- Publicité -
Accueil Blog Page 112

JO. La 55e édition de la Semaine Olympique Française de Hyères du 20 au 27 avril !

FFVoile / SailingEnergy

Depuis plus de 50 ans, l’élite de la voile olympique se donne rendez-vous fin avril à Hyères. En 2024, du 20 au 27 avril la 55ème édition de La SOF aura une saveur toute particulière puisqu’elle sera le dernier grand rendez-vous multiséries pour les meilleurs régatiers olympiques mondiaux avant les Jeux Olympiques de Paris 2024.

Au programme de La Semaine Olympique Française de Hyères – Toulon Provence Méditerranée 2024, deux événements :
La Semaine Olympique Française accueillera dans la rade de Hyères les « Qualified Nations*», avec deux représentants par nation et par série.
The Last Chance Regatta, qui regroupera toutes les nations non encore qualifiées pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 et qui pourront décrocher les 39 dernières places encore en lice.
Sur chacun des deux événements, les 10 séries olympiques seront en lice : ILCA (dériveur solitaire femmes et hommes), 49er (dériveur double hommes et femmes), Nacra 17 (catamaran double mixte), 470 (dériveur double mixte), Formula Kite (kitefoil hommes et femmes), iQFOiL (windfoil hommes et femmes).
90 nations présentes à Hyères
Cette configuration exceptionnelle, devrait permettre à la SOF de battre son record de nations présentes à Hyères. Avec près de 1 000 athlètes et 500 accompagnateurs issus de 90 pays venant des 5 continents, la Semaine Olympique Française, Toulon Provence Méditerranée, accueillera une vingtaine de nations de plus que ses moyennes annuelles dans son format historique. L’attrait des 39 dernières places pour Jeux Olympiques bat son plein et promettant un scénario de joies et de larmes.

La Semaine Olympique Française
C’est donc un format adapté à l’année des JO et de très haute qualité que va proposer cette année la SOF. A moins de deux mois des Jeux Olympiques de Paris 2024, toutes les grandes équipes nationales des cinq continents, dont une armada de médaillés olympiques ou encore de champions de monde venant entres autres de Grande Bretagne, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, du Brésil, de Chine, de Croatie, du Japon, d’Espagne, d’Allemagne, d’Italie, des États-Unis, d’Argentine sans oublier la France auront à cœur de briller et de marquer les esprits dans un format qui sera très proche de celui des Jeux Olympiques.

The Last Chance Regatta
The Last Chance Regatta ou « la régate de la dernière chance » sera réservée aux nations qui ne sont pas encore qualifiées pour participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024. A l’issue de cette régate, qui se disputera également sur les 10 séries olympiques, 39 places seront attribuées. 3 places par séries, sauf en kiteboard et iQFOiL où il y aura 5 places pour les femmes et 5 places pour les hommes. 4 places seront attribuées pour le dériveur double mixte (470).
Rendez-vous du 20 au 27 avril 2024 à Hyères pour un événement qui s’annonce d’ores et déjà exceptionnel !
*Nations qualifiées pour participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024

Programme de La Semaine Olympique Française – Toulon Provence Méditerranée (Sous réserve de modifications)

La Semaine Olympique Française
Vendredi 19 avril : accueil et inscriptions
Samedi 20 avril : accueil et inscriptions
Samedi 20 avril : cérémonie d’ouverture
Dimanche 21 avril au mercredi 24 avril: phases qualificatives pour les iQFOiL et Formula Kite
Lundi 22 au vendredi 26 avril : phases qualificatives pour les ILCA, 49er, Nacra 17 et 470
Jeudi 25 avril : Medal Races iQFOiL et Formula Kite
Samedi 27 avril : Medal Races ILCA, 49er, Nacra 17 et 470
Samedi 27 avril : Remise de prix et cérémonie de clôture.

The Last Chance Regatta
Jeudi 18 avril : accueil et inscriptions
Vendredi 19 avril : accueil et inscriptions
Samedi 20 avril : cérémonie d’ouverture
Dimanche 21 avril au 24 avril: phases qualificatives pour les iQFOiL et Formula Kite
Dimanche 21 au jeudi 25 avril : phases qualificatives pour les ILCA, 49er, Nacra 17 et 470
Jeudi 25 avril : Medal Races iQFOiL et Formula Kite
Vendredi 26 avril : Medal Race : ILCA, 49er, Nacra 17 et 470
Samedi 27 avril : Remise de prix et cérémonie de clôture.

- Publicité -

Class40. Le bateau Sogestran Seafrigo récupéré

C’est un soulagement pour l’équipe. Ce mardi 12 mars en fin de journée, l’équipage de sauvetage a récupéré le class 40 Sogestran Seafrigo en dérive sur l’Océan Atlantique depuis le 3 mars dernier.

Après 5 jours de navigation pour atteindre la zone de recherche, c’est à 16h30 que le premier contact visuel a été réalisé. Il a fallu moins de deux heures à l’équipage composé de skippers et de navigateurs chevronnés pour récupérer le 197 et le remorquer derrière le catamaran. C’est ainsi chargé qu’ils font désormais route vers la Martinique à une vitesse moyenne de 6 noeuds. L’arrivée est prévue dans 6 jours. De retour sur terre, un diagnostic complet sera réalisé permettant d’envisager la suite du programme sportif.

Pierrick Letouzé et Noa Geoffroy de retour en France
En parallèle, Pierrick Letouzé et Noa Geoffroy, co-skippers du class40 lors de l’épisode de la foudre sont arrivés en France le 12 mars dernier. Suite au déploiement d’un important dispositif de sécurité piloté par le CROSS Gris Nez et les coast guards américains, ils avaient été accueillis à bord du cargo Frio Ionan, expressément détourné. Ils ont fait route vers le Panama où les attendaient leurs proches.
« Ce bateau a une histoire chargée depuis le début. Pourtant, ses performances sont là avec une équipe sportive de très bon niveau, preuve en est notre dernière victoire lors de la RORC Caribbean 600. Nous nous organisons désormais pour préparer la suite de la saison avec une remise en état la plus rapide possible. Mon rêve est celui de prendre le départ de la course Québec-Saint Malo le 30 juin prochain » Cédric Chateau, Directeur sportif du Normandy Elite Team Program.
« Me voilà soulagé et tout aussi touché et impressionné par le sérieux, les compétences et la solidarité déployés pour récupérer le 197 ! Il me tarde d’en savoir plus sur le diagnostic du bateau. Un grand bravo à l’équipage et à l’ensemble des acteurs qui ont permis cette belle victoire ! » Pierrick Letouzé, skipper.

Son récit

Et tout s’arrête en un éclair.

Après avoir passé 2 semaines à préparer le bateau avec Guillaume et gagné la RORC Carabbean 600 avec Guillaume Pirouelle – SkipperAlexis Loison – Skipper et Valentin Sipan, Pierrick et son co-équipier Noa Geoffroy prenaient la direction des Açores avec le Class40 Seafrigo – Sogestran Sailing Team.

Au bout d’une semaine de mer dans la nuit du 3 au 4 Mars, le Class40 197 se fait prendre au piège par un orage qui se crée autour de lui:

💬 « Nous avons vu sur les images satellite l’ampleur de cet orage et nous étions en relation avec Cédric Chateau et Guillaume Pirouelle à terre pour en sortir au plus vite».

Malheureusement vers 23h52 la foudre s’est abattu sur le bateau:

💬 « J’étais à l’intérieur sur l’ordinateur, Noa à la barre, quand tout à coup un énorme flash rose, et un bruit dont jamais je n’oublierai la puissance. J’en ai encore les oreilles qui bourdonnent. Du mal à comprendre ce qui m’arrive je sors du bateau et crie, je ne me rappelle pas de ce moment. Après avoir repris mes esprit au bout de quelques secondes je rentre à l’intérieur du bateau quand l’alarme incendie tribord se déclenche. Je me saisi de l’extincteur, asperge le tunnel arrière tribord et arrache l’alarme. Tout l’électronique du bord est cramé. Quand je me retourne les voiles flottent devant. Je comprend alors que la foudre a explosé les passes coques. Noa s’occupe de rouler le J2 pendant que je comble les passes coque speedo avec des bouchons et le passe coque de la caméra qui est totalement désintégré avec une pinoche en mousse. Je ressors aider à affaler la gv. Noa lui rentre pour commencer à écoper pendant que je déclenche les balises de détresse et prépare radeau, grab bag, TPS. Les éclairs continuent de s’abattre à proximité. S’entame alors une nuit que nous sommes pas prêts d’oublier. Des longues heures à écoper, à inspecter le bateau, essaye de changer des fusibles en vain. Nous nous relayons pour sécuriser la pinoche qui parfois s’enlève quand le bateau tape les vagues. Peu après le lever du jour, un avion de l’armée américaine nous survole. Un sentiment assez fort nous envahi, cela signifie que la balise a émis correctement. Nous dégoupillons une fumigène orange et rentrons en communication via la VHF portable du grab bag. Il nous informe que deux navires sont déroutés et que nous serons secourus avant le nuit. Nous déclenchons alors une balise Sart + ais perso. Peu de temps après nous avons Cédric Château au téléphone qui nous le confirme grâce à l’iridium de secours. Nous bricolons alors avec une plaque de monolithique et de la colle une cage pour que la pinoche cesse de s’enlever. S’en suit des heures à surveiller et essayer de manger jusqu’à que le cargo fasse son apparition. La communication avec ce dernier est difficile, il se place à notre vent, nous sommes sans moteur ce qui rend la manœuvre délicate. Au bout de 15 min de tentative, nous réussissons à nous saisir de l’échelle de bois à deux et commençons l’ascension de la coque. Arrive en haut, nous sommes sauvés. La pression et l’adrénaline redescendent, nous restons bien 5 min assis sur le pont. Nous montons à la passerelle, donnons nos passeports, et remercions l’équipage et le capitaine Aleksandr. Nous prenons un peu de temps pour comprendre ce qu’il vient de nous arriver. Puis nous allons manger, boire et se doucher puis prendre contact avec nos proches.

Voilà en résumé notre histoire, nous voudrions avant tout remercier toute l’équipe du Class40 SEAFRIGO-Sogestran qui a préparé le bateau dans les moindres détails, ces détails qui peuvent faire gagner de précieuses secondes lorsque qu’il arrive une situation de ce genre.

Merci à eux pour le suivi des opérations et la communication avec nos proches. Merci aux MRCC américain, U.S. Coast Guard Training Center Capey, au capitaine et à l’équipage du FRO IONIAN, et tout nos amis pour leur soutien.

Bravo à Noa malgré son jeune âge pour sa combativité et son sang froid.

Nous souhaitons à l’équipe de recherche du bateau de le retrouver au plus vite et nous sommes tous derrière eux. Le 197 est un bateau extraordinaire et je suis certain que son histoire sera composée de nombreuses autres compétitions et victoires. Nous aurions préféré apprendre le portugais aux acores plutôt que le russe sur un cargo en direction du panama c’est sur, mais nous allons bien.
À très vite
Pierrick

- Publicité -

Vendée Globe. Maître CoQ remis à l’eau !

©SYMAPS

L’Imoca Maître CoQ d été remis à l’eau ce lundi à La Rochelle. À l’issue d’un entrainement intensif qui débutera dans quelques jours au Portugal, Yannick Bestaven entamera fin avril la saison de courses. En ligne de mire le Vendée Globe, le dimanche 10 novembre prochain, tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance dont il est le tenant du titre.

La mise à l’eau est toujours un moment particulier. Un mélange d’émotions aussi diverses qu’intenses. L’impatience bien sûr de voir le bateau retrouver son élément. Beaucoup de prudence également et de précision dans chacun des mouvements effectués. Lundi, sur le bassin des Chalutiers à La Rochelle, Yannick Bestaven et toute son équipe ont suivi chacune des manœuvres avec la plus grande attention. Le test à 90° sera effectué ce mercredi (capacité d’un IMOCA à se redresser lorsqu’il est sur le flanc, à la verticale, soit à 90°).

Entré en chantier en novembre au retour d’une Transat Jacques Vabre malheureusement écourtée suite à des ennuis techniques, le bateau a été entièrement révisé dans les moindres détails et renforcé avant d’attaquer cette nouvelle saison bien évidemment marquée par le Vendée Globe (départ le 10 novembre aux Sables d’Olonne). Pour la première fois mis à l’eau au mois d’août 2022, Maître CoQ V a également été optimisé pour ce tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance.

« C’était chouette d’avoir une belle journée ensoleillée pour quiller, mater et mettre à l’eau, tous ensemble, note Julien Pulvé, co-skipper et skipper remplaçant pour le Vendée Globe. Tout le monde a bossé dur. On a hâte maintenant d’aller naviguer, tirer des bords, s’éclater en mer et ramener des belles perfs. »

Dès la réception des nouveaux foils, la semaine prochaine, Maître CoQ V quittera son port d’attache et prendra le cap de Cascais, sur les côtes portugaises, devenu depuis plusieurs années le lieu privilégié d’entraînement de l’équipe. Il y restera environ trois semaines avant de prendre le départ de The Transat CIC Lorient – New York (ex Transat anglaise) le 28 avril, première course de l’année.

YANNICK BESTAVEN : « LE BATEAU VA BIEN »
Nous sommes évidemment très contents. Le bateau va bien. Nous avons bien travaillé cet hiver. Nous avons fait beaucoup de renforcement structurel sur le bateau suite à notre avarie sur la Transat Jacques Vabre. J’ai pris cet abandon avec philosophie. C’est quelque part un bien pour un mal. Il valait mieux que ça casse à ce moment que dans les mers du sud où il n’y aura personne pour aller me chercher.
Pendant ce chantier, nous avons aussi revu l’équilibre des poids sur le bateau. Nous avons travaillé l’ergonomie et amélioré tout ce que nous souhaitions en vue du Vendée Globe. Nous allons réceptionner les nouveaux foils la semaine prochaine. Nous enchainerons par nos premières navigations avant de partir nous entraîner à Cascais. À titre personnel, je me suis préparé physiquement avec l’équipe de One2One et de Pascal Mas qui suit toute l’équipe de navigants, deux à trois fois par semaine. Préparation mentale aussi avec Éric Blondeau avec qui il y a beaucoup d’échanges.

Comment allez-vous aborder le prochain Vendée Globe. Ressentez-vous une pression en tant que tenant du titre ?

Non aucune. J’ai la chance d’avoir déjà gagné donc je n’ai pas cette pression. Il y a certes un peu plus d’attention autour de moi mais tant mieux. Je repars avec pour premier objectif l’envie de me faire plaisir. Et quand il y a du plaisir, généralement, les résultats suivent. Se faire plaisir c’est avoir un bateau avec lequel je serai bien, avec lequel je n’aurai pas de problème et avec lequel je pourrai m’exprimer et prendre les bonnes options météo.

Quelle est la suite du programme ?

Il y a d’abord les trois semaines au Portugal. C’est toujours un super moment pour toute l’équipe. Nous vivons ensemble dans un endroit sympa. Ça resserre les liens. Nous allons beaucoup travailler avec de nombreuses navigations mais nous pouvons aussi profiter de l’environnement. C’est très fédérateur. Il y aura ensuite deux belles transats en solo. C’est donc un peu tôt pour l’instant de faire le focus complet sur le tour du monde. Je vais déjà être concentré sur ces deux transats à venir pour obtenir un bon résultat et bien préparer le Vendée Globe. »

JEAN-MARIE DAURIS, DIRECTEUR TECHNIQUE ET SPORTIF : « LE CHANTIER A ÉTÉ ORIENTÉ SUR LA FIABILITÉ »
« C’est une étape importante de franchie car nous sommes avant tout des marins et le plus important c’est d’être sur l’eau. Un bateau c’est fait pour naviguer. Le chantier s’est bien passé et nous sommes contents d’avoir tenu l’objectif du 11 mars pour la remise à l’eau. Nous avons fait ce que nous souhaitions. Nous y sommes malheureusement rentrés un peu plus tôt que prévu, mais ça nous a permis de faire tous les renforts structurels demandés par les architectes à la suite du problème rencontré pendant la Transat Jacques Vabre. Nous avons ajouté trois cloisons à l’avant du bateau. Il nous reste à réceptionner notre paire de foils V2 qui va arriver la semaine prochaine. En attendant, nous allons préparer le bateau à naviguer, remettre tout le matériel nécessaire à la navigation.

Une fois les foils installés, nous partirons pour Cascais. Là-bas le programme sera simple : navigation, navigation et navigation. Si on peut naviguer tous les jours, on naviguera tous les jours. L’objectif de ce bloc intensif de trois semaines est de valider tout ce qu’on a mis en place en structure pour que le bateau soit fiable et qu’il puisse être costaud pour le Vendée Globe. Le chantier a été orienté sur la fiabilité car pour bien figurer, il faut d’abord finir. Nous allons pouvoir tester le bateau avec ses nouveaux foils. C’est une petite évolution mais ça nous permet aussi d’avoir la possibilité d’un remplacement car on n’est jamais à l’abris de rencontrer un OFNI. Nous partirons ensuite directement à Lorient où nous pensons arriver le jeudi 18 avril, une dizaine de jours avant le départ de la Transat CIC. Les deux transats, très rapprochées sont importantes. Elles vont permettre à Yannick d’être en situation de course et de mettre en place tout ce qu’il faut pour être dans les meilleures conditions sur un bateau sur lequel il pourra compter sans avoir de soucis techniques. »

STAN DELBARRE, BOAT CAPTAIN : « UNE FIN DE CHANTIER C’EST TOUJOURS UN BEL ÉVÉNEMENT »
« La mise à l’eau d’un tel bateau, une fin de chantier c’est toujours un bel événement pour l’équipe. C’est la fin d’un dur labeur, on est content de remettre le bateau à l’eau, et c’est aussi le synonyme d’une joblist accomplie. À présent il nous reste quelques travaux à faire sur l’eau, qu’on ne pouvait pas faire à terre. Il y a un challenge qui nous attend dans les prochains jours, c’est l’installation des foils sur l’eau. Nous n’avons jamais fait ça sur ce bateau, on va travailler sans filet en quelque sorte, car si une pièce tombe, elle finit au fond du port. On a fait le choix de mettre Maître CoQ 5 à l’eau sans les foils car il nous reste beaucoup de travail au niveau du réglage des voiles, de cordage, qu’on ne peut pas faire pendant le chantier. C’est un bon redémarrage après trois mois de chantier, et ensuite place aux navigants ! Il va falloir qu’ils nous montrent s’ils sont contents, ils vont tirer sur le bateau pour tester les renforts, voir s’ils sont efficaces. »

- Publicité -

Arkea Ultim Challenge. Eric Péron attendu aujourd’hui à Brest

Eric Péron sur son ULTIM ADAGIO est attendu à Brest ce mercredi entre 13h et 15h. Il sera le dernier de ce premier tour du monde en solitaire en ULTIM.

« Être au départ était mission impossible. Être à l’arrivée est un exploit. Là, on y est ! » déclarait ce matin Eric Péron depuis la cellule de vie de l’ULTIM ADAGIO où la dérive sifflait en continu, témoin des belles vitesses tenues depuis plusieurs jours. Après le pénible Atlantique Sud, Eric Péron a pu lâcher la bride de son ULTIM ADAGIO et fouetter l’océan Atlantique Nord à belle cadence pour se présenter à Brest 48 heures derrière Anthony Marchand au terme de 65 jours de course.

Les derniers milles ne seront pas les plus durs puisque le vent de Sud reste maniable avec une mer bien rangée comme l’explique le routeur David Lanier : « Eric navigue devant le front dans des conditions maniables. Le vent devrait prendre un peu de gauche à la fin du bord, si bien qu’il pourrait terminer sans avoir à empanner jusqu’à la ligne. Le timing précis d’arrivée dépendra de cette variable et de sa gestion du bateau cette nuit où il risque quand même de jouer la prudence… »

Qui dit retour à la civilisation dit en effet dangers avec le trafic maritime aux abords du golfe de Gascogne en premier lieu. Mais vue la trajectoire du trimaran, il devrait couper assez rapidement le rail des cargos sans le tangenter et ce sont surtout les bateaux de pêche qu’il faudra veiller en deuxième partie de nuit à l’approche du plateau continental.

Après Anthony Marchand qui s’emparait hier de la quatrième place, Eric sera le cinquième skipper à franchir la ligne d’arrivée de cette grande première qu’est l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest et le 11ème marin à boucler un tour du monde en solitaire sur un multicoque.

L’ULTIM ADAGIO est attendu quai Malbert à partir de 16 heures demain après-midi où son arrivée sera suivie de la cérémonie officielle sur la grande scène du village de la course.

- Publicité -

Le Yacht Club de France lance un grand projet de croissance

Le Yacht Club de France lance un grand projet de croissance pour renforcer ses missions de promotion de la navigation de plaisance. Lors de sa séance du 7 mars 2024, le Conseil d’administration du Yacht Club de France, sous la présidence de Philippe Héral, a validé à l’unanimité le “Projet YCF 2030” élaboré par Patrick Boissier, vice-président, accompagné d’une équipe pluridisciplinaire.

Ce programme de croissance et de transformation du club poursuit la trajectoire entamée lors de la fusion avec l’Union Nationale pour la Course au Large. Un club dont le but est de concourir au développement de la navigation de plaisance sous toutes ses formes L’animation de la vie de club pour ses membres et la promotion de la navigation de plaisance restent les missions du YCF. Cette dernière, définie par Napoléon III dès 1867, reste plus que jamais d’actualité même si elle a évolué au cours des 150 dernières années. Rassembler les générations partageant la passion de la mer, rapprocher les amateurs des professionnels et développer des moyens de formation à la plaisance et à la course sont les priorités d’action. En coordination avec son réseau de clubs alliés sur les façades maritimes françaises et eaux intérieures, le Yacht Club de France renforce ses activités sur les centres d’intérêt de ses membres : la course à la voile, le yachting classique, la croisière, le motonautisme et le patrimoine historique. L’ensemble des initiatives sont élaborées dans le respect des valeurs historiques du club et vers la protection des océans, terrain de jeu des navigateurs, dans une volonté de transmission réussie.

Un Délégué général nommé pour mettre en oeuvre le projet
Pour mener à bien ce programme, Sébastien DAVID est nommé délégué général du Yacht Club de France.
Sébastien DAVID, 52 ans, ingénieur aéronautique de formation, a exercé pendant 20 ans des fonctions de management et de transformation chez les acteurs majeurs des nouvelles technologies et dans des sociétés du secteur du luxe. Il a, pendant la même période, accumulé les milles sur des bateaux modernes ou classiques, principalement en régates et en courses au large. Son expérience professionnelle et maritime est internationale.
Sébastien connaît bien le Yacht Club de France pour en avoir été membre pendant près de 20 ans et avoir assumé notamment la fonction de vice-président. Directeur du développement du YCF depuis 2021, il a instruit l’organisation de la fusion avec l’Union Nationale pour la Course au Large, accompagné la transformation associée et développé les actions de communication notamment vers les jeunes.

- Publicité -

Arkea Ultim Challenge. Anthony Marchand : ” Cette arrivée, j’en ai rêvé !”

Anthony Marchand a tenu bon, il s’est accroché, devenant ainsi le dixième marin à boucler un tour du monde en multicoque et en solitaire et s’adjugeant au passage la quatrième place de l’Arkea Ultim Challenge – Brest.

« Cette arrivée, j’en ai rêvé ! C’est toujours un peu bizarre et brutal de retrouver tant de têtes d’un coup, mais je suis ravi d’être là. Ravi d’avoir été au bout de cette incroyable aventure d’autant que le chemin n’a pas été facile ! », a déclaré Anthony Marchand peu après son arrivée au ponton du quai Malbert où il a été accueilli en véritable héros des mers par un public venu nombreux, l’ensemble de son équipe mais aussi les trois premiers, Charle s Caudrelier, Thomas Coville et Armel Le Cléac’h.

« Il y a énormément d’émotions. J’ai du mal à décrire ce que je ressens. Au moment où j’ai franchi la ligne d’arrivée, j’ai fondu en larmes. J’ai réalisé à quel point ça avait été difficile. J’ai pris conscience de toute l’énergie que j’avais dû déployer pour rallier Brest. Il y a eu un incroyable travail d’équipe. Jour et nuit, j’ai pu compter sur les membres du team sans qui rien n’aurait été possible. Ensemble, nous avons vécu quelque chose d’unique et nous en ressortons tous grandis, c’est certain », a assuré le navigateur qui a notamment dû faire face à la casse de son foil bâbord peu après le passage du cap des Aiguilles, l’obligeant à faire escale à Cape Town (Afrique du Sud), puis au disfonctionnement du système permettant au foil tribord de rester en position basse peu après avoir fait son entrée dans le Pacifique, le contraignant à réaliser un arrêt technique à Dunedin (Nouvelle-Zélande).

« A chaque fois qu’il m’arrivait quelque chose, j’avais l’impression que si j’étais confronté à quelque chose de nouveau, je n’y arriverais pas or j’ai su rebondir à chaque fois. C’est impressionnant de voir à quel point on est capable de repousser ses limites lorsque l’on est poussé dans ses retranchements », a précisé le skipper d’Actual Ultim 3 qui aura réellement tout donné lors de ces 64 jours de mer.

« Arriver est une sorte de délivrance même si je n’aime pas trop ce mot car on peut avoir l’impression que je sors d’un cauchemar, ce qui n’est pas le cas. A mesure que je m’approchais de la ligne, je sentais mon corps se relâcher entièrement, tout doucement, comme s’il avait compris avant moi que c’était la fin. Fini le stress des alarmes permanentes, terminés le manque de sommeil et l’alimentation décousue. Je ne sais pas trop mettre de mots s ur ce qui se passe dans ma tête. C’est à la fois agréable et désagréable. J’ai toutefois le sentiment d’avoir tout donné et d’avoir bien dosé les risques pour réussir à boucler la boucle. Plus on passe du temps en mer et plus c’est dur, plus on redoute que le bateau casse. Finalement, la leçon de ces histoires là, c’est qu’il y a autant de mérite pour le premier que pour le dernier », a relaté le Costarmoricain, éprouvé par l’exercice mais définitivement heureux de l’expérience.

« Ces Ultims sont des machines fabuleuses mais la voile reste un sport ingrat et rude. Chacun de nous a vécu son tour du monde à sa manière, avec une multitude de petites et de grandes victoires. Pour ma part, je termine sans regret. Je sais désormais que l’humain est capable de s’habituer à tout. Ce que j’ai trouvé le plus dur ? Etonnement, même si le fait de naviguer sans foil a été handicapant en termes de vitesse et m’a rendu la vie à bord très inconfortable, c’est le scénario météo. Ce dernier a globalement toujours été assez défavorable pour moi. J’ai régulièrement buté contre un mur, avec une dépression ou autre chose qui m’empêchait d’avancer vite. C’était un peu pesant et je ne m’attendais pas à ça même s’il est certain que lors d’un tour du monde, qui plus est sur un maxi multicoque, on bascule vite vers un mode « aventure », en particulier dans le Grand Sud », a poursuivi le marin qui, pour mémoire, a fêté ses 39 ans en mer le 4 mars dernier, et est le plus jeune concurrent classé de cet Arkea Ultim Challenge – Brest.

« Il y a eu énormément de moments de doutes. Au final, je suis heureux pour moi mais aussi pour toute l’équipe, pour Actual et pour l’ensemble des gens qui m’ont soutenu pendant la course. Elle a été aussi éprouvante physiquement que mentalement mais elle restera à jamais gravée dans mon esprit. Les moments les plus forts ont sans aucun doute été le départ et l’arrivée. Il y a une foule d’images que je garderai en tête mais ces deux moments précis ont vraiment été intenses. Plus encore : magiques ! », a ajouté Anthony qui a lutté jusqu’au bout pour assurer sa quatrième place. « Pour finir, peu importe le résultat. Le but était de terminer et j’aurais été extrêmement déçu si cela n’avait pas été le cas. Je suis véritablement heureux d’avoir pu vivre tout ça et je rentre changé, c’est évident ».

De fait, cette grande épopée a été riche en enseignements et ce à tous les niveaux, même après déjà un demi tour du monde (trois étapes) effectué il y a tout juste quelques mois à bord de Biotherm au côté de Paul Meilhat dans le cadre de The Ocean Race. « Franchir deux fois le cap Horn dans la même année, ce ce n’est pas rien. Je ne ferai cependant pas ça tous les ans ! (Rires) Si je suis prêt à repartir ? Pas tout de suite mais si j’ai l’opportunité de refaire un tour de monde sur ce genre de machine, je ne bouderais pas mon plaisir. Dans l’immédiat je veux savourer ce bonheur au maximum ! »

Rétrospective de la course

Après être parti le 7 janvier dernier de Brest, Anthony Marchand réalise un joli début de course grâce notamment à une option audacieuse dans le golfe de Gascogne qui lui permet de rivaliser avec les plus rapides. Dans le bon tempo, le skipper enchaine sans relâche les manœuvres dans des conditions très changeantes mais reste toutefois dans le bon wagon. Les choses se compliquent un peu lors du contournement de l’anticyclone de Sainte-Hélène.
En effet, alors que les leaders ont pu tendre leur trajectoire en direction du cap de Bonne Espérance, le Costarmoricain est, lui, cont raint de batailler dans de petits airs et de rallonger sa route vers le sud avant de remettre de l’est dans sa route. Dès lors, les trois premiers en profitent pour créer un premier écart significatif mais le skipper d’Actual Ultim 3 ne lâche rien et se retrouve à la bagarre avec Armel Le Cléac’h après que ce dernier ait été contraint à une escale au Brésil.

Le 23 janvier, il déborde le cap des Aiguilles, le point le plus au sud de l’Afrique du Sud également le point de division entre les océans Atlantique et Indien. Le lendemain, il endommage son foil bâbord et se voit malheureusement obligé de se dérouter vers Cape Town. Sur place, son équipe réalise une véritable opération commando. En 24 heures chrono, elle parvient en effet à retirer l’appendice cassé, répare son gennaker et son système de barre puis solutionne ses problèmes de pilotes automatiques.

Le 27 janvier, Anthony quitte ainsi la baie de La Table et reprend le fil de sa course avec, certes, un bateau qui n’est plus à 100% mais une détermination sans faille. Sa route jusqu’au cap Leeuwin n’a cependant rien d’un grand tout schuss. Il multiplie les empannages en bordure de la zone d’exclusion Antarctique. Il franchit la pointe la plus sud-ouest du continent Australie le 5 février puis fait son entrée dans le Pacifique trois jours plus tard, peu avant d’être stoppé une nouvelle fois dans son élan et de devoir marquer un arrêt technique en Nouvelle-Zélande, la faute à une défaillance du dispositif permettant au foil tribord de rester en position basse.

Le 11 février, après un pit-stop de 27 heures, Anthony Marchand quitte le port de Dunedin avec une monture qui a encore perdu en termes de performance et devenue, par là-même très inconfortable, mais il garde la niaque et peut s’engager dans le tunnel du Grand Sud sereinement.
Le 16 février, il franchit le point Némo, le point le plus éloigné de toute terre émergée, mais son attention est focalisée sur autre chose. Et pour cause, une dépression tropicale lui barre la route du Horn. Il n’a pas d’autres choix que de ralentir pour la laisser passer. Il finit par enrouler la fameuse pointe Chilienne le 20 f évrier, de jour et à moins de cinq milles, dans des conditions maniables, puis entame sa remontée le long des côtes Sud-Américaines. Des côtes aux abords desquelles il devra composer avec de petits airs et jouer au mieux avec les effets de brises thermiques tout en voyant un temps son avance sur Éric Péron se réduire à moins de 350 milles avant d’inverser de nouveau la tendance.
Le 4 mars, jour de ses 39 ans, le navigateur en termine avec la molle et récupère enfin les alizés qui lui ont fait défaut pendant une longue semaine. Dans le même temps, il fait son retour dans l’hémisphère nord et en termine avec les empannages à répétition. De fait, deux grands bords tout droits s’offrent à lui pour remonter jusqu’à Brest. Le sprint final est alors lancé même s’il doit ralentir un peu la cadence, peu avant le passage des Açores, pour laisser le temps à la mer, dantesque, de se calmer un peu entre l’archipel Portugais et le cap Finisterre.

Ce lundi 11 mars, au terme de 64 jours de mer, il franchit la ligne d’arrivée et boucle l’Arkea Ultim Challenge – Brest en quatrième position, devenant par ailleurs le plus jeune concurrent classé de cette première édition de l’épreuve, mais aussi et surtout le 10e marin à boucler un tour du monde en multicoque en solitaire, en course ou en record.

Principales dates de l’Actual Ultim 3 dans l’Arkea Ultim Challenge – Brest :
Départ de Brest : 7 janvier
Latitude Cap de Bonne Espérance : le 23 janvier à 19h 25’ 38’’ heure française
Latitude Cap Leuwin : le 5 février à 21h 10’ 24’’ heure française
Entrée dans le Pacifique : le 8 février, à 8h 56’ 47’’ heure française, après 31 jours 18 heures
Point Nemo : le 16 février à 8h05 heure française
Latitude Cap Horn : le 20 février à 23h21′ heure française
Retour dans l’hémisphère Nord : le 04 mars à 5h heure française
Arrivée : le 11 mars 2024, en 64 jours 01 heure 38 minutes et 21 secondes

- Publicité -

Arkea Ultim Challenge. Arrivée d’Anthony Marchand 4e sur Actual Ultim’3

© Alexis Courcoux


Le skipper d’Actual Ultim 3 a passé la ligne d’arrivée ce lundi, à 15 h 08 minutes et 21 secondes. Il termine donc 4e de l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest à l’issue de 64 jours 01 heure 38 minutes et 21 secondes de compétition.

Anthony Marchand, qui a dû s’arrêter à deux reprises, a traversé l’océan Indien, le Pacifique et remonté l’Atlantique en étant privé de ses deux foils. Il a dû s’adapter, réapprendre à naviguer, tenir bon et s’accrocher. En moins de deux ans, ‘Antho’ a achevé son premier tour du monde en solitaire en ULTIM après avoir bouclé la moitié d’un tour du monde en IMOCA (à bord de Biotherm en 2023). De quoi démontrer tout son talent et son abnégation au sein de cette classe de très haut niveau.

Franchir la ligne de l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest sera sans doute, pour Anthony Marchand, l’occasion de replonger dans sa boite à souvenirs, se remémorer ce convoyage à bord d’Actual Ultim 3, il y a deux ans à l’issue de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe : « Yves (Le Blevec) m’avait confié son bateau, se souvient-il. C’est à ce moment-là que je me suis dit que j’étais capable de faire ce tour du monde ». ‘Antho’ peut avoir des mots légers, le sourire facile, le goût des plaisirs simples, de glisse et d’évasion, il sait que les mots comptent. « Le jour où je me suis engagé avec Actual, c’était un ‘oui’ réfléchi, pas une parole légère ». Dès lors, le tour du monde est une saine obsession : un an d’entraînement, trois étapes de The Ocean Race et le grand saut, donc, à la barre de « son » ULTIM.

Deux escales, deux coups durs, deux nouveaux départs
À la veille du départ, sa décontraction prête à sourire. « J’ai eu le temps de traîner en pilou-pilou et manger un bon plat de pâtes bolognaises », a-t-il confié alors. La suite, c’est l’émotion qui lui coûte quelques larmes et le grand saut, qui débute par un sprint à faire monter le palpitant. ‘Antho’ a la jeunesse pour lui, la fougue et les habitudes d’acharné de La Solitaire du Figaro. « Quand il faudra essayer de tenter des coups, je le ferai ». Son début de course le démontre. Il est au contact avec les quatre premiers dans le golfe de Gascogne, jusqu’à Madère.

‘Antho’ ne sera pas seul longtemps. Il dépasse Armel Le Cléac’h (Maxi Banque Populaire XI) à l’issue de l’escale à Récife de ce dernier et c’est ensemble qu’ils contournent l’anticyclone de Sainte-Hélène, et longent la ZEA (Zone d’Exclusion Antarctique). La progression prendra un coup d’arrêt, la faute à un impact sur le foil bâbord (le 23 janvier). L’escale à Cape Town dure un peu plus de 24 heures, l’équipe d’Actual réalise une prouesse logistique, et le skipper repart avec un bateau « pas à 100% mais sain » et prêt pour les mers du Sud. Seul dans l’océan Indien, le marin se résout à une nouvelle escale en Tasmanie (le 11 février), la faute cette fois à la casse du mécanisme qui permet au foil tribord de rester en position basse. « Sur le moment, ça a été une énorme déception, je n’ai pas pu retenir mes larmes ». Mais l’équipe est à nouveau là pour réparer, l’accueil à Dunedin est chaleureux.

Pas épargné par les conditions
En reprenant la course, ‘Antho’ avait tout à réinventer. « Sans foil, les flotteurs sont dans l’eau, les vagues s’éclatent contre les bras avant, les mouvements fragilisent le bateau, les alarmes retentissent ». Il n’a pas seulement perdu de la vitesse mais aussi du confort. Naviguer sur un foiler, sans foil, c’est normalement l’assurance de la crise de nerfs. « Ça ne sert à rien de cogiter, il faut continuer à avancer », confie-t-il. L’exploit est là, à l’abri des regards. ‘Antho’ n’en rajoute pas, il serre les dents et s’agace parfois mais cela restera dans l’intimité de son cockpit.
Les conditions météos n’aident pas non plus à souffler. Les rafales à plus de 45 nœuds dans le Pacifique, le vent qui se fait si rare dans l’Atlantique Sud et qui oblige à manœuvrer comme jamais le long des côtes, cette mer formée de 3 à 5 mètres lors de ces derniers jours de course… Cinquante nuances de mer, de vent, de conditions offrent la certitude qu’il a disputé un peu plus qu’une course, que l’aventure était totale. Yves Le Blevec, Directeur du team Actual, le dit avec ses mots : « ‘Antho’ est allé très loin dans l’engagement, personne ne peut sortir indemne de ça ».

Au côté des Charles Caudrelier, Thomas Coville et Armel Le Cléac’h, skippers à l’expérience colossale, il y a donc un marin encore un peu trentenaire (39 ans) qui n’en finit plus de franchir les paliers de la course au large. Lui qui rêvait d’un tour du monde a eu le droit à un trop-plein de tout – de conditions, d’émotions, d’abnégation – et il s’en sort avec les honneurs. ‘Antho’ cultive lui aussi son talent, sa capacité de résistance, son sang-froid à toute épreuve et une certaine idée du dépassement de soi. Au cœur du Pacifique, il confiait : « en mer, il y a toujours du stress. Mais ce n’est pas une peur, c’est un état nécessaire pour être en permanence à l’écoute du vent, d’une risée, d’une alarme qui sonne ». Marchand a les réflexions des figures de son sport mais pas seulement : il fait lui aussi partie des plus grands de son temps.

La course d’Anthony Marchand en chiffres :
Lundi 11/03 à 15 h 08 21 secondes
Temps de course : 64j 1h 38 min 21 sec
Milles parcourus : 29 948,03 milles
Vitesse moyenne réelle : 19,48 nœuds
Vitesse moyenne sur l’orthodromie : 15,80 nœuds

- Publicité -

Figaro. Début de la Solo Guy Cotten

Copyright : Gilles Dedeurwaerder / Solo Guy Cotten

35 Figaro Beneteau sont engagés sur cette Solo Guy Cotten 2024 qui commence ce lundi sur un parcours côtier de 33 milles nautiques qui les emmènera pour un tour de l’archipel des Glénan.

Hervé Gautier, directeur de course, livre quelques détails sur les conditions attendues pour cette première journée : « Nous allons avoir de bonnes conditions sur cette première journée avec un vent de nord-ouest de 15 à 20 nœuds. Les concurrents auront de tout, avec du près, du travers et du portant. Ce sera complet et cela promet une belle régate. Ils devraient revenir devant le port de Concarneau aux alentours de 15h demain après-midi. »

Les figaristes ne boudent pas leur plaisir à l’idée de renouer avec la compétition, à l’instar de Tom Dolan, skipper irlandais et local de l’étape, installé depuis 12 ans dans la Ville Bleue. « C’est rigolo car les conditions attendues demain sont les mêmes que l’année dernière ! En revanche ça va être la remise en route pour tout le monde et avec une flotte de 35 bateaux, il faudra être vigilant notamment avec les gros coefficients de marée. Il faudra être bien placé dès le départ pour éviter de se retrouver dans la meute. Je ne me donne aucun objectif chiffré car ça ne sert pas à grand-chose. Il y a tellement de paramètres que l’on ne peut pas contrôler. Mon objectif est surtout de faire le tour du parcours le plus rapidement possible ! »
Nouveau venu sur le circuit après avoir découvert le support l’année dernière sur les épreuves en équipage, Arthur Meurisse (Dunkerque) a, lui aussi, hâte d’être à demain ! « Il y a un mélange d’excitation et d’appréhension. Je suis pressé de me confronter aux autres et de voir où je me positionne par rapport aux autres bateaux. Les conditions seront parfaites, ça va être maniable mais assez sportif. Je vais regarder le parcours et la météo très attentivement ce soir pour être dans les meilleures dispositions demain. »

La Solo Guy Cotten a eu l’honneur d’accueillir Jean-Luc Denecheau, Président de la Fédération Française de voile sur les pontons ce dimanche. « Le Championnat de France Elite de Course au Large est majeur pour la Fédération Française de Voile car c’est le début de leur carrière professionnelle. Je suis particulièrement heureux de voir que nous avons 35 bateaux présents sur cette Solo Guy Cotten, dont 15 bizuths. Nous avons souhaité encourager le travail de la Classe Figaro Beneteau avec l’Académie et la relance du Tour Voile. C’est très satisfaisant. Cette Solo Guy Cotten est une très belle épreuve et je sais, pour en avoir parlé avec beaucoup de marins qui l’ont fait, qu’elle a un réel intérêt sportif. Je leur souhaite une belle régate. »

- Publicité -

Arkea Ultim Challenge. Anthony Marchand attendu ce lundi entre 15h et 16h à Brest !

Anthony Marchand, 4è, attendu à Brest lundi 11 mars entre 15h00 et 16h00 Alors que le soleil domine en Bretagne, l’ambiance est tout autre à 700 milles de Brest. Au large du Portugal : ciel et mer en monochromie de gris, des embruns en pleine figure à plus de 45 km/h pour le skipper d’Actual Ultim 3… A 24 heures de son arrivée à Brest, Anthony Marchand livre ses dernières images du bord : des images à couper le souffle. Il est attendu sur la ligne d’arrivée à Brest, demain, lundi 11 mars entre 16h et 18h après 64 jours de course.

- Publicité -

49er. Clément Péquin et Erwan Fischer 1er champions du monde français en 49er !

L’équipage tricolore Clément Péquin et Erwan Fischer ont décroché le titre mondial de dériveur double masculin (49er). Un titre que la France n’avait encore jamais remporté dans cette série !

Erwan Fischer et Clément Péquin avaient déjà marqué les esprits en juillet dernier en remportant l’argent lors du Test Event à Marseille. Depuis mardi, c’est à Lanzarote aux Canaries que le duo a pu s’exprimer pleinement, confirmant leur très haut niveau. Pendant tout le Championnat du monde, les athlètes entrainés par Françoise Lecourtois, ont dominé l’épreuve avec une extraordinaire régularité. Ce dimanche Erwan et Clément continuent d’impressionner tant par leur vitesse que par la tactique et s’offrent une magnifique victoire sur la dernière course, devenant ainsi champions du monde avant la Medal Race !

Erwan Fischer : « On ne réalise pas encore… mais on est super contents de cette semaine incroyable. Le fait de gagner avant même la finale était vraiment l’apogée d’une semaine de dingue, on a pu savourer. Nous sommes heureux de vivre cela ensemble, car ce n’était pas gagné après une année qui n’a pas été facile ! Même si on a réalisé un beau Test Event, on a dû composer avec d’abord une blessure au genou en janvier pour Clément, puis je me suis fait opérer du dos cet automne. On a pu renaviguer ensemble à 100 % qu’à partir de janvier avec un seul objectif : faire la meilleure performance possible sur ce mondial. On se sentait capable, mais de cette manière c’est juste incroyable ! Depuis le début on savait qu’on avait les armes pour se battre et on n’a rien lâché, mètre après mètre. Maintenant on espère être sélectionnés pour aller aux Jeux Olympiques et nous donner à fond pour faire la meilleure régate possible ! »

Clément Péquin : « Il y a beaucoup d’émotions dans nos yeux et autour de nous ce soir. On y a cru jusqu’au bout ! On sait qu’ensemble on peut décrocher les étoiles… C’est sûr que ça nous donne encore plus envie de régater ensemble. Le 49er est une série où les champions du monde ne sont pas si nombreux et sont de grands noms de la voile. C’est une fierté de poser nos noms auprès de ces athlètes qui nous ont tant fait rêver quand nous étions petits. Le plateau cette semaine était très relevé. Nous avons prouvé que nous étions capables de gagner et cela nous donne vraiment confiance pour les futures régates ! »

Avec 4 victoires de courses, le duo Julien d’Ortoli/ Noé Delpech signe également une solide semaine et accède à la finale pour terminer 9e au classement général. De leur côté les récents champions d’Europe Lucas Rual / Émile Amoros finissent à la 17e place. Chez les femmes, les Hollandaises Odile van Aanholt / Annette Duetz remportent le titre mondial. Lara Granier et Amélie Riou s’inscrivent premières Françaises à la 20e place, devant Mathilde Lovadina / Aude Compan, 32e , puis Charline Picon /Sarah Steyaert, 33e et Manon Peyre / Clara Sofia Stamminger de Moura, 35e.

Les résultats des principaux français:

Dériveur double féminin – 49er Fx :
Encadrées par Benjamin BONNAUD

– Lara Granier (S R Antibes) et Amelie Riou (La Pelle-Marseille) / Equipe de France Douanes : 20e

– Mathilde Lovadina (Yachting Club de la pointe Rouge) et Aude Compan (C V Marseillan) : 32e 

– Sarah Steyaert et Charline Picon (La Rochelle Nautique) : 33e 

Dériveur double masculin – 49er :
Encadrés par Françoise LECOURTOIS

– Erwan Fischer (Cercle Nautique La Baule Le Pouliquen Pornichet) et Clément Pequin (La Rochelle Nautique) : 1er 

– D’Ortoli Julien (Yachting Club de La pointe Rouge) et Noé Delpech (Société Nautique de Marseille) : 9e 

Supervisés par Françoise LECOURTOIS

– Emile Amoros (C N Pornic) et Lucas Rual (Apcc Voile Sportive Nantes) / Armée de Champions : 17e 

- Publicité -
- Publicité -