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Ocean Globe Race. Pen Duick VI premier au cap Horn

Marie Tabarly at the helm of Pen Duick VI OGR 2023 Flyer Class Entry Photo Credit: Martin Keruzoré

Le célèbre ketch bermudien de 73 pieds, Pen Duick VI FR (14), skippé par Marie Tabarly, a franchi le célèbre Cap Horn à 04h51 UTC, le 6 février. Pour Marie Tabarly et ses onze équipiers, il s’agit d’un véritable exploit.

Les jours qui ont précédé le Cap Horn ont été marqués par des vents de 35 nœuds, avec des rafales à 55, une mer de 6 à 8 mètres, un état de mer confus, avec des houles secondaires de 2 mètres, c’est exactement ce que Pen Duick VI et Tabarly recherchaient – un défi. Des vitesses moyennes constantes de plus de 10,5 nœuds en direction du Cap Horn étaient normales, avec 240 nm par jour inscrits sur la carte – rien d’inhabituel. En fait, juste avant l’approche finale, Pen Duick VI a enregistré un nouveau record de vitesse de 28,3 nœuds !

Les inquiétudes de certains commentateurs au sujet d’une “méga” tempête en début de semaine ne se sont jamais concrétisées – il s’agissait simplement d’une météo normale de l’océan Austral pour la région, selon l’organisateur de la course, Don McIntyre. Et malgré les avertissements de l’OGR sur la nécessité de “faire attention à ce que l’on souhaite”, un VRAI “temps de l’océan Austral” est exactement ce que Pen Duick VI, en fait, l’ensemble de la flotte de 13 bateaux, attendait depuis le départ de l’étape 3 à Auckland, le 14 janvier. Les équipes sont heureuses !

Ironiquement, le passage lui-même s’est avéré être le temps le plus clément depuis des jours pour Pen Duick VI avec 25k NW avec des rafales de 40k 2.5-3.5m de mer et une température de 10ºC. Ils sont passés à 2,5 nm du Cap Horn.

Depuis le départ de l’OGR à Southampton (10), Tabarly a déclaré que Pen Duick VI n’avait besoin que de vents forts pour montrer ce que le puissant yacht et son équipage ont dans le ventre. Enfin, après des mois d’attente, les vents se sont manifestés dans l’Océan Sud cette semaine, et Pen Duick VI a montré les dents.

Translated 9, qui a environ 5 heures de retard sur Pen Duick VI, est toujours le leader du handicap IRC avec deux jours d’avance sur le rating IRC. Pen Duick VI est en troisième. Tabarly s’est plaint, comme beaucoup dans la flotte, que la météo avait été trop facile jusqu’à présent ! Elle affirme également que son équipage a de la “lave” qui coule dans ses veines, tant qu’ils sont passionnés par la course en haute mer – ce qui est tout à fait approprié pour la conquête du Cap Horn, qui se trouve sur l’archipel situé à l’extrême sud de l’Amérique du Sud et qui s’appelle le Terre de Feu !

Pour beaucoup, voir Pen Duick VI mener la flotte autour du Cap Horn est d’autant plus émouvant. Ils se souviendront que son père, Eric Tabarly, a participé à la course autour du monde Whitbread en 1973 avec ce voilier unique en son genre. Les équipes de l’OGR contournent et franchissent les trois grands caps en reconnaissance et en célébration de cette première Whitbread – alors oui, cette course est très spéciale pour Pen Duick VI.

Galiana WithSecure en pleine course vers le Cap Horn Crédit Galiana WithSecure OGR/2023 (24 janv.)
Mais ce n’est pas seulement le changement de temps qui rend cette semaine remarquable pour l’OGR. Franchir le Cap Horn est un véritable exploit pour n’importe quel marin. Mais les équipages de l’OGR ont attendu ce défi avec impatience, sans doute avec un mélange d’enthousiasme, de trépidation et de respect pour ce qui les attend sur les vagues de 6 mètres. Oui, les équipages auront vaincu le cap de Bonne-Espérance en Afrique et le cap Leeuwin en Australie, mais le célèbre cap Horn en Amérique du Sud est celui que vous avez dans votre poche arrière pour vous en vanter lorsque vous voulez vraiment les faire taire au bar du yacht-club !

L’équipage de l’Outlaw apprécie le voyage dans l’océan Austral, humide et venteux. Crédit : Outlaw / OGR2023
Actuellement premier du classement IRC Translated 9 ITL (09), le Swan 65 anciennement connu sous le nom d’ADC Accutrac, a passé le Horn à 10:29 UTC avec des vents de 15kn du nord, avec des rafales de 20, et une mer de 2 mètres. Ils ont navigué à seulement 0,5 mille de la côte du Cap Horn.

Le skipper Marco Trombetti s’est préparé à ce passage difficile en s’assurant que l’essentiel était fait.

“Nous nous préparons à un passage du Cap Horn pas si facile que ça dans les prochains jours. Nous nous attendons à de grosses vagues. Nous venons de prendre un bon chocolat chaud”, a tweeté Marco.

Translated 9 et Pen Duick VI se sont battus pour le sommet du classement depuis le début de l’étape 3, parfois à vue l’un de l’autre. Co-skipper par le navigateur du Golden Globe Simon Curwen, et son second Nico Malingri, issu de la royauté italienne de la voile, il n’est pas étonnant que ce superbe voilier soit si bien classé.

Une pénalité de 72 heures appliquée pour une violation de réparation de voile à Auckland sera appliquée à la fin de l’étape 3. Cela rend leur quête de rester en tête du classement IRC encore plus ardue, mais s’il y a un équipage déterminé à le faire, c’est bien cet équipage italien.

En même temps, le reste de la flotte s’est divisé. Le peloton de tête comprend Maiden UK (03), Neptune FR (56), Spirit of Helsinki FI (71) et Triana FR (66). Ils ont reçu une alerte météo du siège de l’OGR au cours du week-end, ce qui est la procédure habituelle lorsque des vents de plus de 35 nœuds sont attendus. Les ” gros ” vents sont passés sur la meute, sans causer de problèmes majeurs, mais en produisant des vitesses impressionnantes. Ils devraient atteindre le Cap Horn jeudi.

L’équipage de Maiden avait également exprimé sa frustration face au manque de vent à la fin de la semaine dernière et avait menacé de faire une danse du vent pour faire bouger les choses ! Ils ont dû mettre leur menace à exécution puisque le vent s’est levé peu de temps après et ils ont depuis enregistré une vitesse de pointe de 22 nœuds.

Le calme avant la tempête à bord du Maiden ? Crédit : Maiden / OGR2023
“Les choses commencent à se gâter… j’adore le frisson”, a tweeté Maiden.

Pendant ce temps, Neptune, un autre précédent yacht de Whitbread, reconnaît le défi qui l’attend avec le respect qui s’impose. Ils sont en 4ème position au classement – leur meilleur classement dans la course à ce jour.

“Nous passons une dépression et nous nous retrouvons dans des conditions indiennes : 50 kts en rafales et 6m de houle. Le Horn se mérite”, a tweeté Neptune.

L’équipage du Spirit of Helsinki expérimente par lui-même les plaisirs des vents et des mers plus forts qu’ils attendent avec impatience ! Crédit : Spirit of Helsinki / OGR2023
Spirit of Helsinki, qui occupe la 5e place dans les lignes, a fait part des conditions humides à bord de l’ancien voilier de la Whitbread. Le Swan 651 retournera à Punta del Este après avoir navigué dans le port sous le nom de Fazer Finland lors de la Whitbread 1985.

“Changement de voile brutal dans une brise de 40kn ! Le matériel de plongée est nécessaire sur le pont avant. Tout va bien et tout est mouillé !” Tweets Spirit of Helsinki.

Triana, l’un des plus petits voiliers de la flotte, un Swan de 53 pieds, a également profité des conditions plus difficiles pour suivre les plus grands voiliers, comme il l’a fait depuis le début de la course.

“45 nœuds, de grosses vagues qui provoquent quelques collisions mais qui tiennent le coup pour l’instant”, a tweeté Triana.

Un écart de 170 nm sépare le peloton suivant qui comprend Galiana WithSecure FI (66), L’Esprit d’équipe FR (85), White Shadow ESP (17), Outlaw AU (08) et Evrika FR (07). C’est au sein de ce groupe qu’ont été signalés les dommages subis par les yachts.

“Le Cinia Code 0 a explosé à 6h du matin avec la voile dans la mer sous l’étrave. Tout le guindant, la chute et la tête ont été arrachés. La voile sera réparée vers 19 heures”

“A 19h, Alex a coupé le dernier fil et rangé la machine à coudre avec Viivi comme ils l’avaient promis. Code 0 apte à combattre à nouveau” a tweeté Galiana WithSecure.”

Simultanément, le skipper de White Shadow, Jean-Christophe Petit, continue d’assumer le rôle de chef de cuisine de la flotte !

“WS est 10/10 après ce coup de vent de 24h L’équipage a remercié ses efforts avec la meilleure invention anglaise après la musique pop : le BREAKFAST ! J’ai mangé du bacon, des fèves au lard et des pommes de terre”, a tweeté le skipper.

Evrika a signalé une bôme endommagée, mais visiblement ce n’était pas trop grave puisqu’ils ont réussi à la réparer en quelques heures !

Pendant ce temps, L’Esprit d’Équipe, un autre voilier qui revient à Punta del Este après avoir navigué dans les précédentes Whitbread, avale les milles et apprécie le défi que représente l’augmentation des vents.

“La belle houle du Pacifique se construit : longue, haute et puissante. Tout va bien, même si c’est un tour de montagnes russes dans les couchettes” a tweeté le précédent yacht vainqueur de la Whitbread (1985/1985).

Près de l’arrière de la flotte, on trouve Sterna SA (42), qui a fait état d’une navigation “folle” dans les Furious 50s, et Explorer AU (28). Tous deux ont fait état de travaux d’entretien nécessaires en raison des grosses vagues imprévisibles qui se sont abattues sur le pont.

“Dodger a pris une vague scélérate, a plié le tube avant et l’a poussé vers l’arrière, déchirant la poche intérieure de la fermeture éclair, mais vous devriez voir à quoi ressemblent ces vagues”, a plaisanté Sterna.

L’équipage d’Explorer a épuisé ses réserves de ruban adhésif pour être sûr d’arriver à Punta del Este à temps pour le départ de l’étape 4, le 5 mars !

“Le compas s’est détaché du binnacle pendant la vague d’embarquement. Un rouleau de ruban adhésif plus tard, il n’est que légèrement de travers. 5 degrés n’ont pas d’importance, n’est-ce pas ?” Puis “Nuit froide et sombre dans l’océan Austral. Drisse d’artimon cassée = un problème à résoudre le matin après une bonne tasse de thé”, a tweeté Explorer.

Les premiers voiliers devraient arriver à Punta del Este le 13 et 14 février.

Daniel Sielecki, vice-commodore du Yacht Club Punta del Este, reconnaît que l’arrivée de l’OGR coïncide avec le centenaire du club.

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Arkea Ultim challenge. Anthony Marchand au cap Leeuwin

Anthony Marchand a franchi la longitude du cap Leeuwin ce lundi à 21h10 (heure de Paris) et évolue actuellement au sud de l’Australie, à l’avant d’une dépression qui va l’accompagner jusqu’au cap Horn ou presque. De quoi lui permettre d’allonger la foulée mais aussi et surtout, pour la première fois depuis le départ, de filer tout droit, tout schuss. Si les moyennes de son maxi trimaran Actual Ultim 3 promettent de flirter régulièrement avec les 40 nœuds, le navigateur, enjoué et heureux du programme à venir, devra toutefois redoubler de vigilance pour éviter les petits pépins techniques, conscient que dans ces contrées hostiles, il ne pourra compter que sur lui-même.

Hâte de grignoter des milles vers le cap Horn

Alors qu’il a multiplié les empannages en bordure de la zone d’exclusion Antarctique depuis son redépart de Cape Town il y a maintenant dix jours, Anthony Marchand se prépare à attaquer un grand schuss en direction du Cap Horn. Un long bord en tribord amure qui va lui permettre d’aligner les milles à vitesse grand V. « J’ai encore quatre ou cinq empannages à effectuer mais ça ne va faire qu’accélérer au fur et à mesure. La perspective d’aller enfin tout droit et à hautes vitesses fait plaisir ! Depuis le début de ce tour du monde, j’attends avec impatience ce moment !», a assuré le skipper d’Actual Ultim 3, joint ce matin par son équipe.
Depuis hier, il augmente, de fait, graduellement la cadence. Il crapahute, ce matin, à près de 30 nœuds, propulsé par un flux de nord-ouest soufflant entre 25 et 27 nœuds sur une mer qu’il qualifie de « correcte », et la bonne nouvelle c’est qu’il devrait continuer de monter dans les tours d’ici au passage de la Tasmanie puisque le vent est prévu de s’établir autour de 30 nœuds sur sa route, avec des rafales à 35-40. « Cela va m’obliger à réaliser différents changements de voiles d’avant. Je vais ranger le gennaker puis le J1 avant de jouer, ensuite, entre le J2 et le J3 puis les prises de ris. Clairement, j’ai hâte de grignoter des milles rapidement vers le cap Horn. Je sais néanmoins que je ne vais pas avoir droit à l’erreur car la dépression sera juste derrière moi et elle a l’air forte. Il faudra que je sois constamment rapide pour rester devant », a précisé le navigateur.
En théorie, cette zone fermée de basse pression ne devrait pas le rattraper mais dans les faits, Anthony Marchand le sait, la moindre défaillance technique pourrait modifier le scénario annoncé. « Si j’ai des problèmes et que je dois m’arrêter, la donne pourrait être chamboulée », a souligné le Costarmoricain, qui, pour mémoire, a fait les frais d’un petit souci d’enrouleur de gennaker dans la nuit de dimanche à lundi, le contraignant alors à changer la galette avec, à la clé, une manœuvre pour le moins délicate. « Affaler 450m² de voile sur le pont d’un bateau dans 18 nœuds de vent en solo, c’est rocambolesque. Je n’espère franchement pas revivre ce genre de situation », a concé dé le marin qui sait que lors de cette circumnavigation il doit avant tout se battre contre lui-même, mais qui se réjouit, en tous les cas, d’attaquer un grand schuss sur le bord où il n’est pas pénalisé par l’absence de foil.

L’importance de viser des points intermédiaires

« Ça devrait aller vite, et même très vite. Il va falloir réussir à bien gérer. Cela met un peu de pression. Une pression s’ajoute au fait qu’à ces latitudes, on est un peu tout seul car même si on parait proche de l’Australie, on est quand même un peu perdu au milieu de nulle part. Le Grand Sud est un endroit assez hostile. On n’a pas envie d’y faire de bêtises et c’est d’autant plus vrai lorsqu’on sait qu’il n’y aura pas quelqu’un pour venir nous aider », a rappelé Anthony Marchand qui a, devant lui, près de 6 000 milles à parcourir avant de franchir l’archipel de la Terre de Feu. Rien de moins.
« Si tu regardes la cartographie, tu te rends compte à quel point c’est encore loin. Je préfère donc ne pas trop y penser mais plutôt me focaliser sur d’autres choses comme l’entrée dans le Pacifique, le passage au sud de la Nouvelle-Zélande et celui du Point Némo », a détaillé le skipper d’Actual Ultim 3 qui a débordé la longitude du cap Leeuwin hier à 21h10 (heure de Paris) et devrait franchir celle de la Tasmanie très tôt jeudi matin. « Tous ces points sont importants. Ils rythment la course. J’avoue cependant qu’hier, j’étais davantage concentré sur la dépression qui arrivait sur moi puis mes empannages et mes changements de voile que sur tout autre chose », a relaté le Breton pleinement polarisé, ce mardi, sur ce fameux sprint géant qui l’attend, notamment dans le Pacifique.
« Aujourd’hui, je prévois de faire un point sur tout ce qu’il y a dans la cabine. Est-ce que j’ai assez de papier toilette, de plats lyophilisés, d’eau ? Je vais refaire un petit ravito de plusieurs choses en vue de cette semaine plein gaz pour éviter d’avoir à redescendre si c’est un peu scabreux même si, bien sûr, je ne serai pas non plus bloqué dans la cellule de vie. Par ailleurs, lorsque j’irai affaler les voiles d’avant puis les ranger proprement dans les sacs, cela vaudra le coup que je checke le bateau afin de m’assurer que tout va bien. Ces prochains jours, il va y avoir un peu de stress, mais du stress positif ! »

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Arkea Ultim Challenge. Sodebo Ultim 3 à nouveau en course

crédit Vincent Curutchet / Team Sodebo

Sodebo Ultim 3 est reparti en course à 22h36 heure française après 2 jours 2 heures et 39 minutes d’arrêt au stand à Hobart. Il repart en mode course dans des conditions très engagées. Un pari risqué mais qui pourrait lui permettre de rester au contact avec Armel Le Cleac’h dans les prochains jours.

Pour des raisons de sécurité Thomas Coville et son équipe technique avaient fait le choix d’une escale technique à Hobart en Tasmanie alors que le skipper de Sodebo Ultim 3 pointait en deuxième position derrière Charles Caudrelier et devant Armel Le Cléac’h. Cet arrêt au stand aura duré plus que le minimum imposé compte tenu des conditions météo particulièrement agitées avec deux dépressions qui s’étendent sous la Tasmanie et la Nouvelle-Zélande. C’est une nouvelle histoire qui commence pour Sodebo Ultim 3 qui repart en troisième position à 3500 milles du leader le Maxi Edmond de Rothschild (Charles Caudrelier) et à 300 milles du Maxi Banque Populaire XI (Armel Le Cléac’h). Un bateau réparé et un marin regonflé s’engagent dans la deuxième partie de ce tour du monde.

Thomas Coville au départ de Hobart : « C’est le lever du jour sur la Tasmanie, je garderai de cet endroit un souvenir incroyable. Evidemment, ce n’était pas le projet de s’arrêter sur ce Tour du monde. On est au bout du monde. Après c’est l’Antarctique. Ça se ressent d’ailleurs dans la fraicheur. Il fait assez frais, on est dans l’été mais ça pique déjà un peu. Je sais que je vais bientôt aller dans du froid.
Ce matin, l’idée c’est de retourner dans la course, de retourner dans ce duel avec les autres autour de la planète sur Sodebo Ultim 3, sur un engin volant. Il est de nouveau avec des foils utilisables puisque depuis l’Atlantique Sud, on était handicapé, c’était très compliqué de les utiliser, en faisant beaucoup de manœuvres engagées sur le flotteur. En termes de sécurité, c’était vraiment la limite de ce qu’on était capable d’accepter ou de ce que j’étais capable d’accepter. On repart avec un bateau vraiment révisé.
L’objectif pour l’équipe venue sur place était de remettre le bateau en sécurité, et puis à la moitié du Tour du monde on en a profité pour le re-fiabiliser.

Notre route passait juste à côté, donc on a profité de tous ces paramètres pour en faire une stratégie de « stop and go », de « box box ». Entre nous on a appelé cette escale l’opération « Box Box » (comme en sport automobile). On verra d’ici 2,3,4 jours… La météo est engagée pour repartir, on joue encore avec des systèmes dépressionnaires très violents et très difficiles. L’enjeu sera de passer entre la Tasmanie et le Sud de la Nouvelle-Zélande. Il y a une transition importante, radicale et difficile à faire. Avec la cellule routage qui me suit depuis la terre, ce n’est pas le choix le plus facile mais c’est le choix qui nous remet dans la compétition. Nos concurrents sont sur des routes très différentes en ce moment, c’est un peu disparate. On voit bien que la météo est difficile, complexe et que chacun tente avec ses atouts et ses choix d’en tirer le meilleur. On verra d’ici quelques jours comment les cartes se seront redistribuées.

C’est une nouvelle histoire d’une deuxième partie de Tour du monde qui démarre. Le bateau vraiment bien révisé, de nouveau « safe » et moi j’ai eu cette chance de passer presque 36 heures à me reposer donc ça compte aussi d’être frais. Je sais que ce qui m’attend est difficile et engagé. Il faut que je sois bien focus et concentré sur ce qu’on va faire. Depuis le début, on n’a pas été épargné par la météo. Il y aura encore de l’engagement, c’est technique, mais cette course c’est aussi l’aventure.
La motivation est là, on va faire quelque chose d’engagé, ce demi-tour du monde devant nous va être encore plein de rebondissements, ça c’est sûr, il va falloir s’adapter, réagir, agir, décider…
Rendez-vous à Brest !
»

Le mot de la cellule routage
Philippe Legros : « Nous ne voulions pas repartir trop tard dans la course. Les conditions sont encore dures mais si on attendait que ça soit plus clément, Thomas ne serait pas parti avant dimanche ou lundi. On a donc fixé le départ à aujourd’hui. Il va devoir faire le dos rond pendant 36 à 48 heures en essayant de composer avec la violence des éléments. La météo ne nous permet pas de faire une route Nord comme Armel Le Cléac’h. Nous allons contourner la Nouvelle-Zélande par le Sud en essayant de trouver le bon timing et le bon passage pour passer entre les deux dépressions. Ce ne sera pas facile avec des vents de plus de 35 nœuds et une mer très formée avec des vagues de plus de 6 mètres. »

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Arkea Ultim challenge. Charles Caudrelier met sa course en mode pause

Photo Y Riou

La météo impose un temps d’arrêt à Charles Caudrelier et au Maxi Edmond de Rothschild qui peut se permettre de temporiser à l’approche du cap Horn, leader avec 3 500 milles d’avance sur ses plus proches poursuivants après 25 jours de course.

Avec l’appui et l’expertise de sa cellule de routage, il a pris hier soir la décision de mettre sa course sur pause pour une durée encore indéterminée. Les conditions météorologiques attendues ce week-end aux alentours du cap Horn s’avèrent absolument incompatibles avec le passage du célèbre rocher, situé en Terre de Feu à l’extrémité sud de l’Amérique Latine. Un très large système dépressionnaire, résultat de la combinaison de deux dépressions, va balayer la zone et rendre toute navigation périlleuse ; des vents violents – de 50 à 70 nœuds dans les rafales – et une mer très forte sont attendus selon les prévisions.

Les mers du Sud sont intraitables avec les concurrents de l’Arkea Ultim Challenge. Ces derniers jours, les solitaires doivent faire face à des conditions météorologiques difficiles. Pour preuve, dans le groupe des poursuivants, Armel Le Cléac’h a dû doubler la Tasmanie en empruntant le détroit de Bass et fait désormais une route très Nord pour contourner la Nouvelle-Zélande et échapper à des dépressions très actives dans son Sud. Ce choix de route singulier, est bien évidemment contre-productif pour la performance et la compétition, mais s’avère pourtant indispensable et responsable pour la préservation de l’homme et de la machine.

Depuis plus de trois jours, la cellule routage du Maxi Edmond de Rothschild observe elle aussi la situation mais vers le Horn, encore distant de 1 800 milles hier soir. Le trio météo, composé d’Erwan Israël, Julien Villion et Benjamin Schwartz, réalise des routages à chaque sortie de nouveaux modèles. La nuit dernière, peu de temps avant l’heure limite qu’ils s’étaient fixés avec Charles Caudrelier, la décision s’est imposée d’elle-même, comme nous le détaillait Erwan Israël : « Nous avons patienté, pour laisser toutes les chances de notre côté, et espéré au fil des jours que la situation générale s’améliore. Mais, au contraire, elle s’est fortement dégradée. Ce n’était absolument pas envisageable de s’engager vers le Horn avec un tel scénario météo. C’était un guet-apens qui se serait refermé sur nous sans échappatoire possible puisque dans le Sud nous sommes limités par la Zone d’Exclusion Antarctique. Nous sommes face à une dépression australe qui fait du Nord-Est et qui vient sur notre route. Elle est par 70° Sud pour le moment. Il y a une deuxième dépression dans le Nord de cette première. Dans les prochains jours, ces deux systèmes vont se rencontrer et fusionner ; ça sera explosif. Ce phénomène violent est sur notre route et dans notre timing. Si nous continuons d’avancer nous allons nous retrouver au centre de cette énorme dépression très creuse. D’autant que dans cette zone, en approche du cap Horn et avec la cordillère des Andes, il y a une énorme compression et une amplification. »

« Si nous avions pu poursuivre notre route avec une météo plus classique, notre passage du cap Horn était estimé pour le week-end prochain. Nous serions très probablement passés dimanche, le 4 février. Sur ce créneau justement, les prévisions estiment des vents proches des 70 nœuds en rafales et une mer très forte associée. Notre décision, malgré la frustration évidente de s’arrêter et de s’imposer une pause synonyme de perte de temps et de milles, a été unanime et partagée. C’est un choix sécuritaire évident, du bon sens marin », ajoutait Cyril Dardashti, le directeur de l’écurie Gitana.

Le temps d’attente imposé par la situation météorologique n’est pas encore clairement défini car ce dernier dépendra naturellement de l’évolution des conditions en approche du cap Horn. Mais il est d’ores et déjà clair qu’il se comptera en dizaines d’heures. À bord du Maxi Edmond de Rothschild, Charles Caudrelier mettra ce temps précieux à profit. En se reposant tout d’abord mais en réalisant également quelques travaux et des vérifications demandées par son équipe technique. Les membre du Gitana Team lui ont en effet déjà préparé une liste de contrôles bien venus après plus de 18 000 milles parcourus tambour battant. « Je savais que cette course allait être une aventure et bien ça se confirme. Le cap Horn ne veut pas nous laisser passer pour le moment ! Il y a une énorme dépression qui va se présenter devant nous et avec mes routeurs nous avons fait le choix d’être patients. Nous avons une belle avance et nous allons essayer de la conserver au maximum. C’est la première fois de ma vie qu’une telle situation m’arrive en course. C’est très frustrant bien sûr car le cap Horn est là ! En temps normal je pourrais y être en 2 jours. Mais il faut aussi relativiser par rapport à mes camarades derrière. Par rapport à la météo ou encore aux soucis qu’ils ont eus. J’ai un bateau et un bonhomme en pleine forme. Je garde le sourire et je reste positif même si je vais surement ronger mon frein en voyant les milles diminuer. Une semaine d’avance c’était peut-être beaucoup et pourtant c’est ce qui m’attendais là, mais le cap Horn avec plus d’une journée d’avance n’importe quel tourdumondiste en rêve et je pense que j’aurai plus que ça. »

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Arkea Ultim Challenge. Coville à Hobart, Le Cleac’h à l’abri au sud de l’Australie

Thomas Coville est arrivé à Hobart où son équipe technique l’a rejoint. Armel Le Cleac’h a emprunté le détroit de Bass pour aller se mettre à l’abri le long des côtes australiennes alors que le leader Charles poursuit sa course seul en tête et se rapproche du Cap Horn.

Thomas et Armel vont devoir attendre que passe une, et même deux dépressions avant de pouvoir repartir tandis que devant eux Charles Caudrelier bénéficie de conditions parfaites. A l’arrière Antony Marchand fait sa course au petit trot. Il a atteint les îles Kerguelen. Actual Ultim 3 a connu des jours avec plus de vent… Éric Péron a ses séquences de hautes pressions et de vitesses faibles également. Décidément, les routes des skippers sont bien différentes.


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Nautic en Seine, le nouveau salon nautique de Paris reporté en 2025

Le nouveau salon nautique de Paris, Nautic en Seine qui était annoncé pour cette fin d’année est finalement reporté. A l’issue d’un conseil d’administration qui s’est tenu hier soir, la décision de reporter au Printemps 2025 Nautic en Seine, a été prise par la fédération professionnelle.
« Nous avons fait le constat avec l’ensemble des professionnels représentant les différentes composantes de notre industrie, que le calendrier, national comme international, des salons nautiques d’automne de 2024 était trop encombré. Cette situation ne permettait pas d’envisager sereinement la mise en place d’un évènement de l’ampleur de Nautic en Seine sans écorner les autres rendez-vous de la filière nautique. Dans ce contexte, les grands chantiers français se sont engagés à assurer une représentation qualitative au Printemps 2025 ; c’est pourquoi nous avons pris la décision de modifier notre approche » précise Jean-Paul Chapeleau, Président de la FIN.
Les dates de l’évènement seront rendues publiques dans les prochains jours à la suite des échanges notamment avec le conseil départemental des Hauts de Seine, la ville de Boulogne et les différents partenaires de l’évènement.

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Arkea Ultim Challenge Brest. Escale à Hobart pour Thomas Coville

Sodebo Ultim 3 / Skipper Thomas Coville (FRA) Photo: Vincent Curutchet / Sodebo

Deuxième de l’Arkéa Ultim Challenge Brest, une avarie oblige un arrêt pour Sodebo Ultim 3. Après concertation entre Thomas Coville, son équipe technique et sa cellule routage, la décision a été prise de faire une escale technique à Hobart en Tasmanie.

Un choix de sécurité pour le skipper de Sodebo Ultim 3 dont une partie du balcon s’est arrachée (zone à l’avant de la coque centrale) et du filet de protection qui permet d’évoluer à l’étrave de la coque centrale lors des changements de voiles.
Ces éléments de sécurité sont essentiels au marin pour manœuvrer à l’avant en toute sécurité sans risquer de tomber à l’eau et imposent une escale technique avant de s’élancer dans le Pacifique et la deuxième moitié de la course. En effet, les possibilités de s’arrêter entre la Tasmanie et le Cap Horn étant impossible, le choix de Hobart est une évidence pour le Team Sodebo.

L’équipe technique en profitera pour remettre en service les systèmes de descente des foils qui ont subi une usure mécanique et avec lesquels Thomas Coville s’est battu pendant plus de dix jours dans l’océan Indien. Il a réussi à réparer mais avec une utilisation beaucoup plus énergivore. Le fait d’aller sur les flotteurs pour ajuster les réglages des foils après chaque empannage est également dangereux pour le marin.

Cette escale permettra de temporiser compte tenu des conditions météo particulièrement musclées attendues entre la Tasmanie et la Nouvelle-Zélande dans les prochaines 48 heures.
Pour rappel, le règlement de course impose 24h minimum d’arrêt en cas d’escale technique. Sodebo Ultim 3 devrait arriver à Hobart mercredi en fin de journée (heure française).

Réaction de Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim 3 :


« On est Mardi 30 janvier, la nuit est tombée, on est en bâbord amure, avec la houle qui arrive par derrière et qui fait accélérer le bateau, ce n’est pas facile de le stabiliser. C’est la nuit noire, la lune ne s’est pas encore levée. On est sur le foil tribord que j’avais réussi à remettre. Pour autant, on va s’arrêter à Hobart en Tasmanie. Par rapport à la sécurité, aller sur la plage avant, ne plus avoir le filet bâbord, c’était très engagé. Et puis il y a les manipulations que je suis obligé de faire pour aller hooker (caler) les foils et les déhooker à chaque fois le long du flotteur. Les interventions sont très engagées quand il y a de la mer. Je ne me sens pas capable d’engager tout le Pacifique comme ça. On a donc pris la décision avec mon équipe de s’arrêter et faire une escale technique. Cela doit durer minimum 24 heures mais malheureusement il y a deux énormes dépressions qui arrivent et peuvent nous bloquer à quai plus longtemps.

J’ai aussi appelé Armel Le Cléac’h, de mon intention de m’arrêter. J’avais besoin de le prévenir. Car dans notre sport, un peu comme en montagne, on a cette manière de penser, cette philosophie, cette obligation de porter assistance à quelqu’un qui serait en danger aux alentours. Alors quand on est en course, bien souvent c’est votre concurrent le plus direct qui est votre « angel » : la personne qui serait susceptible de venir sur zone. C’est un drôle de sentiment de devoir s’arrêter mais c’est pour mieux repartir. »

Jean-Christophe Moussard, Team Manager du Team Sodebo :
« Evidemment c’est une déception de devoir s’arrêter à Hobart alors que Thomas réalise une très bonne course depuis le départ et que nous sommes en 2ème position. En lien avec l’équipe à terre, il avait réussi jusque-là à trouver les solutions pour réparer, notamment ses systèmes de descente de foils. Néanmoins, ce n’était pas envisageable qu’il s’engage dans la deuxième moitié de son tour du monde sans balcon et sans filet sécurisé. Cette escale à Hobart arrive sur une route relativement directe par rapport à nos routages et à la suite de la course. Après l’intervention de l’équipe technique, Thomas va pouvoir repartir serein pour ses manœuvres à l’avant et avec un bateau en service et plus performant. Nous ne sommes qu’à la moitié de la course, il va se passer encore beaucoup de choses. Thomas est très motivé pour aller jusqu’à Brest et boucler cette course autour du monde. »

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Transat Jacques Vabre 2023. Remise des prix d’une édition intense

PARIS le 30/01 t Class 40 Alla Grande Pirelli, skippers Ambrogio Beccaria and Nicolas Andrieu, Ultim Banque Populaire XI, skipper Sebastien Josse, Imoca For People, skipper Thomas Ruyant and Ocean Fifty Solidaires en Peloton, skippers Thibaut Vauchel-Camus and Quentin Vlamynck are pictured with officials Bruno Brival, directeur CMT, Agnes Firmin Le Bodo, Edouard Philippe, Mayor of Le Havre, Vincent Prolongeau, President of JDE, Augustin Boeuf, conseiller régional Normandie, Regis Debons, sport’s deputy Le Havre, during the prize giving ceremony of the Transat Jacques Vabre, at the Maison de l’Océan in Paris, France, on January 30, 2023. (Photo by Jean-Louis Carli / Alea)

Thomas Ruyant et Morgan Lagravière (For People en IMOCA), Ambrogio Beccaria et Nicolas Andrieu (Alla Grande Pirelli en Class40), Armel Le Cleac’h et Sébastien Josse (Maxi banque Populaire XI en ULTIM) et Thibaut Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck (Solidaires En Peloton en Océan Fifty) ont remporté dans leur catégorie cette édition 2023 qui aura été d’une rare intensité. Les options stratégiques, les conditions de mer difficiles ont ménagé le suspense jusqu’au bout.

Pour ses 30 ans, la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre aura offert un magnifique départ au large du Havre, une course haletante et stratégique et des arrivées émouvantes dans la baie de Fort-de-France. La prochaine est prévue le 26 octobre 2025 pour le départ de la 17e édition à destination, une nouvelle fois, de la Martinique !

ULTIM :
1 – Armel Le Cleac’h et Sébastien Josse (Banque Populaire)
2 – François Gabart et Tom Laperche (SVR Lazartigue)
3 – Charles Caudrelier et Erwan Israël (Edmond De Rothschild)
Ocean Fifty :
1 – Thibaut Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck (Solidaires En Peloton)
2 – Fabrice Cahierc et Aymeric Chapellier (Réalités)
3 – Pierre Quiroga et Ronan Treussart (Viabilis Océans)
IMOCA :
1 – Thomas Ruyant et Morgan Lagravière (For People)
2 – Yoann Richomme et Yann Eliès (Paprec Arkéa)
3 – Sam Goodchild et Antoine Koch (For the Planet)
Class 40 :
1 – Ambrogio Beccaria et Nicolas Andrieu (Alla Grande Pirelli)
2 – Achille Nebout et Gildas Mahé (Amarris)
3 – Alberto Bona et Pablo Santurde Del Arco (IBSA)

Une fréquentation record du village départ
Pour son édition 2023, l’association Transat Jacques Vabre avait levé un budget de 5,5 millions d’euros, soit 35% de plus qu’en 2021. Un budget qui a notamment permis d’organiser de nombreuses activités et animations sur les villages au Havre et en Martinique.
• 655 000 visiteurs dont 4600 scolaires sur les villages du Havre et de Martinique + 15%)
• 2 800 baptêmes de voile
• 62 000 cafés distribués au public (en écocup recyclables pour la prochaine édition)
• 9 000 repas servis au restaurant Hector au village du Havre
• 80 exposants sur 23 500 m2 au village du Havre
• 7000 personnes accueillies sur les différents lieux d’hospitalités

Un public de plus en plus séduit
Que ce soit pour les départs en direct à la télévision ou le suivi de course sur le site internet et les réseaux sociaux, le public a montré un engouement plus fort que les années précédentes.
Les directs départ* : + 25% par rapport à 2021
• Plus d’1 million de téléspectateurs
• 600 000 vues sur Youtube
Les programmes TV : 9,5 % de part d’audience
• 71 diffuseurs TV et digital dans le monde
• Programme court sur France télévisions : 1,3 millions de téléspectateurs par jour
Le site internet : + 27% par rapport à 2021
• Plus de 2 millions d’utilisateurs uniques
• Plus de 23 millions de pages vues
Les réseaux sociaux : 35 000 fans supplémentaires
• 8,5 millions de vues sur les Posts
• 5 millions de vues sur les Stories
• 20 millions d’impressions sur l’ensemble des réseaux

Les retombées médias cumulées ont permis de dégager 64 millions d’euros d’équivalent publicitaire (+ 20% par rapport à 2021).
*Départs cumulés du 29 octobre et 7 novembre cumulés
Le départ de la 17è édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre sera donné le 26 octobre 2025 à destination, une nouvelle fois, de la Martinique. Le village ouvrira ses portes le 17 octobre au Havre. Une nouvelle édition que l’on espère aussi riche et palpitante que le cru 2023.

Ils ont dit :
Gildas Gautier, co-directeur général de la Transat Jacques Vabre.
“Cette édition était superbe ! Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas assisté à une telle course. Les flottes monocoques nous ont offert des options stratégiques de dingue, très tranchées, que ce soit en Class40 ou en IMOCA, avec un suspense haletant jusqu’au bout. Cette Route du café nous a aussi offert des vainqueurs merveilleux avec des arrivées chargées en émotion sur les pontons à Fort-de-France. Mais cette course a aussi connu des épisodes météorologiques hors normes qui ont beaucoup sollicité l’organisation. Nous devons féliciter toutes les équipes pour la qualité des décisions et leur capacité d’adaptation.”

Antoine Robin, co-directeur général de la Transat Jacques Vabre.
“Cette édition des 30 ans a été une belle réussite populaire autour d’un village très riche et très apprécié du public et des acteurs de la course au large. Les circonstances particulières des différents départs ont suscité un intérêt accru de la part des médias mais aussi du public. Cet engouement s’explique par un scénario de course passionnant tant pour ces deux départs que la bagarre sur l’eau. On a été impressionné aussi de voir l’effervescence populaire du public martiniquais enthousiaste et chaleureux qui a accueilli chacun des héros transatlantiques à l’arrivée.”

Edouard Philippe, maire du Havre et président de Le Havre Seine Métropole.
“Il y a 30 ans, Le Havre a fait un pari : s’affirmer comme l’une des grandes villes du nautisme, en s’installant dans le paysage maritime français des grandes courses au large. Aujourd’hui c’est devenu une évidence. Pour ce trentième anniversaire, nous avons accueilli 620 000 visiteurs sur le village. La course a rassemblé 190 marins : c’est un record ! Je suis fier du chemin parcouru et j’ai hâte de poursuivre cette dynamique, en mettant le cap sur 2025 qui promet d’être, à nouveau, une grande année.”

Vincent Prolongeau, président de JDE France et président de l’association Transat Jacques Vabre.
“Nous pouvons nous féliciter de cette longévité exceptionnelle. Depuis 30 ans, cette Route du café on la construit, on la reconstruit, on la sublime. Nous avons eu l’audace d’aller dans une terre de café qui le fut autrefois et de faire renaître une filière avec le Parc Naturel Régional de la Martinique. On a mis une graine qui, pendant ces deux transats, a commencé à grandir. C’est fabuleux de semer et d’avoir l’occasion de récolter à chacune de cette transat. Et puis cette édition a été peu banale par son départ, on peut féliciter Francis Le Goff et toute l’organisation d’avoir toujours pris les bonnes décisions en mettant la sécurité comme valeur cardinale.”

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Transat Niji40. Un heureux événement pour Achille Nebout, une transatlantique pour Gildas Mahé!

Alors que va débuter la 2e saison du Class40 Amarris, le programme s’affine. Achille, attendant un heureux événement pour mi-avril, a décidé de confier les rênes d’Amarris à Gildas Mahé qui disputera en équipage la Transat Niji40 entre Belle-Ile-en-Mer et Marie-Galante. Les figaristes Tom Dolan et Pep Costa constitueront l’équipage à ses côtés. Ensuite, direction le Canada pour le grand événement de la saison : la Transat Québec-Saint-Malo !

C’est une décision qui a été prise dès l’été dernier et qu’Achille n’aurait changé pour rien au monde. Alors que la saison reprend au printemps, lui compte bien rester à quai et pour cause : il attend son premier enfant. « C’est un moment majeur dans une vie. Je veux être présent pour la naissance, c’est très important pour moi. J’ai donc tout de suite réfléchi à une solution. », sourit Achille. Dès lors, un des premiers au courant a été… Gildas Mahé. Co-skipper pendant la Transat Jacques-Vabre, Gildas a contribué au développement du Class40 tout au long de la saison dernière. « Il connaît très bien le bateau, notre mode de fonctionnement avec l’équipe, nos sponsors, c’est tout naturellement que j’ai pensé à lui. Et j’étais très soulagé qu’il accepte d’être skipper sur la Niji40. Les partenaires sont ravis, le bateau va être entre de bonnes mains et performant. C’est le scénario idéal ! », assure Achille.

La Niji40 pour « la cerise sur le gâteau »

Gildas disputera donc la Niji40, une nouvelle transatlantique en équipage, réservée aux Class40, entre Belle-Ile-en-Mer et Marie-Galante dont le départ aura lieu le 7 avril prochain. « Il y avait le choix entre cette course et la Transat CIC mais cette dernière se dispute dans l’Atlantique Nord et en solitaire, c’est un peu plus risqué pour le matériel et donc pour la suite de la saison » explique Achille. « Je trouve que c’est un super challenge, assure Gildas, ravi. Je suis content de relever le défi et de rendre service ! »

Quelques mois après sa 2e place à la Transat Jacques Vabre, Amarris se présente à cette nouvelle course avec ambition. « Nous avons fait une belle saison l’an dernier mais il nous a manqué la cerise sur le gâteau, reconnaît Gildas. Ce sera un parcours dans les alizés, au portant et ça tombe bien puisqu’on aimerait optimiser le bateau à ces allures ». Gildas sera donc associé à deux autres skippers pour cette course inédite.

Tom Dolan et Pep Costa dans l’aventure, un équipage d’amis figaristes.

Avec Achille, ils ont proposé à Tom Dolan et à Pep Costa de composer l’équipage. « J’attache beaucoup d’importance à l’aspect humain dans mes choix, c’est comme ça que l’on crée une synergie sur l’eau. Nous faisions partie du même groupe d’entrainement resserré avec Tom et Pep en 2022 lors de ma dernière saison en Figaro. Notre collaboration m’avait beaucoup apporté et avait contribué à mon podium sur la Solitaire ». Tom, référence du circuit, a déjà effectué la Transat Paprec avec Gildas et a récemment ramené le Class40 de Martinique en convoyage. « C’est le plus français des irlandais, et c’est surtout un ami depuis de nombreuses années. », s’amuse Gildas. À leurs côtés, l’Espagnol Pep Costa, lui aussi plein d’ambition sur le circuit Figaro cette année, et arrivé à Lorient en 2021. Il fait partie de la cellule de routage de SVR-Lazartigue sur l’Arkéa Ultim Challenge. « On se connaît bien avec Pep, il a toujours montré une grande motivation à venir naviguer sur mon projet. Il est très bon techniquement et a beaucoup travaillé l’aspect météo récemment. Il apportera beaucoup de fraîcheur et de jeunesse », sourit Achille. « C’est très international mais on parlera français à bord », s’amuse Gildas.

Avant de s’élancer, le bateau va être mis au chantier une poignée de semaines. « Il y a des vérifications à effectuer, de la réparation (des petits renforts notamment) et un travail d’optimisation à réaliser, précise Gildas. On va aussi changer les voiles et adapter légèrement le gréement et le plan de pont. » « C’est une période que j’adore. On est en relation avec beaucoup de monde pour progresser : les architectes du bateau, le dessinateur des voiles, les fournisseurs… Nous avons les cerveaux en ébullition ! La mise à l’eau est prévue pour début mars, ce qui laissera un mois pour faire des entraînements et valider ces optimisations », ajoute Achille. Puis, le skipper s’apprêtera à suivre la course depuis la terre, « ce qui permettra de la faire vivre aux partenaires ! ». Ensuite, il pourra se projeter sereinement vers le grand objectif de la saison : la Transat Québec – Saint-Malo, course mythique qui ne s’est plus tenue depuis 2016. Départ prévu le 30 juin prochain.

Citation Claude Robin, Président et fondateur d’Amarris :

« Quand Achille m’a présenté le programme 2024 en septembre, il avait tout anticipé comme d’habitude, même son remplacement, lié à la naissance de son premier enfant, en avril pour la Niji40. C’est super que Gildas puisse le remplacer et il sera accompagné par une équipe très expérimentée. Et puis cette Québec-Saint-Malo, c’est quand même mythique et c’est sympa qu’elle revienne au programme. On a hâte de vivre encore de beaux moments comme en 2023 avec cette superbe 2ème place à la Transat Jacques Vabre et toutes les émotions qu’Achille et Gildas nous ont procurées. »

LE PROGRAMME DE LA SAISON 2024

LA NIJI40
Départ le 7 avril
(Belle-île-en-Mer / Marie-Galante)

LA QUEBEC – SAINT-MALO
Départ le 30 juin

LA MED MAX
Départ le 29 septembre
(Port Camargue – Saïdia)

Source CP

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Arkea Ultim challenge. Fin d’une magnifique course pour Tom Laperche sur SVR-Lazartigue

©ATM_Communication

La sortie de l’eau du Trimaran SVR-Lazartigue en escale dans le port du Cap (Afrique du Sud) a confirmé l’étendue des dégâts suite à l’avarie subie il y a dix jours. La réparation dans un délai raisonnable étant impossible, l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest (course autour du monde en solitaire) s’achève prématurément.

Même si la déception est grande, le skipper Tom Laperche et toute l’équipe du bateau se projettent déjà vers les prochaines échéances, à commencer par le Trophée Jules Verne, record du tour du monde en équipage. Toute l’équipe du Trimaran SVR-Lazartigue avait voulu y croire. Croire à cet infime espoir de poursuivre l’aventure de l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest, croire que leur détermination pourrait soulever une autre montagne après avoir déjà réussi la prouesse de pouvoir être au départ le 7 janvier malgré un problème structurel détecté à la fin de la Transat Jacques Vabre en novembre. L’espoir était bien là. Celui de n’avoir besoin que de deux ou trois semaines de chantier pour réparer les dégâts consécutifs à l’avarie subie dans la nuit du jeudi 18 janvier. Nuit maudite quand le bateau heurtait un objet ou un animal non identifié, dans l’Atlantique sud. Mais après avoir enfin pu sortir le bateau de l’eau ce dimanche, dans le port du Cap (Afrique du Sud) où Tom Laperche avait réussi à ramener son bateau en début de semaine, la décision est apparue comme une évidence. Les dégâts sont bien trop importants pour imaginer un délai raisonnable pour repartir dans la course et se lancer dans l’océan Indien puis le Pacifique. Le tour du monde en solitaire du Trimaran SVR – Lazartigue et de Tom Laperche se termine au Cap. Beaucoup de déception bien évidemment mais déjà le regard tourné vers les prochains objectifs. Aux avant-postes pendant toute la première partie de la course avant cette avarie, le bateau a montré son exceptionnel potentiel.

Fin mars, il devrait rejoindre les ateliers de MerConcept dans son port d’attache à Concarneau. Un chantier estimé à trois mois par Cécile Andrieu (team manager) laisse imaginer une remise à l’eau au début de l’été avec en ligne de mire le Trophée Jules Verne, record du tour du monde en équipage, à partir de la fin octobre. Un rêve s’achève, mais d’autres vont très vite s’épanouir.

Tom, quelle est la conclusion de l’analyse des dégâts de ce dimanche ?  

« Au vu des dégâts et des délais de réparation, on doit se résoudre à l’arrêt de la course. La décision est claire. Tout le monde la partage, l’équipe, le groupe Kresk et moi-même. C’est forcément difficile à accepter car c’est la fin de ce tour du monde que je portais au fond de moi. J’avais envie de me battre pour aller au bout de la course, j’avais l’objectif de le finir. Ce n’est donc pas évident . 


Le choix de l’abandon est-il apparu comme une évidence ? 

Depuis que j’ai vu l’ampleur des dégâts, je savais que cela allait être compliqué de repartir. Mais j’avais envie d’y croire, d’espérer qu’on pouvait réparer rapidement en étudiant toutes les possibilités. Ce n’était malheureusement pas réaliste. Je remercie l’équipe qui a été super. Elle a su me récupérer, me soutenir. Tout le monde est déçu mais reste concentré pour inspecter le bateau, le démonter, faire toutes les choses nécessaires pour la suite, et être déjà dans la projection de la réparation. 

Comment vous sentez-vous ? 

C’est la première fois que j’abandonne sur une course, la première fois que j’ai une grosse avarie sur un bateau. C’est dur. Même si on fait tout pour l’éviter, il y en aura sûrement d’autres. Cela reste un sport mécanique, on ne maîtrise pas tout. Dans leur carrière sportive, peu, voire aucun marin, n’a jamais connu d’avarie ou d’abandon. C’est dur mais ça fait aussi partie de la beauté de ces courses. Je reste convaincu que naviguer en solitaire sur ces trimarans à l’échelle de la planète est extraordinaire et passionnant. 


Quel est l’avenir ? 
Dans les prochains mois nous allons continuer à fiabiliser et améliorer le Trimaran SVR-Lazartigue. J’ai évidemment envie de renaviguer le plus vite possible mais les travaux sont conséquents. J’espère que la remise à l’eau sera possible à la fin du printemps, début de l’été. Ce qui m’aide le plus aujourd’hui, ce qui me ramène de l’envie et la motivation, c’est de penser à la suite, d’imaginer ce qu’on peut faire sur le bateau et penser au programme. Se projeter sur le fait de pouvoir naviguer à nouveau sur ce magnifique bateau. C’est tellement incroyable. »

Cécile Andrieu (Team manager) : « La meilleure façon de regarder devant, c’est de se projeter sur la prochaine grande course : le Trophée Jules Verne »
Obligée de composer avec la vie portuaire locale, fortement impactée par la crise en mer rouge qui augmente considérablement le nombre de navires présents au Cap, l’équipe de MerConcept a enfin pu, ce dimanche, sortir le Trimaran SVR – Lazartigue de l’eau. Cécile Andrieu dresse le bilan de cette opération, confirme le choix de l’abandon et définit les prochaines étapes pour le Trimaran.

Le constat et la décision
« En sortant le bateau, on a pu constater l’ampleur des dégâts. Au vu de la taille de l’ouverture dans le fond de coque, on estime qu’il n’est pas envisageable de pouvoir repartir en course. Cela nécessiterait des travaux lourds, très longs et nous n’avons pas forcément la capacité de les faire ici. Nous nous dirigeons donc vers un abandon. »

Les projets
« Cet abandon est évidemment une déception pour toute l’équipe qui a bossé dur depuis cinq mois. La meilleure façon de regarder devant, au-delà de réfléchir à comment on ramène le bateau, c’est de se projeter sur la prochaine grande course qui sera le Trophée Jules Verne (le record du tour du monde en équipage) dont le stand by commencera fin octobre 2024. Cette échéance va guider nos prochaines semaines, comme une petite lumière au bout du tunnel. »

Dans l’immédiat
« Maintenant que le bateau est au sec, nous allons pousser l’inspection et réfléchir aux différentes étapes de sa réparation. La raison pour laquelle nous l’avons sorti de l’eau est double : éviter que l’eau s’infiltre davantage dans le reste des tissus qui composent le bateau et éviter ainsi de l’endommager davantage et puis, évidemment, terminer les vérifications pour commencer à réfléchir aux réparations des prochains mois. Aujourd’hui, quelle que soit l’option retenue, un retour cargo ou en convoyage, l’arrivée à Concarneau est estimée la deuxième quinzaine de mars. Le chantier devrait ensuite durer 3 mois pour une remise à l’eau l’été prochain. »

Didier Tabary (Président du groupe KRESK)
« Toute l’équipe SVR-Lazartigue a été extrêmement déçue et attristée le 18 janvier d’apprendre la survenue de cette avarie majeure qui interrompait le magnifique parcours réalisé par Tom Laperche jusque-là. Alors que nous annonçons cet abandon, nous pensons à Tom, aux équipes qui ont œuvré à la préparation du Trimaran et à ces milliers de passionnés qui ont partagé notre émotion. Tom a fait la preuve qu’il était un immense marin. Il est jeune et je suis persuadé qu’il gagnera à l’avenir de nombreuses courses. Nous tournons donc la page de ce tour du monde mais avons déjà en tête notre futur grand rendez-vous en cette fin d’année : le Jules Verne.
Enfin il est pour moi fondamental et vital pour l’avenir de la Classe Ultim et de la course au large de développer un système anti-collision plus performant afin d’être en capacité de détecter des objets immergés ou d’éventuels mammifères marins ce que nous ne savons pas faire actuellement. Il s’agit bien entendu d’éviter les risques d’impact avec les cétacés car c’est un sujet environnemental important qui nous tient particulièrement à cœur mais aussi et plus globalement de rendre nos bateaux moins vulnérables et de maintenir l’intérêt sportif de nos courses.
Je suis persuadé qu’ensemble, nous avons la capacité de dégager les moyens nécessaires au développement en commun de cette nouvelle technologie »

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