A 19 ans, James Spithill fut le plus jeune barreur de toute l’histoire de l’America’s Cup. A 30 ans, le plus jeune skipper à avoir remporté la Coupe. Aujourd’hui âgé de 32 ans, il est le régatier en qui Larry Ellison, la ville de San Francisco et la communauté nautique américaine ont placé tous leurs espoirs afin de conserver la Coupe en Amérique du Nord.
Lorsqu’il était membre de l’équipe italienne Luna Rossa pour l’America’s Cup en 2007, il était surnommé James Pitbull en raison de ses tactiques agressives lors des départs de course. Le prodige australien sera l’un des compétiteurs favoris de cette America’s Cup. Parce que plus que tout, Spithill est un combattant. “Oui, j’ai commencé la boxe tôt,” confie-t-il. “Lorsque vous êtes roux, vous n’avez pas d’autres alternatives. Soit vous ramassez les coups, soit vous y dîtes stop. C’est sûrement la meilleure mise en condition possible car elle inclut beaucoup de travail cardiovasculaire et de coordination.” Mais il enchaîne aussi de nombreuses heures de musculation, de longues séries d’abdominaux et d’étirements qui sont essentiels.
Cependant, c’est au sein de son équipe que la plus forte compétition existe, à plusieurs niveaux. “Nous avons dû imaginer de nombreux défis internes,” explique Spithill. “Nous devons travailler ensemble pour y parvenir, et nous avons enchaîné diverses sessions d’entraînements très intenses. C’est pour tout cela que nous le faisons,” continue-t-il. “Lorsque j’étais plus jeune, lors des régates ou des combats, seule la compétition comptait. Une fois la cloche sonnée ou le coup de canon donné, lorsque vous donnez tout et que vous obtenez le résultat souhaité, vous ressentez un sentiment incroyable. Et c’est ce qui vous donne envie d’y revenir.”
