Au petit matin, la longitude des 146°49 Est sera derrière et Orange II fera son « entrée officielle » dans l’océan Pacifique. Adieu l’Indien qui a mis à mal les trajectoires et multiplié les zigzags, bonjour le Pacifique avec sa houle logiquement mieux ordonnée et ses belles trajectoires. Est-ce que le maxi-catamaran va pouvoir rapidement allonger la foulée comme il le souhaite ? Il faut déjà doubler la zone des glaces localisée il y a maintenant plus d’un mois par les concurrents du Vendée Globe et donc privilégier la latitude à venir. Mais quoi qu’il en soit, la mer a d’ores et déjà été plus coopératrice cette nuit et Orange II a pu renvoyer un peu de toile et ré accélérer. Le Sud de la Nouvelle-Zélande est pour dans quelques heures, la mi-parcours est passée, l’entrée dans le plus grand océan du monde est imminente et l’antéméridien, soit le retour dans les longitudes Ouest, est pour demain. Bruno Peyron, skipper du maxi-catamaran Orange II, était même surpris de constater ce matin que la moitié du tour du monde a été avalée en seulement 24 jours et que l’on pouvait déjà parler de retour à la maison. Incroyable !
Bruno Peyron : « Les conditions de navigation sont meilleures. On a empanné et on navigue dans le bons sens avec les vagues. On a un peu renvoyé de toile et on va pouvoir naviguer normalement. En général, la houle est plus longue dans le Pacifique même si on peu s’en prendre des bonnes… On s’était pris 85 nœuds en 93 ! Mais il y a normalement plus d’amplitude, plus de fetch et une meilleure fréquence de la houle. Vous le verrez sur le compteur, ce n’est pas la même histoire ! Nos trajectoires dans l’Indien n’ont pas été terribles. Hier, nous avons fait 580 milles sur le fond pour 480 milles en ligne droite, soit presque 25% de route en plus. »
La moitié de la route. « A partir de demain, on rentre à la maison… C’est hallucinant de dire cela ! Se dire que l’on a fait la moitié du tour du monde en 24 jours, c’est quelque chose auquel je ne m’attendais pas du tout. Le bateau est en bon état, les hommes aussi, pour l’instant c’est très positif ! »
Humidité. « Là, c’est trempé, trempé, trempé… Nous avons démonté le moteur de la coque tribord pour le mettre dans la coque bâbord afin d’y apporter un peu de chaleur et pour enlever un peu d’humidité. Si les hommes s’habituent à tout, ce n’est pas pareil pour le matériel électronique et la vidéo ! C’est Bernard (Stamm) qui s’est occupé de cela. »
(Source Orange II)
