La chronique de Capian : Des jours avec… et d’autres !

Capian devant Ajaccio
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Dans les jours précédant le départ les journées se sont immanquablement divisées entre préparation du bateau le matin et en fin de journée, et entraînements sur l’eau l’après-midi, avec Pierre Lallemand, qui sera mon compagnon de route sur cette épreuve.

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Le programme est constitué de deux étapes. Un aller retour Port Camargue-Ajaccio, via une porte devant hyères, à Porquerolles. La première étape s’est parfaitement déroulée pour nous. Sortis premiers du parcours en baie, nous devrons lutter au reaching à la nuit tombante avec d’autres bateaux plus puissants pour rester dans le bon wagon. Nous garderons notre première place à la porte de Porquerolles après une première nuit où nous aurons été bien inspirés. Nous aborderons les côtes de la Corse  dans la même position et la baie d’Ajaccio sera notre dernière épreuve.

Alors qu’à l’entrée de la baie nous voyons à peine les spis de nos poursuivants, ils vont revenir sur nous avec du thermique qui avance avec eux, alors que nous sommes dans du vent faible en avant de cette zone. Je suis sûr que vous visualisez bien le cas. Nous conserverons une demi heure d’avance sur le second et plus de 50 minutes sur le deuxième. De gros écarts se sont creusés sur cette étape et les arrivées se succéderont toute la nuit et jusqu’au petit matin pour les derniers.

Aprsè une journée off  occupée par la chasse au cyber café  (un seul pour 50 ministes ça fait tout de suite du chahut), nous voici repartis pour l’étape retour qui s’annonce difficile, du point de vue météo justement. Nous avons trois modèle météo différents, qui, bien sûr, ne sont pas d’accord entre eux.. Il va falloir choisir ! Nous choisirons de faire la route directe avec un décalage vers le nord pour attraper un flux d’est au dessus de la Corse.

A la tombée de la nuit, nous sommes  sur le devant de la flotte, au coude à coude avec un autre concurrent en train de nous décaler peu à peu vers le nord. Tout se déroule comme prévu. D’autant plus que nous avons pris nos repères à deux, avec Pierre, et que ce qui était une rencontre sur la première étape est devenue une jeune amitié motivante. Sauf que, dans la nuit, nous voyons des éclairs d’orage au sud, imprévisibles, mais qui nous envoient un vent froid mais fort qui permettent à une bonne partie de la flotte sous notre vent de nous passer par le sud. Soit toute une compagnie de feux de mat, verts puis blancs, qui accélèrent et disparaissent vers l’avant.

Dilemme. Recalage contrôle vs Option pas certaine-certaine ? Nous plongeons vers le sud avec l’idée que nous arriverons à revenir ensuite. Las. Le vent tombera après l’orage et nous resterons de longues heures collés sans vitesse, à 0 noeuds 0 centimes. Un grand plouf  et radio mini animant les ondes de paris sur le résultats de la finale permettront de supporter la chaleur. Dans cette situation, les écarts seront conservés et le vent rentrant par l’avant  n’arrangera pas notre cas. D’autant que le directeur de course a décidé, à raison, d’arrêter la course à la porte de Porquerolles, pour cause d’avis de vent fort sur la fin de parcours. Exit la possibilité de se refaire.

Bilan : 3èmes au général après cette deuxième manche au goût d‘inachevé.  Et vous savez quoi ? Celui qui a gagné est le bateau que nous avons laissé seul en plongeant au sud la première nuit ! Après une pasta party sur les pontons d’Hyères, histoire de laisser passer le coup de grisou, nous repartirons par grappes vers Port Camargue. La plupart en solo, dernier entraînement avant les Açores.

Une mauvaise nouvelle gâchera la remise des prix. Manu, qui ramenait Totem en solo, s’est fait faire un super câlin par un cargo qui n’avait vraisemblablement pas la même définition de l’affection.
Son bateau est assez endommagé et il a démâté.  C’était censé être une nav’ de répétition pour sa qualif solo dans 15 jours…

Tiens bon, Manu, nous avons une transat à partager ensemble en 2007!