Les hommes en noir sont en route directe vers le but. Après avoir tiré un bord vers l’Algérie, ils ont en effet procédé à leur dernier virement et naviguaient cet après-midi tribord amure, à 10 noeuds de moyenne au sud des Baléares, dans un vent de secteur est d’une vingtaine de noeuds. Sous solent, ils progressent prudemment vers le nord et se réjouissent déjà de leur retour prochain à la civilisation.
Derrière, Temenos II est pratiquement assuré de sa troisième place. En jouant quitte ou double au milieu de l’archipel des Canaries, leur poursuivant Mutua Madrileña a perdu beaucoup de terrain. A moins de 1000 milles du finish, il est donc peu probable que le tandem espagnol puisse inverser la tendance. Xavi Sanso et Pachi Rivero en faisaient le constat aujourd’hui et s’appliquent désormais à naviguer proprement, tout en surveillant le matériel. Dominique Wavre et Michèle Paret profitent d’un peu de répit au large des côtes marocaines. A la mi-journée, c’était même le grand calme (4 noeuds moyens) avant la tempête. Le plus dur les attend en effet aux abords du golfe de Cadiz au coucher du soleil.
Temenos II dimanche?
Comme les autres, ils seront cueillis, dans le détroit de Gibraltar par 35 noeuds de vent d’est. « C’est très calme ce matin, mais on a déjà une grosse houle qui vient probablement de Gibraltar » commentait Dominique. Ils devraient franchir la porte 8 de la Barcelona World Race et entrer en Méditerranée demain vers 14h00. ETA à Barcelone : dimanche 17 février à la mi-journée.
Dès ce week-end dans la ville espagnole, les arrivées vont se succéder, au rythme d’un bateau tous les deux à trois jours. Et voir ses compagnons de route toucher terre les uns après les autres, donnait à Servane Escoffier quelques états d’âme : « savoir que les autres arrivent me donne envie de passer la ligne d’arrivée mais il faut attendre encore un peu. Encore 2500 milles à parcourir ». Au près dans les alizés de nord-est, Educacion sin Fronteras pointait en direction des Iles du Cap Vert.
Jean Pierre Dick et Damian Foxall, présents tout deux à la vacation , ont bien évidemment été félicités par leurs adversaires toujours en mer. Pour les deux hommes, dignement fêtés en Espagne, le repos est à l’ordre du jour. Après son séjour à Barcelone, Jean Pierre Dick emmènera son bateau à Nice pour quelques opérations avec ses partenaires, puis, destination Lorient pour un long chantier d’hiver. Le skipper de Paprec-Virbac 2 a annoncé que compte tenu de son timing serré, il ne participerait pas à l’Artemis Transat. « Le bateau a déjà un tour du monde et demi et a besoin d’un grand chantier ». Quant à Damian, il sera bientôt de retour en Irlande. « La course a eu beaucoup de retentissements dans mon pays » a-t-il déclaré « je vais essayer d’aller partager tout cela sur place ». Ensuite, le jeune papa aspire à prendre un peu de recul et à méditer sur sa belle performance en vue de préparer de nouveaux projets.
Le classement du 13 février à 15h
1 PAPREC-VIRBAC 2 arrivé le 11/02/08 à 10h49 GMT
2 HUGO BOSS à 148,8 milles de l’arrivée
3 TEMENOS 2 à 587, 1 milles d’Hugo Boss
4 MUTUA MADRILENA à 880,2 milles
5 EDUCACION SIN FRONTERAS à 2338,7 milles
ABD VEOLIA ENVIRONNEMENT
ABD ESTRELLA DAMM
ABD DELTA DORE
ABD PRB
(source BWR)
