Gibraltar vendredi pour le duo Dick-Foxall

Paprec virbac
DR

Les leaders poursuivent leur quête de vent au nord, contournant les hautes pressions au large des Açores, en attendant de mettre – enfin- le clignotant à droite, direction Gibraltar. « Pour nous, c’est la route optimale » explique Jean Pierre Dick à la vacation du jour. A une semaine de l’arrivée, l’envie de poser pied à terre se fait de plus en plus pressante pour l’équipage de Paprec-Virbac 2 qui n’est pourtant pas au bout de ses peines. Au programme : l’anticyclone à négocier puis dans quelques jours, du près devant les colonnes d’Hercule et enfin l’incertitude légendaire de la Méditerranée. En attendant, les deux hommes, en tête de la course depuis presque deux mois, ont toutes les raisons de profiter de leurs dernières journées de navigation : l’observation nocturne de Venus et Jupiter ; un brin de flirt, dimanche, avec une grosse baleine venue ‘s’ébrouer’ plusieurs fois à quelques mètres du bateau, puis la rencontre avec une tortue de mer. Aussi et surtout, après d’interminables semaines au près, et un net ralentissement cette nuit dans les hautes pressions, le plan Farr avançait cet après-midi au portant : « nous n’avions pas hissé le spi depuis l’océan Pacifique ! » se réjouit Jean Pierre Dick.

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Hugo Boss espère encore une ouverture

Derrière, au large des Canaries, Hugo Boss n’a pas dit son dernier mot. Tôt ou tard, au moment où il amorcera son virage à droite, Paprec-Virbac 2 va ralentir. Pendant ce temps, les hommes en noir devraient glisser au portant sur la façade ouest de l’anticyclone. Aujourd’hui, Alex Thomson et Andrew Cape n’ont qu’à maintenir leur écart de 520 milles et attendre leur heure.
Temenos II et Mutua Madrileña au sortir du pot
C’est exactement la stratégie adoptée par le tandem espagnol de Mutua Madrileña, toujours flanqué dans la roue de Temenos II. « Parfois c’est limite d’être énervant » reconnaît Michèle Paret « mais en moyenne, nous allons plus vite qu’eux et puis nous n’avons pas l’intention de lâcher notre troisième place !». Les deux compères sont sortis du pot au noir ce matin et profitent désormais des belles conditions offertes par les alizés de nord-est. Du près océanique au menu, mais sous un soleil généreux. De quoi refaire le plein d’énergie.
Belles conditions également pour le dernier bateau de la flotte, le seul à naviguer encore dans l’hémisphère Sud. « Le ciel est bleu, la mer est gentille » annonce Servane, « on attend une petite rotation à l’est puis au sud-est et ce sera vraiment sympa de pouvoir mettre à nouveau le spi. ». Comme les leaders précédemment, Educacion sin Fronteras est au près depuis son entrée en Atlantique. A 10 noeuds de moyenne, et même s’il ne reste plus « qu’une Transat Jacques Vabre à l’envers », soit 4500 milles, la progression vers le but traîne en longueur. « C’est vrai que le passage du cap Horn est trompeur, on est en plein euphorie, on a l’impression d’être bientôt arrivé alors qu’il reste encore beaucoup de chemin à faire ».

Les positions du 4/02/2008 à 15h:

1 PAPREC-VIRBAC 2 à 1407,7 milles de l’arrivée
2 HUGO BOSS à 523,4 milles du leader
3 TEMENOS 2 à 1391,2 milles du leader
4 MUTUA MADRILENA à 1479,9 milles
5 EDUCACION SIN FRONTERAS à 2811,2 milles
ABD VEOLIA ENVIRONNEMENT
ABD ESTRELLA DAMM