mercredi 12 novembre 2025
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Drheam-Cup. L’avis de course de la 5e édition publié

© Alexis Courcoux / DRHEAM Cup 2022

A neuf mois du coup d’envoi de la cinquième édition de LA DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE, l’avis de course vient de sortir, l’occasion de rappeler les grandes lignes d’un événement qui, en 2024, aura lieu du 11 au 21 juillet, avec le départ de la grande course le lundi 15 de Cherbourg-en-Cotentin à destination de La Trinité-sur-Mer. Comme il ya deux ans, trois parcours, DC600, DC1000 et DC1500, seront proposés aux onze classes invitées, dont le très attendu Sun Fast 30 One Design, qui vient d’être présenté et baptisé au salon de Southampton puis au Grand Pavois de La Rochelle. Un classement spécifique sera d’ailleurs réservé à la nouvelle classe créée autour de ce monotype, signé VPLP et construit par Multiplast avec le groupe Jeanneau.

Ce ne sera pas la seule nouveauté de LA DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE qui poursuit son implantation en tant qu’épreuve majeure du calendrier international, puisqu’elle sera intégrée en 2024 au Championnat annuel du RORC. Ce que confirme son vice-commodore français, Eric de Turckheim qui, à bord de son NYMD 54 Teasing Machine, sera d’ailleurs au départ de Cherbourg-en-Cotentin le 15 juillet prochain : « Sur l’édition 2022, nous avions intégré LA DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE au calendrier du RORC parce qu’elle remplissait nos critères, à savoir un beau parcours, ouvert aux IRC, une direction de course en ligne avec les standards du RORC et le fait qu’elle ne se dispute pas les mêmes années que la Rolex Fastnet Race. A l’issue de cette édition, nous avons rediscuté avec Debbie Fish, qui va bientôt prendre ma succession à la présidence de la commission programme et courses, pour établir un certain nombre de conditions pour que LA DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE puisse attribuer des points et donc rentrer dans le Championnat du RORC. Ce qui passait par un audit de tout ce qui est instructions de course, sécurité, inspection des bateaux… Jacques Civilise (président de Drheam-Promotion, qui organise la course) et son équipe ont accédé à nos demandes, ce qui nous a conduits à cette décision de l’intégrer au Championnat. »

Ce n’est pas tout : la cinquième DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE, qui, comme depuis sa première, figurera sans doute au calendrier 2024 du pôle course du Yacht Club de France / UNCL, dévoilé en fin d ‘année, fera également office de seconde manche du Championnat d’Europe IRC double, dont ce sera la deuxième édition et dont le RORC est l’un des organisateurs. « En 2024, les deux épreuves qui seront prises en compte seront Cowes-Dinard-Saint-Malo et LA DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE », confirme encore Eric de Turckheim .

Cette décision réjouit Kate Cope, directrice des UK Double Handed Offshore Series, circuit créé en 2021 et destiné à promouvoir la pratique du double outre-Manche, qui comprend à son programme plusieurs cours du RORC.
Le fait que LA DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE soit l’une des deux courses retenues pour le Championnat d’Europe IRC double est une très bonne nouvelle. Parmi les duos qui participent à notre circuit, ils sont déjà nombreux à souhaiter y participer, d’autant que le parcours leur est familier. Les bateaux exploités au Royaume-Uni ont beaucoup couru à Cherbourg-en-Cotentin, notamment dans le cadre du programme du RORC et de l’arrivée de la Rolex Fastnet Race. Nous connaissons bien le port qui a une très bonne réputation en ce qui concerne l’organisation d’événements et l’accueil chaleureux qui est réservé aux équipages britanniques. J’ai également déjà été en contact avec Jacques Civilise et ses équipes qui ont toujours su travailler pour faciliter, d’un point de vue logistique, la participation des bateaux britanniques à LA DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE. »

Cette dernière devrait donc accueillir encore plus de duos qu’en 2022; ils auront l’occasion de goûter à l’hospitalité cherbourgeoise et à celle de La Trinité-sur-Mer, l’un des berceaux de la course au large française, et également de côtoyer nombre de skippers professionnels, ce mélange entre amateurs et pros. . . . . faisant partie de l’ADN de LA DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE depuis ses débuts en 2016.

L’Avis de course https://drheam-cup.com/la-course/documents-en-preparation/avis-de-course/

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Voiles de Saint-Tropez. Cannonball, Lyra, Wallyno et Stella Maris sacrés aux Voiles

Gilles Martin-Raget

Les Voiles de Saint-Tropez ont offert encore un magnifique spectacle cette année grâce aux bénévoles et organisateurs de la SNST. Les Maxis Yachts ont terminé une intense semaine de régates. Cinq courses validées en 5 jours ! Contrat rempli pour les 40 Maxi Yachts qui faisaient de l’événement Tropézien le deuxième plus grand rassemblement de Maxis au monde ! Répartis en quatre groupes A, B, C et D, ces élégantes machines de course ont multiplié les parcours côtiers du côté de cap Bénat, ou vers les Issambres. Régatant au contact sur des parcours techniques à souhait, ces imposants voiliers de course animés par des performers venus du monde entier, ont affiché toutes les facettes de leurs incroyables capacités à se jouer de tous les types de vent, rapides à toutes les allures, hyper réactifs aux variations de pression. Ils célèbrent ce soir leurs lauréats, et prennent d’ores et déjà date pour l’édition 2024 !

Cannonball, Lyra, Wallyno et Stella Maris sacrés.
Peter Harrison et son Cannonball ont de nouveau survolé la compétition chez les grands MaxiA (Trophée Byblos). Deux victoires de manche et de nombreux accessits l’ont mis hors de portée des ambitions légitimes de l’autre 72 pieds North Star et du grand Wally Galateia à la montée en puissance un brin tardive.
Domination similaire en MaxiB (Trophée Galeries Bartoux), avec un Wally 77 Lyra quasiment intouchable. L’autre Wally germanique Rose est un beau deuxième à 5 longueurs, un point devant le Marteen 72 Aragon. Wallyno s’adjuge de magistrale manière le Trophée Barons de Rothschild, qui récompense le meilleur MaxiC. Benoit de Froidmont et ses hommes ont simplement tout raflé des 5 courses proposées. Un grand chelem unanimement salué. Lady First 3 de Jean Pierre Drean, habitué des podiums Tropézien est un beau deuxième, régulier en haut de tableau, tout comme le Mylius 60 Sud, troisième. Enfin, les MaxiD, Trophée Highfield, sacrent un vénérable (2000) plan Starkel 64, Stella Maris, qui a su tenir à distance le Shipman 63 Sao Bernardo et le Swan 65 Allemand Saida.
 
Un 85 pieds brillant aux Voiles, Deep Blue
Lancé en 2020, Deep Blue est un 85 pieds construit par King Marine, avec l’idée de combler l’espace laissé par les grands Maxis de 100 pieds, Wally notamment et les 72 pieds. C’est l’Américaine Wendy Schmidt, co-fondatrice de l’écurie de course au large 11th Hour Racing qui l’a commandité. Le bateau remplit parfaitement son « carnet de commande », s’insérant toute la semaine dans le haut des classements des Maxi A, à couteaux tirés avec les Maxi 72 et les grands Wally.

Benoit de Froidmont, Wallyno, et Président de l’International Maxi Association
Wallyno est un authentique Wally de 18,50 m lancé en 2003. Il réalise à Saint-Tropez une performance de haut vol, avec 5 victoires de manche, remportant haut la main le groupe des MaxiC, avec Cédric Pouligny à la tactique et un certain Clément Giraud à l’avant.
« C’est une magnifique semaine qui se termine de splendide manière pour Wallyno, mieux qu’espéré. Nous étions donnés favoris, et nous avons confirmé. Je suis très heureux pour l’équipage qui a beaucoup travaillé, beaucoup navigué toute l’année. C’est notre dernière course de la saison. C’est aussi la dernière course pour notre capitaine Rémi Bouvet qui part vers d’autres projets. Nous lui dédions cette victoire. Ce fut un magnifique rassemblement de Maxis, avec un niveau de régate très élevé. La collaboration avec la Société Nautique se déroule merveilleusement. On s’améliore chaque année. Wallyno va rentrer en chantier à Cogolin, pour un bel hivernage avant une nouvelle saison… »
 
Tradition : Impressionnant Spartan
Retour à la compétition pour les voiliers de tradition, après la jolie pause festive du jeudi. Un Aller et retour en bordure du golfe vers les Issambres d’environ 17 milles leur était proposé, dans un vent très variable en force comme en direction, oscillant Nord Nord Est pour 7 à 10 noeuds. La Direction de course a tiré le meilleur parti de ce flux de plus en plus tonique pour enchainer à belle vitesse les différents départs. Chaque groupe offrait alors cette unique combinaison d’esthétisme et de compétition, les somptueux classiques faisant toute la démonstration de leur qualités régatières. Ainsi les jolis P Class, Corinthian en tête et bâbord amure, se livraient à une belle empoignade au bateau viseur. Spartan (Herreshoff 1913), décidément très à l’aise cette semaine sur le plan d’eau Tropézien s’échappait dans du vent frais, décrochant péniblement un Esterel (Sibille 1912) très motivé avant de s’imposer largement au terme de deux heures de course. Le beau New York 50 signé Herreshoff en 1913 domine ce groupe au classement général provisoire, à la voile de la dernière régate demain.

Ca bagarre pour le Trophée Rolex !
Les Yawls, support du Trophée Rolex, offrent décidément un spectacle à la hauteur de leur belle homogénéité. Leur alignement sur la ligne de départ et dans le coup de canon était un modèle du genre. Hermitage au bateau comité profitait de l’embouteillage en bout de ligne pour se déhaler en tête. Jouant littéralement des coudes, Barbara (Nicholson 1923), Stiren (Sparkman & Stephens 1936) et Manitou (Stephens 1937) parvenaient eux aussi à trouver des espaces dans cette éblouissante concentration de coques et de voiles Bermudiennes. Mais c’est bien Varuna, Sparkman & Stephens de 1939 qui tire les marrons du feu pour le Trophée Rolex, avec déjà 2 victoires. Comet (Stephens 1946) n’a plus les atouts en main pour espérer s’imposer mais demeure sous la menace de Stormy Weather (Stephens 1934).

Les 12 mJI en force et en majesté
Ils sont dix 12 mJI en lice à Saint-Tropez, tous expression des grandes heures de ces magnifiques monocoques qui ont servi de support à la Coupe de l’America de 1958 à 1987. Australiens, Neo-Zélandais, Américains ou Français conférent au golfe des accents d’Aukland ou de Newport. L’impatience d’en découdre montait d’un cran avec les départs des 12 m et des Big Boats. Chez les beaux métriques, on partait au contact entre French Kiss et Ikra lors d’un départ particulièrement nerveux. Ce dernier réparait et pouvait s’élancer en dernière position d’un groupe dominé par les Américains de Nyala (Olin Stephens 1937), qui survole le groupe des 12 m D.
Le Yacht Club de Porquerolles leur donne rendez-vous pour la 21ème édition de la Porquerolle’s Classic du 6 au 9 juin 2024, qui précèdera l’événement phare de la saison 2024 pour le Yacht Club, le Championnat du Monde de 12m JI du 16 au 24 juin 2024.
 
Marc Pajot (French Kiss -Briand 1985)
“On revit les régates d’il y a 40 ans. C’est très sympa et très disputé. On s’amuse beaucoup à bord de voiliers très puissants. La flotte de 12 m JI présent à Saint-Tropez laisse présager d’un beau championnat du monde l’an prochain à Porquerolles »

Modernes
En prenant du Sud, le vent a ostensiblement poussé les voiliers Modernes répertoriés en 4 groupes IRC vers le bout de la ligne mouillée à hauteur du Portalet. L’action montait en tension au fil des départs, au point de contraindre le comité à un rappel général de la flotte des IRC D un peu trop pressé d’en découdre. Les Tofinou trouvaient dans les quelques 10 noeuds de vent le carburant dont ils raffolent et qui leur permettait d’ouvrir la marche de leur si dynamique groupe de purs racers de 9 à 12 mètres. Nanoq, au Prince du Danemark signe une nouvelle victoire, qui le rapproche encore davantage d’un triomphe demain peut-être pour le Trophée BMW des IRCC. Peter Byford et Daguet 2 se rapprochent eux aussi avec leur belle deuxième place du jour d’une consécration dans le groupe IRC B. Les mal classés du début de semaine se rebellent chez les IRC D et E, redonnant ainsi encore plus d’importance à la dernière régate de la semaine demain samedi.

Défilé des équipages
Le traditionnel défilé des équipages, moment haut en couleur et en éclats de rire, rassemblait hier soir les membres de 17 bateaux, tous grimés selon un thème particulier et choisi individuellement. Défilaient ainsi autour du port des personnages aussi fantasques que des dignités grecques, Brassens ou punks ! Un jury 100% tropézien, composé de “cinq Barbies et un Ken”, devra attribuer le prix du meilleur déguisement à l’équipage le plus créatif et le plus imaginatif dans la fantaisie, et dont le nom sera révélé dimanche lors de la remise des Prix.

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Voiles de St-Tropez. Une magnifique Nioulargue

05/10/2023, Saint-Tropez (FRA,83), Les Voiles de Saint-Tropez 2023, Race Day 5, Défi Pride Vs Ikra

Après un début de semaine tonitruant, chacun des trois grands groupes Maxis, Modernes et Classiques validant quotidiennement les régates au programme, la belle semaine Tropézienne a fait une petite pause pour la journée des Défis et la Club 55 Cup, le défi entre le Swan Pride et le 12 m Ikra.

Les 23 voiliers centenaires présents aux Voiles en profitaient pour disputer une régate originale, dans le sillage de non pas une, mais deux versions de la Club 55 Cup, le 12 m France challengeant le Yawl Bermudien Hermitage, vite suivis d’une bonne douzaine de défis individuels, à deux ou trois bateaux de construction et de type différent. Seuls les grands Maxis poursuivaient dans l’est du golfe leur championnat Tropézien, validant une nouvelle manche très disputée.

Club 55 Cup
Deux Club 55 Cup au programme du jour, après celle disputée hier par les deux Maxis My Song (Vainqueur) et Magic Carpet 3. Les deux voiliers mythiques initiateurs en 1981 de ce qui allait devenir la Nioulargue, le Swan Pride, avec Pierre Roinson, Président de la Société Nautique de Saint-Tropez à bord, et le 12 m Ikra, renouvelaient l’acte fondateur des Voiles. Cet incroyable duel marquait le grand retour du bateau américain qui n’avait plus été vu en course à Saint-Tropez depuis les attentats du 11 septembre 2001. Dans le même temps, le 12 m France défiait dans ce même cadre le yawl Bermudien Hermitage. Victoires d’Ikra et de France, les 12 m J triomphent d’un duel profondément marqué du sceau de l’amitié et du souvenir.

La course des Centenaires
23 centenaires ont répondu aujourd’hui à l’invitation du Gstaad Yacht Club de profiter de la journée des Défis pour régater ensemble, indifférents à leurs différences de taille, et dans le cadre d’une jauge spécialement créée qui permet un départ échelonné. La Société Nautique de Saint-Tropez et son Principal race Officer Georges Korhel leur proposait un aller-retour dans le golfe avec un départ au Portalet, une marque à enrouler à l’extérieur du golfe, et un retour vers le Portalet. 9 milles de course, pour le plaisir des yeux et la magie d’un yachting éternel. C’est Jap, le plan Fife lancé en 1897 qui ouvrait le bal, avec 6 minutes d’avance sur son premier poursuivant, Dainty, et le rapide, car léger ,15 mJ The lady Anne (Fife 1912) qui fermait la marche , 33 minutes après Jap. Le vainqueur étant le premier bateau à revenir au Portalet. Les 3 P Class Corinthian, Chips et Olympian, en tout point identiques, partaient dans un même élan, bord à bord. Au près dans 6 à 7 noeuds de vent, les vénérables centenaires se déhalaient rapidement, touchant en bordure du golfe un flux de Sud Sud Est fraichissant. Ils résistaient un temps à Spartan, le New York 50 signé Herreshoff, qui prenait l’avantage passée la marque de la Verhuge , pour s’imposer au terme d’un peu plus de 1 heure 30 de course. Olympian, le P Class (Gardner 1913) manquait de peu la passe de 4, mais devançait ses quasi sister-ships Chips et Corinthian. A noter la belle performance du 15 m J Monégasque Tuiga, intercalé entre les deux P Class.
Charlie Ryan, propriétaire de Spartan (Herreshoff 1913) : “Cette idée de faire courir ensemble les Centenaires est fantastique. J’ai adoré ! ce n’est pas souvent que l’on peut rivaliser avec les 15 m. C’était super de voir Barbara (Nicholson 1923) intégrer les centenaires et naviguer avec nous pour la première fois était aussi magnifique.”

Cindy Schoenrich, managing Director du Gstaad Yacht Club :
“Le Gstaad Yacht Club fête ses 25 ans cette année, comme les Voiles. On est fidèle à l’événement. 23 ont confirmé leur participation à notre régate des centenaires demain matin jeudi. Les propriétaires sont heureux de cette idée, qui permet de fêter et célébrer ces magnifiques unités. Saint-Tropez a beaucoup d’affinités avec Gstaad. Nos clubs sont très liés. Gstaad est un endroit traditionnel, dont la station est née il y a un peu plus de 100 ans. On aime les bateaux, les belles unités traditionnelles. Nous partageons avec Saint-Tropez la même passion pour les beaux voiliers. La proximité avec les éléments nous confèrent aussi cette sensibilité environnementale qui est inhérente au monde de la mer. “

Les Maxis
Alors que voiliers Modernes et Classiques choisissaient aujourd’hui soit de se reposer, soit de naviguer pour le plaisir, soit de se défier dans le cadre de cette journée de jeudi dédiée à la tradition, les Maxis reprenaient leurs joutes au départ de Pampelonne. Un parcours d’environ 23 milles leur était proposé, en direction de l’Est Tropézien et Fréjus, pour changer, avec un passage aux Issambres et une spectaculaire arrivée jugée à hauteur du Portalet. Un joli courant de secteur Sud pour environ 7 – 8 fraichissant était dès la mi-journée exploité par le Comité de course pour lancer les 4 Groupes A, B, C et D vers la bouée de dégagement mouillée devant la plage. Le Wally Cento Galateia était ensuite le plus prompt à s’élancer vers le large et Fréjus, au près débridé et sur une mer légèrement clapotante. Vainqueur en temps réel Galateia s’incline en temps compensé devant le Botin 80 Deep Blue, qui se relance dans la course à la victoire finale, en revenant aux basques de Cannonball de Peter Harrison, et de Peter Dubens et son Maxi 72 North Star, respectivement premier et deuxième au terme de 4 courses validées.
Léger faux pas du Wally Lyra, troisième aujourd’hui après un règne sans partage lors des trois premières manches en Maxi B. Le Wally Rose se replace pour la victoire finale après sa première place du jour, précédant Aragon.
Wallyno de Benoit de Froidmond rajoute une quatrième coche à son palmarès, pour autant de course disputée. Il relègue Lady First 3 à 4 points au général chez les Maxi C. Enfin en Maxi D, Stella Maris et Saida continuent leur pas de deux, Saida l’emportant aujourd’hui pour revenir à deux points du Starkel 64 au classement provisoire.

Zoom sur : Pride, le retour de la légende!
Pride, après une si longue absence, fait son retour à Saint-Tropez, en course au sein du groupe Moderne des IRC C. L’événement fondateur dont se sont inspirées « La Nioulargue » – puis les Voiles – est né d’un défi en 1981 entre Dick Jayson, propriétaire et barreur du bateau Pride (Swan 44), et Jean Lorrain à la barre d’Ikra, (12 m JI) présentés l’un à l’autre par l’intermédiaire de Patrice de Colmont, propriétaire du Club 55. Ce défi consistait en une course au départ de la tour du Portalet, le premier invitant l’autre à déjeuner au Club 55. Une course amicale remportée par Ikra. Moment chargé en émotion quand le fils de Dick Jayson (décédé en 2013), Bill a fait son entrée dans le port de Saint-Tropez, à bord d’un Pride rutilant, parfaitement restauré par son nouveau propriétaire, son gendre Will Graves. Pride est donc à lui seul un événement aux Voiles.
Ils régatent à Saint-Tropez en IRC C, avec à bord le médaillé d’argent des Jeux Olympiques de Los Angelès en 470, Steve Benjamin.

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Mini-Transat. Victoire sur le fil de Carlos Manera sur la première étape devant Victor Mathieu

Arrivée Carlos Manera (ESP) Proto - 1er de l'etape 1

L’épilogue de la première étape de la 24e édition de La Boulangère Mini Transat pour la catégorie des Proto n’a finalement eu lieu qu’après 9 heures, ce jeudi. La pétole s’est en effet invitée sur les quinze derniers milles du parcours, redistribuant alors largement les cartes. Ainsi, si la victoire semblait promise à Victor Mathieu (967 – Celeris informatique) qui caracolait en tête depuis lundi après-midi et avait porté son avance à plus d’une quarantaine de milles sur son poursuivant le plus proche, Carlos Manera Pascual (1081 – Xucla) s’est finalement présenté le premier sur la ligne d’arrivée, chipant la victoire à son rival pour seulement neuf petites minutes et des poussières. Derrière, même scénario. Maël Cochet (621 – Marc SA) qui pouvait espérer se hisser sur le podium après une jolie option ouest, s’est fait piéger dans la molle tandis que Julien Letissier (1069 – Frérots Branchet) est parvenu à trouver un trou de souris pour revenir du diable Vauvert, et ainsi compléter le tiercé gagnant.

Alors qu’hier soir encore tous les voyants étaient au vert pour Victor Mathieu (967 – Celeris informatique) et que ce dernier était attendu en grand vainqueur sur la ligne d’arrivée de la première étape de cette 24e édition de La Boulangère Mini Transat dans la catégorie des Proto, l’histoire a pris une tournure inattendue. En milieu de nuit, une bulle sans vent est en effet venue jouer les trouble-fêtes aux abords de l’île de La Palma. A la clé, une redistribution complète des cartes. Dès lors, la belle avance que comptait le Suresnois a fondu comme neige au soleil, faisant, de fait, les affaires de ses concurrents, et en particulier celles de l’Espagnol Carlos Manera Pascual (1081 – Xucla). Relégué à plus de 40 milles du leader à 24 heures l’arrivée, ce dernier a effectué un retour en force en étant positionné plus à l’est que son adversaire sur la fin du parcours, profitant à la fois d’un meilleur angle d’attaque et de davantage de pression. « J’espérais que le vent mollirait à l’approche de l’île et que la flotte se regrouperait. Après ma première participation à la course, il y a deux ans, je savais que l’atterrissage sur La Palma serait potentiellement compliqué. Je savais qu’il pourrait se passer des choses et que, de ce fait, il serait important de réussir à garder un minimum d’énergie et de lucidité », a commenté le vainqueur (avant jury) qui s’est néanmoins avoué étonné de découvrir ses adversaires si proches de lui à une quinzaine de milles de l’arrivée.

Toujours y croire jusqu’au bout

« Lorsque j’ai vu des feux de mât puis certains de mes concurrents à l’AIS, j’ai été un peu surpris je l’avoue, mais j’ai réalisé que j’avais une vraie chance et je me suis battu pour faire avancer le bateau alors qu’il n’y avait vraiment plus un fil d’air », a indiqué le marin qui a ainsi fait une nouvelle fois la démonstration qu’en course au large, tant que la ligne n’est pas franchie, tout peut arriver. Idem pour Julien Letissier (1069 – Frérots Branchet). « Je suis parti du principe que c’était un peu la loterie depuis le début de cette étape et que ça le resterait sans doute jusqu’à la fin. En somme, que tout restait à faire et qu’il fallait y croire », a commenté le skipper à son arrivée avec l’impression non dissimulée d’avoir effectivement réalisé un hold-up. « Quand j’ai vu le groupe de devant collé à la côte ce matin, je savais que je n’avais rien à perdre et j’ai tenté un truc en restant dans un petit couloir de vent entre les deux points culminants de l’île. Ça a fonctionné, j’ai gardé du vent. Je suis quand même revenu de loin. Avant-hier, je cumulais 75 milles de retard sur Victor. J’avais calculé qu’à 10 nœuds, ça faisait 7 heures. Un tel écart, ça commençait à piquer pour attaquer la deuxième étape dans de bonnes conditions », a souligné Julien Letissier qui est parvenu non seulement à réduire son écart avec le premier à 1h16, mais aussi et surtout à souffler la troisième place à Laure Galley (1048 – DMG MORI Sailing Academy 2).

Des écarts infimes

« C’est clairement une grosse surprise ! », a concédé le skipper. Voilà un constat que ne contredira certainement pas Maël Cochet (621 – Marc SA) qui filait tout schuss vers la deuxième place après une belle option au plus près de la route directe après le débordement du cap Finisterre et qui s’est littéralement fait piéger dans la pétole des derniers milles. Une chose que ne contredira pas non plus Victor Mathieu qui a fait preuve d’une belle maîtrise du début à la fin de la course et pouvait espérer frapper un grand coup au classement général provisoire avant la deuxième étape. « Dans les alizés, j’ai bourriné parce que je ne voulais pas laisser une seule chance aux autres de me rattraper. Je n’avais toutefois pas anticipé qu’il y aurait de la molle à la fin. J’avais préparé beaucoup de choses, notamment le passage du Portugal, mais rien concernant les Canaries. C’est en arrivant que je me suis dit que j’avais été bête. J’oscillais entre m’énerver et me remettre dans le match. J’ai beaucoup repensé à la deuxième étape de la Solitaire du Figaro de cette année. A deux milles de l’arrivée, j’ai vu une risée arriver. Carlos est parti avec. J’ai compris que c’était plié mais je suis content. La victoire aurait été un bonus mais mon but était d’être dans le match et cela a été le cas. Le contrat est rempli malgré tout », a commenté le skipper de Celeris Informatique. Il le sait, neuf minutes de retard sur le leader, à l’échelle d’une transatlantique, c’est totalement dérisoire. Infime même. C’est d’autant plus vrai que les neuf premiers se tiennent en moins 4h15. Aussi, si certains ont marqué des points, c’est avant tout sur le plan psychologique car tout reste à faire !

Quel finish ! Que ressentez-vous ?
« C’est vraiment très fort ! Je suis vraiment, vraiment très heureux ! Ça a été une première étape marquée par le petit temps. Mon bateau n’a pas été pensé pour ce type de conditions mais il est toutefois très polyvalent et il l’a prouvé. La grande leçon de cette première étape, comme souvent en course au large, c’est que tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie, tout peut arriver. Il ne faut jamais baisser les bras mais, à l’inverse, s’accrocher et toujours croire en ses chances jusqu’au bout ! »

A 15 milles de l’arrivée, vous comptiez une quarantaine de milles de retard sur le leader. Aviez-vous réellement pu imaginer un tel scénario, un tel retournement de situation ?
« Disons plutôt que je l’espérais. J’espérais que le vent mollirait à l’approche de l’île et que la flotte se regrouperait. Après ma première participation à la course, il y a deux ans, je savais qu’il pouvait se passer des choses en arrivant à La Palma et que, de ce fait, il était important de réussir à garder un minimum d’énergie et de lucidité pour gérer le tampon du vent sur la côte, par ailleurs très montagneuse. Je savais que ce serait potentiellement compliqué. J’ignorais où se trouvait Victor par rapport à moi. Lorsque j’ai vu des feux de mât puis certains de mes concurrents à l’AIS, j’ai été un peu surpris je l’avoue, mais j’ai réalisé que j’avais une vraie chance et je me suis battu pour avancer alors qu’il n’y avait vraiment plus un fil d’air. J’ai poussé, poussé. Je termine mort de fatigue mais tellement content ! »

Globalement, cette première étape a été compliquée mais aussi et surtout très complète. Comment l’avez-vous vécue ?
« C’est vrai qu’elle a été particulièrement complète avec presque toutes les allures mais aussi de la pétole, du vent très fort… Pour ma part, j’ai vécu quelques heures vraiment très dures au large du Portugal. Je suis resté planté dans la dorsale pendant 10 ou 12 heures et j’ai vu Federico Waksman (1019 – Repremar – Shipping Agency Uruguay), avec qui je bataillais alors pour la première place, filer et me coller cinq milles. Il y a ensuite eu trois jours vraiment sympas dans les alizés. C’était la première fois que je faisais un bord de portant de 100 milles avec le bateau et j’ai pu continuer de le découvrir. J’ai tapé un OFNI (objet flottant non-identifié), hier, et j’ai légèrement fissuré un safran mais je n’ai trop rien cassé à bord. J’ai vraiment eu de belles sensations et j’ai bien pu pousser la machine. J’ai pu voir ce qu’elle avait dans le ventre et j’ai vu qu’elle avait vraiment un gros potentiel. Cela me donne davantage de confiance pour la suite de la course. »

Neuf minutes et 31 secondes d’écart, cela promet de la belle bagarre pour la deuxième étape !
« Ça va être incroyable ! Comme souvent dans la Mini Transat, à l’issue de la première manche, les écarts sont faibles, voire inexistant. A ce stade de la course, tout reste à faire mais ce qui est pris n’est toutefois plus à prendre et une victoire d’étape, ça fait évidemment du bien ! »

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Voiles de Saint-Tropez. 40 Maxis , 123 IRC dans le golfe de Saint-Tropez !

Gilles Martin-Raget

Les 40 Maxi-Yachts ont été rejoints par la flotte des voiliers Modernes. 123 rapides « cruisers », dûment répartis en quatre groupe IRC, ont clôturé à Saint-Tropez leur saison de régates.

Dans un léger flux de Sud Sud Est, tournant légèrement au Sud Sud Ouest après la zone de départ et allant forcissant, les quatre groupes IRC B, C, D et E ont chacun connu leur lot de tension et d’adrénaline durant les phases de départ. L’urgence était à l’évidence de vite trouver du vent frais, bien dégagé de la flotte, pour remonter au vent en direction de La Rabiou. Les places se payèrent chèrement, souvent au culot, pour glisser au ras du bateau comité. Jean Pierre Dick et son plan Verdier JP54 Notre Méditerranée ont vite trouvé la bonne carburation sur ce plan d’eau parfaitement plat. Ils s’imposent en tête des IRC B en temps réel au terme de moins de deux heures de course. Insuffisant pourtant pour effacer leur rating. Pénalisé aux allures proches du vent, Jean Pierre plonge en milieu d’un classement que domine ce soir Sergio Sagramoso et son Lazy Dog.
Le Mylius 50 Daguet 3 aime le plan d’eau Tropézien. Il domine son très compétitif groupe des IRC C (Trophée BMW) en temps réel, et prend la 3ème place en temps compensé, derrière Adrien Follin et son Give me Five et l’italien Achille Onorato sur Mascalzone Latino.

Galateia en puissance, Lyra confirme
Brillant à Porto Cervo, le Wally Cento Galateia s’est imposé aujourd’hui en temps réel, au terme d’un furieux combat de plus de deux heures dans les airs capricieux de Cavalaire. L’autre Wally Cento Magic Carpet 3 lui a donné du fil à retordre, terminant à moins de 2 minutes de son tableau arrière. C’est pourtant Peter Dubens et son léger North Star qui s’octroient la victoire en temps compensé, devant le Wally 93 Bullit.
Vainqueur hier, le Wally 77 Lyra s’impose de nouveau, tant en temps réel qu’en temps compensé. Son plus rude adversaire du jour fut le Marten 72 Aragon, qui termine à moins d’une minute d’une régate à couteaux tirés. Scenario similaire en Maxi C, de nouveau dominé par Wallyno de Benoit de Froidfond, qui a su résister aux assauts de Lady First 3 et du Swan 80 Umiko.
Comme se plait à le souligner Benoit de Froidmont, Président de l’International Maxi Association, la flotte des Maxis Yachts vit bien et croît en beauté. 2023 a ainsi vu naître plusieurs unités présentes aux Voiles, comme le Wally 101 Y3K, le Café racer Open Season, Bianca, un Grand Soleil 72 signé Matteo Polli, et le Mylius 66 Allemand Schorch.

Mardi, les Classiques!
Les yachts Classiques touchent le coeur des passionnés comme des néophyte du yachting. 86 voiliers, miroir de l’âge d’or du nautisme, dont grand nombre de centenaires, gréés en sloops, cotres, yawl sou goélettes, dotés de voiles auriques ou bermudiennes, du petit Dainty et ses 8, 20 m à l’immense goélette Elena et ses 55 mètres hors tout, vont à partir de demain illuminer le golfe de l’éclat de leurs coques et de leurs voiles.

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Ultim. Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse devant lors des 24h Ultim

Armel Le Cleac h et Sebastien Josse a bord de l Ultim Maxi Banque Populaire XI, vainqueur des 24H ULTIM - Lorient le 01/10/2023 A. Courcoux

Le Maxi Banque Populaire XI a terminé premier du parcours offshore des 24H Ultim qui n’a compté que 21 heures de course mais les 3 maxis Edmond de Rothschild, deuxième et SVR-Lazartigue 3e ont terminés relativement proches. Un dernier test qui promet une belle bagarre sur la Jacques Vabre et le tour du monde à venir.

Actual Ultim 3, qui s’est fait le premier piéger dans les tout petits airs arrivant par l’ouest n’a pas encore terminé mais il est clair qu’Anthony Marchand et Thierry Chabagny avec leur bateau ne disposent pas des mêmes atouts.

Les réactions au ponton

Armel Le Cléac’h (Banque Populaire XI) : « Cela a été intense du début à la fin. On savait, au vu des conditions, qu’il y aurait beaucoup de manœuvres et pas mal de changements de voiles. Et puis très vite on s’est retrouvés les trois bateaux au contact ; et cela a duré jusqu’au bout. Un coup, c’est l’un ; un coup, c’est l’autre. Gitana a dû passer la première marque en tête, après c’est SVR, et à nous la dernière. C’était la bonne, puisqu’après on a su garder l’avantage. Jusqu’au bout ils sont revenus. Il ne fallait pas lâcher, chaque manœuvre comptait beaucoup. C’est une grande satisfaction pour l’équipe, cela faisait longtemps qu’on n’avait pas gagné une course. C’est de bon augure pour la suite de la saison. Gagner ici à Lorient ces 24 H Ultim, cela a une saveur particulière. Avec Sébastien, c’est notre première victoire ensemble, j’espère que cela va en appeler d’autres. On s’est bien amusés. On s’est donné bien comme il faut, à fond, même si on a un peu des courbatures. Le bateau est super, on a bien progressé, c’est top !

On s’est retrouvé souvent bord à bord, parfois à une dizaine de mètres. On a beaucoup barré, on a fait beaucoup de manœuvres. Cela se méritait, on est content. Il fallait être dessus jusqu’au bout. On savait que le vent allait mollir. Heureusement, il a tenu un peu, même si cela pouvait revenir derrière. Cela a même été compliqué de passer la ligne sous gennaker un peu serré. Si je dois garder une image de ce parcours, c’est peut-être celle des deux premières heures de course, sous gennaker à 35 nœuds de moyenne avec les deux autres bateaux, Actual pas très loin. Cela volait et c’est ce qui fait rêver à bord de ces bateaux-là ! C’était magique ! »

Charles Cauderlier (Maxi Edmond de Rothschild) : « On était toujours proches les uns des autres, ça a beaucoup tourné. Il y avait des angles et des bords différents à chaque section de parcours et tout le monde avait des petits plus et des petits moins. Et surtout, la météo était très compliquée. C’était une belle bagarre. Je pense qu’on n’a jamais fait un match aussi serré en Ultim, donc tant mieux. Bravo à Armel et Sébastien qui ont très bien navigué, ils méritent leur victoire. Ça va être de plus en plus dur de gagner. De notre côté on a bien progressé dans certains domaines, on est contents. On a passé la première marque en tête, on est revenus sur la fin également. Lors du dernier croisement avec Banque Populaire, on est passé juste derrière eux. On a essayé de faire un petit écart pour les doubler mais il avait parfaitement géré son point d’empannage donc il est resté devant. »

François Gabart (SVR-Lazartigue) : « On a eu une jolie bulle cette nuit donc pas beaucoup de vent, on a mis du temps à avancer au près. On savait qu’il n’y avait pas beaucoup de vent dans l’ouest, je crois qu’Actual s’est fait un peu manger par la bulle. Les routages et les fichiers météo étaient incertains pour les timings d’arrivée, cela se jouait à pas grand-chose. On savait qu’il fallait aller plutôt vite et ce n’était pas si simple, parce qu’on était au près dans le petit temps. Au final, on a eu du vent et même un peu plus sur la fin. Le long de Belle-Ile, le lever de soleil, avec peu d’air à la surface de l’eau et les bateaux volant à plus de 30 nœuds, c’était assez incroyable.

C’était un bon entraînement en vue de la Transat Jacques Vabre. Il faudra que l’on soit plus rapides au près dans le petit temps, car on avait clairement un déficit. En revanche, en termes de manœuvres et de gestion du parcours, on a fait une belle course, c’est plutôt de bon augure. On a mis le bateau à l’eau il y a seulement 10 jours, on est en train de reprendre nos repères, ça tourne bien, ça marche, c’est rassurant. »

Les temps de course

1 – Maxi Banque Populaire XI

Arrivée : 01/10/2023 à 09:13:32 FR
Temps de course : 21h 13min 32s

2 – Maxi Edmond de Rothschild

Arrivée : 01/10/2023 à 09:16:52 FR
Temps de course : 21h 16min 52s
Écart au premier : 03min 20s
Écart au précédent : 03min 20s

3 – SVR-Lazartigue

Arrivée : 01/10/2023 à 09:28:23 FR
Temps de course : 21h 28min 23s
Écart au premier : 14min 51s
Écart au précédent : 11min 31s

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Vendée Globe. Jean Le Cam met à l’eau son nouvel Imoca Tout commence en Finistère – Armor-lux !

première navigation de Tout commence en Finistère - Armo... Christian chardon

Le course contre la montre commence désormais pour Jean Le Cam qui va devoir se qualifier pour le prochain Vendée Globe avec son nouvel IMOCA Tout commence en Finistère – Armor-lux mis à l’eau ce samedi à Port-La-Forêt..

Deux ans se sont écoulés entre le jour où Jean Le Cam a imaginé son futur IMOCA et celui où le bateau a pu rejoindre son élément. Ces deux années auront été intenses, avec la conception, le développement technique, la construction et la recherche de partenaires pour l’accompagner dans ce nouveau projet. C’est enfin le 8 août dernier, que l’IMOCA « Tout commence en Finistère – Armor-lux » arrivait en terre promise, le Finistère.

A 64 ans, Jean Le Cam réussit un nouveau challenge : concevoir et construire le bateau de ses rêves, simple, efficace, sobre, après une réflexion menée avec le navigateur Eric Bellion et l’architecte David Raison. Ce sera donc un IMOCA nouvelle génération, à dérives droites, en forme de scow, construit pour la performance.
Il s’en est suivi une course effrénée contre la montre pour mettre à l’eau ” Tout commence en Finistère – Armor-lux ” au plus vite, car le Vendée Globe se mérite. Il aura fallu seulement dix mois pour le construire et l’armer, une étape capitale menée avec brio par Jean et son équipe.

Après la mise à l’eau qui a eu lieu en début de semaine et le test de retournement passé avec succès, ” Tout commence en Finistère – Armor-lux ” peut enfin être adoubé. Et c’est Jacqueline Tabarly, qui a baptisé tous les bateaux de Jean, qui a de nouveau eu l’honneur de briser la bouteille de champagne : “Jacqueline c’est une histoire avec Eric. J’ai fait un tour du monde avec Eric, une transat en double et Jacqueline était toujours au centre de l’organisation des événements et des repas chez eux. Quoi de plus naturel que ce soit Jacqueline Tabarly la marraine de mon bateau ? Elle était toujours au coeur des belles histoires.

Jacqueline TABARLY : ” Pour l’anecdote, j’ai été étonnée d’apprendre que j’allais de nouveau être Marraine dans un article de Voile et Voiliers. Effectivement je suis la marraine des bateaux de Jean depuis toujours ou presque. Du Formule 40 Biscuit Cantreau à l’IMOCA ” Tout commence en Finistère-Armor-lux “, il est une constante qui me bluffe : c’est l’engagement total de Jean dans ses projets. A soixante ans passés, il déploie une énergie incroyable, il construit de nouveaux bateaux et continue de naviguer avec passion. C’est épatant. La limite c’est l’homme et j’apprécie cet état d’esprit. Jean entend que le marin reste au cœur de son histoire et je ne peux que partager cette vision.Enfin ” Tout commence en Finistère ” résonne pour moi comme une ouverture vers le monde. Nous sommes au début de quelque-chose qui s’étend bien au-delà de notre horizon terrestre, les marins bretons en sont les principaux témoins. “

Jean LE CAM : ” Nous avons mis le bateau à l’eau et l’avons mâté lundi, nous avons fait deux sorties dans la semaine, le bateau est tout frais. Le baptême, c’est le moment où tout le monde se rencontre, où l’on présente le bateau à tous. Il y aura quelques enfants du Finistère, des représentants officiels, le Président du Conseil Départemental, Jacqueline, les partenaires. C’est un moment de rencontre, de démarrage, de présentation du projet et aussi un moment où l’on crée du lien entre les uns et les autres. Notre projet est basé sur l’humain, sur les enfants. Le baptême d’un bateau permet à tous de se rencontrer autour d’un projet qui va leur apporter autre-chose que ce qui constitue leur quotidien. Un bateau c’est un objet qui va partir faire le tour du monde et qui va revenir. Naturellement il relie les gens entre eux, du grand patron aux enfants, c’est leur bateau, c’est le lien.

La deuxième phase de la vie de cet Imoca peut alors débuter :
Les navigations de mise au point pour éprouver le bateau avant de s’aligner sur le départ de la course, ” Le Retour à la Base “, course qualificative pour le Vendée Globe 2024.

Des partenaires finistériens aux valeurs communes
Ce baptême est aussi tout un symbole : celui de la naissance d’un bateau qui va porter haut et fort les valeurs du territoire finistérien. En plus d’embarquer deux partenaires titres que sont le Département du Finistère et Armor-lux, Jean sera accompagné par des partenaires associés et un club Entreprises Tout commence en Finistère soudé. C’est aussi et surtout, les 2500 mineurs confiés au Département du Finistère dans le cadre de l’Aide Sociale à l’Enfance, déjà impliqués au cœur du projet. Un rêve qui se concrétise aujourd’hui, partagé par tous, petits et grands !
Maël de Calan, Président du Département du Finistère : ” C’est un événement important dans la vie d’un bateau et c’est avec beaucoup de fierté que nous partageons ce moment symbolique avec Jean, toute son équipe, Madame Tabarly et l’ensemble des partenaires. Un moment qui marque l’histoire du Finistère bien sûr, concrétise ce projet de territoire aux valeurs fortes qui nous caractérisent et qui apporte déjà beaucoup d’étoiles dans les yeux des enfants qui nous sont confiés. Jean, tout le Finistère est avec toi pour le prochain Vendée Globe ! “
Jean-Guy LE FLOCH, Président d’Armor-lux : ” C’est toujours émouvant de baptiser un nouveau bateau mis à l’eau quelques jours auparavant, surtout celui-ci, qui porte nos couleurs et celles du Finistère. Jean est un marin d’exception et un ami de l’entreprise. Nous sommes fiers de l’accompagner dans cette nouvelle aventure. Nous partageons avec lui ces valeurs toutes finistériennes de solidarité, de courage, d’engagement et de responsabilité. Cap sur le Vendée Globe 2024 ! “
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Ultimes. 2e édition des 24H Ultim

© Alexis Courcoux / 24H Ultim

Ils sont 4 trimarans Ultim à Lorient pour la 2e édition des 24H Ultim. Un rendez-vous qui se veut identique au Défi Azimut mais réservé aux Ultim. La journée de vendredi était consacrée aux runs avant une grande course ce week-end mais qui s’annonce malheureusement sans beaucoup de vent.

44, c’est le nombre de runs cumulés réalisés, ce vendredi au large de Lorient, par les quatre maxi-multicoques sur les rangs de la 2e édition des 24H Ultim. En dépit des conditions peu enclines aux envolées fantastiques, cette flotte d’exception n’en a pas moins fait une belle démonstration de son potentiel de performance, affichant des vitesses près de trois fois supérieures à celles du vent, qui a oscillé entre 13 et 5 nœuds aujourd’hui. Ces trimarans, qui accélèrent et décollent à la moindre risée, ont aussi offert de jolies images et de bonnes sensations tout au long de cette journée sous le signe du partage et de la découverte pour 135 invités, aux premières loges pour apprécier les spectacles ou vivre une expérience inoubliable au plus près des marins.

Ce vendredi matin, tout est en place au large de Lorient, qui accueille la piste des runs longue de 1 mille, mouillée en travers des courreaux entre la pointe du Talut et la côte groisillonne. Sous un soleil voilé qui enveloppe le plan d’eau d’une grisaille lumineuse, la longue houle de l’ouest se pare de reflets argentés. Le comité de course, orchestré par Christophe Gaumont, lance les festivités dans un timing parfait. Comme prévu un flux de nord-ouest de 12-13 nœuds donne le tempo. Le Maxi Edmond de Rothschild, bien lancé tribord amure sous grand-voile haute et J2, ouvre le bal de la longue série de sprints au programme. Les premiers chronos tombent : 1mn57’ à 30,7 nœuds de moyenne pour l’équipe du Gitana Team et SVR-Lazartigue qui terminent ex-aequo, au terme de leur tout premier tour de piste. Cette égalité parfaite témoigne de l’homogénéité au meilleur niveau de compétitivité, dont peut se revendiquer la flotte qui tiendra le haut de l’affiche lors des prochaines échéances océaniques au programme de cet automne et cet hiver. On note cependant que l’Ultim vainqueur en titre de la Route du Rhum et des dernières 24 H Ultim récidive aussitôt au chapitre de la meilleure performance sur le deuxième tour de piste, et qu’il affiche une belle régularité, en première ligne des classements de la longue liste des runs du jour.

Pas de vent, pas de vol

Mais sur les coups de midi, alors que le ciel se dégage, le vent commence à s’écrouler. Sur le plan d’eau, le comité de course mesure 6,5 nœuds en début de deuxième session. Les chronos s’étirent, comme l’illustrent les vitesses moyennes qui dépassent péniblement les deux chiffres vers 13 heures. Les maxi multicoques, qui ne décollent et ne volent plus, n’en jouent pas moins le jeu. La chasse au meilleur chrono bat toujours son plein comme le révèle le 3è tour de la 3è session qui a bien du mal à départager les quatre protagonistes, avec Actual qui rivalise mieux dans les plus petits airs. Au chapitre des belles performances du jour, on retient que Banque Populaire XI et Maxi Edmond de Rothschild se partagent le même nombre de meilleurs sprints : cinq chacun sur leurs douze tentatives respectives.

Après cette journée de runs, rendez-vous est donné demain samedi à midi pour le parcours offshore, point d’orgue de ces 24 Ultim. Du petit temps est encore attendu au départ, mais le vent devrait rapidement prendre un peu de coffre pour donner lieu à cette confrontation en double qu’ils attendent tous.

Le classement des vitesses moyennes atteintes

Maxi Edmond de Rothschild et SVR Lazartigue : 30,769 nœuds

Banque Populaire XI : 29,752 nœuds

Actual Ultim 3 : 27,068 nœuds

Les réactions au retour des runs

Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild) : « On ne sait pas qui va le plus vite. Un coup, c’est l’un ; un coup, c’est l’autre. Les bateaux sont très proches, cela augure une belle régate demain. C’était intéressant. Chacun a sorti sa garde-robe. On voit les choix qui ont été faits cet hiver. Et cela fait toujours plaisir d’embarquer du monde, même s’il y a un peu de frustration parce qu’on n’a pu voler que sur le premier run, et qu’il n’y a pas eu plus de vent pour les autres, mais c’est la vie. On a hâte de passer à la régate de demain. »

Armel Le Cléac’h (Banque Populaire XI) : « On a eu une belle journée sous le soleil avec un peu de vent au début, puis cela s’est estompé au fil de la journée. Malheureusement, le spectacle n’était pas à la hauteur de ce qu’on pouvait montrer avec nos bateaux, mais les premiers invités ont pu voler avec des pointes à plus de 30 nœuds. On a essayé de jouer chaque run à fond, à 100%. On avait envie d’en profiter pour valider nos réglages, nos choix de voiles. Ce n’était pas si évident de trouver le bon tempo, parce que le vent était instable, mais au final on ne s’en sort pas trop mal. »

Tom Laperche (SVR-Lazartigue ) : « C’était une belle journée ! On savait que le vent serait faible pour exprimer le potentiel des bateaux et voler. Le vent était plus présent ce matin, on a réussi à faire un run à plus de 30-31 nœuds de moyenne. Ensuite c’était plus calme. En tout cas on a pris du plaisir à naviguer, à comparer les vitesses avec nos concurrents, mais aussi profiter des invités, leur faire visiter le bateau, les faire participer aux manœuvres. C’était sympa de partager ça avec eux. »

Anthony Marchand (Actual Ultim 3) : « On a besoin de journées comme ça parce qu’on vient de remplacer le foil bâbord. On était en tribord pour les runs donc ça tombait très bien. On avait plein de choses à voir à ce sujet, on a aussi essayé plein de configurations de voiles également, une journée très enrichissante ! C’était aussi très sympathique pour tous les invités de la course et du team. »

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Premières navigations du Baltic 111 Raven

Conçu pour la navigation côtière et hauturière rapide équipé de foisl basculants comme les bateau de l’America”s Cup, le Baltic 111 Raven mis à l’eau il y a 2 mois a tiré ses premiers bords en Finlande pour des essais avant d’être remis à son propriétaire en octobre. Impressionnant.

Baltic Yachts a travaillé avec une équipe constituée du designer Jarkko Jämsén, comprenant les architectes Botin Partners. L’ingénierie structurelle est assurée par PURE Design and Engineering. Le chef de projet Sam Evans et le coordinateur du projet Mattias Svenlin ont dirigé l’équipe interne de Baltic, tandis que A2B Marine Projects était le représentant du propriétaire responsable de la gestion du projet en externe.

Pour gagner du poids, la structure du yacht et des parties de l’intérieur ont été réalisé avec des matériaux comme le bambou et le rotin.

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Mini-Transat. Démâtage du bateau DMG MORI du japonais Federico Sampei

Photo : V. Olivaud

Ce jeudi, aux environs de 16h30, alors qu’il évoluait à une quinzaine de milles au nord—ouest du cap Ortegal dans un flux de sud-ouest soufflant entre 20 et 25 nœuds et jusqu’à 30 dans les rafales sur une mer formée, et pointait en 26e position au sein de la flotte des Proto, Federico Sampei (1046 – DMG MORI Sailing Academy 1) a démâté. Le skipper Japonais, sain et sauf, devrait être rejoint par l’un des bateaux accompagnateurs de la course, Namiko, aux environs de 17 heures. Ce dernier, en relation avec la Direction de course de La Boulangère Mini Transat, étudie les différentes options possibles.

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