La flotte plonge vers le sud

    Brad van Liew Pingouin
    DR

    Après une semaine de mer, la flotte de la Velux 5 Oceans a attrapé le train qui va les mener jusqu’à l’équateur, ou plutôt jusqu’au Pot au Noir. Pour l’heure, les conditions alizéennes, synonymes de soleil, montée des températures et allures portantes, font le bonheur des marins… à quelques exceptions près. Brad van Liew est toujours en tête de la flotte avec désormais une avance d’une quarantaine de milles sur Gutek.

    "Nous avons bien trouvé le rythme. Manger, dormir, faire marcher le bateau… la routine s’installe", confiait Derek Hatfield ce matin dans un mail. Le skipper d’Active House est actuellement troisième de la flotte, à une centaine de milles derrière Zbigniew Gutkowski, mais il est un peu décalé dans l’est, ce qui l’inquiète : "j’essaie désespérément de mettre de l’ouest dans mon cap parce que je ne veux pas avoir à traverser l’archipel du Cap Vert. Il y a beaucoup de trous d’air entre les îles et j’ai peur d’être ralenti".

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    Le Polonais Zbigniew Gutkowski est mieux positionné à l’approche des îles du Cap Vert, mais il s’inquiète d’un autre phénomène : "environ 200 milles devant nous, il y a une dépression tropicale en formation. Je vais chercher à la contourner car je n’ai pas envie de me retrouver avec du vent dans le nez. Je crois que Brad a la même intention. Je suis enfermé à l’intérieur comme un rat et je m’ennuie. Là-haut, il fait trop chaud et trop humide. Je n’ai même pas un bouquin à lire et cela ne sert à rien de penser à la tactique puisqu’il s’agit d’aller tout droit !"

    Plus en retrait derrière le trio de tête, le Britannique Chris Stanmore-Major a lui aussi touché les alizés. Il vient de traverser les îles Canaries mais n’a pas vraiment eu le temps d’apprécier le paysage. Le skipper de Spartan a vu les problèmes s’enchaîner ce week-end à bord de son 60 pieds. Rupture de la fixation du point d’amure de son Code 5, voile déchirée, départ à l’abattée, avarie sur l’enrouleur de la voile avant… Épuisé par cette série noire et par les heures de remise en ordre qui ont succédé, le jeune Anglais reste toutefois confiant quant à la suite de l’épreuve.

    Enfin, Christophe Bullens a quitté La Rochelle dimanche. Ravi d’être enfin en course après tant d’obstacles, le Belge a aussi la chance de son côté question météo. Il bénéficie de conditions favorables pour éviter un détour par l’ouest comme ses concurrents la semaine dernière.