plus beaux au monde, à partir du vendredi 29 septembre et jusqu’au dimanche 8 octobre à St-Tropez. Une formule revisitée qui s’annonce super vitaminée.

Si la nouvelle formule est totalement inédite, elle n’est pas sans rappeler les premières heures de l’événement fondateur, la Nioulargue. C’est en effet à la flotte des super yachts que reviendra l’honneur d’inaugurer les Voiles de Saint-Tropez 2023, avec une nouveauté notable dans la tenue de régates à Saint-Tropez dès le premier dimanche, le 1er octobre. Cette nouvelle configuration permettra ainsi au public, nombreux pendant le week-end d’ouverture, de voir la flotte des Maxi à l’entrainement et d’assister à des régates de haut vol entre les plus incroyables monocoques de course de plus de 18,28 mètres de long, menés par d’éminents équipages internationaux, avec des départs et des arrivées juste devant le village de Saint-Tropez. Pour ces géants des mers, un programme sur mesure leur permettra d’être seuls en course le dimanche, en duo avec la flotte des modernes le lundi, puis en mer à partir du mardi et jusqu’au vendredi avec l’ensemble de la flotte, et notamment les voiliers classiques. Cette incroyable réunion aux Voiles de Saint-Tropez de plus d’un siècle d’histoire de l’architecture navale était une demande forte depuis plusieurs éditions. Point important, le programme prévoit un « Lay Day » pour les Maxis le mercredi, qui permettra ainsi de faire une deuxième édition de la « Maxi Club 55 Cup ».

Modernes et Classiques : un programme reconduit
Dès le dimanche 1er octobre, la flotte des Voiliers de Tradition rejoindra Saint-Tropez en course dans le cadre de la désormais traditionnelle « Coupe d’Automne du Yacht Club de France ». Lundi 2 octobre, la flotte des bateaux Modernes entamera sa session de courses avec un programme permettant d’alterner le type et la durée des parcours en fonction des conditions météo du jour, grâce à un système de comité de course « agile » s’appuyant sur des bouées électriques autonomes géo-positionnables dont l’ordre et la disposition sont transmis aux concurrents par voie électronique. Le spectacle montera encore en intensité le mardi avec l’entrée en lice des Classiques, puisque toutes les flottes se retrouveront alors sur le même plan d’eau, renouant ainsi avec l’ADN de la Nioulargue et des Voiles de Saint-Tropez.
La journée des défis pour les voiliers Modernes et Classiques sera, comme à l’accoutumée, programmée pour le jeudi 5 octobre, avec des activités cumulées sur l’eau et à terre.

Ils ont dit
Pierre Roinson, président de la Société Nautique de Saint-Tropez : « La configuration du calendrier 2023, dans laquelle le dernier week-end de septembre est à cheval sur le mois d’octobre, ne laissait pas beaucoup de latitude pour permettre de boucler les régates avant le 10 octobre, ce qui était une volonté partagée. Il nous a donc fallu réimaginer un événement permettant à chacune des flottes – Maxis, Modernes et Classiques – de se retrouver et de régater à Saint-Tropez dans les meilleures conditions possibles. C’est le challenge que nous avons relevé en proposant un nouveau format sur dix jours pour cette 25ème édition, qui renoue avec les piliers de la Nioulargue où les Maxis régataient en ouverture. Notre philosophie n’a pas changé : mettre en place les plus belles régates pour les plus beaux bateaux sur notre magnifique plan d’eau, avec la meilleure ambiance à terre. »

Benoît de Froidmont, président de l’International Maxi Association : « Ce nouveau format est un retour aux sources de l’esprit des Voiles de Saint-Tropez. « Les Voiles », c’est un mélange magique et unique de voiliers Classiques et de voiliers Modernes dans un cadre enchanteur. L’IMA et les organisateurs œuvrent depuis de nombreuses années pour faire de cet événement l’un des plus importants rassemblements de Maxi Yacht dans le monde. Les Voiles de Saint-Tropez, c’est aussi la dernière manche de L’IMA Mediterranean Inshore Challenge, l’un des trophées les plus prestigieux dans le circuit des Maxis. 2023 sera la seconde édition de l’IMA Club 55 Cup qui se tiendra durant le Lay Day, quintessence de l’esprit de fête et de partage de l’événement. Nous sommes très heureux d’ouvrir le spectacle cette année, nul doute que nous serons nombreux au rendez-vous. Hâte d’en découdre sur ce magnifique plan d’eau. »

Programme 2023
Vendredi 29 septembre : (début d’après-midi) accueil des Maxis (plus de 18,28m)
Samedi 30 septembre : accueil des Maxis (plus de 18,28m) et des voiliers Classiques et Modernes jusqu’à 18,28 mètres
Dimanche 1er octobre : régates pour les Maxis,
accueil des voiliers Classiques et Modernes jusqu’à 18,28 mètres
Lundi 2 octobre : régates pour les Maxis les voiliers Modernes
Mardi 3 octobre : régates pour toutes les flottes
Mercredi 4 octobre : régates pour les voiliers Modernes et les voiliers Classiques
Day Off, Maxis Club 55 Cup et Défis pour les Maxis
Jeudi 5 octobre : journée des Défis et Club 55 Cup pour les voiliers Modernes et les voiliers Classiques, régates pour les Maxis
Vendredi 6 octobre : régates pour toutes les flottes,
Remise des Prix pour les Maxis
Samedi 7 octobre : régates pour les voiliers Modernes et les voiliers Classiques,
Dimanche 8 octobre : Remise des Prix pour les voiliers Modernes et les voiliers Classiques

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Massilia Cup Inshore. Bruno Troublé, parrain de l’édition pour ouvrir le Challenge Protis destiné aux IRC Vintage

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Le coup d’envoi de la saison phocéenne sera donné par le CNTL-Marseille le vendredi 24 mars pour les équipages IRC, Osiris et Monotypes invités à prendre part à la première Massilia Cup Inshore. Parrain de la nouvelle version de l’épreuve créée en 1982, le skipper français Bruno Troublé sera également présent pour ouvrir le Challenge Protis destiné aux IRC Vintage. Un joli clin d’œil à une très belle page de la vie du club, sponsor avant l’heure de deux « quarter tonner » Lacydon Protis et Lacydon Gyptis qui ont marqué l’histoire de la voile sportive en remportant l’un la « Quarter Ton Cup » et l’autre… la première édition de la Massilia Cup !

Un parrain dans le vent
Les pannes du Lacydon s’en souviennent. En 1981, la Quarter Ton Cup – championnat du monde de la course au large – déboule à Marseille, et le fondateur du CNTL, Maxime Tarrazi, soutenu par son fidèle lieutenant et futur président, Roger Ciais, accueillent l’événement avec ferveur. Mieux que cela, ils affrètent deux bateaux ! Lacydon Gyptis, confié à Marie-Christine Hue, vice-championne du monde de 420 et Guy Pijaudier-Cabot, et Lacydon Protis, skippé par Bruno Troublé, auréolé de deux sélections olympiques. Après avoir réussi à surmonter un terrible coup de vent, qui aura décimé la plus grande partie de la flotte lors de la grande course de 205 milles disputée dans des rafales à 40 à 45 nœuds, seuls les deux petits monocoques du CNTL termineront, et la victoire revient au frêle Lacydon Protis « La Quarter Ton Cup courue en Octobre 1981 à Marseille par très fort mistral est un souvenir formidable ! » évoque Bruno Troublé, un skipper qui a particulièrement marqué le monde de la voile en qualité de barreur du défi français pour l’America’s Cup et de fondateur de la mythique Louis Vuitton Cup.

Sa présence à la Massilia Cup Inshore aura un double rôle, puisque au-delà de son rôle de parrain de l’événement, il lancera également le tout nouveau Challenge Protis. En effet, pour accompagner l’avènement de l’IRC Vintage, l’UNCL, désormais pôle course du Yacht Club de France, crée un double challenge, en Atlantique et en Méditerranée, destiné à récompenser le bateau ayant réussi le meilleur palmarès au classement cumulé de deux épreuves prédéterminées. Pour le bassin Méditerranée, le prix sera attribué au vainqueur des IRC Vintage sur la Massilia Cup Inshore et sur la Snim.
L’histoire retiendra que 1981 est également l’année du démarrage de l’IRC.

Massilia Cup Inshore, Massilia Cup Offshore
Pour sa 41ème édition, la Massilia Cup se décline en version Inshore en rade de Marseille du 24 au 26 mars, et Offshore du 23 juin au 2 juillet. La Massilia Cup Offshore est née d’un constat. Face à l’importante multiplication de l’offre de courses au large en Méditerranée, le CNTL-Marseille a décidé de fusionner ses deux épreuves majeures que sont la Corsica Med et la Duo Max. De cette union est née l’idée une course ouverte à des Mini, des class 40, des IRC, des Osiris : une largeur d’esprit et de programmation caractéristique de l’ADN de la Massilia Cup ! Autre intérêt de cette nouvelle épreuve offshore, la possibilité d’alterner les destinations d’une année sur l’autre, vers la Corse ou vers l’Espagne. Si la première version 2023 emmènera les concurrents vers le cap Corse de l’île de Beauté et portera le Trophée Corsica Med, le souhait est donc, en 2024, de rallier Marseille – ville olympique – à Barcelone – ville de l’America’s Cup.

Championnats pour tous les équipages de la nouvelle Massilia Cup Inshore
Nouveauté : les régates de chacune des séries entrent dans le cadre d’un championnat.

  • IRC, Championnat IRC Méditerranée
  • IRC Vintage, Challenge Protis
  • OSIRIS, Championnat fédéral, classement des coureurs par façade, classement du couple bateau skipper pour la façade méditerranée.
  • Surprise, la Massilia Cup est la course support du Championnat Méditerranée (pour la deuxième année)
  • J70, étape de la Coupe de France
  • Grand Surprise, Championnat de France Voile Entreprise de la ligue Sud

Reconduit : la démarche éco-responsable du Club dans l’organisation de la Massilia Cup Inshore

  • utilisation de bouées électriques géostationnaires,
  • réduction des déchets plastiques via le dispositif « eco cup » (gobelet réutilisable sous caution)
  • incitation à l’utilisation de gourdes via des points d’eau spécifiques identifiés à chaque panne, distribuant gratuitement l’une des meilleures eaux de ville de France.

La Massilia Cup Inshore 2023 (41e édition de la Massilia Cup) organisée par le CNTL

  • Du vendredi 24 au dimanche 26 mars
  • Plus de 100 bateaux
  • Parrainée par Bruno Troublé
  • Régates en rade de Marseille ouverte aux IRC 0,1,2,3, 4 équipages et IRC Vintage, OSIRIS, Monotypes (Surprise, Grand Surprise et J 70)
  • Inscrite au Championnat IRC Méditerranée, Challenge Protis IRC Vintage, Championnat fédéral OSIRIS, Championnat Méditerranée Surprise, Coupe de France J70, Championnat de France Voile Entreprise Grand Surprise.
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Imoca. Des grands foils pour Groupe Apicil de Damien Séguin

Damien Seguin a lancé un gros chantier d’optimisation sur son Imoca Groupe Apicil, ex Maitre CoQ, vainqueur du dernier Vendée Globe avec Yannick Bestaven. Il espère 5 à 15% de performance en plus.

Le chantier a commencé en décembre et réalisé en grande partie dans les locaux de CDK à Lorient. « Tous ces changements ont été envisagés dès l’achat du bateau fin 2021. Depuis 2020, il y a une émergence de nouvelles technologies notamment au niveau des foils avec des bateaux de plus en plus rapides. Aujourd’hui il y a énormément d’IMOCA neufs et tous les foilers sont désormais équipés de grands foils. Donc si on veut avoir de l’ambition sportive, il faut se mettre à jour. Le gain de performance va être de 5 à 15% selon les allures et la force du vent. » explique Damien Seguin.

Le skipper qui navigue actuellement sur The Ocean Race avec Paul Meilhat à bord de Biotherm sur l’un des bateaux les plus récents de la flotte apprend beaucoup. L’expérience est immense que ce soit sur le plan technologique, sportif mais aussi sur le plan humain. Naviguer sur un IMOCA autour du monde en équipage est intense et relever ce défi pour Damien n’est possible que grâce aux compétences des experts qu’il a réunis autour de lui au sein du team Groupe APICIL et qui veillent actuellement sur son bateau. « Je suis le déroulement du chantier à distance mais j’ai totalement confiance en mon équipe et en la capacité de Jean-Charles Monnet de manager tout ce chantier. Quand nous avons acheté ce bateau, c’était une belle opportunité en vue de nos ambitions sportives sur le prochain Vendée Globe. Mais nous avons vite vu qu’il faudrait faire un gros chantier dessus pour être plus compétitif. L’hiver 2023 était la bonne période car ça nous laissait du temps pour faire toutes les modifications axées sur la performance du bateau notamment le changement des foils. C’était très bien de naviguer avec ce bateau dans sa version initiale pendant un an car nous avons vu ses qualités et ses défauts. » conclut le skipper satisfait du travail déjà accompli depuis le lancement du chantier.

Jean-Charles Monnet, directeur technique du Team Groupe APICIL en charge de ce chantier nous dresse l’inventaire des principaux travaux qui vont être réalisés sur le 60’ et nous détaille les choix qui ont été opérés en collaboration avec l’architecte du bateau. La mise à l’eau est prévue pour fin juin / début juillet.

Remplacement des petits foils par de grands foils, dernière génération : « Nous avons réalisé des études avec VPLP, l’architecte du bateau. Sur la saison 2022, nous avons lancé les études concernant le design de nouveaux foils sur ce bateau. Elles ont couru sur le premier semestre 2022. L’ajout de grands foils est censé nous apporter un gain de performance assez important. Nous avons souhaité calquer ces foils sur le parcours du Vendée Globe. Donc, ces études-là nous ont amenées à faire de nouveaux foils, nos propres foils. Nous n’avons pas réutilisé de moules existants. Leur fabrication a démarré en octobre 2022. Ce sont des foils uniques qui ont été dessinés pour notre bateau par rapport à notre cahier des charges et en vue du prochain tour du monde. »

Renforcement du bateau et notamment la partie arrière : « C’est la conséquence de l’ajout de grands foils car le bateau va aller plus vite et les impacts avec la mer vont être augmentés. Nous avons donc décidé de renforcer le bateau notamment la partie arrière du bateau. C’est une zone qui va de la quille jusqu’au tableau arrière. Nous avons fait le choix de refaire une nouvelle pièce de fond de coque. Nous avons pour cela remis en route le moule d’origine du bateau dans lequel il a été fabriqué chez CDK pour pouvoir réaliser le fond de coque en refaisant une pièce que nous avons greffée sur le bateau en janvier 2023 ce qui va permettre de pallier aux pressions supplémentaires qui seront dues à une vitesse plus importante. »

Adaptation de la maille de foils : « Actuellement les foils n’avaient pas du tout la même géométrie que les nouveaux foils que nous allons faire. Ils n’étaient pas placés au même endroit du coup, nous devons remplacer les puits de foils. C’est le même principe que pour le fond de coque, on refabrique un bout de bateau. Ce sont deux pièces bâbord et tribord qui sont fabriquées et qui concernent l’environnement des foils. »

Modification du roof, de la casquette et des ballasts : « L’ajout de grands foils et le renforcement de la structure vont alourdir le bateau donc il faut adapter Groupe APICIL pour qu’il puisse respecter des normes de stabilité et de sécurité imposées par la classe IMOCA. Comme le bateau va prendre du poids, il est nécessaire de rajouter du volume sur le pont donc on va devoir modifier le roof et la répartition des ballasts. »

Modification de l’étrave et du bout-dehors : « C’est un chantier qui va être réalisé au mois de mars. Nous allons couper un bout d’étrave et nous allons la spatuler. Ça va ressembler un peu à la coque d’un Canadair. L’idée, c’est que le bateau bute moins dans les vagues. Ce sont des modifications assez raisonnables. Le nez du bout-dehors va également être modifié dans le but de simplifier les manœuvres. »

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The Ocean Race. Abby Ehler : « Faire la troisième étape a été une décision difficile à prendre ! »

230108- Alicante - In Port Race- The Ocean Race - HolcimPRBAbby Ehler

La navigatrice britannique Abby Ehler, 46 ans, membre de l’équipage de Holcim-PRB skippé par Kevin Escoffier participe à sa quatrième édition de The Ocean Race. Elle admet que la décision de courir la troisième étape – celle du Grand Sud – a été difficile à prendre.

Abby, nous ne sommes plus qu’à quatre jours du départ de l’étape entre Cape Town et Itajaì. Nous savons qu’il n’était pas question pour toi d’y participer. Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ?

“J’étais catégorique, je ne voulais pas faire la troisième étape, et cela depuis la transat retour de Guadeloupe (après la Route du Rhum de Kevin). C’était tellement inconfortable, c’était juste horrible. Je me disais qu’il n’y avait aucune chance que je puisse supporter cela pendant 35 jours. Puis, j’ai fait la première étape (Alicante – Cap-Vert) et j’ai vraiment apprécié l’équipage. C’était une expérience très différente. Kevin (Escoffier) est d’une positivité hors du commun. Il arrive à transmettre son énergie. C’est difficile de ne pas se sentir en bonne compagnie et en sécurité, et de ne pas intégrer le fait qu’il peut naviguer seul, et que nous sommes là pour l’aider et pour le faire avancer encore plus vite.
J’y ai réfléchi et j’en ai beaucoup parlé avec mon mari. Il m’a dit que cette étape était LA course. Que si je ne faisais pas cette étape, je ne pourrai pas vraiment dire que j’ai fait The Ocean Race. Je pense qu’au fond de moi, il y avait un petit sentiment de vouloir le faire, mais cette envie était encore trop fragile. Puis, en y réfléchissant et en l’analysant, je me suis dit que j’en étais capable physiquement. Et en discutant avec Kevin, lorsque nous nous sommes arrêtés au Cap-Vert, après la première étape, j’ai eu vraiment envie d’y retourner et je m’en serais voulu de ne pas l’avoir fait.”

Comment vas-tu gérer ce défi psychologique ? Tu vas compter les jours ?
“Je trouve que cela peut être assez déprimant de compter les jours, et il y a une grande citation de Mohammad Ali – “ne comptez pas les jours, faites que les jours comptent” – et je pense que ce sera ma devise. Le Cap Horn est évidemment le point clé à partir duquel vous pouvez enfin remettre cap au nord et ainsi rentrer à nouveau dans un climat plus chaud. Ce sera en quelque sorte le virage retour. Atteindre le Cap Horn est le point de référence et mentalement c’est un objectif énorme.
J’ai participé à l’emballage de la nourriture et je me suis assurée que nous avions beaucoup de nourriture réconfortante et variée pour nous permettre de tenir le coup car les repas et les collations sont très importants tous les jours. Je pense que je vais vivre en fonction de cela ! “

Et quelle sera la stratégie du Team Holcim-PRB sur cette étape ?
“D’après nos petites conversations, l’objectif est de ne pas penser aux deux victoires des deux premières étapes. C’est comme si on repartait de zéro car comme dit Kevin, si nous arrivons au bout de cette course, tout le monde aura oublié les deux premières victoires. Nous devons nous tourner vers l’avenir, toujours aller de l’avant et ne pas nous reposer sur le passé.”

Pour toi, cette étape sera plus difficile en VO65 ou en IMOCA ?
“Instinctivement, je dirais en IMOCA. Les VO65 sont très exigeants physiquement du fait que vous êtes exposés à la mer, aux vagues. Vous êtes sur le pont, toujours mouillés, arrosés, vous avez froid, et le seul moment que vous savourez est celui où vous pouvez enfin descendre dans le bateau, vous sécher et vous glisser au chaud dans votre sac de couchage.
En IMOCA, lorsque vous êtes de quart, le fait de devoir surveiller les données est très impliquant et stimulant sur le plan mental. Vous devez presque faire appel à votre sixième sens, car vous ne sentez pas le vent sur votre visage, vous n’êtes pas arrosé et vous ne pouvez pas voir les vagues. Il faut donc se concentrer sur la sensation du bateau et sur l’observation des chiffres. Évidemment, il y a aussi le facteur physique. Le bateau est très inconfortable et les mouvements violents à tel point qu’il peut être très difficile de dormir et de se déconnecter, à cause des bruits, des alarmes et toutes les stimulations mentales qui vous entoure. Donc, je pense que courir cette leg en IMOCA est sans doute plus difficile.”

Tu courais déjà cette course il y a 22 ans, qu’est ce qui te donne envie de revenir à chaque fois ?
“Il y a quelque chose que j’aime dans cette course, c’est le fait que vous vous efforcez toujours de faire mieux que la dernière fois. Sur ma première participation (Amer Sports Too 2001-02), j’avais cette attirance de la nouveauté et je me suis imprégnée de toute l’expérience des personnes qui m’entouraient. À la fin, j’avais envie que d’une chose, c’était de la refaire, en mieux ! Puis, il y a eu un grand vide avant l’arrivée de Team SCA (2014-15), qui a été une expérience très forte parce que c’était une campagne financée par des professionnels et que nous étions bien encadrés. Mais nous manquions vraiment d’expérience en tant qu’équipe. Alors avoir l’opportunité de naviguer avec Team Brunel (2017-18) – et de naviguer avec des gens comme Bouwe (Bekking), Capey (Andrew Cape), Pete Burling et Kyle Langford, c’était tout simplement incroyable. J’étais soudainement propulsée à bord avec des champions et j’ai énormément appris. Nous étions très proches de la victoire. Sur cette édition, c’est encore très différent sur le style de navigation. Je dois presque réapprendre ce sport.”

Abby, qu’est-ce que cela signifierait pour toi de gagner The Ocean Race ?
“Ce serait le rêve et l’objectif ultimes parce que, comme je l’ai dit, il y a quelque chose à propos de cette course qui ne cesse de m’attirer à nouveau. Nous étions si proche de la victoire avec Team Brunel en 2018 (qui a terminé troisième) que j’en avais presque eu un petit goût. Donc, je pense qu’une victoire me permettrait de cocher une case, ce qui m’éviterait d’avoir à revenir et à recommencer !”

Ed Gorman (traduit de l’anglais)

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Vendée Globe. Mise à l’eau de l’IMOCA Paprec Arkéa

Eloi Stichelbaut / PolaRYSE / Paprec Arkéa

C’est le début d’une nouvelle étape pour Yoann Richomme et son équipe. Son IMOCA Paprec Arkéa (plan des architectes Antoine Koch et Finot-Conq) a été mis à l’eau ce mercredi 22 février à Lorient. Avec son cockpit atypique, son étrave fine et ses foils, ce monocoque puissant et élégant a été pensé afin d’être à la hauteur d’une ambition commune : emmener Yoann au sommet de l’Everest des mers, le Vendée Globe, en novembre 2024. Un grand moment pour le skipper qui d’une part fait son entrée dans la Classe IMOCA et d’autre part à la chance d’avoir entre les mains un IMOCA flambant neuf grâce au soutien de ces deux partenaires Paprec et Arkéa.
L’IMOCA débutera ses premières navigations techniques ces prochaines semaines avant d’entamer son programme de courses 2023. La première compétition de Yoann est prévue le 7 mai, lors de la Guyader Bermudes 1000 Race.

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