Il est plus que probable que Loïck Peyron soit d’ailleurs en train d’étudier très précisément cette fenêtre météo de vendredi ou samedi. Partira, partira pas? En tous cas selon nos informations, les conditions prévues samedi, voire dès vendredi soir, sont quasi optimales : une mer qui s’assagit relativement et surtout 15 à 20 noeuds de vent constants de secteur nord. Ce flux de nord tiendrait et permettrait de rejoindre les alizés portugais entre Madère et le Cap St Vincent, bien avant lundi matin, quand l’anticyclone des Açores fermera de nouveau la porte. Pour y parvenir, Banque Populaire V aurait devant lui 48h (samedi et dimanche) pour parcourir 900 milles… ce qui est très largement dans ses cordes. Rappelons que c’est cette même distance de 900 milles que le grand maxi de 40 m a parcouru en… 24 heures lors de son record de l’Atlantique avec Pascal Bidégorry comme skipper.
L’équateur en moins de 5 jours?
La suite du scénario, s’il était confirmé (sachant qu’il n’y a pas de système de code orange, vert ou rouge cette fois, mais qu’on sait juste que l’équipage donne des signes de mobilisation) permettrait d’exploiter un couloir d’alizés portugais large d’une centaine de milles… et d’ensuite pulvériser grâce à cela le record du chrono à l’équateur. Ce n’est que de la science fiction à 10h ce jeudi matin, mais affaire à suivre donc. Il ne serait guère étonnant qu’un départ soit annoncé dans les heures qui viennent… ou pas.
Petit "détail" : en faisant tourner des simulations, en cas de départ ce samedi, il ne serait pas impossible de gagner presque une journée sur le temps record de passage à l’équateur, déjà détenu par Groupama sur sa tentative 2009 en 5 jours et 15 heures. Soit mettre un peu plus de quatre jours seulement à couper la ligne de séparation des deux hémisphères ! Voilà qui est fort tentant, non?
Bruno Ménard




















