Une première course en double pour Josse et Caudrelier

    Gitana XV Groupe Edmond de Rothschild
    DR

    Sébastien Josse et Charles Caudrelier navigueront en double pour la première fois en course ce dimanche et espèrent profiter de la Rolex Fastnet Race pour réaliser leur qualification à la Transat Jacques Vabre. Avec la remise à l’eau du trimaran monotype armé par le Baron Benjamin de Rothschild, il y a quelques jours à Lorient, et à trois mois du départ, le rythme s’est sérieusement accéléré pour le duo. Ce galop d’essai permettra à Sébastien Josse et Charles Caudrelier d’emmagasiner de précieuses informations tant sur les réglages du bateau que sur la gestion du double sur des trimarans construits pour un équipage de six personnes.

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    Observant l’évolution des fichiers météos depuis plusieurs jours, le skipper d’Edmond de Rothschild posait ce matin la situation générale avant de nous détailler les grandes lignes du parcours qui les attendait : « Il y a actuellement un anticyclone installé au large de la pointe Bretagne. Sur cette course, nous allons jouer dans son Nord-Est avec des vents de Nord-Ouest, à l’aller comme au retour. Nous aurons le vent dans le nez sur toute la montée vers le Fastnet, il faudra donc tirer des bords, avant de repartir vers les côtes anglaises sous gennaker. Mais là encore nous devrons tricoter pour rejoindre les Scilly. Le vent devrait mollir pour rallier Plymouth. C’est une situation générale qui est assez simple à appréhender car plutôt stable. Schématiquement, la course va se découper en trois grandes parties.»

    Du Solent au Cap Lizard
    « La sortie du Solent – soit environ 25 milles entre la ligne de départ mouillée devant Cowes et les Needles à l’extrémité Ouest de l’île – va être sportive quoiqu’il arrive. Ce bras de mer entre le continent et l’île de Wight est réputé pour ses forts courants. Pour l’instant, les prévisions annoncent 10-12 nœuds au moment du départ, soit des conditions très maniables, mais il y a beaucoup d’effets thermiques ici et le vent peut se renforcer assez vite. Les 160 premiers milles, jusqu’au Cap Lizard, se dérouleront au près et il faudra jouer avec les effets de sites des différentes baies que nous laisserons à tribord, notamment au passage des nombreux caps qui ponctuent la route. »

    De la pointe Sud-Ouest anglaise au Fastnet
    « Là encore nous serons au près dans 15 nœuds et ce vent qui pourrait forcir jusqu’à 20 nœuds à l’approche de la pointe irlandaise. Sur ces 170 milles, il faudra faire du rapprochant en essayant de rester dans la pression. Nous risquons d’avoir de la mer dans cette partie plus océanique du parcours. Ca ne sera pas de la grosse mer car nous sommes sous l’influence d’un anticyclone mais elle pourrait être assez courte à l’image de ce que nous pouvons trouver en Méditerranée car il n’y a pas de houle mais la mer du vent. Malgré tout ce sera plus que confortable.»

    Du Fastnet à l’arrivée à Plymouth
    « Les routages nous indiquent pour l’instant un passage au Fastnet le lundi 12 vers 19h (heure française). Après le Fastnet, nous avons une bouée de dégagement imposée qui se situe à 7 milles dans l’Ouest du rocher. Une fois la bouée de dégagement dans notre sillage, nous serons plein vent arrière sous gennaker pour redescendre vers les Scilly. Les vitesses vont sérieusement accélérer – entre 25 et 30 nœuds – et ce sera un excellent entraînement pour la Transat qui nous attend, notamment car ce sont les conditions que nous pourrons trouver dans les alizés. Mais nous ne pourrons pas vraiment  faire route directe et il nous faudra encore tirer des bords po ur rejoindre la pointe sud-ouest de l’Angleterre. Après, le vent est censé mollir, entre 6 et 10 nœuds, et peut être s’écrouler complètement vers l’arrivée. Si la pétole s’installe nous pourrons mettre jusqu’à 2 jours et demi pour boucler le parcours mais si le vent se maintient, un passage de ligne est possible mardi 13 au petit matin.»