Cet après-midi les skippers ont réagi à la décision de reporter le départ de la Transat Jacques Vabre à cause des conditions météorologiques annoncées pour ce dimanche. Ils saluent en général la sagesse de cette décision, espérant profiter de meilleures conditions dès ce lundi.
Aymeric Chappellier, co-skipper de Groupe Picoty : « Les fichiers météo annoncent une traversée du golfe de Gascogne ventée, dans une mer formée. Les premiers jours de course vont être sportifs ! Cette décision est la bonne, la sagesse a parlé. Inutile de tout casser la première nuit. Les conditions seront plus maniables lundi ».
Sébastien Josse, skipper du MOD 70 Edmond de Rothschild : « La semaine prochaine, la situation météo est très perturbée. On parle de 30 nœuds de vent moyen avec 4,5 mètres de houle… Au-delà de ces conditions, ça devient problématique pour nos bateaux Pour le moment, il y a une petite fenêtre mercredi. »
Pascal Bidégorry, co-skipper de Safran (IMOCA) : « Je n’ai pas été surpris de cette décision. J’étais déjà dans l’idée qu’on allait partir lundi. Ca nous évite un coup de vent méchant dans la nuit de dimanche à lundi. Il faut être raisonnable. Avec des vents qui basculent tout le temps entre le sud-ouest et le nord-ouest, ça fait une mer hachée dans tous les sens. Mais qu’on parte dimanche où lundi, de toutes façons, ça va être la guerre. »
Pietro d’Ali, co-skipper de Fantastica (Class40) : « Les conditions étaient réunies pour casser des bateaux dans la nuit de dimanche à lundi : vents très forts, mer formée et stress du départ. Je préfère une première nuit plus normale, quitte à subir de fortes conditions par la suite. »
Arnaud Boissières, co-skipper Votre Nom autour du Monde (IMOCA) : « C’est une décision sage pour l’ensemble de la flotte, parce que le but du jeu d’une course, c’est que tout le monde parte et que tout le monde arrive. Dans la flotte, il y a des 40 pieds, des amateurs… et même pour les IMOCA qui sont des bateaux adaptés au tour du monde, ce sont des conditions difficiles dès le départ. »
Erwan Le Roux, skipper de FenêtréA Cardinal (Multi50) : « La mer dicte sa loi. C’est une décision sage et cohérente pour les marins, leurs partenaires présents et les bateaux accompagnateurs. Les hommes et le matériel seront bien plus en sécurité au port. Se prendre 40-50 nœuds en Manche avec le trafic, le courant et proximité de la côte : ce serait l’enfer ! ».
Marc Guillemot skipper de Safran (IMOCA) : « C’est une décision de marins et elle est excellente, en phase, je crois, avec la grande majorité des marins qui sont ici. C’est beaucoup plus prudent d’éviter ce vent très violent et surtout la mer très forte qui vont sévir autour du Cotentin dans la nuit de dimanche à lundi, avec des coefficients de marée de 100. Le seul inconvénient est que nous aurons du vent de face un peu plus longtemps dans le golfe de Gascogne en partant lundi, mais l’essentiel était d’éviter le phénomène dangereux. »