New Zealand SailGP Team helmed by Peter Burling leads ROCKWOOL Denmark SailGP Team helmed by Nicolai Sehested, France SailGP Team helmed by Quentin Delapierre, Emirates Great Britain SailGP Team helmed by Giles Scott and Australia SailGP Team helmed by Tom Slingsby as they pass the grandstand and Race Stadium on Race Day 2 of the Apex Group Bermuda Sail Grand Prix in Bermuda. Sunday 5th May 2024. Photo: Kieran Cleeves for SailGP. Handout image supplied by SailGP
Le Grand Prix des Bermudes aura superbement réussi à l’équipe espagnole de Diego Botín qui est parvenu à se hisser en finale puis à l’emporter devant les Australiens et les Néo-Zélandais. Les Français sont passés à côté et concèdent de précieux points aux Espagnols au classement général pour jouer la grande Finale.
Face aux leaders Néo-Zélandais et Australiens du championnat, les Espagnols ont réalisé la course parfaite en finale et signe une deuxième victoire cette saison. Les Black Foils (NZL) gardent la tête du classement général devant les Australiens et les Espagnols. Les Français de Quentin Delapierre qui semblaient avoir retrouver leur niveau de jeu après un début de la saison pas terrible, passent à côté de cette épreuve. La dernière course a montré un sursaut permettant de finir sur une note positive mais il est inquiétant de constater que l’équipe manque de constance.
Pour Bruno Dubois, Manager du France SailGP Team, « il faut rester positif et voir comment on se positionne pour la suite. On a quand même fait deux belles manches, une de 4 pour commencer et une 3 pour bien finir ce grand prix. Mais on ne peut pas se permettre de finir 8e et 9e comme ça. Il y a des fois où c’est sans et cette fois-ci c’est sans. Ça faisait longtemps que ce n’était pas arrivé. Il faut se remettre dans le bain. Au classement général on se retrouve à égalité de points avec les Danois. Ça se rapproche derrière et malheureusement ça se distance devant. Mais il y a encore trois Grand Prix, donc à nous de jouer. »
Prochain rendez-vous les 1er et 2 juin à Halifax pour le tout premier ROCKWOOL Canada Sail Grand Prix !
CLASSEMENT APEX BERMUDA SAIL GRAND PRIX
1- Espagne / Diego Botin (7-6-1-3-4-1) 2- Nouvelle-Zélande / Peter Burling (3-4-4-6-1-2) 3- Australie / Tom Slingsby (1-1-3-8-2-3) 4- Canada / Phil Robertson (2-2-6-2-9) 5- Rockwool DEN / Nicolai Sehested (6-3-2-4-8) 6- Allemagne / Erik Heil (5-8-7-5-5) 7- Suisse / Nathan Outteridge (9-7-9-1-6) 8- Emirates GBR / Giles Scott (8-5-5-7-7) 9- France / Quentin Delapierre (4-9-8-9-3) 10- États-Unis / Taylor Canfield (10-10-10-10-10) (pas de course à la suite du chavirage à la troisième course d’hier qui a endommagé l’aile)
CLASSEMENT GÉNÉRAL SAILGP SAISON 4 Après 10 Sail Grand Prix
1- Nouvelle-Zélande / Peter Burling – 77 pts 2- Australie / Tom Slingsby – 67 pts 3- Espagne / Diego Botin – 65 pts 4- Rockwool DEN / Nicolai Sehested – 56 pts 5- France / Quentin Delapierre – 56 pts 6- Canada / Phil Robertson – 53 pts 7- États-Unis / Taylor Canfield – 49 pts 8- Emirates GBR / Giles Scott – 48 pts 9- Allemagne / Erik Heil – 32 pts 10- Suisse / Nathan Outteridge – 26 pts
Gérard Quenot et Bertrand Daniels (premier plan) à l'arrivée à Fort-de-France.
Photo : Marc Marsillon / Cap-Martinique
Premiers à Fort-de-France, le duo rochelais Gérard Quenot et Bertrand Daniels sont arrivés ce dimanche matin à 4h 16 heure locale après 20 jours 19 heures et 16 minutes de course. Ils arrivent à Fort-de-France plus de 5 heures après Amaury Dumortier et Geoffrey Thiriez mais remportent le classement duo en temps compensé.
Les deux hommes, habitués des transatlantiques, ont su tenir à distance leurs principaux concurrents, les Havrais Noël Racine et Ludovic Sénéchal. « Noël et Ludovic ont le même bateau que nous donc c’est une vraie référence vitesse. Ils n’avaient pas tout à fait la même configuration que nous mais ils sont redoutables. Ce sont de très bons régatiers, on est très contents de les avoir battus (…). Cette transat a une saveur particulière, c’est celle de la victoire » ont-ils déclaré.
Alors que le jour pointe sur Fort-de-France, les deux marins portent fièrement le pavillon de l’association OSE qui lutte contre la neurofibromatose. « Nous leur avions dit que nous étions partis avec l’objectif de gagner. C’est une mission accomplie » ont-ils conclu avant d’aller accueillir leurs concurrents.
Ils ont dit
Gérard : Cette transat va laisser un souvenir particulier, c’est celui de la victoire ! J’ai la chance d’avoir déjà gagné une transat : la Transquadra en 2012. Après on a couru l’un contre l’autre en 2018. On a fini 3è en 2018 et 3è également lors de la dernière édition. Et maintenant une victoire sur la Cap-Martinique, ça clôt une jolie série de transats. Bertrand est un performeur. Un performeur c’est quelqu’un qui n’est jamais content parce qu’il veut toujours que ça aille plus vite donc il est toujours en train de régler. C’est magnifique de naviguer avec lui parce qu’on s’entend bien. On a la même vision des choses : on voulait la performance, on voulait la victoire. On a la chance de l’avoir eu. Bertrand : Gérard est un puit de science. Il a ce bateau très bien préparé, parfaitement adapté à cette course. Il connaît l’électronique, la mécanique, Adrena, les fichiers, les routages sur le bout des doigts… C’est un vrai plaisir de s’appuyer, compter l’un sur l’autre, chacun dans son domaine. On est bien complémentaires. Gérard : C’est une victoire pour le team rochelais, et pas qu’un peu ! On trinque à la santé de nos amis rochelais et de Cédric notre coach. On va attendre nos camarades, il y en a au moins un sur le podium. C’est une belle victoire pour le team rochelais d’avoir un podium en double et un en solo.
Amaury Dumortier et Geoffrey Thiriez (Terre d’Enfants sur l’Atlantique) ont été les premiers à franchir la ligne d’arrivée de la deuxième édition de la Cap-Martinique, ce samedi 4 mai à 22 h 41 minutes et 59 secondes heure locale. Le duo a mis 21 jours 13 heures 41 minutes et 59 secondes pour parcourir les 3 800 milles entre La Trinité-sur-Mer (Morbihan) et Fort-de-France (Martinique) avec pour seul point de passage obligatoire l’archipel de Madère. Les deux amis, originaires de Lille, ont pris les commandes de la flotte il y a plus de 10 jours et n’ont depuis cessé de creuser l’écart. Ils réalisent une superbe performance alors qu’ils n’avaient encore jamais traversé l’Atlantique. Ils terminent premiers en temps réel et s’offrent le « line honors » alors que Gérard Quenot et Bertrand Daniels, leurs plus proches poursuivants sont attendus vers 4 heures (heure locale) dimanche matin. La flotte arrive groupée à Fort-de-France puisque 10 bateaux doivent terminer aujourd’hui. Le premier skipper solo : Ludovic Gérard doit franchir la ligne d’arrivée vers 21h00 heure locale dimanche.
La Cap-Martinique se court selon la règle du temps compensé. Afin de garantir la plus grande équité, chaque bateau se voit attribuer un rating en fonction de ses performances. Ce rating est appliqué au temps de course et le vainqueur est celui dont le temps compensé est le plus faible. En raison du rating élevé de leur bateau, et de leur temps de course, Amaury et Geoffrey ne pourront pas s’imposer en temps compensé mais ils peuvent toujours être sur le podium. Verdict final : demain.
Ils ont dit
” On n’avait pas l’impression que les choses étaient acquises au quotidien. On voulait faire avancer le bateau. Jusqu’au Cap Finisterre, nous n’avions pas de classement et c’est quand on a réussi à avoir de la 4G au Cap Finistèrre qu’on a su que l’on était sixièmes et on a reçu les encouragements de nos proches.
C’est notre première transatlantique. Avant le départ, le champ des possibles était ouvert. On savait qu’on avait un bateau qui pouvait avancer vite, surtout en temps réel avec un coefficient de rating assez élevé. Ce qu’on voulait, c’est faire plaisir et donner le maximum. On se disait, on fait le maximum pour arriver à Fort-de-France et le résultat sera le résultat. Il y a deux, trois petits trucs que l’on aurait pu mieux faire mais dans l’ensemble ça s’est bien passé. On n’a pas eu de gros pépins. Notre plus gros pépin, c’est d’avoir perdu une manivelle de winch. Ça parait anodin mais il ne nous en restait plus qu’une et on n’avait pas le droit de la perdre. On ne sait pas si c’est la préparation ou s’il y a de la chance. Je pense que les deux paramètres entrent en ligne de compte.
Vingt jours de mer, c’est une découverte. Nous n’avions jamais passé plus de 3-4 jours d’affilée en mer. D’ailleurs, le cinquième jour, on s’est dit que c’était beaucoup plus que ce que l’on n’a jamais fait. C’est de la gestion au long cours, à la fois du sommeil, à la fois de notre duo car on est très différents. Parfois, ça frite un peu et c’est normal. On a eu plein de messages des autres équipes et de nos partenaires d’entraînements qui se préparent eux aussi à Orlabay à La Trinité-sur-Mer. Il y a un bel esprit de club qui s’est tissé. Cela crée des choses assez fortes alors qu’au départ, on ne se connait pas tant que ça.
C’est une énorme fierté de ramener cette place au club. Le Cercle de la Voile des Flandres, c’est un tout petit club, sur un étang et dans ce club, il y en a deux qui ont fait la Route du Rhum, deux qui ont fait la Cap-Martinique, un équipage qui fait les championnats du monde de 470 et nous qui arrivons premier de la Cap-Martinique. C’est incroyable pour un tout petit plan d’eau intérieur.”
Yoann Richomme en Imoca et Ambrogio Beccaria en Class40 sont les deux leaders de leurs classe. Le premier devrait arriver lundi 6 mai à 23h (heure française – 17h heure de New York) sur la ligne d’arrivée. Les deux marins ont pris le temps de revenir sur leur esprit du moment et ce rush final jusqu’à l’arrivée. Tous deux font preuve d’un sacré sang-froid et rappellent que tout peut encore basculer.
Qu’est-ce que ça change psychologiquement d’être en tête ?
Yoann Richomme : « Ce qui change, c’est que j’ai la pression ! J’aimerais bien la gagner cette satanée course ! Après, c’est tellement compliqué de tout avoir bon que cet objectif est encore loin. Je me donne à fond, ça donne une forme d’intensité dans chaque décision que je n’avais pas avant. J’essaie de relativiser pour réfléchir calmement et tenter toujours d’avoir un coup d’avance. »
Ambrogio Beccaria : « Pour le moment, mentalement, ça ne change rien. Par contre, ça m’aide et ça m’encourage parce que ça démontre que je fais les choses de la bonne manière. Notre coach, Tanguy Leglatin nous a dit que cette course était un ultra trail et je crois qu’il a totalement raison. Là je suis en tête pour la première fois de la course mais je sais que ce qui nous attend est tellement long que ça ne veut rien dire. »
Comment expliquer ce niveau d’intensité depuis le départ ?
Y.R : « Quand je vois la liste des concurrents, je ne suis pas vraiment étonné. Je ne sais pas combien de Solitaire de Figaro ont été disputées par les uns et les autres mais ce sont des skippers qui ont cette culture de la performance. Je savais que ça allait être dense du début jusqu’à la fin et ce sera vraiment le cas. Je sais qu’à la moindre erreur, le groupe derrière moi me rattrapera. Le niveau sportif est monté chez tout le monde. »
A.B. : « Moi, je m’attendais à ça, je ne pensais pas que l’intensité de la course allait être plus faible. C’est aussi pour ça que je suis venu disputer The Transat CIC. Je voulais voir jusqu’où on pouvait aller. C’est vrai que depuis le départ, le rythme est incroyable ! »
Quel regard portez-vous sur la course de tes poursuivants ?
Y.R : « Il y a un bon groupe en tête de course avec Charlie (Dalin, MACIF Santé Prévoyance, 2e), Boris Herrmann (Malizia – Seaexplorer, 3e), Samantha Davies (Initiatives Cœur, 4e) et Maxime Sorel (V and B – Monbana – Mayenne) et tous poussent fort. Ça navigue super propre. Il y a un niveau de navigation et de préparation qui donne un match très serré même pour ceux qui prennent des options un peu différentes. J’ai beaucoup de respect pour ce qu’ils font. »
A.B. : « Jusqu’à ce samedi, je faisais partie des poursuivants. Je trouve que Ian (Lipinski, Crédit Mutuel) prouve que c’est un grand champion. Il n’avait pas le bateau le plus rapide au reaching et au final, il a fait toute la partie au reaching en tête. Son début de course est incroyable. Je suis un peu déçu pour Nicolas (d’Estais, Café Joyeux) qui fait toujours de supers bons départs mais qui doit sans doute faire face à des problèmes techniques, c’est vraiment dommage. Il aurait mérité d’être dans le bon paquet. Fabien (Delahaye, LEGALLAIS) est un des favoris et il le reste ! »
Qu’est-ce qui vous attend d’ici l’arrivée ?
Y.R : « On a un bord de portant qui a commencé ce matin et on s’est fait rattraper par un banc de brume. Il fait super froid, l’eau doit être à 2° et l’air pas beaucoup plus… C’est impossible de faire trop de changements de voile dans ces températures. Ça ressemble aux mers du Sud en plus extrême parfois. Ensuite, il y a une zone de transition et une fin qui a l’air longue et lente en fonction du timing. C’est ce qui fait que je n’arrive même pas à donner une ETA. 5% de différence de vitesse peuvent engendrer 24 heures d’écart donc ce n’est pas facile de se prononcer.
A.B. : « Il y a plein de choses qui vont se passer dans les cinq prochains jours de navigation ! On a presque un phénomène météo par jour. Là, c’est un beau tout droit pour arriver jusqu’à l’anticyclone et après il y a l’enchaînement très rapides de différents systèmes météos. J’ai même du mal à y voir clair dans ma tête, ça va trop vite ! Ça bouge dans tous les sens : je ne sais pas du tout avec quel vent on va arriver à New York !
Est-ce que le fait d’être en tête permet de naviguer en étant plus libéré ou au contraire c’est une pression en plus ?
Y.R : « C’est forcément beaucoup plus de pression. C’était pas mal d’être juste derrière Charlie (rires) ! L’arrivée se rapprochant, il y aura une intensité supplémentaire. J’essaie de me détacher du résultat parce que je sais que jusqu’à l’arrivée, tout peut changer.
A.B. : « Non, pas du tout. Le classement, ça me permet juste de savoir si je fais les choses dans le bon ordre. C’est un petit plus certes mais je ne vais pas passer mon temps à regarder les autres. On a tous des bateaux différents, on a tous des bobos différents. J’ai une avance tellement petite à cinq jours de l’arrivée… Je ne me sens pas plus libre qu’avant !
Les Australiens ont dominé les débats ce premier jour de course aux Bermudes après un GP de Christchurch catastrophique. Ils remportent deux courses et finissent 3e d’une flotte sans les Américains qui ont endommagé leur aile après avoir chaviré de manière spectaculaire lors de la journée d’entrainement. Les Français quant à eux déçoivent.
Les F50 ont retrouvé le plan d’eau qui les a vu naître et Tom Slingsby a retrouvé ses automatismes avec son régleur d’aile Kyle Langford. Ils ont superbement tactiqué notamment face à Phil Robertson et l’équipe canadienne. Les Français étaient attendus après leur belle finale en Nouvelle Zélande. Malheureusement ils sont passés complètement à côté de le journée manquant leurs manœuvres et évoluant en fin de classement. Ils laissent les Espagnols prendre des points qui se permettent également de remporter la dernière course. Il faudra aux Français réagir ce deuxième jour pour montrer que l’équipe a du ressort et du mental alors qu’elle fera prochainement ses premiers pas dans la Coupe de l’America les jours prochains avec son premier AC75.
Gaston Morvan signe sa première victoire sur le circuit après avoir été stoppé net dans son élan, mi-mars, après sa collision avec Chloé Le Bars (Endobreizh) lors de la grande course de la Solo Guy Cotten.
La grande course de la Solo Maître CoQ qui se jouait cette année sur un format plus hauturier que lors des éditions précédentes avec un way-point positionné dans le milieu du golfe de Gascogne, s’est, de fait, montrée très exigeante, en particulier lors de la dernière nuit. Résultat des courses, c’est bien « cramés » que les uns et les autres se sont présentés sur la ligne d’arrivée, ce samedi à la mi-journée, au terme de 48 heures de mer. Côté classement, si les gros bras du circuit ont logiquement fait parler leur expérience dans ces conditions difficiles, certains bizuths ont également fait preuve d’une grande maîtrise. La preuve, Arno Biston (Tizh Mor) est parvenu à se hisser sur le podium de cette régate off-shore derrière Gaston Morvan et Basile Bourgnon, les skippers de Région Bretagne – CMB Performance et d’Edenred qui, terminent par ailleurs respectivement premier et deuxième de l’épreuve devant Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022) qui conserve, pour sa part, le leadership au classement provisoire du Championnat de France Elite de Course au Large 2024.
« Je suis content du résultat et de la façon dont ça s’est passé. J’ai pris la tête de la course dès la bouée de dégagement et ensuite j’ai toujours bien été dans le match. J’ai constamment été assez acteur dans la course. J’ai placé des petites attaques aux bons moments et généralement plutôt intelligemment », a commenté Gaston Morvan à son retour à terre, peu après 12 heures, ce samedi. De fait, le Finistérien a perpétuellement rivalisé aux avant-postes, échangeant régulièrement la première place avec Loïs Berrehar sur les premiers milles de course entre Les Sables d’Olonne et la bouée BXA située à l’entrée de l’estuaire de la Gironde, mais aussi lors du long bord de près pour remonter jusqu’au way-point positionné au milieu du golfe de Gascogne. « Ça a été un super match. Je ne m’attendais toutefois pas à une fin de course aussi dure », a détaillé le skipper de Région Bretagne – CMB Performance qui a, comme les autres, dû multiplier les changements de voiles dans des conditions costaudes mais aussi rester rivé à la barre pour éviter les sorties de pistes. « Je n’imaginais pas que ce serait un bord aussi engagé. Là, par moment, on était vraiment à la limite. Je me demandais si le bateau allait tenir tellement c’était extrême. Ce n’était pas évident de savoir quelle attitude avoir face à l’instabilité du vent. J’ai malgré tout réussi à être dans les bons timings et c’est ainsi que j’ai réussi à creuser l’écart sur Loïs, qui était sur une trajectoire assez proche, mais aussi sur Basile, qui était un peu décalé au sud », a détaillé le navigateur, vainqueur de cette grande étape mais aussi de cette 21e Solo Maître CoQ. « Une victoire en Figaro ce n’est quand même pas rien ! Beaucoup courent après. Pour moi, maintenant, c’est fait ! C’est coché ! », s’est réjoui Gaston Morvan, d’autant plus satisfait de signer sa première victoire sur le circuit qu’il avait été stoppé net dans son élan, mi-mars, après sa collision avec Chloé Le Bars (Endobreizh) lors de la grande course de la Solo Guy Cotten. « Gagner au Sables d’Olonne était important pour moi mais aussi pour l’équipe et tous les gens qui ont aidé pour avancer le chantier sur le bateau ces dernières semaines », a développé le Breton qui succède donc à Corentin Horeau au palmarès de la course, et devance ses partenaires d’entraînement, Basile Bourgnon et Loïs Berrehar (avant jury).
Les gros bras au rendez-vous, les bizuths placés
« Je suis un peu déçu. Ça avait pourtant bien commencé. Tout le début de course, on a fait du chassé-croisé avec Gaston. C’était un coup lui, un coup moi devant, avec Basile pas très loin. Ensuite, j’ai commis des erreurs de manœuvres basiques, vraiment des trucs de débutant, et ça, c’est un peu décevant », a relaté le Skipper Macif 2022 qui a, en prime, bataillé avec un sac plastique coincé dans sa quille sur le tronçon entre la marque virtuelle et l’arrivée. « Je m’y suis repris à quatre fois pour essayer de m’en débarrasser mais je n’ai pas réussi. Ça a été dur de tenir les autres en vitesse mais je me suis arraché pour essayer de tenir le rythme malgré cet hydro-frein. Pour finir, je sauve le podium et c’est un nouveau Top 3 cette saison donc c’est super quand même », a commenté le Morbihannais qui, pour mémoire, avait remporté la première épreuve de la saison mais aussi la première course de Solo Maître CoQ disputée mardi. « La première place au Championnat de France reste, pour l’heure, en ma possession et je n’ai pas dit mon dernier mot ! », a assuré Loïs Berrehar qui laisse filer la place de dauphin au profit de Basile Bourgnon malgré leur égalité de points. « Il y a vraiment eu une très belle bataille. On termine bien rincés. Pour ma part, je n’ai jamais réussi à faire une sieste correcte. C’était très instable et le vent soufflait assez fort. De plus, j’ai cassé ce qui permet de sortir le foil. Je pense que j’ai potentiellement perdu là les 10-15 minutes qu’il m’a finalement manqué pour accrocher Gaston », a déclaré le skipper d’Edenred qui sait cependant qu’avec des « si », on peut toujours refaire l’histoire. Idem pour Arno Biston (Tizh Mor). Typiquement, s’il n’avait pas « raté » la régate in-shore courue mardi (21e), il aurait peut-être terminé premier rookie au général après sa remarquable troisième place dans la grande course. Il laisse ce privilège à Jules Ducelier (Région Normandie), plus régulier (7e et 6e). « Je suis hyper content de gagner chez les bizuths et je le suis d’autant plus que les conditions ont été difficiles sur l’étape off-shore. Je suis bien parti mais ça s’est ensuite moins bien goupillé en milieu de parcours. Je suis toutefois remonté fort lors de la dernière nuit. C’était bien sauvage, au travers, avec des manœuvres pour passer de gennak à grand spi, mais je suis bien resté dessus », a souligné le Havrais qui frappe un grand coup au général (5e), tout comme Arno Biston qui avait déjà performé à Concarneau en mars. « J’avoue que je n’y ai pas toujours trop cru car il y a eu des moments où j’étais bien à la ramasse mais finalement ça s’est plutôt bien reconstruit après l’île d’Oléron », a raconté l’ancien Ministe qui a réalisé une très belle fin de parcours malgré la casse de son génois. « J’étais content que ça ne finisse pas au près ! C’est cool que mes choix aient payés à la fin surtout que ça faisait longtemps que je n’avais pas eu peur en bateau comme ça ! », a terminé Arno Biston, témoignant ainsi la dureté de l’étape. Etape que les derniers devraient boucler aux environs de 18h30 ce soir.
Selon les estimations de l’organisation, le duo Amaury Dumortiez et Geoffrey Thiriez pourrait franchir la ligne un peu avant minuit (heure locale), samedi soir, soit vers 6 heures du matin heure métropole. Cette nuit antillaise est donc la dernière pour les nordistes. Le « line honors » – qui sacre le bateau le plus rapide – leur tend les bras et seul un incident de dernière minute pourrait les priver de la victoire en temps réel. Dans un mail envoyé à l’organisation, ils ne font pas allusion à cette victoire promise mais se réjouissent de retrouver la terre ferme et leurs proches : « Nous voyons de plus en plus d’oiseaux, c’est bon signe. Le terre approche… une pointe d’impatience se fait sentir » écrivent-ils.
Amaury et Geoffrey signent avec cette course une performance majuscule puisqu’ils sont en passe de s’imposer sur un océan qu’ils traversent pour la première fois. Ils sont tous les deux sociétaires du Cercle de la Voile des Flandres, un club familial basé sur l’étang de Palluel près de Douai. Le directeur de course François Seruzier, salue cet exploit : « Ils font une trace remarquable et ont su mettre les watts quand il fallait » commente-t-il. « Sur ce genre de course, celui qui gagne est celui qui fait le moins de fautes et les bateaux de tête ne se sont pas lâchés. » C’est en effet peu après Madère, il y a 10 jours, qu’Amaury et Geoffrey ont pris les commandes et n’ont depuis cessé de conforter une avance qui dépasse aujourd’hui les 30 milles, un wagon même à l’échelle d’un océan. Leurs dauphins, Gerard Quenot et Bertrand Daniels sont attendus au lever du jour dimanche (heure locale), soit 6 heures plus tard environ. Les Rochelais sont eux aussi promis à une belle récompense puisque la victoire en temps compensé leur tend les bras.
Après ces deux bateaux leaders, les arrivées vont se succéder à la Marina de l’Etang Z’Abricots, près de Fort-de-France. La journée de dimanche sera animée puisque 27 bateaux sont attendus en moins de 48 heures, soit plus de la moitié de la flotte. Le premier solo, Ludovic Gérard, est attendu dans la nuit de dimanche à lundi. Le vainqueur en temps compensé serait alors Régis Vian qui pourrait même remporter le classement général, devant les duos.
En mer pour l’heure, tous savourent encore chaque moment malgré la fatigue et l’énergie dépensée pour slalomer entre les grains et la pétole dans cette régate océanique de 3 800 milles. Heureux comme (Even) Job : « Tout va bien à bord de Shom/Epilepsie France dans le grand sud. Quelques nuits mouvementées ces derniers jours avec des grains à répétition. La centrale NKE qui perd la tête, des gribs un peu long à télécharger, le casse-tête des routages…. sinon le bateau va bien et moi aussi, j’ai juste pas pris assez de bonbons et saucissons… Allez j’y retourne pour essayer de rattraper les petits copains du Nord. »
C’est aussi les derniers milles pour apprécier d’être simplement là où ils sont. Sur Sleep Sailing Lab, on a « hâte d’arriver d’un côté et de l’autre, pas envie que ça finisse, pas envie que cette belle traversée ne devienne un souvenir. » Car comme l’écrivent Eric Bastard et Alexandre Castelnau à bord de Ishsha – l’Arche la Belle Porte dans un message reçu hier : « Il faut le reconnaître, les conditions de navigation sont absolument exceptionnelles. Imaginez un décor de vagues formées mais avec une fréquence suffisante pour nous faire prendre de grands surfs, entre 15 et 25 nœuds de vent établis, grand soleil (entre les grains) et un bateau qui glisse sur son rail des heures durant. Nous passons également de belles nuits étoilées à méditer affalés dans le pouf. C’est dans ce contexte, libérés des contingences techniques que nous naviguons depuis 2/3 jours. »
À l’arrivée, ce sera une délivrance. La joie et l’émotion de retrouver ses proches après 3 semaines de course. Au bout, chacun d’entre eux aura changé. Qu’il s’agisse d’une première ou d’une confirmation, chacun sera “différent” en coupant la ligne d’arrivée. C’est aussi ça, une transat unique et engagée.
Charlie Dalin a céder sa place de leader à Yoann Richomme ce mercredi qui, patient, a joué juste au niveau météo. En Class40, Ian Lipinski a bien accéléré et se retrouve un peu devant ses principaux adversaires.
Yoann Richomme sur son imoca Paprec Arkéa devance désormais Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) qui a eu un des petits soucis à bord de son bateau et qui concède sa première place. Les deux ex-skippers Macif semblent rejouer leur Solitaire du Figaro à l’époque où ils bataillaient aux premières places en Figaro. Derrière eux, Paul Meilhat a bien joué le coup et prend la 3e place devant Sam Davies et Boris Hermann. A noter que Benjamin Ferre qui a fait une super course avec son Imoca à dérives a informé son équipe de problème technique survenu à bord de l’IMOCA Monnoyeur – Duo For a Job.
Ian Lipinski (Crédit Mutuel) a pris de l’avance ce vendredi matin en devançant Fabien Delahaye (LEGALLAIS), Ambrogio Beccaria (Alla Grande – Pirelli) et Nicolas d’Estais (CAFÉ JOYEUX). ALors qu’Aurélien Ducroz a signalé son abandon. Le skipper de Crosscall a fait face mercredi à la casse de la cosse-cœur du câble du J2 (trinquette) et s’est trouvé, par ricochet, privé de cette petite voile d’avant. « La situation était gérable mais il ne fallait pas que ça empire. Franchement il y a beaucoup de mer et beaucoup d’air et on se sent vraiment tout petit au milieu de tout ça. »
Chez les Vintage, en arrière de la flotte, Patrick Isoard (Uship pour Enfants du Mekong) fait toujours course en tête. Ce matin, le Trinitain, qui bénéficie d’un bateau beaucoup plus performant et rapide que celui de son concurrent, venait d’aborder la fin du contournement de la dépression après « une nuit mouvementée proche du centre dépressionnaire avec des vents erratiques, de la pluie, des grains et de nombreuses manœuvres ». Dans son sillage, Rémy Gerin (FAIAOHAE) ferme la marche, et accusait 184 milles de retard sur le leader au pointage de 17h.
Un abandon, un démâtage, des avaries et une escale technique
L’Atlantique Nord n’est pas tendre avec les marins de The Transat CIC. Suite à l’avarie sur son bout-dehors survenue le 29 avril, Quentin Le Nabour (Bleu Blanc Planète Location) a officialisé son abandon ce matin. Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence), qui a constaté hier une avarie au niveau de la cloison du J3 de son bateau, se déroute actuellement vers les Açores pour évaluer et réparer les dommages constatés. Goulven Marie (QWANZA) a quant à lui informé la Direction de Course du démâtage de son Class40 à 8h25 TU ce matin. Il fait actuellement route vers un port breton sous gréement de fortune. De son côté, Axel Tréhin (Project Rescue Ocean) a heurté un objet dérivant hier en fin d’après-midi. Le marin fait route vers un port où il évaluera les différentes options possibles. Enfin, Aurélien Ducroz (CROSSCALL) déplore la casse de son étai de J1 (solent).
Ils ont dit
Paul Meilhat (Biotherm, IMOCA) : « J’essaie d’avoir une trajectoire assez directe parce qu’il y a un peu de variabilité sur la prévision météo et je n’ai pas envie de me retrouver trop vite sur un extrême. Vu la position de la dépression, j’estimais que c’était plus intéressant de couper la dorsale au plus sud pour pouvoir jouer encore des options derrière. On fera le point ce soir et demain. C’est sympa d’avoir ces conditions. Ce n’est pas une transat que l’on fait au portant normalement. On est contents d’avoir un peu de chance même si c’est un parcours qui est assez dur parce qu’il y a du vent fort. On a déjà eu plus de 40 nœuds de vent hier et on aura la même chose cette nuit et demain matin, un peu plus abattu donc ça sera plus facile. L’ETA est assez rapide pour l’instant ce qui est normal car on fait quasiment une route directe et qu’en plus, on la fait au portant, ou au moins sans tirer des bords de près. Mais il y a encore une incertitude sur comment on va réussir à contourner cette dépression et la fin est assez incertaine. C’est très engagé mais c’est sympa de naviguer dans ces conditions sur les IMOCA ».
Yannick Bestaven (MAITRE COQ V, IMOCA) : « Ce matin c’est assez compliqué, les conditions sont dures, il y a beaucoup de vent et de mer. On ne peut pas aller trop vite avec le bateau sinon il plante dans les vagues, donc j’adapte la toile en fonction. J’essaie de rester dans le groupe, en conservant une bonne vitesse. J’ai malheureusement été ralenti hier suite à la casse d’un bout de descente de foil. Cela m’a bien ralenti le temps de faire la réparation que j’ai réussi à faire. Ensuite je suis revenu cette nuit pour rester dans le paquet de tête. Physiquement, c’est dur car ça tape beaucoup, je n’ai presque pas dormi cette nuit. Il y a encore 5 à 6 heures dans ces conditions et ça devrait se calmer en milieu d’après-midi. Ça me permettra de checker MAITRE COQ V, actuellement c’est impossible de faire le tour. »
Justine Mettraux (Teamwork – Team SNEF, IMOCA) : « J’ai choisi de faire ma pénalité hier soir dans la dorsale anticyclonique. J’ai essayé de trouver un moment où il n’y avait pas trop de vent et où mes concurrents n’iraient pas trop vite pour ne pas perdre trop de terrain sur eux. Au final, c’est toujours dur de savoir entre la prévision et le vent que l’on a sur le moment. J’aurais certainement dû la faire un tout petit poil plus tôt, mais c’est comme ça. On va avoir du vent fort cet après-midi et ce soir pour aller contourner une petite dépression par son nord donc l’idée est de gagner dans le sud-ouest en faisant attention au matériel, toujours. Pour l’instant, je suis plutôt contente de ma course et de la bagarre avec mes concurrents. Les conditions sont engagées pour nous depuis le début, c’est encore le cas maintenant (à 6h50 TU). Je me concentre surtout sur le fait de préserver le matériel et moi-même, de naviguer assez en sécurité. »
Nicolas d’Estais (CAFÉ JOYEUX, Class40) : « J’ai Ambrogio (Beccaria, Alla Grande – Pirelli) en visu. Quatre jours après le départ d’une course, c’est toujours sympa. Ça n’arrive pas souvent. J’ai eu deux-trois petits soucis que j’ai réussi à gérer, notamment un petit délaminage sur un raidisseur de fond de coque dans un choc avec une vague. Une fissure est apparue. J’ai réussi à coller des plaques pour réparer ça. C’était cool d’avoir ce répit dans la dorsale que l’on traverse maintenant, qui est une sorte d’accalmie pour nous entre les deux dépressions. C’est assez bienvenu. Ça permet de faire le tour du bateau, de ranger, de bien manger, de se reposer avant d’attaquer la suite. On va se retrouver dans le nord d’une dépression avec beaucoup de vent, au portant. Ça va être assez engagé pendant deux-trois jours. A mon avis, les vitesses des bateaux vont être assez affolantes. Il ne faudra pas trop se laisser aller. L’enjeu est de garder le bateau et le bonhomme en un morceau, et si on va tout feu tout flamme dans cette dépression comme on a parfois l’habitude de faire, il peut y avoir un accident qui gâche tout. Il faut savoir maîtriser sa vitesse et l’engagement qu’on met dans la course. »
Patrick Isoard (Uship pour Enfants du Mekong, Vintage) : « Au vu du nombre d’abandons, je ne regrette pas ma stratégie. Certes, j’ai perdu du temps et je suis ce matin à 300 milles derrière les leaders en Class40 mais je suis toujours en tête de la catégorie Vintage. C’est aussi un de mes objectifs. Maintenant, j’ai devant moi une perspective de descente vers les Etats-Unis durant plusieurs jours en route directe. C’est génial, je vais pouvoir dormir un peu plus. Je prends beaucoup de plaisir, je lis, j’écoute de la musique et je cuisine malgré l’inconfort du bateau. »
Clarisse Crémer a rencontré sur The Transat CIC des conditions difficiles qui ont endommagé son bateau. Lors du quatrième jour de course, Clarisse a procédé à une vérification de routine de son bateau. Elle a découvert alors une avarie de près de 4 mètres sur la cloison J3 .
Afin de surveiller l’évolution des fissures, elle a tout d’abord délimité la zone au marqueur, cela lui permettant d’observer toute nouvelle expansion de ces dernières. Puis, après de nombreux échanges au cours de la nuit avec son équipe technique et l’organisation de la course, Clarisse a décidé de poursuivre sa course mais de faire d’abord un arrêt technique aux Açores. L’IMOCA L’Occitane en Provence se dirige donc désormais vers le port le plus proche, sur l’île de Horta.
Ce matin, en raison de la gravité potentielle des dommages, son équipe technique lui a transmis des plans pour lui permettre de sécuriser la structure et ainsi empêcher les dommages de s’étendre (comme le permettent les règles de la course). La cloison s’est fendue sur sa partie inférieure et une longue fissure est visible de bâbord à tribord. Si elle avait poursuivi sa route vers New York, dans les conditions météorologiques annoncées de 30 à 40 nœuds et des vagues de 4 à 5 mètres, Clarisse et son bateau auraient pû se retrouver dans une situation périlleuse. C’est pourquoi ce matin, Clarisse a passé 4 heures à stabiliser la structure de la zone endommagée en créant un étai entre le pont et la coque du bateau. Cette solution devrait minimiser le risque de dommages supplémentaires. Elle est maintenant en mesure de se rendre aux Açores, où son équipe à terre la rejoindra pour effectuer une évaluation complète des dommages et procéder aux réparations.
Dans de la mer, les foilers encaisse violemment les chocs à répétition. Raison pour laquelle, la plupart des équipes ont énormément renforcé les fonds de coque des bateaux ces dernières années. Clarisse devra impérativement réparer pour poursuivre sa qualification pour le Vendée Globe. Elle est bien placée dans la course aux milles mais pas avec suffisamment d’avance pour se passer de finir cette course et la suivante.
Goulven Marie (QWANZA) a informé la Direction de Course de The Transat CIC du démâtage de son Class40 à 8h25 TU ce matin suite à la casse du bas de l’étai. Le skipper, qui a signifié à son équipe que les conditions météo ne lui laissaient que peu de répit, évoluait en 11e position de la flotte dans 25 nœuds de vent d’ouest et venait de mettre deux ris dans sa grand-voile au moment des faits. Goulven va bien et est en sécurité. Le mât est libéré et le skipper se repose avant de fabriquer un gréement de fortune. La Direction de Course et son team sont en contact pour évaluer la situation et lui permettre de rejoindre le port le plus proche. Le skipper se veut rassurant, les conditions sur zone sont malléables.