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The Transat. Démâtage du Class40 du skipper Goulven Marie (QWANZA)

© Qwanza

Goulven Marie (QWANZA) a informé la Direction de Course de The Transat CIC du démâtage de son Class40 à 8h25 TU ce matin suite à la casse du bas de l’étai. Le skipper, qui a signifié à son équipe que les conditions météo ne lui laissaient que peu de répit, évoluait en 11e position de la flotte dans 25 nœuds de vent d’ouest et venait de mettre deux ris dans sa grand-voile au moment des faits. Goulven va bien et est en sécurité. Le mât est libéré et le skipper se repose avant de fabriquer un gréement de fortune. La Direction de Course et son team sont en contact pour évaluer la situation et lui permettre de rejoindre le port le plus proche. Le skipper se veut rassurant, les conditions sur zone sont malléables.

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The Transat. La flotte à mi-course

Charlie Dalin domine la course en Imoca depuis le départ. En Class40, quatre bateaux restent groupés en avant de la flotte. Clarisse Crémer a décidé de faire escale aux Açores pour réparer.

Charlie Dalin reste en tête au 4e de jour devant Yoann Richomme qui a fait les mêmes choix météos et reste dans son sillage. Ils devraient aborder avec la meilleure trajectoire le prochain obstacle sur la route, un centre dépressionnaire qui devrait rabattre les cartes derrière eux et notamment pour Paul Meillat et Nicolas Lunven plus positionnés sud est. Derrière, on peut noter que la hiérarchie des bateaux est respectée avec Sam Davies, Yannick Bestaven, Boris Hermann, Damien Séguin, Maxime Sorel, Justine Mettraux qui sont dans le train.
Les marins ont profité de la dorsale pour faire un check de leur monture, et de réparer ce qui pouvait l’être. Lors de l’un de ces contrôles, Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence) a remarqué une avarie au niveau de la cloison du J3 de son bateau. Après avoir échangé avec la Direction de Course et son équipe technique, la navigatrice, qui souhaite reprendre la course, a décidé de se dérouter vers les Açores pour évaluer et réparer les dommages constatés.

En Class40, les leaders sont entrés dans la dorsale en début de nuit quelques heures après les IMOCA et devraient en sortir dans l’après-midi. Ce matin, Fabien Delahaye était en tête, talonné de très près par Ian Lipinski (Crédit Mutuel). « Le match est intense avec Ian (Lipinski). Je l’ai encore à vue. Il ne lâche rien et moi non plus. Je sais qu’il a des problèmes, moi aussi, et que le reste de la flotte n’est pas loin non plus. Tout le monde s’accroche, ça fait toujours du bien d’être devant et d’avoir un petit capital si j’ai besoin de bricoler », racontait Fabien Delahaye en milieu de soirée hier, confiant avoir cassé une cloison dans le gros temps. « Ça devrait mollir en adonnant doucement pour passer cette petite dorsale qui était plus active pour les IMOCA qu’elle ne l’est pour nous. Le flux d’est se reconstitue bien quand on arrive. On devrait empanner et faire du bâbord sous spi après l’adonnante-molle. Le répit va être court mais il sera le bienvenu », a-t-il ajouté. Décalé un peu dans le sud, Ambroggio Beccaria (Alla Grande Pirelli), 3e au pointage de 8h, a rejoint le duo de tête et grapillé une place au pointage de 8h, au détriment de Nicolas d’Estay (CAFE JOYEUX). L’enjeu pour les Class40 : profiter de la dorsale anticyclonique pour faire un contrôle de leur bateau avant d’affronter une nouvelle dépression. Une autre course En queue de flotte, les deux marins en lice en catégorie Vintage poursuivent la route à des allures beaucoup plus faibles que les autres concurrents. « La dorsale se sera bien affaissée le temps qu’ils arrivent. Ça devrait passer sans souci », selon Yann Chateau. Si Patrick Isoard (Uship pour Enfants du Mekong), qui affichait 10,6 nœuds au compteur ce matin, devrait continuer à progresser assez rapidement au portant, Rémi Gerin (FAIAOAHE), ne progresse qu’à 1,4 nœud. « Je viens de virer pour contourner la dépression par le dessus et retrouver des vents portants. J’ai 10-12 nœuds de vent réel. Je vais possiblement pouvoir faire un peu d’ouest et mettre le cap sur New York. Sinon, tout va bien à bord. On va se préparer pour la suite et choper les écouter. Ça va monter un peu dans l’après-midi. C’est cool de faire un peu de vitesse sur la route. New York est encore loin », a-t-il déclaré à la vacation de ce matin.

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The Transat. Abandon pour Louis Duc et Arnaud Boissières

IMOCA Five-Lantana Environnement, louis Duc, Rémi Aubrun, Lorient le 21/09/2023, Photo © Jean-Marie LIOT / Five Group - Lantana Environnement

Louis Duc, skipper le l’IMOCA Fives Group – Lantana Environnement : « Le hook de l’un des safrans a lâché. Ça a cassé la barre de liaison entre les deux safrans. J’ai pu sécuriser l’ensemble mais si ça relâche ça fera de gros dégâts. Et vu les conditions météo attendues cet après-midi et ce soir, ce n’est vraiment pas raisonnable de continuer. » Le skipper Fives Group – Lantana Environnement était dans le trio de tête des IMOCA à dérives et s’apprêtait à négocier le front qui balaie l’Atlantique Nord ce mardi. Il va tout faire pour rallier la Normandie par ses propres moyens. Son programme Vendée Globe, lancé il y a trois ans, lui a permis de cumuler suffisamment de milles pour assurer sa qualification au Vendée Globe.

Arnaud Boissières arrivé aux Sables a signifié lui aussi son abandon.

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The Transat. Avarie pour Charal, abandon pour Foussier

Jérémie Beyou sur Charal a prévenu son équipe technique d’une avarie sur son étai de J2. Au moment de l’avarie, Jérémie progressait parmi les hommes de tête. Il avait passé les conditions les plus virulentes du début de journée et progressait à ce moment dans moins de 20 nœuds de vent avec des vagues de 2 à 3 mètres. « Il y a eu un gros boom », explique Jérémie qui a longuement manœuvré pour tout sécuriser. S’il assure que « le mât a vibré », Jérémie précise qu’il n’a pas été endommagé. En accord avec son équipe technique, il a décidé de rallier Lorient afin de pouvoir réparer au plus vite et faire une vérification complète du bateau. Jérémie Beyou repartira rapidement, avec un équipage réduit, afin de rallier New York. Toujours aussi déterminé, le marin souhaite en effet être au départ de New York-Vendée, le 29 mai.

Sébastien Marsset sur son Imoca Fousier a décidé d’abandonner pour des raisons médicales. Il a expliqué que sa décision a été prise à l’issue d’une consultation avec le médecin de course. Son état de santé couplé au passage de front ainsi que les conditions météorologiques ne sont plus réunies pour permettre la traversée de l’Atlantique Nord en toute sécurité. Le skipper a néanmoins tenu à se montrer rassurant et fait désormais route vers Port-La-Forêt.

Arnaud Boissières (La Mie Câline) a annoncé hier à la Direction de Course de The Transat CIC à 01h36 TU son intention de faire une escale technique suite à un problème constaté sur le système de foil bâbord en début de nuit. Le skipper ne demande pas d’assistance et a choisi de faire route vers les Sables d’Olonne où l’attend son équipe technique.

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The Transat. 33 Imoca et 13 Class40 en route pour New York

Photo Alexis Courcoux

Le départ de la course a été donné ce dimanche de Lorient où Imoca, Class40 et 2 en monocoque “Vintage” sont partis en même temps dans des conditions météos parfaites. Charlie Dalin a pris la tête de la flotte devant Jérémie Beyou et Paul Meilhat tandis que Benjamin Ferré a pris la deuxième place.
Jean Le Cam comme il l’avait annoncé a abandonné pour des raisons personnelles. Comme indiqué par son équipe avant-hier. En Class40, Nicolas d’Estais évolue devant Ambrogio Beccaria et Amélie Grassi. La course devrait durer entre 9 et 10 jours. Une course sans enjeu si ce n’est de se qualifier pour le Vendée Globe pour la majorité des skippers en Imoca qui peuvent parfaire également leur préparation. Pour les Class40, aller à New York reste une belle aventure à vivre.

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Imoca. Eric Bellion, la qualification avant tout !

A quelques heures du départ de The Transat, Eric Bellion a l’impression comme d’autres skippers de se jeter à l’eau à bord de son Imoca Stand As One et de partir direction New York quasiment sans préparation. Il est vrai que pour lui et son équipe, le chantier d’hiver sur son bateau aura été intense et s’est terminé il y a peu. Mais sur cette Transat, pas le droit à l’erreur, il doit prendre le départ et terminer pour se qualifier pour son deuxième Vendée Globe.

Lors de sa dernière participation à la Transat Jacques Vabre, première grande épreuve avec son tout nouvel IMOCA conçu par David Raison, le navire a subi d’importants dommages suite à une collision avec un objet flottant non identifié (OFNI) à la sortie de la Manche. Cette mésaventure a déclenché un chantier hivernal de grande envergure, nécessitant le remplacement de trois cloisons et d’une section de coque de 14 mètres carrés.

 “Ce qui est arrivé au bateau était terrible, vraiment terrible. Déchirant est le mot juste. Nous avons tellement travaillé pour être prêts pour cette course, le bateau était neuf. C’était un cauchemar mais nous voulions le réparer. Je suis très heureux et assez fier de ce qu’on a fait en tant qu’équipe pour en être là. Je pense qu’on a soulevé une petite montagne. ” déclare-t-il.

À 48 ans, le skipper, qui a terminé neuvième du Vendée Globe 2016-17 et premier bizuth, connaît la rigueur des 3500 milles nautiques de The Transat CIC, un parcours souvent difficile et impitoyable face aux vents dominants. Néanmoins, il compte bien utiliser cette course comme un moyen de renforcer le lien avec son navire.

“Ce que je m’efforce de construire, c’est une grande harmonie avec mon bateau, quelque chose que j’avais trouvé lors de mon dernier Vendée Globe. C’est un objectif énorme et j’ai hâte d’arriver à New York. Ce n’a jamais été un objectif, mais c’est quand même un rêve d’arriver après une transatlantique avec mon propre bateau à New York. Cela signifie quelque chose et c’est une partie de l’aventure pour moi. On a remis le bateau à l ‘eau il y a un mois. j ‘ai pu faire 2 fois 24 heures au large et 6 sorties à la journée. ” explique Eric Bellion.


« Pour la qualification, je suis exactement comme Charlie. Nous devons terminer une course. L’objectif c ‘est que le seul et l ‘unique, c ‘est de terminer et de ramener un bateau en bon état.

Et de terminer dans les temps. Donc mener le bateau en bon marin, lever le pied pour les manœuvres, faire les choses proprement mais laisser le bateau aller à sa vitesse. J’adore mon bateau. C’est assez facile d ‘aller vite. A bord, je trouve que c ‘est la même dureté que sur mon ancien Imoca. Mais le bateau est moins physique, il est plus léger, tout est plus facile quand même que sur mon premier IMOCA. Tout est neuf, les winchs sont plus puissants et là tout le monde a fait un travail merveilleux dans l ‘armement avec Jean, donc le bateau est très optimisé et chouette. On part d ‘une superbe base. J ‘ai fait quelques entraînements à Port-laf qui sont plutôt très positifs. Ce n ‘est pas un bateau qui fait des étincelles, on ne laisse pas les autres sur place mais on va toujours un petit peu plus vite. Et puis quand ça va vite, ça va très vite. C ‘est facile, d ‘aller à 25 nœuds. »

Eric Bellion participera à la New York Vendée. « L’équipe viendra à New Yourk pour réparer ce qui devra être réparer et puis après, l ‘idée c ‘est de repartir en solo. J ‘ai besoin de naviguer en solo. Cela me fait super plaisir de renouer avec ça. J ‘ai envie de reprendre mes marques, C’est une qualification pour moi et donc je vais y aller à mon rythme, progressivement pour être fin prêt à en découdre pour le départ du Vendée. Mon dernier routage nous donne 9 jours. »

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Figaro. J-4 avant la Solo Maitre CoQ pour Quentin Vlamynck sur son Figaro 3 Les Etoiles Filantes !

@Vincent Olivaud

Après avoir remporté la Gascogne 45/5 en double le week-end dernier, Quentin Vlamynck sera aligné à partir de ce lundi 29 avril sur la Solo Maitre CoQ aux Sables d’Olonne. Une étape clé du Championnat de France Elite de Course au Large.

Depuis la Solo Guy Cotten mi-mars, Quentin Vlamynck prend ses marques sur son nouveau support et au sein de cet exigeant circuit. Il a alterné les entrainements entre la Rochelle et sa base du Verdon-Sur-Mer et participé au Spi Ouest-France en équipage avec le partenaire de Neo Sailing Technologies, Tribord, qu’il termine à la 6ème place sur 20 concurrents au départ.

Le skipper NST Racing avait également décidé de s’aligner sur la Gascogne 45/5 à la Rochelle le week-end dernier, une régate de 2 jours victorieuse aux côtés de Romen Richard mais surtout une bonne répétition avant les prochaines courses officielles.

« Le fait d’avoir navigué en équipage ces dernières semaines m’a permis de perfectionner certains détails sur l’utilisation et le réglage des voiles, sur la conduite à bord et de me sentir plus en confiance sur mon Figaro. Je continue de prendre beaucoup de plaisir sur ce bateau et j’ai hâte d’être au départ de la Solo Maitre CoQ face à une concurrence relevée ! », explique Quentin Vlamynck.

Deuxième étape du Championnat de France Elite de Course au Large, la 21ème édition de la Solo Maître CoQ se déroulera du 28 avril au 5 mai aux Sables d’Olonne avec, pour débuter, 2 journées de parcours côtiers ou construits. Les Figaristes prendront ensuite le départ de la Grande Course le 2 mai sur un nouveau parcours de 320 milles dont deux nuits en mer. 34 concurrents sont attendus au départ dont 14 bizuths.

En parallèle des courses, Quentin s’est également donné comme mission dans son projet sportif et solidaire de faire naviguer les enfants de l’association les Etoiles Filantes. Cette semaine, Victoire, 11 ans atteinte d’un cancer pédiatrique rare a pu naviguer dans la baie des Sables d’Olonne sur le Figaro des Etoiles Filantes. « Un souffle d’air dans son quotidien pour elle et sa famille, une motivation supplémentaire pour moi quand je repenserai à ce moment », déclarait Quentin ému de voir cette petite fille des étoiles plein les yeux quelques heures encore après sa sortie en mer.

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Figaro. Basile Bourgnon en solo sur la Maître CoQ et en double avec Tom Laperche sur le Trophée BPGO

La saison se poursuit pour Basile Bourgnon sur le Figaro Edenred. Du 28 avril au 5 mai, le skipper du Team Edenred participera à la Solo Maître CoQ aux Sables d’Olonne. Un rendez-vous à ne pas manquer pour Basile qui espère bien décrocher le premier podium de la saison. Mi-mai, il s’alignera sur le Trophée BPGO en double aux côtés de Tom Laperche. Bien entouré, le skipper d’Edenred réalise une préparation optimale en vue de sa participation à La Solitaire du Figaro cet été, la dernière avant de faire le grand saut en Ocean Fifty.

Une semaine intense de compétition
Pour sa 21ème édition, La Solo Maître CoQ réunit la fine fleur de la classe Figaro Bénéteau avec 34 inscrits dont tous les ténors du circuit. Entre parcours côtiers en début de semaine dans la baie des Sables d’Olonne et une course offshore d’environ 320 milles dont le départ sera donné le jeudi 2 mai, cette épreuve demande une grande polyvalence aux marins pour s’imposer sur cette course aux points. « Nous serons tous là sur cette deuxième épreuve de la saison, après un premier round d’observation sur La Solo Guy Cotten. J’aime ce format qui nécessite d’être complet et qui impose un rythme intense. L’objectif est de faire un podium ou en tout cas de ne pas avoir de regrets et de ne pas faire d’erreurs. J’étais dans le match sur les derniers entraînements du Pôle Finistère Course au Large, je suis confiant », indique Basile.

Les Sables d’Olonne : des souvenirs plein la tête
Déterminé, Basile est de retour aux Sables non sans une certaine émotion. En 2021, le skipper d’Edenred avait pris le départ de sa première traversée de l’Atlantique en solitaire, un passage obligatoire en Mini 6.50, qui a marqué sa jeune carrière. « J’ai beaucoup de souvenirs aux Sables d’Olonne, je pense notamment à la Mini Transat et aux émotions intenses que j’ai vécues les jours précédant le départ. Je retiens aussi l’incroyable arrivée du Vendée Globe en 2021. Ce jour-là, je me suis dit qu’un jour ce serait mon tour », sourit le skipper d’Edenred qui fêtera ses 22 ans le 3 mai sur la Solo Maître CoQ.

Tom Laperche, un coéquipier de choc sur le Trophée BPGO
Mi-mai, le Trophée BPGO accueillera une vingtaine d’équipages sur un parcours de 800 milles (1480 km) autour des îles du Ponant. Une boucle au départ de Concarneau via l’archipel de Chausey et l’île d’Aix. Cinq nuits en mer, du large, les pièges des tronçons côtiers entres les îles (les concurrents passeront 12 des 15 îles du Ponant) : tout est réuni pour une compétition disputée. Sur cette épreuve en double, Basile Bourgnon embarque Tom Laperche, vainqueur de La Solitaire du Figaro 2022. Amis depuis leur enfance, les deux marins n’ont qu’une seule chose en tête : la victoire ! « Je suis heureux que les dates coïncident avec son agenda déjà très chargé. Le choix de Tom était une évidence. Nous avons le même profil sur l’eau. C’est une belle opportunité de progresser à ses côtés avant la prochaine Solitaire du Figaro. À ce niveau de compétition, ce sont les détails, les astuces glanées ici et là qui peuvent faire la différence » explique Basile. « Nous avons terminé en tête des entraînements la semaine dernière mais au-delà du résultat, c’est simplement génial de naviguer avec Tom. »
À quatre mois du départ de la 55ème édition de La Solitaire du Figaro-Paprec, le rythme des compétitions s’intensifie pour Basile Bourgnon. Coup d’envoi du premier parcours côtier de la Solo Maître CoQ mardi 30 avril à 11h00.

Source CP

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Capr Martinique. Du vent plus soutenu devant !

Ludovic Gérard est troisième en solo à bord de Solenn for Pure Ocean.

Alors que la flotte vient de franchir la moitié du parcours, les concurrents ont connu leur lot de pépins et les problèmes de spi sont légion. François Séruzier, directeur de course, est régulièrement alerté quand cette puissante voile d’avant vient s’enrouler autour d’un étai. Elle forme alors une « cocotte », c’est-à-dire un curieux ballon qu’il faut savoir dégonfler sans aggraver la situation.

« Le spi est une voile instable, qui se débat et peut faire des nœuds, voire se déchirer » explique le directeur de course, conscient que ces problèmes techniques font et défont les classements. En tête de la flotte des solitaire, Régis Vian en a fait l’expérience. Dans la nuit, il a eu trois manœuvres difficiles avec son spi. Elles lui ont couté quelques milles et surtout beaucoup d’énergie. « Le bilan comptable de cette journée n’est pas fameux. je me laisse distancer par les gros devant, qui, eux, font parler les chevaux dans ces conditions, et derrière, pendant que je galère, ça revient fort » commente le skipper sarthois qui cède sa place de patron des solitaires à Paolo Mangione (Mon Bonheur A Moi). Il n’empêche, même avec ses galères, Régis Vian fait l’admiration des observateurs, à commencer par celle de Daniel Souben, son entraîneur à La Trinité-sur-Mer. « Je suis avec beaucoup d’attention sa course. Il navigue avec des bateaux plus gros et qui sont menés en double alors que lui est tout seul. Il fait une course incroyable. »

En double, Amaury Dumortier et Geoffrey Thiriez (Terre d’Enfants sur l’Atlantique) tirent le meilleur de leur Figaro 2. Ces marins sont issus du Cercle de la Voile des Flandres, un petit club dont sont issus Thibaut Derville et une grande partie des bénévoles de la Cap-Martinique. François Ropartz et Vianney D’Aboville (Les parrains marins) évoluent en milieu de flotte à bord d’un JPK 9’60. « Ils ont énormément progressé et leur trajectoire est très belle. Cela montre qu’il y a des jeunes en IRC alors que l’on pensait que c’était réservé à un public plus âgé. Ce sont eux qui vont assurer l’avenir de ce type de formule » salue Daniel Souben, leur entraîneur à Orlabay.
Enfin, Robert R. Jacobson et Calanach Mc D. Finlayson (SNSM La Trinité Plain Vanilla) se déroutent vers les Açores. Ils sont victimes d’une avarie de safran qu’ils ne peuvent réparer en mer. Ils devraient rejoindre l’archipel portugais dans la journée de dimanche.

Les mots du bord

CHRISTINE MORA ET DIDIER VERNHET – Un palier deux toits
Tout va bien à bord de Un Palier Deux Toits…
Aujourd’hui, deux poissons volants ont fusé devant le bateau, c’était magique ! De petites nappes d’algues par-ci, par-là, un peu partout, dans les safrans parfois. Les vagues sont au rendez-vous, on a retrouvé du vent mais pas encore la bonne vitesse : on est dessus ! Quant à la route… faut avouer qu’on a pataugé dans la semoule, des décisions compliquées alors que c’est sans doute très simple. Personne en visuel ni à l’AIS. Pas de DCC, l’ordinateur fait des siennes. Pour autant, le moral est excellent. Quel bonheur de découvrir ce qui a nourri nos rêves et notre projet ! Philippe accompagne nos pensées dans l’immensité bleue autour de nous.
GEOFFREY THIRIEZ ET AMAURY DUMORTIER – Terres d’enfants
La nuit fut bonne pour notre vitesse moyenne mais inversement proportionnelle à la qualité de notre sommeil ! Hier dans l’après-midi le vent avait commencé à bien fraichir et dès la nuit tombée le vent s’est établi à 30 neuds avec des rafales à 35 noeuds. Du coup ce n’est plus pareil ! On a pris un ris, toujours sous S4 dans une mer assez formée. La couverture nuageuse et les grains omniprésents ont rendu la nuit noire, surtout dans sa première partie. Ça ressemblait un peu à un train fantôme ! Impossible de barrer ! On s’en remet au pilote, à tour de rôle on veille dehors au bon déroulement des surfs pendant que l’autre essaie de dormir… ça a quand même avoiné !
MARINE ET SEBASTIEN PEJOAN– EndoFrance
Après un Cap Finisterre musclé mais sans problème particulier, et quelques jours avec très peu de vent, un alternateur récalcitrant nous a forcé à faire un pit stop de 12h00 à Madère pour réparer avant de pouvoir repartir sereinement à la poursuite du soleil !
Un grand remerciement à Olivier Perroz de Sailing Performance Madeira, toujours souriant, pour nous avoir aidé sur place à Quinto Do Lorde.
Repartis en toute fin de peloton mardi à 3h00 du matin par le Nord pour éviter le dévent de l’Ile, le spi est depuis sorti jour et nuit.
PHILLIPPE TRIEM – Pour un sourire d’enfant
La mer est moins forte comme une piste bleue avec des bosses douces et une petite pente de 20 noeuds. Après le branle-bas de combat avec chalutage qui a suivi l’explosion de mon spi, la douceur Océane agit comme du mercurochrome sur un bobo, appliqué par une maman rassurante. Faut dire qu’à 3 heures du matin après avoir récupéré le bas de son spi et que l’on voit le haut comme un drapeau dans le ciel noir et qu’un bon 25 noeuds de vent se charge de le garder vaillant ; on se demande comment le récupérer. Avec l’aide de la chance j’y suis arrivé et ma voile est prête pour le voilier.

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Figaro. Thomas de Dinechin et Almond se lancent en Figaro !

Photo © Gauthier Lebec

Après un premier projet course au large en Mini 6.50 en 2020-2021 et une jolie 14e place au classement des bateaux de série sur la Mini Transat, le skipper Thomas de Dinechin a choisi l’exigeant circuit Figaro Beneteau, filière d’excellence de la course au large, pour poursuivre son apprentissage. En ligne de mire pour 2024 : la prestigieuse Solitaire du Figaro ! L’entreprise Almond, groupe français indépendant de la cybersécurité, rejoint aujourd’hui l’aventure en tant que partenaire principal, aux côtés des entreprises Opagan et Autonomis.

Nouvelle année, nouveaux défis ! Après la Mini Transat en 2021 et un “break” de réflexion, en 2024 Thomas choisit d’intégrer la Classe Figaro Beneteau. « C’est un circuit professionnel avec un très bon niveau, qui permet de naviguer beaucoup et de faire ses armes » a expliqué le marin.

En octobre 2023, il lance l’acquisition de son Figaro, faisant le pari de l’acheter seul, avant d’aller toquer à la porte de partenaires potentiels. Il passe l’hiver sur l’eau, à s’entraîner sans relâche avec le Pôle de Lorient : « Nous avons un super groupe, avec de nombreux bizuths. Ce sont ceux qui, comme moi, vont faire la Solitaire du Figaro pour la première fois. »

L’hiver est également tourné vers la recherche de partenaires. « J’avais de quoi lancer le projet, mais je n’avais pas de quoi aller tout seul jusqu’à la Solitaire du Figaro ». Il croise alors la route de l’entreprise Almond. Le contact passe rapidement avec les deux fondateurs associés et c’est en tant que partenaire titre que ces derniers décident de rejoindre l’aventure ! « Je souhaite vraiment les inclure dans le projet, leur transmettre ce que je vis en mer. Ayant travaillé comme consultant, j’ai une bonne connaissance du monde professionnel. Il y a de nombreux parallèles à faire entre la course au large en solitaire et les valeurs et mécanismes de l’entreprise. »

D’un point de vue sportif, Thomas ne cache pas ses ambitions : « Je vise un podium bizuth, si c’est sur la Solitaire du Figaro c’est encore mieux ! » La course phare de l’année se jouera en trois étapes, dont la première débutera mi-août. « L’idée, c’est d’arriver prêt et de faire une belle première Solitaire, en espérant qu’il y en ait d’autres après. »

La saison a commencé tôt cette année, avec une première course en solitaire début mars, la Solo Guy Cotten. Une épreuve en trois manches entre parcours côtiers et au large, qui a permis à Thomas d’effectuer un premier test en conditions de régate : « Les épreuves en Figaro ont la réputation d’être difficiles, on court sur des bateaux monotypes, face à des marins redoutables qui sont sur le circuit depuis longtemps. Je suis donc parti sur cette première course en visant d’autres objectifs que la performance sportive : être à l’aise, maîtriser le bateau, naviguer en sécurité, etc. Je fais un joli milieu de tableau sur la grande course et j’arrive à être dans le match : le bilan est donc positif ! »

Thomas participe ensuite au Trophée Laura Vergne fin mars, cette fois-ci en double. Avec son binôme Thomas André, ils terminent 4e de la grande course. Une performance dont ils sont fiers, de bon augure pour la suite de la saison. En effet, à partir de la semaine prochaine, le nouveau skipper d’Almond enchaînera trois courses en six semaines : « Je pars motivé et dans le but de prendre du plaisir à naviguer ! »

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