Loïck Peyron, Virbac-Paprec 3 : « En baie de Carthagène, c’est presque mer plate, car il n’y a plus de vent alors qu’il y a quelques heures nous avions le vent dans le nez avec une mer agitée. On ne peut pas dire que cela s’améliore en terme de rendement, mais en terme de confort, c’est beaucoup mieux. Hier ce n’était pas simple. Même cette nuit au Cap de la Gata cela tapait encore beaucoup. En Méditerranée nous ne savons jamais à quelle sauce nous allons être mangés. Nous devrions finir au prés avec peu de vent. C’est ce que nous avons actuellement. Là nous sommes en train de faire quasiment marche arrière. Nous ne nous progressons plus vers le but, nous nous en écartons. »
Pepe Ribes (ESP) Estrella Damm : « Les trente dernières heures ont été compliquées et nous essayons de nous échapper de l’anticyclone. Nous apprécions ces heures sous spi. Cela faisait longtemps que nous ne l’avions pas sorti. Bien sûr nous savons que ces prochains jours vont se faire au prés. Nous profitions donc de l’instant présent. Il nous reste environ 800 milles jusqu’à Barcelone. La troisième place sera difficile à atteindre. Si Renault Z.E. ne commet pas une grosse erreur, il sera premiers aux Canaries. Ce sera alors difficile de le passer avant le détroit de Gibraltar. C’est très compliqué. Nous gardons à l’esprit le Record NY-BCN où nous les étions passés en tête à Gibraltar et où nous l’avons gardée jusqu’à Barcelone. La fin s’annonce donc compliquée surtout si Pachi et Toño ne commentent pas d’erreur. »
Fran Palacio (ESP) Central Lechera Asturiana : « Nous ressentons exactement les mêmes sensations que lors du départ de Barcelone. Nous devons reprendre confiance dans notre mât. Nous continuerons de manière assez conservative et tranquillement vers Barcelone. Nous ne pouvons plus faire marche arrière. Le matériel doit tenir. Je pense que d’ici trois jours nous serons à nouveau dans le rythme. C’est un peu dur de rependre la cadence, les quarts, les temps de sommeil, le fait d’être trempés… Il faut aussi se réadapter à la nourriture, aux calories ingurgitées et ne pas manger aussi facilement qu’à terre. Aujourd’hui nous avançons avec précaution pour ne pas risquer de casser, de nouveau, le mât. »